[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il fixe l'horloge. 1h du matin. Les urgences sont un amas personnes pensant être malades sans l'être. Ce soir, il a presque l'impression de perdre son temps Gabriel mais au fond, ne vaut-il pas mieux qu'il n'y ait que de la merde que quelque chose de réellement grave? Les urgences ne marchent cependant pas comme il le faut et ça le rend dingue Gabriel. Pour la énième fois, alors qu'il apprend à un patient qu'il a simplement mangé trop de chocolat, il rappelle qu'il y a des médecins de garde et qu'il est préférable de se rendre dans ces endroits-là s'il n'y a pas d'urgence. Le nom laisse quand même supposer la véritable fonction de l'endroit, non? Il est sérieux quand il le dit Gabriel, il ne sourit pas, il n'essaie pas de mettre son patient à l'aise. Les faux malades sont une plaie pour les urgences. Il s'y concentre, vérifier qu'il n'y a rien de grave et peut facilement passer à côté de celui qui souffre réellement le martyr. Une plaie. Un poignard.
Il rentre chez lui avec cette idée quand à peine 1h plus tard, il est bipé parce qu'un certain blond aurait soufflé ne pouvoir être soigné que par lui. Il n'a pas besoin de demander pour savoir Gabriel. Il fonce, téléphone à l'oreille pour demander des informations aux infirmières en même temps qu'il retourne à la case départ. Une pointe d'inquiétude qu'il ravale fièrement en courant alors qu'il entend. "Blessure à l'arme blanche, plaie ouverte et profonde, perdu beaucoup de sang." Il n'y est pas allé de mains mortes cette fois. Essoufflé, arrivé à destination, il se prépare en moins d'une minute à l'aide des infirmières. Désinfection. Il lève les yeux et hurle les ordres. "Endormez le bon sang!" Il n'arrive pas à croire qu'ils l'aient simplement attendu sous l'ordre d'un gamin. Incapables. Il faut dire que, même ainsi, il leur fait peur le Zane. Ils le connaissent eux aussi. Pas de blessures internes irréparables. Un miracle. Amoché. Totalement. Un souffle, un soulagement, Gabriel sort enfin et respire de l'air frais pour faire redescendre la pression. Ce gamin va le tuer.
Le temps passe, les heures s'égrènent et Gabriel attend simplement dans la salle de réveil que Zane se réveille. Les doigts entremêlés, son visage au dessus de ses phalange. Il le regarde attentivement ce con de masochiste et quand il ouvre les yeux, il attend un moment qu'il comprenne exactement où il est et avec qui. Les regards se croisent et se rencontrent et il finit par parler. "Ne m'appelle plus si c'est pour crever sur ma table!" Lui reproche-t-il alors qu'il sait qu'il ment. "Ce sera quoi la prochaine fois Zane? Blessure par balle?" Il serait temps qu'il arrête et il va le lui faire comprendre. Il n'est pas magicien juste au cas où le mioche ne l'aurait pas remarquer, nouveau coup d'oeil à ses constances. Il est branché le Zane, il ne va pas aimer. Tant mieux.
Il lève les yeux vers lui et il a envie de le rendormir pour éviter de l'entendre raconter des conneries. Impossible de l'arrêter, il crache son premier poison en lui interdisant de l'appeler par son nom. Zane, c'est pourtant le sien et il va devoir l'accepter. De gré ou de force. Il a un sourire ironique sur les lèvres Gabriel en l'entendant s'exciter pour une appellation. Aucun self-control mais il ne s'en étonne pas. Depuis tout ce temps, c'est quelque chose qu'il sait, qu'il a acquis. "Je suis content de savoir que ça t'emmerde!" Lui aussi, il l'emmerde Zane, Gabriel ne fait que lui rendre la monnaie de sa pièce, sans pitié aucune. Contrairement aux infirmières, il ne l'écoute pas le jeune. Il peut piailler, brailler, hurler et le haïr, il ne cille pas Gabriel, jamais. Tout du moins, jamais en apparence. Il faut dire que, depuis le temps, il a une armure blindée et bien rodée le docteur. La souffrance, il en a inventé le mot lors de sa jeunesse alors que Zane se détruise le sang et la chair en son nom, ça ne l'impressionne pas mais l'inquiète à outre mesure cependant. Bien malgré lui, il déteste le voir faire. Il a envie de le sauver, de le sortir de toute cette merde. Un prénom? C'est trou du cul son prénom aux yeux de Gabriel. Il lui fait ressentir des choses qu'il n'a aucune envie de ressentir et quand il le commence à tenter de se lever, de tout débrancher, il se dit tout simplement, bon débarras.
