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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben

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Philippe Neville
Philippe Neville
Philippe Neville
https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t9136-philippe-le-trou-dans-le-coeur#162008
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben 6afd003440ce7f1e6e938bb83a819cfa58a38cca

• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
• avatar : Alexander Skarsgård
• crédits : medusa (avatar) / vmicorum. (signature)
• messages : 565
• date de naissance : 15/11/1976
Philippe Neville
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Mer 26 Jan - 9:01


Ruben & Philippe. mai 2021

L'absence fait augmenter le manque.
L'idée du retour donne au cœur.
De nouveaux battements.

Une semaine. 7 jours. Ce n'est pas si loin dans une vie. Une goutte d'eau dans l'océan, un coup de vent en pleine bourrasque. Et pourtant chaque fois que Philippe franchit la porte du studio de Ruben le fait qu'il n'y soit pas donne à son palpitant un serrement. Bien sur il ne reste pas, il ne fait que passer, car les deux hommes se donnent au cours de la journée des nouvelles par sms. Mais il est présent et montre l'importance que le pianiste prend dans sa vie depuis qu'ils se sont rencontrés. Tout a évolué, les embarquant sur une voie plus intime. Et le français n'est pas prêt à oublier cette première nuit partagée.
Nuit ou sa peau a découvert celle de Ruben.
Nuit ou le pianiste lui a laissé voir toute sa fragilité.
Ils se sont goûtés avec pudeur, s'enivrant avec douceur.
Avant de s'endormir apaisés.

Rien que songer à ces instants le fait frissonner. Les jours passeront vite, il le sait, surtout qu'il a du travail. Comme écrire de nouvelles partitions. Ce qui lui permettra de ne pas trop s'attarder sur toutes les émotions qui se dessinent au plus profond de son être. Alors une fois au studio il se met à travailler, griffonnant des notes sur les feuilles de papiers, les jouant ensuite pour en découvrir les sonorités. Et au fil des heures la mélodie prend forme, se teintant de vie. De cet élan de bonheur qui fait résonner son cœur.
Et la semaine passe.
Égrainée de messages qui se font parfois taquins.
Égrainée de messages qui énoncent les vérités.
Avec cette promesse de repas.
Et peut être d'une nouvelle nuit envoûtante.  


Philippe se lève plus joyeux qu'hier, Ruben est censé rentrer aujourd'hui. Tout est prêt pour le repas prévu ce soir. Il n'aura plus qu'à finaliser le tout avant de mettre au four les légumes qu'il farcira de la préparation faite maison. Quand au dessert les derniers détails se feront à la minute. Il boit son café en sifflotant, enveloppe la brioche au sucre qui est encore chaude. Selon à quelle heure arrivera le pianiste il sera sûrement content de savourer cette sucrerie. Puis il va s'habiller. Un pantalon noir à pince et une chemise beige, sa garde robe c'est doucement teintée de couleur. Mettant une nouvelle lumière sur sa personne. Il récupère son blouson, son saxophone, ses papiers, le sac qui contient la brioche et sort de son loft. Direction le studio de Ruben. Il se sent impatient de le voir, d'entendre sa voix, de tout savoir sur cette semaine, même si dans les messages il a eu un compte rendu des journées du pianiste et de l'avancée des événements. Il a surtout hâte d'avoir son avis sur les morceaux qu'il a écrit. Sur ces sonorités nouvelles guidés par les impulsions de son cœur.
Car il doute Philippe.
Il a bien longtemps qu'il n'a plus écrit.
Et il a peur que tout ne soit qu'imperfection.

Mais il sait Ruben honnête et il a toute confiance en son jugement. Et s'il faut reprendre certaines compositions, il le fera, il sait que les conseils de son producteur ne seront que bienfaisants. Il entre dans les studios, il semble être le premier et il file dans la pièce qu'il occupe pour travailler. Il ouvre la porte. Et là …
Posé sur les partitions éparpillés.
Ruben.
Endormi comme un enfant calme.

Philippe sourit face à cette vision sur laquelle il s'attarde. Le beau gosse est arrivé plus tôt que prévu et il semble n'avoir pas pu résister au désir de lire ce que le français avait écrit. Il referme la porte et s'approche sans faire de bruit, ne voulant nullement réveillé le bel endormi. Il sait que ces nuits à la Nouvelle Orléans ont été courtes et agitées. Il doit être épuisé. Il pose son instrument, le paquet contenant la brioche et quitte son blouson. Il avance vers le canapé, laisse ses yeux glisser sur les traits du visage. Une caresse du bout de ses iris qu'il ferait bien du bout de ses doigts. Mais il se retient préférant observer que toucher. Son sourire s'agrandit quand ses yeux se posent sur les partitions, il voit quelques corrections. Mais il ne s'en formalise pas, il sait que les annotations rendront ses morceaux meilleurs. Il n'a aucun doute la dessus.
Il se demande s'il doit le réveiller ou attendre.

Philippe choisit d'attendre. Il prend une chaise et se cale tout prêt du piano. Il récupère avant de s'installer des feuilles de partition et il regarde plus en détail Ruben. Ses yeux glissent sur son profil, sur le contour de ses lèvres fines. Lèvres qu'il a envie d'embrasser. Ils parcourent l'épaule, le bras pour descendre jusqu'à la main posée sur la cuisse de sa jambe valide. Puis ils remontent, s'arrêtant au creux des reins avant de se poser sur la nuque offerte et d'imaginer ses doigts dans la chevelure. Il n'a pas le talent qu'avait son mari, il n'a jamais su dessiner. Mais la vision lui donne des idées de musique, c'est un peu comme s'il faisait le portrait du pianiste. Et il se met à écrire. Parant la feuille blanche.
De sonorités rondes et douces.
Quand ses yeux se posent sur la main, sur la nuque.
De sonorités plus chaudes.
Quand ses yeux caressent les lèvres ou le creux des reins.
De sonorités plus rudes.
Quand ses yeux rencontrent la cane.

Il ignore ce que donnera cet assemblage qui vient sur le coup mais il est certain qu'il ressemblera à tout ce que ressent son cœur pour le pianiste. Émotions qui se dévoilent dans son regard clair. « Tu es si beau Ruben ... tu m'as manqué. » Sa voix est murmure toujours dans le fait de ne pas vouloir le réveiller. Puis il se lève et vient s'accroupir à ses cotés. Le caressant de son souffle.
Est ce que sa présence va le réveiller ?
Son odeur va t-elle venir le titiller ?

Philippe reste un instant ainsi, admirant de plus prés les traits dessinés avec grâce. Comme si un artiste s'était penché sur son berceau. Ruben se met alors à bouger et le français lui sourit. « Bonjour monsieur Leeroy. On a oublié où se trouver son lit ? » Et son cœur bat plus fort alors que les pupilles s'ouvrent et qu'elles viennent se poser dans les siennes. Leurs accordant toute la douceur que cette vision a mis dans le cœur de Philippe.

vmicorum.
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Ruben Leeroy
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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
Ruben Leeroy
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Mer 26 Jan - 23:31
Le voyage à New Orléans était prévu, mais c’est révélé être une parenthèse appréciable. La ville où est né le jazz est un endroit unique où la musique prend vie aux quatre coins des rues. L’aura que cette ville dégage ne peut qu’enchanter les musiciens qui tels que lui sont de fervents amoureux de leur muse. Ruben a profité pleinement de ce voyage, des rencontres qu’il a faites. Cela lui a permit de prendre du recul sur de nombreux évènements qui ont échelonnés son existence. Ses émotions ont tellement été malmenés ces derniers mois que s’éloigner de ce quotidien lui a offert la possibilité de se retrouver. Il en avait grandement besoin. C’était même nécessaire. Cet éloignement lui a permis de se dire qu’il devait aller de l’avant, qu’il devait cesser de porter des œillères et de vivre dans le passé. Depuis son accident, il s’était replié sur lui, avait cessé d’être celui qu’il avait été, celui qu’il est vraiment. Loin de tous ses repères, il a retrouvé le plaisir d’échanger avec des âmes inconnues, de laisser la musique être le fil conducteur de ses rencontres. Il s’est senti renaître en tant que musicien, comme compositeur, d’être entendu et respecté. Bien sûr, il avait expérimenté ce sentiment avec Philippe et ses nombreux protégés de son jeune label, mais il y avait jusqu’alors toujours un spectre au-dessus de lui. Il s’est pleinement immergé dans cet univers atypique, sans perdre ce lien qui s’est tissé avec le saxophoniste. Cet homme qui l’émeut tellement que cette idée l’enchante comme elle le tourmente. Pourtant retrouver cette intimité aux côtés d’un autre est apaisante. Cette complicité, elle a teinté chacun de leur SMS et le producteur a pris grandement plaisir à échanger avec son protégé, à lui parler ouvertement de ces évènements qu’il vivait, loin de lui, mais en le mêlant à ses souvenirs afin qu’ils deviennent un peu le leur. Il avait naturellement réussi à rallier le duo de musiciens à son label. Ruben a des idées de projets et de collaboration entre eux et certains de ses protégés, dont Philippe. Le pianiste a une sensibilité qui s’accordera parfaitement à celle de Philippe. Il est d’ailleurs impatient de découvrir les nouveaux morceaux du français. Son âme de musicien est avide de pouvoir parcourir ces notes, celle d’un musicien qui s’est oublié et qui se retrouve. Ces notes qu’il sait qu’il a travaillé durant son absence pour s’assurer de la qualité de ses compositions. Des compositions que le producteur vient chercher alors qu’il vient d’atterrir à Los Angeles. Il est rentré quelques heures plus tôt que prévu, afin de se laisser encore un peu de temps avant de faire face à tous ces changements qui se sont opérés ces dernières semaines. Il est encore dans cet entredeux, sa confiance encore ébranlée par cet amour qui l’a tant dévoré et qui s’est brisé en mille morceaux de la pire des manières. Il a conscience qu’il s’agit d’un traumatisme qu’il va devoir travailler pour qu’il ne le définisse pas. Il n’a pas envie de gâcher cette opportunité que la vie lui donne de peut-être retrouver le bonheur auprès d’un homme qui acceptera ses incertitudes et fêlures, car il possède les siennes, qu’il y aura toujours l’ombre d’un autre qui planera au-dessus d’eux, mais qui ne craindront pas d’aborder, parce que ce sera une nécessité, une part d’eux sans être jugé par l’autre. Lorsqu’il retrouve les locaux de son studio, il vient naturellement s’immiscer dans l’antre du français. Cette pièce qu’il utilise depuis son arrivée dans le label. Il lui a consacré cette pièce pour qu’il puisse y passer du temps, s’y sentir à sa place et petit à petit cette partie du studio est devenue la sienne. Il retrouve l’ambiance laissée par un musicien en pleine création artistique. Il retrouve ses feuilles éparpillées sur les tables de son, sur la table basse et le canapé, parfois froissées, parfois rafistolées, raturées et retravaillées. De nombreux crayons sont éparpillés en fonction des errances de l’article. Un sourire amusé vient ourler ses lippes. Il peut sentir l’effervescence du saxophoniste alors qu’il vient s’installer sur le canapé pour s’emparer des partitions. Il abandonne naturellement sa canne sur le bras du canapé et part à la découverte de cette musique qu’il a eu hâte de découvrir. Il s’installe confortablement, abandonne ses chaussures en s’allongeant alors que ses prunelles arpentent ses notes, lisant la lecture qu’il entend prendre vie dans son esprit. La sonorité du saxophone s’invite dans son esprit, des nouvelles notes jalonnent celles du musicien. Un autre instrument, ouvrant de nouvelles opportunités. Il ne prête pas attention à ses mouvements. Son instinct prend le dessus alors qu’il s’empare d’un crayon et qu’il vient agrémenter ces morceaux de sa touche. Il corrige, ajoute, supprime parfois, apporte des nouveautés qui devront sublimer ce qui est déjà d’excellente qualité. Il se perd dans la musique, oubliant la notion du temps et de l’espace. Ces doigts s’emparent des feuilles les unes après l’autres, sans interruption, alors que seule ses fredonnements viennent troubler le silence du studio dans lequel il s’est enfermé en musicien secret. Les heures défilent sans qu’il prenne conscience et c’est finalement l’épuisement qui l’arrache à cet univers sans qu’il n’y prête attention. Il s’endort en un battement de cil, s’accordant une pause qui s’éternise. Les rêves qui l’accueillent sont plein de sonorités mélodieuses qui rendent son âme légère. La douleur latente de sa jambe malmenée ne vient pas troubler son sommeil. C’est l’odeur subtile d’un parfum, de la chaleur d’un souffle contre son visage qui vient l’extirper de ses songes. Il bat des cils, les referment lorsque la luminosité se fait trop agressives alors que la voix chaleureuse de Philippe se fait connaître. Elle lui arrache naturellement un sourire paresseux. « Tu música me hechizó. Ella sacudió mi noche. (1) » Il marmonne dans une voix endormie, nullement conscient d’utiliser sa langue maternelle. Ses prunelles viennent naturellement retrouver celle du blond. Il retrouve cette douceur qui a le don de le troubler. Elle rend l’éclat de ses yeux clairs que plus envoutant. Il s’étire légèrement, les muscles raides alors qu’il observe le saxophoniste. Il se redresse légèrement alors que le français le suit dans son mouvement. « Je n’ai pas pu résister à la tentation de lire ta musique. J’attendais ça avec impatience et je suis loin d’être un homme patient. » Il lui avoue dans un petit rire. Il se rend compte que son trouble a disparu. Lorsqu’il est aux côtés du français, il profite de l’instant présent, sans chercher à se cacher, alors pourquoi se tourmente-t-il de la sorte ? Il l’ignore. Surtout lorsqu’il vient se perdre dans les prunelles azurs du français. « D’ailleurs… » Il ajoute dans un ton moins assuré. « J’étais tellement absorbé dans ma lecture que je me suis permis d’apporter des modifications. J’ai tendance à m’emballer quand la musique me parle. Je suis faible face à son appel. J’espère que tu ne m’en voudras pas ? Je sais à quel point, on peut être possessif envers sa musique. » Il lui indique simplement, une légère inquiétude dans son regard. Il ne prend pas conscience que par ce biais-là, il lui indique que sa musique lui parle, qu’elle alimente la sienne et qu’elle est devenue la leur. Une symbiose de deux musiciens qui retrouvent une inspiration en se laissant envouter par l’autre.

