Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €

avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
help - Kezian#1
Jeu 7 Mar - 5:14
Kezian#1
with Kezia & aslan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Plus rien. Elle avait dépensé les quelques dollars obtenus en tirant sur les braguettes de ces messieurs qu’elle détestait violemment, et qui lui donnaient la nausée, et désormais, elle se retrouvait sans rien. Comme à son habitude, cela n’était pas la fin. Mais cela signifiait aussi qu’elle allait encore se retrouver à dormir dans la rue, et qu’il lui fallait trouver un endroit. Parce que les ruelles n’étaient pas toutes sûres, parce que les refuges n’étaient plus protégés par son ami Keith, et parce que les quartiers n’étaient pas tous les mêmes. Et même si Crenshaw semblait se délecter de sa misère, Westside avait une sorte de chaleur… Elle n’y avait pas sa place. Elle était trop sale, trop miséreuse, pour oser, ne serait-ce que penser s’abriter dans ce quartier. Dans ce quartier étudiant, rempli de personnes de son âge, qui avaient des rêves qu’elle n’avait plus depuis longtemps, qui avaient un avenir qu’elle n’avait plus depuis le procès, qui avaient des amis, une vie palpitante, et apprenaient tant de choses, chose qu’elle ne pouvait absolument pas avoir, pas se payer, pas côtoyer. C’était un quartier dans lequel elle ne pouvait se fondre, mais l’après-midi touchant à sa fin, elle tentait de repérer une ruelle, n’importe quoi, qui pourrait l’abriter, elle et son vieux sweatshirt usé qui était son seul véritable ami, la protégeait un peu de ce monde cruel qui lui avait tout pris, la protégeait de ce vent frais d’hiver, qui venait la chatouiller dans son sommeil, la protégeait du regard pervers qu’elle avait l’habitude de voir sur le visage de ces hommes qu’elle détestait, ou de ses femmes qu’elle haïssait. Au moins, ce quartier n’abritait pas d’immondices comme à Crenshaw, et elle pouvait fermer les yeux sans craindre un malheur. Normalement. Sans craindre qu’on observe ses bras rouges de piqures, cachés, de toutes façons, par les manches de son ami. Sans craindre qu’on vienne la blesser, qu’on vienne l’emmerder.
Elle n’était pas faite pour habiter ici, pour dormir ici, ou pour être ici, mais alors que la journée se rapprochait de sa fin, les gens faisaient moins attention, et sa constante peur se fanait petit à petit.
Paranoïa compréhensive, lorsque l’on connaissait sa vie. Paranoïa nécessaire pour survivre dans la rue avec ses quelques effets, son sac et ses clopes, son sweatshirt et son corps, quand bien même ce dernier n’était plus que le reflet de son âme déchirée, de sa vie détruite.

Cherchant son endroit, cherchant une place à l’abri des regards, et du vent, elle ne put s’empêcher de passer devant l’université de Los Angeles, la contemplant avec des étoiles dans les yeux. Etoiles éteintes depuis longtemps, mais ne disait-on pas que la lumière des étoiles qui se reflétait dans le ciel étaient principalement celles d’étoiles mortes ?
Qu’est-ce qu’elle aurait aimé arpenter les murs de ce lieu, s’asseoir dans un amphithéâtre pour apprendre, pour étudier, pour se donner un avenir. Mais elle n’en avait plus, d’avenir. Et elle ne pouvait rien faire pour y remédier. Alors elle observait. Elle observait les quelques personnes qui entraient, qui sortaient, en tentant d’apercevoir l’intérieur prometteur des études qu’elle ne pourrait jamais s’offrir.
Ses rêves étaient morts. Mais elle restait. Elle restait, incapable de bouger. Elle restait, incapable de partir. Et elle se faufila sur les côtés du bâtiment, pour trouver un endroit où se caler, contre le mur de la fac, contre les poubelles. Avec un peu de chance, personne ne viendrait l’embêter ici. Avec un peu de chance, elle pourrait dormir en paix, sans craindre d’être rejetée, d’être poussée à rejoindre son quartier d’origine, sans craindre d’être dérangée. Elle pourrait même, peut-être, entendre quelques étudiants parler de leurs cours, et ainsi, s’imaginer dans cet endroit de rêve.
C’était la place parfaite, et elle ne tarda pas à s’y asseoir, à observer, à tenter de rêver, ou de repenser à sa vie passée, et surtout à son passé. A cette époque durant laquelle elle avait encore le droit de rêver, de se dire qu’elle deviendrait une star, ou de s’imaginer arpentant le monde des adultes avec grâce. Pfeuh ! Rêve stupide. Elle aurait mieux fait de rêver à la connaissance… Elle s’en rendait compte maintenant. Maintenant que sa vie n’était plus rien. Maintenant que son « père », James, était en taule. Maintenant que sa mère l’avait jetée. Maintenant qu’elle n’était plus qu’un objet dans les mains de son tortionnaire, qui la prêtait à quiconque pouvait payer.
Elle aurait mieux fait de rêver à des études, de ne pas se permettre de tomber amoureuse, de ne pas se faire piéger comme elle l’avait fait. Elle aurait mieux fait de s’enfuir de son foyer en ruines, désastre ambulant, pour apprendre, et non pour oublier.
Elle regrettait.
Elle regrettait tant de choses qu’elle ne pouvait plus les compter. Elle regrettait tellement ses choix, et les choix de son père, et les choix de sa mère, et les choix de ses proches. Elle regrettait de ne pas avoir fait pousser sa carapace autour de son cœur plus tôt. Elle regrettait.
Tellement.
Et ses yeux se fermèrent sur des larmes silencieuses, tandis qu’elle se laissait happée par ses cauchemars récurrents.
Parce que les rêves, c’était fini depuis longtemps.
Seuls restaient les cauchemars, les terreurs, la rage.
Seuls restaient la misère et la torture qu’elle semblait subir.
Seule restait la pute qui n’avait rien d’autre qu’un maître la tenant en laisse, l’enchaînant…
Seule restait la sans-abris qui tentait de s’endormir contre une université, incapable de s’en rapprocher plus.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Kezia Burton
Kezia Burton
Kezia Burton
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t3181-par-amour-kezia#top
help - Kezian#1 Tumblr_po088aqV9t1xyjmp1o1_250

• âge : 24
• pronom : elle.
• côté ♥ : célibataire. elle essaye de tourner la page, mais c'est difficile de ne plus penser à elle...
• orientation : elle n'a pas envie de se coller une étiquette. les sentiments ne se contrôlent pas, elle est bien placée pour le savoir.
• occupation : en troisième année de sciences humaines et sociales.
• quartier : elle vient de prendre son indépendance, dans un petit appartement d'étudiante situé à westwood.
• avatar : inka williams.
• crédits : loudsilence. (ava & crackship)
• messages : 2309
• date de naissance : 27/02/2000
Kezia Burton
help - Kezian#1
Jeu 7 Mar - 11:21

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
≈ ≈ ≈
{help}
crédit/ tumblraslan.

Je laisse échapper un long soupir d'entre mes lèvres alors que mon regard navigue sans grande conviction sur les fiches de révision qui défilent sous mes yeux. Cloîtrée entre les quatre murs de la bibliothèque depuis des heures, je suis pourtant incapable d'assimiler quoi que ce soit. Ma capacité de concentration est tout bonnement proche du zéro. C'est simple, ça rentre d'un côté et ça ressort de l'autre. Ce soir, j'ai la tête ailleurs, le coeur lourd. Les idées chamboulées par ces pensées qui se bousculent dans mon esprit. C'est comme si je revivais cette soirée encore et encore. Une répétition en boucle à l'infini. Cette vulgaire sensation de se sentir trahie, humiliée. Comme si on m'enfonçait un coup de poignard dans le coeur. Ça fait mal putain. Je grimace en jetant un rapide coup d’œil à ma montre. Il me reste un peu moins de douze heures avant le début de mes examens. Autant dire que je suis en train de foncer droit dans le mur. Mais quitte à se planter, c'est encore mieux de le faire en beauté non ? Je capitule finalement avant de ranger mes affaires. A cette heure-là, je suis la dernière dans les couloirs de l'université. Il n'y a plus personne. Si je peux réussir à rentrer à la maison et à me faufiler sans croiser ma demi-soeur, ça serait l'idéal. Je n'ai pas envie d'avoir à la confronter. Pas maintenant. Pas après ce qu'il s'est passé. J'ai besoin de prendre mes distances avec elle. Et avec Wyatt aussi d'ailleurs. J'ai besoin de temps. Je sors du bâtiment alors que quelque chose attire étrangement mon attention. Une ombre, la silhouette d'une personne à priori couchée contre les poubelles. Je me rapproche un peu plus histoire d'en avoir le coeur net. Et mon regard tombe alors sur le visage endormi d'une jeune fille. Elle doit avoir le même âge que moi à tout cassé. Mais j'ai pas l'impression que ce soit une étudiante. En tout cas je ne l'ai jamais croisé à l'université. Ses vêtements et son allure me laisse facilement deviner à quel point cette fille est en difficulté. Et ça me brise le coeur, c'est plus fort que moi. Je ne peux pas faire comme si je n'avais rien vu et tracer mon chemin, c'est impossible. Je ne connais rien d'elle ni de son histoire mais quelque chose me pousse à croire que ce n'est pas la première fois qu'elle est amenée à dormir dans la rue. Comment une telle situation est-elle possible ? Je ne réfléchis pas une seule seconde et m'accroupie à ses côtés avant de lui déposer soigneusement mon manteau sur elle pour la couvrir. Mon geste la fait sursauter et la jeune fille ouvre brusquement les yeux, méfiante. « Je suis désolée, je ne voulais pas te faire peur. » Je me confonds rapidement en excuse dans une voix qui se veut douce et rassurante. Je n'ai surtout pas envie de la brusquer. Ça ne doit pas être facile pour elle d'être surprise comme ça dans son semblant d'intimité. « Est-ce que tout va bien ? » Ma question est un peu idiote en soit mais je ne sais pas trop comment m'y prendre.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
help - Kezian#1
Ven 8 Mar - 6:04
Kezian#1
with Kezia & aslan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
De la chaleur… C’était un rêve récurrent, une envie pressante, un besoin primordial. N’ayant pas de toit au dessus de sa tête, il était tout à fait normal qu’elle s’imagine entourée de quatre murs, qu’elle rêve d’un feu pouvant la réchauffer, d’une couverture plus épaisse que son sweatshirt, d’un soleil qui viendrait l’aider, d’une maison qui viendrait l’accueillir… Elle avait froid. Quoi de plus logique, en sachant qu’elle n’avait rien d’autre que ce sweatshirt pour lui tenir chaud, que quelques tissus en dessous. Elle avait froid. Elle n’était pas gelée, mais il n’était jamais bon de dormir dehors la nuit. Parce que l’air se rafraichissait. Parce que les ténèbres de celle-ci semblaient vouloir la chasser, comme toujours. Parce que ce n’était que comme cela que le destin l’accueillait… Parce que ce n’était que comme cela que la vie la traitait. Elle la chassait, elle la blessait, elle la tuait doucement. Seule sa force, seule sa volonté l’empêchait de commettre le pire pour se sauver des griffes de son tortionnaire. Seule sa rage, son envie de vengeance l’empêchait de commettre l’irréparable et de quitter ce monde trop cruel.
Seule sa faiblesse l’empêchait de se retourner contre son mac.
Perdue.
Elle était perdue, totalement saccagée. Elle était perdue, incapable de se laisser mourir, incapable de se battre.
Elle était perdue, dans une ville qui ne voulait pas d’elle, près d’une université qui ne voudrait pas d’elle, dans une nuit qui n’avait jamais voulu d’elle.
Elle était perdue, recroquevillée, endormie, et dans son sommeil, elle rêvait de chaleur, tout en affrontant ses cauchemars, ces messieurs qui l’utilisaient, cet homme qui la tenait en laisse, ce père qui la détruisait, cette mère qui la rejetait.

