When love gets involved | Domi

Encore hier soir, vous étiez tous attablé autour de la table à manger un bon petit plat en famille. Mais aujourd'hui, vos parents sont loin d'ici. Encore sûrement dans l'avion, le petit road trip en Europe a finalement commencé pour leurs 20 ans de mariage. Avec Doyoon, vous avez offert ce moment unique, et ça leur a fait vraiment plaisir. Tu ne pouvais pas être plus heureuse. Et bien que leur présence manque un peu, tu te retrouves enfin seule. Du moins en tête-à-tête avec ton frère qui n'est plus un frère. Ton petit-ami. Tu pourrais être toute chamboulée et toute cramoisie rien qu'à cette idée, mais un coup de blues s'est abattu sur toi en même pas quelques minutes. Assise sur une chaise du jardin à contempler les brins d'herbes bouger sous la brise d'air matinale, tu ne peux t'empêcher de repenser à ton Histoire. Tes parents qui eux, n'ont plus la chance de profiter de ces jolis paysages à découvrir à travers le monde. Ils se sont éteins si vite dans cet incendie qui a détruit ta vie en un rien de temps. Tu fais la fière, tu fais comme si de rien était, mais tu souffres toujours autant par moment. Tu as simplement arrêté de le montrer au monde entier, et surtout à eux. Principalement. Tu te mords fortement la lèvre pour ne pas laisser tes émotions prendre le dessus. Ça suffit de pleurnicher maintenant... Seul un soupir passe la barrière de tes lèvres alors que d'une main, tu approche ta tasse de café au bord de tes lèvres. Soufflant quelque peu pour refroidir le liquide chaud, tu en bois une gorgée pour te donner un peu plus de force. Rien que t'être habillée dans cette magnifique robe offerte par ta meilleure amie te met de bonne humeur. Ce sera une belle journée, tu le sens. Plus qu'à attendre que l'autre zigoto se réveille. Tu aimerais bien passer du temps avec lui, maintenant que vous pouvez être tranquille. Ta tête se tourne vers le salon, mais pour le moment, aucune tête brune qui souhaite te voir. Une petite moue se forme sur ton visage et tu reste donc là, à surfer sur internet -surtout sur Tiktok- pour faire passer le temps. Jusqu'à ce que tu tombes sur la conversation avec Doyoon. Réfléchissant un peu, tu finis par sourire en coin et lui envoyer : « Lève-toi espèce de fénéant où j'tabandonne pour la journée.   » Si ça ne le fait pas bouger... Eh bien tant pis pour lui. T'iras rejoindre ton groupe de potes.

