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Ruin the friendship - Chathan II

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Ruin the friendship - Chathan II
Dim 23 Juin - 19:01

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Ruin the friendship
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Ethan & Charlotte
If I talk real slowly, if I hold your hand, if you look real closely my love, you might understand. If you love me I'll make you a star in my universe, you'll never have to go to work. You'll spend everyday, shining your light my way.
La soirée avait si bien commencé… Et je serai bien en peine d’expliquer comment elle a tourné au drame. C’était un repas presque comme les autres chez Asako, à la différence que cette fois, Ethan était présent. Et sans qu’on sache pourquoi, Maks l’a attaqué. Tout est flou autour de moi. J’ai suivi mon meilleur ami dans l’ambulance, j’ai refusé de le laisser. Mamie a juste eu le temps de me tendre nos affaires à tout les deux avant qu'on ne prenne la direction de l'hôpital. On m’a finalement forcé à le faire lorsqu’il a été pris en charge par les médecins. Je ne sais même pas comment je fais pour encore tenir debout. Mais c’est seulement une fois qu’ils l’ont emmené loin de moi que je prends conscience de mon état. Son sang macule mes mains et mes vêtements. Mon premier réflexe est de trouver des toilettes pour avoir un lavabo à disposition et de me laver énergiquement les mains. Je les nettoie jusqu’à les faire devenir rouge à force de frotter, à force de les passer sous l’eau brûlante. Je ne sens même plus la chaleur de l’eau, tout mon corps semble engourdi. Et c’est alors que commence ma longue attente. Il va me falloir patienter pour avoir des informations sur son état. Je m’assoie, ne pouvant tout simplement rien faire d’autre. Et je commence à me tourmenter. A me dire que c’est de ma faute, que si je ne l’avais pas invité il n’aurait pas risqué de se prendre un couteau dans le dos par Maksim. Je retourne la situation encore et encore… Pour en arriver à chaque fois à la conclusion que tout cela est ma faute. Prostrée, je fixe mes assassines, ayant encore l’impression qu’elles sont couvertes d’hémoglobine. J’en ai pourtant enlevé toute trace, ne restent que les tâches sur mes vêtements.

C’est alors que je les vois arriver. Ses parents, sa sœur. Alors que je me lève, Meredith n’hésite pas à me serrer contre elle, se moquant bien de l’état de mes vêtements. Je ne sais pas qui les a prévenus. L’hôpital ? Mon père ? Je m’en moque bien. Je finis par fondre en larmes. « Tout est de ma faute… Uniquement ma faute… J’aurai pas dû l’inviter… » La culpabilité pèse sur mes épaules, elle s’impose telle une épée de Damoclès au-dessus de ma tête. A travers les larmes, je vois tout de même le visage de ‘Dith face au mien. « Tu n’y es pour rien du tout chérie. » Et voilà que je repars de plus belle en crise de larmes. Iris me tend alors des affaires propres. Elle n’a pas idée de l’effet que cela fait. Rapidement, je retourne vers les toilettes pour me changer. A défaut d’oublier, cela me permet d’effacer toute trace de la scène. Et l’attente reprend. Seulement, je ne suis plus seule à patienter jusqu’au verdict. Les minutes s’égrènent mais ne passent jamais assez vite. La tête contre l’épaule de la sœur de mon meilleur ami, je commence à somnoler à mesure que l’adrénaline redescend. Je ne sais même pas comment je faisais pour tenir jusque-là en fait. J’ai supporté pendant une période que je suis bien incapable de définir. Et puis finalement, je me remets un peu et je commence à me dire que ça fait beaucoup trop longtemps qu’il est parti avec les médecins. Je commence alors à imaginer les pires scénarios possibles, me rendant compte peu à peu que je ne sais pas ce que je ferai s’il n’était plus là. A cette simple idée, mon cœur se serre dans ma poitrine, mes larmes recommencent à couler. Je sens le bras d’Iris autour de mes épaules, je sais bien que je suis soutenue. Mais c’est une véritable torture de ne pas savoir s’il va s’en sortir.

Après ce qui semble être des heures, un médecin vient finalement vers nous. « Vous êtes les proches de Monsieur Prewett ? » Il n’en faut pas plus pour que tout le monde se lève, attendant le verdict. Je sens déjà qu’il ne va pas y aller par quatre chemins. « Il a fait un hémo-pneumothorax. Son poumon gauche a été perforé. Il a eu de la chance, le cœur a été évité de justesse. » Le reste je l’entends à peine, retombant sur ma chaise. Evité de justesse… C’est comme si le ciel me tombait sur la tête. La simple idée qu’elle ait pu toucher le palpitant me noie d’émotion. Angoisse de perdre mon meilleur ami. Colère envers une personne que je considère pourtant presque comme une sœur. Incompréhension face à son geste que je trouve d’une violence peu commune. Ce qui me ramène à la réalité, c’est la main de Meredith sur mon épaule. J’en sursaute même sur le coup. « Charlotte… Le médecin vient de dire que s’il passe la nuit, il sera tiré d’affaire. » Sa voix a été tellement douce. Et cela suffit à faire couler à nouveau les larmes sur mes joues. Je me rends compte à quel point ‘Dith est une seconde mère pour moi depuis toutes ses années. Mais c’est la suite qui me sort totalement de ma torpeur. « On peut aller le voir si tu veux. » Il n’en faut pas plus pour que je me lève de ma chaise, prenant mes affaire et sa veste. Oui je veux aller le voir, je refuse de le laisser seul ici. C’est au-delà de mes forces.

Le voir là est sans doute un choc bien plus violent que ce à quoi je m’attendais. Lui qui a toujours paru si fort, lui qui a toujours veillé sur moi et pris ma défense dans n’importe quelle situation, il semble tellement faible en cet instant. C’est douloureux de le voir rattaché à toutes ces machines. Je n’arrive pas à approcher, je reste en retrait par rapport à sa famille. Et puis finalement, le père d’Ethan passe un bras autour de mes épaules, ce qui me donne du courage. C’est naturellement que ma main se glisse dans celle de mon meilleur ami. J’espère vraiment qu’il ne va pas partir. J’ai cette angoisse qu’il m’abandonne, cette simple idée me terrifie. Et on reste là, tous les quatre autour de lui. Comme si nous avions tous la même angoisse, celle de ne plus jamais le revoir si on osait franchir la porte de la pièce. Mais une infirmière finie par nous rappeler à l’ordre et nous prévenir qu’on ne peut pas tous rester là. Des regards échangés… Et finalement, Iris me tend un livre pendant que ses parents se dirigent déjà vers la sortie avec un petit. « Je pense qu’il sera entre de bonnes mains, on ne va pas rester là. » de la part d'Eric. C’est donc moi qui reste avec le Prewett. J’approche le fauteuil, qui meuble la chambre, de son lit. Et je m’installe alors avec le livre de sa sœur. After, elle est sérieuse ? Cela a tout de même le don de m’arracher un petit sourire. Parce que ce n’est pas mon genre de lecture, qu’elle le sait depuis le temps. Mais elle devait avoir une idée derrière la tête pour me passer ça. J’essaie alors de m’installer le plus confortablement possible, entamant ma lecture en regrettant de ne pas avoir mes lunettes. Ça aura le mérite de me faire me concentrer sur quelques choses. Mais je lève pourtant la tête à intervalle régulier, surveillant mon ami. Et finalement, tout la pression retombe et je commence à somnoler, livre ouvert sur moi.
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Ruin the friendship - Chathan II
Ven 28 Juin - 17:58
Ruin the friendship
Charlotte & Ethan
Une simple soirée. Un simple repas entre une sorte de famille recomposée. Tout se passait parfaitement bien. Les plaisanteries et rires fusaient dans une ambiance bonne enfant chez Asako. Et rien ne laissait présager ce qui allait arriver. Tout bascula en une fraction de seconde : les rires se transformèrent en cri de terreur, d'effroi. Pour une raison qui lui échappait, Maksim l'avait pris par surprise et le poignarda au thorax. Le flic entraîné qu'il est n'avait pas pu réagir à temps. En fait, il ne réalisa ce qu'il venait de se passer qu'une fois avoir senti cette douleur lancinante, ce sang chaud qu'était le sien couler abondamment de sa blessure et brûler son larynx. L'air commençait à subitement lui manquer. Il s'était mis à suffoquer. Son dos heurta le mur, et il s'effondra dans une sévère détresse respiratoire. Ce soir-là, Ethan s'était vu mourir. Lorsqu'il aperçu cette lame qui l'avait frappé et qui s'apprêtait à le faire une fois encore, il ne s'était jamais senti aussi impuissant. Pourtant, il connaissait les risques de son métier. Une épée de Damoclés trônait au dessus de sa tête, à chaque instant. A chaque mission. Et là...Il risquait de perdre la vie de cette manière. Pas comme le héros qu'était son grand-père. Au moins s'il devait décéder, il voulait le faire avec classe.

