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SILSON ☾ ultraviolence

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SILSON ☾ ultraviolence
Mar 28 Jan - 13:52
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Assise là, au bord de l’eau, les opales dans le vide, tu te demandes comment tu as pu en arriver là. Tu as beau chercher, rien ne semble avoir de sens. Et si papa avait complètement perdu l’esprit ? La liqueur meurtrière qu’il embrassait si souvent lui a détruit le foie, alors, pourquoi ne lui aurait-elle pas abîmé le psychisme aussi, dans sa course folle vers la destruction ? Peut-être qu’au fond, il a simplement divagué, pour te laisser un espoir, une perspective de vie meilleure, quelque chose pour te raccrocher. Pour se sentir un peu mieux, comme soulagé, de la vie qu’il t’a fait vivre jusqu’ici. Vicieux et cruel, c’est peut-être tout ce qu’il a toujours été. L’essence même de sa personne, la noirceur de son âme. Et si tout était vrai ? Si, le seul obstacle à cette réalité, à cette vie perdue, c’était toi ? Toi qui refuses d’y croire, toi qui hésites, toi qui te perds.Tu souffles, allumant une cigarette, comme pour trouver un peu de paix intérieure. Tout ça, ça tourne en boucle dans ta tête, depuis presque trois mois. Trois longs mois à envisager, à imaginer, à rêver à une enfance qui n’existera jamais et à quelqu’un près de toi qui ne seras probablement jamais là. A un frère, quelqu’un qui puisse te comprendre. Ça a tendance à te trouer le cœur, un peu plus encore quand tu y penses trop souvent et trop fort, quand tu nourris des espoirs idiots. Idiots, parce que tu sais pertinemment au fond de ton être que tout ça, même si c’était réel, ça ne donnera jamais rien. Finalement, c’est sûrement mieux comme ça, que tu te répètes en boucle, tous les jours, pour tenter de t’en convaincre, de t’en persuader. Pour que chaque fibre de ton être intègre cette idée, et que tout s’arrête avant même d’avoir commencé. Tout se mélange perpétuellement depuis qu’il est parti, papa. Ce soir encore, tu t’es laissé envahir par une vague fracassante d’émotions contradictoires, et tu t’es perdue. Tu n’as trouvé qu’elles pour t’aider, la bouteille et la nuit. Et ce parc. Cet endroit où tout aurait pu finir, il a quelques mois déjà, mais où, très paradoxalement tout a commencé. Ici, t’as rencontré Björn, un soir où tu n’avais plus rien. Plus d’hôtel, plus d’argent, pas rencontré ta famille, rien pour rentrer à New York, pas de boulot. Seulement toi, ta solitude, tes doutes et ta peine. C’est probablement pour ça, que t’es venue là, un peu ivre, un peu triste, un peu perdue. Souvent tu y penses, et tu te dis que s’il n’avait pas été là, tu ne sais pas réellement ce que tu serais devenue. Un léger rictus se dessine sur ton visage, c’est toujours comme ça quand tu penses à lui. Peut-être que tu y penses un peu trop, parfois. Mais c’est la seule personne qui réchauffe un peu ton cœur, ces derniers temps. Tu tires sur ta cigarette, qui s’est consumée bien trop raidement à ton goût, et tu laisses glisser tes iris sur les mouvements alentours. Tout est vivant la nuit ici, parfois même plus que durant la journée. Alors que tu cherchais de la solitude, entendre les rires de passages faire écho sur l’eau semble te faire un peu de bien, t’aider à moins penser. A moins que ce ne soit tout l’alcool que tu as ingéré, un peu comme si ta vie en dépendait. Ou, peut-être bien le mélange des deux. Qu’importe au final. Un instant ton âme cesse de souffrir et de hurler sa rage. Ça te fait du bien. Un peu. Jamais assez. Plus assez. Tes opales se bloquent, happées par une silhouette singulière, trop familière. Et, ton palpitant se serre, si fort que t’as l’impression de ne plus savoir respirer. Tu n’aurais pas imaginé le voir, pas ici, pas ce soir. Grayson. Au début, tu l’as longuement cherché, presque traqué comme une louve se cherchant une proie. T’as essayé, un bon nombre de fois, de prendre ton courage à deux mains et d’aller lui parler. De faire un pas vers ce qui, peut-être, est ta famille. Mais tu n’en as jamais été capable, bien trop confuse, attristée et en colère. Bien trop tout, sauf toi. Sans trop réfléchir, tu te lèves et avances, d’un pas trop ferme, trop décidé, un peu comme si tu allais conquérir le monde. Idiote. Tu finis ta course, face à lui, et lui souris naïvement. C’est étrange, mais qu’importe. Salut. Grayson, c’est ça ? que tu lances dans les airs, la voix tremblante. Moi, c’est Silene. Tu vas bien ? A vrai dire, moi, pas vraiment. tes mots se suivent, presque trop vite. Tu as probablement l’air perdue, parce que t’es perdue. Je crois que… Est-ce que t’aurais cinq minutes, pour qu’on discute s’il te plait ? Les mots viennent juste de s’échapper de tes lèvres, de prendre sens, et tu les regrettes déjà. T’es un peu ivre, et tu vas littéralement foutre le bordel dans sa vie. Comme dans la tienne.