(1) Ta musique m'a ensorcélée. Elle a bercée ma nuit.
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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben 6afd003440ce7f1e6e938bb83a819cfa58a38cca

• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Philippe Neville
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Jeu 27 Jan - 15:54


Ruben & Philippe. mai 2021

La surprise est grande.
Quand Philippe entre dans la pièce.
Ruben est là allongé sur le canapé.
Vision délicieuse qu'il savoure du regard.

Alors que ses doigts la savoureraient bien de leurs pulpes. Mais il reste discret et silencieux, ne voulant nullement réveiller le pianiste. Il se doute que sa nuit a été courte et il sait que sa semaine à la Nouvelle Orléans a été chargée. Alors il veut le laisser dormir encore un peu. Lui laisser le temps de revenir du pays des songes dans lequel il semble perdu. Ses traits de son visage sont apaisés ce qui le fait sourire et le rassure. Il s'attarde avant de se poser en face de Ruben et de se laisser gagner par l'inspiration que fait naître cette vision exquise. Les notes s'écrivent naturellement sur la page blanche, évidence des émotions que la situation suscite et qui viennent le caresser. Sans pudeur il laisse parler ses ressentis, le bousculement de son palpitant face à la douceur des lèvres entre ouvertes. Face aux lignes de la gorge, de la nuque. Face à l'arrondi des hanches, au rebondit des fesses. Il n'y a que l'apparition de la canne dans son champs de vision qui vient ajouter des notes plus rudes aux notes rondes.
Puis il s'approche.
Attiré comme un papillon par la flamme.
Sourit d'avantage en voyant les cils bougés.
Et le bel endormi se réveiller.

La voix de Philippe caresse le silence qu'il s'est imposé depuis qu'il est entré dans la pièce. Ruben utilise sa langue maternelle pour ses premiers mots, ivresse des sonorités qui donnent à l'instant une magie éclatante. « J'aurais du être plus prudent et mieux ranger. Au moins tu aurais fini dans ton lit au lieu d'atterrir sur le canapé. » Pas de reproche, loin de là. Et il comprend l'impatience du pianiste. Lui même était impatient que celui ci les lise pour avoir son avis.

Philippe suit Ruben dans son mouvement alors qu'il se redresse, leurs regards ne se quittent pas.
Étrange sensation d'appartenance à cet instant.
Étrange sensation  de retrouver une terre d'asile.

« Je vois ça, Plus impatient de lire mes partitions .. » Car il l'attendait un peu plus tard dans la matinée, voir en début d'après midi. « Ou de rentrer .. » Il laisse planer un petit silence. «  Pour me retrouver. »  Et il ponctue ses derniers mots d'un clin d’œil, ne voulant pas trop rendre ce moment sérieux, même si le ton de sa voix marque son ressenti et aussi son plaisir à être aux côtés du musicien. Il l'écoute le pianiste qui lui parle des notifications apportées sur les partitions, corrections ou ajouts peu importe. Bien sur le français les a vu, même s'il ne s'y est pas attardé. Parce qu'il n'a vu aucun ma dans ces annotations, et encore moins des gestes déplacés. Il a juste un musicien qui a mis un morceau de lui dans ce qu'un autre musicien a écrit. Une façon de tisser d'avantage le lien entre eux, de donner un élan nouveau aux morceaux. Philippe passe avec tendresse sa main sur la joue de Ruben avant que ses doigts ne glissent sous le menton pour soulever le visage. Il approche le sien et vient unir leurs lèvres dans un baiser délicat, qu'il prolonge en douceur. Se laissant porter par ce besoin ressenti à peine il a vu le corps du pianiste alangui sur le canapé. Les yeux fermés, il s'enivre de son odeur et laisse perdurer le baiser jusqu'à ce que le souffle vienne à lui manquer. Alors que ses doigts caressent la joue et la naissance du cou. « Est ce que ça répond à ta question ou tu veux que je me fasse plus explicite ? »
Il reste proche de lui.
Prêt à lui offrir un nouveau baiser.
Juste pour lui prouver qu'il n'a aucune crainte à avoir.
Que son geste n'est nullement mal interprété.

« Oui on est souvent possessif avec sa musique. Mais j'aime l'idée que tu lies tes inspirations aux miennes. J'ai hâte de voir ce que tes modifications vont apporter à ce que j'ai écris. » Il sourit, au prés de Ruben il a le sourire facile. Il rend sa vie bien plus légère. « Et tu auras aussi celui là à lire. Ton sommeil m'a inspiré. Après je ne sais pas du tout ce ça peut donner c'est venu en te regardant. Oui j'avoue j'ai joué un peu les voyeurs monsieur Leeroy. » Et il se met à rire. « Faute avouée, faute à demi pardonnée. » Le taquinant avant de l'effleurer de nouveau de ses lèvres et puis de se relever. « Je suppose que tu as faim. Un bon café ça te dit et en plus j'ai de quoi l'accompagner. » Et il va chercher le sac et l'ouvre avant de le tendre à Ruben. « Cuite de ce matin, elle est encore tiède. Et oui j'aiguise ta gourmandise. Que veux tu toi tu es un incorrigible impatient et moi je suis un incorrigible romantique. J'aime dorloter les personnes qui comptent, que j'apprécie. » Philippe se dirige vers la machine à café pour en faire couler deux tasses. Il sifflote tellement le bonheur caresse son être.
Ruben le rend heureux.
C'est certain.
Il met du soleil dans son ciel qui de nouveau devient bleu.
Et à cet instant il ne cache nullement ce ressenti.

« Alors le contrat ils l'ont signé ? » Il revient vers la table avec les deux tasses qu'il pose. Prés à discuter musique. Celle que Ruben a écouté durant son séjour à la Nouvelle Orléans. Celle que Philippe a écrit durant son absence et qui va devenir la leur. Quand ils la joueront.
Parce que chacun y aura mis une part de lui.
Parce qu'ils auront appris à lier leurs notes.
Comme ils apprennent à lier leurs destins.


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Ruben Leeroy
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• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Ven 28 Jan - 22:42
J’aurai dû être plus prudent et mieux rangé. Au moins, tu aurais fini dans ton lit au lieu d’atterrir sur le canapé. Il sourit paresseusement à son protégé, l’esprit encore embrumé par le sommeil duquel il s’extirpe. « Dis plutôt, que tu aurais préféré que j’atterrisse chez toi et finisse dans ton lit en lisant tes partitions. » Il le provoque gentiment avec cette aisance qui lui colle à la peau. Son humour légendaire semble avoir repris ses lettres de gloire et il redevient taquin sans même qu’il ne s’en rende compte. Ses prunelles s’ancrent à celle du français alors qu’il se redresse pour pouvoir lui faire face. C’est agréable de le retrouver. Il se rend compte que sa compagnie lui a manqué au cours des derniers jours et que toute cette tourmente dans laquelle il s’est plongé était inutile. Elle disparait comme par magie lorsqu’il se retrouve en compagnie du blond et de son regard océan. Il y a tant de douceur dans ses prunelles. Il l’avait déjà remarqué par le passé, mais elle le chamboule. Philippe l’émeut et lui donne envie de lui offrir cette même émotion. Sa taquinerie lui arrache un rire fin. Retour à l’arroseur. Il se contente de hausser un sourcil d’un air énigmatique et joueur sans valider ou nier ses propos. Cependant, il admet son méfait au sujet des modifications apportées sur les partitions du musicien. Il se rend compte que son geste pourrait être déplaisant, mais sur l’instant, cela fut si évident qu’il n’a pas hésité une seule seconde. Il s’est laissé porté par son instinct, par l’inspiration que ses notes insufflées en son âme d’artiste. C’est d’ailleurs la fatigue qui l’a arrêté dans cette folie, car sinon il les aurait toutes lues, annotées et arrangées avec d’autres instruments. La caresse de la main de l’artiste sur sa joue l’arrache à ses pensées. Elle est délicate, électrisante et déroutante. Cette douceur-là, elle le bouleverse, car il a connu peu d’hommes à agir avec tant de révérence envers lui. A part Björn. Il ressent un léger pincement au cœur à la pensée de cet homme qu’il a malmené malgré lui. Cette pensée lui est arrachée par le contact délicat des lèvres de Philippe tout contre les siennes. Il se laisse enivrer, envouter par la sensualité de l’instant. Son myocarde s’emballe dans sa poitrine alors que leurs commissures se retrouvent avec douceur. Il répond naturellement à ce baiser, lui laisse mener la danse jusqu’à que le manque d’air les incite à s’éloigner l’un de l’autre. Son souffle est court. Sa chair est sensible sous la pression de ses phalanges. Sa réplique lui arrache un rire tremblant. « Je suppose que je suis pardonné. » Il indique dans un murmure alors que ses prunelles luisent de cette émotion qu’il provoque en lui. Il répond naturellement au sourire du saxophoniste. Il est si facile de le faire en sa compagnie. Il est soulagé que son action ne lui pose pas de problème et satisfait qu’elle lui plaise. D’ailleurs, le saxophoniste profite de cet instant pou lui donner une partition qu’il glisse entre ses doigts. L’origine de cette composition le prend de court. L’honnêteté de Philippe est déroutante et il ne comprend pas immédiatement ce que ses paroles sous-entendent. C’est la suite qui lui laisse entrevoir la vérité. Il l’a inspiré. Il a écrit sur lui. Cette nouvelle est si surprenante qu’il reste interdit avant de sentir son cœur s’agiter. Il sent son trouble l’envahir et provoquer une rougeur à son visage qu’il tente de masquer par un rire qui se fait légèrement nerveux. « Je crois que c’est la première fois qu’on écrit de la musique sur moi alors je suppose que je peux te pardonner. » Il essaye de détendre cette tension qu’il sent au fond de lui et qui est due à cette émotion vive qui le prend de court. Philippe a un pouvoir magnétique sur lui. Il avait conscience de le trouver beau et touchant, mais désormais qu’une certaine intimité s’est tissée entre eux, il semble réellement se dévoiler et il devient ensorcelant. Il le bouscule différemment, mais avec une intensité similaire à celle qu’il a ressenti pour Wilfried. « Encore plus si tu proposes de me nourrir. Je n’ai rien avalé depuis hier midi. » Il admet simplement dans un sourire qui rend détaché. Il ne veut pas s’attarder sur ses émotions et penser. Il n’ose d’ailleurs pas baisser son regard sur ses notes de musique qui arpentent cette partition. Elle parle de lui. Elle met en lumière la manière dont il le voit et idiotement, il a peur de le découvrir. Il ne parviendrait pas expliquer l’émotion que cela provoque en lui alors il préfère la mettre de côté, la fuir indirectement. Fort heureusement, Philippe lui offre une belle échappatoire. Il se saisit de cette perche qui lui est offerte et il finit par déposer la partition sur la table basse pour s’emparer du sachet dans laquelle se trouve cette brioche fait maison. Elle sent divinement bon et il n’hésite pas à la humer avec délectation. « Elle a l’air délicieuse. Elle me met l’eau à la bouche. » Il lui indique alors qu’il marmonne plus pour lui. « Et ton romantisme risque d’avoir ma peau. » Il se rend compte que si le passé, il se moquait de ses âmes qui idolâtraient l’amour, il y est désormais très sensible. Sans doute parce qu’à l’époque, il n’était qu’un gamin qui découvrait la vie et qui pensait tout savoir. Son amour pour Wilfried l’avait aveuglé, mais lui avait apporté tant de choses merveilleuses. Avec Wilfried, l’amour avait été intense, dévastateur et addictif. Avec Philippe, il a la sensation que ce qu’il pourrait lui faire vivre aura une saveur différente, mais toute aussi aliénante et dévastatrice. Sous son regard, il se sentait mis à nu. Qu’est-ce que cela serait lorsqu’il ressentira pour lui plus qu’une amitié intime, que ce sentiment deviendra de l’amour et qu’il ressentira le besoin de lui appartenir ? Il n’ose pas l’espérer. Il est tout aussi désireux et terrifié par cette idée. Est-ce que Philippe pourrait le comprendre ? Il pense que oui. Est-ce qu’il se pose également ces questions ? Il n’ose mettre des mots sur ses pensées alors que Philippe revient vers lui. Son sourire vient naturellement provoquer le sien. Il suffit de plonger son regard dans le sien pour que son angoisse disparaisse de nouveau en un battement de cil. C’est déroutant, mais il ne refuse pas cette douce distraction à ses pensées brouillonnes. « Oui, ils ont fini par signer. Ils avaient toujours eu l’intention d’accepter mon offre. Ils ont juste pris plaisir à me faire mariner. » Il lui indique dans un rire alors qu’il récupère un bout de la brioche qu’il vient glisser entre ses lèvres. Il laisse échapper un gémissement de plaisir alors qu’il savoure la texture parfaite du met qui fond dans sa bouche. « Délicieuse. » Il commente avant d’ajouter. « Enfin, je suppose qu’ils voulaient surtout s’assurer que j’étais à la hauteur de l’image qu’ils s’étaient faites de moi. » Il ajoute en venant plonger ses iris dans les siennes. « Cela a été un voyage très inspirant. Cette ville est magnifique. Elle frétille de talents qui ne méritent qu’à être polis. Je suis sûre que tu l’adorerais. Enfin, peut-être que tu connais déjà ? » Il le questionne. On peut lire dans sa gestuelle et dans son débit de paroles que la passion a repris le contrôle de lui. L’artiste est habité par les émotions qu’il a ressenties là-bas et celles-ci se retrouvent décupler à cause de ceux que le blond provoque en lui. « J’ai terriblement hâte que tu les rencontres. Je suis certain qu’une collaboration entre vous est possible ! » Il lui annonce avec cette passion qu’il a dès lors qu’on parle de musique. « J’imagine parfaitement ton saxophone se mélanger aux sonorités de son piano et que le violoncelle apportera une autre dimension au duo. C’est d’ailleurs en ce sens que j’ai retravaillé tes morceaux. Enfin, je n’ai pas eu le temps d’introduire la partie violoncelle. Il faudrait voir ce que ça donne déjà comme ça, avec la partie piano, mais je suis certain que cela va parfaitement mettre en avant les notes de ton saxophone dans une harmonie qu’on finira par rendre parfaite. » Ses prunelles brillent de cet engouement qui a pris possession de son être. Le compositeur qui sommeille en lui a hâte de mettre son plat en exécution. « Vu comme je suis excité, je ne suis pas que le café soit une bonne idée pour moi. » Il lui indique dans un ton qu’il rend comique. Il laisse même échapper un rire alors qu’il laisse son regard ancrer au sien. « T’en penses quoi ? » Il finit par le questionner, se rendant compte que ce projet ne pourra prendre qu’avec son accord.
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Philippe Neville
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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben 6afd003440ce7f1e6e938bb83a819cfa58a38cca

• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
• avatar : Alexander Skarsgård
• crédits : medusa (avatar) / vmicorum. (signature)
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• date de naissance : 15/11/1976
Philippe Neville
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Dim 30 Jan - 9:20


Ruben & Philippe. mai 2021

« C'est une option à laquelle j'ai aussi pensé. »
Pas de honte ou de crainte dans la voix.
Un aveu simple. Une évidence criante.
Qui s'écrit dans un sourire.
Dans un échange de regard.

