under the sea. w/ billie

Cela faisait déjà deux semaines que Bill était en Afrique avec l’organisation Vétérinaire Sans Frontière. Deux semaines où ils arpentaient tout les villages et les réserves avec toutes l’équipe pour pouvoir soigner des animaux sauvages ou bien encore à prodiguer des conseils aux éleveurs pour que leur élevage soit mieux entretenu et apporter des soins à leurs animaux malades. Ce jour là, c’était particulier car son équipe, dont elle était la responsable, avait rejoint un petit escadron de biologiste marin, avec qui elle faisait le voyage depuis le début, pour une mission en mer. C’était une expérience qu’elle attendait de vivre depuis un moment car il était rare qu’elle puisse participer à ce genre d’expédition. Bill était enthousiaste et cela se voyait. Sur son sourire qu’elle affichait sur son visage. Elle était tellement excitée de plonger dans l’océan et de rencontrer les espèces marines et peut-être même rencontrer des animaux qu’elle n’avait jamais encore vu. Combinaison de plongée mise, elle était en train de faire une dernière vérification du matériel même si ça avait été déjà fait. Enfin, Bill était quelqu’un de consciencieuse et il ne faudrait pas qu’un drame arrive. Ce n’était pas non plus un métier sans risque. Tu peux m'aider avec ma fermeture ? elle reconnut tout de suite la voix de Lune avec qui elle s’entendait relativement bien. C’était au moins la deuxième mission qu’elles faisaient ensemble et d’ailleurs elle était assez contente qu’elle fasse partie des biologistes qui étaient postés ici aujourd’hui. « Oui bien sûr ! » rétorqua-t-elle, le sourire toujours sur les lèvres et referma sa combinaison. T'es prête pour cette mission ? son regard se hasarda sur la mer qui était calme. De toute manière si la mer n’était pas clémente, la mission aurait été reportée. « A deux cent pour cent ! » dit-elle avec enthousiasme. « C’est assez rare que je vienne faire une mission en mer alors oui je t’avouerai que je suis impatiente de plonger et peut-être qu’on va voir des requins ! » Contrairement à tout les a priori, ils n’étaient pas si dangereux que ça. Bien sûr, il ne fallait pas non plus oublier que c’était des animaux sauvages et que s’il le fallait, ils pouvaient très bien attaquer. Cependant, lorsqu’on avait aucune intention malveillante ou bien s’ils sentaient qu’il n’y avait aucuns dangers, ils pouvaient se laisser caresser. Et Bill, elle, elle les adorait ces prédateurs dont l’étiquette de ‘tueurs de l’océan’ meurtrissait sacrément leur réputation.

Lune avait l’air tout autant enthousiaste qu’elle ne l’était. D’ailleurs, elle aussi espérait que les requins ne se cacheront pas ! Ça serait dommage, vraiment. Bill hocha vivement la tête. T'as déjà plongé ? « Oui j’ai déjà fait des expéditions marines, mais je t’avouerais que ça doit être la troisième fois que je plonge. » elle n’avait pas trop eu l’occasion de faire ce genre de chose avant. Cependant dans son attitude, l’angoisse ne paraissait nullement. « Enfin bon, je suis contente de faire cette mission avec toi. C’est rassurant, surtout pour mon équipe dont c’est leur première plongée. Je leur ai dit qu’ils pouvaient avoir confiance. » lança-t-elle en lui faisant un clin d’œil. C’était vrai que c’était rassurant de connaître une personne pour faire ce baptême. Même si ça avait été le contraire, Bill aurait tout de même garder cette bonne humeur qui la qualifiait, cependant elle était contente que Lune soit de la partie. Elle connaissait son sérieux et c’était quelque chose qui était important pour elle pour ce genre de travail. J'ai entendu dire que vous deviez soigner une baleine qui longe un peu trop les côtes c'est ça ? les prunelles de Bill s’émerveillèrent légèrement. Les dents sorties dehors elle hocha vivement encore la tête. « Oui, on va essayer