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seasickness (dani #3)

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seasickness (dani #3)
Jeu 12 Juil - 7:45
Je ne sais pas ce que je fais ici. Cette croisière on l'avait prévue à deux. Dani et moi. En tant que couple, en tant que moyen pour se retrouver. Ca fait des mois que je pense à ce billet qui dort dans ma boîte mail, ça fait des mois que je me demande si je dois l'imprimer. Je ne me suis décidée qu'hier soir, parce que j'ai besoin de changer d'air, parce que j'ai besoin de quitter le Planet. Je sais que ce n'est pas le moment, que Loan a besoin de moi. Surtout depuis l'accident. Mais j'ai de plus en plus de mal à passer mon temps à ruminer dans ce bureau devenu mon lieu de vie depuis plus de six mois. C'est long six mois, vraiment. On ne s'en rend pas compte comme ça, mais c'est très long. Six mois sans me réveiller à ses côtés, six mois sans m'endormir avec son bras autour de ma taille, six mois sans l'embrasser avant de sombrer dans un sommeil qui, à l'époque, était réparateur. Au point où on en est, on peut même dire qu'on passera bientôt le cap des sept mois. On compte normalement le temps lorsqu'on est avec quelqu'un. Et bien non, c'est l'inverse. La séparation. Ca craint. Et ça craint d'autant plus là, maintenant. Assise sur le lit, je regarde ma valise. Non, je ne sais toujours pas ce que je fais ici. Je soupire, j'inspire, j'expire. A quoi ça rime sans elle. Qu'est ce que je fais dans cette chambre si elle n'est pas là. Parce que c'est pas si grand que ça, je vois bien que je suis seule. Et ce bruit sourd qui retentit, celui qui indique que le bateau quitte le port. On part, on démarre, on navigue. Et je suis seule. Me levant dans un énième soupir, je me dirige vers la porte. Quitte à être sur un bateau autant aller sur le pont, autant voir Los Angeles s'éloigner. Dans quelques jours je serai dans ma famille à leur expliquer pourquoi ma femme n'est pas avec moi. Enfin... J'ouvre la porte et tombe sur une chevelure blonde. Coupée dans mon élan je la regarde plantée là, bagage à la main. " Hey. " On peut pas dire que l'éloquence me caractérise à ce moment là.
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seasickness (dani #3)
Jeu 12 Juil - 10:04
« Logan, dépêche-toi, vite ! Le bateau va partir sans nous ! » Je ne sais toujours pas pourquoi j’ai accepté d’aller à cette croisière. Au départ, c’était censé être un voyage pour Nieves et moi, une occasion d’aller dans sa famille, de les voir un peu. Au départ, c’était une excursion en amoureuses, loin de tout. Avec le travail, la famille, nous avions eu peu l’occasion de nous retrouver seulement à deux. Et puis il y avait eu l’accident ; et puis il y avait eu Maman. Et puis il y avait eu la séparation. Alors ça ne rimait plus à grand-chose de faire la croisière. Je ne savais même pas si Nieves serait là, elle. C’est Logan qui m’a persuadée d’y aller quand même. Elle m’a dit que ça me ferait du bien, que j’avais bien mérité de me détendre un peu. Comme une idiote, je l’ai laissée me convaincre et, après avoir répété un millier de fois les mêmes consignes à mon père et ma fille, après leur avoir répété un millier de fois que j’étais joignable sur mon téléphone portable, on est parties ma sœur cadette et moi. En retard. Pour un peu, on allait manquer le bateau. Heureusement, on est arrivées au dernier moment et ils ont fermé les portes juste derrière nous. Encore essoufflée, il y a eu les politesses d’usage et les sourires compatissants. Il y a eu les bracelets à choisir et je crois que mon cœur a sombré dans ma poitrine à ce moment-là. Lequel suis-je censé prendre ? Il n’y en avait pas un qui disait je suis séparée de ma femme mais je l’aime toujours follement alors merci de ne pas m’approcher, non bien sûr. « Je ne sais pas lequel elle aura pris… j’ai alors soufflé à Logan, nerveusement. » Mais je me suis sentie bien trop honteuse et la pensée qu’elle puisse ne pas être venue m’a traversé alors j’ai simplement choisi celui qui me semblait le plus approprié pour moi – en couple. Ce n’était ni totalement vrai, ni totalement faux. C’était juste le plus proche de la réalité – ma réalité. J’ai déposé un baiser sur la joue de ma sœur avant de me diriger jusqu’à la cabine que l’on m’a désignée. Une cabine pour deux, puisque nous sommes en couple. Il y a un rire hystérique qui se coince dans ma gorge. Est-ce que ça signifiait qu’elle était là ? Devant la porte, je reste immobile, plantée comme un piquet. Je ne sais pas combien de temps je reste là, à m’imaginer en train de l’ouvrir et je crois que mon esprit a des pouvoirs de télékinésie parce qu’elle s’ouvre finalement toute seule. « Hey. » Nieves est là. Juste là. Elle est venue. Dans ma poitrine, il y a mon cœur qui fait une pirouette avant de danser la samba. « Désolée, je suis en retard… » Mais mon épouse est là. Je crois que c’est tout ce qui compte pour moi à cet instant-là.