Il préfère encore qu'il soit en train de mourir dans un coin plutôt que devant lui. Il en a marre de se faire du soucis pour un mec qui lui se branle complètement de sa santé et n'en a cure. Il se pince l'arrête du nez en fermant les yeux et en penchant la tête en avant quand il l'entend répondre, plutôt sûr de lui qu'il compte, bien évidemment y retourner. Même si cela signifie finir par se faire tuer. Il est fatigué Gabriel, il y pense, à l'enfermer, pour de bon. L'attacher et attendre qu'il finisse par guérir, pas juste extérieurement, ça ce n'est qu'un masque mais intérieurement surtout. Et ça monte, tout à coup, comme un coup de sang, comme une pulsion. "Merde Zane!!" En un mouvement, il est à côté de lui, le plombant de sa grande stature, une main sur l'épaule, il l'a forcé à s'allonger par une pression, unique mais forte. "Ne défais pas mes points." Il gronde Gabriel. Ce n'est pas une demande, c'est un ordre et ça sonne exactement ainsi. Il ne lâche pas tant que Zane se débat, quitte à le recoudre simplement pour lui montrer qui est le médecin dans la salle. Il attend, il est patient Gabriel, la preuve, ça fait 4 ans qu'il le guérit sans jamais finir par agir réellement et il serre encore plus fort avant de rajouter. "Tu perds ton temps, je ne vais pas lâcher et je ne bosse pas aujourd'hui alors je vais rester et tu vas te reposer." Au moins, les choses sont claires et il se fiche que Zane l'en empêche, il est plus fort et il a plus de moyen. "Essaie seulement de sortir et je t'endors." Il pousse son épaule contre le matelas d'un coup sec avec de le lâcher et de retourner s'asseoir sur le fauteuil à côté. Il prend sur lui Gabriel pour éviter de s'énerver et de monter en pression. Achever le Zane. "Tu te rappelles de quoi?" Demande-t-il alors en prenant son dossier sur les genoux et savoir comment va son cerveau. Même s'il le sait déjà Gabriel. Il est abîmé, à souhait.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il lui mettrait volontiers une claque en pleine tête si cela pouvait lui remettre les idées en place mais, peu de chance que cela fonctionne même si elle part avec force. Il a l'air d'être complètement paumé. Qu'est-ce qui a bien pu lui arriver? il ne dit jamais rien, il ne laisse jamais rien filtrer le Zane mais Gabriel sait pertinemment qu'il y a quelque chose et qu'il lui serait aisé de le découvrir s'il fouillait même un peu mais ce n'est pas le but. Le but, c'est qu'il finisse par le dire de lui-même, que ça sorte. C'est bien plus douloureux que d'être constipé, c'est une occlusion, il n'y a plus rien qui passe chez lui, le jeune blond, plus une seule once de sentiment. Simplement cette émotion fracassante et destructrice. La colère. Mêlée sans doute à beaucoup de rancœurs et d’incompréhensions. Pourquoi lui? C'est une question qu'il s'est tellement posé Gabriel et des réponses il en a trouvé un millions. Aucune qui puisse pour autant calmer sa peine et son désespoir. Quand la question, entre les lèvres de Zane sonne presque comme une menace, Gabriel ne relève pas. Il ne le regarde même pas. Il sait qu'il doit s'attaquer à quelqu'un et il se fout complètement que ce soit lui. Il est hermétique à ses insultes. "Avant ta baston, pendant, après?" Il arque alors un sourcil en le voyant s'exciter à nouveau comme une puce.
