us against the world ~ romy & solène

J'arrivais sur le parking. Je n'arrivais pas à croire qu'ils m'avaient laissée entrer ! J'avais juste eu à montrer ma carte d'hôpital et à dire que j'étais l'infirmière qu'ils avaient appelée, hop la barrière s'était levée et on m'avait fait passer. Le vigile avait même pas pris la peine d'appeler qui que ce soit ! J'allais certainement pas m'en plaindre ! J'étais au contraire plutôt ravie que mon plan se déroule sans accroc. J'allais pouvoir faire ma visite surprise !

Une fois garée j'attrapais mon sac à main et mon thé glacé - visiblement c'est la nouvelle mode en ce moment, alors je goûte un peu tout et n'importe quoi genre le Bubble Tea, c'est étrange mais c'est pas mauvais, en tout cas ça change de la Bolivie ! Bref, tout ça pour dire qu'enfin je suis en route vers les plateaux de tournage. Plus qu'à trouver dans quel bâtiment est tournée la série. Oh et puis à la trouver elle. Parce que mine de rien... c'est la première fois que je met les pieds sur un plateau de tournage, et ça en jette ! C'est tout effervescent, je trouve ça génial. Dans un sens ça me fait un peu penser à l'hôpital. Enfin, juste par rapport à l'animation, l'effervescence tout ça !

Je repère soudain un panneau où il est écrit "Witches". J'ouvre la porte et là l'effervescence a comme qui dirait triplé, au moins ! Il y a des caméras partout, un gigantesque buffet, et des décors. Sans parler des acteurs, directeurs, caméramans et autre personnels dont j'ignore le nom. Ouais, je dois admettre que je ne suis pas du tout familière avec le jargon du milieu. Je m'approche de ce qui ressemble à une assistante. "Bonjour ? Je cherche Romy Spellman. Est-ce que..." La femme m'arrête d'un geste de la main avant de se mettre à parler dans son oreillette. Puis elle se retourne vers moi. Après lui avoir sorti le même mensonge qu'à l'agent de sécurité elle finit par me dire qu'elle ne sait pas où elle est et elle repart faire dieu sait quoi. "Merci... connasse." je marmonne en levant les yeux au ciel. Et puis je la vois. Romy. Vers le buffet. Sans attendre j'attrape une assiette et je la rejoins. "Je prendrais bien de la salade de pommes de terre moi dis donc..." dis-je dans son dos. J'attends qu'elle se retourne, le sourire aux lèvres avant de m'exclamer: "Surpriiise !"

