[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il en a marre. Gaby le regarde. Marre de quoi? De vivre? De rester ici? De ne rien comprendre? D'un peu de tout ça réuni. Gabriel, il a plutôt peur. Entre la perte de sang de la veille, celle de maintenant, la fièvre qui risque de ne pas arranger les choses. C'est la deuxième fois qu'il a l'impression que le temps s'arrête et que le monde, autour, n'existe plus. N'importe plus. "Tu ne me lâches pas." Dit-il tout simplement. Mieux, il ordonne, juste au cas où il viendrait à l'idée du jeune blond, trop blême à ses yeux de vouloir baisser les bras. Il le lui interdit, formellement. Zane appuie alors que Gaby sue et en moins de deux les infirmières arrivent. Juste avant, il a le temps de demander son absence à son réveil. Il rêve ou il délire les deux sont plausibles. Il a déjà du mal à le tenir en étant présent alors ne pas être là c'est "Hors de question." Siffle-t-il alors qu'un doigt se mêle au sien. L'infirmière a un moment d'hésitation avant de lui proposer de prendre la relève, sûrement parce qu'il doit avoir ce regard, celui de l'homme fou qui ne compte pas lâcher. Pourtant, il recule, il lâche Zane et les regarde faire parce qu'elles savent faire leur boulot. "Bippez docteur Bloom." En lance une à la volée à l'autre qui hoche la tête. "Non, c'est mon patient!" Clame Gabriel sur un ton qui n'admet aucune objection. Pourtant, celle qui semble avoir plus de caractère. "Impossible, vous avez fait vos 48h. Vous ne devriez même plus être là." Gabriel s'arrête. Soit, il est la famille du patient, soit il est son médecin. Il ne peut pas être les deux et il le sait. Il se fige. Et si son sang-froid était mit à rude épreuve pendant l'opération? Il saurait gérer, il en est certain. Pourtant... "Appelez Bloom mais je l'accompagne." Et ça, ce n'est pas négociable. D'ailleurs, il le connaît Bloom et pas un seul instant, il ne tente de le sortir de son bloc. Il observe chaque détails Gabriel et il ne dit rien parce qu'il a besoin que Bloom soit concentré. Il le faut.
Le temps est long, bien trop long. Tout est cassé, il a dû recommencer et pourtant, les points, c'est ce qu'il a de plus simple mais ce matin, ça semble être une torture. Cette base, celle qu'on leur enseigne quasiment en deuxième position. Lorsque Bloom termine, il lève les yeux vers Gaby. "Vous voulez venir vérifier?" Gabriel balance la tête. Il a entièrement confiance en lui, c'est le gamin qui risque encore de tout foirer. Pas lui. Il finit par sortir sans attendre le nettoyage pour prendre une grande bouffée d'air frais. Il aura sa peau, c'est certain. A son réveil, cette fois, c'est un Gabriel plus proche de son lit, les mains croisés entre elle, son menton au dessus, il attend parce que l'anesthésie devrait cesser de fonctionner depuis un moment. Quand il bouge enfin, même un peu, Gabriel pousse un profond soupir de soulagement. "Stupide gamin!" Une flopée d'insultes lui traverse l'esprit mais il se retient. Il garde tout pour éviter de l'enfoncer. "T'essaies de mourir?" Demande-t-il les nerfs mis à rude épreuve.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Si c'était le cas, Gab' l'y aiderait sûrement si on tient en compte le degré de colère qu'il retient envers le blondinet à l'heure actuelle. Sauter du lit, rouvrir les sutures, vendre de la came, se faire poignarder. C'est sûrement cela, il essaie de mourir et d'entraîner Gabriel avec lui. Il le fixe, interdit, incapable de lui en vouloir de le penser, de le souhaiter. Après tout, qui l'en empêche? Qui l'aide? "Je le refuse." C'est limpide, clair comme de l'eau de roche, sincère et profond. Il ne s'est pas débattu des heures avec lui, au bloc, puis à le surveiller pour le regarder mourir. "Je te l'interdis!" Pire encore, quatre longues années à le soigner à chaque fois qu'il vient pour que ce ne soit qu'un échec cuisant. Une fin. Les insultes fusent à nouveau, comme s'il avait besoin de se libérer de l'affection. De se libérer de Gabriel. Il n'y arriverait pas même au péril de sa vie mais cela ne sert à rien de le lui dire maintenant. Il n'entend rien, il est sourd, il essaie tout bonnement de l'enfoncer mais ça ne lui fait rien à Gabriel. A côté de la peur sourde de l'avoir perdu, il se fout radicalement des paroles sans fondements du jeune.