de la guider dans l’océan, surtout qu’il y a pleins de touristes qui doivent être en train de la prendre en photo ou de s’approcher de trop près de cet animal majestueux. » elle secoua sa tête. « C’est bien la première fois que je participe à une mission de sauvetage comme ça, alors j’espère qu’il n’y aura pas trop de problème ! » elle avait hâte de rejoindre cette baleine même si elle s’inquiétait pour elle. Être trop près des côtes comme ça pouvait être dangereux pour elle ainsi que les personnes qui étaient sur la plage. Bill récupéra la bouteille d’oxygène et le masque que Lune lui tendit et commença à s’appareiller. Avec mes collègues on va chercher des espèces pour l'aquarium mais si vous avez besoin de quoique ce soit, vous nous faites signe ! elle reporta son attention sur sa collègue, son sourire toujours affiché sur le visage. « Merci oui, de toute façon on a notre talkie-walkie, je pense qu’un moment donné on aura peut-être besoin de main d’œuvre pour pousser cette baleine à rejoindre l’océan. Enfin je pense à toute les éventualités. » elle ne se leurrait pas, elle ne voulait pas non plus avoir de mauvaises surprises au cours de cette mission qui semblait simple dit comme ça mais en vérité le comportement de cette baleine était complètement incompréhensible. Déjà longer les côtes comme elle le faisait, ce n’était pas anodin. Elle rejoignit alors le bord du bateau ainsi que toutes les personnes qui allaient plonger, s’asseyant sur le bord juste aux côtés de Lune. « A tout à l’heure ! » lui dit-elle avant de mettre son masque et de se laisser tomber en arrière afin de plonger. C’était parti !

Ton équipe peut compter sur la mienne, tout va bien se passer ! Après leur baptême ils ne feront que réclamer des missions en mer ! un rire s’extirpa de sa bouche, se confondant avec le rire de Lune. « Ouais c’est vrai ! Je te fais confiance de toute façon pour ça. » c’était vrai que Lune et son équipe inspiraient la confiance. On se sentait bien auprès d’eux. Rien que de regarder l’équipe de Lune expliquer avec le sourire à son équipe ce qu’il fallait faire pour cette mission, ça mettait à l’aise. Il y en avait qui était angoissé à l’idée de plonger en plein mer mais on dirait qu’ils étaient plus détendus maintenant et Bill était rassurée. De toute façon, elle était en confiance avec Lune donc ça ne pouvait que bien se passer. Tu sais pourquoi elle est si proche des côtes ? C'est à cause de la chaleur ? Je sais que ça a des répercussions sur certaines de nos espèces. elle hocha de la tête puis répondit « Je ne sais pas vraiment pourquoi elle longe les côtes. Il y a pleins de facteurs qui rentrent en compte comme l’usage des sonars par l’armée qui peut très bien altérer le système d’écholocation de la baleine. Ça arrive souvent ce genre de chose. Les cétacés pour se déplacer suivraient les lignes du champ magnétique terrestre, il manquerait plus qu’il y ait une tempête ou autre catastrophe naturelle qui perturbe ce champ et la baleine peut être troublée aussi et du coup faire des actions comme celle-ci. Heureusement qu’elle est seule et qu’il n’y a pas tout le groupe avec elle. D’ailleurs, c’est étrange qu’elle se balade seule, d’habitude elles se déplacent en groupe. » elle haussa les épaules. « Enfin bon, tout ça pour dire qu’il y a pleins de choses qui pourraient entrer en jeu. L’essentiel maintenant c’est de la guider dans l’océan et rejoindre son groupe. » oui parce que si elle continuait à longer la côte comme ça, elle risquerait vraiment de s’échouer sur la plage. Et là, ça rajouterait encore une difficulté tant bien pour l’animal que pour l’équipe de Bill. J'espère que les badauds ne vous empêcheront pas de faire votre travail ! « Oh de toute façon, je ne me ferais pas prier pour leur dire de dégager ! » dit-elle en riant. Avec la