Heureusement, Creed était arrivé juste à temps pour empêcher le coup fatal. La dernière chose dont le Prewett se souvenait avant de perdre connaissance, c'était cette panique dans le regard de sa meilleure amie; Emmené d'urgence à l'hôpital le plus proche, son pronostic vital était engagé. Les chirurgiens avaient de sérieux doutes quant à sa survie, mais ils firent leur possible pour ne pas perdre le jeune homme. Sa famille fût évidemment mise au courant et ils arrivèrent aussi vite que possible. L'attente était atrocement interminable. Et quand le médecin qui avait pris le jeune officier en charge revint, ce fût le soulagement d'entendre qu'il était désormais hors de danger. Quelques centimètres à côté, c'était le cœur que Maksim aurait touché. A ce moment, il n'y aurait eu plus rien à faire. Autorisés à aller le voir, ils trouvèrent un Ethan encore inconscient allonger dans ce lit froid d'hôpital, reliés à des machines qui l'aidaient à respirer et à surveiller son rythme cardiaque. Le bruit constant qu'elles faisaient rendait l'atmosphère plus pesante, presque funèbre. Ne pouvant pas être trop nombreux dans la chambre, Charlotte fût celle qui resta à ses côtés, avec l'espoir que son meilleur ami ne s'éveille. Sa main dans la sienne, elle avait fini par s'endormir profondément sur sa lecture. Une nuit complète passa, sans le moindre signe de réaction du Prewett. Ce n'est qu'en milieu de matinée qu'il s'éveilla, sonné par la lumière qui l'aveugla. Cette sensation qu'on lui avait drainé toute son énergie. Il se sentait vide. Ses yeux étaient aussi cernées qu'un panda. Ses membres étaient lourds...Et il y avait cette douleur désagréable qui irradiait sa poitrine. Enfin, le brun semblait plus ou moins la supporter. Ouvrant les yeux, la première chose qu'il fit fût de tourner la tête. Il vit alors Charlotte endormie et ne pût s'empêcher d'afficher un faible sourire sur ses lèvres. Même s'il était encore dans les vapes, il comprit qu'elle avait passé toute la nuit ici à veiller sur lui. Voulant l’interpeller afin de lui signaler qu'il était réveillé, Ethan avait du mal à prononcer son prénom dans un premier temps. Puis suffisamment fort de sorte à ce qu'elle puisse l'entendre. Il dû s'y prendre à trois fois au moins pour la voir enfin émerger. Ayant agrippé fébrilement l'un de ses doigts de sa main non-loin de la sienne, il la regardait avec ses yeux verts vitreux en l'attente de sa réaction.
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Ruin the friendship - Chathan II
Ven 28 Juin - 22:28

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Ethan & Charlotte
If I talk real slowly, if I hold your hand, if you look real closely my love, you might understand. If you love me I'll make you a star in my universe, you'll never have to go to work. You'll spend everyday, shining your light my way.
A force de veiller, j’ai finis par m’endormir. Ça ne m’a pas empêché de me réveiller quasiment toutes les heures. A chaque fois, j’avais peur qu’il m’ait abandonné. J’étais au point de ne même pas oser sortir de la chambre pour me dégourdir les jambes, je m’en tenais juste à faire quelques pas dans la pièce, parfois à m’étirer. Mais jamais je n’ai pointé le nez hors de la pièce. Une angoisse sourde me hantait, celle de ne jamais le revoir si j’osais le laisser là. Alors, je suis restée. Même le bruit régulier des machines ne suffisait pas à me rassurer. J’avais toujours l’impression qu’à un moment, ce petit bip bip régulier finirait par devenir discontinue, signant avec lui l’effondrement de mon monde. Et dire qu’il aura fallu en arriver là pour que je comprenne… Après tout, on dit que c’est quand on perd quelque chose qu’on se rend compte de son importance. Je ne sais pas encore si je vais le perdre ou non, je sais juste que c’est un risque. Mais cela m’a suffi pour comprendre. Pour me rendre compte que je ne vois pas ma vie sans lui, que je comprenne que finalement, il est bien plus qu’un ami. Et j’ai peur de ne pas pouvoir le lui dire. Mais sans cela je ne sais même pas si j’aurai pu le lui dire. Enfin en me souvenant de notre dernière soirée, j’avais commencé à douter tout de même. Mais ce soir, les choses s’étaient précipitées et même confirmées pour le coup. Et j’ai donc alterné toute ma nuit entre somnolence, lecture et moment où je ne le quittais tout simplement plus le jeune homme des yeux, guettant le moindre signe. C’est finalement au petit matin que j’ai fini par m’endormir pour de bon, ma main dans la sienne et sa veste faisant office de couverture.

C’est une voix qui semblait venir de loin qui me fit émerger de mon sommeil sans rêve. Une légère pression sur ma main. Il était réveillé. Ethan avait passé la nuit. Il était tiré d’affaire. Et alors que tout se mettait en place, que je comprenais tout ce que cela représentait… Mes larmes se mirent à couler toute seule. L’angoisse était enfin terminée. J’aurai pu prévenir tout le monde mais pour le coup je m’en foutais. Tout ce qui comptait c’était lui. J’évitais tout mouvement brusque et je m’installais sur le lit près de lui après avoir placé sa veste sur mes épaules. Oui parce que j’émerge et que j’ai un peu froid ici quand même. Peut-être l’ambiance qui fait cela pour le coup. Je pris clairement sa main dans la mienne, affermissant la prise qu’il avait déjà. Et malgré tout cela, j’étais incapable d’arrêter de pleurer comme une madeleine. A croire que je relâchais toute la pression accumulée sur les dernières heures. Et bon sang qu’il y en avait de la pression ! J’étais rassurée de le voir revenu parmi les vivants. « Hey… » Ma voix est faible, presque inaudible. Il fait peine à voir avec ses cernes et toutes les machines qui veillent plus ou moins sur lui. Je ne doutais pas qu’avec du repos, il se remettrait. Mais le voir dans cet état me déchirais le cœur. Parce que je ne l’ai jamais vu aussi… Diminué, oui c’est le mot. Je tente alors une touche d’humour alors que mes larmes continuent de couler toutes seules. « Tu ressembles à un panda… » Avant de me rendre compte que je ne dois pas être beaucoup mieux en fait. Dans tous les cas, que je sois ici ou chez moi, je n’aurai pas plus dormi, je me serai effondrée de fatigue dans les deux cas. Faut croire qu’on est dans le même état tous les deux maintenant.