"Tu me détestes?" Demande-t-il alors, comme s'il n'y croyait pas. C'est d'ailleurs le cas. Pas un mot ne finit par être enregistré par le barbu. Il est stupide Zane s'il pense qu'en continuant de l'insulter, il va finir par le blesser. Le seul à qui il fait du mal, c'est lui-même. "Parce que t'as aimé mon baiser?" Il précise Gabriel parce qu'il n'est pas pudique pour un sou et que ça ne l'a pas dérangé que l'équipe au bloc pense que Zane est son petit-ami. Il se branle pas mal de ce que pense les autres et ce depuis un bon moment. Lueur de défi immédiate dans le regard de Gabriel. C'est comme une invitation, au final. Une demande. Une supplique. Il attrape la main de Zane et la porte à ses lèvres. Aucune gêne, aucune honte ne vient voiler son visage et il le fixe parce qu'il n'a pas peur. Ni de lui, ni de se brûler les ailes. "Sinon quoi?" Il pense lui apprendre la menace le blondinet? Il est bien plus stupide qu'il ne le croyait alors.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il se répète Zane, comme pour croire à sa propre histoire, comme pour se libérer du sentiment qui le consume. Gabriel le fixe, toujours impassible, totalement hermétique à chacune de ses paroles. Son venin lui glisse naturellement sur la peau et il ne lui fait rien à Gab', parce qu'il a le même qui coule dans les veines. Il le regarde faire et se débattre mais il sait exactement comment y mettre un arrêt. Juste pas maintenant. Il refuse que le gamin saute encore de son lit. Il refuse de frôler encore une fois la crise cardiaque. Il refuse catégoriquement de continuer à s'inquiéter pour ce petit con. "C'est con parce qu'on a signé un pacte, tu te rappelles?" Ce n'est pas lui qui a parlé d'un pacte avec le diable. C'est bien Zane et à présent, Gabriel se fait un doux plaisir de le lui renvoyer à la figure. Comme une claque. Tant pis pour lui, c'est bien lui finalement qui s'amuse à mentir à tout bout de champ juste pour se sentir mieux et ça, ça l'emmerde parfois, Gabriel. "Je ne le suis pas non plus." Il veut jouer à qui est le plus con? Ca aussi, Gabriel sait le faire même si ce n'est, malheureusement pas son jeu préféré. Il est plutôt basé sur la sincérité Gabriel. Celle qui dérange.
