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sweet feelings • haniel

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sweet feelings • haniel
Sam 14 Avr - 14:27

Si Abigail n'avait pas appris à se canaliser, surtout physiquement, elle aurait frétillé d'impatience à l'idée de la soirée qu'elle préparait. Avec Haniel. Seuls, sans Arthur pour mettre ses gros pieds de militaire dans le plat et lui rappeler involontairement qu'elle ne pouvait déclarer sa flamme sans blesser celui qui avait toujours été là pour elle. Pourquoi fallait-il toujours que sa vie ressemble à un roman ?
Mais non, Abigail ne frétillait pas. Elle était trop concentrée pour ça, au point d'avoir vérifié trois fois qu'elle avait acheté tout ce qu'il fallait, et d'avoir nettoyé son appartement de fond en comble. Pas qu'il soit vraiment sale... Plutôt un peu en désordre. L'inconvénient d'avoir des intérêts restreints très prenants, et de devoir imprimer son dernier manuscrit pour bien relire. Cette fois, elle partait non pas sur une romance, mais sur une dystopie dans laquelle l'amour était totalement interdit et puni de mort. Bien sûr, elle avait vérifié que la moindre page était bien rangée. Hors de question qu'Haniel tombe dessus et lise. Elle se souvenait toujours de la honte cuisante qu'elle avait ressentie quand il avait lu son poème. "Et tes yeux comme des braises ; d'un regard mon coeur s'apaise" sérieusement c'était tellement nul ! Si nul qu'elle ne s'en remettrait pas de sitôt.
Et puis elle s'était douchée et avait passé une bonne heure à choisir comment elle allait s'habiller, se maquiller. Cela lui fendait le coeur de se dire qu'Haniel ne se rendait certainement pas compte qu'à ses yeux à elle, c'était un rencard, un vrai. Tant pis s'il ne réalisait pas, elle, elle jouait le jeu. Elle n'avait pas touché à ses cheveux, dont les ondulations cuivrées étaient presque parfaites, les laissant couler librement dans son dos jusqu'à la chute de ses reins. Parfois, pour rire, Arthur disait qu'elle avait les cheveux d'une déesse. Et franchement, elle était plutôt d'accord. Les longs cheveux, c'est sexy. Les longs cheveux bouclés, c'est divin. Niveau maquillage aussi elle avait fait simple : du mascara, un trait noir sous les yeux pour souligner leur teinte d'ambre, un peu de rouge à lèvre d'un rose tendre si proche de sa couleur naturelle qu'on n'y voyait que du feu. Et pour les vêtements... Il faisait terriblement chaud, alors malgré toutes les fenêtres ouvertes, elle s'était choisi un short noir et un chemisier blanc, vaporeux, effet corsaire. Elle en était tombée amoureuse peu après avoir terminé The Witcher 3, parce que le col ressemblait un peu à celui de Cirilla, simplement fermé par un cordon.
Le miroir lui renvoyait une image plutôt flatteuse. Elle était prête... Prête à se mettre aux fourneaux. Elle avait souri quand Haniel lui avait demandé quelque chose d'aussi simple que des pâtes carbonara. Elle prit plaisir à cuisiner, se concentrant pour ne rien rater. C'était Arthur qui lui avait appris l'art de maîtriser ses fourneaux. Aujourd'hui, elle lui en était très reconnaissante.
Quand l'interphone sonna, tout était prêt, les plats gardés chauds sous une cloche de verre, une table simple dressée, les lumières un peu tamisée. Elle pressa le bouton qui lui permettrait d'entrer et ouvrit la porte pour l'accueillir. Les joies d'avoir un appartement au rez-de-chaussée : un petit jardin, et ne jamais devoir se taper des escaliers.
Coucou toi ! Comment ça a été, ta journée ?
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sweet feelings • haniel
Sam 14 Avr - 16:32
Les dernières assiettes furent distribuées et Haniel put enfin souffler en voyant le comptoir vide de commandes. Un bref coup d’œil à l’horloge lui fit comprendre qu’il était libre de s’en aller et il retira promptement son tablier pour le ranger dans l’armoire avec le reste de ses affaires. Il prit toutefois le temps de s’asseoir et de masser doucement son genou fatigué de cette journée. Sa sœur l’avait prévenu, rester debout des heures durant n’aideraient pas à soulager la douleur, mais il n’en faisait qu’à sa tête et refusait de rester le cul vissé sur une chaise lui qui adorait bouger un peu partout. La pause ne fut cependant pas longue, un bon plat de pâtes carbonara l’attendait chez Abigail qu’il était heureux de revoir. La toute première fois qu’il avait entendu parler d’elle, il partageait une ration militaire avec Arthur puis ils s’étaient rencontrés quelques temps plus tard et il se souvenait s’être dit que le charme naturel était de famille.