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seasickness (dani #3)
Ven 13 Juil - 8:11
J'ai l'impression d'avoir quinze ans. Et encore, à quinze ans j'ai le souvenir que j'étais plus dégourdie que ça. Je me sens juste idiote. Totalement idiote. Je bug en voyant ma femme, c'est quand même con quand on y pense. Mais l'espoir de la voir, l'appréhension qu'elle ne vienne pas, ce bordel qui s'est télescopé dans ma tête ont fini par me rendre chèvre. Elle a pas l'air plus à l'aise de me voir. On a l'air fines toutes les deux, en plein milieu du couloir à se fixer comme si c'était la première fois qu'on se voyait. " Hey. " La formule de politesse m'est retournée et je m'autorise à lui sourire. " Désolée, je suis en retard… " Je reste là, encore à la détailler de haut en bas. Je sais qu'elle est là mais ça percute pas encore. Je vois les bracelets à son poignet et mon coeur soupire à se rompre lorsque je vois le petit bracelet signifiant qu'elle était mariée. J'ai le même, je le reconnais rapidement. Je vois des vacanciers passer derrière elle, gênée par la statue de cire ressemblant trait pour trait à ma femme. " Vas y entre. " Je me recule, rebrousse chemin pour la laisser pénétrer à l'intérieur de ma... notre cabine. " T'en fais pas pour le retard. C'est rien. " Je la laisse déposer ses affaires et m'installe sur le lit. Elle est là, elle est bien là. On va partager le même lit pendant deux semaines. Quelque chose me dit que ça ne va pas être triste tout ça. Autant de nuit côte à côte, à se toucher forcément, à sentir son odeur, à la voir au réveil. Okay j'ai eu beau avoir des mois pour réfléchir à comment ça pouvait se passer, je crois que ça n'a servi à rien. Parce que je ne voyais pas de bonnes solutions ou réponses à tout ça. Je la regarde s'occuper de ses bagages, détaillant chacun de ses mouvements, millimètre par millimètre. " Je ne pensais pas que tu viendrais tu sais... " Je préfère être honnête. Elle a l'habitude avec moi de toute façon, je ne mâche pas mes mots. Même si ces mots ont du mal à sortir.
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seasickness (dani #3)
Ven 13 Juil - 22:24
Je crois qu’on reste un long moment, plantées là, à se regarder dans le blanc des yeux, Nieves et moi. C’est fou comme le monde devient trouble chaque fois qu’elle est là. C’est un peu l’effet qu’elle a toujours eu, depuis la toute première fois. Depuis cette soirée où elle m’a sauvée des griffes d’un homme trop entreprenant qui ne voulait pas comprendre que je n’étais pas intéressée. Je crois qu’on a toutes les deux besoin de se persuader qu’on est bien là. Elle et moi. Cette croisière, on en avait rêvé. On l’avait planifiée. Mais avec la séparation, la mort de Maman et les problèmes du quotidien, tout avait été chamboulé. Je crois que mon cœur espérait qu’elle soit là mais ma tête m’avait hurlé de ne pas avoir trop d’espoir. Je suis contente que mon cœur ait eu raison pour cette fois. Je suis contente qu’elle soit là. Et d’être là aussi, avec elle. Ma femme. Je sens son regard qui glisse sur moi et ça fait remonter un frisson chaud le long de ma colonne vertébrale. Ça me ramène à toutes nos nuits d’amour, à toutes ses caresses et ses baisers tendres. Ça me ramène à notre histoire qui ne peut pas déjà être terminée. « Merci, je souffle en m’engouffrant dans la cabine lorsqu’elle s’écarte pour me laisser passer. » Je mets ma valise dans un coin – quand on arrive en retard, on n’a pas le droit à un membre de l’équipage qui s’occupe de votre bagage – et observe un peu alentour. Je crois que je ne m’attendais pas à ce que ce soit si petit, ou bien c’est mon esprit qui rend la cabine plus petite qu’elle n’est parce que j’ai la pensée que Nieves et moi allons devoir partager notre intimité pendant plusieurs jours qui vient de me traverser l’esprit. Je reste un instant à observer le lit deux places, ce lit qui ressemble étrangement au nôtre, à celui dans lequel je dors seule depuis des mois maintenant. Et voilà que j’allais retrouver sa chaleur, son odeur. Voilà que j’allais retrouver sa présence. Et mon estomac se tord délicieusement, mon corps répondant comme à l’appel du manque de mon épouse. Alors, pour me forcer à penser à autre chose, je commence à défaire mes affaires et à m’installer. J’en suis à empiler mes tee-shirts sur le lit quand la voix de Nieves me fait tout arrêter. « Oui, je… » Sa franchise est appréciable mais elle me prend au dépourvu. Et je ne sais pas quoi lui répondre, là tout de suite. « Je ne savais pas si… » Je me mords la langue, baisse les yeux sur un énième haut. « Je me suis dit que ce serait bien… Que– que ça nous ferait du bien. » J’avale ma salive, déplie et replie le vêtement. « Pour qu’on puisse parler. Toutes les deux. » Je ne crois pas que mes mots avaient un sens ou même qu’ils étaient dans un ordre grammatical correct. Mais la situation me rendait un peu nerveuse. Je ne savais pas du tout comment cette croisière allait se passer.