Il l'éloigne, le repousse et le fuit et Gabriel le laisse faire. Il n'a rien comme menace. Enfin, c'est ce qu'il croit. La morgue. Un frisson le long de l'échine. Pauvre con. C'est vraiment la pire menace qu'il ait balancé depuis hier. Peut-être la seule? "A cette allure, ça arrivera de toute façon." Souffle-t-il un peu désabusé. C'est un tout autre problème à laquelle il doit trouver une toute autre solution et ce n'est pas encore gagné. Il se lève quand il lui demande à nouveau de dégager. Il pourrait croire qu'il baisse les bras Gabriel mais pour une fois que Zane semble avoir compris qu'il doit rester tranquille, il ne compte rien gâcher. "Je reste." Précise-t-il quand même sans pour autant lui manger de l'espace vitale à nouveau. Qu'il n'aille pas imaginer qu'il va l'écouter juste parce qu'il le lui demande. Il compte reculer, s'éloigner de lui sans le moindre regret parce qu'il est persuadé qu'il a besoin de respirer Zane. Lui-même ne serait pas contre le fait de fermer les yeux finalement, il a sûrement raison. Dormir est une option agréable et enviable. Il se penche sur le lit, une main sur la taille de Zane qu'il caresse furtivement, un baiser pile entre son oreille et sa nuque puis un frottement de mains dans ses cheveux. Signe qu'il se fiche complètement de ses menaces à deux balles. Elles lui passent même complètement au dessus. "C'est bien que tu aies compris mais je fais toujours ce que je veux." Lui souffle-t-il dans cette même oreille avant de retourner sur le fauteuil dans l'angle de la pièce et cette fois, de fermer les yeux pour cesser de le regarder. A quoi bon? Dès que ses paupières se ferment, c'est la même image qui vient le hanter. Un blondinet ensanglanté.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Très rapidement, il s'endort Gabriel. Il a l'impression qu'un train lui est passé dessus. En général, ses 48 heures ne sont pas le moins du monde fatigantes. Sauf quand il y a Zane. Zane, il lui mange son énergie. Pas parce qu'il est exténuant ou surexcité même si ça pourrait être cela également mais parce qu'il lui torture l'esprit. Il se le torture pour lui, dès qu'il est là, dans les parages, Gabriel ne peut s'empêcher de chercher des solutions pour l'aider à sortir de son monde. Celui qui le bouffe un peu plus chaque jours et ça l'épuise de ne rien trouver. Rien, à part une présence assidue, sans bornes, sans limites. Simplement être là et l'empêcher de se détruire en sa présence. Ce n'est pas simple mais c'est tout ce qu'il peut faire, pour le moment. Bien-sûr, il a pensé à une autre solution et il compte la mettre à exécution dès lors que Zane aura posé un pied hors de cet hôpital et tant pis s'il le rejette, tant pis s'il le déteste pour ça. Gabriel, rien ne l'arrêtera et sûrement pas un jeune blondinet sans expérience de la vie. Seulement celle de la rue. Celle qui blesse, celle qui tue. Cette place, ce fauteuil, au fond, elle lui fait du bien à Gabriel. C'est celle qu'il a occupé plus ou moins toute sa vie. Tantôt pour son père, tantôt pour sa mère. Surtout sa mère. Ses amis psy lui diraient qu'il ne fait que retourner à l'endroit qu'il semble croire lui revenir de droit. Pourtant, quand il croise ses yeux bleu profond. Bleu gris, bleu de fer, plus perçant qu'un bleu océan au plus clair de son existence, il sait que ce n'est pas juste un schéma répétitif. Il l'a reconnu.