grande gueule qu’elle avait, elle n’hésiterait pas. L’animal devait être sauvé avant tout. Le pouce levé de son amie marqua le départ et tout le monde plongea. Bill battit des jambes, en direction des côtes, suivie de près par son équipe. Elle tourna légèrement sa tête en arrière mais il semblerait que Lune et son équipe ne soient plus visibles. Ton équipe et toi, n'oubliez pas de respecter les palier de décompression. Si vous ne dépassez pas douze mètres c'est 3 minutes d'arrêt tous les 3 mètres. heureusement qu’ils avaient un masque qui prenait toute leur tête, leur permettant de parler avec le talkie-walkie. Leur équipement était high-tech. Un sourire s’afficha sur le visage de Bill. « Ok, bien reçu ! » elle transmit le message à son équipe puis continua leur avancée. Ses yeux s’émerveillaient, tout autours d’elle pleins de couleurs explosaient. La faune marine était merveilleuse, elle en prenait pleins les yeux. Son équipe et elle ne tardèrent pas à voir la baleine face à eux. De loin comme ça, elle avait l’air assez troublée. « On voit la baleine Lune, elle a un comportement étrange, vraiment. Elle n’arrête pas de faire des allers-retours. On dirait qu’elle ne sait plus par où passer. »

Lune se doute qu'ils vont faire un bon travail tous ensembles, les deux équipes semblent être particulièrement méticuleuses et douées dans leur domaine ; ils ont l'amour des animaux en commun en plus de ça alors forcément ça rapproche. La blonde est ravie de partager cette expérience avec Billie, elle apprécie sa bonne humeur et sa jovialité ça ne fait jamais de mal lors d'une mission en mer. En tout cas elle prie pour que tout se passe bien, la biologiste fait partie de la Sea Shepherd elle a l'habitude des situations qui tournent au vinaigre et a bien faillit se prendre un harpon dans l'épaule un jour. Mais là elle espère qu'aucun harpon ne va frôler son bras et que tout va bien se passer même si l'état de la baleine semble préoccupant. En résumé si elle ne va pas bien c'est sans doute la faute des humains. grommelle-t-elle plus pour elle que pour faire partager son avis sur la chose J'espère que ça va aller pour elle mais elle a de la chance, une équipe de choc vient à son secours ! On vous fait signe si on trouve quelque chose de louche de notre côté. comme des sous-marins ou même des braconniers. Elle lâche un petit rire, elle se doute bien que son amie n'hésitera pas une seule seconde pour se débarrasser des badauds sur la plage. La blonde finit donc par s'installer sur le bord du bateau et tombe en arrière pour plonger. Elle retrouve enfin son monde, son univers et prodigue les derniers conseil concernant les paliers de décompression. Elle n'a pas envie de voir l'un des collègues de son amie ressortir avec du sang plein le masque, surtout qu'en pleine mer il faut du temps pour faire venir les secours. Elle bat des jambes pour s'approcher d'un banc de poissons et fait signe à ses collègues d'approcher ; ils vont récupérer un ou deux individus de cette espèce pour l'aquarium. Mais rapidement la voix de son amie lui parvient à nouveau. Est-ce que vous avez besoin d'aide ? Y'a rien autour d'elle qui peut lui faire peur et engendrer ce comportement ? la question c'est de savoir quel prédateur marin peut faire peur à une baleine, mais comme cet animal n'est pas son domaine au fond elle en sait rien, peut-être qu'un simple requin blanc peut l'effrayer. Son côté cryptozoologue rêve évidemment de voir surgir des flots le mégalodon pour prouver que toutes ses théories sont fondées et qu'il existe toujours mais l'humaine n'a aucune envie de voir ce requin gigantesque surgir devant elle pour la dévorer. Si ses collègues connaissaient le court de ses pensées sans doute qu'ils se moqueraient d'elle tant ils désapprouvent ses recherches sur l'animal préhistorique.