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seasickness (dani #3)
Mar 25 Sep - 15:25
J’ai l’impression de revivre la même scène encore et encore. Nous deux face à face, à se détailler, presque gênées de se voir. C’est stupide, c’est idiot et en fait c’est chiant. C’est ma femme merde. Ca reste ma femme. Alors non, je ne devrai pas être dans cet état là à chaque fois qu’on se voit. Plus de six mois qu’on ne vit plus ensemble et plus de six mois que nos rencontres ne sont que… furtives. Là on ne pourra plus s’éviter, définitivement plus s’éviter. On va devoir partager cette petite cabine pendant deux semaines et il n’y aura pas de moyen de s’éviter. J’ai une partie de moi qui en est soulagée, qui est impatiente de tout ça. Et puis de l’autre côté je me dis que ce sera d’autant plus dur à la fin de la croisière lorsqu’on devra se séparer. Ca l’a déjà été quand j’ai du quitter la maison et je suis certaine que cette seconde fois ne sera pas plus simple. Goûter à nouveau à cette vie à deux pour en être privée par la suite, ça va faire mal. Elle est enfin entrée et commence à défaire son sac. Je la regarde s’activer en suivant chacun de ses mouvements. Ca me permet de rester concentrée sur quelque chose et d’oublier cette foutue gêne. Je la vois s’arrêter au moment où je lui dis que je ne pensais pas qu’elle viendrait. ” Oui, je… Je ne savais pas si… Je me suis dit que ce serait bien… Que– que ça nous ferait du bien. Pour qu’on puisse parler. Toutes les deux. “ Les mots ont eu du mal à quitter ses lèvres visiblement. ” Je suis d’accord. “ Ca va nous faire du bien et on pourra parler. Mais il faut mettre tout ça en pratique. Et ça, ce n’est pas facile. ” J’ai… comme qui dirait oublié de regarder le programme de cette année. “ Je laisse échapper un léger rire en me passant la main dans les cheveux. En vérité, j’ai passé plus de temps à appréhender ce qu’il pourrait se passer si elle venait que je ne me suis pas intéressée le moins du monde à ce qu’il y avait à faire au cours de la croisière. ” Tu as une idée de ce qu’on pourrait faire aujourd’hui ? Ou les autres jours ? “ Je suis prête à me laisser guider autant que possible. Je ne suis déjà pas forcément à l’aise lorsque je ne suis pas sur la terre ferme alors c’est vraiment l’aventure comme à chaque fois. Même si je sais qu’il y aura une étape indispensable, le passage dans ma famille dans quelques jours.
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seasickness (dani #3)
Ven 28 Déc - 16:08
On a un peu l’air idiotes, toutes les deux. On est pourtant mariées, Nieves et moi. On se connaît pourtant depuis des années. On a vu le meilleure et le pire, le beau et le laid l’une de l’autre. Et pourtant, on ressemble à deux vierges effarouchées face à leur nuit de noces. En d’autres circonstances, j’aurais pu trouver ça amusant ou même attendrissant. Mais restait la réalité de notre situation en dehors de cette chambre sur le bateau de croisière. Je suis pourtant persuadée que cette croisière sera pour nous l’opportunité de mettre les choses à plat. Une discussion est indispensable – mais toutes les discussions que l’on a eues auparavant ont toujours mal terminé. Alors j’ai peur de parler. De lui parler. Depuis quand le fait de parler à mon épouse était-il devenu quelque chose de si insurmontable ? Cette pensée était insupportable. Douloureuse. « Pour aujourd’hui, on pourrait partir à la découverte du paquebot, admirer la vue, je propose alors que ma valise est enfin vidée et mes affaires rangées. Il y a une soirée de bienvenue, avec des cocktails mais j’ai pensé que ça pourrait être plus sympathique de simplement nous balader un peu. » Me retrouver noyée dans la vague de la foule n’était pas quelque chose que j’appréciais au demeurant. Bien au contraire, j’avais toujours eu l’impression d’étouffer lorsque beaucoup trop de monde m’entourait – ce qui était ironique quand on savait que je venais d’une famille très nombreuse. Et voir tous ces visages inconnus ne m’aiderait pas à me sentir plus à l’aise. « Pour demain, je nous ai inscrites à l’atelier poterie. » Je hausse les épaules, un peu gênée. « Désolée, je n’ai pas demandé ton avis avant… » Je crois que j’avais eu trop peur qu’elle préfère passer la croisière de son côté plutôt qu’à deux pour oser lui demander ce qu’elle désirait faire. « On a aussi un bus touristique qui nous emmènera jusqu’au Golden Gate, la visite de l’aquarium de la baie de Monterey. Jeudi soir, on pourra aller au casino, continué-je en