Il s'apprête à réagir en le voyant debout. Fou de croire qu'il ne peut même plus fermer l'oeil alors qu'il a affirmé qu'il avait compris la leçon. Quelle idée de croire un gosse? Il lui intime le silence et Gabriel se tait, bien trop dans le chou pour comprendre qu'il ne s'enfuit pas le blondinet, non, il se rapproche. Le poids de son corps est un déclencheur direct et il recule légèrement dans son fauteuil pour être assis correctement et lui faire de la place afin qu'il soit à l'aise. Il rattrape instantanément son corps en le serrant dans ses bras et en le maintenant pour qu'il ne bouge pas trop, le kid. Il pense à ses points, évidemment. Peu enchanté de tenter de savoir s'il survivrait à un troisième aller simple pour le bloc. Il s'apprête à lui dire qu'il en a mis du temps mais avant même d'ouvrir la bouche, les doigts fins et frais viennent se poser sur ses lèvres. Il le regarde, étonné, des questions flottants au fond de ses iris et il accepte. La bête est assez effrayée pour en rajouter lorsqu'elle ose faire un pas. Il ne faut pas brusquer l'animal blessé qui a enfin osé s'approcher et il le sait Gabriel. Un doux frémissement sous sa caresse, il ne le lâche pas du regard jusqu'à ce qu'il glisse sa tête dans son cou. Lui, par contre, serait incapable de dormir ainsi. Pour peu que ce souffle chaud lui fasse perdre la tête. Il a exigé le silence et c'est enfin la première chose que Gabriel lui concède. Il n'a rien dit sur le fait de bouger. Doucement il touche le long de son bras, sa paume de main se délectant avec plaisir de chaque contact enfin donné. Son cou à lui mais la caresse de Gabriel est plus ferme, moins timide, connaisseuse. Il tourne la tête vers lui, attrape les cheveux à la base de sa nuque pour éloigner légèrement sa tête. Un baiser sur sa tempe, sa joue, sa mâchoire. Il fait lentement revivre sa peau blême avant de capturer ses lèvres. Un baiser qui n'a plus rien à voir avec le premier. Cette fois, il s'insinue dans sa chair, dans sa peau, le laissant comprendre ce que ça fait d'être enfin vivant et se nourrissant de son air, lui aussi, de son goût, de cette douceur quasi transparente. C'est comme si, le temps d'un instant, il n'est qu'à lui. Entièrement.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il ne le repousse pas. Il le lui rend, il l'embrase. Il réveille chaque parties de son corps inconsciemment. Son souffle lui redonne de la force et ses doigts lui font ressentir des parcelles alors inconnues à cet endroit. Frissonnements, grondement léger au fond de la gorge. Frustré, frustré à mort de ne pas pouvoir le toucher plus, de ne pas pouvoir faire tomber toutes ses barrières, sinon, il le sauverait. Il en est sûr Gabriel et il finira par y arriver. La preuve, la bête est docilement lovée dans ses bras, acceptant son affection, ses caresses. Il le laisse reculer, reprendre de l'air dans ses poumons déjà bien abîmés. Et quel plaisir d'entendre son nom entre les lèvres de sa petite blondasse préférée. Il glisse son pouce sur ses lèvres, elles sont douces et il le sait, il vient de les goûter, les effleurer, les apprendre. Il garde le silence parce que Zane en a eu besoin pour être à l'aise et pour avoir de l'espace. Il lui en laisse encore un peu même s'il a des choses à dire à présent et que Zane va être obligé de les entendre. Le cliquetis de la porte ne donne même pas envie à Gabriel de détourner son visage de ce magnifique spectacle jusqu'à ce que ce soit Zane qui rompe le contact. Il tourne alors la tête vers l'infirmière, lui faisant signe de refermer la porte avec un regard sombre alors qu'elle semble prête à se confondre en excuse.
Voilà, à présent, elle est sûre d'elle la demoiselle au tempérament. Elle est, sans doute, simplement venue vérifier une théorie, ce qui ne dérange pas Gabriel. Ce qui le rend dingue, c'est qu'elle ait cassé son moment. La morsure, presque inoffensive le rappelle à l'ordre. C'est une bête qu'il a dans les bras, pas juste une vierge effarouchée et elle mord. Elle mordra toujours, au fond. Il l'arrête en sentant qu'il va se remettre à faire des pas. Pas aujourd'hui, plutôt demain. Il le soulève et le pose sur son lit. Pour une fois qu'il a raison le mioche, il ne va sûrement pas le contredire. Il emprisonne sa mâchoire entre ses mains, lui vole un dernier baiser et s'éloigne pour lui laisser le temps d’emmagasiner. Il le branche à nouveau à présent. Qui sait? Cela peut même l'aider à rêver. Il s'étale dans le fauteuil à nouveau, celui qui garde sous ses formes les prémices de leurs premiers échanges. Ce baiser, aussi réel qu'ardent. C'est également un meilleur souvenir avec lequel Gabriel peut s'endormir.