Lorsque soudain, elle sentit quelque chose la toucher. Elle n’avait pas le sommeil lourd, c’était impossible pour survivre sur le trottoir. Elle se réveillait facilement, en sueur, paniquée, et bien souvent, lorsque cela arrivait, c’était signe qu’il fallait s’enfuir, que quelqu’un lui voulait du mal, ou tout simplement que le bruit qui l’empêchait de dormir signifiait qu’un danger approchait, qu’il lui soit dédié ou non.
Mais là, ce n’était pas pareil. A peine eut-elle ouvert les yeux, terrifiée, sursautant, qu’elle vit le visage d’une fille d’environ son âge, assez jolie, qui tenait entre ses mains un manteau. Manteau qu’elle posait sur elle.
Aslan resta muette, interdite, devant ce visage, devant ces paroles qui s’excusaient, qui tentaient de la rassurer. Elle avait toute la méfiance du monde dans son regard, toute la frayeur du monde en son être, et toutes les raisons du monde d’être ainsi. Parce que jamais, encore, quelqu’un ne l’avait réveillée pour lui donner quelque chose. Parce que jamais, encore, quelqu’un ne lui avait offert un manteau, ne lui avait offert, sans conditions, avec un réel désintérêt, de la chaleur.
Alors tout naturellement, elle s’imaginait le pire. Elle s’imaginait qu’elle allait devoir faire ce qu’elle détestait le plus au monde, ce qu’elle était forcée de faire pour survivre, avec cette demoiselle, en échange de ce geste de bonté.
Elle s’attendait déjà à ce qu’elle lui ordonne de la suivre, ou de se déshabiller. Et elle eut la nausée. Un haut-le-cœur qui s’empara d’elle, sans qu’elle n’en montre le moindre aspect. Parce qu’ouvrir ses jambes la répugnait. Parce que les femmes lui créaient ce frisson d’horreur, lorsqu’elle s’imaginait devoir se faufiler entre leurs jambes pour les satisfaire. Parce qu’elle ne voulait pas, jamais. Parce qu’elle voulait dormir, pas se courber.
Elle s’attendait à cet ordre, venu de l’inconnue. Elle s’attendait à ce qui la rebuterait. Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’elle entendit la jeune fille devant elle lui demander si tout allait bien.
Déjà, parce que c’était assez évident que non. La preuve en était sous ses yeux. Aslan dormait par terre, dehors, un sweatshirt sur le dos comme seul compagnon, dans un état pas possible, tandis que celle qui tentait apparemment de l’aider sentait bon, avait des vêtements à la fois propres et magnifiques, et était sûrement étudiante, pour se retrouver aussi proche de l’université en cette heure tardive.
Mais Aslan n’était pas juste étonnée de cette question à la réponse si prévisible. Non, elle était surtout abasourdie d’entendre quelqu’un lui demander si elle allait bien, d’entendre quelqu’un la considérer, non pas comme un objet, mais comme une personne.
Et, alors qu’elle continuait d’analyser cette personne qui se présentait devant elle, ses mains vinrent attraper le manteau précédemment poser sur elle, pour le serrer dans ses bras. C’était instinctif. Elle avait besoin de cette chaleur supplémentaire. Elle avait besoin de cette douceur que la jeune brune lui tendait. Cela restait étrange, qu’il n’y ait aucune contrepartie, mais la féline était bien incapable de rester de glace face à ce geste.
P… Pas vraiment, mais merci… lui répondit-elle faiblement, encore sur la défensive. Elle aimait bien ce manteau. Non seulement parce qu’il sentait aussi bon que celle qui se tenait devant elle, mais aussi parce qu’il était chaud. C’était plaisant. Et puis il était doux. Qu’est-ce que je dois faire en échange ? finit-elle par demander, inquiète. Mais si elle devait se salir plus encore, et se rendre malade pour avoir le droit à cette chaleur tant désirée, peut-être que cela en valait la peine ?
Peut-être pourrait-elle-même garder le manteau…

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Kezia Burton
Kezia Burton
Kezia Burton
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t3181-par-amour-kezia#top
help - Kezian#1 Tumblr_po088aqV9t1xyjmp1o1_250

• âge : 24
• pronom : elle.
• côté ♥ : célibataire. elle essaye de tourner la page, mais c'est difficile de ne plus penser à elle...
• orientation : elle n'a pas envie de se coller une étiquette. les sentiments ne se contrôlent pas, elle est bien placée pour le savoir.
• occupation : en troisième année de sciences humaines et sociales.
• quartier : elle vient de prendre son indépendance, dans un petit appartement d'étudiante situé à westwood.
• avatar : inka williams.
• crédits : loudsilence. (ava & crackship)
• messages : 2309
• date de naissance : 27/02/2000
Kezia Burton
help - Kezian#1
Ven 8 Mar - 9:08

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
≈ ≈ ≈
{help}
crédit/ tumblraslan.

La promesse de toujours garder la tête haute et ce, même si la vie s'évertue sans cesse à vouloir nous rabaisser plus bas que terre. Malgré mon histoire, mon passé, j'ai toujours tenu à garder le sourire. Être heureuse et profiter des petits plaisirs du quotidien. Ne surtout pas se laisser abattre. Pour mon père déjà, il n'aurait certainement pas voulu que sa petite fille chérie se renferme sur elle-même. Pour ma mère aussi, mais surtout pour moi-même. Une force de caractère qui a toujours fait de moi une fille plus mature que d'ordinaire. Mais tout ça, c'est rien. Dans la vie il y a bien pire. C'est quelque chose dont j'ai toujours eu conscience. J'ai la chance d'avoir une mère, une famille et des amis. Mais surtout la chance d'avoir un toit sur la tête. Un foyer, une maison où je peux me sentir en sécurité. Un luxe qu'on a tendance à trop vite oublier. Tout le monde n'a malheureusement pas ce bonheur là. La preuve en image juste sous mes yeux. Cette fille qui se retrouve seule dans la rue à la tombée de la nuit. Cette fille aux vêtements usés et aux traits du visage tirés. Je n'ai pas besoin de connaitre son histoire pour comprendre et imaginer toute l'atrocité à laquelle elle a dû être confrontée. Prise d'un sentiment de bienveillance à la fois puissant et sincère, je ne peux m'empêcher de vouloir lui venir en aide. Mon geste part d'une bonne intention et n'avait pas dans le but de l'importuner, au contraire. Je ne veux pas lui faire peur. « P… Pas vraiment, mais merci… » Sa méfiance à mon égard en dit long sur le reste de son vécu. « Qu’est-ce que je dois faire en échange ? » J'ouvre les yeux en grand, surprise par sa question. Le regard de la jeune fille est translucide, complètement vide. Et ça me fout le cœur à l'envers. Comment peut-elle en être arrivée là ? Au point de ne plus pouvoir faire confiance à personne, de ne plus réussir à se respecter à sa juste valeur ? La jeune fille reste sur la défensive, pas réellement rassurée. Je pense qu'elle n'a malheureusement pas eu la chance de tomber sur les bonnes personnes dans sa vie. C'est tellement triste que c'est impossible pour moi de rester indifférente face à cette situation. Ma main vient alors se poser sur l'épaisseur du manteau qui recouvre désormais son corps tout entier pour tenter de la rassurer. J'ai peur de paraitre légèrement trop entreprenante à ses yeux mais j'ai besoin de lui faire savoir que je ne lui veux aucun mal. Avec moi, elle est en sécurité. « Tu n'as rien à faire, tu n'as rien à craindre. » Je lui souris un peu timidement. « Je m'appelle Kezia. » Je me présente naturellement à elle pour essayer d'installer un sentiment de confiance supplémentaire. Je veux qu'elle puisse m'identifier de la bonne manière qui soit. Je m'assois à ses côtés, à sa hauteur, en prenant soin de ne pas faire de geste brusque qui pourrait la faire fuir. Surtout pas. Je ne lui demande volontairement rien sur elle en retour. Pas de questions, pas de jugements. Je ne veux surtout pas lui mettre de pression, elle n'a pas besoin de ça. « Est-ce que tu as soif ? » J'ouvre mon sac pour lui présenter une bouteille d'eau, un léger sourire aux lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
help - Kezian#1
Ven 8 Mar - 18:01
Kezian#1
with Kezia & aslan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Donner sans conditions. La générosité, la bonté, et toutes ces fadaises, toutes ces foutaises. Jamais, encore, depuis sa chute, depuis sa dégringolade aux enfers, Aslan n’avait pu retrouver cela… Elle avait toujours pensé que ce n’était que de la poudre aux yeux. Que l’on était bon qu’envers les personnes d’un certain milieu, qu’on était généreux qu’envers celles et ceux qui pourraient rendre la pareille, qu’on donnait qu’à des personnes qui sauraient payer. Elle avait vu son monde s’affaisser, et le regard des autres changer. Dès lors que son père avait été jeté en prison, elle était devenue, avec sa mère, cette merde qui avait hébergé, qui était née d’un pédophile. Elle était devenue le monstre de la cour de récréation, celle qu’il ne fallait pas regarder, ou qu’il fallait huer. Celle qu’il fallait frapper, parce que sa famille – son père – était méchant. Elle était le reflet de son père, pour eux. Et donc, tout naturellement, parce qu’elle était la fille d’un monstre, les actions de son entourage changeaient. Fini les amis, fini les actes « généreux », les actes « de bonté ». Fini les invitations, ou les rires… Tout avait disparu dans un écran de fumée, celle qu’elle avait trouvée pour mettre entre ses lèvres, et tenter d’oublier, celle qu’elle soufflait, dans les bras d’un mec, dans les bras d’un autre, pour tenter de s’échapper. Celle qu’elle aimait, qui l’accompagnait depuis si longtemps, lui détruisait les poumons, pour un peu de chaleur. Celle témoin d’un monde pourri jusqu’à la moëlle, qui se désintéressait totalement de certaines personnes. Elle, ou ceux qu’elle rencontrait dans les refuges. Elle, ou celles qui finissaient comme elle, chaîne au cou, et drogue dans les veines. Elle, ou ceux qui criaient famine comme elle, avachis sur le sol, un espoir d’obtenir quelques pièces. Elle, ou toutes celles qui subissaient ce que son mac lui avait fait, violée, détruite, vendue.
Ce monde n’avait rien de beau. Ce monde n’avait rien de plaisant. Il n’y avait que la saleté, que l’horreur, et ce tapis de velours qui venait recouvrir les crimes pour que les riches puissent marcher la tête haute et la conscience tranquille.
Il n’y avait pas de bonnes personnes.
Juste des intéressées.
Juste celles et ceux qui donnaient dans l’espoir d’être bien vus, ou de se donner bonne conscience après un acte exécrable. Juste celles et ceux qui se vantaient d’être de bons samaritains sans qu’ils ne se soucient réellement de la famine qui grondait, du froid qui résonnait, de la solitude qui pourrissait en chacun, en chacune dans la même situation que la lionne, recroquevillée dans ce manteau.

