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I would travel all around the world with you feat. Riley

 :: Take me away :: on the road
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I would travel all around the world with you feat. Riley
Sam 20 Fév - 0:01
Le week-end de l’anniversaire de Riley était arrivé et je n’avais pas oublié notre promesse de le célébrer en beauté grâce à un petit voyage à en avoir des étoiles dans les yeux. Pour le coup, l’étudiant n’avait pas la moindre idée d’où on se rendait si ce n’est que la recommandation de blinder ses valises des affaires les plus chaudes de son armoire donnait d’ores et déjà un avant-goût. J’aimais ce type de surprise en dépit de la crainte de décevoir. Si mon choix n’était pas à la hauteur de ses espérances alors il ne me resterait plus qu’à m’excuser des jours durant. Prions pour ne pas en arriver là car je ne tenais pas à gâcher notre séjour ! Nos tickets d’avion nous rapprocheraient drastiquement d’Aspen, une station de ski située dans les Rocheuses du Colorado. Merci Google ! Quelques clichés avaient suffi à me convaincre tant la magnificence des lieux au charme western était à couper le souffle, sans compter qu’elle était dépaysante au possible comparée à Los Angeles (en dépit des montagnes de Hollywood). Pas besoin de quitter le sol américain pour avoir la sensation d’être dans un autre monde ! Cerise sur le gâteau : ce n’étaient pas les activités qui manquaient ! De la patinoire, à la randonnée, en passant par des boutiques et monuments incroyables auxquels s’ajoutait un musée d’Art. Que Bouclettes soit complètement réfractaire à l’endroit me déstabiliserait mais je préférais envisager le pire en priant pour le meilleur.

Le mois de janvier avait défilé à une vitesse fulgurante. La fraîcheur s’était révélée plus mordante que précédemment et je n’avais jamais rechigné à me réfugier dans la chaleur des amphithéâtres ni des salles de classe. J’aimais jeter des coups d’œil au garçon durant les cours magistraux. D’ailleurs, nos regards se croisaient tant que je me plaisais à lui demander s’il écoutait réellement mes bavardages tant il paraissait ne jamais prendre de notes. Parfait sujet de plaisanteries. Nous ne serions pas plus aveugles l’un que l’autre que nous en aurions tiré une conclusion plus qu’évidente mais que voulez-vous… Durs de la feuille un jour, dur de la feuille toujours ! Son passage chez moi à Noël nous avait rapproché bien que nous n’eussions plus tellement abordés nos passés difficiles depuis. Néanmoins, être sincère avec lui était plus aisé que jamais et nos contacts physiques se démultipliaient. Même Riley se prenait parfois au jeu lui qui autrefois « subissait » plus qu’il entreprenait. On ne dit jamais non à un peu de douceur dans ce monde de brutes !

Là, après avoir survolé une partie des USA puis pris un taxi, nous arrivions enfin à destination. Il faisait déjà noir en ce vendredi soir. À peine avions-nous terminé nos engagements sur le campus que nous nous étions retrouvés pour filer en vitesse à l’aéroport. Et, enfin, nous voilà les pieds dans plusieurs centimètres de neige, tremblotant à cause de la température qui nécessitait de s’y adapter. Au cœur de ce petit paradis illuminé de mille feux, j’étais plus que jamais ravi de nous avoir entraîné ici. Même les clichés ne lui rendaient pas justice ! Pendant plusieurs secondes je restais bouche-bée, secoué par ce que mes billes décrivaient avec émerveillement. Instinctivement ma main vint se poser l’épaule du blondinet. Le véhicule s’était arrêté devant notre logement type Airbnb : une habitation aux allures de chalet paraissant particulièrement cosy.

- Heureux ? demandai-je tout simplement à mon acolyte en l’observant avec un sourire trahissant émotion et anxiété à la fois.

Les propriétaires des lieux nous ouvrirent la porte nous accueillant chaleureusement. J’avais préféré le charme de cette habitation à la « superficialité » d’un hôtel, bien que tous ceux d’Aspen semblaient être idéals. Le couple nous invita à entrer afin d’entamer la visite, expliquant divers fonctionnements tels que celui du sauna. D’abord hésitant quant à la possibilité de l’utiliser, je me disais que vu le froid polaire à l’extérieur… Il serait potentiellement le bienvenu une fois de retour « à la maison » ! Lorsque nous parcourûmes le salon, je murmurai à Riley :

- Je te devais une cheminée tu te souviens ?

Mes yeux clairs brillèrent de malice avant de se fixer sur les flammes dansant dans l’âtre. Je n’avais qu’une hâte : m’étaler au sol devant ces dernières et y passer des heures entières. Bon ok, ce serait du temps de perdu vu tout ce qui nous attendait mais… Bref, un quart d’heure passa au cours duquel nous échangions avec le tandem afin de faire meilleure connaissance puis nous nous retrouvâmes enfin en tête à tête. Je verrouillai derrière eux puis me tournai vers l’étudiant.