C'est le bruit du chariot de petit-déjeuner qui le fait sortir de sa torpeur. Il passe sa main sur sa barbe, sa nuque pour se réveiller et sourit à l'aide soignante qui le reconnaît immédiatement et lui dit bonjour. Ah les femmes! Bordel, ce que ça peut être con parfois. Ca a dû jaser dans les couloirs. Il semble évident que même si Gabriel, il s'en moque royalement, la petite bête endormie dans son lit, ça ne lui fera pas le même effet. "Laissez ça là. Je vous appellerais." C'est à peine s'il prend en compte son petit sourire en coin amusé. Elles ne l'ont sans aucun doute jamais vu aussi attentionné envers quelqu'un et ça émoustille. Il se lève, récupère le thermomètre et retient un nouveau soupir de soulagement lorsque le thermomètre affiche qu'il n'a plus de température. Il jette un coup d'oeil au dossier. Zane n'a reçu aucune médication dans la nuit. Il note les anti-douleurs qu'il lui injecte immédiatement et il s'assied sur son lit et se penche au dessus de lui pour le réveiller en lui mordillant l'oreille, oh il va détester ça le Zane. Bien que depuis hier soir, il ne peut plus être sûr de rien. Il attend, il lui sourit même un peu. "Bonne nouvelle la marmotte. Plus de température, si t'es sage, tu sortiras demain ou après-demain à condition de te ménager. Tu pourras à peine marcher correctement alors... Tu ne dois rien porter, pas faire de mouvements brusques et éviter les douches pour ta plaie." Il a la chance d'être jeune Zane, sinon il resterait à l'hôpital beaucoup plus longtemps que ça. "Et par sage, j'entends également se nourrir. Lait? Café? Thé?" Demande-t-il attendant qu'il émerge également.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] A peine levé et le voilà déjà en train d'insulter le monde, la vie. Il n'a pas envie de rester Zane mais il ne se rend pas compte que Gabriel fait déjà un effort surhumain en tentant de lui faire confiance pour le lendemain alors que s'il s'écoute réellement. Il le garde, à minima, une semaine. "Hors de question." Il balance la tête. C'est non, peu importe ce qu'il en dit. Pourtant, il a raison Zane, une parole de Gabriel pour confirmer que Zane sera bien mieux chez lui qu'ici et qu'il y sera en sécurité. Sa seule parole pourrait suffire sauf qu'il ne mentira pas Gab'. Zane ne sera pas en sécurité chez lui. Il ne l'a jamais été. Le regard de Gabriel est noir et n'admet réellement aucune objection. Il ne lui laisse pas le choix et tant pis s'il râle. Au pire, il rajoutera même des jours sur sa liste s'il l'emmerde trop, encore une fois pour lui montrer qu'il ne l'impressionne pas le moins du monde. Les yeux momentanément attirés par autre chose que son regard métal, Gabriel voit pointer l'érection de Zane sous le drap et s'en amuse. C'est le genre de chose qui disparaîtrait illico presto pour Gab' s'il se réveillait en présence d'une infirmière. "T'as besoin d'aide?" Gabriel, il le cherche, il s'amuse à le pousser dans ses retranchements parce qu'il est trop facile de l'énerver le jeune blondinet. C'est amusant de toujours le voir s'exciter. "Oh et je ne me fous pas du monde." Ce n'est pas lui ça, c'est Zane, sinon, il ne serait pas docteur. Bien que son insensibilité puisse pousser à penser le contraire. Il a le coeur arraché Gab'.
