Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
bitter. (joyce)
Sam 16 Jan - 22:20
Cela faisait quelques temps que Joyce était apparue au seuil de la maison familiale. Zachary avait été ravi de découvrir cette sœur dont il ne soupçonnait même pas l’existence. S’il aurait pu en vouloir à sa mère pour ces cachotteries, il n’en était rien. Etant lui-même père, il comprenait que cela n’avait pas dû être un choix facile. Ella adorait ses enfants. Jamais elle n’aurait laissé Joyce derrière elle par simple plaisir. La seule chose que Zach regrettait, c’était que sa sœur ne vive pas réellement avec eux. Son existence était partagée entre deux logements, entre lesquels elle ne cessait de faire des allers et retours. Le jeune homme la regardait faire, impuissant, maudissant l’homme qui couvrait son épiderme d’ecchymoses. Ils se déclinaient de toutes les couleurs sur sa peau. Plus ou moins visibles, plus ou moins bien cachés. Le Harrington se trouvait contraint de détourner le regard chaque fois qu’il en apercevait un. Il craignait d’être un peu trop maladroit, de mal s’y prendre. Les jours s’écoulaient alors sans qu’il ne prenne la parole, évitant de se prononcer sur l’homme qui empoisonnait la vie de sa sœur. Un jour, il comprit que tout ce qui l’empêchait de couper les ponts ne tenait qu’en quelques affaires empilées au fond de tiroirs. C’était alors assez naturellement qu’il avait proposé à Joyce de l’accompagner, pour récupérer une valise, de quoi emporter des effets personnels et se sentir plus à son aise dans la villa Harrington. Si Ella possédait de nombreux dollars et pouvait sans doute aider sa fille à se payer de nouvelles fringues, Zachary se doutait que l’argent n’était pas la solution miracle. Il lui fallait des vêtements qu’elle appréciait, des souvenirs qui devaient trainer au fond de quelques tiroirs. S’il était impossible pour elle de remplir des sacs sans craindre les coups de son partenaire, Zachary pouvait tout à fait la protéger et se défendre lui-même. Après tout, il avait erré dans les couloirs de la prison la plus proche et s’il n’appartenait pas à la catégorie des prisonniers les plus violents, il avait suffisamment observé pour apprendre quelques techniques d’auto-défense. C’était donc assez naturellement qu’il avait approché Joyce pour lui proposer de l’accompagner, afin qu’elle puisse enfin mettre les voiles loin du fou furieux qui lui empoisonnait l’existence. Sa sœur avait accepté et, ensemble, ils avaient convenu d’une date à laquelle se retrouver. Zachary avait donc quitté son appartement pour dormir dans la villa Harrington et être disponible dès le petit matin. A l’heure du petit déjeuner, il descendit dans la cuisine, déjà habillé, prêt à partir. « Hey ! Comment tu vas ? » glissa-t-il avec un sourire à sa sœur. Elle semblait soucieuse, mais il le comprenait pleinement. « Toujours prête ? » Il n’avait pas besoin d’épiloguer. Joyce savait pertinemment de quoi il parlait.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
bitter. (joyce)
Ven 22 Jan - 16:27
Sa tasse à café en avait terminé de lui brûler les doigts. Encore aux trois quarts pleine, il n'était même plus tiède, mais complètement froid. Ce qu'elle constate quand Zachary entre dans la cuisine et qu'elle la porte à ses lèvres, par réflexe. C'est quelque chose qu'elle fait assez régulièrement et c'est un brin agaçant, elle le sait. Elle le voit bien, sent le malaise durant ce moment où son interlocuteur se voit contraint de la fixer, en train de déglutir ou de relâcher une volute de fumée quand c'est une clope qui remplace la boisson ou le gâteau sec, ou n'importe quoi d'autre qui lui occupe autant les cordes vocales que les mains. Parce que ça lui donne cet espèce d'air hautain, de ceux qui semblent ne pas pouvoir faire autrement que de réfléchir au sens de la vie ne serait-ce que lorsqu'on leur demande l'heure qu'il est. Insupportable. Elle serait sûrement très mauvaise à tous ces jeux dont le but est de répondre du tac au tac, et elle ne sait pas bien d'où lui sort cette habitude, c'est là et c'est tout. Depuis longtemps. Du moins d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, car déjà à la petite école elle faisait partie de ces gosses qui semblaient devoir se dandiner sur leur chaise ou remettre leur règle bien droite, saisir un stylo et replacer leur cahier bien devant eux avant de répondre au maître. Sûrement une sorte de trouble obsessionnel, ou alors juste un besoin d'emmerder son monde qui s'est installé dans sa routine comme passer aux toilettes dès le réveil même quand elle n'en a pas besoin ou justement, s'allumer une cigarette chaque fois qu'elle vient de remplir son estomac. Ce qu'elle se retient de faire là, et au lieu de quoi, elle vide son café dans l'évier avant de se mettre à nettoyer le contenant. Quand il faut y aller. La phrase est lâchée sur le ton de la blague et elle prend le soin de se retourner pour lui montrer qu'elle est bien en train de sourire. Sait-on jamais que l'intonation ne l'est pas convaincu, au moins de voir ses dents plutôt que le vide abyssale qu'elle avait jusque-là dans le regard, ça devrait faire le job. Il reste du café au fait, si tu veux t'en servir un le temps que je termine ça. De toute façon nous ne sommes plus à une heure près. Ni un mois, et bientôt même une année. Puisque ça va bientôt faire ce compte là qu'avec Monsieur ils sont... séparés. Ou quelque chose comme ça. Enfin je dis ça, mais t'as sûrement autre chose à faire de ta matinée que de m'aider à porter des valises. Comme si c'était la raison pour laquelle il venait. En partie, oui. Mais qu'en partie, justement. Et bref. Merde. Pourquoi elle a accepté son aide, déjà ? D'un coup, toute cette situation la fout plus mal à l'aise que l'idée de trouver son ex vautré sur le canapé tout à l'heure.
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps abandonnés+