- Tu vas te plaire ici ? Je suis désolé si tu aurais préféré un hôtel, commençai-je sur le ton de l’excuse.
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Jeu 11 Mar - 11:09
Prendre conscience de la réalité et l’accepter sont deux choses bien distinctes. Riley en a parfaitement conscience. Le deuil d’un amour basé sur une amitié forte n’est pas une chose aisée. Il y a une part de lui qui aimerait encore croire que Yann lui reviendra alors que le présent lui prouve le contraire. L’espoir, cette petite graine que son ami a planté dans son cœur et qu’il a laissé germer et fleuri avec toutes ses attentions avant de la laisser à l’abandon. Ce sentiment désagréable qui le fait broyer du noir et qui pourrait bien le faire tomber dans ses anciens vices s’il n’y avait pas la présence d’un autre homme dans son existence. Elijah. Ce professeur qui est devenu son ami, une personne à qui il se dévoile sans réellement en prendre conscience. Leur amitié lui met du baume au cœur au quotidien et elle lui est cruellement précieuse. Bien entendu, il n’ignore pas l’attraction qu’il développe à son égard. A de nombreux égards, Elijah a une posture similaire à Yann avec une attitude bien plus protectrice et attentionnée qui a le don de bouleverser les émotions de l’artiste. Depuis cette soirée de Noël passée ensemble, Riley ressent une attirance pour son ami qu’il masque autant que cela se peut. Il y a des réactions que son corps ne peut masquer surtout lorsque son épiderme est en contact avec le sien. Pourtant, il ne se fait pas d’illusion. Ces masques d’attention et d’affection n’ont rien à voir avec un intérêt réciproque de la part du professeur. Il sait parfaitement qu’il est hétérosexuel, quand bien même sa manière de chercher le contact avec lui pourrait relever le contraire. Il suppose qu’il éveille naturellement le côté protecteur de son ami sans qu’il n’y ait d’ambiguïté de son côté. En tout cas, il le sent sincère et innocent dans ses démarches même si ça ne rend absolument pas son trouble moins manifeste. Tous ses actes sont désintéressés comme il lui prouve aujourd’hui en lui faisant la surprise d’un voyage. Il lui a juste demandé de prendre son week-end et de ne rien prévoir. Il s’est contenté de suivre les indications à défaut d’avoir une proposition de la part de Yann, toujours bien trop plongé dans ses études pour pouvoir avoir cette conversation fatidique où ils mettront un terme à leur histoire d’amour. Riley sait que cette étape va être difficile. Plusieurs fois, il a écrit un sms pour aborder cela, mais n’est pas parvenu à l’envoyer. Sans doute parce qu’il n’est pas encore totalement prêt à lâcher sa première histoire d’amour même si elle ne lui apporte plus le bonheur escompté. Un bonheur auquel il goute de nouveau aux côtés de son ami et qui le rend si enthousiaste vis-à-vis de ce voyage. Avec un regard enfantin, il découvre de nouveaux paysages. Il ignore totalement où son ami l’amène, mais la température est bien mordante. Il a bien fait de le prévenir de prévoir des vêtements très chauds. Il aurait été malaisé d’être présent qu’avec sa doudoune fine. La découverte de cet endroit au milieu de cette nature le laisse admiratif. Il a cruellement hâte que la journée se lève pour pouvoir arpenter ses ruelles à la lumière du jour. Lorsque le taxi les dépose devant un petit chalet, Riley est estomaqué. Cela se lit sur ses traits et la remarque de son ami lui arrache un rire. « Tu veux rire ? Je suis amoureux de cet endroit. On emménage quand ? » Il déclare dans un sourire mutin en venant lui donner une petite claque dans le don, devenu familier également à l’idée de le toucher. Surtout qu’il en ressent de plus en plus le besoin. Il s’immisce en lui sans crier garde et il se pourrait bien que Riley tombe de plus en plus sous son charme malgré lui. La visite du chalet est à la hauteur de ses espérances, peu nombreuses, il faut bien l’avouer. Un chalet rustique lui aurait tout aussi convenu que cet endroit. Après tout, quand on a passé deux années dans la rue à trainer de squats en squats ou d’appartement miteux à miteux, on se contente de tout. Riley laisse son ami mener l’échange avec les propriétaires. Comme toujours Riley se met en retrait quand bien même il se montre poli et souriant. C’est juste qu’il ne lui ait pas aisé de communiquer avec des inconnus. Ce qui n’est pas vraiment le cas de son ami. La remarque d’Elijah lui arrache un sourire. « Je vois ça. Tu es un homme de parole. » Il le taquine en venant lui donner un coup de coude dans les épaules alors que son cœur vient se gonfler d’un sentiment nouveau, mais terriblement chaleureux. Le temps défile et finalement les deux amis se retrouvent enfin seul. La fatigue du voyage accumulée à une semaine intensive, Riley quitte rapidement sa grosse doudoune pour se mettre à ses aises. Il l’abonne sur le canapé tout comme ses chaussures au pied de ce dernier pour s’avachir directement devant le feu de la cheminée pour profiter de ses bienfaits. Un sourire enfantin ourle ses lippes alors qu’il sent son ami le rejoindre. Sa question le fait froncer des sourcils. « M’y plaire ? Sans aucun doute ! Il va falloir que tu m’arraches à cet endroit pour que j’en parte. » Il lui lance dans un sourire mutin en venant pencher la tête vers lui. Son regard brille de malice alors qu’il lui offre un sourire plus angélique. « Par contre, ça doit être plus cher qu’un hôtel. Surtout à cette période… » Il lui indique alors que cette pensée frôle son esprit et qu’elle le trouble. « Merci pour ce voyage et week-end… personne ne l’avait encore fait pour moi. » Il lui indique dans un ton soudain songeur. Un soupir s’épanche hors de ses lèvres alors qu’il se laisse tomber sur le tapis devant le foyer de la cheminée. « Je pense que je vais dormir ici. » Il indique dans un sourire plus détendu alors que ses prunelles se ferment naturellement pour profiter du bien-être de l’instant présent. Ses mains derrière sa nuque, sa jambe légèrement remontée, il s’alangui tel un chat qui se dore la pilule au soleil. Il se sent serein, en sécurité avec son ami et cela lui fait un bien fou. « Tu me rejoins ? » Il le questionne en relevant une de ses paupières, le regard doux, car l’idée de se coller à lui pour somnoler devant le feu ne lui déplait assurément pas. Il en ressent même le besoin même s’il ne l’avouera pas forcément.
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Sam 13 Mar - 22:36
Enfin seuls ! Après avoir passé des heures en compagnie d’inconnus à l’aéroport, durant le vol, à l’intérieur du taxi et même dans notre résidence temporaire, nous étions finalement en tête-à-tête. Et j’en étais des plus heureux. Néanmoins, il me fallait avouer que j’étais lessivé. Que ce soit lui comme moi, nous venions d’achever une longue semaine de cours n’ayant pas ménagé nos neurones. Ce voyage en valait tout de même la peine puisqu’il faudrait plus que ça pour nous abattre. Nous avions juste besoin d’une pause, s’arrêter un instant pour reprendre notre souffle. Première chose que je fis quand les propriétaires des lieux furent partis : interroger mon invité sur son appréciation des lieux. Ce serait terrible s’il haïssait ces murs ! Je m’étais appliqué dans mes choix mais les goûts et les couleurs étant si subjectifs… Par chance, je n’avais pas à m’en faire. Le blondinet confia que la force serait nécessaire pour le déloger de là. Déjà je m’imaginai ce tableau. Lui s’agrippant à tout ce qui lui passe sous la main tandis que je le tire à deux mains, muscles saillants exhibés. Ridicule mais je ne jugeais pas ce scénario au-dessus de notre duo de choc.

Mon sourire s’allongea à cette réponse. J’étais ravi. S’il relevait le point du coût d’une telle location, il n’insista pas, préférant me remercier pour ce séjour. C’était son anniversaire, le premier que nous fêtions ensemble. Forcément que je n’allais pas le décevoir ! Peut-être s’en souviendrait-il un jour comme l’une des plus belles célébrations à l’occasion de cet événement ? James Cameron sait que ça me réjouirait ! J’admirai sa silhouette longiligne s’étirer de tout son long sur le tapis, le reflet des flammes s’agitant dans ses prunelles tournées dans ma direction. Il était si beau, son teint orangé, ses boucles tombant en arrière dans un fouillis adorable.

- Ne te tracasse pas pour ce que ça m’a coûté. Je l’ai fait parce que… c’est à ton tour d’être gâté. Tu le mérites. Sans parler que je te l’ai promis à Noël et comme je ne reviens jamais sur ma parole…, dis-je doucement.

