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Soulstorm (Jalix #1)

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Soulstorm (Jalix #1)
Jeu 21 Fév - 16:02
j’avais pour une fois fais un vrai effort vestimentaire. je portais rarement des costumes, en dehors des grandes fêtes ou des évènements important à mon travail. Habituellement, j’étais plutôt jean et tee-shirt ou polo, j’étais plus à l’aise dans ce genre de vêtements. Mais, aujourd’hui, j’avais rendez-vous dans un cabinet d’avocat. C’était mon premier rendez-vous, peut-être le seul. je jouais encore mon justicier, c’était tout moi, de vouloir venir en aide aux autres, alors même que la situation ne me concernait absolument pas. j’avais toujours fait en sorte d’être à l’écoute de mes élèves, c’est d’ailleurs de cette manière que j’ai rencontré alix, et que j’en suis tombé amoureux. Aujourd’hui, je venais me renseigner pour un élève qui m’avait avoué, il y a quelque jours, être « harcelé » sur internet. il était discret, pas le genre d’élève à se faire remarquer, mais j’avais remarqué que son comportement avait sensiblement changé. il s’était renfermé, il semblait parfois inatteignable. J’avais essayé de lui parler, mais ce fût un échec à chaque fois, alors je lui avais fait comprendre que j’étais là s’il avait besoin de quelque chose. et ce fût plusieurs semaines plus tard qu’il est venu me voir en fin de cours pour parler d’un sujet qui ne concernait absolument pas le cours que je venais de donner. quand il m’avait avoué que depuis plusieurs semaines il subissait un chantage par mail, et qu’il ne savait pas quoi faire pour l’arrêter de peur que le chantage soit mis en oeuvre, j’avais déjà décidé de lui venir en aide. J’avais senti son désarroi, et lui avait donc proposé de me renseigner sur ce qu’il pouvait faire. C’est donc ainsi que le rendez-vous avec l’avocat fut pris.

Comme toujours je détestais être en retard, alors j’ai pratiquement dix minutes d’avance. j’entre dans l’immeuble qui abrite le cabinet d’avocat. je me dirige, déterminé vers la porte qui renferme la réception. j’ouvre la porte et aperçoit de dos le secrétaire. « Bonjour, je viens pour… » Je m’arrête subitement dans ma phrase quand je reconnais ta silhouette. cette même silhouette que j’ai laissé il y a de ça sept ans. si tout mon corps est à l’arrêt, mon coeur lui, a décidé d’entamer un sprint sans fin. Je ne bouge pas d’un iota, figé sous la surprise. Je retiens mes larmes, je n’avais pas imaginé une seule seconde te revoir, et surtout pas par hasard. « Alix… » c’est comme un souffle qui s’échappe de mes lèvres. Mais, j’ai l’impression que mon monde se met à tourner de nouveau. J’en ai même oublié la raison de ma visite ici…
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Soulstorm (Jalix #1)
Ven 22 Fév - 23:39
J'ai encore du mal à me dire que je suis libre, que je suis dehors, que je peux recommencer à vivre. Pourtant, chaque matin ce n'est pas dans une cellule que je me réveille, chaque matin je peux prendre une douche de plus de deux minutes, et sans cinquante autres types dans la pièce, chaque matin je peux me promener dans les rues sans sentir les yeux des surveillants sur ma nuque, chaque matin je vais travailler. Bref, je vis ma vie. Et pourtant, j'ai encore du mal à y croire. Faut dire qu'on efface pas six ans d'un coup de baguette magique... Heureusement j'ai Felix. Elle a toujours été là pour moi, encore aujourd'hui, c'est elle qui m'héberge le temps que je me retourne, que je m'adapte. Je ne pourrais pas être plus reconnaissant. Alors j'essaie de faire les choses comme il faut, pour elle. Parce que je le lui dois bien. C'est aussi pour ça que je ne lui parle pas des séquelles que mon séjour en prison m'a laissé. Je fais de mon mieux pour avoir l'air d'aller parfaitement bien, et la plupart du temps c'est plutôt le cas. Je crois. Toujours difficile d'avoir des repères.