Philippe est sur un petit nuage, il a parfois du mal à y croire. Mais cette semaine sans Ruben lui a fait prendre conscience combien cette nouvelle réalité à deux lui plaisait. Il ne pensait pas un jour vouloir être aux côtés d'un autre homme. Marius a tellement marqué sa vie, son être tout entier, que cette image d'un bonheur avec un autre que lui, faisait souffrir le français. Mais avec le pianiste tout se fait naturellement. Ils ont été guidé l'un vers l'autre dans un moment de trouble profond. L'un comme l'autre étaient perdus en pleine tempête et prêts à couler. Mais au fil des instants passés ensemble, il s'est tissé une route qui devient de moins en moins chaotique. L'absence a permis, du moins pour Philippe, de voir que la vie à deux pouvait à nouveau être possible. Sans oublier sa vie avec Marius, sans dénaturer l'amour passé.
C'est juste comme écrire une nouvelle partition.
On y retrouve certaines notes.
Car l'amour garde la même essence profonde.
La sonorité est différente.
Car elle est composé de nouveaux éléments.
Mais le sentiment en les mêmes racines.
Le cœur.

Alors Philippe n'éprouve aucune gêne à laisser le sien, le guider sur ce chemin qu'il commence à emprunter avec Ruben. Bien sur il y aura encore des étapes. Peut être même des difficiles, parce que la vie ne fait pas dans le facile. Mais l'espoir se dessine à nouveau dans ses yeux bleus. Et cet espoir il le doit au pianiste.

Et quand Ruben avoue avoir touché aux notes écrites, Philippe lui offre un baiser pour lui montrer qu'il conçoit aussi leurs complicités dans cette lignée là. Après tout ils sont tous les deux musiciens, ils ont cette passion commune, ce fait ne peut que les lier d'avantage. Il était difficile pour Philippe d'apporter des touches de ses ressentis sur les tableaux de Marius, comme celui ci ne pouvait pas le faire sur les partitions musicales. Parfois il se sentait frustrer car les mots ne laissaient pas tout passer. Même si les deux amoureux se comprenaient. Mais là, ils pourront sans obstacle allier talent et sentiments sans aucune ombre. « Oui même s'il n'a rien à pardonner vu que tu n'as rien fais de mal. Tu as juste laissé parler ta passion la liant à la mienne et j'aime beaucoup cette idée de collaboration.»
Et il lui tend la nouvelle feuille.
Celle écrite quelques secondes plus tôt.
Celle qui renferme les ressentis éprouvés.
En voyant Ruben endormi.

Et Philippe sourit face à sa remarque. « J'ai appris à le faire avec Marius, il adorait me croquait, j'ai des centaines de cahier où des exquises de mes traits sont crayonnés. » Il se met à rougir pensant à certaines très osées. Mais aucune once de triste dans sa voix en parlant de son défunt mari. Les souvenirs sont plaisants à évoquer. « J'étais un peu jaloux qu'il puisse si facilement me mettre à nu au sens propre comme au sens figuré. Alors j'ai appris à dompter ses courbes, ses émotions avec ma musique. J'ai appris à le dessiner à ma façon. Quand je t'ai vu dormir j'ai eu envie de faire pareil. J'ai eu envie d'immortaliser ta beauté .. mais aussi ta douleur dans mes notes. » Il parle avec douceur, ne cherchant pas à comparer Marius avec Ruben. Les deux hommes sont d'ailleurs très différents mais tout autant touchant et attachant. « J'espère que cela ne te dérange pas et surtout que le résultat te plaira. » Parce qu'il est toujours sincère quand il met des notes sur une courbe ou un sentiment. Et d'un coup il éprouve une certaine timidité à ce qui pourrait vraiment passer dans cette partition  qui a fait s'envoler ses pensées intimes.
Alors il s'occupe.
Et puis le pianiste n'a rien avaler depuis des heures.

« Encore un musicien qui pense que la musique nourrit son homme. » Et il éclate de rire car il comprend que Ruben pris dans les délices de cette muse en ait oublié de manger. Lui même a vécu ce temps ou il sautait des repas pour écouter des musiciens ou pour écrire. Il a même failli le faire cette semaine, mais a su maintenir un rythme tout en comblant sa passion de la création. Et le sac de la brioche atterrit entre les mains de Ruben alors que Philippe va préparer les cafés. « Tu t'y feras et tu verras qu'il a pas mal d'avantage. » Marius disait à peu prés la même chose, il craquait à chaque fois et finissait par en redemander quand il trouvait que Philippe en manquait. Une nouvelle fois il sourit, il se dit qu'à nouveau il va pouvoir laisser parler cette part de lui qu'il a tenu muselé durant ces mois passés.
Oui Ruben le rend vraiment entier.
Et cette sensation est délicieuse.


Puis le français revient au prés du pianiste, déposant les tasses à café sur la table, il est impatient d'entendre son résumé de cette semaine trépidante . Et une nouvelle fois leurs regards se retrouvent, délivrant les émotions. Marquant l'impatience de retrouvailles plus intimes. Parce que Philippe ressent l'envie de frôler la peau de Ruben, de la découvrir d'avantage. Étape par étape. Si ses yeux glissent trop il va encore se sentir emporter par le feu de ses désirs. Alors il reste là dans les iris du pianiste pour se perdre dans son âme torturée qui semble à cet instant apaisée. « Cela peut être amusant de faire mariner les gens. » Il le regarde faire et ne peut s'empêcher de rire face à la sérénité qui s'affiche sur le visage de Ruben alors qu'il goûte à la brioche. « Comme moi. »
Plus un murmure qu'une réelle parole.
Puis il redevient sérieux pour continuer à écouter le pianiste passionné. Cela fait tellement écho à tout ce qu'il éprouve face à la musique. Leurs iris restent ancrés et se teintent d'étoiles qui ajoutent de la sincérité à cet instant.
Magique. Unique.
Il est tellement pris qu'il ne l'interrompt pas pour répondre à sa demande sur le fait qu'il soit déjà allé à la Nouvelle Orléans. Et la passion se fait plus dévorante quand Ruben associe les nouveaux musiciens à Philippe, il en est tout ému. « J'aime te voir si passionné. Et j'aime l'idée que tu sois excité.» Il ne répond pas du tout à sa dernière question, les mots sont sortis tout seul. « Enfin par rapport à ton projet je veux dire. » Il rougit à nouveau, il se sent comme un gamin pris la main dans le sac. Il se reprend. « Ce que je veux dire c'est que je ne pense pas qu'un café face la différence, même un verre d'eau, vu ton état, augmenterait ton excitation. Tu ressembles à une puce. Mais cela fait plaisir à voir. Après le tu en penses quoi était peut être demandé par rapport à ton idée plus qu'au café ? » Et il éclate de rire un peu confus sur le moment de s'embrouiller les pédales. « Et je pense que pour savoir il faut que je vois ce que donne mes morceaux avec tes apports. Mais je pense que tu tiens un truc génial. Qu'il faut creuser dans ce sens là. » Il lui sourit pique quelques morceaux de brioche. « Et pour le Nouvelle Orléans. Je n'y suis jamais allée, cela a failli se faire .. mais la vie ne nous en a pas laissé le temps … mais je serais ravi de découvrir cette ville et son envoûtement en ta compagnie. Vu comme elle t'a séduit je suis sur que je serais aussi conquis. » Il avale son café, tout en essayant de dompter ses émotions. Même si les sentir qui le caressent ne l'angoisse pas, il ne veut juste pas se détourner du but de leurs présences dans le studio. « Du coup tu veux que je joue ce que j'ai écris sur toi pendant que tu dormais. Tu auras un meilleur rendu qu'en lisant les notes. » Philippe a vu que la partition a été à peine regarder, il ne lui en veut pas, il comprend que cela peut être troublant. Mais là jouer donnera un meilleur rendu. Il se lève, ramenant sa tasse, et se lave les mains. Puis il attrape son étui et sort son saxophone. Il y a toujours une certaine émotion qui se dessine dans son regard quand l'instrument offert par Marius, lors de leur voyage à Paris, frôle ses mains, Il le met contre ses lèvres, le chauffe un peu avant de faire résonner la musique composée il y a peu.
Il ferme ses yeux.
Laissant l'image de Ruben endormi sur le canapé, envahir ses pensées.
Il ne lit pas les notes, elles se sont gravés dans sa mémoire.
Et chacune dessine une courbe, une envie, une caresse, un baiser.
C'est doux et rond, sensuel et érotique.

Puis il y a ce passage plus rude.
Marquant la blessure que la canne soutient.
Avant que les notes redeviennent calmes.

Et il ouvre à nouveau les yeux.
Les plongeant dans ceux de Ruben.
Les notes retentissent encore.
Avant que le silence ne revienne.
En attendant le verdict le temps se stoppe.
Alors que son cœur bat plus fort que jamais.



vmicorum.
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Ruben Leeroy
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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben Original