Pourquoi l’en priver quand j’en avais les moyens financiers ? Et puis je considérais qu’il avait bien trop galéré dans sa vie pour un être si jeune ! Un peu de plaisir ne lui ferait pas de mal. Ne lui avais-je pas juré maintes fois de le faire renouer avec le bonheur ? Je n’avais pas oublié que je l’avais blessé en lui offrant un billet aller-retour pour retrouver son… peu importe ce que ce type était pour lui aujourd’hui. Bref, je pouffai quand il m’informa de son plan : dormir sur le sol afin de profiter du spectacle brûlant. Non, je ne me moquai pas. Ce qui m’amusait était que je m’étais fait l’exacte même réflexion. Se poser devant l’être devait être si agréable, apaisant… J’étais en train de me débarrasser de ma doudoune me donnant l’allure d’un ours imberbe quand sa proposition interrompit mon geste. Le rejoindre. Les yeux dans les yeux, je restai figé un instant avant de déglutir et de poser le vêtement sur le dossier du canapé. J’en avais envie. Sans compter que nous avions été bien plus proches que cela alors… Pourquoi s’en priver au juste ? Aucune justification ne me paraissait suffisante lorsque son regard débordait ainsi d’une tendresse irrésistible.

Je cédai. Lentement, je m’avançai vers lui puis me posai par terre à ses côtés. Son haut s’était relevé, laissant apparaître le bas de son ventre. Je résistai afin de ne pas y poser mes doigts, me distrayant en piquant quelques coussins que je plaçai sous nos têtes dans le but d’être installés plus confortablement. La chaleur tant recherchée auparavant ne tarda pas à m’envahir bien que j’en ignorai la raison réelle. Devais-je remercier la cheminé ou l’étudiant ? Me tenant d’abord à distance, occupé à fixer le plafond, je fronçai les sourcils puis vins me blottir contre Riley sans lui demander la permission. Inhabituel pour moi. Pour nous. Mon crâne se posa contre son aisselle droite tandis que ma main trouva sa place sur l’épaule opposée. Bordel. C’était étrange mais si… incroyable ! Mes lèvres s’étirèrent puis je refermai mes paupières avec un soupir de soulagement.

- Ton offre d’emménager ici tient encore ? Je ne suis pas contre. Je pourrais vite m’habituer à tant de confort.

Parlais-je de cette ville ou bien de lui en guise d’oreiller/matelas ? Aucune précision ne fut apportée car moi-même n’en étais pas certain. Les deux probablement si j’étais entièrement sincère avec moi-même. Plus les minutes défilaient, plus je craignais d’avoir chopé la fièvre : rappel que Riley était une bouillotte comme je n’en avais jamais eu. Cela ne fut pas sans me rappeler le réveil du 25 décembre où je m’étais trouvé en nage après qu’il ait passé la nuit collé à moi. D’une voix amusée je lâchai :

- C’est un talent naturel ou tu t’es entraîné pour être si brûlant ? Ne me dis pas que c’est une ruse pour forcer les hommes à se déshabiller quand ils sont près de toi ?

Après quoi j’explosai de rire, fier de mes âneries (comme toujours). Ma main vint se perdre dans sa nuque pour m’aider à me remonter un peu, atteignant enfin son front où je déposai un bisou complice. Je réinstaurais deux ou trois centimètres de vide entre nous pour ne pas avoir à me foutre à poil sous menace d’être déshydraté puis vins tapoter sur son bidou.

- Tu as faim ? Je peux nous commander un truc ou… Je trouverais bien quelque chose à emporter dans le coin. Ça ne devrait pas prendre longtemps. Tu peux rester là à te reposer, finis-je par lui murmurer avec douceur. Après, on pourra faire un petit tour dehors si tu veux ou… rester allongés comme maintenant, voire dormir. À moins que tu veuilles tenter le sauna ?

L’idée de me retrouver nu et le corps recouvert d’une épaisse couche de sueur en sa compagnie avait un je-ne-sais-quoi de déstabilisant. Était-ce de la pudeur ou la crainte d’apprécier sa compagnie dans un moment si… révélateur ?
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Dim 11 Avr - 20:59
C’est à ton tour d’être gâté. La remarque s’immisce dans son esprit. Il doute de le mériter, mais Elijah semble prétendre le contraire. Ses révélations sur son sombre passé ne semble pas atterré l’amitié qu’il lui porte et il doit bien reconnaitre que cela est fort apaisant. Il se sent respecté pour ce qu’il est et en aucune manière son ami lui rappelle ses erreurs du passé. Yann ne le faisait pas non plus, mais il a cette droiture dans sa vie qui est à l’opposé de sa propre existence, qui l’amenait à se demander s’il n’était peut-être pas trop différent pour lui. En tout cas, Yann tout comme Elijah ne lui ont jamais laissé entendre cela. Leur amitié lui est très précieuse et il ne voudrait pas prendre le risque de la briser. Elle le maintient en équilibre dans cette phase où il cherche à se reconstruire sans Yann et devenir celui qu’il désire être. Il ne s’attarde pas plus sur ce détail, ne voulant pas gâcher son enthousiasme par des pensées parasites. Il veut profiter de l’instant présent et se laisse totalement aller. Il agit sereinement, occupe l’espace qu’il désire envahir sans réfléchir à ses propos. Aux côtés de son ami, il sent qu’il peut être lui-même et il ne se brime plus désormais que le professeur a toute sa confiance. Alangui devant le foyer de la cheminé, il se prélasse, épuisé de sa journée et du voyage qui les a conduits à cet endroit hors du temps. Il est tiraillé entre l’idée de procrastiner et celle de partir à l’expédition de cette ville qui l’a fait rêver. Seulement, l’envie de profiter d’un instant d’accalmie avec Elijah est plus tentante que tout le reste. Lorsqu’il lui propose de le rejoindre, il cherche à retrouver ce contact qui l’apaise et l’amène à se reposer. Son regard se fait tendre, cherche à amadouer son ami pour qu’il vienne retrouver le sol à ses côtés. Ce qu’il ne manque pas de faire après un temps de réflexion alors qu’il retire sa doudoune qu’il abandonne sur le canapé non loin d’eux. Riley le suit du regard, inconscient de l’attention qu’il lui porte. Il observe ce corps bien battit se mouvoir avec intérêt. Il le regarde comme il regarde les hommes qui lui font de l’effet. Il s’est acclimaté à ce fait depuis Noël même s’il s’efforce de le masquer à chaque fois qu’ils sont ensemble. Il se languit de ce corps tout en sachant qu’il ne l’aura pas, mais cela ne le dérange pas. Ce désir l’éloigne de ses vieux vices et de l’absence de Yann, lui permettant de garder les idées claires. Il est prêt à prendre ce qu’Elijah est prêt à lui donner. Sa tendresse lui suffit amplement et une nouvelle fois, il savoure le plaisir de sentir son corps chaud et imposant contre le sien. Il le laisse prendre place sur son torse. Son corps supporte son poids plus conséquent qui ne l’oppresse pas contre toute attente. Sa présence ne fait que renforcer le sentiment de plénitude qui le gagne. Un sourire ourle ses lippes à sa remarque qui lui arrache un rire. « C’est sûr que ce serait le paradis sur terre pour moi. Une ville inspirante en ta compagnie. Que pourrais-je demander de plus ? » Il lâche dans ce ton détaché et naturel qui lui colle à la peau. Le regard fixé au plafond, il se dit que ce serait une chouette idée même s’il ne se projette nullement. Les rêves sont rarement réalisables et la vraie vie est loin d’être un conte de fée. Il en sait quelque chose. Ses réflexions sont interrompues par les piques taquines de son ami. Son sourire s’agrandit tandis que sa respiration se fait plus rapide. Il rit de bonne grâce à sa remarque. « Oups, tu m’as grillé. Faut croire que je ne suis pas aussi discret que je le pensais. N’hésite pas à enlever des couches de vêtements pour te mettre à l’aise quand même. » Il lâche dans un petit sourire carnassier alors qu’un rire sincère et profond s’épanche hors de ses lèvres. Le contact de sa menotte sur sa nuque le prend de court, tout comme ce baiser qu’il dépose sur son front. Il ne s’y attendait pas, mais comme toujours ces gestes d’affection lui retourne les trippes et le détendent. Son rire se meurt alors qu’un sourire attendri vient prendre place sur son visage. Leur complicité est vraiment appréciable et il l’affectionne particulièrement. « Un peu. Tu as envie de manger quelque chose en particulier ? Moi, je m’en fiche. » Il lui indique dans un sourire paresseux alors qu’il s’étire pour garder contenance et masquer son trouble. Qu’est ce dont il a envie ? Il n’ose pas répondre à cette question. Il se pince la lèvre, faisant mine de réfléchir à sa question. « Si je reste allongé, je vais m’endormir alors pourquoi pas un tour au sauna pendant que tu vas nous chercher à manger ? » Il lui indique dans un petit sourire amusé. « Je t’attendrai comme ça quand tu arriveras, tu pourras te réchauffer avant qu’on déguste tout ça. Sinon, on se fait livrer et on y va ensemble. Histoire que tu ais encore plus chaud. » Il le raille dans un sourire mutin alors qu’il se perd dans un rire franc, fier de sa connerie, à la fois troublé et plus détendu que jamais.
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Mar 13 Avr - 1:45
Perdu dans les bras de Riley, j’étais tout simplement au Paradis. Nous avions l’habitude de nous trouver dans les rôles inverses mais pour une fois j’avais envie d’être dorloté : chose dont je n’avais pas l’habitude. Mes parents n’avaient jamais été démonstratifs et mes relations avec Achille ou même des femmes avaient toujours été brèves. Là, je décidais d’en profiter en guise de nouvelle expérience. Mon ami avait beau être mince, moins « rembourré » que moi, cette tentative était on ne peut plus satisfaisante si ce n’est peut-être pour la chaleur terrible que cela déclencha. Était-ce le feu, le garçon ou bien ma personne qui déclenchait une telle hausse de température ? Une combinaison des trois n’était pas inenvisageable ! Je ne pus me retenir de lui en faire la remarque tout en partageant une de mes théories farfelues qui fut accueillie par un éclat de rire sincère. Mes soucoupes levées vers son visage, je décrivis son expression avec allégresse. Il avait questionné l’univers, demandant quoi demander de plus qu’une ville comme celle-ci couplée à ma présence. Eh bien l’interrogation était réciproque. Rien qu’à le voir heureux je me sentais aux anges. Cela étant dit, sa boutade me fit réatterrir sur la terre ferme !