Je secoue doucement la tête en lâchant un léger soupir. Et je me laisse alors aller à tous ces gestes que j’aurai pu avoir hier soir s’il n’y avait pas eu cet incident. Je remets quelques mèches de ses cheveux en place de ma main libre, ma première main toujours serrée sur la sienne. Par habitude, peut-être aussi par angoisse que ce ne soit pas réciproque, j’évite son regard. Puis aussi parce qu’il m’angoisse un peu. J’ai peur que cette nuit qu’il a pourtant passé ne soit pas suffisante. Il n’a plus son regard habituel et une part de moi continue de me dire qu’il n’est peut-être pas encore tiré d’affaire, qu’il va y avoir une période de convalescence avant qu’il ne puisse sortir ou même avant qu’il ne puisse reprendre sa vie comme avant. « Tu nous as fait une belle frayeur tu sais… » Je laisse ma main se balader dans ses cheveux. Je n’ose même pas toucher une autre zone, ayant trop peur de lui faire mal, peur que ses points de suture ne sautent. Ce serait bien la dernière chose que je souhaite. Alors que pour le coup, j’ai juste envie de me blottir dans ses bras. Parce que c’est un des endroits les plus rassurants du monde, parce qu’en cet instant, j’aurai besoin d’être rassuré sur son état de santé. Mais ça, je ne peux rien faire de plus qu’attendre.
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Ruin the friendship - Chathan II
Mar 2 Juil - 19:47
Ruin the friendship
Charlotte & Ethan
La Mort l'avait épargné. Visiblement, ce n'était pas son heure. Ethan se retrouvait dans un sale état, certes, mais il était toujours vivant. Il s'en voulait un peu de réveiller Charlotte qui avait sûrement piqué du nez par manque de sommeil du fait d'avoir veillé sur lui pendant tout ce temps. Il détestait être comme ça. Etre aussi impuissant, faible. Et d'inquiéter ses proches de la sorte. Pourquoi un tel drame avait eu lieu ? Qu'est-ce qui était passé dans la tête de Maksim pour faire une chose pareille ? Le mystère restait entier. Lui ne se souvenait que du moment où il était en train d'agoniser à même le sol. Ce qui suivit après, c'était le néant total. « Hey… » Commença-t-elle fébrilement, une fois installée sur le lit à côté de lui. Il n'avait jamais vu un tel désarroi sur le visage de sa meilleure amie. Elle pleurait. De joie, de soulagement sans doute. Parce qu'elle avait bien failli le perdre son Ethan. A tout jamais. La main de la brune vint trouver la sienne dans un geste tendre, tandis qu'un doux sourire reconnaissant se dessinait sur ses lèvres. « Hey… » La voir dans cet état à cause de lui le peinait beaucoup. En plus de la douleur suite à son opération d'urgence, c'était son cœur qu'il sentit se serrer. Sur l'instant, tout ce qu'il était capable de faire était de la rassurer autant que possible. Par ses réactions et puis les machines se chargeait aussi de montrer qu'il était bien vivant. Juste méchamment amoché, avec ses tuyaux dans le nez qui l'aidaient à respirer, sa transfusion pour pallier à la grosse quantité de sang qu'il a perdue. Rajoutez à ça ce qu'on allait encore lui injecter. « Tu ressembles à un panda… » Sa réflexion lui extirpa un petit rire qu'il sentit bien passer. « Toi aussi. Au moins comme ça, on fait la paire... » Voyant que sa meilleure amie était inconsolable, il poursuivit alors : « Pleure pas Pikachu, ça va aller...Bon je suis juste un peu cassé mais je suis debout...Enfin allongé mais tu m'as compris. » Le Prewett tenta de faire de l'humour pour détendre l’atmosphère. Une tendance qu'il avait vraisemblablement hérité de son père, à dédramatiser les situations quand tout semble désespéré. Ce qu'ils venaient de vivre les avait rudement secoués. Les choses risquaient d'être différentes entre eux. Rien qu'à voir cette douceur avec laquelle Charlotte déblayait ses mèches, comment il la laissait faire en la regardant tendrement. Ils ont toujours été tactile l'un envers l'autre et ne se posait aucune question à ce sujet. Tout simplement parce qu'ils estimaient leur attitude tout à fait normale. Mais là, il y avait quelque chose de changé. Comme si le fait d'avoir failli être séparés leur avait prendre conscience volontairement - ou non - que leur lien était beaucoup plus profond que ça. D'imaginer qu'il aurait pu la quitter elle, et toute sa famille...La simple pensée lui était juste insupportable.

Caressant délicatement la main de la française avec son pouce, il essaya de l'approcher de son visage pour sécher ses larmes. Rien qu'en levant le bras, il avait l'impression de faire des efforts titanesques. En même temps, son énergie était au plus bas. Mais pour elle, Ethan serait capable de déplacer des montagnes. « Tu nous as fait une belle frayeur tu sais… » Son bras revint à sa place initiale. La tête légèrement inclinée sur le côté, il regarda quelques instants par la fenêtre. Pensif. « Je sais et...J'arrive toujours pas à croire qu'elle m'ait fait ça. Cette fille est complètement folle. » Plissant les yeux, il répondit à sa meilleure amie de sa voix à peine audible. La seule responsable à son sens, c'était Maksim. Elle risquait gros pour tentative d'homicide. Qui plus est, sur un officier de police. Mais là n'était pas sa principale préoccupation. Pour l'instant du moins. Le plus important était qu'il puisse sortir de ce maudit lit et retrouver sa vie d'antan. « Je suis là depuis combien de temps ? » Charlotte devait sûrement le savoir. Après tout, elle était à ses côtés depuis le début.
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Ruin the friendship - Chathan II
Ven 5 Juil - 12:32

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Ethan & Charlotte
If I talk real slowly, if I hold your hand, if you look real closely my love, you might understand. If you love me I'll make you a star in my universe, you'll never have to go to work. You'll spend everyday, shining your light my way.
Je me retrouvais assise à côté de lui sur ce lit d’hôpital. Situation des plus étranges, je dois bien le reconnaitre. Et pas forcément des plus heureuses non plus, j’aurai largement préféré me dire qu’on se serait retrouvé chez lui ou chez moi après le repas chez Asako pour discuter tranquillement. Parce que visiblement, tout le monde s’était dit qu’il ne fallait pas qu’on parle ce soir lui et moi ! J’aurai presque pu croire à un coup monté en fait, encore plus en y ajoutant que j’ai faillis le perdre. Mais je savais bien aussi qu’il y avait forcément eu un élément déclencheur à tout cela. Qu’est ce que l’esprit perturbé de Maks avait bien pu lui faire comprendre ? A première vue elle avait dû penser à un danger. Mais quel genre de danger ? Parce que franchement, Ethan était clairement la personne la moins dangereuse pour moi, il est même tout le contraire. Encore s’il m’avait déjà fait du mal je ne dis pas… Mais au contraire, il a toujours veillé à ce qu’il ne m’arrive rien de mal. Je n’arrivais pas à comprendre et je me faisais des nœuds au cerveau avec cette histoire. Parce que je ne sais pas ce qu’elle a pu voir ou cru voir. Parce que je ne me suis jamais assez renseigné pour savoir comment se manifeste son trouble. Et pour le moment, je ne veux même pas y réfléchir, j’ai juste peur. J’en suis au point où il est même hors de question qu’elle nous approche à nouveau. Une part de moi voudrais la défendre, vraiment, mais la plus grande partie a eu tellement peur que j’en viens à avoir un mécanisme de défense qui peut sembler un peu extrême.