Il se lève, encore et Gabriel est à deux doigts de mettre ses menaces à exécution. Il hésite parce qu'il a envie de lui parler et de découvrir comment il va, réellement. Pas juste physiquement. Surtout qu'à ce niveau, c'est lui qui l'a soigné et il le sait, il est bien amoché. Il douille et c'est tant mieux. La langue de Gabriel claque aux paroles qui suivent. "Surveille ton langage gamin." Il voit le cinéma qu'il fait avec l'oreiller entre ses doigts et s'il essaie encore une fois de l'insulter, il va l'étouffer avec mais en attendant, il préfère lui répondre tout simplement. "Personne d'autre n'arriverait à te garder dans cette chambre." C'est simple, soit il saute Zane, soit il reste. Avec Gaby, il n'y a pas trente six milles solutions et étant au vingtième étage, il est plutôt sûr de lui sur le choix que Zane va prendre. Les yeux à nouveau sur le dossier, il tapote le stylo contre les feuilles, s'attendant pittoresquement à une réponse. L'ordre sonne faux. Il lui demande de s'en aller mais ce n'est pas Gabriel qui a choisi de venir, à la base, c'est bien lui qui l'a appelé. "C'est toi qui m'as demandé. Pourquoi d'ailleurs? Les médecins sont tous compétents ici." Il continue à chercher la raison pour laquelle c'est en lui que Zane a confiance. Pourtant, il n'a encore rien fait pour l'aider réellement. Il pourrait faire beaucoup plus que ça Gabriel et s'il commence, il se connaît, il ne s'arrêtera pas. C'est une force qu'il a mais avec Zane, cela pourrait s'avérer être une faiblesse. Il rattrape l'oreiller au vol et le fait valser sur le côté. Ensuite, il le voit perdre un peu de sa superbe et de son énergie. Ses lèvres s'étirent très légèrement. Ce n'est pas un sourire mais il n'en est pas loin. Ca fait vite moins le malin maintenant. Physiquement, Zane ne tiendrait pas un seul étage à descendre quoi que, ce serait encore le sous-estimer. Sa fierté pourrait le faire sortir de l'hôpital le fou. Il se lève, s'approche et sort le thermomètre de sa poche. "Ne bouge pas." Le bip est le seul son qui se glisse entre eux. Il grimace. Il fait de la température, ça ne lui plaît pas du tout. Il ne devrait pas. Son estomac, il l'entend et il précise alors. "Tu n'as droit qu'aux liquides pour le moment. Tu veux une soupe, du lait?" Il appuie sur le bouton pour appeler une infirmière en attendant que Zane se décide avant de rajouter un peu plus doucement. "Tu n'as pas d'ordres à me donner Zane. Je reste." Encore une fois, les choses sont claires et posées. Ce n'est sûrement pas ce petit blondinet qui va décider quoi que ce soit pour lui.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il ne le laisserait pas partir Gabriel, peu importe ce que ça lui coûte. Sous sa surveillance, Zane ne quittera pas cet hôpital. Les nuit blanches ne lui font pas peur, c'est même devenu une terrible habitude qui l'empêche de dormir correctement lorsqu'il a l'occasion de le faire plus longtemps que d'habitude. Alors qu'il est là, juste à côté de de lui, observant sa chevelure blonde platine, il lui semble presque fragile. Recroquevillé sur son lit, comme un petit animal blessé qu'on aurait tellement abîmé qu'il ne saurait plus différencier une claque d'une caresse alors que la différence est plus que notable. Il est en miette son animal. Il se désagrège sous ses yeux et il n'en reste plus grand chose, pourtant, il tente sans cesse de le recoller, persuadé qu'un jour, ça fonctionnera. Il marchera droit. Il se couvre, empêchant même Gabriel de le couvrir d'un regard d'affection, si tant est que Gab' en soit capable lui-même. Il se cache même de l'attention qu'il peut lui donner. Il ne prend rien, jamais, d'ailleurs il vient juste de le dire. Il refuse. Ce n'est pas comme si Gabriel allait accepter cela également. "Tu dois manger. C'est ça ou la sonde. Je te laisse encore 1h pour choisir." Et par là même, il lui laisse donc le temps de digérer le fait qu'il n'a pas le choix pour ça non plus.