Quoi qu'il en soit me voilà au travail. Pas seulement parce qu'en tant qu'ex-détenu je suis légalement obligé d'avoir un boulot pour montrer ma volonté de me réintégrer à la société etc, mais aussi parce que j'ai besoin d'argent pour aller de l'avant. Il faudra bien que je fasse ça, aller de l'avant. Mais j'ai toujours trop eu tendance à m'accrocher au passé. Enfin, c'est un autre problème ça. Alors je prends mon poste, je réponds aux appels, j'accueille les clients, je prends des rendez-vous, enfin le boulot basique d'un réceptionniste. C'est pas franchement ce dont j'avais rêvé en grandissant mais bon, j'ai pas non plus une multitude d'opportunités, alors je fais avec ce que j'ai. Et puis au final, c'est pas si mal. Je suis en train de ranger des classeurs - contenant des données parfaitement ennuyeuses - dans l'armoire derrière mon bureau quand soudain j'entends une voix. Pas n'importe quelle voix. Sa voix. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir que c'est lui. J'ai tant rêvé de lui, rêvé des mots qu'il me dirait pour me rassurer dans mes moments de doute, j'ai tellement de fois replongé dans les souvenirs de nos moments ensemble et de nos escapades... Faut dire qu'en cellule y a pas grand chose d'autre à faire. On tient comme on peut. Et cette voix, je la reconnaîtrais entre mille. Mon pouls s'accélère. Mais j'avoue que je ne sais pas trop pourquoi. On dirait un mélange entre de la panique et de l'ahurissement. Quelque chose du genre. Je sais pas trop. Pourtant ça ne m'empêche pas de me retourner pour détailler ce visage que je n'ai pas revu depuis sept ans.

Dans un souffle il murmure mon prénom. J'ai l'impression d'avoir été frappé par la foudre. Personne ne sait aussi bien me faire perdre mes moyens que lui. Enfin, c'était le cas avant. Je sais pas aujourd'hui. Je... Comment est-on censé réagir quand on retrouve l'homme qu'on a aimé éperdument avant d'être séparé par une peine de prison de sept ans ? « Salut ! » je lance alors. "Salut" ? Non mais quel abruti. Je me sens tout penaud. J'aime pas ce genre de situation. En plus c'est pas franchement mon genre d'habitude, d'être penaud, un peu abruti sur les bords, d'hésiter, d'être gêné. « Ça fait longtemps... » Captain Obvious... T'en as encore des comme ça ? Je pourrais aussi bien lui dire "hé tu te souviens de la fois où on s'est envoyé en l'air et qu'ensuite j'ai buté un type et fini en taule ?". Abruti. « T'as l'air d'aller bien ? » Non c'était pas vraiment une question, et à la fois un peu si, quand même. En tout cas ce n'est qu'un euphémisme. Il a toujours cette classe, ce charme fou qui se dégage de lui et cet air qui ferait qu'on pourrait lui donner le monde juste pour un sourire. Ce type me tue. Ironique ?
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Soulstorm (Jalix #1)
Dim 24 Fév - 18:24
Il y a plusieurs formes de prison, celle que tout le monde connaît, mais beaucoup d’autres sont invisibles. Et, depuis des années j’avais l’impression de m’être moi-même enfermé dans une relation qui ne m’épanouissait pas. et je m’y enfonçais davantage chaque jour. J’avais songé qu’une seule fois à envoyer balader ma petite vie parfaite. mais ce projet avait littéralement volé en éclat quelques jours plus tard. je n’avais même pas eu le temps de t’en parler, avant que cette histoire nous tombe dessus. depuis, j’avais perdu cet infime espoir d’un jour vivre pleinement ma vie. de toute manière je ne cherchais même pas à vivre une autre histoire avec un mec. Au fond de moi je sais que je ne pourrais pas retomber amoureux de sitôt. alors ça ne servait à rien que je m’en donne les moyens. Et puis j’avais honte d’avoir joué un double jeu avec ma famille. Je ne comprenais pas pourquoi je n’arrivais pas à assumer le fait que j’aime les hommes. Car cette histoire n’a fait que confirmer mon homosexualité, et accepter le fait que je ne ressentirais jamais autre chose qu’un respect et une tendresse amicale pour ma femme.