Alors c’était tout bonnement impossible pour Aslan de s’imaginer obtenir chaleur et bonté sans rien en retour. Pourtant, la dénommée Kezia – elle se présenta, joli prénom – lui assurait le contraire. Pfeuh ! Paroles en l’air. Elle en avait connu quelques-uns, Aslan, de ces gens qui lui promettaient de l’aide pour ensuite lui planter un poignard dans le dos. Elle en avait aimé quelques-uns, aussi, dont celui qui la gardait enchaînée dans ce monde de sexe et de torture mentale.
Elle n’y croyait pas.
Kezia avait beau paraître gentille, elle n’y croyait pas. Elle n’y croyait plus. Elle avait déjà tellement donné, elle avait déjà tellement perdu, à faire ainsi confiance. Alors lorsque la main de la brune se posa sur le manteau, ce fut la peur de le perdre qui poussa la blonde à se recroqueviller un peu plus, à le serrer un peu plus, à s’appuyer un peu plus contre les poubelles. C’était un mécanisme de défense, une frayeur dans son regard. Elle avait peur pour elle, pour sa vie… Mais elle ne fuyait pas.
Elle ne fuyait pas, parce qu’elle avait le manteau de quelqu’un d’autre, parce qu’elle avait envie d’y croire. C’était difficile, mais elle avait envie de croire que Kezia était une bonne personne…
Sans doute la naïveté d’une ancienne enfant, grandie trop vite par l’horreur d’un monde sans pitié.
A… Aslan. répondit-elle finalement, avant de continuer. Je m’appelle Aslan. appuya-t-elle, comme pour montrer à Kezia qu’elle faisait un effort. Mais elle avait peur. Terriblement peur. Parce que si la brune était comme les autres, elle allait souffrir.
Parce que si la brune se révélait un monstre comme tout ceux qui lui avaient promis de l’aider, elle allait crier. Elle allait pleurer. Elle allait avoir mal.
Parce que c’était toujours ainsi.

Mais alors qu’elle regardait l’étudiante, elle remarqua avec surprise que cette dernière s’assit près d’elle. Alors que la plupart des personnes qu’elle voyait étaient plutôt du genre à ignorer la sans-abris. Après tout, la regarder devait faire mal aux yeux…
Et lorsque la jeune fille lui proposa de l’eau, une bouteille montrée devant elle, le regard se fit plus méfiant. Y avait-il quelque chose dans l’eau ? Etait-ce une bonne idée d’accepter ? Paranoïa ? Oui, normal. Mais elle finit par hocher la tête, et tendit son bras, attrapant la bouteille pour boire. Assoiffée qu’elle était, elle put se désaltérer et comprendre que non, la bouteille n’était pas nocive.
Elle redonna cette dernière à Kezia, avant de demander Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu m’aides ? Pourquoi ? Etait-ce pour se donner bonne conscience, pour se sentir bonne, ou pour avoir quelques faveurs ? Elle avait peut-être déclaré qu’elle ne demandait rien en échange, mais c’était bien trop difficile à croire.
C’était bien trop difficile d’espérer à nouveau.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Kezia Burton
Kezia Burton
Kezia Burton
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t3181-par-amour-kezia#top
help - Kezian#1 Tumblr_po088aqV9t1xyjmp1o1_250

• âge : 24
• pronom : elle.
• côté ♥ : célibataire. elle essaye de tourner la page, mais c'est difficile de ne plus penser à elle...
• orientation : elle n'a pas envie de se coller une étiquette. les sentiments ne se contrôlent pas, elle est bien placée pour le savoir.
• occupation : en troisième année de sciences humaines et sociales.
• quartier : elle vient de prendre son indépendance, dans un petit appartement d'étudiante situé à westwood.
• avatar : inka williams.
• crédits : loudsilence. (ava & crackship)
• messages : 2309
• date de naissance : 27/02/2000
Kezia Burton
help - Kezian#1
Lun 11 Mar - 11:09

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
≈ ≈ ≈
{help}
crédit/ tumblraslan.

« A… Aslan. Je m’appelle Aslan.» La jeune fille se présente à son tour et je lui adresse un fin sourire. Sa voix reste fébrile malgré tout, mais c'est déjà un énorme premier pas de franchi. Elle n'était pas obligée de le faire, c'est quelque chose qui était donc volontaire de sa part. Et c'est là toute la différence. « Enchantée Aslan. » Elle accepte la bouteille d'eau que je lui tends pour boire avant de me demander. « Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu m’aides ? » Sa question prouve à quel point elle n'a pas l'habitude de recevoir une quelconque attention de la part de quelqu'un. Le constat me brise à nouveau le coeur. Et même si pour moi ce n'est rien du tout, pour elle c'est déjà beaucoup trop. C'est comme si je venais de lui offrir la lune dans une simple bouteille d'eau. C'est ce qui me pousse d'ailleurs à vouloir continuer de l'aider. Si je peux essayer d'améliorer sa journée et lui redonner un semblant de sourire, je serai la plus heureuse du monde. Là, tout de suite, c'est tout ce qui compte à mes yeux. « Je pense que tout le monde mérite que quelqu'un lui tende la main. » Un sourire, un mot gentil ou un geste tendre. Un minimum d'humanité dans ce monde où les gens ne se soucient malheureusement que de leur propre personne. Un monde individualiste bourré d’un égoïsme sans limite. Ça me donne envie de vomir. Personne ne mérite de se retrouver seule et de dormir dans la rue comme elle est en train de le faire. C'est quelque chose que je ne pourrais même pas souhaiter à mon pire ennemi. Le monde est injuste et le quotidien qui nous entoure ne cesse continuellement de nous le rappeler. Je veux être cette personne pour elle. Je veux pouvoir l'aider, lui donner un peu de soutien et de chaleur. Je farfouille à nouveau dans mon sac à la recherche d'un petit truc à grignoter. Mais j'ai dû manger la dernière barre chocolatée tout à l'heure à la bibliothèque. Je grimace un peu gênée. « Je suis désolée, je n'ai rien à manger... » Mon regard se tourne alors vers le distributeur automatique à l'entrée de l'université. Ce n'est pas grand chose en soit mais c'est toujours ça. « Mais je peux aller te chercher quelque chose au distributeur si tu veux. » Même si j'aimerais pouvoir lui offrir plus que ça. J'ai bien une autre idée en tête - bien meilleure d'ailleurs, mais encore faut-il qu'Aslan puisse m'accorder réellement sa confiance. Je suis encore une inconnue à ses yeux, elle aussi, et c'est normal qu'elle reste sur ses gardes. Je peux comprendre sa méfiance, ce n'est pas une situation facile pour elle. Je tente d'accrocher son regard dans un sourire sincère et naturel avant de me lancer. Qui ne tente rien n'a rien comme on dit.  « Ou sinon il y a un petit fast-food sympa au coin de la rue. » C'est le repère préféré de tous les étudiants de l'université. Rien d'exceptionnel en soit mais c'est toujours mieux qu'un sandwich à la volée. Le luxe de pouvoir manger quelque chose de chaud, assise à table. « Est-ce que ça pourrait te faire plaisir ? » La question à double-sens qui voudrait plutôt dire : "est-ce que tu me fais suffisamment confiance pour accepter ma proposition ?" Je suis consciente que c'est un risque à prendre.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
help - Kezian#1
Lun 11 Mar - 21:17
Kezian#1
with Kezia & aslan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
C’était juste trop beau pour être vrai. Une demoiselle, une jeune femme d’environ son âge, tellement belle, avec une voix douce et une envie de l’aider. C’était juste impossible. Elle refusait d’y croire. Elle était catégorique. Mais la petite voix dans sa tête, tentait de lui assurer le contraire. Cette même petite voix qui lui disait de retenter, d’avoir confiance une fois de plus. Cette petite voix qui disait à la féline qu’elle pouvait peut-être garder le manteau, qu’elle pouvait prendre cette bouteille d’eau, qui lui disait qu’elle avait en face d’elle une personne d’un tout autre genre, une personne complètement différente. Cette petite voix qui voulait presque lui dire que dans la ville des Anges, il y avait cet ange là. C’était irritant d’avoir cette petite voix qui lui disait le contraire de ce qu’elle pensait. Parce que le monde était à chier. Littéralement à chier. Elle savait qu’elle ne voulait pas y vivre. Elle savait déjà qu’une fois qu’elle aurait réussi à se venger de son tortionnaire, elle comptait mettre fin à ses jours. Du moins, en cet instant, alors qu’elle avait toujours cette chaîne invisible au cou, c’était sa pensée la plus noire, la plus profonde. Peut-être qu’une fois libérée, elle verrait le monde autrement, peut-être qu’elle retrouverait une joie de vivre, une joie de survivre, plutôt que la douleur d’une journée de plus dans ce monde cruel, plutôt que la souffrance de devoir ouvrir ses cuisses à quiconque avait de quoi payer, pour ne pas finir ruée de coups, pour ne pas finir comme ses flancs, comme son dos, marquée de noirs, marqués de bleus. Peut-être qu’un jour, elle n’aurait pas à subir tout cela, et pourrait se tourner vers un avenir, plutôt que la douce Faucheuse qu’elle désirait, à l’instant, rejoindre…
Cette petite voix continuait à lui parler. Son nom ? L’espoir. L’espoir qu’enfin, elle puisse jouir de l’instant, elle puisse avoir de la chaleur, elle puisse avoir à boire… L’espoir qu’enfin, elle allait avoir de l’aide. Une vraie aide.