A chaque fois qu’on reprend le chemin du studio pour une nouvelle saison, je me rends compte que finalement, les vacances c’est bien. Quelques jours à peine de travail et je suis déjà claquée. Mais bon, j’aime mon boulot, j’aime cette série, j’aime mon personnage. Et j’aime l’évolution qu’à Sinéad. Du moins… Non, j’aime ce qu’il se passe pour elle, c’est ma vie privée qui part à vau l’eau. Surtout avec elle, toujours avec elle. Je déteste être comme ça. Je préférais ces moments où tout était simple entre nous, où on couchait ensemble sans rien attendre l’une de l’autre. Mais ça fait quelques mois qu’une jalousie s’est installée en plus de tout le reste. Ca craint la jalousie, c’est moche la jalousie. Surtout lorsque c’est moi qui suis jalouse parce que ça, j’aime pas du tout. Ce n’est pas moi, ce n’est pas dans mes habitudes. C’est bien pour ça que ça m’agace. J’ai l’impression de ne plus être moi même. Je ne suis plus moi même. Elle me perd et m’a perdu avec le temps. Je me suis perdue. Le tournage de ce matin s’est fait heureusement sans elle. Je reste professionnelle sur le tournage, c’est l’une de mes qualités. J’ai la tête froide, je sais pourquoi je suis là et je fais mon job. La matinée passe assez rapidement, trois heures de tournage intensif et on nous libère pour aller manger. Ici c’est un peu comme une famille. Tout le monde mange avec tout le monde, acteurs, ingénieurs, scénaristes et tout le monde en fait. Sauf ceux qui mangent ailleurs mais dans l’idée, on aime bien être tous ensemble. C’est notre moment de repos, pour papoter, pour apprendre à découvrir les uns et les autres. Et puis la bouffe est bonne. C’est quand même pas rien. Il n’y a que quand les tournages finissent tard le soir qu’on prévient les cuisines et qu’on commande des pizzas, chinois ou indien. Je me mets dans la file, discute avec les collègues en me servant une tranche de rôti pour commencer. J’attends d’arriver au reste lorsqu’une voix se fait entendre derrière moi. ” Je prendrais bien de la salade de pommes de terre moi dis donc… " Une voix que je connais même si j’ai l’impression que ça fait un siècle que je ne l’ai pas entendu aussi clairement. Je me retourne et manque de faire tomber mon assiette qui atterrit lourdement sur mon plateau. Une succession de cris strident avant que je ne lui saute dans les bras comme une gamine face à son ours en peluche préféré. ” Mais … Hein ? “ Je bug, j’arrive même plus à être cohérente. Elle est là. Solène est là. ” Qu’est ce que tu fais ici ? T’es arrivée quand ? Pourquoi t’es rentrée ? et comment t’as pu passer la sécurité et… “ Je m’arrête parce que je l’assaille de questions et que j’ai plus de souffle de toute façon. Je la serre à nouveau dans mes bras, plus doucement cette fois ci. ” Si tu savais comme je suis contente de te voir. “ Je pense qu’elle s’en doute oui…

Enfin elle était là devant moi. Ma meilleure amie. Parce que oui, on avait beau avoir vingt-huit ans, et ça avait beau sonner comme des mots tout droit sortis de gamines ayant à peine atteint la puberté, mais elle était ma meilleure amie. On était restées en contact, bien évidemment. Mais ce n'était pas comme d'être face à face, de se voir en vrai, de pouvoir se toucher. Comme je m'y attendais, la réaction de Romy ne se fit pas attendre. Elle explosa de sa joie communicative. "Respire !" m'exclamais-je avant de la serrer de plus belle dans mes bras. C'était tellement bon de la sentir contre moi, c'était comme si, d'un coup, je n'étais plus seule. Et bon sang, après ce qu'il s'était passé ces dernières semaines, et ce que j'avais appris quelques jours plus tôt seulement, et bah ça faisait vraiment du bien. On avait même pas encore parlé, on s'était pas vraiment retrouvées, mais je me sentais déjà comprise et soutenue. "Je suis rentrée la semaine dernière. Et avant que tu me poses la question: oui c'est définitif. Je compte pas repartir de suite !" En fait je ne suis même pas sûre de repartir, tout court. Après tout, si, dans neuf mois, je me retrouve bien avec un bébé, je vais certainement pas passer mon temps à faire des missions humanitaires aux quatre coins du monde... "Quant au reste, disons qu'il m'a simplement fallu montrer ma carte d'infirmière et un joli sourire pour que le mec de la sécurité me laisse passer !" Je fais un petit clin d’œil avant de me servir de la salade de pomme de terre. Et une quantité peut-être un peu démesurée de cornichons. J'en prends un et mords dedans avant de me retourner vers Romy. "On va s'asseoir ? J'ai une dalle monstre ! Et puis on a pas mal de trucs à rattraper toutes les deux ! Oui, toutes les deux... crois pas que je vais pas te faire subir un interrogatoire moi aussi..." Je lui fais un petit sourire complice et, après lui avoir balancé un petit coup de rein, je me dirige vers une table.