Alors je me plongeais dans le travail corps et âmes. Je partais tôt et revenait tard, je trouvais toujours une excuse pour rentrer tard, ce qui fait que je ne passe pas beaucoup de temps avec mes enfants. Je les aimais, mais ils me rappelaient trop cet écran de fumée, cette vie sans saveur. Je m’en voulais d’être aussi lâche, de ne pas savoir assumer. Mais depuis ton arrestation, je ne cherchais même plus à envoyer valser cette vie. Je m’en contentais, cherchant simplement à rendre heureux ma petite tribu, à défaut de mon propre bonheur. je tentais de t’oublier, même si c’était la dernière chose que je voulais, mais j’étais certain de ne pas te revoir, on avait perdu le contact et malgré le fait que j’ai fais les démarches pour aller te rendre visite, ça n’a jamais abouti. et je ne m’étais jamais résolu à t’écrire, j’ai pourtant essayé à de nombreuses reprises mais je suis resté à chaque fois devant une page blanche, ne trouvant pas les mots adéquat qui pourraient te faire du bien. je sais bien que rien ne pouvait alléger ta situation, et ça me démoralisait. Alors je ne m’étais pas du tout attendu à te revoir, par pur hasard. et surtout pas dans un cabinet d’avocat. J’ignorais que tu étais sorti, alors ma surprise est totale. Je ne parviens pas à bouger, figé sous la surprise. Mes mains tombent le long de mon corps, tremblantes. J’ai un tourbillon de sentiments qui se mélangent en moi : joie, surprise, tristesse aussi, et un sentiment d’inachevé. Notre histoire s’est terminée malgré nous, et je ne peux pas l’accepter. Notre histoire ne mérite pas cela. Alors c’est peut-être le destin qui m’a de nouveau mis sur ta route. Doit-elle s’arrêter, ou doit-on reprendre cette histoire ? Telle est la question…

Mes yeux glissent sur ta silhouette, notant cette carrure plus musclée, cette barbe qui est apparue et qui te donne un air encore plus séduisant. J’ai mon coeur qui menace de faire éclater ma cage thoracique. Je n’ose pas bouger, car j’ai peur de ce que je peux faire. La scène doit être comique pour les clients qui attendent. Je prend quelques profondes inspiration avant de m’avancer vers ton bureau. Je souris et hoche la tête, encore incapable de parler, je n’ai aucune confiance dans ma voix en ce moment. Je baisse les yeux avant de soupirer. « Trop longtemps… » Je n’ose pas vraiment te regarder dans les yeux, sinon je risque de craquer. Je passe une main nerveuse dans ma nuque. « Oui… Je crois que je vais bien… » Il y a à peine trois minutes, j’aurais certifié que j’allais bien. Mais tu viens de tout faire voler en éclat. « tu es sorti quand ? » Je plonge mon regard fébrile dans le tien. « tu m’as manqué… » Je souffle, cette vérité était ancrée dans mon coeur depuis sept ans.