Ainsi, elle demanda. Elle demanda, sur ses gardes, méfiante, mais avec cette faible, très faible lueur d’espoir dans son regard. Elle demanda à la dénommée Kezia ce qui la poussait à agir comme ceci, ce qui la poussait à l’aider. Elle fut surprise de sa réponse. Elle fut surprise de l’entendre dire ce que d’autres pouvaient sortir sans le penser, sans en faire l’action. Mais la preuve était sous ses yeux, pour l’instant. Kezia lui tendait la main, et agissait. A moins que tout ceci ne soit qu’une arnaque. Et c’était peut-être le cas. Sûrement le cas. Mais elle n’en avait pas la preuve. Juste la conviction.
Parce que c’était une scène irréelle. Une fille bien sapée, une fille avec des études au compteur, avec un avenir certain, avec un visage aussi doux, avec des vêtements aussi propres, avec un manteau qui sentait si bon, s’occuper d’elle.
Oh, elle avait envie d’y croire, de se plonger dans ce rêve éveillé. Mais elle avait peur qu’il tourne au cauchemar. Tu n’es pas la première à me faire ce coup-là, tu sais… répondit la lionne, vache. Elle voulait savoir. Elle voulait savoir comment allait réagir Kezia. Si réellement, elle ne voulait que son bien, elle n’allait rien rétorquer. Elle allait peut-être tenter autre chose, mais elle n’allait pas mal le prendre. Alors que si elle voulait lui extorquer son corps, sa vertu mise au placard, son honneur piétiné, ou le peu de ses affaires, alors que si elle lui voulait du mal, elle tenterait probablement de lui raconter des bobards. De lui dire qu’elle était différente… Parce que la vraie bonté, la vraie générosité ne demandait rien en retour, et était modeste. SI réellement Kezia lui voulait du bien, elle ne se dirait pas différente. Elle le prouverait.

Mais alors qu’Aslan lui lâchait cette brique vocale sur les dents, attendant de voir sa réaction, elle fut surprise de l’entendre lui dire, après avoir farfouillé dans son sac, qu’elle n’avait rien à manger. Elle la regarda, perdue. Avant de comprendre, lorsque la jeune femme continua, en lui proposant d’aller lui chercher quelque chose au distributeur. Et à peine eut-elle prononcé ces mots qu’Aslan sentit son ventre gargouiller. Elle n’avait rien mangé depuis bien trop longtemps. Elle avait faim, c’était certain. Et elle allait peut-être enfin pouvoir mettre autre chose que la chair d’un homme répugnant dans sa bouche.
Ainsi, elle s’apprêta à hocher la tête, lorsqu’elle entendit la brune lui proposer autre chose. Un fast-food. Un repas chaud. Un repas chaud comme elle n’en avait pas eu depuis si longtemps. Un hamburger, un hotdog, comme elle avait l’habitude d’en manger avec son père lorsqu’elle était petite, quand tout allait encore bien.
Mais la question était toujours la même : pouvait-elle lui faire confiance ? Elle décida que oui. Pour le moment. Ce n’était pas définitif, mais l’appel de la faim lui donnait envie de voir jusqu’où cette pseudo-confiance pouvait aller. Jusqu’où Kezia pouvait aller. Si… Si tu me promets de ne pas me faire de mal, oui… ça me plairait. Je n’ai pas mangé de fast-food depuis des lustres, j’ai l’impression. ce n’était pas qu’une impression. Et elle aurait pu tout simplement enlever le mot « fast-food », puisque la dernière fois qu’elle avait mangé remontait à la veille, au matin, alors qu’elle quittait le refuge avec un bout de pain et un peu de soupe. Elle n’avait rien avalé depuis. Enfin… Elle avait conservé quelques morceaux de pains jusqu’à aujourd’hui, mais tout l’argent qu’elle avait gagné la veille en ouvrant les cuisses ne lui avait servi qu’à payer son mac. Et encore… Elle n’avait pas assez travaillé, et il l’avait giflée, avant de la frapper de sa ceinture, dans le dos. Aussi, toute cette journée-là avait servi à terminer de rassembler la somme qu’elle lui devait. Elle était crevée, elle avait faim… Elle acceptait.
Je vais choisir de te faire confiance… pour le moment. S’il te plait, je t’en prie… Ne me fais pas regretter mon coin tranquille près des poubelles… Parce qu’elle était faible. Elle ne pourrait pas se défendre si un malheur survenait.
Et… Est-ce que je peux garder le manteau sur le dos ? Au moins, tant que tu restes avec moi ? Je… Je te le rendrais après hein… Elle n’en avait pas envie. Elle voulait le garder. Mais Kezia était pour l’instant celle qu’elle disait être. Elle ne lui avait pas encore planté de poignard dans le dos, alors Aslan se devait de ne pas envenimer d’elle-même ce moment.

Alors elles se levèrent. Aslan suivant Kezia jusqu’au fast-food, serrant le manteau autour d’elle. Le manteau était bien pratique, car en plus de sentir bon et d’être chaud, il avait la particularité de cacher ses vêtements sales. Une fois arrivées, Aslan choisit un hamburger, comme au bon vieux temps. Un plat qui lui rappelait tant de bons souvenirs, mais aussi tant de mauvais. Mais elle avait faim, elle n’allait pas faire la fine bouche. Et lorsqu’elles furent servies, et assises à l’une des tables, la blonde posa ses mains sur le hamburger, pour sentir sa chaleur, pour sentir son odeur, une fois qu’elle le porta à ses lèvres. Bon sang, ce que c’était bon. Cela faisait bien trop longtemps qu’elle n’en avait pas mangé. Elle avala sa bouchée, avant de dire Merci. Parce qu’au moins, lorsqu’elle retournerait contre les poubelles pour dormir, ce serait avec le ventre plein. Tu sais, rien ne t’obligeait à faire ça, hein… C’est… C’est tellement bizarre que tu m’aides. Je veux dire… T’as pas l’air… Pour l’instant… D’être comme tous ces beaux parleurs. Ni comme tous ces sales cons qui veulent profiter de moi. Enfin… C’est pas dit que tu m’attaques pas ensuite, mais… Elle était à demi sérieuse. Elle commençait à laisser son espoir et sa confiance trop facilement, donc elle se rattrapait, gardait des barrières intactes. Mais t’as l’air réglo.
Pour l’instant.
Avec un peu de chance, ça continuerait.
Avec moins de chance, elle se retrouverait abordée par des amis de Kezia et finirait dans la merde.
Elle ne voulait pas y penser. Pas après les efforts de la brune. Elle voulait y croire.
Vraiment.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Kezia Burton
Kezia Burton
Kezia Burton
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t3181-par-amour-kezia#top
help - Kezian#1 Tumblr_po088aqV9t1xyjmp1o1_250

• âge : 24
• pronom : elle.
• côté ♥ : célibataire. elle essaye de tourner la page, mais c'est difficile de ne plus penser à elle...
• orientation : elle n'a pas envie de se coller une étiquette. les sentiments ne se contrôlent pas, elle est bien placée pour le savoir.
• occupation : en troisième année de sciences humaines et sociales.
• quartier : elle vient de prendre son indépendance, dans un petit appartement d'étudiante situé à westwood.
• avatar : inka williams.
• crédits : loudsilence. (ava & crackship)
• messages : 2309
• date de naissance : 27/02/2000
Kezia Burton
help - Kezian#1
Mar 12 Mar - 11:14

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
≈ ≈ ≈
{help}
crédit/ tumblraslan.