Oui c’était à cause des hommes que la baleine était dans cet état. Sûrement même. L’armée avait du pratiqué des exercices avec leur sonar dans l’océan et du coup l’avait grandement troublé. Parce qu’il n’y avait pas eu de tempêtes ces temps-ci. A part le climat chaud mais bon Billie penchait vraiment plus sur le sonar. Elle lui sourit lorsque Lune lui dit que la baleine avait de la chance car il y avait une équipe de choc pour s’occuper d’elle. Cette confiance que la blonde avait pour son équipe faisait chaud au cœur. C’était toujours mieux lorsqu’on avait confiance aux personnes qui collaboraient avec nous. Ça rendait le travail plus facile en un sens. Une fois plongée dans la mer, son équipe se dirigea rapidement en direction de la baleine et en la voyant faire des allers-retours comme ça, Bill ne put s’empêcher de s’inquiéter et de partager son appréhension à Lune. Est-ce que vous avez besoin d'aide ? Y'a rien autour d'elle qui peut lui faire peur et engendrer ce comportement ? le regard de Bill se hasarda tout autours de la baleine. « On est encore trop loin pour voir s’il y a quelque chose qui l’effraie. On va se rapprocher pour avoir une meilleure visibilité, je te recontacte si jamais on voit quelque chose de louche. » Bill battit encore des jambes, tout en donnant les instructions à son équipe qui la suivit. Plus ils approchaient du cétacé, plus la forme de l’animal apparaissait clairement. « Lune, c’est un baleineau. Il est perdu parce qu’il doit chercher sa mère. Mais du coup, il est vulnérable en étant seul. A l’œil nu comme ça, il doit faire sept mètres. » son équipe et elle se rapprochèrent de plus en plus et Bill vit alors un grand filet de pêche empêcher le baleineau de rejoindre l’océan. « Il est encerclé par des cordages... » elle s’arrête de battre des pieds pour prendre en compte de la situation. « Mais s’il continue à nager comme ça, il risque de s’empêtrer dans les cordages… Il faut que l’on aille couper une partie pour qu’il puisse rejoindre la mer. » mais Bill savait que ce genre d’action n’était pas sans risques. C’était peut-être un baleineau mais il pouvait très bien paniquer en voyant son équipe s’approcher de lui et un coup de nageoire caudale, même si c'était un bébé, était mortel pour un humain.

Lune est dans son élément lorsqu'elle explore les fonds marins, évidemment elle voudrait aller encore plus loin mais ne prendrait jamais ce risque avec une autre équipe que la sienne et certainement pas sans un sous-marin ou autre véhicule marin pour éviter les mauvaises surprises. Et surtout pas dans une eau qu'elle ne connaît pas tant que ça au fond, elle préfère faire ses recherches sur les côtes californiennes qu'elle connaît sur le bout des doigts maintenant. Même si la blonde est concentrée sur les nouvelles espèces qu'elle veut ramener à l'aquarium - son équipe doit faire certains relevés pour savoir la température de l'eau et autres informations du genre - elle garde quand même une oreille attentive au sujet de la baleine au comportement étrange. Elle fronce les sourcils. Si jamais vous voyez un requin ne paniquez pas, il vous fera aucun mal. Les dents de la mer c'est du fake. mais les requins confondent parfois les mouvements de jambes avec un phoque paniqué donc en cas de confrontation il vaut mieux garder son calme. Elle plisse les yeux quand son amie lui annonce que c'est un petit baleineau qui est potentiellement en danger parce qu'il doit chercher sa mère. Et qu'en plus il est prit dans des cordes. Des baleiniers. Ils doivent rôder dans le coin pour le récupérer, de vrais vermines ceux-là. On peine à s'en débarasser avec le reste de la Sea Shepherd, le commerce d'huile est un vrai fléau. sauf que la blonde participe à cette mission en tant que biologiste, elle est certaine que ses patrons n'apprécieront pas de savoir qu'elle joue la justicière sur son lieu de travail. Je vais remonter sur le bateau pour contacter l'antenne locale de l'asso histoire qu'ils trouvent ces enfoirés. Je te rejoins juste après. elle remonte tranquillement pour passer l'appel histoire de ne pas avoir les braconniers dans les pattes. Elle replonge peut-être une dizaine de minutes plus tard et rejoint son amie à proximité de l'animal empêtré dans son piège. On fait comment ?