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Soulstorm (Jalix #1)
Mar 5 Mar - 11:22
Je me sens tout penaud. J'ignore totalement ce qu'il faut faire ou non, comment gérer cette situation. Je me sens idiot. Pourtant c'est pas parce qu'on a vécu quelque chose de fort il y a des années de ça, qu'aujourd'hui, ça devrait être bizarre entre nous, pas vrai ? Il faut simplement que je me calme, et que je mettes un peu d'ordre dans mes idées. Même si je suis encore un peu sous le choc. C'est que je pensais jamais le revoir ! Même si, certes, c'est pas comme "avant", mais même, c'est... choquant. Perturbant. Dingue ? Bref, me voilà à sortir de stupides banalités, faute de mieux. Après tout, peut-être que ça ira mieux après. Enfin, il n'a pas l'air dans son assiette non plus. Il est hésitant dans ses réponses, je vois bien qu'il a du mal à trouver ses mots. C'est drôle, je ne l'ai jamais vu comme ça. Bon, il était pas non plus le roi de l'éloquence ni le mec le plus sûr de lui qui soit - sinon il serait pas toujours dans le placard. Mais, je me souviens bien qu'à l'époque, il n'avait aucun mal à me parler à moi. « Pas longtemps. Quelques jours, ou semaines ? J'ai du mal à discerner... le temps. » Je dis absolument n'importe quoi. Enfin non, sur le fond c'est vrai. Mais j'ai l'impression que mon manque d'éducation secondaire se fait bien ressentir dans mes phrases parfaitement mal-formées. Enfin je sais pas. Au pire, on s'en fout, c'est pas non plus le principal là. « J'ai beaucoup pensé à toi. » Evidemment que ça me touche que je lui ai manqué ! Mais, le temps est passé, l'eau a coulé sous les ponts, des pages se sont tournées, des livres se sont fermés. « Je suis content que tu sois là. Je tombe pas souvent sur des visages amicaux alors ça fait plaisir. » J'arrive à reprendre un peu mes esprits et même à lâcher un petit sourire. Je commence à me détendre peu à peu, l'état de choc se dissipe. Y a du progrès. «  Bon, je suppose que t'es pas ici pour le plaisir de mes beaux yeux. Tu as un rendez-vous ? »
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Soulstorm (Jalix #1)
Ven 8 Mar - 15:20
Je n'avais pas imaginé ces retrouvailles ainsi. De base, je n’avais même as imaginé ces retrouvailles tout court. Je ne m’y attendais pas du tout. Une fois le choc passé, je commence doucement à reprendre mes esprits et à te dévisager intensément. Il y avait beau avoir de longues années qui se sont écoulées depuis la dernière fois que je t’ai vu, j’ai l’impression que c’était hier que l’on s’est vu. Je me rends compte que je n’ai rien oublié de ta silhouette qui n’a pas tellement changée. Ta carrure est certes un peu plus imposante, je t’aurais reconnu entre mille dans la rue. J’ancre de nouveau tes traits dans ma mémoire, je me délecte avec plaisir de cette vue que je n’espérais plus. La surprise me fait bégayer, hésiter même. J’ai presque peur de faire un faux pas. J’étais venu à la base pour tout autre chose. Je suis presque devenu timide, je n’osais plus te parler. Comme si un fossé s’était creusé entre nous. J’avais avancé dans ma vie, je m’étais laissé emporté par les envies de ma femme, je lui avais presque laissé les rênes de ma vie. J’avais choisi la facilité depuis que tu étais en prison. Je n’avais pas pu te voir en prison, je n’avais aucun lien qui aurait permis au juge d’autoriser des visites régulières. Pourtant Dieu sait combien j’avais eu envie d’aller te voir au parloir, de pouvoir te montrer mon soutien. Je t’avais bien écrit des lettres mais je ne m’étais jamais résolu à te les envoyer. Je souris « Le temps nous échappe rapidement… » Je soupire doucement avant d’avouer une vérité qui a alourdit mon coeur pendant des années. « Moi aussi, tu m’as terriblement manqué… » Même si ce manque est encore présent, j’ai appris ces dernières années à vivre avec et à l’accepter. Trop de choses ont changés pour que l’on reprenne notre histoire là où elle s’est brutalement arrêtée. « Avec plaisir » Je passe une main dans mes cheveux avec un franc sourire cette fois. « Oui j’ai rendez-vous avec l’avocate, normalement. » Je souris doucement. « Tu travailles ici, donc ? » Le destin est bien fait, parfois.
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