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SILSON ☾ ultraviolence
Ven 31 Jan - 13:42
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"Salut. Grayson, c’est ça ?" C'était dingue comme la vie pouvait basculer en un claquement de doigts, en une fibre de cendres venant s'écraser au sol dans le calme d'un ciel ambré. Grayson, tu te surprenais parfois à ne plus en pouvoir, de ces bruits de la ville assourdissants, de ces responsabilités qui s'accumulaient près de la culpabilité muette d'avoir engendré la tempête qui était venue balayer ta vie. Ce n'était pas que Joanna et ses sourires étincelants malgré l'obscurité de son passé ; c'était toi, la déception parentale, les rictus étouffés de ta mère par la crainte, les haussements d'épaules de ton père quand on lui demandait de tes nouvelles. Cela faisait déjà quelques années que tu n'avais plus de carte de vœux grand-parentales ; les Lawrence seniors ne donnaient plus aucun signe de vie depuis pas mal de temps maintenant. Pouvais-tu seulement leur en vouloir ? Ils n'avaient jamais approuvé le mariage de tes parents, jamais approuvé ta naissance, qu'ils avaient appris par le bouche à oreille près d'un an après que tu aies vu le jour, jamais approuvé la direction qu'avait prise ta vie, entre les corps nus, les couleurs de la nuit, les musiques dans les tympans ; véritable charnier humain d'émotions et d'effets nocturnes qui semblait leur échapper à tous sauf à toi. Toi, l'enfant unique, toi l'âme tourmentée qui prenait sans cesse sur elle, empilant les émotions rejetées, visage froid, esprit gelé, pour ne plus encaisser, ne plus vraiment en souffrir. Cette balade dans le parc, c'était devenu un rituel, les jeudis soirs. C'était l'occasion d'extérioriser toutes ces peurs que tu gardais au creux de ton palpitant, l'opportunité de jeter au vent tout ce qui était négatif pour rentrer plus tard, un peu déboussolé mais nettement plus optimiste. C'était le bouclier au-dessus de ta tête, celui qui t'écartait pour de bon de cette foutue épée de Damoclès.

Et puis toutes les mélodies du monde pouvaient bien te rester en tête, toutes les chorégraphies un jour inventées laisser leur empreinte dans tes muscles, mais ce visage là était un paradoxe ; il te semblait diablement familier, mais terriblement inconnu à la fois. Tu étais resté muet, un peu figé, décontenancé car peu habitué à ce genre de situations. "Moi, c’est Silene. Tu vas bien ? A vrai dire, moi, pas vraiment." T'osais rien contester, elle respirait fort, comme complètement perdue, et ça tombait bien, tu l'étais aussi, dans une moindre mesure. "Je crois que… Est-ce que t’aurais cinq minutes, pour qu’on discute s’il te plait ?" Les vapeurs de l'absinthe qui s'échappent de sa bouche et viennent se jeter dans ton nez ; tu restes encore muet quelques instants, et soudainement, le mécanisme s'enclenche, les mots te viennent presque tout seuls. "C'est bien ça... On peut discuter, oui. J'ai vu un banc pas loin."

