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Can't forget you. [Ft. Jay Hwang]

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Can't forget you. [Ft. Jay Hwang]
Ven 11 Jan - 15:00
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Can't forget you.
Son sourire avait redoublé de fausseté depuis qu’elle avait revu Jay. Comme si sourire arrangerait les choses, la ferait se sentir mieux. La vérité était tout autre, plus elle souriait et plus c’était signe qu’elle allait mal. Mais elle gérait, elle gérait comme elle pouvait, ignorant cet espèce de poids qui pesait sur sa poitrine et l’empêchait de respirer correctement. Heureusement, son métier agissait sur elle comme un baume, lui permettant, pendant quelques heures de ne plus penser au passé ou au futur. Les animaux étaient sûrement les seuls avec qui elle se sentait en confiance dans ce genre de moment, elle savait qu’ils ne la jugeraient jamais, qu’ils ne critiqueraient pas. C’était pour ça qu’elle avait choisi les animaux aux gens, ils ne pouvaient pas la décevoir. Pas comme Jay, lui qui était la seule personne dont elle n’avait jamais douté. Il venait de la décevoir une deuxième fois alors qu’elle croyait que ça n’arriverait plus. Tout en rentrant chez elle ce samedi, après une matinée à travailler au cabinet, Rin réfléchissait. Elle pensait aux changements qui s’était opéré chez Jay, le comparant inlassablement aux souvenirs qu’elle avait de lui. Comment avait-il pu changer à ce point ? Comment pouvait-il avoir abandonné tout ce qui faisait de lui qu’il était exceptionnel à ses yeux ? Elle avait encore du mal à croire ce qu’elle avait vue et si on le lui avait juste dit elle n’aurait pas pensé une seconde que ça puisse être le cas, qu’il puisse être devenu un tel homme. La froideur avec laquelle il l’avait regardé était bien loin de la passion qu’elle avait pu lire dans ses yeux lorsque, plus jeune, il la regardait. Combien de fois avait-elle rougit timidement sous l’éclat de ses yeux noirs la sondant comme si elle était la plus belle chose au monde. Elle s’était sentie si précieuse et aimée sous ces yeux noirs. La froideur qu’elle avait lu chez lui, n’avait plus rien à voir et avait été comme une douche glacée, un dur réveil. Si elle avait pensé qu’il pouvait ne plus rien ressentir pour elle, elle n’avait pas imaginé qu’il n’en aurait rien à faire, qu’il conserverait une certaine affection à son égard. Elle s’était largement trompée à ce sujet et Hayden qui avait débarqué en avait rajouté par derrière. De quoi se mêlait-il celui-là ? Que savait-il de leur relation ? Que savait-il du comportement de son frère envers elle ? Elle avait beau comprendre qu’ils soient frères et se protègent mutuellement mais il n’avait pas le droit de la traiter ainsi et de lui rejeter toute la responsabilité dessus sans état d’âme pour elle. Il ne savait pas comme elle avait souffert, il n’était pas là pour la voir, il n’était pas là non plus pour voir les séquelles engendrées par cette rupture. Il ne pouvait donc pas juger son comportement alors que celui de son frère était tout à fait condamnable.

Rin n’aimait pas particulièrement prendre sa voiture lorsqu’il faisait beau, un peu de marche ne faisait pas de mal, elle aimait respirer l’air frais et marcher tranquillement. D’autant plus qu’elle n’habitait pas si loin que ça de sa clinique, à quoi bon polluer ? Il faisait frais, mais son manteau lui tenait bien assez chaud et malgré le collant fin sur ses jambes, la marche la réchauffait et elle ne sentait pas le froid. Les mains dans les poches elle marchait tranquillement, repensant inlassablement à la même personne. Son fiancé allait finir par se douter que quelque chose clochait, elle avait du mal à se concentrer quand elle ne travaillait pas. Elle qui était toujours si parfaite et gardait constamment son sang froid, semblait complètement ailleurs depuis quelque jours. Tout son être était tourné vers Jay, elle n’avait pu s’empêcher de retourner le stalker sur instagram. Elle avait beau le regarder et repenser à la soirée horrible qu’elle avait passé, elle ne pouvait pas réussir à le détester complètement, c’était plus fort qu’elle il garderait toujours ce statut particuliers dans son cœur. Elle pensait tellement à lui qu’elle avait l’impression de le voir partout, dès que des cheveux bruns ou des yeux en amandes paraissaient devant elle, elle ne pouvait pas se retenir de vérifier s’il ne s’agissait pas de lui. C’est pour ça que ses yeux, qui s’étaient posés sur le dos de l’homme qui marchait quelques mètres devant elle, avaient d’abord cherché à savoir s’il s’agissait de lui. Mais son cerveau avait vite repris le dessus et elle avait laissé tomber, depuis le temps qu’elle habitait ce quartier, elle l’aurait su s’il y vivait aussi. La jeune femme reporta son attention sur un jardin, les feuilles avaient abandonné les branches des arbres. Il lui tardait de voir revenir le printemps. Alors qu’elle se faisait pensive, un bruit sourd se fit entendre, un portefeuille venait de tomber de la poche de l’homme devant elle. Rin ouvrit le portefeuille et soupira longuement, elle pouvait peut-être le donner à quelqu’un qui lui rendrait ? Mais elle leva les yeux au ciel, se sermonnant intérieurement, elle devait se comporter de manière adulte et lui rendre elle-même. Ses petits talons claquant sur le pavé elle courut en l’appelant « Oppa ! Jay Oppa ! », dans l’urgence de le rattraper, elle laissait les vieilles habitudes reprendre le dessus. Pourtant Jay ne semblait pas l’entendre, ou alors l’ignorait-il parce qu’il avait reconnu sa voix ? La jeune femme redoubla d’efforts pour lui courir après sur ses hauts talons. Lorsqu’elle fut à sa hauteur, elle tendit la main pour attraper la sienne et le faire se retourner vers elle, plié en deux elle n’avait pas lâché sa main et reprenait son souffle. Rin lâcha finalement sa main en se rendant compte qu’elle la tenait toujours et lui mit son portefeuille sous le nez « Oppa ! Tu as laissé tomber ton portefeuille. ». Cette petite course sur des chaussures inadéquates l’avaient épuisé, son cerveau n’était plus apte à réfléchir.
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Can't forget you. [Ft. Jay Hwang]
Lun 21 Jan - 13:58
I can't forget you
Rin & Jay