Sa voix est faible. Mais elle est la preuve qu’il est bien là, bien plus que le son de toutes ces machines. Alors l’humour, c’est peut-être la meilleure chose à faire quand on connait le Prewett. Il en profite pour me confirmer que moi aussi je ressemble à un panda. Faut croire que ça ne vas pas s’arranger dans tous les cas comme mes larmes continuent de couler toutes seules et que j’étais légèrement maquillée hier. Ma tête doit être un véritable carnage. Je ris pourtant à travers mes larmes quand il m’appelle Pikachu.« Pff, t'es bête.... » Un peu cassé… Juste un peu ? A croire qu’il minimise l’état dans lequel il se trouve. Je hoche pourtant doucement la tête. « Oui, tu es toujours là… » Je n’ose même pas parler de vivant ou mort. Parce que ce sont des mots beaucoup trop forts finalement. Et je ne suis pas encore prête à les prononcer de nouveau. Alors, je préférais me concentrer sur lui. Veiller à ce qu’il ne bouge pas, ne risque pas de se faire mal alors qu’il est déjà rattaché à bon nombre de tuyaux. Manquerait plus qu’on doive lui en rajouter, ce serait de trop pour moi. Avoir failli le perdre m’a finalement conforté dans cette idée que pour moi il est sans doute bien plus qu’un simple ami. Mais est-ce que c’est réciproque ? Ou peut-être que ses gestes lui semblent naturels et juste amicaux, comme ils l’ont toujours été au final. Mais certains gestes ont un petit quelque chose de nouveau. Je ne sais juste pas s’il s’agit de sentiments plus forts ou d’une réaction à ce qu’on vient de traverser. Le mouvement de son pouce sur ma main m’arrache un léger frisson. Et puis je finis par capter un mouvement. Je décide alors de l’aider dans ce qu’il tente d’entreprendre, laissant sa main se poser sur ma joue. Je la retiens même, fermant les yeux avec un léger sourire.

Je finis tout de même par le relâcher. Ça doit représenter un certain effort pour lui, surtout qu’il n’est clairement pas remis de son opération. Je me mords doucement la lèvre inférieure, chassant les dernières larmes de mes joues. J’aimerais lui dire pourquoi je pense qu’elle a fait ça. Mais ce n’est pas le bon moment, il n’est pas prêt à l’entendre. Aussi faible soit-il en cet instant, il serait bien capable de s’énerver et ce ne serait franchement pas bon. Pas maintenant. Je reportais finalement le regard sur lui quand il me demanda depuis combien de temps il était là. « Depuis hier soir. Je crois que c’est mamie qui a appelé les secours, elle a été réactive. » Je sens à nouveau les larmes affluer juste à repenser à la scène. Je secoue la tête, chassant les images qui risquent de me hanter pendant quelques temps encore. « Tes parents et ta sœur sont arrivés directement ici. Mais on ne pouvait pas tous rester donc ils sont rentrés. » Ça avait dû être difficile pour Meredith d’ailleurs. De voir son ainé comme ça et pourtant d’accepter de le laisser. Elle aurait pu rester à ma place mais non. « Il faudra que je les prévienne que… Que tu as passé la nuit… » Les derniers mots sont difficiles à prononcer. Oui, il a passé la nuit. D’après les médecins, il est donc tiré d’affaire. Mais il est assez difficile de me dire. « Je… J’ai vraiment eu peur… Pendant tout le trajet jusqu’ici j’ai cru que… que… » Et voilà, c’est reparti pour un tour ! A vouloir mettre des mots sur ce que je ressentais, voilà que je me retrouve à nouveau en sanglots…
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Mer 10 Juil - 1:29
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Charlotte & Ethan
Ethan essayait de tourner les choses à la dérision. Mais il était bien conscient de l'état problématique dans lequel il se trouvait. Il peinait à respirer correctement, venant tout fraîchement de sortir d'une lourde opération à laquelle le Prewett avait failli y passer. Malgré tout, il trouvait la force de plaisanter. De sourire. Pour elle. Sa volonté de vivre l'avait peut-être aidé à s'en sortir. Et même s'il avait passé la nuit, des complications pouvaient survenir ultérieurement. Enfin pour l'instant, ils touchaient du bois. Sa main serrait toujours la sienne. Il y avait dans ce geste quelque chose de fort. Une tendresse qu'ils ne se connaissaient pas; Avec tout ça, le brun avait totalement oublié la notion du temps. Certes, il faisait jour. Mais il aurait très bien pu se réveiller non pas le lendemain, mais plusieurs jours après. D’où le fait qu'il demandait confirmation à sa meilleure amie. « Depuis hier soir. Je crois que c’est mamie qui a appelé les secours, elle a été réactive. » Cet épisode, Ethan n'en avait aucun souvenir. Il avait sûrement perdu connaissance à ce moment-là pour ne même pas se rappeler de sa prise en charge aux urgences. « Désolé je m'en souviens pas...Je suppose que je lui dois en partie le fait d'être encore là alors. » Il eut un petit sourire. Asako était une femme d'exception. Une Grande Dame. Ses petits-enfants devraient être d'avantage reconnaissant. Surtout une certaine personne.

Le Prewett l'écoutait attentivement tandis qu'elle poursuivait sur le sujet concernant sa soeur, et ses parents. Evidemment, ils seraient les premiers qu'on aurait mis au courant qu'un drame venait de se produire avec l’aîné de la famille. Ils n'étaient pas là qu'il imaginait aisément leur réaction face à tout ça. « Tes parents et ta sœur sont arrivés directement ici. Mais on ne pouvait pas tous rester donc ils sont rentrés. » Il eut un léger pincement au cœur. C'était tout eux, d'avoir permis à Charlotte de voir Ethan en premier. Puis après toute ces années à se côtoyer, elle faisait en quelque sorte parti de la famille maintenant. « Ah... » Déviant son regard, il ne savait plus quoi dire. « Il faudra que je les prévienne que… Que tu as passé la nuit… » Une vague d'émotions le prit subitement, et il se mordit discrètement la lèvre inférieure pour se contenir. Mais sa meilleure amie se laissa aller à sa place sans le savoir. En tournant la tête, le brun vit ses yeux devenir vitreux. Elle était sur le point d'être secouée par un autre sanglot. « Je… J’ai vraiment eu peur… Pendant tout le trajet jusqu’ici j’ai cru que… que… » Il la sentait trembler, tout comme l'étaient ses mots qu'elle peinait à articuler. La voilà qui se mettait à pleurer, sous le regard impuissant du jeune homme infirme. « Cha... » Commença-t-il de sa voix au minimum de ses capacité vocales. Voyant qu'elle ne se calmait pas, et ce même en tentant de caresser gentiment son avant-bras, il se saisit de son poignet, le tirant pour qu'elle se rapproche de lui. « ...Viens. » Ethan voulait la tenir dans ses bras. Qu'elle mette sa tête sur son torse. Pour la rassurer. La conforter, en lui montrant une preuve concrète qu'elle pouvait se rassurer pour l'instant : son coeur, battant à tout rompre contre sa poitrine, comme une ode à la vie qu'on lui avait laissée.
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Dim 14 Juil - 19:19