Quelques pas qui suivent une ligne invisible, le silence lourd, pendant trente mètres, et soudain tu l'interromps, ce foutu silence, parce qu'un million d'interrogations te taraudent et que tu ne sais pas vraiment comment les oublier. "Comment est-ce que tu me connais ? Et t'es qui, exactement ?"
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SILSON ☾ ultraviolence
Sam 1 Fév - 0:48
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L’être enivré, tu te sens pleine d’un courage disparue depuis des mois. La liqueur, ce poison qui consume tes veines un peu plus chaque jours et qui a emporté tout ce que tu as toujours été depuis des années, qui t’a dépossédé de toi-même à la manière de ces hommes sans importances auxquelles tu abandonnes ton corps le temps d’une nuit dans l’espoir de vivre une vie meilleure, a tendance à te transformer. Elle te rend plus souple, plus drôle, plus facile parfois. Ce soir, elle t’a rendue téméraire. Sans elle, tu serais restée là, à contempler l’eau, les pensées filant et se mélangeant dans ta boite crânienne à toute vitesse. La situation serait peut-être plus simple. Plantée là, l’air désorienté, tu parles vite. Trop vite. Un peu comme si tu n’avais que maintenant, que ce moment pour tenter de découvrir, de comprendre les choses. De le découvrir lui et toutes ces complexités. Les mots glissent entre tes lèvres sans trêves. Et lui, lui ne dit rien. Ce silence te paraît trop long, trop brutal. Pourtant, tu peux le comprendre. Ou, tu le pourrais si tu n’avais pas bu. Les quelques secondes de flottement te paraissent des minutes et tout devient trop long. Le regret s’installe et grandit au fond de ton âme, et à celui-ci, vient se mélanger une forme abstraite de peine. Comme une onde électrique désagréable qui viendrait piquer ton palpitant. Finalement ses lèvres s’ouvrent. Il accepte de discuter avec toi, l’inconnue du parc qui parle bien trop vite et sent les vapeurs d’alcool à plein nez. Même si le courage t’a emplie ce soir, tu sais au fond de toi-même que ce n’est probablement pas le meilleur moment, pas la meilleure façon de faire non plus. Mais ça fait des mois. Trois mois, à vrai dire, que remue cette ville à la recherche de cet homme. Trois mois, que tu te caches dans son ombre, sans trouver un moment. Sans trouver le moment. Comme si il y en avait un. Comme si le choix du moment, du bon moment, allait rendre la situation plus simple, plus douce, plus réelle et sans encombre. Fantasme idyllique qui nourrissait tes nuits, mais que la réalité à détruit. Que tu as détruit. Au fond, tu t’en veux. Il est trop tard. Tu tentes de le suivre jusqu’à ce banc, lentement. Ton équilibre a disparu, assommé par ta consommation excessive de boisson. Finalement, après une nouvelle plage de silence, il te demande comment tu le connais. Et, qui tu es. Personne, et ça te fait mal au cœur. Je ne te connais pas, en fait. que tu lances dans les airs, de manière tellement évidente. Grayson, tu ne sais rien de lui. Rien, outre ce qu’il t’en a dit, papa. Triste constat qui achève de te ramener à la réalité. Tu ne sais rien de lui. Absolument rien. Si ce n’est qu’il fréquente ce parc fréquemment, et  qu’il semble aussi perdu que toi maintenant. T’es peut-être quelqu’un de bien, ou peut-être pas. J’en sais rien. J’sais pas si t’es heureux, si t’aimes ta vie ou si tout n’est qu’une suite de remises en question. Peut-être que t’es un connard. Vraiment, j’en sais rien du tout. Et, je crois que c’est ça le problème, le truc qui fait que je ne vais pas très bien, je ne te connais pas. que murmures, en le fixant. Comme si tu pouvais lire son âme au travers de ses yeux. Tu aimerais que les choses soient si simples. Et même qu’il soit un connard fini, parce que peut-être que, ça rendrait les  choses moins effrayantes, moins douloureuses, moins importantes. Parce que t’as l’impression que tout se joue, maintenant. T’as l’impression que ta vie va se jouer, maintenant. Ivre au milieu d’un parc. Je sais, c’est étrange. Mais je… Je crois qu’on est liés, Grayson. ta voix tremble. Tes opales se remplissent d’eau. Ton cœur s’accélère. Dois-tu vraiment poser les mots ?
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