Il voit clairement Zane réagir à sa présence, peu sûr qu'il en ait conscience lui même et il s'en délecte. Une lueur amusé passe dans ses iris lorsqu'il le voit mordiller ses propres lèvres. "Café donc." Conclut-il avant qu'il ne lui précise qu'il le veut noir. S'il recommence à se mordiller les lèvres, Gabriel va définitivement finir par le prendre comme une invitation et il n'est pas du genre à se faire prier, surtout avec une invitation de ce genre. Il utilise l'eau chaude pour lui glisser la dosette de café et lui tendre le plastique en attendant, la main dans le vide, les yeux au fond des siens. "Viens chez moi et je te libère cet après-midi." C'est un marché comme un autre et il rajoute, juste au cas où Zane se tromperait sur ses intentions, même si au fond, il aurait raison. "Juste le temps de ta convalescence. Disons... Une semaine. Pas de vente de came, pas de mouvements brusques, pas de douche." Il n'empêche que, ce serait sans aucun doute, le premier mec à poser les pieds chez lui et sa confiance, il ne la donne jamais Gabriel. Si Zane ose ramener de la merde chez lui, clairement, il le tue Gabriel.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il l'observe Gabriel. Il le voit faire tout son possible pour courir dans le sens contraire. Les pas qu'il a fait hier soir dans son sens, il doit déjà les regretter amèrement da bête blessée. Il a repris des forces, un peu d'énergie et il est hors de question pour lui de se laisser aller à nouveau. Il n'a juste pas compris que Gab', il a posé une laisse à peine visible autour de son cou et que maintenant, il compte tirer dessus lentement, doucement, jusqu'à ce qu'il soit là, juste à côté de lui. "Je dis juste que je suis assez doué pour ce genre de... d’événement matinal." Il désigne discrètement son drap, pile où on y décèle une bosse. Pour en être l'objet lui-même. Il meurt d'envie de continuer à l'emmerder Zane, c'est si facile de l'énerver. Il s'emporte, ça s'empire, il part en vrille et Gabriel le regarde faire, toujours aussi amusé de ce comportement. Les murs qu'il a érigé, Gabriel a décidé de les faire tomber et une fois qu'il a pris une décision le bougre, il n'en démord pas. En réalité, Zane a simplement ignoré sa proposition d'aide. Il a fait comme s'il n'avait pas entendu ou, pas compris de quoi il parlait. S'il s'énerve, c'est parce qu'il refuse de vivre sous le toit de Gabriel une semaine, prétextant qu'il a déjà une maison. "Ouais, la petite maison dans la prairie, le bonheur absolu." Souffle-t-il à présent sarcastique. Il se moque de lui s'il affirme préférer ce trou à rat, pas par l'esthétique mais par l'ambiance qui y règne à son chez lui.
Premier coup sur la laisse pour Zane. Gabriel le toise. "Bien." Il lâche la bombe. "Je ne suis pas ton médecin cette fois-ci. C'est lui qui décidera si oui ou non tu peux sortir finalement." Deuxième bombe. "S'il décide que, selon ton contexte familiale donc je lui ferais part, tu dois rester une semaine, je mettrais quelqu'un devant ta porte pour être certain que tu restes ici." Troisième bombe. "Et on t'attachera si tu décides d'être un danger pour ta propre personne." Des règlements, il voulait s'en débarrasser, Gabriel lui en donne un bon paquet à la place. Il refuse de le récupérer en miette dans un ou deux jours parce qu'il serait retourné à la rue avec une plaie à peine cicatrisée à l'extérieur, béante et saignante à l'intérieur. Il se lève, toujours les bras croisés sur son torse, une lueur de défi dans les yeux parce qu'il n'est pas du genre à essuyer un refus Gab'. "Et bien vas-y. Quelques pas te feront le plus grand bien et qui sait? Tu trouveras peut-être une once de bon sens dans les toilettes." Gabriel y est sans doute aller un peu faire et en général, quand il expose son contrôle de cette manière, c'est frustrant. Surtout pour l'autre partie mais il le fait surtout pour Zane, cette fois-ci. Pas juste pour son propre plaisir.