Aslan décide finalement de me faire confiance en acceptant ma proposition, et ce, pour mon plus grand plaisir. Je suis à la fois heureuse et soulagée de voir que mes efforts ne sont pas vains. J'aurais pris un refus de sa part comme un échec. Et entre nous j'aurais eu beaucoup de mal à l'accepter. Ce n'est pas tant à cause d'une histoire quelconque de fierté ou quelque chose du genre mais plus dans le sens où j'aurais été incapable de me regarder dans un miroir si je n'avais pas réussi à aller au bout des choses. « Et… Est-ce que je peux garder le manteau sur le dos ? Au moins, tant que tu restes avec moi ? Je… Je te le rendrais après hein…  » Je lui réponds d'un simple hochement de tête comme une évidence. Bien sur qu'elle peut garder le manteau. Je ne lui ai pas mis volontairement sur le dos pour lui enlever juste après. Je me relève la première et tend la main à Aslan pour l'inviter à suivre le mouvement. J'ai l'impression qu'un climat de confiance commence doucement à s'installer entre elle et moi. Son regard n'est plus aussi méfiant qu'au début - même si Aslan s'efforce tout de même de ne rien montrer. Mais je sens une grande différence depuis les premiers mots échangés tout à l'heure. Et elle n'aurait de toute évidence jamais accepté ma proposition si ce n'était pas le cas. Le fast-food n'est pas loin et nous arrivons rapidement devant l'entrée du restaurant. Le petit sourire que je peux apercevoir sur les lèvres de la jeune fille me réchauffe instinctivement le coeur. Ça me fait tellement du bien de pouvoir lui faire plaisir. J'ai le sentiment agréable de me sentir - pour une fois - vraiment utile. « Tu peux prendre ce que tu veux. » Ajoutais-je dans un large sourire. Je ne veux pas qu'elle se sente gênée de quoi que ce soit, au contraire. Si je lui ai fait cette proposition, c'est évidemment pour l'honorer jusqu'au bout. Aslan oriente son choix sur un hamburger alors que je commande une part de pizza. « Merci. » Installées désormais l'une en face de l'autre à table, Aslan n'a plus qu'à profiter du moment. « Tu sais, rien ne t’obligeait à faire ça, hein… C’est… C’est tellement bizarre que tu m’aides. Je veux dire… T’as pas l’air… Pour l’instant… D’être comme tous ces beaux parleurs. Ni comme tous ces sales cons qui veulent profiter de moi. Enfin… C’est pas dit que tu m’attaques pas ensuite, mais… Mais t’as l’air réglo. » Je grimace instinctivement sans même m'en rendre compte. Ses propos confirment les doutes que j'avais à son sujet. Je ne sais pas exactement ce qu'elle a vécu mais ça ne doit pas être beau à entendre. C'est vraiment horrible d'imaginer les choses auxquelles elle a dû être confrontée. Je secoue un peu la tête avant d'ajouter. « Tu n'as pas à me remercier Aslan. » Je plonge mon regard dans le sien et vient effleurer sa main du bout des doigts. « Ça me tient vraiment à coeur de pouvoir t'aider. » Même si c'est à petite échelle pour moi, c'est déjà beaucoup pour elle. « Et si je peux te faire plaisir, c'est tout ce qui compte. » Essayer de lui faire oublier pendant l'espace d'un instant la dureté de son quotidien. La rendre plus heureuse et plus légère que d'ordinaire. Qu'elle arrive à se sentir tout simplement vivante. C'est un sentiment sans doute trop éphémère pour elle - quasiment inexistant même, et c'est bien dommage. Personne ne mérite de ne pas goûter aux bonheurs simples de la vie. « Je pense que tu peux me faire confiance. » Je lui ai suffisamment prouvé jusqu'à maintenant. Les paroles, c'est bien beau, mais rien ne compte plus que les actes. Je ne lui pose volontairement pas de questions personnelles sur son histoire. Je veux que ça soit elle qui puisse avoir le contrôle de la discussion. Qu'elle soit maître de ce dont elle aura envie de parler - ou non. C'est à elle d'en décider.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
help - Kezian#1
Mer 13 Mar - 0:49
Kezian#1
with Kezia & aslan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
C’était décidément trop différent. Trop différent des autres fois, trop étrange. Elle était gentille. Aslan avait du mal à l’admettre, encore plus à ne pas se méfier, mais alors qu’elle l’écoutait parler, alors qu’elle sentait le manteau lui chatouiller le cou, alors qu’elle sentait la bonne odeur du hamburger entre ses mains, et qu’elle avait la gorge désaltérée, elle ne pouvait qu’accepter le simple fait que Kezia lui voulait du bien. C’était tellement nouveau, pour elle. Le dernier qui avait pu être comme elle était Keith, et ce dernier avait disparu de la circulation. Etait-ce le même destin qui attendait la brune ? Allait-elle disparaître soudainement, ne plus donner de nouvelle, et périr ou fuir ? Allait-elle devenir ce fantôme qui hanterait l’esprit d’Aslan, comme étant la seconde à l’aider, la seconde à disparaître ? Etait-ce une malédiction que de l’aider ? Une malédiction que de lui vouloir du bien ? Déjà que c’était quasiment impossible…
C’était une peur. Maintenant qu’elle se trouvait devant la jeune femme, au fast-food, avec de la chaleur, et de quoi se remplir l’estomac, sans avoir à craindre de devoir payer, avec ses poches pleines de vides, qu’elle l’écoutait parler, qu’elle l’entendait la rassurer, lui dire qu’elle n’avait pas besoin de la remercier, lui dire que cela lui réchauffait le cœur de l’aider, lui dire qu’elle ne voulait que cela, que l’aider, c’était cette peur qui germait dans l’esprit de la féline qui acceptait de mettre sa confiance en cette nouvelle personne, cette étrangère qui se battait, bec et ongles, elle le voyait, pour gagner sa confiance. Elle pouvait se demander, Aslan, pourquoi Kezia en faisait autant pour entrer dans sa sphère, mais elle n’arrivait plus à imaginer le pire. Ou plutôt, elle n’en avait plus envie. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas goûté à la joie d’avoir quelqu’un qui tenait à elle, rien qu’un peu, rien qu’un instant, qui la nourrissait, qui la réchauffait, qui voulait l’aider… Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas eu ce sentiment d’être plus qu’un objet, d’être humaine, d’être une personne, à qui l’on venait en aide. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas vu la bonté humaine, qu’elle n’y croyait plus, jusqu’à Kezia. Alors elle n’avait pas envie… Elle n’avait plus envie d’imaginer une attaque, un délire sournois, une combine foireuse pour s’emparer de tout ce qui lui restait. Elle n’avait pas envie de s’imaginer souffrir à cause de la brune, parce que l’espoir grandissait. Cette flamme auparavant éteinte s’était rallumée, grâce à celle qui mangeait la part de pizza devant elle. Et dans les yeux de la féline se trouvèrent des larmes. Des larmes qui ne coulaient pas, des yeux mouillés seulement. Mais elle était émue. Elle était émue qu’on vienne l’aider, qu’on lui tende la main. Tu ne comprends pas… Ce que tu fais, c’est… C’est énorme… C’est le plus beau cadeau qu’on m’a fait depuis… depuis des années et des années… Je dois te remercier… je ne peux que te remercier… C’est peut-être rien pour toi, mais pour moi, ça représente énormément… Tu sais… c’est pas facile de vivre comme moi… Alors ce que tu fais, c’est merveilleux… Et là, elle sentit les doigts de la demoiselle passer sur sa main, l’effleurer. Elle sursauta, et retira rapidement sa main, avant de comprendre que ce n’était qu’un geste doux, et non une indication au plaisir, un ordre de payer en nature pour tout ce qu’elle avait fait. Désolée… je… réflexe… Sa main tremblait, mais elle la laissa revenir près de celle de Kezia, et elle laissa ses propres doigts venir effleurer le dos de la main de Kezia, un sourire sur ses lèvres. Ca faisait longtemps que je n’ai pas pu toucher quelqu’un sans que… sans qu’il ne l’oblige à ouvrir les jambe. Sans qu’il ne l’oblige à venir à sa braguette. Sans qu’il ne la force encore et encore, pour quelques billets. Cela faisait tellement longtemps que le toucher était devenu source de répulsion pour Aslan, qu’à nouveau ressentir ce qu’il pouvait provoquer, la confiance, lui faisait du bien. Elle arrêta cependant, tandis qu’elle écoutait Kezia qui lui assurait qu’elle pouvait avoir confiance. C’était vrai. Elle l’avait maintes fois prouvé, en quelques temps.
Et Aslan choisissait d’accepter.
Je ne sais pas ce qui me prends… Mais… d’accord. Allez. Je te fais confiance. Entièrement. Allait-elle le regretter ? Elle espérait que non. La dernière personne à qui elle avait fait confiance s’était insinuée de force en elle, et l’avait forcée à s’occuper de la même façon de ses amis. La dernière personne en qui elle avait mis sa confiance s’était révélée être un monstre. Et l’avant-dernière, sa mère, l’avait foutue dehors… Alors c’était la première fois. La première fois qu’elle avait une lueur d’espoir, en accordant sa confiance. La première fois qu’elle avait une chance de réellement se sentir en sécurité, proche de quelqu’un.

Elle choisissait de faire confiance à Kezia. Parce qu’elle s’occupait d’elle. Parce qu’elle luttait contre les barrières de son âme. Parce qu’elle osait aider une sans abris, parce qu’elle osait s’aventurer près d’une lionne affamée pour lui donner un peu d’amour. Et pour Aslan, c’était énorme. C’était comme récupérer une partie de ce qu’elle avait perdu. C’était comme se sentir à nouveau vivante. Un ventre plein, la soif étanchée, et un manteau sur le corps. Il ne manquait plus qu’un toit sur la tête, mais elle était déjà aux anges. Elle était déjà dans son propre paradis.
Mais… comprends moi. Ce n’est pas facile de faire confiance à quelqu’un, lorsque tous ceux en qui tu pensais pouvoir avoir confiance te trahissent de la pire des façons… je sais que… je sais que tu fais de ton mieux. Et j’ai choisi de te faire confiance… Mais ne m’en veux pas si je suis un peu… méfiante parfois. C’est juste… J’suis pas habituée, tu vois ?
Ce qu’elle disait était déjà une preuve de confiance. Parce qu’elle osait commencer à en parler. Elle osait se lancer sur un sujet qui lui faisait horriblement mal, qui lui donnait la nausée. Elle osait, parce que justement, elle choisissait les paroles de la jeune femme, plutôt que celle qui lui criaient, au fin fond de ses pensées, de se méfier.
Il fallait que ça marche.
Il fallait qu’elle garde confiance.
Pour tenter de s’extirper, juste un peu, des ténèbres dans lesquelles elle était enfoncée.
Tout ça, c’est à cause de lui. marmonna-t-elle alors. Ce n’était pas à l’intention de Kezia. Ce n’était que la rage qui bouillonnait en elle, et envers son paternel. Ce n’était que la rage de devoir se confronter à des souvenirs pires que douloureux.
Ce n’était que la haine qui traversait ses lèvres pour résonner dans l’air.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Kezia Burton
Kezia Burton
Kezia Burton
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t3181-par-amour-kezia#top
help - Kezian#1 Tumblr_po088aqV9t1xyjmp1o1_250

• âge : 24
• pronom : elle.
• côté ♥ : célibataire. elle essaye de tourner la page, mais c'est difficile de ne plus penser à elle...
• orientation : elle n'a pas envie de se coller une étiquette. les sentiments ne se contrôlent pas, elle est bien placée pour le savoir.
• occupation : en troisième année de sciences humaines et sociales.
• quartier : elle vient de prendre son indépendance, dans un petit appartement d'étudiante situé à westwood.
• avatar : inka williams.
• crédits : loudsilence. (ava & crackship)
• messages : 2309
• date de naissance : 27/02/2000
Kezia Burton
help - Kezian#1
Mer 13 Mar - 15:08

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
≈ ≈ ≈
{help}
crédit/ tumblraslan.