- Mais regardez-moi ce petit profiteur ! m’exclamai-je, moqueur. Tu n’en as pas encore eu assez entre la nuit de Noël et mes films ?

Ma remarque n’était pas désagréable, ni même une forme de réprimande. Je me plaisais seulement à l’embêter comme j’en avais pris le goût ces derniers mois. D’ailleurs, je n’étais pas sûr de devoir le prendre au premier degré de toute façon. Il pouvait autant se jouer de moi en prétendant attendre de me voir virer quelques épaisseurs ! Cette complicité me fit bondir jusqu’à son front où je déposai un bisou avant d’instaurer des centimètres entre nous dans le but de me rafraîchir. Le week-end avait à peine commencé, je pouvais attendre un peu avant de rendre l’âme franchement ! Je n’en avais pas suffisamment profité. Déjà, je planifiai la suite du programme. Nous étions lessivés après cette longue journée à laquelle s’était additionné le trajet, ce qui nous faisait tomber comme des larves. De la nourriture ne serait pas de refus pour récupérer des forces !

Je tapotai son ventre tout en prenant la mesure de son appétit, sentant le mien commençant à grogner rien qu’à la projection d’un bon repas. Le bouclé se fichait du menu, me laissant carte blanche. Difficile d’être surpris car ce dernier prenait rarement des décisions tranchées. Pas que je le traitais de mouton ou quoique ce soit hein ! Juste… il aimait être souple pour ce style de choses sans réelle importance. Par contre, il ne passa pas à côté de l’occasion d’ajouter un second sous-entendu dévergondé quand une visite dans le sauna fut débattue. Quel vilain garnement !

- Ok, tu ne veux pas que je survive à cette soirée. Je retiens. Je veux te faire plaisir et tu ne souhaites que ma mort. Sympa !

Je fis mine d’être vexé jusqu’à ce que son air de chiot battu me crève suffisamment le cœur pour me faire exploser de rire. En guise de vengeance, je me redressai, remontai un peu son pull à la va-vite puis lui soufflai sur le ventre, sachant pertinemment que la sensation provoquée ne pouvait qu’être à mi-chemin entre le désagréable et son opposé. Ceci fait, tentant de gommer de mon esprit la proximité que cela avait induit, je me mis debout puis feuilletai les brochures posées près du combiné. Deux pizzas feraient l’affaire pour ce soir !

Tout en passant la commande au téléphone – je choisis les deux garnitures les plus typiques du coin – je défis ma ceinture d’une main tout en fixant Riley, provocateur, manière de dire : « Je suis sûr que j’y serai avant toi ! ». Ce ne fut pas évident de me débarrasser de celle-ci mais, lorsque je raccrochai enfin, j’étais en boxer, mon pantalon bloqué à mes chevilles par mes chaussures. Au cours de la discussion, je m’étais lentement rapproché du sauna dans l’optique de faire barrage au blond si l’envie lui prenait de me devancer. Malheureusement ce dernier profita d’un instant d’inattention pour se ruer sous mon bras et filer dans le couloir y amenant.

- EH ! lui hurlai-je tandis que je partis à sa suite, obligé de m’arrêter pour me débarrasser de mes godasses.

Comment perdre encore plus de temps… À vouloir trop en faire d’un coup, je m’étais brûlé les ailes, m’entraînant droit vers ma propre chute. Bon, ça va le mélodrame totalement abusé ? Quand j’arrivai à la porte, l’étudiant avait déjà disparu à l’intérieur. Je grognai de dépit. Comment ça j’étais mauvais joueur ? Blâmons le début de famine ! Je virai mon pull et le reste de mes fringues puis entourai ma taille d’une des serviettes blanches exposées à côté. Une fois dedans, et presque assommé par la chaleur, je vis le rusé de service affichant une face triomphante sur sa bouille.

- Tu as triché ! Ce n’était pas fair-play !