comptant sur mes doigts, le regard perdu dans le vague comme pour mieux me souvenir de ce que j’avais coché sur la brochure. Vendredi, j’aimerais aller au musée d’art contemporain. Samedi, on profitera de la plage et de la ville – j’ai vu qu’il y avait des petits restaurants typiques. Le lendemain, escale à la plage de los Muertos et restaurant avec ta famille. Mercredi, ils organisent une bataille aquatique et un atelier cuisine, je trouvais l’idée marrante. Jeudi, ce sera journée shopping et tourisme ; j’ai vu qu’il y avait même une fête foraine au port où on s’arrête. Et vendredi, une séance massage. » Je termine, un peu essoufflée et les joues rouges. Je passe une main dans mes mèches blondes. « Voilà, j’espère que ça te paraît bien comme programme. On peut toujours faire des changements, bien sûr… »
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seasickness (dani #3)
Sam 26 Jan - 2:21
Je suis prête à la suivre parce que je n'ai aucune idée de ce qu'on va bien pouvoir faire. J'aurai pu aller de mon côté et elle du sien mais ce serait quand même stupide alors qu'on est là toutes les deux. De toute façon j'ai l'impression que tout ça est stupide. On l'est, c'est tout. Je ne sais pas si j'attends quoique ce soit de cette croisière. Peut être la retrouver mais en même temps à rester posées sur nos positions, c'est compliqué. Je ne peux pas l'oublier malgré tout. Même si là, être avec elle, sur cette croisière, forcément j'ai envie de penser à autre chose. De me concentrer sur ce nous oublié ces derniers mois. " Pour aujourd’hui, on pourrait partir à la découverte du paquebot, admirer la vue. Il y a une soirée de bienvenue, avec des cocktails mais j’ai pensé que ça pourrait être plus sympathique de simplement nous balader un peu. " Je relève les yeux vers elle et hoche la tête. " Je préfère aussi. Les soirées où y'a trop de monde ça n'a jamais été à mon goût. " Puis ça elle le sait. C'est très certainement pour ça qu'elle me le propose d'ailleurs. Enfin je crois. Enfin j'espère. Ouais, inconsciemment j'espère que c'est ça. Je sais qu'elle non plus c'est pas trop sa tasse de thé. Pour ce genre de choses je dirai qu'on s'est bien trouvées. Entre autres d'ailleurs mais bon. " Pour demain, je nous ai inscrites à l’atelier poterie. Désolée, je n’ai pas demandé ton avis avant… " Je souris doucement. En vérité je suis loin d'être énervée ou autre, je trouve ça plutôt mignon qu'elle ait pensé à nous inscrire en duo à des activités. Elle ne doutait visiblement pas de ma venue elle. Comme quoi... " T'en fais pas ça me va. " Je ne sais pas trop ce que ça va donner tout ça mais bon, qui vivra verra. " On a aussi un bus touristique qui nous emmènera jusqu’au Golden Gate, la visite de l’aquarium de la baie de Monterey. Jeudi soir, on pourra aller au casino. Vendredi, j’aimerais aller au musée d’art contemporain. Samedi, on profitera de la plage et de la ville – j’ai vu qu’il y avait des petits restaurants typiques. Le lendemain, escale à la plage de los Muertos et restaurant avec ta famille. Mercredi, ils organisent une bataille aquatique et un atelier cuisine, je trouvais l’idée marrante. Jeudi, ce sera journée shopping et tourisme ; j’ai vu qu’il y avait même une fête foraine au port où on s’arrête. Et vendredi, une séance massage. " Plus elle parle, plus j'écarquille les yeux. Ce n'est pas simplement aujourd'hui et demain qu'elle a organisé, c'est tout notre périple. Dans les moindres détails. Moi qui ne suis montée à bord qu'avec ma valise et la morosité qui me caractérise ces derniers mois, je dois bien reconnaître qu'elle est la plus prévoyante de nous deux. Tétanisée par la surprise, j'ouvre la bouche mais aucun mot n'en sort. " Voilà, j’espère que ça te paraît bien comme programme. On peut toujours faire des changements, bien sûr… " Je reprends un peu mes esprits et me refais mentalement le planning. " Ah oui quand même... T'as vraiment tout prévu en fait. " Je ne suis pas fâchée loin de là. " Et c'est parfait même si j'ai déjà oublié la moitié des activités. Faudra que tu me fasses un récap' chaque jour je pense. " Tête en l'air ou totalement déboussolée je ne sais pas trop. " Bon et bien c'est parti j'ai envie de dire. Faut qu'on se bouge si on veut faire tout ça. " Je me lève, quitte la cabine après avoir pris mon sac. Téléphone, clopes et la clé que je rangerais dedans. Cigarettes d'ailleurs, mauvaise habitude que j'avais déjà avant occasionnellement. Mais depuis quelques mois c'est beaucoup plus constant.