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Ethan & Charlotte
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Il m’inquiète. Il m’inquiétera sans doute encore pour un moment de toute manière. Mais après tout, je ne l’ai jamais vu comme ça. J’en viens à penser à sa mère, qui doit vraiment s’inquiéter pour lui. La connaissant, elle doit se demander s’il est réveillé ou non, si elle ne devrait pas venir. A bien y penser, je suis même un peu surprise qu’aucun des Prewett ne soit encore là. Ou alors, ils attendent mon appel, celui qui leur dira qu’il va bien. Je ne savais même pas quelle heure il était. Certes, il faisait déjà jour. Enfin ce n’était pas maintenant que j’allais sortir mon portable pour voir l’heure. Pour le moment, je voulais juste veiller sur lui. Et il est évident que ce n’est pas en bouquinant ou en étant sur mon téléphone que je pourrais le faire. Bon j’avoue qu’il se débrouille plutôt bien pour agir comme si rien de tout cela n’était jamais arrivé. Il plaisante, il sourit. Bon, ça ne me trompe pas non plus. Il y a moins de vingt-quatre heures, il était au bloc et franchement, ça ne devait pas être joli à voir étant donné le verdict du médecin quand il est venu nous voir. Mais je n’étais visiblement pas la seule à avoir perdue la notion du temps puisque le jeune homme me demanda depuis combien de temps il se trouvait là. Dans son cas, c’était normal. Après tout, il émerge alors qu’il a subi une lourde opération, il est plus qu’en droit de se demander depuis combien de temps il a été emmené ici. C’est presque comme s’il y avait une angoisse d’avoir raté plusieurs jours. Pour lui au moins, ce n’est pas le cas.

Je me rends alors compte que je ne sais pas qui a appelé les secours. Je suppose que c’est Asako puisqu’elle était la seule personne en mesure de le faire au moment des faits. J’esquissais un sourire lorsqu’il m’avoue ne pas s’en souvenir. « C’est sans doute mieux que tu ne t’en souviennes pas. » Moi je m’en souviens. Moi, je vais sans doute avoir du mal à effacer cette scène de ma mémoire, si j’y arrive un jour. Mais oui, c’est sans doute à Mamie qu’il doit la vie. « Tu auras tout le temps de la remercier, une fois rétabli. » Un point sur lequel je ne transigerai pas. Je le connais, il va falloir le surveiller pour être bien certains qu’il ne force pas trop ! Parce que c’est clairement son truc ce genre de chose. Je détournais alors le sujet de conversation sur sa famille. Parce que cela m’évite de penser à la scène, à ce moment où il s’est littéralement écroulé. Mais à voir la réaction du brun, je me dis que j’aurai déjà dû les appeler. Mais à dire qu’il faudra que je les prévienne, ce sont mes propres angoisses qui refont surface. Je tentais d’endiguer le flot de larmes qui me submergeait, vraiment. Mais j’en étais pourtant incapable. L’angoisse ne me quittait pas, je ne savais même pas si elle finirait par me quitter un jour. Le contact de sa main sur mon bras n’était plus suffisant pour m’aider. Pourtant, le geste était doux, il faisait vraiment ce qu’il pouvait pour me rassurer. Je hoquetais en sentant qu’il tirait sur mon poignet. Secouant la tête, je me laissais pourtant faire. A croire que je n’avais même plus la force de lutter contre lui. « Fais attention, tu vas te faire mal… » J’avais peur qu’il fasse sauter ses points de suture à m’attirer comme ça contre lui. Mais c’est finalement lui qui a eu gain de cause.

Je me retrouvais alors allongée, à moitié nichée contre lui. Je prenais vraiment toutes les précautions du monde. C’est cette concentration dont je devais faire preuve qui me permit de retrouver un peu de mon calme. Il fallait que je fasse attention à n’écraser aucun tuyau mais aussi à ne pas m’approcher de sa blessure. Je finis pourtant par avoir la tête contre son torse et une main légèrement posée sur son abdomen. Sa respiration n’est pas forcément régulière, peut-être un peu sifflante. Mais les battements de son cœur son relativement régulier… Contrairement au mien qui fait du saute-mouton au moindre mouvement du jeune homme. Peur de lui faire mal, peur qu’il fasse un mouvement trop brusque. Mais je finis par me détendre. Pas assez pour m’endormir, assez pour ne plus ressentir cette irrépressible envie de pleurer. Oui pas de doute, il est bien vivant. Rassérénée, je lève alors les yeux vers le visage de mon meilleur ami. Du bout des doigts, je dessine les traites de son visage. J’ai été aveugle à tout ça pendant tellement longtemps… Et maintenant que je voulais enfin en parler, le destin semblait en avoir décidé autrement. Je lâchais alors un léger soupir. « A croire qu’hier, tous les moyens étaient bons pour m’empêcher de te parler… » Entre Asako qui avait signalé le début du repas, un membre de ma famille qui m’avait grillé avec mon portable et enfin l’attaque, il avait été impossible d’avoir un moment propice à la discussion, propice pour lui dire que je me souvenais et que ça n’avait pas été rien pour moi. Ma main s’arrête finalement sur sa joue, mon pouce y imprimant une douce caresse. Un léger sourire se dessina alors sur mes lèvres. « Je vais devoir te surveiller, tu finis toujours dans des situations bizarres quand je suis trop loin de toi. » Plaisanterie glissée à demi-mot, moment de répit avant que mes craintes ne risquent de surgir à nouveau.
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Ruin the friendship - Chathan II
Mer 17 Juil - 10:22
Ruin the friendship
Charlotte & Ethan
Cette soirée restera à jamais gravée dans leurs esprits. Pour le pire, mais aussi le meilleur. Ils étaient conscients que tout aurait pu s'arrêter là. End game. Fin du jeu. Était-ce un miracle qu'Ethan soit toujours en vie ? Certainement. Ah mais dans quel état...S'il se voyait, il prendrait peur. Mais toutes ces machines l'aidaient à se maintenir stable, notamment sur le plan respiratoire où il avait été sérieusement touché. A tous les coups, il allait être bon à rester alité comme ça pendant des semaines avant de pouvoir mettre le nez dehors. Ce qui signifiait que son boulot, il pouvait l'oublier. Pour l'instant du moins.