Je protestai comme si lui avoir barré la route l’avait été. Finalement, je déclarai forfait grâce à un long soupir puis vins poser mes fesses à côté de lui, le crâne appuyé derrière moi. Pour finir, je détournai mon regard bleuté dans sa direction et osai un coup d’œil sur son corps censuré.

- Vue validée. Au moins tu sais te faire pardonner.

Mes lèvres s’étirèrent. Non pas car je faisais dans l’ironie cruelle, mais car je savais qu’il avait peu confiance en lui physiquement parlant alors que je le trouvais radieux. D’après ses discours, j’avais saisi qu’il se comparait à moi et à mes épaules d’armoire à glace. Mauvais plan. Nous n’avions pas la même morphologie, par conséquent ça n’avait aucun sens. Par contre, par crainte que mon interlocuteur me prenne pour un pervers ou Dieu sait quoi, j’ajoutai sans attendre :

- Les pizzas seront là d’ici une demi-heure. Prépare-toi à te faire exploser l’estomac de fromage fondu !
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Sam 1 Mai - 10:54
« Non. » Sa réponse est ferme alors qu’un sourire amusé ourle ses lippes. « On ne refuse jamais de dévorer une énième mousse au chocolat, non ? » Il poursuit avec ce ton plein d’humour qu’il commence à adopter en compagnie d’Elijah. Il le compare sans timidité à un simple dessert. Il s’attend à avoir une réplique de sa part et savoure pleinement ce bisou déposé tendrement sur son front. Cela fait bien des mois qu’il n’a pas reçu ces marques d’affection et cela a un effet désarmant, parce que son insécurité le pousse toujours à croire qu’il ne mérite pas de l’amour. Après tout, il n’était plus digne d’en recevoir de sa génitrice après le décès de son frère. Il évite de se faire embarquer par ses sombres pensées. La voix profonde d’Elijah l’ancre au présent et il s’accroche à cet instant qui lui offre un sentiment de plénitude qu’il lui est rare de ressentir. « Je n’y peux rien si je te donne chaud. » Il le raille avec un regard brillant de malice alors qu’un rire s’épanche hors de ses lippes. Il n’en croit pas un mot, mais c’est marrant d’user de ces sous-entendus dans le cadre de taquineries. Cela prouve que son ami s’est habitué à sa bisexualité et qu’il l’accepte. Il semble moins crispé qu’au début de leur rencontre où il semblait se renfermer dès lors qu’une ambiguïté pouvait être de mise même inconsciemment. Il le fixe avec son expression candide, use de ce qu’il pense être un talent pour tenter d’obtenir son pardon même s’il lui est déjà acquis, mais c’est amusant de se prendre au jeu et de chercher à l’amadouer par un regard ou un sourire. Cela lui donne la sensation d’être aimé et il se dit qu’être aimé par un homme tel que son ami doit être une expérience merveilleuse, vu ce qu’il est déjà capable de faire en amitié. Au fond de lui, il se rend compte qu’il aimerait l’expérimenter, mais il se dit que c’est impossible. Est-ce qu’il prendrait le risque de perdre une amitié si singulière qu’elle lui permet de tenir l’équilibre ? Il ne le pense pas. Il n’y songe pas comme il n’osait pas le faire avec Yann. Elijah s’éloigne pour prendre connaissance des prospectus. Riley se contente de le fixer tandis qu’il s’empare de son téléphone et s’applique à retirer sa ceinture. L’étincelle de défi dans son regard lui arrache un sourire. Il le comprend sans à avoir à parler et titille le côté joueur de Riley qui ne manque pas de temps pour se redresser et retirer son T-shirt. Se déshabiller devant autrui ne lui pose aucun souci. Il a déjà eu à rester à poil durant des heures devant des hommes désireux de le baiser sans ménagement pour une liasse de billets. Il est décomplexé au sujet de son corps même s’il ne le considère pas comme attrayant. Enfin en comparaison avec des hommes tels que Yann et Elijah, qui sont finement bien battis. Elijah ouvre la voie, mais Riley le suit, regardant avec un intérêt non feint, cette silhouette qu’il trouve attrayante. Il se refuse à laisser ses pensées s’évader même si elles le désirent. Il ne souhaite pas avoir une érection dans ce lieu chaud où son regard se perdre forcément sur ce torse humide. Rien que l’idée fait grimper son corps de quelques degrés, alors lorsqu’il le voit s’approcher trop du sauna, il use d’un moment d’inattention pour le devancer et finir vite son défeuillage.  Il avait pris de l’avance et sa silhouette longiligne était désormais dépourvue de tout tissu sauf d’une serviette épaisse qu’il avait enroulé autour de ses hanches avant d’entrer dans la pièce chaude. La remarque d’Elijah lui arrache un sourire carnassier. « On n’avait pas établit de règles alors techniquement j’ai fait preuve de stratégie. » Il lui indique dans une expression candide, sûr de son argumentation alors que son ami acceptait sa défaite et venait s’asseoir à ses côtés. Riley profite de l’instant, met de côté la vision qu’il a eu durant quelques secondes et qui pourrait assurément aviver des désirs qu’il s’efforce de contenir. La remarque de son ami à le mérite de le prendre de court. Par le passé, il aurait pu croire à de l’ironie, mais il sait qu’il n’en est rien de la part de son ami. Cela le décontenance et il est contraint de déglutir pour ne pas rougir comme un adolescent. « Pervers ! » Il lui lance dans un petit sourire en coin alors qu’il ne peut contenir un mouvement de repli sur lui-même lorsqu’il soulève sa jambe droite pour poser son bras dessus et cacher son visage des rougeurs qu’il doit à ce compliment dissimulé qui ne le rend pas indifférent malgré tous ses efforts. « Super, je prendrais ta part également, car je remarque un peu de gras par ici. » Il lui indique dans un petit sourire taquin alors qu’il ose enfin un regard vers lui. Ses joues sont rosées par les conséquences de la chaleur et du compliment. Ses prunelles sont brillantes à la fois d’émotion et de malice. « A moins que tu préfères que je te donne suffisamment chaud pour les perdre ici. » Il le taquine en venant lui donner un coup d’épaule, en rapprochant sa silhouette de la sienne pour faire office de couverture supplémentaire dans le sauna. Il n’ose pas plus, ne renforce pas le contact plus qu’il ne l’est, car lui-même en ressent les effets. Son cœur bat la chamade, son esprit a profondément conscience de ce contact et son corps aspire tellement à plus, mais il ne peut l’écouter. Il se doit de rester stoïque et prendre tout cela pour un jeu, car ça en est un. Il n’existe absolument aucune tension sexuelle entre eux.
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Mer 5 Mai - 17:57
Ainsi donc, j’incarnais une mousse au chocolat vivante qui ne cessait de gagner en température à proximité du gourmand me servant d’interlocuteur. Je ris à ses bêtises tant il ne manquait pas de suite dans les idées. J’appréciais ce petit jeu auquel nous nous livrions de plus en plus régulièrement, cette sorte de provocation mêlée à une poignée de séduction. Certains y plaqueraient l’étiquette de « flirt » mais c’était impossible puisque nous ne cherchions pas à nous mettre en couple ni même à coucher. C’était juste… comme ça. Tout simplement. L’affection que je ressentais pour le blond ne cessait d’augmenter en effet et, à bien des égards, notre alchimie extraordinaire me rappelait celle que je partageais autrefois avec Achille. Ok, peut-être ressentais-je une pointe de désir concernant Riley mais de là à passer à l’acte… Je ne souhaitais prendre aucun risque. Refus complet de risquer ce que nous avions en le vexant ou, pire, en lui mettant en tête que j’abusais de lui. Non, je ne l’avais pas invité à prendre part à un tel séjour juste pour le plaisir d’atteindre je ne sais quel but. J’étais sincère avec lui en ne demandant rien d’autre que de le voir sourire. Et dire qu’avant même d’être au courant des drames qu’il lui avait fallu surmonter j’avais choisi de le prendre sous mon aile, de le protéger. Pour le coup, on pouvait seulement applaudir un flair sans pareil. Je nous revoyais encore nous enfermer dans la salle de cours dans le but de lui faire découvrir un classique de la filmographie de Burton…