J’ai l’impression de rêver. C’est pas possible, elle est là. Je hurle, je m’exprime, je bug, je sais plus où j’en suis. D’ailleurs pas grand monde autour de nous ne comprend ce qu’il se passe. J’suis pas du genre démonstrative alors là, forcément, ça créé de surprises. Mais je m’en fiche. Je la sers contre moi, j’en profite. Comme si ce n’était qu’un mirage. ” Respire ! “ Franchement j’en ai pas envie là, je suis trop occupée à autre chose. Mais bon ça peut être quand même utile de respirer. Après l’avoir suffisamment enserrée pour risquer de lui casser les côtes, je me recule enfin pour la laisser répondre à mes questions. ” Je suis rentrée la semaine dernière. Et avant que tu me poses la question: oui c'est définitif. Je compte pas repartir de suite ! “ Je l’écoute, je bois ses paroles. Je suis certaine d’avoir les yeux qui brillent comme une gamine devant une sucrerie. ” C’est génial ! “ En fait c’est même plus que ça. J’ai vraiment besoin d’elle surtout dernièrement. Je suis contente de la retrouver, je suis contente de l’avoir près de moi et encore plus parce qu’elle me dit que ce n’est pas pour une courte durée. ” "Quant au reste, disons qu'il m'a simplement fallu montrer ma carte d'infirmière et un joli sourire pour que le mec de la sécurité me laisse passer ! “ Ca ne m’étonne tellement pas d’elle. J’éclate de rire en l’imaginant faire du gringue à l’entrée pour qu’on la laisse passer. C’est tellement plausible… ” Futée mais j’en doutais pas une seule seconde. “ Pourtant les agents de sécurité sont plutôt performants mais c’est difficile de refuser quelque chose à Solène. Surtout quand elle est déterminée. Elle continue de se servir, je fais de même. Enfin, je ne sais pas trop ce que je fous dans mon assiette mais ce n’est pas bien grave. ” On va s'asseoir ? J'ai une dalle monstre ! Et puis on a pas mal de trucs à rattraper toutes les deux ! Oui, toutes les deux... crois pas que je vais pas te faire subir un interrogatoire moi aussi… “ Alors ça, je le sentais venir. Mais ça ne me dérange pas du tout. Bien au contraire. ” Oui on y va ! “ De toute façon on ne paye rien ici, fort heureusement. Je prends mon plateau, Solène le sien après m’avoir filé un coup de rein et on se dirige vers une table un peu à l’écart. J’ai pas franchement envie qu’on entende toute notre conversation. ” Bon alors, raconte moi tout. T’étais où ? T’as fait quoi ? Et pourquoi tu es rentrée ? “ Même si j’en suis ravie j’ai quand même envie de savoir la raison.

