Douce litanie qui s’échappe des hauts parleurs de sa voiture décapotable. Alexios divague dans les rues de Los Angeles, faisant traditionnellement le trajet de la maison vers l’hôpital, cette route connue depuis maintenant douze ans. Les mains conduisent machinalement, tandis qu’il admire les rues pavées de la cité des anges qui abrite bien trop de démons à ses yeux. La bâche de son véhicule est dépliée, laissant ses cheveux soyeux libres face à l’air et la peau de son corps dénudée par le simple débardeur qu’il porte par l’hiver qui s’est installé sur la ville. Il n’y fait jamais bien froid en cette saison, et pourtant, même lorsqu’il y règne un vent glacial, il est toujours affreusement découvert pour n’importe qui le verrait. Sur ce doux rythme folk qu’il écoute, le bitume passe et les croisements de rues défilent inlassablement. Après une nuit longue, le voilà de retour en cette soirée pour le Good Samaritan Hospital. Le jeune homme est régulièrement de service nocturne, plus habitué du travail de l’obscurité.
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Il attache son masque derrière ses oreilles et pose la charlotte sur ses boucles châtains avant de se laver les mains, de gratter derrière ses ongles et de désinfecter le tout pendant une bonne dizaine de minutes. Le protocole est important, cela évite les staphylocoques et autres infections durant les opérations chirurgicales. La nuit, il n’y a pas vraiment de service particulier, pour être plus exact, c’est un service d’urgences au cas où il y aurait de graves problèmes à traiter rapidement et efficacement. Alexios débarque enfin dans la salle d’opération et pour le coup, il doit agir sur une blessure due à une chute, le jeune homme s’est éclaté la rate. L’opération doit être faite promptement. Et comme par hasard, qui est avec lui pour l’intervention ? « Salut Nate. Tu vas bien ? J’te ferais bien la bise, mais pas trop possible. » Une infirmière vient me passer mes gants tandis que le tout jeune chirurgien observe l’anesthésiste faire son travail. Une générale, il n’y a pas le choix, les infirmières feront en sorte que le jeune homme ne s’étouffe pas avec une régurgitation. « T’as déjà fait une opération de la rate non ? Pas besoin que je te fasse un dessin ? » Il lâche un petit rire avant de voir le patient s’enfoncer lentement dans le coma. Il soupire lentement et les gestes machinaux se mettent en place, désormais il faut qu’ils s’y mettent, il faut inciser l’abdomen pour retirer la rate et ligaturer les vaisseaux sanguins. « Préparez, le stylo à cautériser s’il vous plaît. » D’ordinaire, il ne fait pas cela, ce n’est pas sa spécialité. Il est chirurgien oncologue, il traite les cancers, les extrait, retire les tumeurs et soigne les malades. Pourtant, là c’est une urgence et il doit la traiter. Les autres sont déjà occupés.
Le plus compliqué, c’est de devoir gérer Nathan, son ancien camarade qui est maintenant sous sa responsabilité, et il ne sait pas trop comment faire, surtout que Nathan, c’est un très bon ami à lui. Les deux hommes ont depuis longtemps appris à se connaître et à avoir une bonne relation et là c’est nouveau de faire ça, de le diriger. « Dis, tu fais quoi de beau demain soir ? On va se boire une bière au bar du coin ? Promis, je mettrais une chemise cette fois. » Oui, parce que la dernière fois, Alexios s’était encore déshabillé dans le commerce et ils se sont fait jeter dehors. Ce n’est pas le premier coup où ils finissent dehors, mais cette fois-ci était franchement comique. « Nathan, retire la rate, je cautérise. » L’interne attrape donc l’organe après qu’il est sectionné et le titulaire commence donc à ligaturer les vaisseaux. La tâche est minutieuse et il n’y a pas droit à l’erreur. On peut vivre sans sa rate, l’organe n’est pas indispensable, mais il faut prendre en charge rapidement cela pour éviter une hémorragie interne.
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Une fois l’intervention terminée, les deux hommes se retrouvent donc à remplir les papiers et la fiche de soin du patient qu’ils viennent d’opérer. Il va devoir rester en observation pendant quatre jours, et donc il faut faire la fiche au cas où pour garder une trace dans les archives de l’hôpital. « Alors, bilan, OK. Hum, interne, passable, dit-il en regardant Nathan avec un sourire ironique. » Pourtant, il écrit qu’il était très bien et même plus utile que certains qu’il a déjà pu avoir depuis sa titularisation. Clairement, Alexios n’a pas à se plaindre de son ami qui est on ne peut plus apte à être chirurgien. « Tu peux ranger les papiers dans le tiroir le temps que je remplisse ça informatiquement ? » En disant cela le grec lui donne la dite paperasse, puis au bout de deux secondes, le rouge monte à ses yeux, en le regardant faire, l’oncologue s’est rendu compte qu’il admirait la belle forme du postérieur de l’interne. Ces derniers temps, il ne comprend pas pourquoi, il n’arrête pas de l’admirer, de le voir avec des yeux nouveaux, alors que ça ne lui était jamais arrivé auparavant. Il se plonge alors dans l’écran de l’ordinateur tandis qu’il voit passer une de ses collègues qu’il salue d’une voix claire.