Ça lui faisait de la peine de le voir ainsi. Il était perdu et ne pouvait s’échapper. C’était normal qu’il se sentait désemparé par la situation où il se trouvait. Si jamais vous voyez un requin ne paniquez pas, il vous fera aucun mal. Les dents de la mer c'est du fake. Bill sourit légèrement. Elle savait que les requins n’étaient pas les prédateurs horribles que les films pouvaient retranscrire juste parce qu’ils avaient une apparence qui pouvait effrayer. Il fallait surtout se méfier de ces maudits dauphins ! Eux, par contre, sous leur gueule d’ange, le démon les habitait. Des vicieux ceux là ! Enfin bon, Bill exposa le problème à Lune lorsque son équipe et elle s’étaient encore plus approchées de l’animal. Des baleiniers. Ils doivent rôder dans le coin pour le récupérer, de vrais vermines ceux-là. On peine à s'en débarrasser avec le reste de la Sea Shepherd, le commerce d'huile est un vrai fléau. Je vais remonter sur le bateau pour contacter l'antenne locale de l'asso histoire qu'ils trouvent ces enfoirés. Je te rejoins juste après. ça l’écœurait de savoir que l’on pouvait faire du mal comme ça juste pour faire de l’huile. Il y avait peut-être d’autres moyens de continuer à travailler sans pour autant faire souffrir l’animal ! Parce que là concrètement, ces baleiniers n’avaient pas l’intention d’offrir l’asile à cet pauvre baleineau. « Ok, Lune, je t’attends pendant que je réfléchis à la manière de le libérer. » elle rassembla son équipe afin de discuter sur les différentes solutions tout en gardant bien à l’esprit que ce sauvetage n’était pas sans danger pour eux. Après quelques minutes, Lune revint vers elle accompagnée de son équipe. Plus ils étaient nombreux de toute façon, plus ils avaient une chance à faire cette opération le plus vite possible, pour le bien de l’animal. On fait comment ? « Bon il n’y a pas trente-six milles solutions ! Les cordages ont l’air d’être solides, et nous avons en possession que des couteaux normaux. Du coup on va se relayer deux par deux pour ne pas que l’on se fatigue tandis que les autres essayent de voir les réactions du baleineau. » d’un geste de la main, elle montra où l’opération allait se dérouler. « Pour éviter qu’il nous foute des coups de nageoires, on va couper sur le haut. C’est ce qu’on trouve le plus logique et puis le filet se détendra à force je pense. J’espère. » Elle n’était pas sûre, c’était la première fois qu’elle faisait ce genre de sauvetage même si Bill avait déjà un grand nombre de sauvetages d’animaux à son effectif depuis qu’elle travaillait au sein de la VSF. En mer et dans cette situation, ce n’était pas pareil. Déjà ce n’était pas son élément ici, ce facteur là la rendait tendue intérieurement. Elle tourna ses yeux vers Lune, cherchant son approbation et peut-être même pour que cette dernière puisse la conforter et lui donner de l’assurance sur la décision qu’elle venait de prendre « Qu’est-ce t’en penses ? »

C'est pas le genre de situation qu'elle aime vivre, elle ne supporte pas la maltraitance animale sous n'importe quelle forme d'ailleurs, le commerce de fourrure, la torture, l'abandon, le braconnage et elle passe sur plusieurs autres manières horribles que les hommes sont capables de trouver pour parvenir à leurs fins. Heureusement que Billie est dans le coin, qu'elles font équipe ensemble pour libérer le baleineau, en toute sincérité Lune ne sait pas si elle serait capable de le faire seule avec seulement son équipe, elle est certes biologiste marin mais c'est différent de soigner des espèces animales. Le temps que son amie trouve la solution miracle pour débarrasser l'animal de son piège, la blonde se précipite à bord du bateau pour sonner l'alerte ; il faut empêcher les braconniers de faire d'autres dégâts en mer, ils détruisent les océans avec leurs conneries, simplement pour le plaisir de sentir les billets entre leurs doigts. Elle replonge rapidement et rattrape l'équipe de Billie, rapidement c'est la sienne qui arrive pour les rejoindre, plus ils sont nombreux et plus les chances de sauver le petit sont fortes, elle en a parfaitement conscience. Lune écoute attentivement le plan d'attaque de son amie, elle lui fait parfaitement conscience de toute manière.  Je pense que c'est une excellente idée, c'est toi la pro sur cette mission. elle relève le pouce de la main droite pour lui montrer que tout est nickel, forcément à travers les masques c'est inutile de lui faire un clin d’œil.  Faites ce qu'elle dit. qu'elle rajoute à l'intention de son équipe. Elle remonte légèrement pour se retrouver sur le dos de l'animal, même si ce n'est encore qu'un bébé il est assez impressionnant par sa taille, certainement par son poids également. Elle sort le couteau pour commencer à couper le cordage, en tout cas essayer parce qu'il est épais et qu'elle a l'impression de ne rien faire.  Putain, mais c'est quoi cette corde de merde là. en plus ça râpe les mains, elle a l'impression d'avoir des écorchures, une chose est certaine l'équipage entier risque d'avoir des cloques le lendemain.  Je pense que ça va prendre des heures, il vous reste beaucoup d'oxygène vous ?