• âge : 30
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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Dim 30 Jan - 21:10
Ses prunelles sont figées sur cette partition qu’il tient entre sa main. Les notes apposées noircissent la feuille, mais l’émotion rend impossible sa lecture. Le trouble qui l’assaille est réel et profond. Il a conscience de l’importance de ce feuillet, de l’impact que pourront avoir ses notes sur son cœur et son esprit. Il en comprend la signification, car lui-même à composer bon nombre de composition en pensant à un autre. Wilfried. Le galeriste a été le sujet de ses plus belles créations, mais également de ses nouvelles, celles qu’il garde jalousement cachée dans un cahier qu’il conserve chez lui. La composition a été sa seule cause de salut. Sans cette arme, il se serait laissé mourir dans cet hôpital lorsqu’il avait appris qu’il ne pourrait plus jamais faire chanter son instrument. Cette vérité l’avait tellement assommée que son masque avait manqué de se fissurer devant sa mère et ses proches, qui avait tant voulu son réveil. Jamais, il ne leur avait avoué qu’il avait eu envie de mourir. Pas même à Wilfried, il avait confié cet instant où il avait voulu tout abandonner et disparaitre. Ses partitions avaient mis en musique ses larmes qu’il versait que très rarement, les cris de son cœur lorsqu’il avait la sensation d’étouffer et de sombrer dans des abysses si profonds desquelles il n’aurait jamais pu remonter. La musique avait ce pouvoir de révéler des émotions lorsque les mots n’étaient pas suffisants. Aujourd’hui, Philippe avait posé des notes pour lui, pour lui révéler ce qu’il ressentait, ce qu’il voyait avec son âme de musicien lorsqu’il posait ses yeux sur lui. Ce n’était pas anodin. Il y a un sens profond caché sous cette initiative et Ruben pense ne pas en être digne, ne pas être assez prêt pour l’entendre, l’accepter, être à la hauteur. Ce que les propos de Philippe ne font qu’accentuer. Il est ravi de voir qu’aujourd’hui le français n’éprouve plus de difficulté à partager ses souvenirs avec Marius, qu’il est capable de le faire sereinement et avec le plaisir, car il a accepté son passé et a décidé d’avancer vers l’avenir. Il lui envie cette faculté. Il aimerait pouvoir être en mesure de parler de Wilfried avec cette même quiétude. Son regard se trouble face aux paroles du musicien. Il lui est difficile de camoufler son émotion et la fébrilité qui le gagne, mais il s’accroche pour ne pas envoyer de mauvais signaux au saxophoniste. Il se contente de hocher la tête négativement lorsqu’il lui demande si ça le dérange. Il ne se sent pas capable de parler alors il laisse sa gestuelle exprimer ses émotions. Il lui offre un sourire reconnaissant pour lui signifier qu’il est sensible à cette attention. Il ne veut pas que ses émotions prennent le dessus. En conséquence, il s’efforce de se concentrer sur autre chose, se saisit des différentes perches qui lui sont tendues pour s’extirper de cette vague d’émotion qui lui prend aux tripes. Il préfère se nourrir de cette complicité qu’il a tissée avec le français. Il prend énormément de plaisir à lui parler de son voyage. Il laisse sa passion pour la musique l’habiter, s’exprimer au travers de ses propos et de ses gestes. Son âme de musicien s’exprime à son tour, dévoile ses projets en essayant de l’embarquer avec lui. Il redevient durant cet instant, ce jeune homme passionné qui a mille et une idées en tête. Celui dont Wilfried s’était amouraché, car il avait cette flamme dans le regard qui ne demandait qu’à être vivifiée et à s’embrasser de plus belle pour l’amour de l’art, de la musique et d’un homme. Les propos de Philippe lui arrachent de nouvelles rougeurs sur le visage. Il laisse même un rire amusé s’épancher hors de ses lèvres alors que les propos du blond ne font que renforcer l’éclat de ses rougeurs. Il sait qu’il a cette attitude exubérante lorsqu’un projet lui tient à cœur. Il ne s’en rend pas forcément compte sur le moment. C’est juste qu’il doit s’exprimer et alors il prend tout l’espace. Il s’efforce de ne pas rebondir immédiatement sur les propos de Philippe. Il lui laisse le temps de répondre petit à petit. Il l’écoute attentivement, prends bien note de tout ce qu’il lui dit. Il est plutôt favorable à son idée. Il souhaite se faire sa propre idée et Ruben le comprend totalement. Lorsqu’il aborde la nouvelle orléans, Ruben comprend ce que tait Philippe. C’était un de leurs projets avec Marius. Le sourire de Ruben s’effrite alors qu’il vient doucement lui presser le bras en signe de soutien. Il est navré qu’ils n’aient pas pu réaliser ce projet. « On découvrira la ville ensemble. » Il lui indique simplement dans un murmure en venant déposer un baiser contre sa joue. Une manière de lui transmettre ses émotions sans les laisser le contrôler. Ruben demeure sur sa réserve. Il a encore du mal à apprivoiser ce qu’il éprouve pour le français avec la même aisance que le Français. Sans doute parce qu’il a conscience de ce qu’il se joue entre eux. Il sait qu’il ne devrait pas trop se poser de questions et juste vivre les moments avec lui spontanément, mais pour une nature telle que la sienne, ce n’est pas si facile. Lorsque Philippe aborde de nouveau sa dernière partition, il n’ose pas l’arrêter dans sa démarche. Il prend conscience que c’est quelque chose qui lui tient à cœur. D’autant plus lorsqu’il décide de mettre ces notes en musique avec cet instrument. L’instrument offert par Marius. Le dernier qu’il lui a fait juste avant de mourir. Il le laisse s’éloigner, sans dire un mot, anticipant et craignant cet instant qui risque de jouer avec ses émotions. Il sent même ses mains trembler contre ses cuisses lorsque les premières notes se font connaître dans la pièce. Il s’intime à se détacher de ses émotions, mais c’est peine perdue. La musique est sa muse et celle-ci a toujours trouvé un moyen de l’atteindre même lorsqu’il était dans le coma. Il sait que sa mère lui a passé d’innombrables symphonies pour le bercer dans cette période trouble de son existence. Seulement, ses notes ne sont pas communes. Elles ne suivent pas une quelconque partition qui ne parle qu’aux fins connaisseurs et au compositeur. Non, elles le transpercent de toute part, diffuse un message qui lui retourne les trippes et exacerbe sa fébrilité. Lorsque les notes se font plus rudes, c’est comme s’il avait mit en lumière ce cri d’agonie qu’il a mit tant d’acharnement à camoufler et qui menace de se soustraire de sa gorge. Cette musique le bouleverse et il sent ces émotions prendre le contrôle de son épiderme. Il sent ses membres trembler alors qu’il se renferme sur lui-même pour cacher ces larmes qu’il sent poindre aux coins de ses yeux. Il n’a pas la capacité de les retenir et celles-ci tombent aussi lourdement sur ses cuisses par l’effet de l’apesanteur que les notes qui percutent ses tympans. Cette lecture qu’il a fait de lui laisse dévoiler ses secrets, cette douleur qui ne le quitte jamais tout comme cette envie de se battre et d’abandonner à la fois. Il a le sentiment d’avoir été mis à nu et cela le met en branle. Son cœur bat à une vitesse incommensurable. Sa respiration est vive alors que le silence vient envahir de nouveau la pièce. Ses tremblements secouent ses membres. Il sent le regard de Philippe sur lui, mais il est incapable de relever le visage vers lui, plonger ses prunelles larmoyantes dans les siennes. Sa fierté ne parvient pas à l’accepter. Il s’est déjà tellement montré faible face à lui et savoir qu’il lit de manière si clairvoyante en lui est bouleversante. « Désolé… Je… C’est… trop… » Quoi ? Il ne sait pas. Sa voix est brisée face à l’émotion qui assaille son être. Il a la sensation d’être engloutie par des émotions qu’il avait cru faire le deuil, mais qui lui implose en plein visage au moment où il s’y attend le moins, devant l’homme qui tient peut-être son futur bonheur entre ses mains et ses notes de musique.    
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• âge : 47
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• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Philippe Neville
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Ven 4 Fév - 8:31


Ruben & Philippe. mai 2021

Tout est venu naturellement.
Comme une évidence.
Quand Philippe a vu Ruben endormi.

Les notes se sont accrochés aux pensées qui se sont dévoilées sous la vision. Un mélange de tendresse et de douceur, de tristesse et de douleur. Il s'est laissé guidé par ses ressentis, n'a pas cherché à les restreindre, à les cacher ou à les museler. Il n'a pas de craintes en donnant la feuille à Ruben, il veut partager cet instant avec lui. Après tout il est le berceau de ce qu'il a écrit. Comme il n'éprouve pas de honte à dire qu'il faisait ce genre de chose avec Marius. C'était une façon de peintre les traits de son défunt mari. De les immortaliser dans cet art qu'il le fait toujours vibrer. Il garde au fond de lui un exquis souvenir de ces morceaux écrits et joués pour la plus part, que pour l'homme à qui il était adressé. Certains se sont dévoilés au public mais ils sont peu, car les notes étaient trop intimes pour être écouté par d'autres que par le concerné. Et là Philippe veut montrer à Ruben qu'il devient important dans sa vie, qu'il prend une place que jamais il ne pensait pouvoir redonner. Bien sur il leurs reste du chemin à faire, mais pas à pas ils avancent.
Mais il lui laisse le temps.
Car il comprend que lire la feuille.
C'est lire à livre ouvert ses pensées.
C'est découvrir la vision qu'il a de lui .
Une vision intime et faite de sentiments nouveaux.


Philippe offre dont une pause à Ruben, venant titiller sa gourmandise en lui offrant un petit déjeuner. Brioche faite maison et café fumant se retrouvent sur la petit table alors que la discussion donne plus d'informations sur le voyage du pianiste. Le français l'écoute se laissant emporter par l’engouement mis dans chaque phrase. Il ne peut s'empêcher de trouver Ruben beau et passionné par cet univers musical qui éclate jusque dans ses yeux. Il est heureux de le voir ainsi embraser par ce projet, par cette future collaboration. C'est agréable de sentir cette complicité et cette fusion qui vient se tisser comme une trame entre les deux musiciens.
La musique comme un pont.
Pour avancer à deux sur la route de la vie.

Philippe se dit que c'est un beau cadeau que lui offre à nouveau la vie, Ruben est aussi passionné par sa musique que Marius l'était par sa peinture. Des arts qui ne lient pas que les cœurs, car les âmes s'enflamment sous les idées proposées. Et même des images de la ville vibrante sous les notes de musique viennent frapper le français.
Cette ville qu'il aurait du découvrir aux côtés de Marius.
Geste tendre d'une main qui serre son bras quand l'évocation caresse l'échange. Il est touché par cette attention, signification du partage de la peine occasionnée. Il y a quelques mois Philippe se serait effondré à cette pensée, mais là soutenu par Ruben il n'a plus mal comme par le passé. Et les projets sont plus faciles à dessiner.
Cette ville qu'il pourrait découvrir aux côtés de Ruben.
La proposition est des plus engageante. « Oui j'aimerais beaucoup. » Il sait que Marius sera présent dans ses pensées à ce moment là, mais il sait aussi qu'il ne lui en voudra pas d'arpenter les rues, qu'ils auraient du découvrir ensemble, au bras d'un autre. Car cet autre soigne les plaies béantes ouvertes par la perte. Il pose sa main sur la main de Ruben et sourit quand les lèvres du pianiste se posent sur sa joue. Geste tendre qui le touche et le trouble. Comme quoi il n'y a pas besoin de grand chose pour mettre le cœur en émoi quand les sentiments renaissent.

Philippe se dit que l'instant est propice à la découverte du morceau qu'il a écrit en regardant Ruben. Il sait qu'ils vont être secoués car l'un comme l'autre sont sous le coup d'émotions diverses. Mais il n'est pas certain que plus tard il arrivera à le jouer tel qu'il a imaginé. Il voudra sûrement le retoucher ou bien il n'osera tout simplement pas. Là il est dans le mood et sa tête a encore l'image du corps du pianiste allongé sur le canapé. Et avec cette image toutes les émotions ressentis au moment ou les notes se sont posées sur le papier. Alors il sort son instrument sous le regard de Ruben, se pose et commence à jouer.
Et dans cet instrument lié à son amour passé.
Il offre les notes d'un amour naissant.
Son passé devient le berceau de son futur.

Philippe ferme les yeux et joue de mémoire liant les notes à la vision qui l'a ému. Chacune est puissante et porteuse d'un ressenti. Mélange de joie, de respect et de souffrance. D'amour aussi. Il se dévoile sans peur, jouant autant avec son âme, que son cœur, que ses tripes. Il veut offrir à Ruben le plus beau des tableaux. Et lui montrer qu'il voit bien au delà de ce qu'il montre. Qu'il le comprend et qu'il est prêt à l'épauler. A le relever s'il tombe. A le guider s'il se perd.
A l'aimer tel qu'il l'est tout simplement.
Et quand ses pupilles retrouvent celles du pianiste.
Il y lit toutes les émotions mises à nu par ses notes.

Philippe pose son saxo et rejoint Ruben le prenant dans ses bras. « C'est moi qui suis désolé je ne voulais pas te bouleverser autant, j'aurais du attendre. Tu es fatigué après ce voyage et voilà que je joue sans modération avec tes émotions mise à fleur de peau par le manque de sommeil. » Il embrasse sa tempe, passe ses doigts sous son menton pour une nouvelle fois plonger ses yeux dans les siens. Du bout de son pouce et avec douceur il efface les larmes. « Je suppose que vu tes réactions le morceau t'a profondément touché. C'est vraiment comme je te vois. J'espère que cette vision ne te fait pas peur. Que je ne précipite pas les choses. Tu me donnes juste envie de goûter à nouveau au bonheur d'être deux. Mais je comprendrais que cette idée te fasse peur. On a tous les deux des blessures et je sais que ce n'est pas facile de les mettre de côté. » Sa main glisse dans son cou, pour finir contre la nuque caressant la peau offerte. « J'attendrais si tu as besoin de plus de temps Ruben. J'attendrais le temps nécessaire. »
Philippe ne veut pas le brusquer il veut juste l'aimer.
Avec douceur ses lèvres retrouvent leurs comparses.
Et ses bras enserrent le corps tremblant l'attirant un peu plus.
Puis la douceur se fait passion.
Laissant le feu des sentiments prendre le dessus.
Et l'instant se fait fusion.
Entre ses deux êtres qui guérissent lentement.


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Ruben Leeroy
Ruben Leeroy
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https://glitter-in-the-air.forumactif.com/t7481-ruben-music-is-a-world-within-itself-it-s-a-language-we-all-understand
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
• crédits : @mary
• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
Ruben Leeroy
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Ven 4 Fév - 20:25