La méfiance de la jeune fille n'est jamais loin. Comme par exemple à cet instant même où par réflexe elle s'éloigne brusquement lorsque mes doigts sont venus effleurer sa main. Je ne le prends pas mal, qu'elle se rassure. Et même si j'essaye d'agir de la meilleure des manières qui soit avec elle, je ne suis pas à l'abri d'un manque de tact ou d'une certaine maladresse de ma part. C'est la première fois que je suis confrontée à quelqu'un dans sa situation. Et je ne sais pas exactement ce qu'elle peut avoir dans la tête ni comment elle peut réagir. Je suis quelqu'un de spontanée et qui agit naturellement sans trop réfléchir. Mais je suis consciente qu'avec Aslan je ne peux pas tout me permettre. Elle s'excuse avant de tenter de se justifier. Mais je hausse les épaules pour lui faire comprendre que ce n'est rien. Malgré tout ses propos m'interpellent une nouvelle fois. Même si la jeune fille ne termine pas sa phrase, le sens de ses mots veulent pourtant tout dire. Et ça me glace le sang. Je n'ose même pas l'imaginer. « Je ne sais pas ce qui me prends… Mais… d’accord. Allez. Je te fais confiance. Entièrement. » Ça me touche qu'elle décide de me faire confiance. Et je pense qu'elle en a réellement besoin. Aslan doit avoir besoin de se sentir proche de quelqu'un, de se lier à une personne qui ne portera aucun jugement à son regard. Et je peux l'être pour elle. Je peux devenir son amie, une épaule sur qui elle pourra compter. Elle se justifie une nouvelle fois pour sa méfiance. Ce n'est pas naturel pour elle d'agir comme n'importe qui pourrait le faire sans avoir une once d'hésitation. Mais ça, je l'avais compris. Et je le comprends encore parfaitement. Je ne lui demande surtout pas d'être une personne qu'elle ne peut pas être. « Tout ça, c’est à cause de lui. » Elle murmure un peu pour elle-même, mais suffisamment fort pour que je l'entende. Qui était ce "il" ? Que représentait-il dans sa vie ? Tant de questions qui se bousculèrent rapidement dans ma tête. Mais là encore, je ne cherche pas réellement à en savoir plus. Je n'ai pas envie de m'immiscer dans sa vie si elle n'est pas prête à m'y laisser entrer. Et je préfère surtout qu'Aslan puisse profiter de l'instant présent, pleinement et simplement, sans penser à toutes les atrocités de son quotidien. « Tu n'as pas à te justifier avec moi tu sais. » Et elle ne devrait pas avoir à le faire avec quiconque d'ailleurs. Mais ça c'est une autre histoire. « Je ne te force pas à me parler de toi si tu en as pas envie. Je ne te demande rien en retour. Je veux juste que tu puisses apprécier le moment, ce lieu, ce repas... » Je désigne d'un signe de la main son hamburger avant d'ajouter. « Et ma présence. » Je souris bêtement les mains en l'air. « Je sais qu'on ne se connait pas encore toi et moi, mais on doit sensiblement avoir le même âge. » A première vue tout semble vouloir nous opposer mais après tout, pourquoi pas ? Je suis convaincue qu'il n'y a aucune règle à suivre. Que chaque individu mérite d'être connu à sa juste valeur. « Peut-être qu'on peut simplement faire connaissance. » C'est comme ça que ça fonctionne normalement. « Tiens, dis-moi. Qu'est-ce que tu voudrais savoir sur moi ? » Quitte à ne pas parler d'elle, on peut quand même parler de moi.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
help - Kezian#1
Jeu 14 Mar - 0:23
Kezian#1
with Kezia & aslan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La confiance avait si peu de place dans son esprit, qu’Aslan devait encore s’habituer. Mais désormais, elle pouvait mettre un visage sur cette notion, elle pouvait entendre une voix, quand elle y pensait, elle pouvait sentir un parfum, lorsqu’elle en parlait. Elle avait décidé de lui faire confiance à elle, à Kezia, qu’elle ne connaissait pourtant pas tant que cela, mais qui se démenait pour elle. Elle avait décidé de lui faire confiance, et même si sa méfiance pouvait repointer le bout de son nez de temps en temps, tant qu’il ne se passerait rien qui pourrait entraver cette relation qui se créait, Aslan n’allait plus assumer que la brune lui voulait du mal. Elle allait tout simplement y croire. Peut-être qu’Espoir aussi portait le visage de Kezia, finalement. Peut-être que c’était bel et bien un ange. Venu pour la sauver, pour l’aider. La sauver était un peu présomptueux, parce que pour cela, il lui faudrait logement et sécurité. Mais l’aider était déjà un si grand pas. C’était phénoménal. C’était extraordinaire, pour cette féline qui gardait son regard dans celui de la brune, qui mangeait ce hamburger. Qui le dévorait, même. Elle avait faim après tout. Et Kezia lui offrait l’opportunité de sentir cette chaleur passer au travers de son corps, cette viande qui lui manquait tant, et la feuille de salade qui rajoutait du goût. Et la sauce. Elle en avait un peu sur les doigts, mais rien ne pourrait la détourner de ces grandes bouchées qui ravissaient son estomac. Et alors qu’elle parlait avec la jeune femme, alors qu’elle l’écoutait, ou lui disait combien son geste était beau, combien cela la touchait, et alors qu’elle sentait qu’elle se mettait de plus en plus en confiance, qu’elle se détendait, qu’elle laissait sa vigilance s’apaiser doucement, elle sentit le besoin de se justifier. D’expliquer pourquoi, malgré la bonté de Kezia, elle avait mis du temps à accepter de la laisser entrer dans sa sphère d’intimité, dans cette bulle qui n’abritait qu’elle… Elle ne put cependant pas s’empêcher de marmonner de rage envers celui qui avait tout débuté, envers celui qui l’avait mise dans cet état, envers celui qui avait tout brisé. Envers son père, qui avait osé avoir des pensées plus que malsaines envers de jeunes filles. Envers son père qui avait été accusé, une famille portant plainte. Envers son père qui avait été incarcéré, et qui avait lancé sa mère, et qui l’avait lancée elle, sur le chemin des enfers, sur la route des ténèbres… Néanmoins, elle ne parlait plus à Kezia. Cette remarque était comme le symbole d’une haine qu’elle gardait bien au chaud, pour se rappeler, pour se donner de la force. Parce que sans haine, elle n’aurait plus rien. Elle n’aurait plus rien que le désespoir, malgré Kezia. Elle n’aurait plus rien la tenant à cette vie de misère. Il la lui fallait, cette rage. Elle en avait besoin…

Heureusement, la brune dont la voix résonnait aux oreilles d’Aslan comme de la douceur à l’état pur, s’empêcha de poser des questions à propos de ce qu’elle avait dit, à propos de cette accusation peu silencieuse envers son paternel. Elle ne voulait pas en parler. Elle ne voulait pas ressasser les souvenirs qui lui tireraient des larmes. Et même si elle voulait se confier, et même si elle voulait que Kezia comprenne, sache, s’attende au pire, elle n’arrivait pas. Elle n’arrivait pas à le dire. Comment pourrait-elle ? Comment pourrait-elle un jour dire ce qu’elle avait sur le cœur, ce qui l’emprisonnait dans une cage ? Comment pourrait-elle un jour se faire autant souffrir, juste pour énoncer une vérité qui l’empoisonnait depuis si longtemps ? Non… Non, elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. Elle se sentait en confiance, mais c’était encore trop dur d’en parler. Elle aurait aimé que Kezia soit déjà au courant, cela aurait été bien plus simple. Parce que si elle savait, peut-être qu’Aslan aurait pu s’écrouler dans les bras de la jeune fille, pour un peu de chaleur… Peut-être qu’elle aurait pu se laisser aller plus facilement ? Peut-être qu’elle aurait pu avoir plus…
Peut-être qu’elle aurait pu avoir la consolation qu’il lui fallait.
En attendant, elle avait l’aide qu’il lui fallait. Elle avait la confiance qu’il lui fallait depuis si longtemps. Et si seul le temps pourrait lui montrer si elle avait eu raison d’accepter Kezia, pour le moment, elle n’y pensait plus. Elle l’acceptait, elle lui faisait confiance, et elle la laisserait l’aider. Elle la laisserait apprendre à la connaître, tout en apprenant elle-même à connaître sa sauveuse…

L’écoutant parler, elle laissa un petit sourire trainer sur ses lèvres en entendant qu’elle n’avait pas à se justifier devant elle. Puis un plus grand lorsqu’elle entendit la suite. Surtout lorsque Kezia lui dit qu’elle ne voulait qu’une chose, qu’elle profite. Qu’elle profite de ce moment, de ce lieu, du repas, mais surtout d’elle. Et là, Aslan ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire. Merci. Je vais tâcher d’en profiter alors… Elle avala une nouvelle bouchée, tout en écoutant sa nouvelle amie parler. Elle hocha la tête lorsque celle-ci fit référence à leurs âges approximativement identiques. Oui. Si jamais elles n’avaient pas le même, la différence devait s’élever à un an, maximum. Ainsi, alors qu’Aslan terminait son hamburger, ravie, et commençait à se lécher les doigts, ne voulant pas en perdre une miette, elle entendit la proposition de Kezia. Apprendre à se connaître. Ou plutôt, apprendre à la connaître, elle. Parce qu’elle l’avait dit avant, la brune… Elle n’était pas obligée de parler d’elle, de parler de sa vie devant l’étudiante. Elle pouvait simplement poser des questions.
Ce qu’elle fit rapidement. Parce que la première chose qu’elle voulait savoir, était si la belle ange posée devant elle avait eu droit à ce qu’elle, elle n’avait pas eu droit. C’était peut-être difficile, parce que cela créerait un sentiment d’infériorité, mais elle avait besoin de savoir. Hmmm. T’as une famille aimante, toi ? Une mère qui t’acceptes ? Un père qui ne te fait pas honte ? Des frères ? Des sœurs ? Bon sang, ce que c’était difficile de répondre mentalement à sa propre question. Mais elle avait envie de la connaître. Elle avait envie de connaître celle qui venait l’aider, sans savoir que sa question pourrait être indiscrète, sans savoir que sa question n’était peut-être pas saine pour Kezia non plus.
Elle avait besoin de savoir.
De s’imaginer à sa place, rien qu’un instant.
De s’imaginer à la place qu’elle pensait qu’elle avait, rien qu’un instant.
Elle voulait s’imaginer dans les bras d’une mère qui lui dirait combien elle l’aime, dans les bras d’un père qui lui promettrait de la protéger tout le temps, en train de jouer avec une famille qui s’assurerait qu’elle ne manque de rien. Elle avait besoin de rêver.
De rêver dans un monde qui ne le lui permettait plus depuis trop longtemps.
Et… euh… t’étudies quoi ? Ca doit être tellement génial d’être là-bas. s’exclama-t-elle bien trop rapidement pour laisser Kezia répondre à sa première question, tout en pointant du doigt l’université pour sa seconde question.
Parce que peut-être que Kezia pourrait l’emmener rêver. Peut-être que si elle étudiait les étoiles, elle pourrait l’emmener dans un espace rien que pour elles, avec des lueurs qui s’allumeraient ou s’éteindraient à mesure qu’elle lui parlerait de constellations… Peut-être que si elle étudiait l’Histoire, elle pourrait lui faire remonter le temps, pour découvrir des mondes aujourd’hui inexistants. Peut-être que si elle étudiait les sciences, elle pourrait l’emmener dans le monde de demain, où tout serait parfait…
Peut-être qu’elle pourrait la guider.
Dans son rêve.
Dans ses pensées.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Kezia Burton
Kezia Burton
Kezia Burton
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t3181-par-amour-kezia#top
help - Kezian#1 Tumblr_po088aqV9t1xyjmp1o1_250

• âge : 24
• pronom : elle.
• côté ♥ : célibataire. elle essaye de tourner la page, mais c'est difficile de ne plus penser à elle...
• orientation : elle n'a pas envie de se coller une étiquette. les sentiments ne se contrôlent pas, elle est bien placée pour le savoir.
• occupation : en troisième année de sciences humaines et sociales.
• quartier : elle vient de prendre son indépendance, dans un petit appartement d'étudiante situé à westwood.
• avatar : inka williams.
• crédits : loudsilence. (ava & crackship)
• messages : 2309
• date de naissance : 27/02/2000
Kezia Burton
help - Kezian#1
Jeu 14 Mar - 12:27

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
≈ ≈ ≈
{help}
crédit/ tumblraslan.