Ca fait beaucoup de règles, beaucoup de limites pour quelqu'un qui marche constamment sur un pont brisé, sans aucune sécurité, toujours prêt à tomber dans les abysses mais il n'avait qu'à pas venir aussi amoché, l'idiot. Un pacte avec le diable. Cette fois, il sourit Gabriel. "Ne te surestime pas." Il est à peine un diablotin encore que. Même un suppôt de Satan serait plus effrayant aux yeux de Gaby que peu de choses savent encore effrayer. Il ne montre rien Gabriel mais il vient d'être touché droit au coeur aux paroles du petit blondinet qui, certes lui pourrit la vie mais lui confirme également qu'il n'a pas espéré dans le vide. Que ces efforts n'étaient pas inutiles. Incapable de résister plus longtemps, il passe une main affectueuse au dessus de la tête blonde, une caresse inoffensive, à travers le tissu toute simple mais ça va le tuer Zane. Il n'a pas l'habitude. "Tu n'en es pas un." Il n'a pas de réelles explications à la manière dont il le regarde. Il ne peut rien lui dire, à peine sûr lui-même de comprendre pourquoi est-ce qu'il tient temps à le protéger et à l'aider Lui. Lui et pas un autre. La caresse s'arrête et la main de Gabriel s'éloigne alors qu'il se sent obligé de l'insulter, presque aussitôt. "C'est la dernière fois que j'exige que tu surveilles ton langage sans sévir." La prochaine fois, il frappera et il frappera fort. Il sait comment le faire chier le jeune Zane, il n'a pas besoin de lui faire mal physiquement. Au contraire, ça, il y est habitué. Finalement, il sort de sa cachette et Gabriel ouvre le tiroir du chariot de soin, laissé sur place. "Non, c'est la fièvre." Il lui tend une aspirine et un verre d'eau en les posant sur la table à côté de lui puisqu'il a fait valser ses intraveineuses, le gamin. "Bois, tu te sentiras mieux." Il attrape le drap et le fait valser à l'autre bout de la pièce, en expliquant simplement. "Il ne faut pas te couvrir." Il espère qu'il va boire et que la fièvre ne va pas continuer à monter. "Maintenant, tiens toi tranquille, je vais vérifier mes points." Il tire sur son épaule en accompagnant son mouvement et soulève sa blouse machinalement pour vérifier son abdomen. Ce qu'il cherche réellement, Gabriel, c'est la cause de la fièvre. Il fixe la blessure, appuie pour vérifier s'il y a une résistance, si tout remonte simplement. Il souffle. Pitié, pas d'hémorragie, pas d'hémorragie. Il est certain d'avoir tout vérifier. D'où vient-elle alors? Il chercher partout ailleurs avant de lever les yeux vers Zane. "Tu t'es fait frapper au visage?" Dans la précipitation, aucun scan n'a été fait. Il manque encore une respiration. Il a intérêt à ne pas jouer avec ses nerfs, il n'est pas sympa Gabriel lorsqu'il est inquiet.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il repousse sa main immédiatement. "Non, c'est toi le malade Zane." Au sens propre comme au figuré. Il le remet à sa place et il est hors de question que ce soit lui qui décide. C'est Gabriel le médecin et Zane va finir par l'enregistrer. Les tremblements. La fièvre n'arrangent rien et Gabriel continue de chercher parce que, soit il y a un problème, soit il va y en avoir un. Peut-être que ce n'est rien d'autre qu'un corps fatigué après tout et c'est ce qu'il tente de se dire pour se calmer. Paraître logique, zen et apaisé est pourtant sa marque de fabrique mais pas aujourd'hui. Il est venu dans un sale état le blondinet. Et le jour où il viendra plus abîmé que cela? Une boule au creux du ventre, il zappe rapidement l'idée Gabriel. Elle remonte, au fond de sa gorge mais il tente de l'ignorer. L'inquiétude, elle le bouffe et elle ne devrait pas. Ce n'est qu'un patient, un régulier mais un patient tout de même. Il gronde à nouveau Gabriel, à sa réponse bancale. "Hier soir." Précise-t-il alors, tentant de ne pas perdre patience. Il demande alors à nouveau. Ne se souvient-il de rien? Ce n'est pas bon. Il tente de le cacher parce qu'il ne veut pas être faible. C'est la troisième fois qu'il évite sa question. Il le fixe et parle plus fort. "Tu te souviens de quoi Zane?" Il le voit avaler le cachet. Soupir, c'est du soulagement et l'inquiétude laisse un peu le corps de Gabriel tranquille, enfin juste un instant. Il lui faut cette fichue réponse.
