Danger (ft. Moon)

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A

ssis dans ta loge, tu finis de t'habiller correctement après te séance photo qui a durer plus de temps que prévu. La nuit est déjà tombée et pour la première fois, aucun taxi n'est de libre sur ton application. Si tu avais su, tu aurais pris ta voiture ce matin... Un petit soupir s'échappe de tes lèvres alors que tu attrapes ton portable pour le fourrer dans ta poche de pantalon. Tu salue tes collègues et collaborateurs avant de prendre le chemin du retour. Une vingtaine de minutes de marche. Tout devrait bien se passer non ? Lunettes sur le nez, tu peux au moins camoufler ton identité. Pour éviter de te faire alpager par des fans un peu trop collants. Seul le froid de la nuit te dérange un tant soi peu. Tu accélère alors le pas sans faire attention à ce qu'il se passe autour de toi. Du moins, jusqu'à ce que tu entendes quelque chose de louche sortir d'une rue plus sombre que la tienne. Tu te stoppes rapidement et fronce les sourcils. Regardant autour de toi, rue déserte, tu hésites un peu. Mais ta curiosité malsaine étant trop grande, tu finis par craquer et passer la tête vers cette ruelle où se trame quelque chose. Quelque chose que tu n'aurais jamais cru assister. Des personnes habillés tout en noir qui font du mal à une autre personne qui elle est allongée au sol. Sans défense. Ta mâchoire se serre. « Eh. Qu'est-ce que vous faites là ? Vous ne voyez pas qu'il ne peut pas se défendre ? Arrêtez de vous défouler sur lui ! » Mais au moment où tu dis ça, tu sens une chose lourde se cogner contre ta tête. Et c'est le trou noir. Tu te réveilles un moment plus tard dans une sorte de hangar, sombre et humide. Un homme debout se tient devant toi, toi qui es assis sur une chaise, les mains attachées. Tu comprend alors que tu t'ai mis dans de beaux draps comme un débile.

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C

liquetis d'un briquet avec lequel on joue nerveusement. Cliquetis, bruits stressants, résonnants dans la nuit. Nuit qui, dès qu'elle entoure tout de son épais manteau, sonne le début des hostilités. Nuit qui sonne le début de tes agissements répréhensibles, mais qui cache également à merveille le moindre de tes méfaits. Comme d'habitude, tu vas t'acharner. Comme d'habitude, tu vas laisser le sang couler, encore et encore, jusqu'à presque pouvoir voir l'âme du pauvre bougre que tu auras supprimé, s'envoler. C'est sans sentiments aucun que tu agis. Sans sentiments aucun que tu exécutes les ordres que l'on t'a imputés. Il y a bien longtemps que tu as arrêté d'hésiter. Bien longtemps que tu n'as plus la moindre humanité. T'adores la souffrance. T'adores les frissons, l'adrénaline qu'un bon passage à tabac peut te procurer. T'aimes plus que tout voir la peur, la terreur même dans les yeux de tes "victimes", te sentir puissant, tel un dieu décidant de la vie où la mort des cloportes jetés à ses pieds. Oui, tu es une sorte de psychopathe. T'es irrécupérable. Mais ce n'est pas comme si tu voulais être sauvé... Tu te complaisais parfaitement dans cette vie, vie d'errance, violence chronique et plaisirs charnels délurés. Tout cela est devenu comme une drogue en fait. Un poison, à l'image de la cigarette qui se consume actuellement entre tes doigts, auquel tu ne serais jamais en mesure de résister. Chaque soir représente un nouveau défi pour toi. Un nouveau moyen d'assouvir tes désirs détraqués et bien entendu... Cette soirée ne ferait en aucun cas exception à la folie dans laquelle tu étais lancé.

Toisant tes hommes, hommes qui s'occupaient de régler son compte à un "mauvais payeur" désigné par ton chef, un large sourire était dessiner sur tes lèvres. Voilà donc ce qu'il en coûte de jouer avec vous, en essayant de s'échapper. Tu as pour ordre de ne pas le tuer, juste lui flanquer une raclée qu'il n'est pas prêt d'oublier. Au bout d'un moment et non sans un certain étonnement, tu entends une voix inconnue s'élever en plus des couinements incessants de cette imbécile au sol qui ne voulait pas cesser de geindre. Tournant ton visage, puis tes yeux vers l'origine de cette présence intempestive, tu toises cet invité inopportun, et d'un geste bref et précis, tu indiques à l'un de tes gars, en arrière, de s'occuper de lui. Sans qu'il ne voit rien venir, il se retrouve frappé d'un violet coup à l'arrière de la tête, et s'effondre au sol comme un sac à patates. Bien embêter par cette irruption soudaine, tu soupires.