Je l'invite à me poser des questions pour qu'elle puisse avoir l'opportunité d'apprendre à me connaitre. Elle a carte blanche et peut tout me demander. Je préfère que ça se fasse dans ce sens-là, c'est mieux. Comme ça c'est elle qui a le contrôle de la discussion. « Hmmm. T’as une famille aimante, toi ? Une mère qui t’acceptes ? Un père qui ne te fait pas honte ? Des frères ? Des sœurs ? » Ses questions sont bourrées d'une certaine subjectivité qui insinuent des choses la concernant. C'est une manière comme une autre de livrer des bribes de sa propre histoire. De se confier d'une façon plus ou moins détournée. « Et… euh… t’étudies quoi ? Ça doit être tellement génial d’être là-bas. » Je souris, émue par son enthousiasme, avant de répondre. « Je suis fille unique, mais j'ai une famille recomposée. Du coup j'ai hérité d'un beau-père et d'une demi-soeur. » Histoire on ne peut plus banale en soit. En tout cas je n'ai pas à me plaindre. Mon beau-père a toujours été une crème avec moi et je suis extrêmement proche de lui. Un besoin sans doute de compenser l'absence de repère paternel. Et Kai... bah c'est Kai quoi. Il n'y a pas vraiment de mots pour décrire à quel point elle est importante pour moi. « Mon père est décédé quand j'avais douze ans. » Je grimace un peu - par réflexe, même si ça me dérange pas vraiment de lui en parler. La douleur de sa mort s'est tout de même atténuée avec les années. Elle est toujours là dans un coin et elle le sera toujours, mais j'ai réussi à vivre avec. Je me suis toujours promise de ne jamais me laisser abattre, de continuer à profiter de la vie. Pour lui, pour moi. Il aurait aimé que sa petite fille chérie soit heureuse, épanouie. Et je m'efforce chaque jour d'honorer sa volonté. « Et je suis étudiante en première année de sciences humaines et sociales. » Un domaine qui n'a rien d'étonnant quand on voit ce que je suis capable de faire pour aider mon prochain. C'est quelque chose qui a toujours été naturel chez moi. « Je rêve de devenir psychologue. Je crois que c'est quelque chose qui me correspondrait assez bien. » Bon après, c'est un rêve de gamine et je n'en suis pas encore là. Je suis consciente des difficultés pour y arriver et du travail qu'il y a à fournir. Mais je suis prête à faire tout ce qu'il y a en mon pouvoir pour réussir. C'est important pour moi d'avoir un projet professionnel en tête et de ne pas étudier juste pour étudier. Certains n'ont pas la chance comme moi de savoir ce qu'ils veulent faire plus tard dans la vie. Et je trouve ça frustrant pour eux. A quoi bon apprendre et travailler s'il n'y aucun but précis derrière ? « Qu'est-ce que je peux te dire d'autre ? » Une question posée un peu à moi-même pour savoir ce que je pourrais bien lui dire de plus à mon sujet. Autant continuer sur notre lancée. Aslan pourra peut-être plus se sentir en confiance si je continue de m'ouvrir à elle. En tout cas je n'ai absolument rien à cacher. « J'ai dix-neuf ans et je suis en couple. » Je souris légèrement avant d'ajouter aussi sec. « Même si c'est un peu compliqué dans ma tête... mais ça c'est une autre histoire. » Je laisse échapper un petit rire nerveux d'entre mes lèvres. Ah les histoires de coeur, c'est jamais trop simple. Même si, pour le coup, ce ne sont que des futilités sans grand intérêt. Aslan doit être à dix mille lieux de tout ça et j'en suis bien consciente. Je ne m'attarde donc volontairement pas sur le sujet. « Tu veux un dessert ? » Son hamburger déjà englouti, la jeune fille a peut-être envie de prendre autre chose. « Ou n'importe quoi d'autre d'ailleurs. »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
help - Kezian#1
Ven 15 Mar - 2:16
Kezian#1
with Kezia & aslan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La curiosité avait laissé place à la méfiance, et la confiance continuait de grandir, au fur et à mesure qu’elle écoutait la brune, au fur et à mesure qu’elle comprenait que cette dernière la traitait en amie, au fur et à mesure qu’elle se rendait compte qu’elle avait enfin quelqu’un. Enfin quelqu’un qui l’aimait assez, peut-être à tort, peut-être trop rapidement, pour ne pas la laisser dans son coin, sa solitude, ses affaires sales, et ses remords constants. Enfin quelqu’un qui se démenait pour tenter d’améliorer sa vie, ne serait-ce qu’un peu. Pour tenter de la faire rêver.
N’était-ce donc pas normal de vouloir savoir qui était cette femme ? Qui était cet ange ? Qui était celle qui la sauvait des griffes de la faim et du froid ? Bien sûr, sa question ne fut pas très objective, un moyen pour elle de s’imaginer à la place d’une fille d’une bonne famille, aimante et attentionnée. Mais aussi, peut-être, un moyen d’en dévoiler un peu plus sur elle, lorsque l’on voyait ses yeux mouillés, lorsque l’on entendait dans sa voix que ce n’était pas une question facile. C’était une façon de lui faire deviner, en soit. Comme si, trop faible par rapport à son passé, elle avait besoin d’en parler, elle avait besoin d’indiquer certains indices. Elle avait besoin d’en dire plus, sans pouvoir réellement le faire. C’était compliqué. Beaucoup trop compliqué pour sa petite tête, qui finit par demander autre chose, qui finit par pointer du doigt l’université, voulant savoir ce qu’il s’y passait, voulant apprendre, elle aussi, et connaître la passion qui animait Kezia, qui la poussait à s’y rendre chaque jour pour voir le monde d’une certaine façon, pour se former un avenir. Parce qu’elle n’en avait pas, Aslan. Elle n’avait aucun avenir, alors quoi de plus logique qu’elle s’intéresse à celui de sa sauveuse ? Quoi de plus normal qu’elle veuille que celle qui avait visiblement des ailes blanches dans le dos et une auréole au dessus de sa tête finisse heureuse ? C’était comme un échange. Inéquitable, car Aslan ne pouvait pas vraiment donner grand-chose, mis à part des cigarettes… C’était comme un échange. Kezia la rendait heureuse sur le moment, et Aslan s’assurerait de toutes ses petites forces, de tout son être sans aucune puissance, que la brune aussi trouve le bonheur.
Après tout, c’était tellement nouveau, pour la féline, de se sentir aussi bien… Elle voulait que cela continue, elle voulait que l’ange qui se trouvait devant elle continue de sourire.

Lorsqu’elle entendit la réponse de sa sauveuse, elle ne put s’empêcher de remarquer un détail manquant. Un beau-père, un demi-sœur… Une mère, forcément, pour aller avec l’homme. Mais pas de père. Elle n’en parla pas à ce moment là. Sans doute y avait-il une raison, mais elle n’osa rien dire, Aslan. Parce que les problèmes paternels, elle connaissait. Elle ne connaissait que trop bien.
Et alors qu’elle allait répondre. Et alors qu’elle allait demander si tout allait bien dans la famille. Et alors qu’elle allait demander comment c’était de vivre dans une maison avec des personnes qui l’aimaient, elle eut enfin la réponse à la question qu’elle n’avait pas osé poser. Son père était mort. Oh, comme Aslan rêvait que la même chose arrive à son enfoiré de paternel. Elle faillit même le dire, mais elle se retint. La façon dont Kezia en parlait. Elle ne dit jamais que son défunt père était mauvais. Il devait être bon. Il devait être un homme bien, avant qu’il ne meurt. Aussi, la lionne ne put que dire doucement Désolée pour ton père… Elle comprenait la douleur, Aslan. Elle ne la comprenait que trop bien, même si ce n’était pas le même type de séparation qu’elle avait connu. Elle savait combien la perte d’un être qui était un bon père pouvait être dur. Parce que son père à elle aussi, avait été bon. Autrefois. Dans une ancienne vie qui ne lui appartenait plus.

Pour tenter d’échapper à la nostalgie, probablement, ou pour une autre raison, Kezia ne s’attarda pas sur ce point. Sans doute parce que les souvenirs étaient douloureux ? Parce que la souffrance de sa perte n’était pas partie. Elle avait beau vivre dans la rue, dans la misère, abandonnée, trahie, abusée, Aslan avait connu toutes les émotions du monde, auparavant. Elle ne pouvait pas ignorer combien un deuil d’une bonne personne, d’une personne qui avait toujours été là, devait être dur. Elle-même, si Kezia finissait par disparaître, aurait du mal. Pas au même niveau, mais la brune était la seule qui l’avait aidée. Elle était la seule qui avait autant fait pour elle. C’était naturel qu’elle craigne son absence. Mais du coup, elle l’écoutait attentivement lorsqu’elle lui parla de ses études. Sciences humaines et sociales. Pour devenir psychologue. Elle fut ébahie, la féline. Alors… tu étudies les humains ? Les comportements ? Désolée, j’ai du mal à saisir ce que c’est, exactement, les sciences humaines et sociales… Je n’ai que rarement l’occasion d’entendre ça… Est-ce que c’est comme étudier les relations ? Comment deux individus se comportent ? Pourquoi certains n’hésitent pas à abuser d’autres ? Ce n’était que questions sur questions, avec un brin de subjectivité. Parce qu’elle aimerait bien comprendre pourquoi son bourreau et ses clients obsédés lui voulaient tant de mal… Et psychologue ? Tu vas entendre des gens te parler de leurs problèmes ? Oui, ça te correspond. Enfin, de ce que je connais déjà de toi. Tu n’as pas hésité à m’aider moi, sans même connaître l’étendue… de mes problèmes… Donc ouais… Je suis sûre que tu feras une super psy. Elle voulait mettre de la bonne ambiance. Kezia lui avait bien dit de profiter de ce moment, après tout…

Et alors que la conversation continuait, que la brune lui racontait qu’elle était en couple, même si c’était compliqué, le regard d’Aslan se figea. Le regard d’Aslan se vida, rien qu’un instant. Et comme si la chaîne invisible qu’elle avait autour du cou l’étouffait, elle sembla, l’espace de cet instant, comme lacérée dans les abîmes d’un cauchemar réel. Parce que c’était un couple, au départ. Elle et son copain. Elle et son violeur. Elle et son bourreau. Il s’était changé en monstre en si peu de temps. Mais elle l’avait aimé. Elle ne savait plus réellement, mais elle l’avait aimée, au début. F… fais attention à toi… C’était une mise en garde. Une demande à la prudence. La peur s’entendant clairement dans sa voix. La frayeur s’emparait de chacun de ses muscles. Parce que pour elle, l’amour n’était que vacheries sur vacheries, que poison…
Peut-être fut-ce son état qui alerta sa sauveuse qui s’empressa de changer de sujet, de lui demander si elle voulait un dessert. Aslan sursauta presque en l’entendant, et finit par sentir la main de Kezia sur la sienne. Sauf que cette fois-ci, elle la serra. Elle la serra, de peur qu’elle s’en aille. Elle la serra, comme une demande muette de ne pas partir. Pas tout de suite, en tout cas.
je… je veux bien une glace, s’il te plait. Après ce bon hamburger… Puis elle se rendit compte que sa main était toujours attachée à Kezia, et elle la retira en s’excusant rapidement. Désolée, je… Elle ne savait pas. Elle ne savait pas comment le dire. Elle ne savait pas comment expliquer. Elle ne put que souffrir en silence. Elle ne put que rajouter T… tu as de la chance… laissa-t-elle alors aller. Elle ne pouvait pas. Décidément, malgré tous ses efforts pour parler d’elle à la brune, elle était incapable de le dire, incapable d’expliquer sa vie, d’expliquer sa survie, d’expliquer son esclavage. Elle était incapable de retrouver son calme. Elle était incapable de réfléchir correctement.
Elle était perdue.
Elle ne put s’en empêcher.
Elle éclata en sanglots.
Des larmes qui criaient.
Des larmes qui demandaient de l’aide.
Des larmes qui s’écrasaient dans un bruit sourd, mais infernal.
Les débris de son âme. Les ruines de son passé. L’enfer de son présent. L’absence de son futur.
Tout s’écoulait d’entre ses yeux.
Elle ne pouvait les retenir, faible comme elle était.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Kezia Burton
Kezia Burton
Kezia Burton
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t3181-par-amour-kezia#top
help - Kezian#1 Tumblr_po088aqV9t1xyjmp1o1_250

• âge : 24
• pronom : elle.
• côté ♥ : célibataire. elle essaye de tourner la page, mais c'est difficile de ne plus penser à elle...
• orientation : elle n'a pas envie de se coller une étiquette. les sentiments ne se contrôlent pas, elle est bien placée pour le savoir.
• occupation : en troisième année de sciences humaines et sociales.
• quartier : elle vient de prendre son indépendance, dans un petit appartement d'étudiante situé à westwood.
• avatar : inka williams.
• crédits : loudsilence. (ava & crackship)
• messages : 2309
• date de naissance : 27/02/2000
Kezia Burton
help - Kezian#1
Mer 20 Mar - 12:22

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
≈ ≈ ≈
{help}
crédit/ tumblraslan.