Quant à ce qu'il s'était passé...Le brun de se souvenait pas de tout. Ça le frustrait quelque part et étant donné que Charlotte était là lors de l'attaque, elle devait être en mesure de l'aider à reconstituer la suite des événements. Non ? « C’est sans doute mieux que tu ne t’en souviennes pas. » Il s'apprêtait à lui répondre que non, qu'à l'inverse, il valait mieux le savoir que de rester dans l'ignorance. Mais finalement, Ethan lui donna raison. Chose assez surprenante en soi lorsqu'on le connait. « C'est vrai, t'as pas tort... » Rétorqua-t-il de sa voix toute faiblarde, esquissant un petit sourire qui fit écho à celui de sa meilleure amie. Il devait s'efforcer d'être plus optimiste. De tourner la page...Non. Ce que Maksim avait fait était en son sens impardonnable. Et surtout incompréhensible. Dieu merci, sa grand-mère avait fait le nécessaire pour éviter le pire. Puis il imaginait que Creed aussi. Quant à Charlotte, il se doutait qu'elle devait être trop choquée pour être suffisamment réactive. Bien sûr, il ne lui en voulait pas. Absolument pas. La preuve, elle était là. Elle avait veillé sur lui toute la nuit visiblement, à sacrifier son sommeil, à s'inquiéter que son meilleur ami succombe à ses blessures. Ça l'avait ému, et il avait du mal à le dissimuler. « Tu auras tout le temps de la remercier, une fois rétabli. » Il hocha légèrement la tête, tandis qu'il ne la quittait pas du regard. « J'espère que ça se fera, j'y compte bien. » A l'entendre comme ça, on aurait dit qu'il sous entendait que la rechute n'était pas à exclure. Il n'empêche que c'était la vérité. Avec une opération aussi lourde et délicate, le risque de complications était présent. Infection, mauvaise réaction...Tout était à prévoir.

Pour le moment, il préférait y penser le moins possible et de profiter de ce moment de complicité que les deux jeunes adultes partageaient. Ethan avait eu cette envie soudain de la sentir contre lui, se disant aussi qu'elle en avait tout autant besoin. L'écossais cru voir passer une lueur d'hésitation dans le regard de Charlotte, mais cette dernière finit par se laisser entraîner. « Fais attention, tu vas te faire mal… »  Prévint-elle, se calant fébrilement contre le brun. Il avait levé la tête pour la poser juste au dessus de la sienne, entourant machinalement la petite silhouette de son amie avec son bras gauche. Rien de surprenant, vu qu'il est gaucher; Ses doigts, se nouèrent avec tendresse dans ses cheveux. Le temps semblait s'être arrêté. A l'extérieur, on entendait les oiseaux. Les bruits de la civilisation. Leurs poitrines se soulevaient à mesure qu'ils respiraient, bien qu'Ethan forçait un peu plus. Leurs cœurs, battaient à l'unisson et pour tout un tas de raison. A commencer par ce signe que la vie les habitait, mais aussi que les sentiments enfouis qu'ils avaient l'un pour l'autre faisaient surface. « A croire qu’hier, tous les moyens étaient bons pour m’empêcher de te parler… » Il se mit doucement à rire. Ce n'est pas lui qui dirait l'inverse. « Et...Tu voulais me parler de quoi...? »Effectivement, Ethan se souvenait très bien de ce moment où elle cherchait à lui parler de quelque chose d'important. Ils avaient tenté de le faire par sms, mais ce stratagème s'était voué à l'échec. Sans compter l'attaque qui avait anéanti toutes ses chances. Avec tout ça, il n'avait pas su de quoi Charlotte voulait discuter même si...Il avait sa petite idée. Comme par hasard, c'était quelques temps après cette soirée où ils s'étaient rejoint dans un café avant d'atterrir chez lui. Tout était allez très vite. Des rires, un peu d'alcool et ils avaient failli passer sous les draps si le livreur ne les avait pas coupé dans leur élan. Il leur avait évité de porter sur leurs épaules le poids de la culpabilité. Parce que si elle était bourrée, Ethan ne l'était pas. Il avait cédé à un désir qu'elle avait éveillé en lui. Et c'était ça le problème. Ça n'aurait pas dû arriver, surtout pas entre deux personnes qui se prétendent être "amis" depuis toutes ces années. A croire qu'ils se voilaient la face. Lui, en tout cas. « Je vais devoir te surveiller, tu finis toujours dans des situations bizarres quand je suis trop loin de toi. » Perplexe, il haussa un sourcil. C'est l'hôpital qui se fout de la charité là ! ...Bon ok, en bon aventurier qu'il est, Ethan s'était déjà retrouvé dans des situations assez rocambolesques. C'était sa marque de fabrique, tout autant que ses blagues à la Prewett. Pas de doute, c'était bien le fils de son père. « Comment ça dans des situations bizarres...? On en parle du gars d'hier soir ? Ou ce jour où tu t'es fait mitraillée de cacahuètes par un lémurien ? » Ne pas rire. Ne surtout...Pas rire. Sinon il allait vraiment se faire mal. Il se faisait violence pour ne pas être hilare mais ça se voyait clairement qu'il était en train de se retenir de ne pas exploser.

Étonnement, il réussit à se contenir en gardant néanmoins un sourire niais placardé sur son visage. Puis s'en suivit d'un élan de tendresse, d'un baiser qu'il déposa sur sa tempe. « ...J'ai pas envie que tu sois loin de moi de toute façon. » Ou comment dire à demi-mot qu'elle était tout pour lui.
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Ruin the friendship - Chathan II
Mer 17 Juil - 12:19

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Ethan & Charlotte
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Il est terrible quand même Ethan… Je galère à ne pas angoisser et ne pas penser au pire et voilà qu’il sous-entend qu’il pourrait y avoir des complications ! S’il n’était pas aussi mal en point, je l’aurais engueulé comme du poisson pourri, peut-être en lui ayant en plus mis un coup sur l’épaule. Mais pout le coup, je ne vais pas lui mettre un coup ou même lui faire des remontrances. Pas alors qu’il a failli y passer il y a moins de vingt-quatre heures. Et puis si je vise mal, je risque de lui faire vraiment mal. Bon sang, il aura fallu tout ça pour que je comprenne. Je n’en reviens toujours pas de me dire que sans cette attaque, je me serai dit que ça ne valait pas le coup de gâcher une amitié pareille. Mais avec tout ça, sachant en plus le métier qu’il fait, je me suis rendue compte que je pouvais le perdre à tout moment. Et pour le coup, ça m’a fait comprendre que s’il venait à disparaitre, j’aurai des regrets toute ma vie. Si c’était ça, autant finir dans un couvent ou vieille fille avec une armée de chats en fait. Parce que soyons honnête, si jamais je le perdais, je pense bien que je ne serai tout simplement pas capable d’avoir une relation saine avec qui que ce soit. Déjà ces derniers temps, je me demande si je suis tout simplement capable d’avoir une relation stable avec quelqu’un… Parce que bon, jusqu’à maintenant ça a toujours foiré. Et j’ai toujours cru que ça venait de moi de toute façon. Sans doute parce qu’ils attendent plus de moi et que de mon côté je ne suis pas prête à leur donner autant. Sans vraiment savoir pourquoi je ne veux pas en faire autant.