Je pense que c'est une excellente idée, c'est toi la pro sur cette mission. elle fut rassurée d’entendre que Lune allait la suivre dans son plan de sauvetage. Elle souriait derrière son masque tout en lui rendant le pouce levé à son tour. Elle expliqua rapidement à son équipe qu’elle allait faire équipe avec Lune et qu’elles allaient ouvrir le bal. Les autres devaient se tenir tout autours du cordage, histoire de voir comment le baleineau allait réagir à tout ces humains qui l’encerclaient. Battant des pieds, elle rejoignit Lune qui était déjà sur le dos de l’animal, commençant à couper. Putain, mais c'est quoi cette corde de merde là. Bill se posa juste en face d’elle « Je t’avais dit que ça n’allait pas être une partie de plaisir ! » les braconniers n’avaient pas fait ça au hasard. Ils avaient toujours du bon matériel. En même temps pour pouvoir contenir un animal comme une baleine ou même sa progéniture, il fallait bien que ça soit solide. Elle commença aussi à couper, juste à côté de la corde que son amie commençait à écharper. Cependant, avec leur couteau, ce n’était vraiment pas une mince affaire. Je pense que ça va prendre des heures, il vous reste beaucoup d'oxygène vous ? son iris étaient rivés sur sa partie. La corde avait à peine plié. Elle vérifia son manomètre. « J’ai encore 40 minutes à mon actif. Mais tu as raison, je pense que ça va nous prendre beaucoup de temps. » il fallait qu’elle réfléchisse. Assez vite. Comment faire pour que leur temps ne soit pas perdu ? Réfléchit Bill, réfléchit… Elle releva sa tête vers son amie après avoir fixé les cordages pendant quelques secondes tout en faisant bouillir son cerveau « Dans le bateau on n’a pas une pince coupante ? » elle savait qu’il y avait du matos sur leur arche. Elle n’avait pas tout mémoriser mais peut-être que oui, ce matériel en faisait parti. « Sinon, la seule solution que je vois c’est qu’il faut que l’on coupe sur le même endroit. Pour qu’on ait plus de chances d’en venir à bout. Mais il faudrait deux autres binômes qui viennent nous aider afin qu’ils coupent à côté. Sur le même endroit aussi. » Rajouter des équipes en plus sur le coupage. Ça va qu’ils étaient assez nombreux. « Et tourner avec ceux qui restent à observer le baleineau mais je dois avouer qu’une pince coupante pourrait être utile là maintenant. » Heureusement que pour l'instant l'animal ne bougeait pas trop. S'il était agité, ça aurait encore plus compliqué les choses.

Surtout ne pas s'énerver, c'est ce qu'elle se répète en boucle alors qu'elle tente vainement de défaire la corde qui entoure le pauvre animal en détresse. Elle comprend pas comment seul l'appât du gain peut faire autant de dégâts, n'arrive pas à cerner comment l'odeur de l'argent à elle seule peut pousser des humains à maltraiter des animaux innocents.