Bref, il allait continuer à être en retard s’il continuait à rêvasser de la sorte. Il enfila son t-shirt blanc tout bête, réajusta son jean noir et enfila sa paire de baskets neuve, faisant attention à ne pas l’abîmer avec sa prothèse. Bien, il était fin prêt à y aller. Il salua les quelques employées puis s’en alla par la sortir de secours pour ne pas se faire voir de la clientèle féminine, c’était ça de travailler dans un bar lesbien, il fallait savoir jouer le fantôme pour n’effrayer personne. Monsieur ne pouvait conduire encore alors il se contenta de prendre le bus après avoir vérifié l’adresse de la rouquine. Une crinière qui avait accroché son regard les premières fois, lui donnant l’étrange envie d’y plonger ses doigts et de les perdre pour apprécier la douceur de ce feu ardent.

Une fois installé, il posa sa tête contre la vitre et glissa ses écouteurs dans ses oreilles, la musique se déversa comme un torrent dans son crâne heureux de ne plus entendre des murmures de conversation par centaines. Sans réellement s’en rendre compte, Haniel piqua un somme, ce fut un homme qui souhaitait la place à côté de lui qui le réveilla de ses songes et il bredouilla quelques excuses avant de retirer sa jambe du siège, se massant une nouvelle fois le genou pour le réconforter de cette perte de confort.

Il sortir du véhicula, souhaita la bonne soirée au chauffeur et noua sa veste militaire autour de sa taille, la soirée était doucement chaude et jurait avec la froideur de ses plaques militaires soigneusement dissimulées sous le t-shirt. Il ne les avait jamais retirées comme si le métal s’était finalement ancré à sa peau. Un regard sur sa montre le rassura, il était à l’heure. Face au portail, il chercha le nom de la demoiselle puis appuya sur le bouton, attendant ensuite une réponse. Il ne lui fallut pas plus de deux minutes pour être en face de chez elle, il était tellement heureux de ne pas à avoir affronter une armée d’escaliers, la douleur aurait été trop insupportable par la suite.

Un sourire rayonnant étira ses lèvres et il posa son regard pétillant d’énergie sur Abigail -cette étincelle ne s’était jamais échappée de ses yeux- « Hey Abby. » Il n’avait pas encore repris l’habitude des accolades pour saluer alors se contenta de lever bêtement la main dans un geste vif. « Fatigante, j’ai dû expérimenter une crème brûlée, mon pouce n’a pas trop apprécié. » rit-il « Et toi ? Tu te fais belle dit-donc ! » La naïveté de cet homme était telle que même Cupidon devait se cogner la tête contre les murs à la recherche d’une solution.  
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sweet feelings • haniel
Sam 14 Avr - 16:55