Tout ça se retrouva bien vite chassé en me retrouvant contre lui. Je devais prendre toutes les précautions du monde pour ne pas risquer de lui faire mal ou d’écraser un des tuyaux qui l’aidaient à se maintenir en vie. Je fermais les yeux en sentant sa main se glisser dans mes cheveux. C’est comme si plus rien autour n’avait d’importance. Il n’y avait que nous, ainsi calés l’un contre l’autre. Bon d’accord, ça aurait été encore mieux en étant ailleurs que dans ce lit d’hôpital. Mais quand même, c’était comme s’il n’y avait plus que nous, seuls face au reste du monde. Au final, c’était un peu ça hier aussi, nous face à tous les autres. A chaque fois que j’avais voulu lui parler, trouvant divers moyens pour pouvoir discuter avec lui, tout allait contre nous. J’aurai aimé qu’il en soit autrement, parce que j’aurai voulu pouvoir lui dire que finalement, ma réaction de l’autre soir n’était pas si anodine que cela. Je détournais les yeux, un peu gênée, quand il me demanda de quoi je voulais lui parler. Je commençais alors par changer un peu de sujet. Mais évidemment, monsieur ne manqua pas de me faire remarquer que moi aussi, je finis toujours dans des situations farfelues. Quand il reparla de cette histoire avec le lémurien, je me redressais en lui lançant un regard faussement choqué. « Tu oses ressortir cette histoire avec Channel !? En plus je suis sûre qu’elle a fait ça uniquement parce que tu étais là, sinon elle ne me lance jamais rien ! » Et voilà, je me retrouvais avec un sourire niais, aussi niais que le sien. Je finis tout de même par me caler à nouveau contre lui. Il valait mieux éviter d’avoir un fou rire, ça allait lui faire mal. Quelle idée aussi de reparler d’une scène aussi cocasse… Ah ben bien l’humour des Prewett hein !

Du bout des doigts, j’effleurais son bras droit. Petit geste encore jamais fais de cette manière mais cette fois, je ne voulais plus me poser la question de savoir ce qui était faisable ou pas dans le cadre d’une simple amitié. Sa réaction et ses quelques mots me firent frissonner. Pas envie que je sois loin de lui ? Bon, je crois que cette fois, il est temps de parler. Je lâchais alors un léger soupir, rassemblant tout mon courage. « En fait… Je voulais te parler de l’autre soir… » Ce fameux soir où un livreur nous avait interrompu. « Désolée de t’avoir sauté dessus comme ça, c’était pas prévu… » Je parlais faiblement, comme si j’avais peur de briser ce moment qu’on pouvait partager. Mais je ne pouvais pas le laisser comme ça, sinon je donnais l’impression de regretter. « Mais… Je regrette pas ce qui s’est passé. J’ai été surprise de ressentir tout ça mais… » Non, je ne regrette pas de l’avoir embrassé. Je ne regrette pas non plus d’avoir eu les mains un peu baladeuses, ni même que les siennes aient été un peu exploratrice. « Si c’était à refaire je recommencerai. » Je plongeais alors mon regard dans le sien. Oui, Je serai prête à recommencer. Sans alcool pour insuffler le doute, sans personne pour nous interrompre en me faisant en plus croire que je n’aurai pas dû. Et je pouvais même le prouver. Plaçant doucement une main sur sa nuque, j’approchais doucement mon visage du sien, avant d’hésiter un peu tout de même à quelques centimètres. Et puis finalement, je me décidais à l’embrasser. Cette fois, c’était beaucoup plus doux, rien de comparable avec la dernière fois. Certes, cette fois il ne peut pas trop bouger. Et je ne vais pas non plus me faire trop insistante, la situation est totalement différente. Puisqu’il avait sans doute du mal à respirer, je me détachais asse rapidement de lui. Les dés étaient jetés.
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Ruin the friendship - Chathan II
Ven 19 Juil - 23:38
Ruin the friendship
Charlotte & Ethan
L'atmosphère était bien plus détendue qu'elle ne l'était lorsque Charlotte arriva dans cette pièce. Son meilleur ami ne voulait pas l'inquiéter. Il voulait la voir sourire, l'entendre rire. Mine de rien, ces petites choses l'aidaient à se sentir vivant et non pas comme un pantin allongé sur ce maudit lit d'hôpital. Ça serait mentir de dire qu'il ne ressentait aucune douleur, aucune latence ou aucun désagrément. Mais Ethan gardait la face aussi bien qu'il le pouvait. Ses plaisanteries étaient une manière de noyer le poisson, de dissimuler l'émotion qu'avait suscité la soirée d'hier. Quand la brune souligna le fait que son écossais d'ami avait tendance à se mettre dans des situations étranges, il sentit le besoin de rebondir là-dessus et de lui renvoyer la balle en ressortant cette veille histoire de lémurien fou qui l'avait mitraillée avec des cacahuètes. Ethan était à la limite de se rouler par terre tellement il avait ri. Charlotte quant à elle n'était pas de cet avis. En même temps c'était elle la victime...Mais avouez que c'était drôle ! « Tu oses ressortir cette histoire avec Channel !? En plus je suis sûre qu’elle a fait ça uniquement parce que tu étais là, sinon elle ne me lance jamais rien ! » Il pouffa légèrement à sa remarque. « Que veux-tu, elle devait être jalouse...! » Ou pas. Il n'en savait rien en fait. Juste que l'animal avait eu une réaction totalement épique et inattendue. Ethan s'en souvenait comme si c'était hier, et c'était ce genre de réminiscence qu'il n'échangerait pour rien au monde.

Ces derniers mots qu'il avait prononcé, en plus de ces gestes emprunts d'une tendresse qu'il n'avait jamais montré - ou en tout cas pas à ce point - laissait peu de place au doute quant à la nature de ses sentiments pour elle. Ethan avait toujours vu Charlotte comme une amie. Sa meilleure amie. Il se surprenait même parfois à être jaloux quand un autre lui tournait autour. Pourtant...Il devrait être content, non ? Pas Ethan. Dans le fond, il avait peur qu'elle s'éloigne de lui et quelque part, cette jalousie cachait bien des choses. Sauf qu'il ne s'en était pas rendu compte avant cette soirée où ils avaient failli franchir la limite du raisonnable. Il s'était questionné sur le pourquoi du comment avant de comprendre. Aveuglé par le concept d'amitié qu'ils se martelaient depuis leur plus tendre enfance, il se mentait tout simplement à lui-même. Se mettaient des barrières inconscientes qui l'avait empêché d'imaginer que l'amour puisse naître entre eux. Ou comment nier l'évidence. Elle l'était pour tous, mais pas pour eux. Combien de fois les avaient-ont taquiné sur le fait qu'ils étaient beaucoup trop complices pour être de simples amis ?