La musique a toujours eu une résonnance particulière pour le pianiste. Elle est sa muse depuis son enfance. Elle a toujours fait partie intégrale de son existence. Elle a été son moyen d’expression lorsque submergé par ses émotions, le jeune adolescent qu’il était avait besoin d’évacuer toute sa tristesse et la colère qui le dévorait lorsqu’il avait pris conscience que son existence était bâtie sur un mensonge. Elle a portée le poids de sa douleur, la violence de ces cris qu’il ne poussait pas, la douceur de ses premiers émois amoureux, puis plus tard de cette passion qui l’a dévoré pour celui qui avait ravi son cœur par sa dualité qui faisait écho à la sienne. Elle a fini par prendre la dureté d’une vie qui se délite, d’une âme qui semble se perdre dans les ténèbres, mais également la note mélancolique d’un cœur qui saigne sans parvenir à se soigner, et tant d’émotions différentes. Elle a toujours été son moyen d’expression, celle dans laquelle il se perd pour poser ses émotions, s’en détacher et s’en sevrer sans jamais y parvenir tout le temps. Aujourd’hui, il est bouleversé, parce que ce n’est pas lui qui a fait résonner ses notes et qui sont le reflet exact de toutes ses facettes de sa personne. Elles le transpercent avec tant de violence qu’il se sent mis à nu. Philippe semble lire au travers de ses regards et de ses sourires. Il n’ignore pas que derrière le producteur qui semble avoir mis son passé derrière lui se camoufle une âme avec d’innombrables fêlures. Une âme pour laquelle il a développé une affection qui va au-delà d’une amitié. Il n’est pas sourd à son initiative. Il ne sait juste pas comment y réagir. Il y a cette sensation qui perdure d’être cassé, que d’une manière ou d’une autre, son amour pour Wilfried l’a bousillé. Il y a ce murmure perfide qui lui insuffle qu’il ne pourra jamais assurer le bonheur d’un autre. Il veut croire le contraire, mais comment expliquer cette réaction si vive qui n’a rien à voir avec le bonheur ? Il se sent honoré par cette attention, par cette affection qui se transluit dans le comportement et le regard du français, mais c’est un sentiment plus sombre qui semble prendre le dessus. Sa fierté ne peut tolérer d’être aussi facile à lire alors qu’il n’a jamais été question de cela entre les deux artistes. Au contraire, ils se sont toujours ouverts l’un à l’autre, ont abordés des sujets si délicats pour tâcher de panser des blessures. Elles sont si béantes qu’elles ne parviennent pas à cicatriser. Elles deviennent purulentes à cet instant où une voie s’ouvre à lui. Il est profondément désolé de réagir de la sorte. Il aurait voulu se montrer à la hauteur de ce message plein d’espoir. Philippe l’aurait mérité, mais il ne peut que lui offrir sa faiblesse, son effondrement émotionnel dont il n’arrive pas à se dépêtre. L’étreinte chaude et ferme du saxophoniste lui fait prendre conscience de l’état de sa fébrilité. Il se sent frigorifié de l’intérieur et la chaleur dans laquelle il vient l’envelopper est apaisante. Ses paroles se veulent rassurantes. Il lui est reconnaissant de réagir de cette manière, de ne pas prendre mal sa réaction qui n’est sans doute pas celle à laquelle il aspirait. Le contact de ses lèvres chaudes et douces sur sa tempe lui arrache un frison. Il sent ses membres se détendre, appréciant la tendresse de ce geste qui montre la générosité du cœur du musicien. Il se laisse manier par ses phalanges révérencieuses. Il l’apprivoise, atténue sa fébrilité pour l’ancrer à ses côtés, dans le présent. Ses paroles sont pleines d’espoir. Il y a cette assurance dans la voix qui lui donne confiance et apaise ses nerfs. Il laisse ses lèvres retrouver les siennes. Le baiser est doux, exquis et envoutant. Il y répond naturellement en venant retrouver le contact de sa nuque sous l’épiderme de ses doigts encore tremblants. Il caresse cette peau offerte alors que le baiser gagne en langueur alors que leurs échines se serrent plus fermement l’une contre elle. Son myocarde bat la chamade dans sa poitrine, renforce l’état de fébrilité dans lequel il se trouve. C’est le manque d’air qui les contraint de s’éloigner de l’un et de l’autre. Ruben vient naturellement faire tomber son visage contre l’épaule de Philippe, la respiration lourde alors qu’il se remet de ces émotions. Il s’empreigne de son odeur, caresse sa nuque avec une infinie douceur pour se laisser envahir par ces douces sensations. Il tente de faire le tri dans ses pensées. « Merci. » Il murmure simplement en venant déposer un baiser léger sur ses lèvres. Il ne précise pas les raisons de ce remerciement. Ce simple mot englobe tant de choses. Il lui offre un sourire léger à défaut de pouvoir faire mieux. Ses prunelles brillent de cet émoi qui a pris possession de son échine. « Eres un buen hombre, Philippe. Tengo suerte de haberte conocido(1). » Il lui indique en venant doucement glisser son pouce sous sa mâchoire pour de légères étreintes. La langue de son cœur se fait entendre. Le timbre de sa voix est faible, car les émotions qui l’étreignent sont encore féroces. « Tu alma es hermosa. Ella me molesta. No estoy acostumbrada a sentirme tan desnuda frente a alguien.(2) » Il ajoute avec la même fébrilité dans la voix. Il ne perçoit pas qu’il s’exprime en espagnol. Lorsque ses émotions sont rudement malmenées, il en oublie de parler en anglais et sa langue maternelle prend plus de place. Il entend que le timbre de sa voix à pris les sonorités hispaniques. Il ferme ses yeux en venant poser son front contre le sien. Il s’efforce de reprendre contenance. « Désolé. J’ai la fâcheuse manie de trouver plus facilement mes mots en espagnol quand je perds mes mots. » Il lui indique dans un petit sourire contrit. Il rouvre ses prunelles pour les plonger dans les siennes, se perdre dans l’azur de son regard, y cherchant un ressentiment qu’il serait légitime d’éprouver. Seulement, il ne perçoit que de la douceur et cette pensée l’apaise tellement qu’il laisse ses lèvres se perdre sur les siennes avec dévotion à son tour. Il l’embrasse avec douceur et affection. « Merci pour ce morceau. Je te promets qu’un jour, je pourrais l’écouter sans m’effondrer. » Il lui indique en venant caresser le coin de sa lèvre. « Sans m’en sentir indigne. » Il ajoute en mettant enfin un mot sur ses sentiments. Le poids du mot est important. Il lui semble refléter ce qu’il ressent. Il ne se sent pas encore digne de tant de bienveillance et de douceur. « Tu as raison quand tu dis qu’on a tous les deux des blessures. J’espère pouvoir me montrer digne de ce qu’il pourrait se passer entre nous deux, car je ne veux pas te blesser comme je l’ai blessé lui, alors que c’était la dernière chose que je désirais. » Il lui avoue dans un murmure presque éteint. Parce que c’est sans doute le sentiment le plus douloureux qu’il soit. Apprendre qu’on a blessé la personne qu’on aime le plus au monde, qu’on n’a pas vu à quel point elle s’enlisait dans la rancœur au point de détruire l’éclat de ses moments à deux ou finalement, ils n’étaient pas réellement là, tous les deux. L’idée de revivre cela le tétanise terriblement. Sa main se crispe légèrement sur cette mâchoire alors que ses prunelles brillent de cette inquiétude qui vient doucement lui retourner les tripes. Ses yeux se font presque suppliants, comme s’il voulait qu’il lui assure que ça n’arrivera pas. Jamais avec eux, qu’importe ce qu’ils deviendront : amis, amants ou amoureux.

(1) Tu es un homme bon, Philippe. J'ai de la chance de t'avoir rencontré.
(2) Ton âme est belle. Elle me bouleverse. Je n'ai pas l'habitude de me sentir si dénudé face à quelqu'un.

 
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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben 6afd003440ce7f1e6e938bb83a819cfa58a38cca

• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
• avatar : Alexander Skarsgård
• crédits : medusa (avatar) / vmicorum. (signature)
• messages : 565
• date de naissance : 15/11/1976
Philippe Neville
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Mar 8 Fév - 9:19


Ruben & Philippe. mai 2021

La musique comme porte parole des sentiments, des émotions
La musique pour dévoiler des mots qu'on n'ose dire.
Que Philippe n'ose encore dire.


Musique légèreté avec des notes douces qui se parent de mélancolie. Musique qui glisse vers des brides de tristesse, caressant des blessures profondes. Musique puissante gorgée d'une force incroyable émouvante et déroutante. Musique qui laisse démuni face à son impact et sa force de frappe. Musique qui bouscule, bouleverse et cloue sur place, tout en baladant les ressentis dans une danse émouvante. Elle les fait sentir petit et puis si grand qu'ils en sont étourdi. Elle se teinte d'une large palette de couleurs, partant de la plus claire pour finir par la plus foncée, dans un dégradé déroutant. Poussés par des sonorités délicates et exquises, elle délivre les messages retenus et les fait s'envoler au delà des yeux qui s'embrument,  
Elle est violence.
Elle est romance.
Elle est douleur.
Elle est candeur.

Elle éclaire les zones d'ombres, elle fait briller des ciels d'été, et elle embrase des nuits d'hiver. Elle dépasse les frontières pour unir ce qui a été désuni, pour apaiser ce qui a été bousculé. La musique a tout pouvoir quand on sait en joué, quand on sait allier les notes pour éveiller les émotions. Quand on sait effleurer l'âme, le cœur et les entrailles dans une même harmonie sublime.

Philippe lèvres serrées autour du bec de son saxo, laisse son souffle posséder l'instrument pour que les émotions éprouvés en regardant Ruben dormir, sortent. Il ne cache rien, il est honnête dans cette part de lui qu'il livre ouvrant un nouveau chapitre de sa vie. L'ancien n'est pas réellement refermé car Marius restera présent dans sa tête et dans son cœur. Mais Ruben prend doucement une place importante. Rien n'est vraiment établi, tout s'écrit au fil des secondes qu'ils partagent, mais le message est là sous les notes qui résonnent.
Des promesses de lendemains meilleurs.
Et surtout la promesse de voir et d'accepter le pianiste tel qu'il est.
Dans cette beauté abîmée et si émouvante.

Philippe se laisse porter et quand la musique s'achève, il comprend combien elle a touché Ruben. Combien elle l'a bousculé, la rendu fébrile. Il est déboussolé de voir le pianiste dans cet état, il s'en veut de causer sa faiblesse, d'ouvrir des brèches qu'il a du mal à fermer. Il voulait juste être porteur d'une nouvelle lumière et ses notes ont jeté l'artiste dans l'ombre de ses blessures passées. Alors il vient s'installer à ses côtés. Il vient le rassurer de sa tendresse, de ses gestes, de ses baisers. Il sait qu'il a besoin de temps pour finir de cicatriser et il est prêt à l'aider dans cette voie encore difficile. Philippe n'est pas tout à fait guéri non plus, mais la douleur s'atténue doucement au contact de Ruben. Peut être parce que la sienne n'est pas entachée d'une trahison. Que c'est juste la mort la fautive et que contre elle se battre ne sert à rien, le combat étant perdu d'avance.
Puis il a compris qu'il ne devait garder de Marius.
Que les doux souvenirs.
Que les meilleurs moments.
Que les instants forts.
Qu'il devait moins penser à sa mort, pour rendre à leur passé la vie volée.


Et leurs lèvres se retrouvent dans un baiser alors que les mains caressent pour apaiser. Chasser les ombres néfastes pour que les yeux troublés de Ruben retrouvent la lumière. Et l'instant les envoûte, les grise. Peaux qui frissonnent sous les touchés délicats et exquis, frôlements qui font naître des frissons troublants. Et le temps semble s'arrêter alors que les nuages disparaissent, même si tout le corps de Ruben est encore emprunt de cette tempête que la musique de Philippe a involontairement déclenché. Il lui sourit lui laissant le temps de s'en remettre. Bouleversé de le voir si fébrile. Si beau aussi, et il prend d'avantage conscience combien il tient à lui.
L'absence a accentué les ressentis.
Le besoin de protéger et d'aimer.
Le besoin de le serrer et de ne plus le lâcher.

Et qu'importe si à cet instant le sourire de Ruben est faible, celui de Philippe se fait plus grand juste pour égayer le sien. Ils sont tellement dans leur bulle que le pianiste use de sa langue natale. Les mots bouleversent le français, il ne les saisit pas tous, mais parlant l'italien certaines sonorités le titillent. « Pas grave cela te donne encore plus de charme et un brin de mystère poussant à la curiosité. Même si certains sons me sont un peu familier, j'ai pratiqué l'italien vu qu'on était à la frontière lorsqu'on vivait en Savoie. » Il sourit profite des caresses offertes, laissant ses pupilles se perdre dans celles de Ruben. Lui aussi prodigue douceur sur cette peau qui laisse passer tous les messages que le cœur et l'âme du pianiste ont ressentis. Leurs lèvres se retrouvent une nouvelle fois, toujours dans un élan de tendresse. C'est doux mais puissant. « Tu n'as pas à te sentir indigne de ce que j'ai écris. Tu fais naître quelque chose de fort en moi et je voulais que tu le saches. Après on a le temps et je comprends que tu puisses avoir peur. Et que là ce soit trop tôt encore. Mais ne dis pas que tu es indigne de ce que j'éprouve pour toi. » Philippe serre Ruben contre lui. « Le passé est le passé. Tu ne l'as pas fais volontairement. Et on apprend tous de nos erreurs. Je n'ai pas peur .. » Il prend doucement son visage entre ses mains pour plonger ses iris dans les siens. Il sent que le pianiste à besoin d'être rassurer. « J'ai confiance Ruben. J'ai confiance en toi et en ce nous qui peut s'écrire si c'est notre désir. On ira pas à pas. Je me rends compte que c'était trop tôt mais cela m'a fait aussi prendre conscience de l'impact que tu as sur moi. Musicalement et personnellement. Tu me réapprends à aimer .. la musique, la vie, les gens. »
TOI.
Et ses lèvres se posent doucement.
Sur les lèvres de Ruben.
Ses mains se font berceau
Forteresse pour chasser les peurs.
Pour protéger des démons.
Le regard se fait profond.
Se teinte de nouveaux horizons.
Et le cœur tambourine de vie, d'espoir.
De la promesse que demain.
Ne sera plus jamais dans la nuit.
Et le baiser se fait fusion.
Dissipant l'illusion.


Et quand le souffle oblige leurs lèvres à se séparer Philippe garde Ruben contre lui. Écoutant son cœur battre aussi vite que le sien. « Tout va bien se passer. Et encore désolé de t'avoir bousculé de la sorte. Je ne voulais pas te rendre si vulnérable. Même si cela me permet de profiter un peu de tes lèvres et de ta peau. » Son sourire se fait plus large, il essaie de mettre une note plus gaie dans ce moment ou les émotions se sont bousculées et bousculent encore leurs deux êtres. « Tu vas penser que j'essaie de gratter des moments de tendresse que je n'ai pas eu la chance d'avoir durant cette semaine à cause de ton absence. » Sa voix se fait plus enjouée, il fait de son mieux pour que Ruben se sente moins secoué par la tempête qu'il a déclenché.

vmicorum.
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• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Mer 9 Fév - 20:12