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Revoir Rin avait créé en lui un sacré mélange d’émotions : la joie de la revoir, la surprise également, la tristesse de ne pas pouvoir se tenir à ses côtés, la douleur que les mots de la jeune fille avaient infligé à son âme, une culpabilité qui ne s’était jamais dissipée mais également une once de soulagement d’apprendre qu’elle avait réussi dans sa vie, qu’elle était heureux. Non, ce n’était pas avec lui mais quelle importance ? Cela faisait des années que Jay n’avait pas eu d’autres choix que de se faire une raison… Hors, entre le savoir et l’accepter, il y avait un large chemin à traverser, le pourquoi leur retrouvaille ne l’avait pas laissé indifférent et qu’il n’avait pu empêcher son cœur de pleurer. Parce qu’une partie de lui, celle qui avait essayé de renier chaque jour, avait gardé en elle cet infime espoir de retrouver cet amour d’antan, de reprendre tout de zéro comme si rien n’était arrivé. Il ne s’agissait que d’un rêve éphémère, un rêve qu’il effaçait d’un revers de la main quand il se souvenait, bien trop vite, de la raison de leur séparation… Tourner la page n’avait pas été une chose simple, il n’en avait jamais été capable toutefois à présent, il savait qu’il y parviendrait. Sur l’instant, ce soir-là, Jay avait sincèrement cru que son monde entier s’était écroulé, que quelqu’un là-haut se plaisait à lui infliger une souffrance abominable cependant après avoir repris ses esprits le jour suivant, après avoir pu y réfléchir à tête reposée, il s’était senti soulagé. Evidemment, dire que ça ne l’affligeait pas, qu’il n’était pas déçu ou triste serait mentir néanmoins n’était-ce pas rassurant de découvrir que celle qu’on avait tant aimé mais qui en avait pâti par notre faute s’était merveilleusement relevée ? Plus que ce qu’il avait exprimé, plus que ce qu’il lui avait déclaré également, il était extrêmement fier d’elle… Son seul regret était de ne pas avoir pu assister à cette évolution, de ne pas avoir été aux premières loges pour l’encourager. Il aurait souhaité la voir étudier avec ardeur, être présent le jour où elle avait dû passer sa thèse puis celui où elle avait ouvert son cabinet. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, savoir qu’elle n’était pas seule, qu’elle avait quelqu’un sur qui s’appuyer lorsqu’elle en avait besoin, lui retirait un poids du cœur. C’était sincèrement tout ce qu’il désirait pour elle… Certainement que oui, la revoir lui était nécessaire de façon à pouvoir enfin tourner cette fichue page, ajouter un point final à leur histoire et avancer à son tour.

Les écouteurs dans les oreilles, une musique chantant à l’intérieur sans qu’il ne puisse réellement l’écouter, le jeune homme marchait au sein du parc. Il n’avait pas de but précis, simplement se ressourcer et prendre l’air en ce jour où il n’avait pas besoin de travailler. L’atmosphère était agréable, le vent soufflait doucement contre ses joues sans le faire frissonner pour autant. Il n’avait jamais été un grand frileux puis en Californie, la température hivernale restait supportable. Perdu dans ses rêveries, il n’avait pas senti son portefeuille qui avait quitté sa poche, il n’avait pas non plus entendu cette jeune femme qui l’avait interpelé deux fois… La raison pour laquelle, son cœur manqua un battement lorsqu’on se saisit prestement de son bras pour le forcer à se retourner. Ses yeux se posèrent machinalement sur le visage de sa vis-à-vis, la reconnaissant aussitôt avant que ses doigts ne se retirent vivement des siens. Ses traits gardèrent la même expression froide que l’autre soir alors qu’il la dévisageait, se demandant ce qu’elle faisait là et ce qu’elle lui voulait. Était-ce si compliqué que ça de sortir de sa vie ? N’avait-il pas été assez clair dans son comportement envers elle ? Sans rien dire, ses prunelles plantées au creux des siennes, il avait machinalement retiré une oreillette, mimant l’écouter.

« Oppa » ? Ce simple surnom suffît à lui faire arquer brièvement un sourcil, ne saisissant pas comment elle pouvait encore se permettre de l’appeler ainsi après toutes ces années. « Oppa » était un terme affectueux de la culture coréenne, un terme qu’on employait pour un proche important ou pour comme lui avait pu l’être, quelqu’un qui nous intéressait, qu’on aimait ou adulait. A l’heure actuelle, il n’était plus son « oppa », il n’était plus personne. Ne relevant pas cependant, toujours avec cet air impartial, il se saisit de l’objet qu’il avait fait tomber et qui était ainsi donc, le pourquoi son ex-petite amie avait jugé bon de l’arrêter. « Merci. Bonne journée. » Rangeant son portefeuille sur ses propos, il replaça l’écouteur dans ses oreilles avant de lui tourner le dos de plus bel. Il n’avait pas de temps à perdre avec elle… Il n’avait plus rien à faire ensemble désormais et s’il était heureux pour elle, ça n’empêchait pas son cœur d’avoir mal à chaque fois qu’ils se croisaient.




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