En bonne âme que j’étais - regardez-le lui, à se jeter des fleurs ! – je me dévouais pour passer une commande visant à nous remplir les bidous. Rien de très léger ni de complexe après une telle journée, uniquement du réconfort soit… pizzas ! Bien lourdes et débordantes de fromage pour faire honneur au coin ! Plus qu’une demi-heure à attendre néanmoins on ne risquait pas de s’ennuyer d’ici-là puisque le chenapan se glissa hors de ma portée pour filer comme une flèche vers le sauna que j’étais bien décidé à atteindre en premier. Triste de cette défaite, j’entrai en critiquant sa ruse. Quel tricheur ! Ce fut sans compter sa facilité à ma rabattre le caquet – il avait marqué un point sur ce coup-là ! -, me faisant adopter une moue boudeuse qui disparue en un éclair après m’être posé à ses côtés.

Quand je disais que notre complicité était devenue inébranlable… Je complimentai son corps de façon plus ou moins détournée, amusé à l’idée que ses joues devraient virer au rouge une fois que son cerveau aurait réceptionné mes paroles. Je pouffai à son insulte, conscient qu’elle n’était que diversion. Ce type était adorable. Si attachant et doux.

- Comme si mon esprit coquin te dérangeait ! surenchéris-je avec un sourire au coin des lèvres, décidé à lui faire regretter sa victoire « injuste ».

Après tout, c’était le bouclé qui avait insisté pour que je me débarrasse de mes fringues ! Si ce n’était pas la preuve qu’il était pire que moi… Preuve en est qu’il se permit un regard décrivant ma silhouette sans même prendre la peine d’être discret. Je sentis comme une pression sur ma poitrine, rendant ma respiration plus pénible. Non, je n’étais pas agacé par sa curiosité mais plutôt… pris de court par mon plaisir à voir ses prunelles brillantes se poser sur moi sans un frisson de dégoût. Du moins était-ce que je pensais puisqu’il conclu son analyse en me qualifiant de grassouillet. Sur ce, je m’empressai de cacher mon torse derrière mes bras, feignant d’être terriblement vexé, tandis qu’il ajoutait une phrase au même instant.

Celle-ci couplée à un rapprochement physique manqua de me provoquer une crise cardiaque tant le rythme de mon palpitant s’accéléra. Bordel, qu’est-ce que je pouvais être con. Déjà, je m’insultais de tous les noms pendant qu’une partie de mon anatomie témoignait son intérêt. Mais… pourquoi ? Dieu merci pour la censure ! J’aurais regretté de m’être pointé en tenue d’Adam ! J’étais totalement abasourdi par cette réaction imprévue sur laquelle je n’avais aucun contrôle. Je devais blâmer mon long célibat. J’étais seul depuis bien trop longtemps et cette chaleur me montait à la tête.

Je me hâtai de reprendre le dessus sur ma confusion, préférant faire comme si de rien n’était. J’étais un acteur après tout, je pouvais bien dissimuler mon trouble ! Adoptant la posture de l’amusement, je passai mon bras derrière ses épaules avant de déclarer :

- On est censé s’éclater pendant un week-end entier. Ça va être moins fun si je dois le passer à trouver un moyen de planquer ton corps car je t’aurais tué avec mon odeur de fromage bien gras.

Cette image très peu ragoûtante me fit exploser de rire puis posai ma main sur son genou gauche.

- Je n’ai jamais fait l’amour avec un mec. Si ça trouve, tu t’ennuierais. Je peux être très maladroit.

Un clin d’œil taquin et un ricanement plus tard puis je me couchai au sol sur le dos, passant mes mains derrière mon crâne. C’était parti pour une séquence d’abdos ! L’étudiant avait critiqué ma musculature alors je ne pouvais que m’atteler à la tâche pour corriger ses défauts. Bon, le sauna n’était pas l’endroit idéal mais tant que je ne forçai pas je ne risquai pas l’évanouissement. Théoriquement du moins. Lui offrant une vision de côté, je lâchai entre deux efforts :

- Tu… ne pourras plus… dire… que je suis mal foutu !

Mes coudes touchèrent mes épaules.

- Mais je veux quand même de la pizza !