Le regard du saxophoniste ne perd pas en bienveillance. Sa douceur agit tel un baume qui vient cicatriser des blessures encore béantes. Elles ne vont pas disparaitre en un claquement de doigts, mais peut-être qu’avec le temps, elles finiront par ne plus le tourmenter comme aujourd’hui. Il veut croire en cet espoir, cette graine que l’attitude de Philippe plante et fera fleurir au fil des semaines, mois à venir. Ces propos le chamboulent. Ils sont lourds de sens. Ils l’enivrent comme ils l’effraient. C’est une contradiction contre laquelle il ne peut pas lutter. Elle s’impose à lui, l’enserre entre ses griffes sans lui donner une seconde de répit. Il a confiance en lui. Il ne doute pas de lui, de ce qui pourrait se dessiner devant eux s’ils s’en donnent les moyens. Il ne se ferme pas à l’amour. Au contraire, il apprend de nouveau à aimer les plaisirs de la vie grâce à lui. Cette révélation lui retourne le ventre et les tripes. Elle ébranle son âme qui se transluit par une fébrilité contre laquelle il ne parvient pas à lutter. Les lèvres de Philippe se pose sur les siennes et Ruben se laisse aller à ce baiser qui enivre ses sens. Sa main glisse sur sa nuque alors que leurs lèvres se mêlent avec douceur et sensualité. Son myocarde bat promptement dans sa poitrine. Il se sent étourdit par toutes ces émotions qui font rage au creux de sa poitrine. Il se sent bien, en sécurité, à sa place en compagnie du saxophoniste quand bien même une voix perfide ne cesse de lui murmurer de se méfier, car il a trop perdu dans le passé. Lorsque le baiser prend fin, il demeure fébrile, envouté par le charme dégagé par le saxophoniste. Ce dernier tente d’alléger la situation. Il use de cet humour auquel il n’est pas insensible et qui vient délicatement lui arracher un sourire. « Je te soupçonne d’aimer cela. » Il le taquine dans un ton encore troublé par ses émotions. Son regard retrouve un peu de sa chaleur naturelle. L’ouragan provoqué par ses émotions semble se calmer et il a la possibilité de se détendre. Un sourire qui s’agrandit naturellement aux derniers propos du saxophoniste. « Je dirai plutôt que tu n’es pas discret, mais qui pourrait t’en vouloir ? Surement pas moi. » Il lui indique en venant doucement tapoter sa joue avant de laisser tomber sa menotte sur celle de son amant encore posée sur sa nuque. « J’aime ta tendresse même si elle me met à nue. » Il lui indique en venant porter sa paume contre ses lèvres. « Elle me fait du bien et m’enivre. » Il continue alors qu’il vient doucement jouer de ses doigts dans les siens alors qu’il regarde la manière dont ils s’emmêlent les uns aux autres. Le contact est léger et révérencieux, aussi léger que le toucher d’un papillon. « Je te fais confiance, Philippe. » Il lui indique en venant plonger ses rétines dans les siennes avant de venir déposer un baiser de nouveau dans le creux de sa paume. « Tu as quelque chose de prévu ce soir ? » Il le questionne naturellement. Il a conscience que le temps défile et que le saxophoniste devrait se plonger dans son art. Après tout, il a toutes les partitions à relire pour voir si ces suggestions lui conviennent et les retravaillent en conséquence. Ruben quant à lui a pas mal de choses à voir de son côté, même si la fatigue psychique provoquée par ses émotions le laisse quelque peu éreinté. Il faut dire que la nuit a été courte également. « J’ai pas mal de choses à voir avec Jane. Je pense que je vais rentrer chez moi pour me reposer un peu après. Je pourrais nous commander quelque chose à manger si tu es tenté de me rejoindre chez moi. » Il lui indique dans un ton léger. « Cela te permettra peut-être de profiter un peu de mes lèvres et de ma peau si tu es sage. » Il le taquine en reprenant ses mots dans un sourire narquois et plus détendu que quelques instants auparavant. « Mais uniquement si tu me fais le plaisir de bien travailler aujourd’hui. Je veux lire ton travail avant de te donner une récompense. » Il le taquine dans un clin d’œil légèrement malicieux alors qu’il vient déposer un baiser aux coins de ses lèvres. Il espère que le saxophoniste acceptera son invitation et qu’ils auront le plaisir de se retrouver dans une certaine intimité après cette semaine d’éloignement.
 
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Philippe Neville
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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Philippe Neville
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Lun 14 Fév - 15:39


Ruben & Philippe. mai 2021

Mots qui sortent sans crainte.
Regards qui s'intensifient.
L'instant se fait douceur.
Gestes qui montrent les sentiments naissants.
Le cœur pourrait en dire d'avantage.
Mais il y a encore de la pudeur.

Parce que la peur elle s'est envolée au fil des secondes qu'ils ont partagé. Philippe se montre honnête mais comprend parfaitement que Ruben ait besoin de plus de temps. Il ne veut pas l'effrayer, le faire fuir. Il ne sait pas encore ce que leurs réserve l'avenir. Rien n'est totalement écrit. Tout se dessine à peine, même si pour lui les notes se révèlent avec une puissance insoupçonnée. Il n'a jamais pensé qu'un jour l'amour pourrait renaître en son cœur brisé par la perte. Mais il semble que le pianiste est tous les atouts en main pour réparer ce qu'il pensait irréparable.
Faut juste laisser faire le temps.
Laisser la confiance prendre racine.
Et voir grandir la graine semer il y a peu.
L'arroser de tendresse, de compréhension, de patience.
Pour voir pousser un nouveau jardin dans les yeux de l'autre.

Et Philippe se sent prêt, même s'il se doute que rien ne sera parfait, parce que les imperfections font parties de la vie. Parce qu'il sait qu'avec leurs blessures ils se sentiront par moment désarmés et auront envie de chuter. Mais la générosité et la patience dont ils font preuve l'un pour l'autre les aidera à avancer.

Le baiser les emporte.
Alors que leur peau frissonne sous les touchés délicats.
C'est doux et sensuel.
Irréel et pourtant si réel que c'est enivrant.

L'instant les chamboule et leurs regards, quand le baiser prend fin, portent la trace de leurs profonds ressentis. Philippe essaie de faire de l'humour pour dissiper cette émotion intense qui le remue jusqu'au fond des tripes. Et Ruben en fait de même ce qui le fait sourire. « Peut être .. » Il laisse en suspens la fin de sa phrase, mais au fond le pianiste a raison, il aime le voir chamboulé par ses mots et ses gestes. « Du coup je peux continuer à ne pas être discret sur ce point là. Ou tu préfères que je passe en mode agent secret pour gratter un peu de tendresse. » Leurs mains se frôlent, avant que se ne soit les lèvres du pianiste qui chavirent sa paume d'allégresse. Avant que se ne soit ses mots qui chamboulent son cœur de tendre romantique. Il sourit alors que leurs doigts s'entremêlent. « Je me sens bien à tes côtés Ruben. Vraiment bien. »
Il sait qu'il pourra avoir ses moments secrets.
Qu'il pourra se livrer sans crainte.
Il sait qu'il pourra pleurer sans être juger.
Qu'il pourra rire sans être brimer.
Il sait qu'il pourra être lui.
Tout comme Ruben pourra être celui qu'il est.
N'est ce pas le plus important au final.

« Pourquoi cette question ? » Interrogation taquine dans le regard et dans le son de sa voix. Avant de reprendre sérieusement dans un sourire. « Parce que j'ai ma soirée de réservée pour un mec super sexy, un musicien de talent beau comme un dieu. Du coup difficile d'y passer à côté tu comprends. En plus j'ai tout de prêt dans mon frigo pour lui concocter un super repas, si je me souviens bien il était impatient de voir ce qu'on allait manger. Surtout quand j'ai parlé dessert. » Puis il se met à rire de sa boutade vu que cet homme sublime avec qui il compte passer sa soirée est Ruben. Même si avant de profiter d'un instant plus intime à deux, ils ont du boulot, d'ailleurs le pianiste vient lui faire la liste de ses impératifs « Je suis toujours sage, un vrai petit ange. Et pas question de commander, je passerais chez moi tout récupérer avant de te rejoindre chez toi. On aura plus qu'à réchauffer. Enfin si tu veux toujours manger ma cuisine. » Il dépose un baiser sur la joue du pianiste. « Et l'idée d'avoir en récompense tes lèvres et ta peau va décupler ma force de travail. Tu ne vas pas en revenir. » Philippe retient Ruben et le baiser au coin de ses lèvres se transforment en baiser sur les lèvres.
Est ce qu'il abuse ?
Non il prend juste des forces.
Pour la suite de sa journée.

« Est ce que ton lit sera assez grand pour m'accueillir ? Sauf si tu es très fatigué et que tu es peur que ma présence t'empêche de vraiment bien dormir. » Là aussi le français taquine le beau gosse. La nuit qu'ils ont passé ensemble a été paisible, alors il se doute qu'une nouvelle le serait tout autant. « Bon j'arrête de plaisanter. Et je vais bosser, car je ne veux ps perdre une minute de plus pour être bien récompenser ce soir. » Il récupère les feuilles éparpillées et les remets en ordre pour montrer son intention de bien bosser. Quand Ruben se lève il le retient quelques secondes de plus le prenant dans ses bras et il lui offre un baiser un brin sulfureux pour lui mettre l'eau à la bouche. « Pour te donner un avant goût du dessert. Repose toi. Est ce que 19h chez toi cela te convient comme heure ? » De quoi leurs permettre à tous les deux gérer leurs temps et leurs impératifs avant de se retrouver pour apprécier un moment à deux.
Un moment pour continuer à faire connaissance.
A s'apprivoiser.
Un moment pour s'aimer et se révéler.

Et Ruben sort de la pièce et Philippe se met à la lecture des partitions corrigées.


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• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
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Ruben Leeroy
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Mar 15 Fév - 20:36

Ruben retrouve un peu de plénitude dans cet échange qui a joué avec ses émotions. Il les met de côté pour profiter de cet instant plus léger en compagnie du saxophoniste. Il se sent mieux. C’est facile de se laisser envahir par cette bonhommie à ses côtés. Il se sent plus serein et n’hésite pas à provoquer également son amant qu’il soupçonne d’apprécier d’avoir un tel pouvoir sur lui. Il ne peut pas lui en vouloir. Sans doute qu’il en abuserait également si les rôles étaient inversés. Contrairement au français, Ruben est introverti lorsqu’il s’agit de ses sentiments. Il a du mal à les embrasser si aisément que semble pouvoir le faire le français. Il lui est plus aisé de lui communiquer ses émotions au travers des notes de sa musique. C’est sa manière d’exprimer ce qu’il ressent lorsqu’il vient à en perdre ses mots. C’est pour cela que le morceau composé par le français à une résonnance tellement puissante pour lui et qu’elle l’a dévasté. Il en comprend le sens profond. Sans doute mieux que personne. Je me sens bien à tes côtés Ruben. Vraiment bien. Les mots sont lourds de sens et si agréables à entendre. Ils le bouleversent, car ils expriment une reconnaissance qui est émouvante. Ils s’acceptent sans se juger, avec ce respect qu’ont deux personnes qui se dévoilent sans crainte. Il l’invite naturellement à passer la soirée en sa compagnie. Il veut rattraper le temps dont ils ont été privés lors de son voyage à la Nouvelle Orléans. Philippe le taquine avec cet humour qui s’harmonise au sien. « Oh vraiment ? Il doit être un grand gourmand alors. Tu me le présenteras pour que je puisse voir s’il est aussi super sexy que tu le prétends ? » Il le taquine à son tour dans un rire avant de lui faire comprendre qu’il va devoir prendre congés. Il a des impératifs pour la journée et espère avoir tout fait pour s’octroyer un peu de temps de repos. Philippe lui affirme qu’il est toujours sage. Un sourire amusé ourle ses lippes alors qu’il sait qu’il n’en est rien. Philippe proposer d’aller récupérer les ingrédients qui sont chez lui pour le rejoindre et réchauffer le tout. « Adjugé. Vendu. Je vais avoir un chef cuisinier à domicile. Que demande de plus ? » Il questionne avant de sentir les lèvres du saxophoniste se poser sur sa joue. « Oh ? Surprends-moi Maestro. » Il le taquine naturellement alors que ses lèvres retrouvent celles de Philippe. Le baiser est agréable. L’idée de le renforcer est attrayante, mais il y résiste. Ils auront toute la soirée pour apprivoiser de nouveau cette intimité et l’émulsion de leurs sens et désirs. Il sourit de bonne grâce aux propos de son amant. « Cela dépend si tu promets d’être sage, parce que dans mes souvenirs, la dernière fois, tu n’as pas réussi à l’être. » Il lui rappelle gentiment en haussant un sourcil. Il ne mentionne pas qu’il a également partie prenante de cette nuit où ils apprivoisaient une intimité en compagnie de l’autre. Son rire explose à sa dernière remarque. Il semble si studieux d’un seul coup qu’il se laisse contaminer définitivement par sa légèreté. Philippe semble si différent de celui qu’il a rencontré quelques mois auparavant. C’est une véritable révélation à laquelle il assiste et l’homme qu’il découvre lui plait assurément. « Oui au travail, Maestro ! » Il l’encourage alors qu’il se relève naturellement pour quitter le studio. Un sourire éclatant orne ses traits alors qu’il se retrouve retenu par les bras solides et fermes du saxophoniste. Son souffle vient se perdre dans le sien avant que leurs lèvres se retrouvent pour un baiser plus passionné que les précédents. L’effet immédiat est grisant. Il le savoure pleinement alors qu’il sent doucement cette chaleur familière se répandre dans le creux de ses reins. Un avant-gout prometteur, mais qui le met en branle. Son souffle est légèrement court lorsque le saxophoniste lui rend sa liberté. Il se pince la lèvre pour conserver la saveur et la sensation des siennes. Son regard brille d’une lueur qui ne masque pas ce que ce baiser a éveillé. « Parfait. Je vais avoir hâte de goûter au dessert. » Il lui indique dans un sourire charmeur et enjôleur alors qu’il l’abandonne à ses obligations pour rejoindre les siennes.

****

Le reste de sa journée s’est plutôt bien passé. Il a rempli comme il l’avait envisagé ses obligations avant de rejoindre sa demeure dont il a retrouvé la chaleur avec plaisir. Cette demeure est bien plus à taille humaine que la précédente. Elle lui donne l’effet d’être vraiment chez lui dès l’allée qui mène à sa porte d’entrée. Il retrouve l’entrée et pénètre immédiatement dans son salon cocooning qui donne directement sur l’extérieur de sa propriété. Il s’allonge naturellement sur la méridienne tandis que son regard se perd sur le panorama. Il se sent bien. Cette maison, il s’y sent bien. Elle n’est pas habitée par les souvenirs de Wilfried, Björn ou même Stefan. Elle est nouvelle, à l’image de l’homme qu’il devient jour après jour au contact de Philippe. Il finit par rejoindre sa chambre dans laquelle il abandonne sa valise sans la défaire. Il se glisse naturellement dans la salle de bain pour prendre une douche avant de se laisser tomber sur son lit, simplement vêtu d’un boxer. Il laisse le sommeil le gagner, le cœur plus léger à l’idée de retrouver le saxophoniste plus tard. Il est impatient de lire de nouveau ses partitions, de savourer de nouveau la présence d’un homme à ses côtés dans cette demeure qui lui ressemble enfin. Les heures passent pendant qu’il récupère de son voyage. Il se sent moins fatigué lorsque ses paupières s’ouvrent. Il est bientôt l’heure convenue avec le saxophoniste et le pianiste s’active pour tronquer son boxer pour une tenue plus conventionnelle. Il revêt un jean à taille slim tendance qui épouse les formes de son corps et une chemise bleue à motif. Sa tenue se veut habillée tout en état décontractée. Il demeure pied nu parce qu’il apprécie la sensation du parquet et du carrelage sous ses pieds. Il est fin prêt lorsqu’il entend une voiture s’arrêter devant sa demeure. Sa canne vient troubler la musique qu’il a mis. Un album de ce duo qu’il a rencontré lors de son dernier voyage et dont il souhaite faire profiter la musique à son invité. Un invité qu’il vient retrouver à la porte d’entrée et qu’il accueille avec un grand sourire. « Bonsoir. Finalement, ma proposition était plus intéressante que celle du mec super sexy, ce musicien de talent beau comme un dieu ? » Il le questionne avec une expression mutine sur le visage. Il s’efface naturellement pour le laisser. « Bienvenue dans mon humble demeure. J’espère que tu as bien travailler. » Il le questionne en venant refermer derrière lui alors qu’il l’invite à avancer. Il découvre l’ambiance cocooning de son salon qui donne sur sa cuisine américaine. « Tu peux tout déposer sur le plan de travail. Tu auras tout ce dont tu as besoin normalement. » Il lui indique alors qu’il vient s’asseoir sur un siège de bar. Il sent ses douleurs coutumières se réveiller et souhaite soulager sa jambe. Il ne s’inquiète pas de ce que va en penser le saxophoniste. Il sait qu’il le comprendra et ne lui en tirera pas rigueur. C’est aussi une manière de l’inviter à faire comme s’il était chez lui. Il est le bienvenu dans son cocoon.