Ca lui faisait toujours quelque chose de voir Haniel. Le coeur qui accélère, le frisson le long de l'échine, et cette fébrilité qui la forçait à faire bien attention à ce qu'elle disait et faisait. On n'avait pas idée de mettre une fille comme elle en situation de stress. C'était le meilleur moyen de se retrouver avec une catastrophe sur les bras avant d'avoir eu le temps de dire « eh merde ».
— Fatigante, j’ai dû expérimenter une crème brûlée, mon pouce n’a pas trop apprécié. Et toi ? Tu te fais belle dit-donc !
Le compliment fit rougir Abigail mais elle ne se démonta pas, se contentant de lui offrir ce sourire radieux qu'elle lui réservait... Ou presque. La vérité c'était qu'un autre homme arrivait à faire naître ce sourire sur ses lèvres et qu'il ne s'agissait ni d'Arthur, ni de son père, mais d'un certain professeur au regard clair.
— Bha, la routine. Je ne travaille pas et je n'ai pas cours aujourd'hui alors j'en ai profité pour faire des corrections. Rien de vraiment palpitant. Viens, entre et installe-toi à table tant que tout est encore bien chaud !
Par tous les dieux, elle devait se calmer. Elle reconnaissait les signes, la façon dont elle parlait, plus vite que la moyenne mais toujours avec une articulation claire. Si elle s'était regardée dans le miroir de la salle de bain, elle aurait remarqué ses pupilles dilatées. Elle ne cessait de se répéter que pour lui ce n'était pas un rencard, qu'il voyait juste ça comme une soirée entre copains. C'était ce que lui affirmait son instinct, ou plutôt ce côté de son cerveau qui s'occupait d'analyser tout ce qui était capté mais non-essentiel, encore un de ces trucs propres aux personnes de haut potentiel. Pour une fois elle aurait aimé que son instinct ferme sa grande gueule.
— Qu'est-ce que tu bois ? J'ai du vin blanc et du rosé, mais aussi du jus d'orange ou du soda, ou même de l'eau.
Elle écouta sa réponse puis lui servit un verre de ce qu'il avait demandé, se réservant pour elle-même un verre de rosé. Elle avait trouvé une petite perle fruitée d'Alsace qu'elle trouvait tout simplement savoureuse - et peu chère avec ça. Toujours souriante, elle remplit leurs deux assiettes d'une généreuse quantité de pâtes et de sauce, plaçant le jaune d'oeuf au sommet au tout dernier moment.
— Voilà ! J'espère que ça te plaira...
En vérité, l'idée du contraire la rongeait d'angoisse.
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sweet feelings • haniel
Sam 14 Avr - 17:37
Corrections. Il se souvenait ce qu’il devait lui demander, il était bien trop impatient pour attendre qu’elle ne publiât son roman, il devait l’avoir en sa possession avant mais la tâche risquait d’être particulièrement délicate, il était habile sur un champ de bataille mais beaucoup plus maladroit dans les relations humaines. Son estomac poussa un cri de joie quand le sujet de la nourriture fut abordé et il la remercia d’un sourire avant de prendre place à table non sans lancer des centaines de coup d’œil curieux dans la pièce. C’était bien la première fois qu’il venait ici, il était donc comme un touriste qui découvrait les lieux et fut surpris de ne pas voir des ouvrages traînés ci et là, elle avait dû les cacher en sachant sa venue, merde.

Il tourna la tête vers elle et se tâta sur la chose qui allait rafraîchir son gosier. Il n’était pas un grand amateur de boissons sucrées et troquait toujours son verre d’eau pour de l’alcool, amoureux des bonnes choses qu’il était. « Un rosé s’il te plaît, ça me changera des bières avec Arthur. » Ce dernier ne cessait de les lui offrir à chaque fois qu’il venait lui rendre visite au restaurant, mais Haniel tenait toujours à payer ses consommations, il n’aimait pas avoir des dettes. Il la suivit du regard et allongea sa jambe sous la table pour reposer doucement sa prothèse. Abigail l’avait vu alors qu’il portait toujours ce vieux bout de plastique qui ne l’avait jamais aidé à tenir debout, maintenant il s’agissait presque d’un prototype d’un robot. Il devait toujours fait tout son possible pour la planquer aux yeux de sa sœur et de ses étranges expériences, elle était obsédée par Iron Man et il ne voulait pas être propulsé à travers le plafond.

« Tu les as faits à la française ? » demanda-t-il, curieux « Ils ont la fâcheuse tendance à rajouter de la crème fraîche dans tous leurs plats, les italiens s’arrachent les cheveux à chaque fois. » Il attrapa sa fourchette et lui fit un clin d’œil avant de venir prendre une première bouchée, affamé qu’il était. Il attendit de tout avaler puis prit son verre pour trinquer avec elle « A tes talents culinaires ! »
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sweet feelings • haniel
Sam 14 Avr - 18:15

