reborn from the ashes

Tout comme tous les enfants du monde, tu as vu le jour après des heures de souffrance de la part de ta mère. Né dans une famille de milieu aisé, et ayant un père qui n’avait qu’en tête son boulot de directeur de chaîne hôtelière, ton enfance a été différente des autres. Tu es le deuxième de la famille, un grand-frère de deux ans de plus que toi et deux petites-sœurs. Ce grand-frère, Jin, a toujours été le préféré. Du moins, aux yeux de votre père. Il était déjà considéré comme le seul digne héritier de l’entreprise familial, alors il avait plus d’attention de la part du patriarche. C’est quelque chose qui t’a marqué et qui ne t’a pas forcément plu. Bien que tu aies reçu toute l’amour dans les bras de ta mère, il te manquait quelque chose. Oui. Cette présence masculine. Tu rêvais d’avoir des moments de câlins avec lui, ou même simplement qu’il passe du temps avec toi. Mais rien. Tu t’es donc renfermé légèrement sur toi-même, et tu n’as jamais aimé ton aîné qui lui avait ses deux parents rien qu’à lui. Oui tu étais jaloux, tu aurais voulu être à sa place. Mais malheureusement, tu n’étais pas prédestiné à être héritier et être chéris par les deux parents. Mis à part ton mauvais caractère envers ton frère, tu as toujours eu de bonnes relations avec les plus jeunes. Les filles. Symbole de grand-frère protecteur, tu faisais tout pour qu’elle se sente à l’aise et en sécurité avec toi. Tu accourrais vers elle quand elles rencontraient un problème. Souvent quand des garçons tournaient autour. Tu n’étais pas du genre à utiliser la violence à ce moment-là, mais tu savais montrer les dents et faire fuir ceux qui voulaient nuire à ta famille. De quoi rendre fière ta mère, bien qu’elle avait peur que tu ailles trop loin les prochaines fois. Et elle avait de quoi.

Bien que tu n’aies pas la chance d’être né en premier pour pouvoir avoir la place d’héritier de l’entreprise familiale, tu gardais toujours un œil et restais obéissant, pour éviter que ça n’aille contre toi. Tu as pris le chemin des études, tournées vers le droit grâce à tes bons résultats et ta bonne mémoire. Durant tes années universitaires, tu n’as rien lâché, jusqu’à aller à l’examen du barreau, pour devenir avocat. Ce n’est pas un métier que tu rêves de faire depuis tout petit, ce n’est pas une vocation. C’est simplement un choix pour que tu te fasses bien voir par ton paternel. Qui sait, peut-être qu’il verra que tu es capable d’accomplir de belles choses. Bien que droit et hôtellerie n’ont rien à voir… Enfin, il n’a pas fallu longtemps avant que tu sois au courant pour Jin, ton frère, qui venait de prendre la tête de l’entreprise comme dû. Heureusement pour toi, et surtout pour lui, qu’il se soit déjà envolé depuis un moment faire son propre nid. Moins de tensions dans la famille, et bien plus de place pour respirer depuis la majorité de l’aîné. Tu as continué ta petite vie de ton côté, tout en prenant soin de ta petite famille (en dehors de ton père envers lequel tu voues une détestation profonde), et tu as pu aussi voler de tes propres ailes une fois avoir pu trouver une maison cosy non loin de la familiale. Tes relations avec l’aîné des Wang s’est quand même apaisé, et par moment, tu viens le voir quand ça te chante. Surtout depuis que sa fille est née suite à son mariage avec cette mannequin que tu n’as jamais porté dans ton cœur non plus. Un mariage d’affaires, pas d’amour. Tu le savais. Tu n’as pas voulu faire d’effort pour la supporter lorsqu’elle était présente et non en tournée mondiale. Tes yeux sont simplement rivés sur la petite Li Na, qui a heureusement un père aimant et très présent pour lui. C’est bien la seule chose que tu admires chez ton grand-frère, de pouvoir s’occuper de son enfant malgré les difficultés que requiert le poste de PDG.

Tu pensais avoir passé un cap avec ta famille. Que rien d’autre ne pourrait se passer, que rien ne pourrait briser ta tranquillité. Mais non. Il a suffi que tu surprennes ta mère en pleine conversation avec une amie, conversation portant sur le bon vieux temps. Tu passais par-là, et n’écoutais pas aux portes, mais il y a bien quelque chose qui a attiré ton attention : ta mère a eu une aventure avec un autre homme que le père Wang. Ça t’a troublé, alors tu t’es permis d’entrer dans la pièce et prendre part à la conversation aussi. Tu te fichais de la mine effarée de ta mère, tu voulais avoir des réponses. Tu savais qu’elle cachait quelque chose d’autre. Alors tu as tout fait pour qu’elle crache le morceau, quitte à la menacer. Tu es sorti de tes gongs ce jour-là, tu as dû prendre sur toi pour te contrôler et ne pas aller trop loin. Et la douche froide fut quand tu as appris que ton père, n’était pas ton vrai père. Tu es issu de cette aventure. Personne d’autre n’est au courant. Et tu ne sais pas ce qui est pire… de ne pas connaître ton vrai père, ou bien d’avoir vécu toute cette vie pour rien. Tu n’aurais clairement jamais été l’héritier des Wang. Tu ne fais tout simplement pas partie de cette famille. Désormais, tu ne fais plus partie de cette famille.