Résidence de Ruben : Photos


 
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• âge : 47
• pronom : Il
• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Philippe Neville
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Sam 19 Fév - 18:58


Ruben & Philippe. mai 2021

Des émotions sincères les caressent.
Avec tendresse et forces.
Philippe laisse parler son cœur sans crainte.
Il a toute confiance en Ruben.

Il voit bien au delà de l'homme blessé, détruit, qu'il met en avant. Bien au delà de l'homme qui a perdu confiance en son pouvoir de séduction. Car le pianiste doit reprendre conscience qu'il est séduisant. Il sait qu'il leurs reste du chemin à faire, on ne battit pas une nouvelle vie en une nuit, il faut le faire pas à pas. Il compte prendre son temps et en laisser au pianiste pour qu'ils savourent ensemble les secondes qu'ils vont partager. Il ne lui en veut pas d'avoir ce retrait à la fois touchant et émouvant sur les ressentis qui se dégagent de cet instant, chacun les exprime à sa manière en temps et en heure. Mais il est sur d'une chose le français, ce qu'il voit se dessiner dans les yeux de son amant lui plaît et lui prouve qu'ils sont sur la même voie, sur la même longueur d'onde. Ruben avec ce qu'il a traversé à besoin d'être rassuré et Philippe fait de son mieux pour le faire. Ne lui tenant nullement rigueur sur ses réactions, au contraire il apprécie son honnêteté, il apprécie le fait qu'il ne cherche pas à se forcer. Qu'il reste naturel et s'ouvre doucement avec une tendresse qui le déroute et l'enflamme. Et se taquiner, alors qu'une soirée à entre eux se profile, histoire se combler le vide qu'a créé cette semaine d'absence, se fait facilement. « Te le présenter ?? Jamais tu serais capable d'essayer de le séduire et pas question de le partager. » Et il se met à rire alors que ses yeux plongent dans ceux de Ruben.
Alors que le pianiste va lui échapper.
Ils ont tous les deux du travail et se n'est pas dans ce genre de situation qu'ils seront productifs, au contraire. S'ils restent ensemble ils ne penseront qu'à se titiller et à faire monter la température. Ils auront tout leurs temps ce soir quand ils se retrouveront chez Ruben avec le repas concocté par Philippe. « Et je sais que tu pourrais prendre goût à ce genre d'avantage. Rien tu auras tout sur un plateau d'argent. Et pas de problème monsieur le producteur tu seras surpris » Il se saisit de ses lèvres, dernière gourmandise avant d'être séparé pour quelques heures. « Il faut dire que te résister est compliqué. Mais si tu veux que je sois sage ce soir, je le serais. » Il ne promet pas car il sait qu'il se fourvoierait. Le saxophoniste sait très bien que si Ruben lui en laisse l'opportunité, il ne se privera pas pour l'enflammer de nouveau. Comme il ne refusera pas de se laisser envoûter. En tant que bonne élève il commence à ramasser les feuilles pour montrer son implication avant même que le pianiste ne parte. « J'aime tes encouragements. » Mais il en demande des plus intenses.
Et un nouveau baiser.
Le dernier cette fois.
Vient lier leurs lèvres.
Saveurs plus sulfureuses.
Pour mettre en appétit Ruben.

« Et je vais avoir hâte de te le faire savourer plus intimement. » Il répond à son sourire, le suit du regard jusqu'à ce que la porte se ferme sur la silhouette qui a hanté ses nuits.

Feuilles en main Philippe reprend place sur le canapé et il relit chaque partition. Tenant compte de toutes les annotations de Ruben. Il est étonné comme chaque note s'enchaîne avec élégance et subtilité à celles qu'il avait écrite. Il se rend compte que le pianiste à parfaitement cerné la mélodie, le message qu'il voulait faire passer, ses attentes. Il en a même les larmes aux yeux tellement il est touché. Son cœur bat plus fort quand il termine la partition. Il est ému quand il s'empare de son saxo pour cette fois laisser la musique parler. Tout est fluide et parfait, inattendu par moment mais dans la même fibre. Ruben en ajoutant sa touche a autant laissé parler ses tripes que Philippe. Comme quoi le lien entre eux va bien au delà de tout ce qu'il espérait. Il recommence plusieurs fois pour ajuster la sonorité de son instrument, pour arriver à donner la perfection dans le suivi des notes.
Puis il prend des feuilles vierges.
Et avec soin.
Il réécrit tout.
Ses notes. Les notes de Ruben.
Leurs notes.
Parfaitement aligné sur les partitions.

Et il se remet à jouer encore et encore jusqu'à être satisfait par le rendu. Jusqu'à ce que les heures se soient écoulées et qu'il soit temps de rentrer chez lui avant de rejoindre le pianiste. Il range la pièce dans laquelle il a passé sa journée, il s'est même fait livrer son repas de midi tellement il était accaparé par sa musique.
Par leur musique.
Puis il sort des studios, tenant fermement dans une main l'étui de son saxo et dans l'autre la pochette avec les partitions corrigées. Il retrouve son loft, met en cuisson les diverses préparations et file sous la douche. Il opte pour une tenue plus relax, un pantalon fluide bleu marine et une chemise à fines rayures. Il retourne en cuisine et range correctement ce qu'il doit porter dans une glacière. Il a préparé un petit sac à dos dans lequel il a prévu de quoi se changer, il y ajoute la pochette car il est certain que Ruben voudra voir son travail.
Il commande un taxi.
Si son sourire est revenu.
Conduire reste encore un blocage.

Il donne l'adresse de son amant. Et comme à son habitude ferme les yeux le temps du trajet. A ses côtés son étui, sa glacière et son sac à dos. Ruben va penser qu'il déménage et cette idée le fait sourire.

Philippe une fois sur place récupère le tout et sort du taxi pour aller sonner à la porte de Ruben. La fébrilité revient, son cœur accélère.
Il a hâte de le voir.
Hâte de savoir s'il a pu se reposer.
Hâte de le serrer dans ses bras.

Il se sent comme un gosse ivre de cette envie contre laquelle il ne lutte pas. C'est tellement grisant ce sentiment. Son sourire se fait plus grand quand il voit celui du pianiste. « Bonsoir. En effet je n'ai pu me résoudre de te laisser seul. De toute façon ton pouvoir de séduction est bien plus imposant. » Il entre dans la demeure spacieuse. « Tu m'as l'air super bien installé. » Il laisse son regard glisser sur l'ensemble soigné et joliment décoré. « J'ai porté toutes les preuves je me suis dis que peut être ma parole ne suffirait peut être pas. Et vu que je ne veux pas passer à côté de ma récompense j'ai préféré sécurité le coup. » Philippe se met à rire. « Et tu t'es bien reposé ? » Car il a bien vu que Ruben en avait besoin, même s'il a compris que le pianiste était un bourreau de travail. Il pose l'étui de son saxo et son sac à dos puis il se dirige vers la cuisine pour sortir les plats. Il laisse sur le plan de travail celui qui contient les légumes farcis et il met au frigo tout ce qui a un rapport avec le dessert. « Je pense que je vais adorer de jouer les chefs cuisinier tout est parfait. » Il se sent bien chez Ruben, le lieu dégage de la sérénité. Le français pose un regard plein de douceur sur son amant alors qu'il s'installe sur un siège pour reposer sa jambe. « Elle est douloureuse. Tu vas pouvoir te poser je m'occupe de tout. » Philippe s'approche et vient l'embrasser dans la nuque. « Enfin si tu le permets bien sur et que tu me donnes carte blanche. » Après tout il n'est pas chez lui et ne veut pas donner la sensation d'aller trop vite. Il veut juste chouchouter Ruben, comme il a pu le faire chez lui lors de cette sublime soirée. « Tu as envie de quoi ? Une mise en bouche ? Voir mon travail ? Boire un verre ? » Trois propositions intéressantes.
Il continue à déposer des baisers tendres.
Tout en laissant ses mains masser les épaules.
Lasses et tendues.
Prêt à répondre aux attentes du musicien.
A toutes ses attentes.



vmicorum.
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Ruben Leeroy
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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben Original

• âge : 30
• pronom : il.
• côté ♥ : Célibataire, une relation plus intime semble se tisser avec un de ses protégés. Il ne cherche pas à cataloguer cette relation. Il vit l'instant présent sans se poser de questions et prendre les évènements tels qu'ils viennent. La seule chose qu'il sait est que cette relation lui fait du bien, chasse peu à peu le fantôme de Wilfried de son coeur et qu'il se redécouvre homme et désirable à côté d'un autre.
• orientation : homosexuel. Il l'a toujours su, mais comme d'autres, il a tenté de rentrer dans la norme avant d'embraser sa véritable naturel. il ne se cache pas. Il aime les muscles fins et robustes des hommes, même s'il reconnait la beauté des femmes.
• occupation : Producteur et propriétaire de son propre label de musique. ancien pianiste de renommé. son talent était reconnu dans son domaine et il s'est fait connaitre du grand public en innovant son art.
• quartier : Beverly Hills, dans une maison qui ressemble plus à l'homme qu'il est aujourd'hui. De plein pied, il en a fait son cocoon dans lequel il aime bien passer du temps pour écrire et composer.
• avatar : Eduard Linares
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• messages : 1529
• date de naissance : 01/04/1994
Ruben Leeroy
Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Ven 25 Fév - 16:32