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Il se moque complètement de jouer au dictateur si c'est pour lui sauver la mise le temps d'un instant. Il se fout de l'influencer, c'est même volontaire et le voir devenir rouge de colère, le voir devenir fou, ça ne lui fait ni chaud ni froid. Il s'en branle complètement et cela se voit sur son visage, totalement impassible. Pas une once de pitié ou de compassion. Il a posé ses règles et Zane, il va devoir s'y plier, de gré ou de force. Il le regarde se lever et fait tout de même attention à regarder s'il ne tend pas trop l'abdomen, si ses gestes ne sont pas brusques. Un bras vers lui, si Zane s'attend à ce qu'il flanche ou soit impressionné, c'est plutôt mal barré. Il lui en faudra plus au torturé. La voix, ce n'est pas le plus beau son qu'il ait entendu mais il peut largement s'y habituer, après tout, il râle tout le temps Zane, quand il ne gueule pas. Il l'entend bien mais ça lui passe au dessus. S'il s'attend à ce que Gabriel ait une once de pitié ou une pensée pour sa génitrice, il n'est pas au bout de ses peines le pauvre Zane. Il hausse la voix Gabriel mais il n'a pas besoin de crier pour qu'elle soit impressionnante. "Rien à foutre. Pendant une semaine, elle se démerdera ou je lui ferais envoyer de l'argent." Il crache presque Gab mais il retient pourtant ses véritables pensées. Zane ne pourra vivre pleinement et tranquillement que lorsqu'elle crèvera, quant à son frère, il n'en a cure. Il n'est pas meilleur qu'elle sinon, Zane aurait eu de l'aide. Sinon, il n'en serait pas là aujourd'hui.
Il a changé de couleur le jeune Zane. Il est en train de perdre pied parce que Gab' a le contrôle et que lui n'a plus rien. En plus, il est diminué. Il ne s'était, de toute façon, pas attendu à ce qu'il éclate de joie. Il le laisse l'attraper avec son autre main, ayant l'impression d'être bien plus un support qu'un punching-ball mais Zane ne s'en rend peut-être pas comte. Il ne recule pas alors qu'il lui hurle au visage et cette même impassibilité dans le visage, cette même froideur pour la pitié qu'il lui demande. Jamais. Il peut l'aider parce qu'il s'est attaché à cette petite merde blonde mais lui demander d'avoir de la pitié ou de comprendre la souffrance c'est comme demander à un oiseau de vivre au sol éternellement. "Ne te fous pas de ma gueule et me dis pas ça à moi, ce serait très con! Tu as 19 ans, tu peux encore tout faire! Ce n'est qu'une question de choix! Prends ta vie en main, arrête de faire ta tapette. Tu as le choix de subir ou de te battre. Pour l'instant, tu subis comme une pauvre petite pleurnicheuse, t'en as pas marre?" Il le laisse reculer, ce qui est normal après ce qu'il vient de lui balancer au visage. Lui foutre la paix? Il rêve. Il le fixe et réplique durement "C'est toi qui as demandé à ce que je m'occupe de toi." Rappel au pacte du diable. Le diable n'est juste pas Zane, comme il a pu le croire. Le véritable monstre exerçant son pouvoir absolu, c'est Gab. Comme si ça expliquait tout, une seconde fois, il le répète. C'est lui qui a choisi Gabriel. Depuis 4 ans, il ne cesse de le demander alors que Gab' il ne demande que ça, le sortir de sa tête. La première fois qu'il a plongé ses iris dans ses yeux bleu métal, il a compris. Il l'a entièrement et complètement reconnu comme étant sien. Il l'a rejeté mais Zane ne cessait de le demander. Maintenant, il s'y est habitué et tout ça, c'est de la faute, uniquement du blondinet. Il le rattrape finalement quand il le sent s'effondrer avant de le serrer contre lui, haïssant ses larmes qui semblent pourtant lui être nécessaires. Prise de conscience sévère. C'est Gab qui gagne. Il souffle en posant ses lèvres sur la peau de son front. "Je vais signer tes papiers de sortie." Le sous-entendu ne l'est même pas. Zane vient avec lui.