Abigail était fière d'elle. Elle avait toujours eu un talent non-négligeable en cuisine, mais cette fois, dans un souci de bien faire, elle s'était surpassée. Elle ne pouvait croire en sa chance, et pourtant elle ne cessait de se répéter qu'Haniel se croyait entre amis, qu'elle était la seule à poursuivre l'autre de ses assiduités, qu'il n'y avait aucune illusion à se faire.
— Tu les as faits à la française ? Ils ont la fâcheuse tendance à rajouter de la crème fraîche dans tous leurs plats, les italiens s’arrachent les cheveux à chaque fois. A tes talents culinaires !
Elle trinqua à son tour, rayonnante, et puis entreprit de lui répondre entre deux bouchées.
— En fait je les ai surtout faites à mon habitude. Mais c'est vrai qu'À Londres, on vivait plus d'influences culinaires françaises qu'italiennes. Cela dit, les italiens ont tendance à se monter le bourrichon pour tout ce qui touche à leur nourriture. Ils sont plus protecteurs qu'une mère avec son bébé !
Un petit rire franchit ses lèvres. Elle avait l'impression que tous ses sens étaient exacerbés. Elle pouvait percevoir exactement où étaient les jambes d'Haniel sous la table, et l'endroit où la cheville qui lui restait effleurait la sienne. Cette sensation l'aurait bien volontiers enflammée, si elle s'était laissée aller à ce genre d'idées. Avec n'importe quel autre homme, elle aurait déjà tenté quelque chose, une caresse, un baiser, ils seraient peut-être même déjà quelque part entre la table et le lit, le repas déjà terminé ou éventuellement négligé, oui, si n'importe quel homme l'avait ainsi enflammée, elle se serait laissée faire.
— Dis-moi, Haniel... Tu trouves vraiment que tu ne t'en sors pas, socialement parlant ? Tu sais que si tu as besoin, ou même envie de discuter, ou de, je sais pas moi, sortir ? Eh bien, tu peux venir me voir. Je ne peux pas te promettre d'être disponible à toute heure... Mais je peux te promettre de faire mon possible.
Et c'était elle pour le coup qui montrait une certaine maladresse, elle perdait ses mots, elle qui pourtant les maniait de coutume comme un chirurgien son scalpel, elle capable de tirer des larmes par la beauté sereine de ses phrases, se trouvait aussi hésitante qu'une jeune première.
— Enfin... Pardon. J'imagine que je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Et puis, tu as déjà Arthur...
Elle parvint à ne montrer que douceur, aucune amertume, aucune jalousie, tout simplement parce qu'elle n'en ressentait pas. Elle se sentait trop peu à la hauteur pour espérer jouer dans la même cour que son frère.
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sweet feelings • haniel
Sam 14 Avr - 20:51
Il oubliait parfois qu’elle venait de Londres et se sentit bête de cet oubli, lui-même étranger à cette terre. L’Ecosse lui manquait parfois mais il faisait en sorte de ne pas y penser. Il prit une nouvelle bouchée et sourit avant de rire pour ne pas s’étouffer. Il cacha sa bouche contre le dos de sa main, secouant doucement la tête. « Les italiens sont très attachés à leur culture on va dire. Des maîtres dans l’art dramatique. » Ils étaient au coude à coude avec les latinos et leurs émissions surjouées pourtant si célèbres. « Eh bien ton habitude est parfaite, elles sont bien meilleures que celles d’Anaëlle. » En même temps sa sœur était un danger public en cuisine qui faisait seulement l’effort de cuisiner quand il avait la flemme.

Il bougea sa jambe de métal qui manqua de percuter celle d’Abigail et il se redressa un peu sur sa chaise pour ne pas la blesser malencontreusement. Il se passa une main dans les cheveux et ne fit pas attention à cette petite voix qui tentait d’attirer sa raison sur certains détails, il se complaisait parfaitement dans sa naïveté. Jamais le jeune homme ne s’était posé de question sur sa relation avec la rouquine, depuis qu’il avait rejoint l’armée il se contentait de relations éphémères, celles qu’on partageait sous les draps pour mieux s’envoler le lendemain. Elle était bien trop importante à ses yeux et précieuse pour qu’il envisageât une telle chose. Arthur ne le lui pardonnerait jamais de toute façon. Il reprit une bouchée de son plat pour faire taire cette pensée parasite.

Ses sourcils se froncèrent face à ses questions et il posa sa fourchette pour saisir de son verre mais ne le porta pas à ses lèvres. Il était bien trop surpris pour faire le moindre geste, il se demandait pourquoi elle s’inquiétait de ses relations, tout comme le faisait Arthur d’ailleurs. Parfois ça l’amusait comme ça l’agaçait, il lui arrivait de ressentir cette sensation d’être un enfant sous surveillance avec des parents qui aimeraient le voir entouré d’une foule d’amis. Un souci qui ne touchait pas sa jumelle qui se noyait elle-même dans une solitude qu’ils partageaient. Il finit par hausser les épaules. Et puis tu as déjà Arthur. Qu’est-ce que ça voulait dire ?