Essayer de le descendre plus bas que terre pour faire de lui quelque chose d'insignifiant dans sa vie. Voilà ce que Zane tente de faire. Cette technique, il la connaît par coeur, c'est la sienne. Si on ne s'attache pas, on est certain de ne pas souffrir plus encore que l'on ne souffre déjà. "Crois ce qui te fait plaisir." Il s'en moque, en réalité. Cette pratique d'auto-défense ne fonctionne pas avec lui. "Ils sont où d'ailleurs?" Il frappe là où ça fait mal parce qu'il compte bien lui montrer que lui aussi, il sait le faire. Il n'en a pas besoin mais il sait. "Il n'y a personne pour toi, là. Il n'y a que moi alors tu la fermes et tu écoutes!" Il en vomit, le pauvre et Gabriel n'est pas fier de devoir lui faire prendre conscience de son attitude merdique aussi violemment mais il est temps de l'assommer pour en finir une bonne fois pour toutes et pouvoir le soigner comme il se doit. Cela ne rassure pas plus Gabriel. Pas du tout même. Il a compris Zane, il ne peut plus lutter et Gabriel sait qu'il n'a pas besoin d'enfoncer le couteau dans la plaie quand il change les aiguille de la perfusion. "Reste tranquille." Il doit tout recommencer, attacher le bras, chercher la veine, insérer l'aiguille, vérifier le serum. Tout est bon. L'aiguille contenant le médicament pour sa fièvre est entre ses doigts, il le glisse dans le tuyau et l'envoie. "Tu seras hydraté si tu la gardes... On va attendre et si ce soir tu n'as pas réussi à manger, au moins un peu, ce sera la sonde." Il n'y a pas d'excuses dans son ton, c'est pour le bien de Zane mais il y en a dans son regard. Il sait combien c'est dur pour lui d'être dans cet état. "Reposes toi. Je reste là." Et il s'assied sur le lit sans lui demander la permission, récupérant le dossier au passage pour tenter de le compléter au mieux. Il lève un moment les yeux. Il va finir par le rendre fou. Complètement fou.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il l'a mérité celle-ci d'insulte et il le sait alors, pour cette fois, il ne dit rien. Seulement, il le voit bien, il a réussi. Il a raison. Absolument raison. Et c'est pire parce qu'alors, il ne le sais encore que trop bien. Il n'a personne Zane et il ne peut plus faire le fier en essayant de se montrer fort. Ce n'est pas ce qu'il préfère Gabriel. C'est sûrement idiot mais il aime quand il est fier comme un paon. Cet animal blessé, jamais faible devant ses prédateurs. Toujours prêt à se défendre, même à terre. Aujourd'hui, cependant, s'il veut lui sauver la vie. Il faut tout lui enlever, au moins quelques jours. Le temps qu'il récupère réellement alors il l'achève et pas de gaieté de coeur non mais il n'a pas le choix. S'il va en enfer, le blond, il l'emmène d'office avec lui. Enfin, il finit par parler. Il ne lui a pas laissé le choix et le soulagement en entendant quelques souvenirs de la veille calme O'Connell aussi rapidement qu'un café corsé réveillerait quelqu'un. Il admet même avoir fait le con, en même temps, il crève d'envie de lui dire qu'il avait déjà fait le con en allant vendre ses merdes mais ça ne servirait à rien. Gabriel n'enfonce un homme à terre que si c'est nécessaire. Surtout ce gamin-ci. Il souffre assez pour oser en rajouter. Il ne note rien, en fait, pendu à ses lèvres, pendu à ses gestes. C'est presque maladif de le suivre et de veiller s'il n'est pas en train de le perdre. Le regret, il est bien plus pour l'argent et la cam que pour ses blessures et Gaby le déteste pour ça. Il le déteste de s'aimer si peu. "Tu te serais fait combien?" Finit-il par demander, curieux, même si c'est malsain. Il souffle. "Pourquoi tu continues à faire ça, bordel?" Il a besoin de comprendre Gabriel.