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seasickness (dani #3)
Mar 5 Fév - 11:10
J’avais absolument tout prévu de nos sorties et nos visites, de nos activités durant cette croisière. C’était à la fois pour garder espoir de sa présence, à la fois pour être certaine que tout se passerait au mieux malgré notre situation personnelle compliquée. Un peu égoïstement, je ne voulais pas laisser le choix à Nieves. Je ne voulais pas lui donner une occasion de s’écarter, de s’effacer. Un peu égoïstement, décider de tout ça à sa place me permettait de savoir qu’elle serait là du début à la fin de la croisière. J’avais attendu ce moment tout comme je l’avais redouté. J’avais espéré cet instant comme j’en avais été apeurée. Et maintenant que nous y étions, mon épouse et moi, rien ne me paraissait plus normal. Rien ne me paraissait plus habituel. Sa présence à mes côtés était comme un retour à notre vie à deux. À notre couple – ce couple qui était au bord de l’explosion. Ou peut-être avait-il déjà explosé et que je n’ai pas le courage de l’accepter ? « J’ai prévu un programme par écrit, jour par jour, je rétorque avec un hochement de tête. Pour éviter qu’on se perde ou qu’on oublie quoique ce soit. » Tout maîtriser, avoir toutes les cartes en mains et ne laisser aucune place à la chance – c’était rassurant pour moi. C’était un peu comme me prouver que tout pouvait être encore parfait. C’était un peu comme me prouver que notre mariage existait toujours malgré les éclats. J’acquiesce, empoigne mon sac à main dans un joli mimétisme des propres gestes de mon épouse. « On devrait commencer par l’extérieur, pendant que le soleil n’est pas encore complètement couché, je propose. La vue sera sûrement magnifique. » Comme à chaque fois que je pose mes yeux sur elle, je ne peux m’empêcher de penser. Les couloirs sont exigus mais pas sans charme. C’est à la fois coquet et spartiate en même temps. L’endroit force à la proximité et cette pensée me rend un peu nerveuse, malgré tout. Je n’étais pas certaine de savoir comment me comporter, comme agir à ses côtés. Nous restions un couple marié, Nieves et moi. Mais je ne pouvais oublier que nous étions également séparées. Dehors, l’air marin semble m’apaiser un peu, comme s’il faisait taire les questions et les inquiétudes qui me hantaient. « Tu ne regrettes pas ? D’être venue à la croisière. » Il existait beaucoup de regrets, ces derniers temps. Mais passer la moindre seconde avec la brune n’en était pas un. N’en serait jamais un.
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seasickness (dani #3)
Mer 6 Mar - 2:48
" j’ai prévu un programme par écrit, jour par jour. pour éviter qu’on se perde ou qu’on oublie quoique ce soit. " je ne sais pas si je dois être impressionnée, effrayée, touchée... peut être un peu des trois. mais je retrouve dani. je retrouve la femme que j'ai épousé. et j'aime bien la voir comme ça. même si ça semble étrange parce qu'on n'est plus censées être ensemble. mariées oui, mais c'est compliqué. pourtant j'ai envie d'oublier cette partie là, le "c'est compliqué" durant les deux prochaines semaines. profiter de nous deux encore un peu. aussi simplement qu'avant. " on devrait commencer par l’extérieur, pendant que le soleil n’est pas encore complètement couché, je propose. la vue sera sûrement magnifique. " je me laisse porter, je la laisse prendre les choses en main. ce n'est pas habituel mais ça fait du bien. oui, voilà. c'est décidé. ces deux prochaines semaines c'est la trêve. de toute façon avec ma famille il va falloir faire en sorte que tout aille bien. je n'ai pas envie de leur dire pourquoi on est séparées. même s'ils sont tolérants et acceptent mon mariage avec dani, la famille, les enfants, c'est sacré. déjà que beaucoup pensent que je suis stérile pour ne pas avoir encore enfanté, je ne veux pas qu'ils en veuillent à dani ou autre... " je te fais confiance. " ces mots que j'ai l'impression d'avoir prononcé plus d'une centaine de fois. même bien plus en fait. parce que je lui ai toujours fait confiance. après tout c'est ma femme. si je ne lui faisais pas confiance je ne l'aurai pas épousé. c'est logique. arrivées sur le pont, on se retrouve seules, ou presque seules. peu de passage à cet endroit. et c'est bien ainsi. je n'ai pas envie qu'une foule de couples ou de célibataires avec le feu au cul passent inlassablement derrière nous. je m'accoude sur la rambarde, consciente que ça ne va pas aider le léger malaise que j'ai d'être sur un bateau. mais tant pis. " tu ne regrettes pas ? d’être venue à la croisière. " je ne devrai pas prendre le temps de réfléchir mais pourtant c'est ce que je fais. je prends le temps. je réfléchis. surtout sur les mots que je vais choisir. " je devais venir. " ouais non, ça fait un peu comme si c'était obligatoire. définitivement pas les bons mots. " je ne regrette pas. je sais que ça va être un peu bizarre mais j'ai pas envie que ça le soit. j'ai envie qu'on fasse une trêve juste pour ce voyage mais je sais que ça ne changera rien à tout ça tu comprends ? c'est juste que... j'ai besoin d'une pause je crois. " une pause dans la pause, quelle ironie.