« Ton frère n’est pas mon centre du monde tu sais ? Sinon je serai avec lui maintenant et pas avec toi. » répondit-il avant de rapidement reprendre « Disons que depuis mon accident et ma prothèse, j’ai un peu l’impression que tout le monde me regarde comme une bête de foire et mine de rien ça m’a arraché pas mal de confiance. » Il but une gorgée pour se donner du courage, ils ne parlaient jamais de ça d’habitude. « Et c’est gentil merci. » Il lui sourit « C’est vrai que maintenant je ne reste pas que quelques jours en ville, ça peut nous permettre de nous voir plus souvent au lieu de s’envoyer des lettres. »
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sweet feelings • haniel
Sam 14 Avr - 21:41

Le mouvement brusque sous la table la surprit, mais elle resta de marbre. Elle avait appris à ne pas réagir aux stimuli quand c'était nécessaire... Et ça l'était souvent quand on avait l'ouïe et le toucher hyper-sensibles. C'était une autre caractéristique méconnue des personnes à haut potentiel, un ou deux sens, parfois trois, surdéveloppés. Parfois très utile, comme quand elle apprenait à maîtriser un nouvel instrument, et parfois un vrai cauchemar, comme quand elle se trouvait dans un amphithéâtre rempli d'élèves qui discutaient dans tous les sens sans se rendre compte de la migraine et de l'affolement qu'ils lui causaient.
— Ton frère n’est pas mon centre du monde tu sais ? Sinon je serai avec lui maintenant et pas avec toi. Disons que depuis mon accident et ma prothèse, j’ai un peu l’impression que tout le monde me regarde comme une bête de foire et mine de rien ça m’a arraché pas mal de confiance. Et c’est gentil merci. C’est vrai que maintenant je ne reste pas que quelques jours en ville, ça peut nous permettre de nous voir plus souvent au lieu de s’envoyer des lettres.
C'était vrai, ils étaient plus proches physiquement désormais, et c'était un véritable ravissement pour Abby. Les lettres, c'était bien, surtout qu'elle pouvait déployer tout son art, reformuler à l'envi, utiliser des tournures pour toucher son coeur et y déposer un baume contre la guerre, mais maintenant, maintenant elle pouvait presque le toucher, elle l'avait serré dans ses bras quand il était sorti de l'hôpital et ça avait été un délice, un abandon et une victoire tout à la fois, dont elle s'était empressée de graver le moindre détail dans sa mémoire.
— Ca me fait plaisir qu'on puisse se voir plus souvent. Peut-être que tu viendras enfin à mes examens ?
Elle lui en avait régulièrement parlé dans ses lettres. Il n'avait jamais pu venir la voir sur scène, mais une fois, elle avait demandé à une camarade de l'enregistrer et lui avait envoyé le résultat sur une petite carte SD, facile à cacher dans une lettre et tout aussi facile à installer dans un téléphone. Elle chantait à cet examen là une composition personnelle qui parlait avec douceur de solitude, du réconfort de penser à son pays, aux interminables et vertes collines, de vieilles bâtisses de pierre. Elle avait copieusement menti en lui assurant qu'elle ne l'avait pas écrite pour lui.
— Tu veux que je te resserve ? Moi, j'ai fini, j'ai eu les yeux plus gros que le ventre ce coup-ci.
Elle affichait le sourire satisfait d'une femme repue, le regard un peu rêveur. « Halluciné », auraient dit certains, un peu cruels. Elle avait fait une nuit blanche, plongée dans ses corrections qui l'obsédaient ces dernières semaines, pour s'empêcher de se ronger les sangs pour ces maudits éditeurs qui prenaient tout leur temps pour répondre. La fatigue commençait à se faire ressentir. Mais pour rien au monde elle n'aurait abandonné le film pour dormir. Cela faisait trop longtemps qu'elle espérait un rencard. Même si elle désespérait qu'Haniel réalise de quelles assiduités elle le poursuivait.
— Je te ressers un verre ?
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sweet feelings • haniel
Dim 15 Avr - 9:19
Les lettres étaient toujours soigneusement rangées dans ses cartons d’anciens militaires avec le reste de ses effets personnels, mais il n’avait toujours pas trouvé la force de tout trier, les souvenirs restaient vifs et douloureux dans sa mémoire. Et puis il préférait aller de l’avant et se construire de nouveaux souvenirs avec de vrais visages, le son de voix et la chaleur de contact. « Je viendrai avec plaisir depuis le temps ! Je me souviens encore de la vidéo que tu m’as envoyé, ça doit être bien plus impressionnant en vrai. » Cette petite carte SD qu’il avait tenu dans le creux de sa main avant de la glisser dans le vieux smartphone qui lui permettait de ne pas utiliser son téléphone satellite. Le son avait été quelque peu mauvais, mais il n’empêchait qu’il eût été impressionné par sa prestation.