— Si on retrouve les braconniers je propose qu'on les attache tous ensemble et qu'on les jettent à la mer. histoire de se venger en quelque sort, évidemment elle ne le fera pas réellement mais c'est pas l'envie qui lui manque pourtant. Elle sait comment ils sont, elle a l'habitude d'en rencontrer au sein de la sea shepherd. C'est souvent des combats qui dégénèrent, elle a déjà vu l'un de ses collègues se faire poignarder. Et pourtant on leur dit qu'ils ont des méthodes trop dangereuses et trop extrêmes, mais Lune pense que c'est le minimum à avoir face à des êtres aussi infâmes. Elle se moque bien d'être considérée comme une pirate tant qu'elle met hors d'état de nuire des braconniers.
— Une pince coupante ? Je suis pas sûre mais on peut aller vérifier ! parce qu'elle a raison, ça sera quand même bien plus simple de couper les cordages avec une pince coupante qu'avec des couteaux surtout avec une corde aussi épaisse. Elle fait signe à deux de ses collèges de venir les remplacer, d'un signe de la tête indique à billie de la suivre en dehors de l'eau afin de remonter dans le bateau.
— Peut-être dans l'un des coffres, là. elle les désigne du bout du doigt, ils sont au nombre de trois. Elle se dirige vers la cabine pour la balayer du regard mais rien de concluant à l'horizon. Elle relève la tête vers le ciel, retrousse le nez. Le temps commence à se gâter j'ai l'impression. c'est bien leur veine d'ailleurs, déjà que la mission est compliquée si ils doivent lutter contre les éléments en plus ils sont pas prêts d'en finir.

Décidément cette situation était la plus compliquée qu’elle ait connu au cours de ses missions de VSF. Il fallait qu’ils fassent vite parce qu’ils ne pouvaient pas non plus rester longtemps sous l’eau. Et avec leur petit couteau, la tâche n’était pas aisée. « Si on retrouve les braconniers je propose qu'on les attache tous ensemble et qu'on les jettent à la mer. » « Ouais je suis d’accord ! » répondit-elle au tac au tac. Parce que franchement ça la dégoûtait. Elle ne comprenait pas comment des hommes pouvaient prendre du plaisir à faire ce genre de choses. C’était inhumain pour elle. Fallait trouver une solution. Et vite. Avant qu’ils ne perdent de l’oxygène. La pince coupante sembla être leur planche de salut. « Une pince coupante ? Je suis pas sûre mais on peut aller vérifier ! » elle suivit Lune qui battit en direction du bateau après qu’elle ait demandé à deux autres binômes de les remplacer. Arrivées sur l’arche, elles commencèrent à chercher dans le matos une fois que Lune ait suggéré qu’elle était peut-être dans l’un des coffres. Il fallait qu’elle soit dans l’un des coffres pensa Billie tout en ouvrant le premier tandis que Lune cherchait tout autour de la cabine. « Le temps commence à se gâter j'ai l'impression. » la brune releva son regard, voyant des nuages noirs pointer leur bout du nez dans le ciel. Elle grimaça. « Merde ! Faut qu’on se bouge avant que ça se gâte ! » parce que franchement déjà que c’était compliqué de couper ces cordages alors s’il y avait une tempête là maintenant… Non ! Il fallait qu’ils réussissent, absolument ! Ils n’avaient pas le choix ! Du coup Billie se hâta. Dans le premier coffre, il n’y avait rien. Elle ouvrit le deuxième, faisant valser du matériel un peu partout dans la cabine. Elle s’en foutait de foutre le bordel, fallait qu’elles trouvent cette pince ! Dans le deuxième non plus elle n’y était pas. Le stresse la gagnait peu à peu en jetant furtivement des regards sur le ciel qui s’assombrit de plus en plus. Des orages l’éclairant, grondant. « Putain ! » elle ouvrit le dernier coffre. « Alleeez ! Faut qu’elle soit là ! » HALLELUJAH ! D’une main elle sortit la pince du coffre. « Lune c’est bon je l’ai ! Vite faut qu’on y retourne, la mer commence à être agitée ! » elle sortit de la cabine, suivie par Lune et plongea dans la mer. Elle battit des jambes avec férocité, rien à foutre si ça la fatiguait. Même si elle se battait contre le courant qui commençait à rendre la traversée difficile pour rejoindre le reste de l'équipe. Elle voulait sauver ce baleineau à tout prix !