Je sais bien que je ne vais pas y couper. L'interrogatoire. Bon, ok dans ma tête ça sonne comme un truc dramatique comme dans les séries policière, lampe en plein visage avec des poings sur la table et compagnie. Alors que nous on va juste parler, rigoler, se raconter des anecdotes... Pourtant je redoute quand même ce moment. Je n'ai pas envie de parler de lui. Et certainement pas de cette... surprise... que j'ai découvert à mon retour à Los Angeles. Mais je sais qu'il faudra bien que je dise quelque chose. On finit de se servir et on va se poser à une table un peu à l'écart, au moins on sera tranquilles ! On est à peine assises que l'interrogatoire commence. "Ah t'es comme ça ? Même pas tu me laisses une seconde pour manger un peu ? Vilaine !" je m'exclame en rigolant avant de croquer dans un cornichon. "Oh tu sais je suis partie en mission humanitaire, j'ai aidé beaucoup de monde, du moins je l'espère. En tout cas j'ai apporté ma contribution et j'aimerais vraiment que ce soit suffisant mais bon... ça ne l'est jamais dans ces pays sous-développés malheureusement..." C'est quelque chose qui m'a toujours tenu à coeur. Je n'ai jamais compris pourquoi il y avait des riches d'un côté des pauvres de l'autre, pourquoi il y avait des gens qui se nourrissaient à outrance jusqu'à se faire vomir, des gens qui ne finissent même pas leurs assiettes et jettent leur steak de kobe arrosé de champagne à leur chien, alors qu'il y a des gens qui meurent de faim partout dans le monde. Alors qu'il y a des gens qui seraient ravis ne serait-ce que d'avoir quelques épluchures de carottes ! Bon je force peut-être un peu le trait là... m'enfin... pas de beaucoup. Tout ça pour dire que ça a toujours été dans ma nature de vouloir aider les plus pauvres, simplement parce que nous sommes tous des êtres humains et qu'une vie n'est pas plus importante qu'une autre, quoi que certains puissent dire. "Pour tout te dire je suis rentrée parce que la maison me manquait... On est vite coupé de tout là-bas, on a tendance à perdre ses repères et... c'est comme vivre dans une petite bulle à l'écart du monde. J'avais juste besoin de... retrouver mes repères." Je suis surprise d'être aussi naturelle pour éviter de parler des vrais problèmes qui m'ont poussée à partir: à savoir qu'il fallait que je m'éloigne de ce connard d'homme marié qui m'a encore prise pour une conne et de qui je suis irrémédiablement amoureuse malgré mes efforts pour l'oublier. D'ailleurs l'oublier ça va être compliqué avec un polichinelle dans le tiroir..."Bon et toi alors ?! Comment c'est de jouer le rôle principal d'une série qui déchire, de voir sa tête sur des bus et des panneaux géants, tout ça tout ça... Raconte moi ta vie de star, chérie !" Je lui fait un clin d'oeil que j'accompagne d'un petit sourire. Les paillettes ça m'a jamais attirée, mais j'avoue que je suis curieuse d'en savoir plus...

Je suis impatiente d’en savoir plus. Je suis impatiente de savoir tout ce qu’il y a à savoir sur elle, sur ce qu’elle a fait, sur ce qu’elle fait là, sur tout ce que je ne sais pas malgré nos échanges par mail ou appels. ” Ah t'es comme ça ? Même pas tu me laisses une seconde pour manger un peu ? Vilaine ! “ Et je secoue la tête. Parce que non; Je veux savoir avant. Même si je ne dis rien alors qu’elle commence à manger. J’ai faim aussi de toute façon. ” Oh tu sais je suis partie en mission humanitaire, j'ai aidé beaucoup de monde, du moins je l'espère. En tout cas j'ai apporté ma contribution et j'aimerais vraiment que ce soit suffisant mais bon... ça ne l'est jamais dans ces pays sous-développés malheureusement… Pour tout te dire je suis rentrée parce que la maison me manquait... On est vite coupé de tout là-bas, on a tendance à perdre ses repères et... c'est comme vivre dans une petite bulle à l'écart du monde. J'avais juste besoin de... retrouver mes repères. “ Je l’écoute avec tellement d’attention que je reste avec la bouche ouverte et la fourchette prête à être enfournée, tout en la regardant. ” Je comprends. J’aimerai bien le faire un jour. Partir pendant quelques mois, me couper de tout puis être utile. Même si je ne sais pas bien en quoi je pourrai l’être mais bon… “ Donner de l’argent pour les oeuvres caritatives, c’est facile. Ca ne me demande pas trop d’effort. Surtout que je ne suis pas du genre à le faire publiquement avec des photos à l’appui ou quoique ce soit d’autre. Je m’en fous du moment que l’argent soit bien distribué. Mais y aller, pouvoir aider en donnant de ma personne,oui, j’aimerai bien le faire. Juste que je ne suis pas très douée de mes mains et qu’à part le foot et la comédie, je ne sais pas faire grand chose. ” Mais je manque de temps en ce moment. Peut être aux prochaines vacances qui sait. “ Mais je sais que partir pour deux semaines c’est court. Il faut être sur du long terme. Sinon c’est juste des vacances. ” Bon et toi alors ?! Comment c'est de jouer le rôle principal d'une série qui déchire, de voir sa tête sur des bus et des panneaux géants, tout ça tout ça... Raconte moi ta vie de star, chérie ! “ Cette fois ci je mange. En soupirant lourdement. ” Je sais pas si y’a grand chose à dire. C’est toujours un peu pareil… “ Ah oui à un détail près. ” Juste que.. t’as pas du le voir mais nos personnages avec Leonie se sont rapprochés, un peu beaucoup, dans la série. “ Solène le sait. Solène sait que c’est ce que je souhaitais pour l’évolution de mon personnage. Mais là, je suis paumée, avec l’actrice. ” Puis bah c’est difficile de sortir encore… Mais j’avoue que ces derniers temps, je sais pas pourquoi, c’est plus calme. “ Moins de paparazzi, moins de fans hystériques. En fait c’est reposant. ” Mais je m’éclate toujours autant. Et ça va être encore mieux avec ton retour. “ Oui, beaucoup mieux.