Il a toute sa tête le Zane. Enfin, ce qu'il en reste après des années de coups. Frissons sur l'échine, le bras, le dos. Gabriel, il pense d'abord que c'est parce qu'il imagine le coup de poignard de Zane mais il comprend vite par la suite, que c'est sa main. Celle qu'il a posé dans son dos avec l'envie de le dégager mais si douce, finalement. Incapable de faire quoi que ce soit. Merde, il fait chier ce gamin, il l'avait prévenu pour le langage mais il n'écoute rien. Il ne respecte rien, ni personne et ce n'est pourtant pas le moment de le perdre, alors qu'il commence à peine à baisser la garde. Un chouïa, presque rien. Il la fixe cette main qui semble s'éloigner mais s'accroche. Le voilà tout le contraste du blond. Il montre les dents mais il a besoin de lui et il le sait Gabriel. Il détache la main du petit monstre l'emprisonne dans la sienne. Un gros cul, pas vrai? "Je t'avais prévenu. Fais moi de la place." Il le pousse et s'étend à côté de lui, toujours sans lui demander son avis. "Fais gaffe, encore une insulte et je te prends dans mes bras!" Le prévient-il avant qu'il n'ose l'ouvrir. "Maintenant dors." Elle est là sa punition. Quelqu'un pour veiller sur lui. Proche, bien trop proche. Il va en être fou. Un homme, dans son lit. Il jubile Gaby.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Ce qui pue, c'est cette manière incontrolable qu'il a de sentir des insultes à la seconde le jeune. Gaby, il va sévir et Zane, il va détester ça parce qu'il n'a plus l'habitude qu'on lui dise quoi faire. Le prix qu'il aurait récolter pour sa came, il peut se le mettre dans le fion Gabriel, il n'aura pas d'informations, pas plus qu'une explication à propos de cette fichue tendance à s'auto-détruire et la vente de son produit de merde. Juste, encore une insulte et un rapprochement qui le surprend. C'est comme un fourmillement, au départ, au creux de son ventre, avant de devenir un réel tambour lorsqu'il s'accroche, se détend dans ses bras. Dans la tête de Gabriel, c'est le bordel. C'était une punition, à la base, il se la prend en pleine face et elle se retourne contre lui. Un moment, pris au dépourvu. Puis, il comprend. Il en a besoin et c'est venu si naturellement que Gabriel finit par glisser une main dans la nuque chaude et douce du blondinet. C'est à ce moment là qu'il part en vrille. Comprenant sans aucun doute que la sensation lui est agréable et qu'à ses yeux, ce n'est pas normal. Il jure, encore et encore et il s'éloigne. Gabriel lève d'abord la main pour le laisser fuir, la bête effrayée. Il lève la tête en la mettant dans sa main pour l'observer attentivement perdre la boule, presque amusé par sa réaction. Sa bouche se tord par contre en entendant le maman. Bordel. La comparaison de merde est violente. "J'espère que je ne t'ai pas rappelé un câlin de ta mère." Non, sûrement pas, parce qu'il précise. Une meuf. Il le répète, bien plus pour lui que pour Gaby qui ne tente pas de le retenir. Lui aussi, il a fui, la première fois. A grandes enjambées et le pauvre Zane ne peut aller nulle part ou pas bien loin, en tout cas.
"Tu veux que je t'appelle une infirmière alors?" Rien à foutre Gabriel de sa prise de conscience, au contraire, il était temps. Par contre quand il saute du lit, c'est le coeur de Gaby qui sursaute alors qu'il hausse le ton naturellement. "Tes points Zane!" Il va le tuer. Il baisse les yeux, attend d'y voir du sang. Sang, pas sang? Il inspire profondément et se calme en ne voyant rien. La plaie à l'intérieur, elle prend cher. Il bouge Zane et voilà, pile ce qu'il attendait Gaby. Le sang. "Merde, tu fais chier!" Il se lève, vient se poser à côté de lui et soulève son menton en l'attrapant du bout des doigts pour poser un baiser furtif sur ses lèvres. Il l'aurait dévorer volontiers Gabriel sur le moment, prolonger, marquer son territoire parce que lui aussi, c'est un animal. Mais il doit le soigner le blondinet. "Elle ferait ça ta mère?" Demande-t-il, tout simplement au lieu de lui répondre de manière plus qu'évidente à son pourquoi. Il l'a aimé ça. Il aime ça. "Je dois refaire tes points." Lâche-t-il finalement en lui montrant sa plaie qui s'est rouverte. Il l'espère, pas trop. Il le prend dans ses bras pour le remettre sur son lit et avant qu'il ne s'excite. "Est-ce qu'il faut que je t'attache pour que t'arrêtes de sauter du lit?" Parce qu'il le fera sans hésiter. Il souffle. Relever la blouse. Il soupire. "Je vais devoir te rendormir." Mais quel adorable idiot. Quelle stupide bête effarouchée. C'est bien fait pour lui, après tout. Il prend une compresse, deux finalement puis commence la pression en demandant à Zane. "Appelle quelqu'un." Il désigne le bouton rouge des yeux.