Il se tapota le ventre en secouant la tête, il était plein. « Non je fais attention à ma ligne Abby voyons. » ricana-t-il, il appréciait tellement la bonne bouffe de Californie que ses abdos disparaissaient doucement sous une fine couche de graisse, l’entraînement ne suffisait plus à éliminer ses petits plaisirs culinaires. Il glissa un regard dans sa direction et se redressa un peu sur sa chaise pour lui donner une petite pichenette sur le bout du nez. « On se réveille Abby, tu vas t’endormir devant le film à ce rythme. » Il était observateur Haniel, rien ne lui échappait. « Et je veux bien pour le verre, je débarrasse et tu mets le film ? » Il ne lui laissait pas le choix, monsieur était déjà debout en train de tout ramasser pour prendre la direction de la cuisine en boitillant légèrement. Il aurait bien enlevé sa prothèse mais pas devant elle, il était encore trop honteux pour se montrer sans sa fausse jambe, même Anaëlle peinait à le voir faire.
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sweet feelings • haniel
Dim 15 Avr - 12:05

Un petit choc sur son nez tira Abigail de sa rêverie. Elle jeta à Haniel un regard indigné qui fondit bien vite dans un sourire. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, c'était plus fort qu'elle.
— On se réveille Abby, tu vas t’endormir devant le film à ce rythme. Et je veux bien pour le verre, je débarrasse et tu mets le film ?
Elle hocha la tête, se secouant mentalement, se leva et remplit leurs deux verres de vin, le laissant trouver son chemin à travers la cuisine. Puis elle se dirigea vers la partie salon de la grande pièce à vivre, les deux verres dans les mains, qu'elle s'empressa de déposer sur la table basse.
Quand Haniel vint s'asseoir près d'elle, elle lança le film et déposa la télécommande. Et le premier problème se manifesta très vite : elle ne savait pas où se mettre. Si elle n'avait écouté qu'elle, si ç'avait été n'importe quel autre homme avec lequel elle aurait flirté, elle se serait tout naturellement imposée dans ses bras et aurait passé tout le film contre lui, pourquoi pas à l'aguicher, de sorte qu'à la fin du film, peut-être avant, ils n'auraient tous deux qu'une envie.
Mais c'était Haniel. Elle ne pouvait pas faire ça avec Haniel... Principalement parce qu'il ne savait pas. Alors elle resta de son côté de la causeuse désespérément étroite, tentant de ne pas frémir et fondre quand leurs cuisses se touchaient, tentant de s'immerger dans la musique sublime de Justice League, tentant simplement d'être moins amoureuse.
Sans succès.
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sweet feelings • haniel
Dim 15 Avr - 12:26
D’un regard plein d’espoir, Haniel fut à la recherche d’un lave-vaisselle, mais peu désireux de fouiller une pièce qui n’était pas la sienne, il se contenta de déposer les assiettes dans l’évier pour ensuite rejoindre Abigail, impatient de découvrir le film qu’elle lui avait proposé. Il n’était pas très super-héros de base, mais il était prêt à faire un effort puis ce n’était pas Marvel. Pas de captain America à se farcir. Il se laissa tomber dans le canapé et attrapa son verre pour boire deux gorgées, histoire de se détendre encore un peu plus.