La beauté du saxophoniste est saisissante. Il dégage un charisme auquel le pianiste n’est pas indifférent. Sa beauté est conséquente et difficile à nier. Philippe est un homme élégant et aux traits attirants. Il lui a toujours plu. Dès le premier soir, malgré les ténèbres qui ombrageaient les prunelles du musicien, il dégageait une beauté enivrante. Son talent n’avait fait que renforcé un ensemble physique harmonieux et sa fébrilité lui avait conféré une humanité touchante. Il était une beauté détruite, une âme en peine à la dérive. Une âme similaire à la sienne, un talent à polir qui s’oubliait sous la douleur. Une douleur qu’il a voulue lui arracher pour lui permettre d’avancer, de se reconstruire. Un homme dans lequel il a placé son espoir, souhaitant qu’il lui ouvre une voie possible. Si lui y parvenait. Il avait raison de croire qu’une suite était également possible pour lui. Il lui avait prouvé au moment où il s’attendait le moins que cette possibilité pouvait se réaliser ensemble avec le soutien de l’autre. Un soutien qu’ils avaient acquis dès le jour de leur rencontre, qui avait été le commencement d’une nouvelle voie pour eux. Une possibilité dans laquelle ils s’impliquaient avec cette étincelle d’espoir et tous leurs doutes. Des craintes qu’ils vont devoir apprivoiser, surpasser s’ils souhaitent poursuivre dans cette voie. Philippe a ce courage dont Ruben semble avoir été privé. Pourtant, Ruben est disposé à lui faire confiance. La bienveillance de Philippe est frappante, déroutante et si enivrante à la fois. Il se donne sans chercher à se préserver, parce qu’il est révolu à lui faire confiance. Cette confiance aveugle qu’il lui donne alors que Wilfried lui a toujours refusé. Il a encore du mal à se faire à cette idée. Cela ébranle tant de choses pour lui. Philippe met ses émotions à fleur de peau et rallume une étincelle qui a vacillé tant de fois et a manqué de s’éteindre. Il apprivoise ce qu’il éprouve pour le musicien, le plaisir de retrouver une âme qu’il a appris à apprécier et qui se révèle dans cette nouvelle intimité qu’ils ont tissé. Sa jovialité est contagieuse et il apprivoise de nouveau une facette de sa personnalité qu’il retrouve avec plaisir. Il se sent serein en compagnie du saxophoniste et cela se perçoit dans sa manière d’agir, dans la lueur de son regard et dans ses propos. Il l’accueille avec chaleur et plaisir. Il est enchanté à l’idée de passer une nouvelle soirée en sa compagnie pour en découvrir plus sur cet homme et sa façon d’être. Il a conscience qu’il risque de le bouleverser de nouveau. Il a cette aisance à le faire et quand bien même cette fébrilité le désoriente, il se rend compte qu’il apprécie de la ressentir, car enfin il se sent revivre de nouveau. Grâce à lui, à ces lueurs d’espoir qu’il parsème à chacune de leur entrevue dans chacun de ses regards et de ses sourires. Ces sourires dans lesquels il se perd si aisément. Cette chaleur qu’ils immiscent dans sa poitrine et qui le rend plus léger. « C’est fort aimable de ta part et je suis ravi d’entendre que mon pouvoir de séduction ne te rend pas indifférent. » Il lui indique avec chaleur dans le ton de l’humour. Ses prunelles brillent de cette malice qui lui vient naturellement alors qu’il l’invite à rentrer. Il l’aurait naturellement aidé à se décharger de ses effets, mais son handicap l’en empêche. Alors il l’invite simplement à rentrer et à prendre ses aises pour qu’il puisse se sentir plus léger. Philippe semble rapidement prendre ses marques dans sa demeure. Il l’observe naturellement, résolument amusé et charmé de le voir agir de manière si confiante. Ses prunelles s’égarent sur l’étui du saxophone. Il semblerait que le musicien semble avoir anticipé qu’il aurait envie d’entendre sa musique, notamment ces nouvelles mélodies qu’il a dû travailler à la suite de son départ. Ce que le saxophoniste ne manque pas de lui indiquer avec humour, ce qui ne fait qu’accentuer l’éclat de ses prunelles et de ce sourire qui ne s’affaiblit pas en sa compagnie. Il rit naturellement à sa remarque. « Tu as bien fais, je peux être très difficile en négociation mon ami. » Il lui indique dans un ton complice alors qu’il ajoute. « J’ai bien dormi. Cela fait du bien de retrouver son lit après une semaine. » Il lui indique naturellement avec chaleur alors qu’il l’observe déplacer les différents mets qu’il a préparé au frigidaire. Il sourit à ses propos. « Je ne vois aucun inconvénient à avoir un chef cuisinier à domicile. Quels sont tes conditions ? » Il le taquine naturellement avec ce sourire qui se fait enjôleur naturellement. Il se dit que cela serait agréable de se retrouver de cette manière tous les soirs. Ce genre d’habitude qu’il n’a malheureusement pas eu à l’époque où il était avec Wilfried. Ils étaient bien trop occupés par le travail et les mondanités pour s’octroyer ces moments si simples. Il sent une petite pointe de regrets venir pincer sa poitrine même si elle ne vient pas assombrir son regard. Il ne doit pas songer à tout cela. Peut-être qu’aujourd’hui, il vit ces instants en compagnie de Roman. Il lui souhaite tout le bonheur du monde. Il est juste triste de n’avoir pas été celui qui lui offrirait. C’est la vie. Il commence à se faire à cette idée. L’inquiétude de Philippe le raccroche au présent et il cesse de songer à tout cela. « Oui, j’ai un peu trop forcé ces derniers jours, mais ça en valait la peine. » Il lui indique avec douceur alors qu’il sent sa peau frissonner sous la caresse de ses lèvres contre sa nuque. Ce toucher l’électrise et lui coupe légèrement le souffle. D’autant plus lorsqu’il s’éternise et joue avec ses émotions. Son souffle contre son oreille, ses paroles qui frôlent son épiderme, ses mains qui cajolent ses épaules sont de terribles distractions. Il lui arrache naturellement des frisons exquis, qui l’enivrent et avivent la flamme d’un désir qu’il apprivoise de nouveau. « J’ai envie de toi, mais je ne suis pas certain que ce soit raisonnable dans l’immédiat. » Il lui indique en venant se retourner pour lui faire face. Sa main libre vient retrouver son bras, sa nuque alors qu’il vient déposer un baiser sur ses lèvres. Une légère caresse affriolante qu’il rend légère avant de jouer avec ses lèvres en les effleurant. « On a toute la soirée devant nous et bien que tu sois doué pour affrioler mes sens, je n’oublie pas que tu dois me prouver que tu mérites ma récompense. » Il le taquine en riant contre ses lèvres qu’il embrasse de nouveau alors que ses doigts glissent dans sa chevelure courte. Il l’invite à s’immiscer entre ses cuisses alors que son autre menotte vient se poser autour de sa taille, laissant leurs chairs s’effleurer. Une délicieuse mise en bouche de ce que sera la suite de leur soirée. Ce baiser se fait plus joueur. Sa langue vient titiller ses lèvres pour qu’elles s’entrouvrent et qu’il goute de nouveau à un baiser plus intime. Il s’enivre de ce souffle tremblant, similaire au sien. « Et si tu me faisais écouter ta musique, maestro ? » notre musique. Il le pense, mais ne le dit pas. Il veut voir quelles améliorations il a pris en note dans ces suggestions. Son regard brille de cette passion qu’il a pour les notes. Il dépose un baiser au coin de ses lèvres et sur sa joue. « Et si tu t’installais pendant que je nous prépare à boire. As-tu une envie particulière ? » Il le questionne en frôlant sa nuque alors qu’il embrasse sa nuque à son tour. Il joue avec ses sens comme il a joué avec les siens. Philippe est une nouvelle partition qu’il a envie d’apprendre, de découvrir, d’apprivoiser pour se l’approprier. Son parfum embaume ses narines, accentue les battements de son cœur. Sous son regard, il retrouve le plaisir d’être un homme, un amant et cette ivresse est exquise. Ce soir, il n’a pas envie de lutter. Il veut se permettre d’apprivoiser de nouveau cet espoir et le plaisir d’être deux.
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• côté ♥ : Veuf depuis le 14/02/2020. Son coeur semble vouloir se reconstruire doucement au prés d'un musicien.
• orientation : Gay il ne s'est jamais posé de questions au niveau de ses attirances. Ses yeux se sont posés rapidement sur les courbes masculines et il n'en n'a jamais éprouvé de honte ou de dégoût.
• occupation : Saxophoniste de jazz. Il est resté un temps sans jouer, Ruben a su lui redonner l'envie de laisser parler la musique au travers des notes.
• quartier : Silverlake. Un loft sobre et épuré, ou juste l'essentiel est présent. Très peu d'objets personnels qui pourraient témoigner de son passé..
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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
Mar 1 Mar - 17:48


Ruben & Philippe. mai 2021

Devant la porte la fébrilité gagne d'avantage Philippe.
Il a hâte de retrouver Ruben.
Il a hâte de partager cette nouvelle soirée avec lui.  
Il a pensé à cet instant même en travaillant.
Chaque note qu'il jouait, le rapprochant un peu plus.
De cette minute, de cette seconde.

Le saxophoniste espère que tout ce qu'il a préparé pour le repas plaira à son hôte. Il espère surtout que les accords et les harmonies de leurs notes liées enchantera Ruben. Car il y a mis tout son cœur, toute sa passion, toute sa force. Reprenant avec enthousiasme les modifications apportées, les rendant plus intenses sous son souffle retenu par moment, imposant dans d'autres. Le pianiste a accordé du temps à sa nouvelle partition pour y apporter sa marque, il se devait que tout soit parfait. Alors oui il a bossé, se laissant peu de temps pour souffler. Mais dans cet acharnement à chercher la perfection entre leurs créations, il n'a pu s'empêcher de penser à Ruben. Des pensées qui se sont par moment égarées dans des visions moins chastes, balayant son être tout entier d'une chaleur intense. D'une envie puissante. Il ne veut pas le brusquer, et ne le fera pas. Il se laissera juste porter et acceptera comme lors de leur première soirée ce que Ruben lui offrira. L'ivresse était déjà exquise ce soir là.
Et voilà que la porte s'ouvre.
Et la vision l'enchante.
Elle est encore plus délicieuse que celle vu ce matin.
Quand Ruben était endormi sur le canapé.
Quand il était paisible.
Et que l'idée de le frôler était une tentation irrésistible.


Ils se regardent avec douceur, dans cette observation Philippe n'est pas le seul à être fébrile. Il sourit, laissant ses yeux se délecter de la vue qui s'offre à lui. Le stress du voyage, le manque de sommeil ayant un peu disparu des traits de Ruben. Il s'attarde laissant transparaître que la joie éprouvée. Ils se taquinent, ni l'un ni l'autre ne se retient en évoquant l'échange du matin. « J'en viens même à me demander si au final tu ne m'as pas ensorcelé. » Il rigole puis il entre découvrant le lieu d'habitation de son hôte, Il s'y sent tout de suite à son aise. Même si Ruben a l'âme torturée son intérieur dégage une sensation de paix, de sérénité. Comme le ferait un cocon protecteur, et le français peut comprendre ce besoin de sécurité, de tranquillité. Avec les épreuves traversées le pianiste a besoin de trouver un équilibre une fois chez lui. Il avance d'un pas sur et pose ses affaires. « J'ai bien compris ce trait de ta personnalité, mais j'ai des arguments très convaincants à mettre sur la table. » Et là il ne parle pas d'arguments musicaux, même si jouer pour Ruben sera un réel plaisir. Surtout jouer cette musique là, celle qu'il a d'abord tracé avant qu'elle ne soit retouché par la main du pianiste. « Les lits de l'hôtel n'étaient pas top ? Après peut être que le fait de dormir seul n'a pas aidé à ce que tes nuits soient reposantes. » Il est vrai que lors de leur première nuit, l'un comme l'autre avait réussi à ne pas faire dévorer par leurs démons. Philippe avait dormi comme un bébé. « Je fais comme chez moi. » Et il sourit alors qu'il range tout ce qui a un rapport avec le repas. Certaines petites choses seront à terminer avant la dégustation mais dans l'ensemble l'essentiel est prêt. « Que tu manges toute ton assiette. »
Et il éclate de rire.
D'un rire franc et joyeux.
D'un rire qui résonne de bien d'autres idées.
Qu'il n'ose à cet instant déclamer.
Par par honte mais par pudeur.

Ses joues en rougissent même . « Désolé mais je ne sais pas si tu serais prêt à accepter toutes les conditions que je pourrais mettre face à cette proposition. » Le ton reste taquin, il avait oublié quel bien cela pouvait faire au cœur et à l'âme de plaisanter avec une personne qu'on affectionne. Avec une personne qu'on a envie de chérir. Avec une personne qu'on a envie de protéger. Lui qui n'a pas pu protéger l'être aimé.
Mais la vie est ainsi faite.
Elle prive puis elle redonne.


Philippe chasse ses idées, regarder en arrière ne sert à rien. Pas quand l'envie de sortir de l'impasse se fait de plus en plus imposant. Et cette envie il la doit à Ruben, alors il vient naturellement le retrouver pour l'envoûter un peu plus. Il aimerait également que ses attentions effacent doucement sa douleur, les derniers jours lui ont demandé des efforts et il en paie le prix, même si le jeu en valait la chandelle. « Ce soir interdiction de forcer. Et je vais tout faire pour te détendre et te faire oublier cette douleur. » D'ailleurs déjà il commence, jouant de ses lèvres sur cette peau qui a peine frôlé l'enivre avec délice. Les gestes sont délicats, un brin sensuels mais ils font leurs effets. Les mots de Ruben en témoignent. Ils en coupent même le souffle du français, son regard se trouble d'avantage. Et c'est à son tour de frissonner.
Pris d'assaut par cette tentation avouée.
Bouleversé par cette pudeur échappée.

Et son cœur s'affole sous la caresse, sous le baiser. De quoi le perturber un peu plus. De quoi donner à l'homme qu'il est des envies d'adolescent impatient. Doux mélange entre envie de céder et envie de résister, mélange mis à nu avec une facilité désarmante par Ruben. « Redis le que tu as envie de moi. » Souffle sur les lèvres. Brûlures sur la peau. « Et en effet il faut savoir être raisonnable. » Ne pas l'être serait divin, exquis même. « On a toute la nuit même. Je vois monsieur ne perd pas le nord malgré mes tentatives d'affolement des sens. » Il se glisse entre les cuisses de son amant, laissant une main caresser le dos du pianiste alors que l'autre s'invite contre la nuque titillant la chevelure. Le contact est électrisant, au point que Philippe ne peut retenir un gémissement de plaisir quand le baiser se fait plus intime. Quand la langue de Ruben s'invite entre ses lèvres. Sa main glisse alors du dos à la hanche puis à la cuisse flirtant avec l’aine sans aller plus loin. Il a du mal à reprendre son souffle quand le baiser prend fin. Son trouble se lit jusque dans son regard, au niveau de son entre jambe ou le désir s'est invité légèrement. « Et après tu oses dire que je suis doué pour affrioler tes sens. » Il n'éprouve aucune gêne.
A ce que son désir,
S'écrive sur sa peau.
A ce que son désir.
S'offre au regard du pianiste.


« Tu veux donc m'écouter jouer en priorité. D'accord. Et tu sais que la musique a aussi un grand pouvoir de séduction. Tu n'as pas peur que je te fasse totalement tourner la tête en jouant mon morceau .. enfin je devrais dire notre morceau vu que tu l'as si délicieusement agrémenté de ta patte. » Sa main posée sur la cuisse la presse un peu, alors que l'autre descend de la nuque au creux des reins. Leurs lèvres se retrouvent pour un baiser plus chaste. Mais tout autant enivrant que celui partagé juste avant.
Avec Ruben tout devient fièvre.
Même un effleurement.

« Une envie particulière ? Faudrait que tu fasses attention à tes mots beau gosse. Parce que là mon envie elle est claire. » Et une nouvelle fois Philippe rit sachant parfaitement que son amant parle des boissons. « Bon un verre d'eau gazeuse si tu as, sinon de l'eau plate se sera parfait. » Il s'échappe à regret des cuisses de Ruben et récupère son étui, il l'ouvre et sort son saxo. Toujours beaucoup de respect dans ses gestes quand il touche l'instrument. Ses doigts se font caresses comme s'ils tenaient le corps d'un amant. Il passe la lanière autour de son cou, et attrape la partition corrigée et retouchée. Puis il regarde le pianiste et joue de sa bouche contre le bec avant de le glisser avec sensualité entre ses lèvres. Et les premières notes résonnent cristallines et enivrantes. Ruben n'a pu que se faire une idée de la mélodie en lisant les partitions, sauf s'il s'est amusé à les jouer sur le clavier de son piano. Là c'est une nouvelle découverte.
Celle qui lie leurs inspirations.
Celle qui les unit un peu plus.

Philippe ferme les yeux et se laisser emporter par la mélodie. L'instant est intense, il n'y a pas de combat entre les notes posées par le saxophoniste et celles rajoutées par le pianiste. Il y a juste une harmonie parfaite et sublime, comme si elles étaient faites pour se rencontrer.
Comme s'ils étaient faits pour se rencontrer.
Et quand le morceau se termine, Philippe ouvre les yeux, il est troublé, ses pupilles sont humides. Pourtant il l'a joué tant de fois ces heures passées, mais là face à Ruben le morceau a pris une autre dimension.
Celle du cœur.
Et il espère que cette dimension là plaira au pianiste.


vmicorum.
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Retour de la Nouvelle Orléans. ft Ruben
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