Il appuie sur la dernière touche du clavier pour valider l’enregistrement et déconnecte sa session pour finir par s’asseoir sur la chaise comme un bien heureux. Là tout de suite, il voudrait pouvoir retirer ses vêtements et se balader torse nu dans l’hôpital. Chose qu’il ne fait pas, Alexios n’a pas envie de perdre son travail. « Hé, Nathan, tu crois que c’est grave si je te matte le cul ? » Oh clairement, le plus âgé n’a pas sa langue dans sa poche et n’hésite jamais à dire ce qu’il pense. Là il voulait une réponse claire et nette, puis de toute façon, si ça peut gêner un peu l’interne il y trouve son compte. « Dans un sens je dirais que non, mais clairement j’sais pas quoi en penser. » Parce que oui, c’est un peu étrange, ils sont amis depuis longtemps et voilà que maintenant il se met à avoir des vues sur lui. Puis clairement, c’est la première fois qu’il ose lui dire un truc pareil, même s’il y a toujours eu une certaine ambiguïté venant d’Alexios. « Désolé, j’devrais arrêter de dire tout haut ce qu’j’pense tout bas. » Il s’excuse alors qu’il ne le pense pas du tout. Il n’est pas désolé et surtout pas pour un truc pareil. A force de se côtoyer, les deux ont bien fini par apprendre à se connaître et Nathan saura exactement quoi en penser de tous ces mots justement.
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we are born this way (ALEXHAN)
Mer 20 Fév - 15:34
We are born this way
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] & Nathan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Bien qu’il soit spécialisé en neurologie, comme tout interne, Nathan avait d’abord dû toucher à différents domaines avant de pouvoir exercer dans le service qu’il désirait. Souvent de gardes à l’hôpital, si ses patients étaient pour la plupart relié à sa spécialité, ce n’était pas toujours le cas. Comme ce soir où un accidenté avait été admis en urgence et qu’il fut appelé pour assister à l’opération. Il n’était pas effrayé, pas même angoissé, toujours très assidu dans son travail, il lui en fallait plus pour le terrifier. Evidemment, être chirurgien n’était pas une tâche facile, si on sauvait souvent des vies, il y avait malheureusement desfois où la fin s’avérait plus tragique. Des fins que Nathan détestait plus que tout hors c’était la raison pour laquelle il se démenait autant, donnant toujours le meilleur de lui-même. Il avait conscience de chaque risque toutefois il partait du principe qu’une bataille n’était jamais terminée tant qu’il ne l’aurait pas décidé. C’était sa philosophie et c’était avec cette façon penser qu’il s’était rendu à l’intérieur de la salle d’opération. Une infirmière l’aida à son tour à enfiler blouse et gant tandis qu’il observait le chirurgien en charge, un sourire amusé au coin des lèvres. Il connaissait Alexios depuis un moment à présent, leur relation était assez indescriptible toutefois on pouvait au moins dire qu’ils s’entendaient bien et avaient une profonde complicité.
Un léger rire traversa ses lèvres à la remarque du plus vieux avant de hausser les épaules. « Ne t’en fais pas pour ça, tu te rattraperas plus tard. » Avait-il déclaré dans un clin d’œil. « Mais ça va et toi ? » Ses yeux observèrent chaque action qui se déroulait autour de lui, le jeune homme se plaçant ensuite près du blessé qui tombait peu à peu dans le sommeil. « Quelle question ! Garde ton dessin pour les autres. » Il était confiant, oui, toutefois Nathan avait conscience que c’était bien de ne pas « trop » l’être non plus… C’était toujours lorsqu’on avait une trop grosse estime de soi qu’on n’était moins vigilent et qu’on commettait des erreurs. La raison pour laquelle, concentré tandis qu’il aidait à l’opération, il effectuait chacun de ses gestes avec minutie. Il suffisait d’une seule petite chose pour faire tout échouer et tuer le patient. Ce n’était pas le genre de médecin qu’il souhaitait être… Hors de question. « Pourquoi pas ! C’est dans ton propre intérêt, je n’ai pas encore envie d’être mis à la porte. » Il rigola à ses propos, acquiesçant ensuite aux ordres de son ami qui, dans cette situation, était son supérieur. Avec précaution, il s’exécuta, retirant la rate sans problème tandis que le chirurgien se chargeait d’autres tâches, toutes aussi hasardeuses.