« On peut toujours être utile! Pas besoin d'être médecin pour construire une école, ou même simplement tenir compagnie à des enfants, ou leur apprendre l'anglais. Il y a tellement à faire pour ces gens dans les pays sous-développés... j'aimerais pouvoir faire plus. » J'aime le fait que Romy s'intéresse à ce genre de choses. C'est aussi ce qui fait que notre amitié est si forte. On a beau ne pas vivre les mêmes vies, parfois ne pas vivre au même endroit - voire dans le même continent - mais on s'écoute, on partage des valeurs, des envies, des rêves, des idéaux. Pas tous évidemment, mais juste assez pour qu'elle soit une des rares personnes dans ce monde de qui je ne puisse pas me passer. Et même quand on ne se voit pas pendant une longue période, quand on est réunies c'est comme si on n'avait jamais été séparées. Enfin c'est comme ça que je le ressens en tout cas. « Et tu sais, avoir des fonds pour rendre toutes ces choses possibles est au moins aussi important ! Sans fonds, les bénévoles ne peuvent pas faire grand chose malheureusement... » Ouais, malheureusement on vit dans un monde qui tourne autour de l'argent, c'est bien triste. Pourquoi je me sens si triste ? J'ai limite envie de m'effondrer en larmes. Merde, c'est quand même pas les hormones si ? Pas déjà ! Va vraiment falloir que je me renseigne sur toute cette histoire de grossesse et compagnie... Pour le moment je me contente de changer de sujet. Et puis en plus quelle coïncidence, ça m'intéresse ! J'ai envie de savoir les derniers potins, et tout ce que j'ai manqué depuis mon départ! Et je sais qu'il doit y en avoir pas mal des trucs que j'ai loupé... « Promis ce week-end je me fais une séance binge-watching ! J'adore te voir dans ma télé ! » je m'exclame en lui faisant un petit clin d'oeil complice. A vrai dire ça me fait toujours bizarre, même après tout ce temps. Mais c'est un bizarre positif, pas négatif. Enfin si ce que je dis à un sens... « Tant que tu t'amuses, que t'aime ce que tu fais et tout, c'est le principal ! » Je n'ai pas le temps de poursuivre qu'une sorte d'alarme retentit. Une alarme du genre "allez la pause dej' est terminée on a encore trois scènes à tourner aujourd'hui". « Oh merde pas déjà ! » Au fond j'espère me tromper, mais je crois bien que notre petite session retrouvailles va se voir écourtée... « Bon et bien... tu m'appelles quand t'es dispo ? » je lui propose alors. On pourra se prévoir une petite sortie, ou même une simple soirée à l'écart des projecteurs et des paparazzis - même si je sais pas si elle en a à sa poursuite ou non - ce sera sûrement plus calme, et on aura plus le temps de parler. Ce sera même peut-être l'occasion pour moi de lui dire que je suis enceinte, paumée et que je sais pas quoi faire...