Happy Birthday, my lover - Logan

Rien n’avait été aussi maladroit que la réaction de Nyx envers Logan. C’était impossible de trouver quelqu’un de plus brute et de désagréable. Se servait-elle de la colère de Logan pour l’attiser et l’éloigner d’elle ? Si seulement elle pouvait se trouver les réponses toutes seules. Ce n’était pas en fantasmant sur les petits moments de bonheur qu’elle réussissait à avoir qu’elle allait trouver une solution. Or, l’anniversaire de Logan approchait. Et même si elle n’avait rien d’une romantique ou de quelqu’un d’attentionnée, Nyx fêtait l’anniversaire de celle qu’elle pensait avoir perdu. Injustement, elle n’avait rien fait, malgré la proposition de la jeune fille sur le point de se marier. Elle aurait pu lui dire de tout abandonner et de venir avec elle mais qu’aurait-elle pu lui offrir ? Rien, contrairement à ce fils de bonne famille, promit à un brillant avenir, selon les dires de ses parents, tout aussi friqué. Elle prit un virage à droite, s’engouffra dans une ruelle pour éviter les bouchons de fin d’après-midi et pour un Jeudi, c’était certain qu’elle allait rencontrer la jeune femme à la sortie du travail. Or, elle n’était plus dans son taxi mais dans une voiture noire flambant neuve, voiture de fonction dû à son nouveau boulot. Elle servait de chauffeuse auprès des “cravates” comme elle aimait les appeler. Elle-même avait été obligé de changer de garde robe, troquant son style junkie pour un look beaucoup plus conventionnelle, pantalon et veste noir ainsi qu’une chemise blanche. Une fois encore, si le protocole voulait une présentation exemplaire, il ne fallait pas non plus trop lui en demander. Ses cheveux n’étaient qu’une coiffe indescriptible, ses manches relevées jusqu’aux coudes et la chemise hors de son pantalon. Ce n’était pas un premier choix mais la jeune femme connaissait les rues de Los Angeles comme sa poche, c’était toujours utile pour éviter toutes sortes de désagrément. Ou pour effectuer une course dans la confidentialité était importante. Elle était libre pour la soirée, elle l’avait demandé alors elle avait fait un saut dans sa boulangerie habituelle, acheta ce qu’elle avait commandé la veille et une fois la commande entre ses mains, elle était venue se garer sur le parking du centre de gym où Logan était actuellement. Elle sortit de la voiture, prit son paquet de cigarette et fuma tranquillement en attendant que les premières personnes sortent. Doucement d’abord et puis en plus gros troupeaux. Elle n’avait jamais aimé le sport s’il n’y avait rien à l’arrivé et dieu savait à quel point elle aimait le sport de chambre. Et puis, son regard perçant se posa sur une blonde, discutant joyeusement avec d’autres prof surement. Un sourire égaya la brune lorsqu’elle pouvait lire le regard transi de certains alors que la jeune femme riait aux plaisanteries de fin de journée, ou bien, ils avaient eu la même idée que Nyx en lui souhaitaient un bon anniversaire. Puis, leur regard se croisa. Evidemment, le visage de la blonde se métamorphosa mais peu importait pour la chauffeuse, elle l’avait vu, c’était le principale. De là où elle s’était garée, Logan était obligée de passer devant Nyx alors quand cela arriva, la jeune femme héla l’autre : “Bonsoir, Coach. Bonne journée en ce deux janvier, n’est-il pas ?” lâcha t-elle. Ce langage ne lui allait pas du tout alors elle ponctua : "ça te fait combien ? 31 ans ?" en ignorant les regards en coups de fusils que Logan lui lançaient. Décidément, elle avait tout pour plaire : “Et si je vous raccompagnais, Miss.” Elle ouvrit la portière arrière en lui faisant un clin d’oeil, mécaniquement, elle jeta son mégot au sol et l’écrasa. Que préparait Nyx au juste ? C’était surement ce que Logan se demandait actuellement mais voyant que la blonde n’agissait pas, Nyx se pencha à l’intérieur du véhicule par la vitre du chauffeur et klaxonna. Tous les visages se tournèrent vers elles. La brunette regarda la blonde, un petit sourire sur le visage.

c'est une journée comme une autre. rien de bien étrange, rien de bien inquiétant. rien d'anormal. juste que c'est mon anniversaire. trente et un aujourd'hui. je m'en fiche, je n'ai pas vraiment souhaité mon anniversaire ces cinq dernières années. des sms ou appels de mes soeurs, mes parents. parce que c'est comme ça, parait que ça se fait. la seule chose qui est certaine c'est que je bosse. pas de repos pour les gymnastes, surtout celles qui veulent aller aux jeux olympiques. il faut travailler, deux janvier y compris. hier on a eu un jour de repos, c'est déjà ça. je surveille les plus jeunes, aide les plus âgées. tout est normal malgré l'excitation post-fêtes de noël bien présente. ça discute des cadeaux, ça parle des soirées, des garçons, des amis. on oublie qu'à cet âge beaucoup ne sont encore que des adolescents. comme j'ai pu l'être. je me souviens de cette vie rythmée militairement. on ne pouvait pas faire grand chose mais c'était pour être les meilleurs. parfois on avait besoin de s'échapper, de contourner les règles. histoire de vivre comme une adolescente ordinaire. malgré tout, les entraînements durs, difficiles, contraignants, ont fait de moi ce que je suis. m'ont fait gagner les jo. j'ai pu réaliser mes rêves, j'ai vécu ce que je souhaitais. je sais qu'il y a des enfants ici poussés par leurs parents, mais la plupart ont vraiment envie de réussir. c'est tout ce qui compte. la journée se déroule comme toutes les autres. je n'ai pas encore regardé mon téléphone, je ne l'utilise pas lorsque je travaille. mais voilà, c'est l'heure de rentrer. aux vestiaires je me douche, j'enfile mon jean, un pull large et mes baskets. au moins je suis à l'aise. c'est le plus important. je sors mon téléphone, vois en effet qu'il y a plusieurs messages qui m'attendent. je souris et commence à les ouvrir. des réponses rapidement envoyées, des remerciements et je suis sur le départ. enfin je croyais que j'allais pouvoir rentrer. mon appartement n'est pas bien loin, c'est bien plus pratique. mais quelque chose m'en empêche. " bonsoir, coach. bonne journée en ce deux janvier, n’est-il pas ? " nyx. même sans la voir, je reconnais instantanément sa voix. " ça te fait combien ? 31 ans ? " j'arrive pas à savoir si je suis contente qu'elle se souvienne de mon anniversaire ou non. " ouais. " beaucoup trop sous le choc de sa présence ici. vraiment je ne comprends pas. " et si je vous raccompagnais, miss. " elle ouvre la portière, elle m'invite à rentrer. encore. dans sa voiture. foutue voiture. voyant que je ne réagis pas elle se met à klaxonner. sortie de ma torpeur je m'avance. on me regarde, on me dévisage et je n'aime pas vraiment ça. sourire gêné, j'accepte de rentrer. pas plus à l'aise à l'intérieur de l'habitacle. " qu'est ce que tu veux ? " ou qu'est ce qu'elle me veut surtout.