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L’intervention terminée, après s’être changé et lavé les mains, il avait aussitôt rejoint le médecin pour remplir les différents papiers. « L’interne passable te laissera gérer l’opération seul la prochaine fois. » Le taquina le concerné à son tour, sachant pertinemment que son camarade ne faisait que le charrier. « Si tu veux. » Ce n’était pas comme si c’était très compliqué de ranger des feuilles dans un tiroir. Sans prêter attention à ce qui se passait derrière lui, pas même à Alexios qui prenait vraisemblablement plaisir à le contempler, l’interne s’occupait tranquillement de ses tâches, rangeant les dits papiers avec soin. « Pardon ? » Dit-il dans un autre rire avant de lui faire face et l’observer d’une esquisse amusée. Il n’était pas certain de ce que cela sous-entendait ni comment il était censé prendre un tel aveux toutefois il préféra ne pas s’en formaliser. Inclinant son visage sur le côté, il croisa ses bras à son torse avant de hausser les épaules de plus bel. Qu’est-ce que Alexios était censé en penser ? Ce n’était pas quelque chose que Nathan pouvait savoir à sa place mis à part le fait, que peut-être oui, il avait de belles fesses. « Pourquoi t’excuser ? Ecoute, on t’a fait des yeux, c’est pour regarder. Si t’as envie de mater, je ne vais pas t’en empêcher. » Pour sûr que lui non plus n’était pas normale… Il ne devrait pas prendre si bien le fait qu’un autre homme ait des vues sur son postérieur… Mais à quoi bon ? Ce qu’il avait dit n’était pas pour autant faux.
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we are born this way (ALEXHAN)
Jeu 7 Mar - 12:28
we are born this way
ALEXIOS && [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
La bonne nouvelle, c’est que l’interne, ou plutôt son ami, ait accepté de le rejoindre pour aller boire un verre, et pour l’inciter à le faire, il lui a promis de faire attention en essayant de se vêtir convenablement. C’était une initiative louable, mais le chirurgien oncologue sait très bien qu’il n’arrivera pas à s’y tenir. Après tout, ce n’est pas de sa faute, une maladie, ou plutôt un dérèglement hormonal, ça ne se contrôle pas, personne ne peut le faire, et surtout pas lui. Peut-être un traitement existe-t-il, mais il se refuse à le faire, simplement parce qu’il a appris à vivre avec sa différence, et que cela ne lui ressemblerait plus. Alexios en est heureux et il est également heureux de savoir que Nathan lui répond toujours comme avant, comme quand ils étaient encore égaux en postes, ce qui n’est plus le cas. L’aîné avait peur en devenant titulaire que son ami et lui s’éloignent, ne soient plus comme avant, heureusement, ce n’est pas le cas.
Et vint la remarque déplacée, et ces derniers temps, le greco-américain a la fâcheuse tendance a avoir des vues sur son ami, vues qu’il ne comprend pas mais qui l’amusent énormément. Il lui a clairement dit ce qu’il pensait, comme d’habitude de toute manière. Alexios n’a jamais eu de filtres. « Pardon ? » Bah oui, ce qu’il dit, c’est la vérité, il a toujours trouvé son ami plutôt joli garçon, mais ces dernièrement il se plaît à l’admirer avec un nouvel œil. Nathan rit, mais au fond, ce n’est peut-être pas l’attitude qu’il aurait souhaité, l’oncologue aurait voulu qu’il s’énerve, ou… non, en fait il ne sait même pas ce qu’il aurait voulu. C’est trop compliqué de savoir comment jouer avec ses attirances nouvelles qu’il ressent. « Pourquoi t’excuser ? Écoute, on t’a fait des yeux, c’est pour regarder. Si t’as envie de mater, je ne vais pas t’en empêcher. » Là par contre Alexios est vraiment sur le cul, et c’est pas peu dire. Non mais, il le regarde avec les yeux écarquillés, non pas que cela le choque d’entendre dire ce genre de choses de la part de Nathan, mais surtout que vu la discussion, il ne s’y attendait pas.
Il est toujours choqué et passe une main dans ses cheveux soyeux pour tenter de reprendre contenance, mais il n’y parvient pas vraiment, et le plus étrange, c’est l’érection qu’il sent poindre au fond de son pantalon. Alexios est perturbé et ne sait plus vraiment où se mettre. Alors pour tenter de cacher cette gêne apparente qui va finir par se voir vu les vêtements qu’il porte, il se retourne, et tente de se plonger dans l’écran, trouvant dedans un intérêt feint. Le voilà gêné, lui l’homme qui parle de tout, l’homme ouvert sur tous les sujets et c’est clairement étrange venant de sa part. « Tu as déjà maté le mien ? » Non mais ferme là, arrête de dire des trucs pareils, t’es vraiment con ma parole Alexios ! Il rajoute lui même des armes à son ami pour le déstabiliser, armes qu’il s’empressera d’utiliser, ça il le sait très bien. Maintenant qu’il a commencé, il estime que cela est mieux de terminer. « J’en serais flatté en fait que tu l’ais déjà fait en fait. » Bah, vas-y, suce le aussi tant que tu y es. En pensant à ça, l’image s’imprime immédiatement dans sa tête et ce n’est pas une bonne chose, clairement pas. Parce que contrairement à ce qu’il s’attendait, l’image ne le rebute pas, loin de là.
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Mar 5 Fév - 19:00