« Laissez l'autre... Il a eu son compte. Par contre, ligotez moi ça et foutez le dans la voiture. Il en a trop vu. »

Tu lâches, hargneusement, tandis que tires une dernière fois sur ta clope avant de la jeter sur le sol, et de t'engouffrer dans la berline noire garée sur le côté. Une fois le "paquet" embarqué, tu ordonnes à ton chauffeur de vous amener dans un coin reculé... Idéal pour cuisiner ce petit parasite, qui a jugé bon de venir te déranger.

Quelques minutes plus tard, tu te trouvais dans un hangar désaffecté, l'individu capturé attaché fermement à une chaise, au centre, sous une lumière aveuglante... Le tout digne d'un film tant c'était une succession de clichés. Appuyé contre une barre de fer soutenant la structure, tu jouais encore avec ton briquet... Briquet que tu finis par empoigner pour allumé une nouvelle cigarette, accrochée à tes lèvres, sur laquelle tu finis par tiré avant d'expulsé la fumé par le nez. Un large sourire se dessine sur tes lèvres alors que tu vois enfin ton invité se réveiller, et de suite, tu approches, d'un pas lent et assuré, avant d'approcher ton visage, du sien... Et cracher une dose de fumé sur son visage paniqué.

« Alors... Qu'est-ce qui t'as poussé à t'interposer, hein blondinet ? Une soudaine envie de crever ? Où alors t'es juste stupide, et tu ne savais pas ce que tu faisais ? »

Un sourire au coin des lèvres, une moue moqueuse se dessine sur ces dernières, et tu t'éloignes légèrement, te débarrassant de ta cigarette en l'envoyant valser. Désormais débarrassé de sa casquette et de ses lunettes, tu observes l'inconnu avec une curiosité malsaine. En voilà un fort plaisant à regardé, on ne va pas le nier... Il serait d'autant plus dommage de devoir s'en débarrassé.

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T

out est allé si vite. Tu n'as pas eu le temps de comprendre quoi que ce soit. Quelque chose de lourd à rencontré ta tête, ce qui a entraîné ta chute et ta perte de connaissance. Seules quelques bribes de conversations ont traversé tes oreilles avant de sombrer dans le noir total. Tu as mis du temps à te réveiller. Tu ne saurais pas dire combien de temps exactement... Cependant, lorsque tu cligne des yeux, tu remarque que tu n'es pas dans la ruelle. Ni chez toi. Dans aucun endroit familier à tes yeux. Tu es dans un hangar désaffecté. Sombre, malgré la lumière qui t'éclaire un peu trop à ton goût. Tu mets quelques secondes à te reprendre un peu mieux, avant de voir une silhouette s'approcher de toi. Plissant les yeux, tu essaie de le dévisager mais la fumée qu'il expire re dérange. Tu toussotes, tourne le visage sur le côté, puis le regarde à nouveau. Il te demande ce qu'il t'a pris. Et tu te souviens alors de la scène dont tu as été témoin en premières loges. Qu'est-ce qui t'a pris ? Tu ris nerveusement, tout de même apeuré de te retrouver dans cette situation improbable. Mais tu arrives à garder un certain sang-froid pour ne pas flancher. Et pour avoir le cran de répondre à cet homme qui t'impressionne. « J'en sais rien... Peut-être que je suis du genre à vouloir sauver ceux qui ne méritent pas de se faire passer à tabac par plusieurs hommes. Au sol en plus. » Tu arques un sourcil et ose soutenir son regard, petit rictus étirant tes lèvres. « Je suis peut-être stupide, mais au moins... J'suis pas un gros lâche comme vous ! » S'attaquer à quelqu'un de plus faible que soit, c'est ça que tu appelles la lâcheté ici présente. Mais bon... Vu sa façon de se tenir et de te menacer ainsi, tu doutes qu'il soit un citoyen américain comme les autres. Un petit silence s'installe, alors que tu tentes de détacher tes mains. En vain. Ton corps frêle se débat, mais les liens sont trop bien noués à la chaise pour arriver à quoi que ce soit. « Qu'est-ce que vous me voulez ? Vous allez me tuer parce que j'ai vu quelque chose que je ne devais pas voir ? » demandes-tu prudemment alors qu'au fond, tu sens que c'est une question bête. Se faire kidnapper et attacher dans un hangar, ça ne veut sûrement pas dire jouer à la dînette. Tes yeux le détaille longuement, avec intérêt, et tu te surprend à le trouver pas mal foutu. Comment un mec aussi séduisant peut-il être une ordure de la sorte ? Ouais. Tu es tellement doué que tu t'intéresse fortement à celui qui te veux du mal actuellement. Ça te fait rire. Rire qui transperce l'atmosphère pesante. Tu secoues la tête et te mord la lèvre pour te calmer. Bordel... Tu es vraiment dans un merdier pas possible. Et perosnne ne peut venir à ton aide. Dans tout les cas, tu n'aurais jamais osé appeler quelqu'un à la rescousse, de peur de le mettre en danger lui aussi. « Allez. Détachez-moi. Promis je ne dirais rien. Vos petits culs seront épargnés. »

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