Je me sens forcément un peu gênée au fil de la discussion. Pas que ça me dérange en soit de parler de moi, mais j'ai comme l'impression que ça accentue davantage nos différences. Même si c'est évident que nous n'avons pas la même vie, c'est un peu délicat qu'Aslan soit vraiment confrontée à ce constat. Je ne veux pas avoir l'air de me vanter ou quoi que ce soit d'autre. Et il ne faut surtout pas qu'elle le prenne comme ça. Après tout, je ne fais que relater les faits tels qu'ils sont réellement. Rien de plus, rien de moins. Mais la jeune fille s'intéresse tout de même à ce que je dis. Elle s'excuse pour mon père et je la remercie d'un léger sourire du coin des lèvres. Rien ne l'obligeait à le faire, et pourtant. Cette fille a vraiment bon coeur. « Alors… tu étudies les humains ? Les comportements ? » Elle me questionne par rapport à mes études. C'est vrai que dit comme ça, les sciences humaines et sociales ça ne veut pas dire grand chose. Surtout pour quelqu'un comme elle qui n'est pas dans le domaine. « Oui, c'est un peu ça. Il y a plusieurs matières là-dedans mais pour faire simple c'est bien ça. J'étudie tout ce qui touche les aspects de la réalité humaine sur le plan de l'individu à proprement parlé ou sur le plan collectif. » Aslan confirme rapidement que le métier de psychologue me correspondrait bien. Faut dire que je n'ai pas hésité à l'aider elle. Et le fait qu'un climat de confiance se soit inconsciemment installé entre nous en est aussi une belle preuve. Une bonne psychologue doit inspirer sécurité et confiance pour inciter les gens à se dévoiler. C'est là la première qualité importante du métier. La discussion dérive sur mon couple, un aspect sur lequel j'essaye de ne pas trop m'attarder. Sa réaction me confirme qu'il s'agit sans doute là d'un point sensible de son côté et je passe très vite à autre chose. « Je… je veux bien une glace, s’il te plait. » Je souris alors que je sens la main de la jeune fille venir serrer la mienne. Cette fois-ci c'est elle qui est à l'initiative de ce geste, et ce n'est pas anodin. Je sens là toute sa reconnaissance et sa fragilité à la fois. Mais Aslan la retira aussi sec avant d'ajouter. « T… tu as de la chance… » Voilà ce que je craignais depuis tout à l'heure. Qu'elle se sente encore plus mal de comparer ma vie à la sienne. Et merde. Aslan s'effondre alors en sanglots, le regard vide et attristé. Ça me brise le coeur de la voir comme ça et je ne peux m'empêcher de me lever pour contourner la table jusqu'à m’asseoir sur la banquette à ses côtés. Je la prends naturellement dans mes bras, serrant son corps contre le mien. « Je suis là, ça va aller. » J'en profite pour commander d'un geste de la main deux glaces à la serveuse tout en ne relâchant pas notre étreinte. « Et je ne compte pas partir. » Pas encore. Je ne peux pas l'abandonner comme ça. « Ça va aller Aslan. » Sa détresse est vraiment touchante. Finalement, après quelques longues minutes, la jeune fille finit par se calmer pour profiter de son dessert. Le moment est alors venu de quitter le restaurant. Pour éviter une nouvelle crise de panique, je décide de prendre les devants un peu sur un coup de tête. « Je ne peux pas vraiment t'accueillir chez moi pour la nuit, c'est un peu compliqué. » Je vis actuellement chez la grand-mère de Kai, ce n'est pas vraiment chez moi du coup. Et c'est pas comme si nous étions déjà un peu à l'étroit entre ses grands-parents, mon beau-père, ma mère, Kai et moi. « Mais je peux rester avec toi cette nuit si tu veux. » C'est peut-être une proposition complètement stupide de ma part, de rester dormir dans la rue là comme ça avec elle, mais c'est tout ce que je trouve à lui proposer. Mon argent de poche ne me permet malheureusement pas de lui réserver une chambre à l'hôtel après le repas que je viens de lui offrir.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
help - Kezian#1
Jeu 28 Mar - 4:27
Kezian#1
with Kezia & aslan
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La douleur était remontée si vite… C’était comme une marée. Une marée de noirs sentiments, de sombres émotions, qui montait aussi vite que possible, et ne redescendait que lentement. C’était comme une marée infernale, une vague de mal-être qui s’emparait de tout son corps, qui s’emparait de tous ses muscles, qui s’emparait de tous ses os. C’était quelque chose d’infâme, et elle avait presque l’impression de suffoquer, de manquer d’air, tandis que son visage à lui apparaissait dans son esprit. Celui qui l’avait détruite. Celui qui l’avait complètement brisée. Il était apparu lorsque Kezia avait parlé de couple, et elle savait que ce n’était pas de sa faute. Comment la brune aurait-elle pu savoir que ce sujet était probablement le plus sensible ? Comment l’ange aurait-elle pu deviner ce qui se cachait sous les abysses de son esprit, sous la fourrure tâchée de ténèbres de la lionne qui explosa en sanglots. Ce n’était rien d’autre que des pleurs qui s’écrasaient sur ses joues, qui tombaient sur ses jambes. Ce n’étaient que des larmes de souffrance, des larmes qui rappelaient à chaque fois combien elle avait subi, qui la faisait revenir à ce moment où tout avait changé, à ce moment ou elle avait été violée par tout un groupe, son « copain » menant l’assaut. A ce moment où elle était devenue un objet. A ce moment où le poison nommé amour s’était finalement glissé jusqu’à son cœur…

Fidèle à elle-même, de ce qu’avait pu en voir Aslan, l’étudiante se leva, pour venir à ses côtés, et venir l’enlacer. Un contact auquel la féline ne s’attendait pas. Un contact qui la fit frémir, sursauter, presque. Un contact qui réchauffait le cœur, qui faisait du bien. Une preuve d’amour, une marque d’affection, dont elle avait terriblement manqué. Elle resserra à son tour le corps de Kezia, tout en laissant ses larmes tâcher son épaule, tout en écoutant la voix angélique qui la rassurait, lui promettait que tout irait bien. Que tout irait mieux. Si seulement elle avait raison. Aslan la serra contre elle, et soupira de soulagement, entre quelques sanglots, lorsque sa sauveuse lui apprit qu’elle ne comptait pas partir, lorsqu’elle lui démontra encore une fois l’étendue de sa bonté. Kezia était vraiment une femme différente, une personne hors du commun. La seule à ainsi se battre pour elle, ou pour n’importe qui dans la même situation. Elle le sentait, au fond de son cœur, la blonde. Elle le sentait, que cette brune était destinée à aider, à apporter douceur et sourires dans le cœur des plus mal lotis. Elle le sentait au plus profond de son être, que la cité des anges devait porter ce nom en raison de Kezia. Oui, c’était assez stupide, naïf, mais en le regard de la Salinger, c’était ainsi qu’elle voyait celle qui faisait tant pour elle. Et cette embrassade ne put que faire du bien à celle dont le corps était parsemé de bleus et blessures cachés, tandis qu’enfin, elle parvenait à retrouver son calme. M… Merci… Merci Kezia… Elle avait encore les cadavres de ses larmes sur les joues, et la respiration saccadée, rapide, mais au moins, elle avait pu cesser de pleurer, et se concentrer sur la belle brune qui se tenait à ses côtés. Je… C’est juste que… la notion de couple et d’amour… C’est vraiment difficile pour moi. On aurait pu croire qu’elle replongerait dans les sanglots, mais elle se contenta de serrer la main de Kezia, de se montrer forte, de lui montrer qu’elle était forte. Et alors qu’elle regardait la glace en face d’elle, elle finit par dire Ca fait longtemps que je n’ai pas mangé de glace… Elle tenta un sourire. C’était un sourire triste, mais sincère. Un sourire qui naissait pour Kezia, pour cette femme qui chassait les mauvaises pensées, les mauvais souvenirs, et le malheur. Elle porta alors sa première cuillérée à sa bouche, avant de sentir ce froid envahir son palais, et ce goût qui lui manquait tant. Elle ne put s’empêcher de lâcher C’est trop bon ! Elle en reprit rapidement. Très rapidement. Elle avait un peu mal à la tête, le froid s’emparant de celle-ci, mais ce n’était rien à côté de ce qu’elle avait déjà subi. Ce n’était rien à côté de cette splendeur qui envahissait ses papilles gustatives. Et alors qu’elle mangeait, et que sa nouvelle amie faisait de même, elle l’entendit prononcer une phrase vraiment étrange, qui lui prouvait encore une fois que son cœur, Kezia ne l’avait pas dans la poitrine mais sur la main. Elle semblait en effet attristée de ne pas pouvoir inviter Aslan chez elle… Pourtant, elle avait déjà tant fait. La blonde le lui fit remarquer rapidement Tu sais… Tu m’as laissé ton manteau pour un moment, pour me réchauffer, tu m’as donné à boire, et offert un vrai repas, chaud et bon. Ne t’en fais pas… J’ai l’habitude de dormir dehors. Elle voulait que la brune se sente bien, satisfaite. Elle voulait lui faire comprendre qu’elle avait fait plus que n’importe qui d’autre. Mais la réponse de Kezia fut encore plus belle que tout ceux à quoi aurait pu penser Aslan. Dormir avec elle. Dans la rue. Mais dormir avec elle. La serrer dans ses bras. Lui donner de la chaleur. Tu… Tu es sûre de toi ? Tu… Tu ferais ça ? Une partie de la féline voulait refuser, que Kezia n’ait pas à ainsi se forcer. Mais une autre voulait accepter, voulait avoir une nuit plus agréable. Voulait sentir l’affection que cet ange lui donnait pour le restant de la nuit. Alors elle lui répondit avec un grand sourire, preuve que cela lui faisait vraiment plaisir Oui, je veux… Si tu es sûre, et partante, je veux bien, s’il te plait… Ca me ferait vraiment plaisir… Elle se sentait égoïste. Mais elle était incapable de refuser. Elle en avait tant besoin…

Alors les deux filles revinrent près des poubelles, l’endroit le plus calme, et le moins bercé par le vent de toute la rue. Et le manteau de Kezia leur servit de couverture, tandis qu’Aslan ressentit pour la première fois depuis si longtemps de la chaleur humaine en s’endormant. Elle se sentait moins seule, moins sale… Elle se sentit bien.
Une belle nuit pour celle qui n’avait rien.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

fin du rp
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
help - Kezian#1
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps terminés+