Du jour au lendemain, tu as tout lâché. Tu donnais toujours des nouvelles au reste de ta fratrie qui ne l’était plus, mais de moins en moins. Tu as plongé dans diverses addictions. Autre que le sexe qui rythmait déjà ta palpitante vie, tu as commencé à goûter à la drogue, jusqu’à y prendre grandement plaisir et ne plus pouvoir t’en passer. Consommateur de drogues, tu as fini par te faire un petit réseau, lorsque tu as décidé de t’installer à L.A. Cela quelques années après avoir vu presque tout le monde s’en aller là-bas pour rejoindre Jin. En particulier ta mère. On a fichu la merde dans ta vie, alors plus ou moins, ça ne changera rien. Et tu comptes bien foutre la merde aussi dans leurs vies. Ton envie de vengeance a grandi de jour en jour. Après avoir déposé tes valises dans la cité des anges, sans avoir prévenu personne, tu as trouvé rapidement une place dans un cabinet d’avocat renommé. Car évidemment, autant avoir une couverture en fer pour pouvoir cacher tes réelles activités. Des activités illégales qui te rapportent pourtant bien plus que ce métier, où tu dois défendre des personnes qui parfois ne le méritent pas. Après tout, cette ville est faite pour toi. Drogues, armes, beaucoup de personnes, et surtout de jeunes s’y mettent. Tu as donc construit ton réseau, tu l’as alimenté, jusqu’à devenir chef d’un gang. Restant discret, tu ne te mêles jamais dans la foule et tu as même pris le surnom de Rubis. Un nom connu dans le domaine. Que ce soit de simples particuliers, ou des célébrités reconnus dans le monde. Tout le monde a le droit d’avoir des petits secrets, n’est-ce pas.

Le sexe étant ta première addiction, tu as bien décidé d’en faire aussi un gagne-pain. Inscription sur un site d’Escort boy sous le pseudo de Rubis, tu es l’un des plus populaires. Autant sur le site réservé aux femmes, que celui réservé aux hommes. Tu fais fantasmer hommes et femmes de tous genres, de tous milieux, de tous métiers, de tous âges. Tu en as conscience et tu en es particulièrement fier. Entre autres gagner de l’argent, tu prends évidemment du plaisir. Que ce soit de simples actes d’amour, jusqu’à utiliser des objets, et même faire du bdsm. Tu t’intéresses fortement à ce dernier depuis quelques temps, et n’hésite pas à demander conseils à quelques-uns de tes amis qui s’y connaissent plus que toi. Il en va de soi qu’on peut facilement te rencontrer dans des sex shops. Tu ne caches jamais tes penchants. Du moins, seul ta « famille » n’est pas au courant de toutes ces activités. Et heureusement… Qui sait ce qu’il penserait de toi ? En fait non. Tu te fiches de leurs pensées et de leurs jugements. Tu n’es plus l’un des leurs. Seul ton bras droit, Moon, est au courant de tes petits penchants sexuels. Quand tu ressens le besoin, tu n’hésites pas à glisser contre son corps et profiter d’une nuit ardente pour te remettre les idées en place et surtout… prendre ton pied.

Cependant, dernièrement, tu as fini par croiser une personne. Une jeune femme. Et pas n’importe laquelle. Mi-Rae, la fille de ton ennemi de toujours. Tu ne l’avais jamais vu mais un soir, alors que tu voulais l’approcher par intérêt pour récupérer des infos gratos, tu t’es vite fait rembarrer. Une demoiselle pleine de surprise qui ne se laisse pas faire du tout. Bien qu’elle t’ait contrariée, elle t’a surtout cloué le bec. Toi qui arrives à avoir n’importe qui dans tes bras, surtout concernant les femmes, c’est bien la première qui te refuse. Et c’est son caractère de cochon qui t’a fait tomber sous son charme. En plus de la trouver drôlement craquante. Mais qui dit fille de l’ennemi, dit gros risques à prendre. Et tu en as pris. En voulant flirter avec elle, apprendre à la connaître un peu mieux chaque soir, tu as fini par t’attirer les foudres de son père qui a eu vent de vos escapades tard la nuit. Les garde du corps de la demoiselle ont donné ta position, et après avoir eu l’autorisation, ils t’ont tiré dessus. En lâches. Tu aurais pu esquiver, mais ce soir-là, il faut croire que la chance n’était plus de ton côté. Car une balle avait fini par se loger dans ta tête.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis cet incident, et quand tu as enfin ouvert les yeux, la première chose que tu as vu c’est un plafond blanc. La première chose que tu as entendu, des bruits incessants. Puis une voix féminine, et masculine. Tu viens de te réveiller après six mois passer dans le coma. Un miracle. Tu n’as pas tout compris durant les premiers instants de tête à tête avec ton médecin, mais il semblerait que la chance ait quand même été de ton côté, puisque la balle n’a pas fait trop de dégâts. Pas assez pour te tuer, du moins. Et la première chose qui t’es venu à l’esprit (du moins, après le beau visage de ta belle), c’était une seule phrase visé vers le père de ton aimée :  « t’a pas fini de voir ma tête, couillon. »