Tch... La vie de "bon élève irréprochable, sans le moindre défaut", n'a rien de simple. Bien au contraire. Elle craint un max. Pour tout dire, elle t'a obligé, comme souvent d'ailleurs, à te pieuter à une heure très tardive, la veille au soir pour ne pas dire le matin. Ouep. Les révisions, c'est le nerf de la guerre. On n'a rien sans rien, comme on dit. Et c'est pour ça, justement, que t'es actuellement toujours en train de pioncer, comme un gros déchet. Faut pas t'en vouloir. Y'a aussi la chaleur qui t'a pas mal empêché de dormir... Et peut-être également l'idée de te retrouver seul avec ta petite amie. Si on osait, on irait même jusqu'à dire que c'est à cause de ça, que tu t'es mis à étudier, au lieu de dormir. Pour essayer de chasser les idées déplacées qui se bousculaient dans ta tête de détraqué. Et oui. Pour la première fois depuis "l'officialisation" de votre couple, vous alliez vous retrouver seuls, pour un mois tout entier, pendant que vos parents allaient parcourir l'Europe. Une occasion inespérée, en soit, pour enfin pouvoir vous papouiller sans craindre d'être surpris. Mais une source de crainte pour toi avant tout. Ton esprit contradictoire te harcèle sur ce coup-là... Puisque d'un côté, t'es complètement ravi d'être enfin seul avec elle, et de l'autre, tu es complètement stressé, parce que t'as toujours peur de faire une connerie, un geste déplacer, qui viendrait contrarier ta petite amie... Et gâcherais votre moment privilégié. T'es au courant, t'es pas net dans ta tête, mais c'est plus fort que toi. Tu réfléchis beaucoup trop, en permanence, même pour des détails stupides. Enfin... Passons là-dessus, pour le moment. La sonnerie de notification d'un nouveau sms te tire enfin des bras de Morphée. Une mine affreuse sur la face, les yeux entièrement plissés à cause de l'agression visuelle que représente la lumière de l'écran de ton portable, tu finis par faire la mise au point et lire. Hum. Et bien. Voilà de quoi te réveiller. Et pas forcément de la meilleure des manières. Te redressant d'un bond, sûrement trop vite pour ton cerveau en vrac d'ailleurs , tu choppes ton téléphone, et tu lui réponds cash " Si t'ose te barrer, je te fais la misère  laisse-moi 5 minutes, j'arrive. " et ni une ni deux, tu sors de ton lit, vêtu de ton plus simple appareil, t'engouffrant dans la salle de bain, plus vite que l'éclair. Une douche rapide plus tard, te voilà près et parfumé, enfin, presque, puisque ta chemise n'est pas boutonnée. Descendant les escaliers dans un vacarme plus qu'audible, tu cherches Somi du regard, sans grand succès dans un premier temps. Grimaçant légèrement, tu finis par balader tes yeux sur l'extérieur... Jusqu'à voir une petite tête brune posée là, dehors, à profité du soleil. « Bonjour, ma sœur chérie. » Tu sors, un large sourire aux lèvres une fois arrivé devant elle, insistant bien sûr le mot sœur pour l'embêter, tandis que, paradoxalement, quant aux paroles que tu viens de prononcer à l'instant, tu l'obliges à se lever, et, approchant tes lèvres de celles de ta petite amie, tu lui voles un baiser des plus tendre, emplit de tout l'amour que tu peux lui porter. Attirant la demoiselle contre toi, plus belle que jamais dans cette robe, après que vos lèvres aient dû se séparer, une légère moue boudeuse prend place sur ton visage, aux traits tirés par la fatigue.  « T'es sérieuse sinon ? T'es vraiment prête à te barrer voir tes potes, alors que pour une fois, on est seuls tous les deux ?... Bravo. Je te félicite pas. Tu m'aimes peut-être pas tant que ça, en fait. » ⁣Tu termines, un faux air vexé ancré sur le visage, sans pour autant la lâcher, ni augmenter la distance entre vous. Si elle croit passé cette journée sans toi, elle se met le doigt dans l'œil... Car t'as bien l'intention de profiter de l'absence de vos parents, pour vivre votre relation à l'image d'un couple tout à fait normal.

Notification de téléphone, tu baisses les yeux sur ton écran et sourit malicieusement. Ton petit plan a fonctionné à merveille. Faire croire à Do Yoon que tu allais l'abandonner s'il ne se dépêchait pas de se lever de son plumard est bien le moyen le plus efficace. À garder pour plus tard alors. Enfin... Laissant ton engin sur la table, tu étires une nouvelle fois tes bras avant de venir faire quelques pas dans le jardin pour te dégourdir les jambes. La légère fraîcheur du matin laisse maintenant place aux rayons du soleil qui réchauffe peu à peu et caresse ta douce peau blanche. Ce n'est qu'au bout de plus de cinq minutes que tu entends un boucan pas possible provenir de l'intérieur de la maison. A coup sûr, c'est lui, qui arrive en trombe. Un sourire se dessine sur ton visage et tu te retournes au moment où il s'approche de toi. Le mot "sœur" qui sort de sa bouche te fait grincer des dents, mais tu n'as pas le temps de ronrochonner qu'il vient capturer tes lèvres dans un doux baiser. Baiser auquel tu réponds bien évidemment avant de passer tes bras autour de sa taille pour ne pas qu'il s'éloigne de trop. « C'était une blague Do Yoon. Je n'avais rien de prévu avec mes amis de toute manière. Je serais sûrement partie me balader toute seule. » dis-tu en penchant la tête et voyant enfin que sa chemise n'est pas bien boutonné. Et même si tu aimes ça au vu de tes rougeurs sur tes joues, tu viens glisser tes mains sur son col et arranger ça pour que plus une parcelle de sa peau soit visible. Non, tu n'as pas envie que d'autres personnes voient ça. Ton côté jalouse remonte quelque peu sans que tu ne dise quoi que ce soit. L'une de tes mains remontent pour caresser sa joue, et à ton tour, tu viens joindre ta bouche à la sienne pour l'embrasser plus longuement. Cette liberté de vous toucher et d'avoir des contacts aussi rapproché vous fait vraiment du bien. « Tu m'as l'air fatigué... J'avais prévu de t'emmener quelque part, mais ça risque d'être très... Fatigant. On peut chiller à la maison aujourd'hui et on ira demain, sinon. » Que tu proposes, avant de le relâcher doucement et rentrer dans le salon pour aller vous préparer du café. Au moins, ça vous donnera un peu de peps. Et pendant que tout se prépare, tu observe ton petit-ami qui te regarde aussi et tu sourit doucement, tournant sur toi-même pour faire voler ta robe telle une princesse.  « Tu aimes bien ? »