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seasickness (dani #3)
Mer 17 Avr - 11:26
Je me sens un peu fière d’avoir réussi à organiser le programme de la croisière toute seule. Je n’avais jamais eu l’habitude de prendre les devants, d’être celle qui dirige dans mon couple avec Nieves. Comme dans la vie, d’ailleurs. Je n’étais pas une meneuse – bien au contraire, j’avais toujours été l’archétype de la suiveuse. Alors avoir été capable de prendre des décisions, toute seule, sans me reposer sur mon épouse ou quelqu’un d’autre, était une sorte de petite fierté. Je suppose que l’on se raccrochait à ces petites choses. Alors que Nieves semble être plutôt satisfaite, ça me rassurait. Ça me soulageait aussi. Au moins, j’aurais réussi ça dans le voyage à défaut d’autre chose. L’air un peu frais dehors me caresse la peau, apaise le trouble de sentir mon épouse à la fois si proche et si loin aussi. C’était étrange de me retrouver avec elle sur ce bateau, mais ça laissait un goût sucré d’habitude sur ma langue. Pourtant, je me sens incapable de regarder la brune. Je me sens incapable de la regarder quand je lui pose ma question ; je me sens incapable de la regarder quand elle garde le silence, pour réfléchir à la réponse, je suppose. Je me sens incapable de la regarder encore quand elle finit par répondre. Et malheureusement, oui, je comprenais ce qu’elle voulait dire. Ça ne changera rien à tout ça. Les mots me tombent sur la poitrine, lourds et pleins d’amertume. Bien sûr que ça n’allait rien changer, cette pauvre croisière. Bien sûr que, au retour, nous allions retrouver chacune notre vie solitaire. Les doigts accrochés à la rambarde comme si j’étais une naufragée en pleine mer et qu’on m’y avait lancé une bouée, je baisse les yeux sur les flots sombres en-dessous. Le tumulte de la mer semble être pareil à celui de mes pensées et je me retrouve dans toute cette agitation. Bien sûr que tout ça n’allait pas changer notre réalité – cette réalité dans laquelle Nieves et moi étions séparées. « Oui, je comprends, lâché-je à mi-voix, incapable de dire autre chose. » Je ne pouvais que comprendre même si c’était terrible à entendre. Parce que mon épouse posait dès à présent les limites de ce voyage. Et sans doute que, stupidement, j’avais eu des attentes irréalisables. « Le fait que nous soyons séparées ne doit pas nous empêcher de passer un bon moment pendant la croisière, je parviens à continuer, la bouche pâteuse. On peut en profiter le temps que ça dure. » Le temps que ça dure. Parce que tout ça aurait une fin. Parce que c’était comme être dans un marathon et, à peine partie, je voyais déjà la ligne d’arrivée. Mais je ne me sentais pas soulagée – pas le moins du monde.
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seasickness (dani #3)
Lun 6 Mai - 1:13
je me perds dans l'océan. je tente de me focaliser sur un point pour éviter de penser à l'immensité de l'étendue d'eau qu'on a face à nous. y'a de quoi avoir le vertige. un véritable vertige. mais je ne tomberai pas. parce que dani est avec moi. elle est à côté de moi. elle ne me lâche pas. et c'est bien aussi hein... même si en ce moment c'est compliqué, ça ne change rien à tout ça. je tente d'être honnête avec elle, comme je l'ai toujours été. bien évidemment qu'on peut être sur ce bateau toutes les deux. et puis... j'ai envie qu'on ne pense qu'à nous deux là. j'ai envie qu'on soit ensemble. " oui, je comprends. " c'est déjà ça. enfin je crois. je suis contente au moins si elle comprend encore ce que je raconte. comme si on était toujours connectées. parce qu'on l'est hein. connectées. toujours. " le fait que nous soyons séparées ne doit pas nous empêcher de passer un bon moment pendant la croisière. on peut en profiter le temps que ça dure. " et c'est là où je me rends compte que ce que je pensais être une bonne idée ne l'est peut être pas totalement. au final c'est cruel. qu'on fasse comme si de rien n'était, qu'on soit le couple qui va bien, tout parfait pendant ces quelques jours et que de retour à los angeles, ça redevienne comme ces derniers mois. elle, chez nous et moi, au planet. " on peut faire ça oui. ça me plait bien comme idée. " je tourne mon visage vers elle en souriant doucement. " t'avais raison tu sais. " je rigole doucement sans pour autant la lâcher des yeux. " la vue est magnifique. " j'aime toujours autant la taquiner. alors que je suis sincère. dani est magnifique, même plus que ça.