Ce fut seulement à cet instant que le jeune homme commença à se poser des questions. Où et comment se mettre. D’ordinaire, il se serait étalé de tout son long sur le canapé, prenant les genoux de la personne comme appui-tête, mais ce n’était pas Anaëlle donc monsieur allait éviter de faire des bêtises. Il fut distrait dans sa recherche par la musique du film et il darda un regard curieux en direction de l’écran de la télévision dans un sourire d’enfant qui découvrait son cadeau de Noël. Finalement, il resta sagement assis, leurs cuisses se frôlant simplement. Au passage, il s’empara de son verre de vin pour occuper ses mains. « Je n’y connais rien à l’univers DC par contre, tu m’en veux pas ? »

Il lui offrit une moue adorable et but une gorgée de vin. Il trempait plus dans le Seigneur des anneaux, star wars et autres films dans ce genre-là. Quoique ces derniers temps, il était plus dans une période vieux classiques du type Kill Bill, Pulp Fiction. Il redécouvrait le plaisir du cinéma et pouvait passer ses journées à ça, peut-être qu’Abigail allait lui faire découvrir une soudaine passion pour les films de super-héros qui sait. Son coude prit place sur l’accoudoir et son poing lui fit office d’oreiller pour l’instant puis dans un élan joueur, Haniel vint étaler sa jambe gauche sur celles d’Abigail. « J’suis grand j’ai besoin de place. » Il allait sûrement se prendre un coussin dans la figure.
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sweet feelings • haniel
Dim 15 Avr - 18:14
— Je n’y connais rien à l’univers DC par contre, tu m’en veux pas ?
Étrange. Abigail aurait pensé qu'Anaëlle lui aurait déjà farci dans la tête tous les films de super-héros sortis à ce jour. Peut-être qu'elle n'aimait pas ça ? Étrange, Abby aurait juré qu'elle adorerait Iron Man. Le côté scientifique génial au point de devenir le roi de la robotique.
Et puis elle sentit un poids sur ses jambes. Détachant son regard de l'écran, elle se rendit compte qu'Haniel avait posé une jambe sur les siennes, et malgré toute l'expérience qu'elle pouvait avoir, avec les hommes et les femmes, elle ne put s'empêcher de rougir.
— J’suis grand j’ai besoin de place.
Elle ne put s'empêcher de le couver d'un regard énamouré. Elle posa ses mains sur la jambe qu'il lui laissait, résistant à l'impulsion de bouger pour l'enlacer. L'alcool lui montait peut-être un peu à la tête. Elle n'avait pas du tout la formidable descente de son frère, et deux verres, ça commençait à lui donner des petits fourmillements dans la nuque. Avec un grognement, elle se redressa, étirant ses bras.
— Allez, puisque tu es si grand, on n'a qu'à s'allonger l'un contre l'autre, ce sera plus confortable.
Elle appuya sa suggestion d'un regard innocent, ravie de son idée.
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sweet feelings • haniel
Dim 15 Avr - 18:31
Elle posa ses mains sur sa jambe et il dressa un regard interrogateur dans sa direction, il avait finalement réussi à se plonger dans le film mais le contact lui avait arraché toute son attention. Leur amitié épistolaire ne leur avait pas donné l’opportunité d’expérimenter le toucher d’une étreinte ou d’un simple effleurement, c’était étrange mais en rien dérangeant. Sa jambe retomba mollement sur le canapé quand elle se leva et cacha l’écran, s’il était encore plus joueur il l’aurait capturé histoire de pouvoir voir ce qui se passait dans le film, mais sa proposition eut le don de le faire tiquer. S’allonger à deux sur le canapé ? Il n’avait jamais fait ça platoniquement de sa vie, il se demandait s’il était réellement possible que cela pût être envisageable, mais il se contenta de hausser les épaules. « J’ai compris tu veux être une peluche. »