Charlotte remit d'ailleurs le sujet sur la table en faisant référence à ce qu'ils s'étaient passé entre eux y'a pas si longtemps. Elle avait l'air d'hésiter, avant d'oser se jeter à l'eau. Ethan était prêt à l'écouter; « En fait… Je voulais te parler de l’autre soir…Désolée de t’avoir sauté dessus comme ça, c’était pas prévu… » Est-ce qu'elle regrettait ? Tout portait à le croire en tout cas. La culpabilité refit soudainement surface, mais le Prewett fit tout pour ne rien montrer. Caressant son avant bras, il était plutôt dans l'optique de la rassurer une fois encore. « C'est moi, je... » J'aurais dû refuser. C'était ce que le jeune homme s’apprêtait à dire avant d'être coupé dans son élan par Charlotte qui poursuivi sa confession. « Mais… Je regrette pas ce qui s’est passé. J’ai été surprise de ressentir tout ça mais… » Il n'en croyait pas ses oreilles. De ressentir quoi ? Est-ce que par hasard... Abasourdi, le brun ouvrit grand ses yeux verts. La surprise se lisait sur son visage. Bien qu'affaibli et fatigué, il était certain de ne pas avoir halluciné. Pris de court, il garda le silence tandis qu'il l'écoutait terminer ses aveux. « Si c’était à refaire je recommencerai. » Alors c'était bien ça. Ce qu'il avait ressenti lorsqu'ils s'étaient touchés, embrassés...Cette flamme. Tout était réciproque, ainsi que leurs sentiments trop longtemps endormis. Les mots lui manquaient. Seulement il n'avait pas eu besoin de dire quoique ce soit pour donner sa réponse. Charlotte s'en approcha dangereusement, jusqu'à ce que leurs nez se frôlent et que leurs souffles se mêlent. Sentant sa main sur sa nuque, deviner ce qui se passerait ensuite ne fût pas difficile. Ils se fixaient, les yeux dans les yeux, avec cette même envie de se rapprocher. Il n'y avait ni alcool, ni tout autre substance pouvant altérer leur libre-arbitre. Juste deux jeunes gens qui avaient eu peur de se perdre et par cette occasion, avaient réalisé la nature de cette affection qu'ils se portaient réellement; Fermant ses paupières, il la laissa venir. Probablement hésitante sur le moment, elle finit par déposer un doux baiser sur ses lèvres. Court et dont l'intensité traduisait ce que leurs cœurs recelaient. Le souffle lui manquait un peu, mais il s'en fichait. L'instant était trop beau, trop parfait. Si bien qu'il pourrait le confondre avec un rêve. Sauf que s'en était pas un. La frustration s'empara de lui quand elle se recula, sûrement pour permettre à Ethan de respirer et de peur, sans doute, d'en faire trop. Il en voulait plus justement. Alors il lui fit comprendre en soulevant légèrement la tête pour initier le deuxième baiser. Celui là se faisait un peu plus gourmand, dura plus longtemps...Et il aurait pu l'être davantage, si quelqu'un ne les avait pas interrompu. Le grincement de la porte qui s'ouvrit avait suffit à les stopper dans leur tendre échange. La personne entrant dans la pièce, c'était sa sœur. A voir sa tête, elle venait de les griller en train de s'embrasser. D'abord surprise, elle en vint ensuite à afficher un sourire mi-amusé, mi-soulagé, fixant de ses yeux vitreux - par la courte nuit que la pauvre Iris avait dû passer -  les deux prétendus amis à deux centimètres d'être encore pendu sur les lèvres de l'autre. « Frangin... » Lâcha-t-elle fébrilement, comme si elle n'osait plus l'appeler.
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Ruin the friendship - Chathan II
Sam 20 Juil - 2:35

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Les tensions semblent s’être enfuient. Comme si d’être installés ainsi nous permettait d’oublier tout le reste. Certes, j’avais toujours cette petite crainte qu’il ait mal ou que son état n’empire subitement. Mais pour le moment, il semblait aller relativement bien. Enfin aussi bien qu’on peut aller après avoir subi une attaque à l’arme blanche. Et puis à force, je le connais : quand il plaisante c’est qu’il va bien. Ça doit être un truc de Prewett. Parce que franchement, quand ils sont ensemble avec son père il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Et quand ils s’y mettent à deux, j’ai franchement de quoi désespérer ! Mais cette fois, c’est plutôt rassurant. Parce que s’il était vraiment mal, il n’aurait tout simplement pas été en mesure de faire la moindre blague. Il était même en mesure de me rappeler une situation des plus cocasses ! Je serai bien incapable de dire ce qui avait pris à Channel. Mais le jour où monsieur était venu me voir au boulot, il se trouve que cette chipie n’avait rien trouvé de mieux à faire que de me bombarder de cacahuètes ! Bon d’accord, avec le recul j’étais capable de rire de ça. Mais je ne sais toujours pas ce qui a pu déclencher ça chez le lémurien. Je tentais tout de même de me défendre. Ce n’était clairement pas juste de ressortir ça maintenant. Quand il me parla de jalousie, je plissais les yeux, faisant mine d’être peu convaincue. Enfin au moins, ça nous faisait bien rire et l’espace d’un instant, ça nous évitait de penser à la raison de notre présence ici. Et tout de suite, cela aidait à une impression de sérénité, bien qu’on ne puisse pas oublier les machines qui nous entouraient.

Par contre, il fallait tout de même que je revienne sur un certain sujet. C’était l’occasion, personne n’allait nous déranger et on allait enfin pouvoir parler de ce qui s’était passé entre nous la dernière fois. Je commençais alors en expliquant que je n’avais pas forcément prévu tout ça. Je ne le laissais même pas finir. Si je le laissais me couper, je craignais de ne pas avoir le courage de tout lui dire. Parce que oui, il me fallait du courage. Je n’avais jamais eu à faire ce genre de chose. Et puis il est quand même mon meilleur ami… Et si je comprenais mal ses gestes et ses mots ? Je risquais de me prendre un râteau monumental en plus de me dire que j’étais nulle pour interpréter les signes… Alors, je trouvais le meilleur moyen de lui montrer que je n’avais pas de regrets et me décidais à l’embrasser. Pas de mouvement de recul, pas non plus de sensation d’être repoussée. Et finalement, la réponse ne tarda pas à venir. Le jeune homme en redemandait, revenait s’emparer de mes lèvres. Douce gourmandise donc je craignais de ne plus pouvoir me passer désormais. D’instinct, je me serrais un peu plus contre lui. J’aurai pu y rester encore longtemps. Mais la porta grinça en s’ouvrant, me faisant me détacher de lui. Je tournais alors la tête… pour apercevoir Iris. Oh non… Il faut croire qu’on n’était pas doués pour les cachotteries, découvert après à peine quelques minutes. Je sentis le rouge me monter aux joues et rapidement, je quittais les bras du Prewett. Je captais rapidement le regard de sa sœur, mi-amusé, mi-soulagé. Bon… il était temps que je parte moi !

Je rassemblais toutes les affaires, attrapant mon sac et le livre que m’avait prêté la demoiselle pour la nuit. En passant à côté d’elle, j’osais enfin la regarder. « Iris… » Je vous raconte même pas la gêne. « Charlotte. » Je voyais juste à l’expression de son visage qu’elle avait une sorte de satisfaction de nous avoir vu installés comme ça. Je tentais alors de faire mine de rien en lui rendant son livre. « Merci de me l’avoir prêté. » Elle le reprit mais son petit sourire ne présageait rien de bon. « Je constate que tu en as fais bon usage ! » Instantanément, je piquais un fard. Non mais c’est pas cool ça ! je glissais un dernier regard à Ethan avant de finalement sortir de la chambre, refermant la porte derrière moi. C’est en m’adossant au mur que je remarquais que j’avais toujours la veste du Prewett sur moi. Rapidement, je pris mon téléphone et envoyais un message rapide à sa sœur. « Je t’en supplie, ne dis rien à tes parents… » Je pouvais au moins tenter de lui demander de garder le secret. Sinon, j’allais avoir droit à un appel de ma mère qui allait me presser de question… Une fois à peu près remise, je me dirigeais enfin vers la sortie. Je risquais de ne pas repasser par ici. Il valait mieux éviter de croiser Meredith et Eric, sinon je me doutais bien qu’ils remarqueraient que quelque chose était différent…
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