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seasickness (dani #3)
Jeu 9 Mai - 9:15
Je retiens un soupir à fendre l’âme cependant que mes pensées continuent de s’agiter inlassablement. Mon cœur balance entre joie et tristesse ; il oscille entre quelques palpitations affolées et le néant silencieux. Comment est-ce que j’allais survivre à la fin de cette croisière ? Passer tous ces jours avec Nieves, proches comme on ne l’a pas été depuis ce qui me semble être une éternité – j’allais me réhabituer à sa présence, à sa proximité. J’allais me réhabituer à son amour. Et pourtant, une fois le paquebot revenu au port, j’allais devoir m’en séparer de nouveau. Ma petite forteresse de chaleur et de douceur allait m’être arrachée et je me retrouverais à nouveau seule. Sans elle. « Alors faisons comme ça, j’acquiesce doucement. » Mais c’était ce que Nieves semblait désirer et c’était ce qu’une grande partie de moi voulait également – alors je m’y pliais. Je n’avais pas eu besoin de beaucoup pour être convaincue, après tout : il avait fallu quelques mots de la part de ma femme, un sourire sur ses lèvres. Et voilà tout. Maladroitement, je réponds à son sourire tout en sentant un pincement douloureux dans le fond de ma poitrine. J’ai la tendre impression que ses prunelles m’enlacent, qu’elles me caressent. Depuis combien de temps n’ai-je pas pu voir ce regard sur moi ? Longtemps, si longtemps. Et lorsque ses mots viennent m’atteindre en plein cœur, je sens quelque chose qui chavire en moi. Je mets un peu de temps, trop peut-être, à comprendre qu’elle parle de moi puis je me sens rougir bêtement comme une adolescente. Mes jambes flageolent et je détourne pudiquement le regard, quelques mèches blondes venant cacher mon visage embarrassé. J’ai peur que Nieves puisse apercevoir dans mes yeux tout le tumulte qu’elle provoque. « Ne dis pas de bêtises, je laisse échapper dans un petit rire gêné. » Je ne me sens pas magnifique. Je ne me sens pas magnifique avec mes yeux fatigués et tout le temps tristes, avec mes joues creuses et mon teint trop pâle. Je ne me sens pas magnifique depuis que la brune m’a quittée. Je n’étais belle que parce que l’amour de Nieves m’avait illuminée mais maintenant qu’elle n’était plus là pour m’éclaire, où est-ce que je pouvais trouver cette lumière à nouveau ? « On continue de visiter ? je propose. Observer les vagues en bas commence à me donner le tournis. » Je ris un peu, doucement. Profiter de cette parenthèse. Profiter, le temps que ça dure. C’est ce que je me répétais, dans l’espoir de ne pas sombrer totalement.
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seasickness (dani #3)
Dim 12 Mai - 2:02
" alors faisons comme ça. " j'sais pas si elle est totalement au clair avec cette idée mais bon ce sera pour le mieux. je préfère me concentrer sur elle. pouvoir la regarder ouvertement sans que ça ne soit ces foutus coups d'oeil dérobés au planet. parce que j'ai du mal à l'assumer. que je la regarde en continu. en même temps comment faire autrement. je suis tombée amoureuse d'elle, je l'ai regardé pendant des années sans m'arrêter. et là je dois faire comme si ça ne m'atteignait plus. impossible. ça m'atteint toujours autant. l'amour est toujours présent, le désir aussi. c'est juste, compliqué. tiens foutu mot le retour. compliqué. je ne veux pas m'attarder là dessus alors je la complimente. " ne dis pas de bêtises. " si elle savait à quel point je suis encore loin de la vérité. tellement loin. " on continue de visiter ? observer les vagues en bas commence à me donner le tournis. " je rigole et me détache de la rembarde. " c'est moi qui suis censée avoir le mal de mer, pas toi. " mais ça ne fait rien, si elle veut bouger moi ça me va. d'ailleurs je lui tends la main pour qu'on s'en aille de là. " on y va ? " je ne sais pas trop où mais cette croisière doit continuer après tout elle ne fait que commencer.

[...]

j'ouvre les yeux difficilement ce matin. j'ai jamais été une lève tôt de toute façon. mais aujourd'hui on doit rendre visite à ma famille. et ça ça m'effraie vraiment. vraiment beaucoup. à los angeles tout le monde sait qu'avec dani c'est compliqué en ce moment. mais pas les garcia du mexique. déjà qu'ils ont eu un peu de mal à accepter que je sois mariée à une femme, si j'annonce que actuellement on est séparées et que je n'ai pas d'enfant parce que dani ne veut pas... je sens qu'on se fera renvoyer à la maison avec un coup de pied au cul. enfin non, ils sont trop polis pour ça. ouvrant enfin les yeux, je regarde la tête blonde à côté de moi. c'est compliqué d'être à la fois si proche et si loin. y'a quelques jours y'a bien eu un truc. un peu d'alcool et... voilà. dérapage totalement incontrôlé. mais c'était plaisant de retrouver sa peau et ses lèvres juste pour quelques minutes. et ce n'est définitivement pas le moment pour penser à ça. pas aujourd'hui. je me dépêche de me lever et gagne la salle de bain pour une douche qui j'espère, sera salvatrice.