Et dans la grâce d’un ours, Haniel s’écroula dans le canapé et épousa le dossier du canapé de son dos dans un sourire de contentement, là il était bien. Elle se plaça contre lui et il passa un bras autour de sa taille pour un souci de confort même si son nez lui grattait à cause de ses cheveux qui le chatouillait. Il gigota un peu pour trouver une position parfaite et fut surpris de la senteur fruitée de la crinière d’Abigail. « Ca va ? Je prends pas trop de place cette fois ? » Demanda-t-il, se maudissant de ne pas avoir pris la télécommande pour arrêter le film et reprendre là où il avait arrêté de se concentrer sur l’action.
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sweet feelings • haniel
Dim 15 Avr - 19:05
— J’ai compris tu veux être une peluche.
— Exactement.
En quelque sorte. Elle avait envie qu'il la serre contre lui, et tant d'autres choses encore qu'elle ne pouvait lui avouer. Avec un sourire radieux, elle s'allongea, logeant sa silhouette à merveille contre la sienne, et posa sa main sur la sienne, se replongeant dans le film qui défilait toujours. Elle n'avait pas besoin de se focaliser pour suivre, mais quand elle s'y mettait, elle repérait les petites choses, les détails, les faux raccords même parfois.
— Ca va ? Je prends pas trop de place cette fois ?
— Non, c'est parfait.
Et elle le pensait à un point... Pour une fois, elle vénérait l'été et les vêtements légers qui allaient avec. Elle savait qu'elle le regretterait sans doute, une fois qu'il serait parti et qu'elle resterait seule avec la flamme qu'il avait allumée en elle, sans autre aide que celle qu'elle pouvait se prodiguer à elle-même.
Le film passait, et elle continuait de regarder, hypnotisée, sans se rendre compte que ses doigts traçaient des volutes sur le dos de la main d'Haniel.
Quand ils arrivèrent au moment où tous les héros apparaissaient en costume, Abby ne put s'empêcher de glousser en voyant celui d'Aquaman... Et son pantalon très, très, trèèèèèèès moulant. Il lui avait déjà semblé le remarquer au cinéma, mais là, c'était flagrant.
— Hé bhé, j'en connais un qui est bien monté hein. Je sais pas comment ils ont pu garder ce plan au montage tellement c'est évident.
HRP : Véridique, on voit vraiment un plan de ce genre dans le film, on a beaucoup ri en le voyant
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sweet feelings • haniel
Dim 15 Avr - 20:34
Il était si bien installé qu’il se surprit à somnoler contre elle, son nez presque perdu dans ses cheveux à la douce senteur, la chaleur de son corps offrant confort et sérénité. Mais le film était bien trop bruyant, lui interdisant ainsi tout sommeil pourtant si mérité. Son bras se resserra légèrement sur la taille de la jeune femme dans une quête d’énergie pour ne pas succomber à l’étreinte de Morphée et les caresses d’Abigail ne furent plus une impression de brise mais une morsure brûlante pour le désir qui sommeillait en son être. Il ne se qualifiait pas comme un homme en besoin et se fut étonné d’une telle réceptivité, surtout qu’il s’agissait d’Abigail. Il fronça les sourcils et fut bien content d’être derrière elle, elle ne pouvait percevoir son désarroi. Il réussit toutefois à dompter la bête et fit de son mieux pour suivre l’action avant de l’entendre pouffer.

Le pantalon moulant apparut devant lui et il comprit la raison de sa douce hilarité. En effet, il possédait un certain attirail qui pouvait rendre jaloux l’ancien militaire qui avait presque envie de s’enfoncer à l’intérieur du canapé pour ne pas rougir de honte. « Voyons Abby moi qui te pensais innocente voilà que tu mates l’entrejambe des mâles. » Il taquina sa taille de quelques chatouilles pour appuyer sa plaisanterie puis reprit son sérieux en la sentant gigoter, ce n’était point une bonne idée pour que la bête restât sagement enchaînée dans sa prison hm. « C’est ton type de gars Jason Momoa ? » Il l’avait connu dans la fameuse série du Trône de Fer et l’avait trouvé menaçant avant de se renseigner un peu plus sur l’acteur qui était une véritable peluche vivante. Wonder Woman faisait bien maigrelette à côté de lui.
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sweet feelings • haniel
Dim 15 Avr - 21:00
— Voyons Abby moi qui te pensais innocente voilà que tu mates l’entrejambe des mâles.
Un petit sourire se fit sur les lèvres d'Abby. Elle était bien contente qu'il ne puisse pas voir son visage et la façon dont elle regardait l'acteur. Parce que sérieusement, si elle avait un jour la chance de lui mettre la main dessus, ils auraient vite fait de jouer à la bête à deux dos.
— C’est ton type de gars Jason Momoa ?
La jeune femme, avant de répondre, posa plus fermement sa main sur celle d'Haniel pour l'empêcher de continuer à la chatouiller. Comment il savait que c'était un point sensible d'ailleurs ? Sans doute via Arthur. Le traître.
— Franchement ? Il est super-canon... Mais on peut pas dire que j'aie vraiment un genre de mec. C'est plus un feeling, tu vois ? Toi aussi, je te trouve hyper-canon.
Moins subtil, on faisait pas, mais, eh, deux verres de vin dans le pif.
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sweet feelings • haniel
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