Je sentais des gouttes de sueur dévalant les formes sur mon torse, passant des creux aux bosses sans s'arrêter plus que nécessaire.
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Mar 11 Mai - 19:21
Comme si mon esprit coquin te dérangeait. La remarque lui arrache un sourire et rire franc. « Je n’ai jamais dis que je m’en plaignais. » Il renchérit juste pour avoir le plaisir d’avoir le dernier mot. C’est plus un marmonnement qui s’extirpe de ses lèvres alors qu’il s’efforce de reprendre contenance. Il s’efforce de rester léger pour que son trouble ne soit pas manifeste. Pourtant lorsque ses prunelles s’égarent sur ce corps, il ne peut pas s’empêcher d’apprécier la vue. Elijah est un très bel homme. Le genre d’homme qu’il aurait charmé par le passé pour avoir le plaisir de sentir son corps tout contre le sien dans une danse lubrique. Aujourd’hui, il s’interdit la pensée, car il n’est plus celui qu’il était. S’il était honnête avec lui, sans doute qu’il s’avouerait qu’il ne le voit pas comme un simple ami, qu’au fil de ces derniers mois, un désir perceptible a pris sa place au sein de son être sans qu’il ne cherche à le satisfaire. Il doute d’être le genre de son ami et si les boutades vont de bon train entre eux, il se rend compte qu’il n’y a pas d’ambiguïté charnelle dans ses propos ou ses mouvements. Juste de la tendresse à son égard et il se dit que c’est suffisant, que leur amitié lui permet de garder la tête hors de l’eau alors qu’il souffre de l’absence de Yann. Il est loin de s’imaginer que le trouble qui l’habite est similaire à celui de son ami. Un trouble qui s’intensifie au contact de son bras autour de son épaule, de son souffle qui se perd contre sa joue. Sa remarque lui arrache un sourire, bien que ses joues demeurent rosées. Sa remarque le prend tellement de court qu’il sent son cœur rater un battement. Ses prunelles viennent se perdre dans les siennes. Il ne sait pas quoi répondre, résolument désorienté par cette remarque à laquelle il ne s’attendait pas. Il n’a même pas le temps de réagir que son ami se retrouve au sol, à ses pieds pour réaliser une série d’abdos juste pour le provoquer amicalement. La vision de son corps est très troublante. La moiteur de l’endroit et de la chaleur qui y réside, rend ses pensées plus confuses. Ses prunelles s’égarent malgré lui alors qu’il sent son excitation monter en lui. Il reste silencieux, perdu dans ses émotions confuses. Il cache toujours son visage derrière son bras qui repose sur son genou. Il lui est très difficile de rester de marbre alors que ce corps recouvert d’une fine particule de sueur vient titiller ses sens. Il sent des pensées lubriques s’inviter dans son esprit et un soupir de dépit finit par s’extirper de ses lippes. « Tu es loin d’être mal foutu. » Il finit par lâcher dans un ton un peu plus brut qu’il ne le voudrait alors qu’il vient essuyer la sueur qui perle sur ses traits et humidifie sa chevelure d’ange. Il fourrage dans ses cheveux pour tenter de trouver un peu de fraicheur. « Tu es même un très bel homme alors arrête de montrer ce corps que je n’aurai jamais. » Il lâche en venant s’emparer d’une serviette pour lui lancer dessus. « Tu es un fromage bien trop appétissant. » Il lâche dans un sourire moqueur avant d’ajouter. « Faut croire que j’aime les hommes très maladroits. » Sa voix se meurt dans un murmure. Il se demande même si son ami l’a entendu. Il espère que non alors qu’il vient se redresser. « Dieu qu’il fait hyper chaud. Je pense que je vais aller prendre une douche bien fraiche pendant que monsieur perd son gras. » Il lui indique en venant se redresser de toute sa hauteur avant de rejoindre la porte du sauna. « A moins que tu veuilles me rejoindre ? » Il le provoque dans un rire franc. Il prend la fuite pour reprendre le contrôle de ses sens et ses émotions. Il pourrait aisément se montrer provocateur s’il se rendait compte qu’il y avait une possibilité avec lui. Il s’était saisi de l’opportunité avec Yann, elle lui avait permis de découvrir ce qu’était l’amour, de l’embraser avant de le perdre. Il avait été heureux avant que tout s’arrête. Aujourd’hui, son équilibre psychologique se maintient grâce à cette amitié et il n’est pas prêt à la sacrifier. Qu’importe ce que son cœur et son corps lui dicte. Il a trop à perdre.
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Mar 11 Mai - 23:22
Sur le sol à travailler mes abdos, j’étais en train d’agoniser sous la chaleur du sauna. Tout ça pour torturer ce pauvre Riley hein ? Il n’avait qu’à pas balancer que j’étais graisseux ! Et tant pis si la pizza que nous mangerions d’ici une demi-heure viendrait gâcher mes quelques efforts. Mais peu importe. Mon stratagème ne fonctionnait que trop bien, m’attirant même des compliments. Oh tient ? Monsieur révisait son jugement tout d’un coup ? Je ricanai ouvertement, fier de l’entendre retourner sa veste. Pas que j’avais un égo démesuré mais ça m’amusait de le voir changer de disque comme ça. Bien sûr, sa remarque sur son propre corps me déplu puissance mille, le trait attestant mon désaccord réapparaissant entre mes sourcils. N’allait-il donc jamais arrêté de se dénigrer ? S’il le faisait sans y croire ça irait mais là… Toutefois, je fus distrait en me prenant une serviette dans la tronche, me faisant pouffer comme un idiot ce qui noya sa remarque sur les hommes maladroits.

- Au moins, ce n’est pas TA serviette. Ça n’aurait pas été méga hygiénique…, blaguai-je en grimaçant tout en l’utilisant afin d’essuyer mon torse dégoulinant.

Ceci fait, je lâchai un râle puis m’étendit en croix, épuisé. Ce serait tout pour aujourd’hui à moins de risquer le malaise ! D’ailleurs, j’avais bien noté sa remarque concernant le fromage mais j’étais persuadé qu’il se foutait de moi. Comment vouliez-vous que je ne le prenne pas au second degré vu la comparaison et l’expression moqueuse qu’il avait alors affiché sur sa figure ? Mes paupières se refermèrent le temps que le blondinet arrive à la hauteur de la porte de cet espace de torture. Je tournai la tête vers lui, surpris qu’il s’échappe déjà. Nous n’étions pas restés plus de cinq, dix minutes gros max ! Néanmoins je n’allais pas râler car je n’étais pas contre l’idée de m’extirper de là également. Au moins nous avions essayé ! Vu du bas, mon interlocuteur paraissait encore plus grand, sa silhouette longiligne presque sans fin. Ça ne cesserait de m’épater.

- Très tentant mais… à nous deux on ferait s’évaporer l’eau donc ce ne serait pas très utile quoi !

Je m’esclaffai. Un vrai gosse qui n’en loupait pas une. Et encore, j’avais été soft là ! Qui sait quelle bêtise j’aurais pu sortir si j’avais activé le mode coquin ? Pas que l’invitation me laissa de marbre pour autant cela dit. Au contraire, elle était vraiment intéressante mais je refusai de l’admettre par crainte de… de quoi déjà ? Plus rien ne fonctionnait dans ma caboche ce soir ! Ce dont j’étais persuadé était qu’il valait mieux que je ne laisse rien paraître bien que mes réflexions me plongèrent dans un silence particulier. Mes yeux perdus dans les siens, mes lèvres étirées, je rajoutai d’une voix douce :

- Allez, file. Papi réussira à se relever tout seul.

Un petit salut de la main puis je le regardai disparaître, me laissant seul au milieu du sauna. Un long soupir s’échappa, mes prunelles s’abaissant tandis que je luttai pour ne pas courir à sa suite. Quel con. Pourquoi je ressentais ça ?

**

Une heure du matin passée, les parts de pizza dévorées depuis longtemps, nous étions tout juste rentrés d’une longue promenade dans les environs. Bon, nous ne nous étions pas trop éloignés car il s’était avéré que les batailles de boules de neige étaient bien plus drôles que dans mes souvenirs et y avions ainsi passé un sacré bout de temps. Après avoir failli mourir de chaud, nous agonisions maintenant de froid. Planté devant le feu de cheminée qui rendait l’âme, je me réchauffai avec un frisson de plaisir, réalisant au passage que ma mâchoire était douloureuse à force d’avoir tant rigolé. J’avais hâte de découvrir le reste de la ville en sa compagnie. L’aperçu que nous en avions eu m’avait déjà abasourdi. Ce fut un bâillement terrible qui me convaincu que l’heure était arrivée de filer au lit. Je m’étais déjà brossé les dents et avais enfilé un t-shirt surmonté d’un sweat ainsi qu’un short pour dormir. L’homme était fin prêt à ronfler durant trois jours !