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seasickness (dani #3)
Mar 14 Mai - 18:51
Je suis réveillée tôt ce matin-là. Un nœud d’angoisse me serre l’estomac et je reste complètement figée sur le matelas cependant que je tente de me concentrer sur la respiration calme de Nieves dans mon dos. Elle est si proche et si loin à la fois. J’ai l’impression que tout d’elle m’entoure depuis qu’on est montées sur ce paquebot et parfois cette sensation est presque étouffante. Parce que je me réhabitue trop vite à sa présence dans mon quotidien ; parce que je me réhabitue à sa proximité. À notre amour. J’essaye pourtant de me dire que notre séparation reprendre une fois revenues à Los Angeles. J’essaye pourtant de me dire que rien n’est arrangé. Mais comment faire autrement que replonger dans notre histoire quand elle est là ? Comment faire autrement que replonger dans notre vie à deux quand elle est avec moi ? Je presse les paupières, fais semblant de dormir quand je sens mon épouse bouger dans le lit puis se lever. Je redeviens petite fille cachée dans l’ombre. Je redeviens cette âme sans corps quand ma femme est loin. Cette croisière, c’est comme redevenir moi-même. Cette croisière, c’est comme retrouver une part de moi qui était partie avec elle. Soupirant, je roule sur le matelas et enfouis piteusement mon visage dans son oreiller. Il y a l’odeur de Nievers sur le tissu, cette même odeur qui n’était plus qu’un vague souvenir sur mes draps à la maison. J’entends bientôt le jet d’eau qui se déclenche dans la petite salle de bains et j’ai comme un courant électrique qui me parcourt le corps, me ramène à notre soirée au casino où l’alcool a échauffé nos peaux. A rendu les sensations de proximité plus intenses, comme si l’absence décuplait le manque et le besoin. Je me souviens de sa bouche qui a possédé la mienne avec la violence du désir ; je me souviens de mes mains qui ont redessiné ses courbes comme un aveugle avec de la terre glaise. Je me souviens que tout avait disparu et qu’il n’était resté plus qu’elle. Nieves. Comme à chaque fois. Comme depuis toujours. Comme depuis la première fois. Je soupire à nouveau, frustrée de me souvenir que tout s’était terminé trop vite, trop tôt comme si ça aurait été une erreur de retomber dans les bras l’une de l’autre. Et puis j’imagine le corps nu de mon épouse, l’eau qui caresse la chair couleur de pain d’épices. J’imagine la mousse du shampoing qui laisse un sillon blanc sur le creux de ses reins. Serrant les dents et sur un coup de tête furieux, je dégage le drap et me lève. J’ôte mon pyjama avant de me glisser dans la salle de bains, le cœur battant à mes tempes. C’est un peu comme une partie de poker ce que je suis en train de faire là mais je sais que si je ne tente pas ma chance, je risque de le regretter plus tard. Les ‘et si ?’ allaient finir par me bouffer de l’intérieur et je ne le supportais plus. « Ne me repousse pas, s’il te plaît, je supplie alors que, collée à son dos, j’ai entouré sa taille de mes bras. » Parce que c’était trop. C’était trop de vivre loin d’elle. C’était trop de dormir à ses côtés et de ne pas pouvoir retrouver la chaleur de ses bras. C’était trop de lui sourire sans sentir mon cœur se briser un peu plus. Parce que c’était trop d’être Dani sans Nieves.
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seasickness (dani #3)
Mar 28 Mai - 4:13
je ne sais pas quelle heure il est. j’ai pas de montre et je n’ai pas pensé à regarder mon téléphone avant de rejoindre la salle de bain. je sais juste qu’on doit accoster dans la matinée. heureusement que tout est organisé. le taxi qui nous amènera jusqu’à la casa garcia et tout le reste. pas de stress, juste à se laisser porter. voilà à quoi sert cette croisière également. se laisser porter, ne rien attendre et juste profiter. oui. c’est ce qu’il faut. voilà l’utilité première des vacances. et c’en est. même si avec dani c’est un peu compliqué, ça n’ôte en rien les bienfaits du voyage. enfin je le crois sincèrement et j’espère qu’il en est de même pour elle. on a décidé de faire une pause dans la pause. j’espère que ça ne compliquera pas tout. l’eau allumée, je commence par me laver les cheveux et après les avoir rincés, je suis prête à passer au corps. enfin c’était ce qu’il était prévu que je fasse. avant de sentir un corps se coller à moi et des mains se croiser sur mon ventre. j’ai un léger sursaut de surprise mais je sais que je n’ai rien à craindre. c’est dani il n’y aucun doute là dessus. même si sa voix vient compléter cette certitude. ” ne me repousse pas, s’il te plaît “ sa voix dans mon oreille et cette phrase qui résonne encore et encore. ” je ne te repousserai pas. “ j’attrape ses mains et la colle un peu plus à moi si c’est possible. sentir sa chaleur dans mon dos, contre moi. reconnaître les courbes de son corps sans même les voir. ça m’a manqué. ça m’a vraiment manqué. je sais que j’ai demandé ce break le temps de la croisière mais respecter les quelques règles que je me suis imposées ça devient compliqué. ne pas faire l’amour. c’est bête, je pensais n’avoir aucun mal pour ça. mais c’était mal connaître mon corps et l’attirance presque animale que j’ai pour ma femme. ” mais on peut pas… “ oh si on pourrait. ce serait si simple pourtant. puis de toute façon, je ne m’éloigne pas et même au contraire, je me blottis contre elle. ” ça va être encore plus dur après … “ j’essaye de la convaincre, de me convaincre, de nous convaincre. la volonté n’est même plus présente, celle de quitter cette douche. j’ai juste envie de tout envoyer balader, d’annuler le repas de ce midi et de rester dans cette cabine avec elle jusqu’à ce qu’on termine notre périple. mais il y a beaucoup trop de choses qui n’iraient pas. c’est juste que… y mettre fin c’est compliqué.
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