Je m’approchai de mon colocataire du moment puis lui repassai mon bras autour des épaules. Si je ne l’avais pas fait au moins cinq fois ces dernières 24 heures ! Mes billes claires fixées sur les flammes à l’agonie, je lâchai :

- Bon. Je crois que je vais aller me réchauffer sous la couette moi et, oui, c’est aussi un prétexte pour ne pas dire que je suis une loque.

Mon crâne se pencha un peu, s’appuyant contre son oreille. Comment aborder la suite ? Devais-je tenter le coup ou partir sans rien ajouter d’autre qu’un souhait de bonne nuit ? Mon hésitation silencieuse devait être si bruyante que j’optai pour un saut dans le vide. De toute manière, j’étais trop lessivé pour concocter allez savoir quelle astuce.

- J’imagine que tu préfères avoir le lit pour toi tout seul avec tes grandes pattes mais si jamais tu crains d’avoir froid… Enfin…

Et c’est reparti pour le volume diminuant et la timidité grandissante. Qu’y avait-il de mal à désirer me reposer à ses côtés ? La dernière fois nous avions dormis comme des souches et… je ne sais pas… Ça avait été top quoi ! Je le revoyais encore assoupi, sa face d’ange si paisible tandis qu’il devait accomplir des frasques rocambolesques dans une réalité alternative ! Sans compter son réveil qui m’avait tant amusé. Mais là nous avions une seconde chambre.
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Ven 14 Mai - 17:46
La soirée s’était déroulée à merveille. Après avoir retrouvé ses esprits sous le jet d’eau chaude de la douche, Riley se sentait de nouveau détendu. Ses pensées lubriques, attisées par la beauté animale de son ami s’étaient atténués au point qu’il avait pu les enfermer à double tour pour profiter pleinement de ce moment en compagnie de son ami. Ils avaient passé un bon moment dehors, à découvrir les environs avant que l’un d’entre eux ne se lance dans une bataille de boule de neige qui avait changé leur programme. Il était bien incapable de dire lequel d’entre eux avait commencé. Il y avait eu ce regard entre eux, cette étincelle de malice qui avait mis les feux aux poudres et qui avait ouvert les offensives. Ils s’étaient donnés à fond, comme deux grands enfants qu’ils redevenaient en compagnie de l’autre. Ils avaient fini trempés, mais hilares et essoufflés par l’exercice. Ils avaient retrouvé la chaleur du chalet où ils avaient pris leurs quartiers sur le tapis devant le feu de cheminée. Les heures s’étaient naturellement écoulés sous le son appréciateur du crépitement des flammes. Les taquineries avaient eu bon train pour relater leur magnifique bataille et les heures s’étaient égrainées sans même qu’ils en prennent conscience. Finalement, leurs carcasses s’étaient allongées devant le feu, proches l’une de l’autre. La proximité devenue naturelle entre leurs deux échines est apaisante. Riley relâche la tension habituelle qui réside dans son organisme pour embraser pleinement ce sentiment de plénitude qui l’habite en compagnie de son ami. La fatigue accumulée au cours de cette longue journée aidant, Riley est prêt à s’endormir à même le sol, devant le feu. C’est le contact de l’échine d’Elijah autour de ses épaules et de son souffle contre son oreille qui l’arrache de sa somnolence. Il lui indique qu’il compte aller se réchauffer sous la couette. Ce qui lui arrache un rire amusé alors que lui-même se retrouve à bailler. Le crane d’Elijah vient se poser contre son oreille alors que sa chaleur s’immisce sous sa chair. Il s’autorise à fermer les paupières pour l’apprécier à sa juste valeur avant que sa voix ne le ramène de nouveau à l’instant présent. L’invitation dissimulée le prend de court. Il s’était résolu à passer la nuit seul dans ce lit bien trop grand pour lui. Son cœur s’emballe de nouveau dans sa poitrine au point qu’il a la sensation que son ami peut l’entendre battre dans ses tempes. « A moins, que ce soit toi qui as besoin de ta bouillotte personnelle pour bien dormir. » Il le taquine dans un rire amusé alors que ses prunelles viennent se perdre dans les siennes. Il use du ton de l’humour pour accepter dans un premier temps sa proposition avant de se pincer les lèvres. « Je t’avoue que je serais plus serein si on pouvait dormir ensemble. J’ai toujours du mal à trouver le sommeil dans des endroits que je ne connais pas. Ce sont malheureusement des restes de ma vie passée dans la rue. Puis, j’ai mon rôle de bouillotte personnelle à tenir. Je ne voudrai pas que tu meures de froid par ma faute. » Il rajoute dans un petit sourire complice alors qu’il vient se relever pour lui tendre la main. « Après tout, je dois m’occuper de Papy Elijah. » Il lâche dans un ton mutin alors qu’un rire franc s’épanche hors de ses lèvres alors que la carcasse de son ami retrouve sa hauteur et vient l’enserrer dans une emprise ferme pour lui faire regretter ses paroles. Il parvient à s’en défaire parce qu’il possède une silhouette longiligne, mais il soupçonne son ami d’avoir légèrement desserrer son étreinte lorsque son bassin est venu se tortiller contre le sien. Il ne percute pas la possible signification de ce geste, il se contente juste de le provoquer alors qu’il rejoint sa chambre. « Va rejoindre ton lit Papy. Je viendrai te border. » Il lâche en s’évinçant dans sa chambre, dans laquelle il tronque ses vêtements pour un bas de pyjamas et un T-shirt blanc. Malgré la température tempérée du chalet, il ne veut pas prendre le risque d’avoir froid et il finit par rejoindre la chambre où son ami s’est réfugié pour se préserver du froid. Sa tête blonde dépasse de la couette sous laquelle il vient à son tour se refugier après avoir éteint la lumière. Dans la pénombre, il retrouve la fraicheur des draps et son épiderme vient naturellement retrouver celle de l’allemand. Ses phalanges viennent se loger sur son torse ferme qu’elles viennent frôler par inadvertance pour s’accrocher à son épaule. Sa jambe vient se perdre sur la cuisse de son ami alors qu’un rire vient s’épandre hors de ses lèvres. « Ça va, Papy ? Tu penses que tu ne vas pas mourir d’hypothermie comme ça ? » Il le provoque avec humour alors que son souffle vient se perdre sur sa clavicule. Son épiderme se réchauffe à ce contact, à l’odeur de son parfum qui vient titiller ses narines. Il se laisse embaumer par ce sentiment d’allégresse qui le prend en traitre alors que le sommeil vient s’immiscer pour l’arracher de l’instant présent. « Bonne nuit, Eli… » Il murmure alors qu’il sent son corps lâcher prise pour être emporté dans les bras de Morphée. L’effet est presque immédiat tant son corps a besoin de se reposer et il se sait en sécurité dans les bras de son ami.  
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