Revenge and relief (family Lee)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] + Son téléphone avait sonné. Au bout du fil, sa mère, paniquée lui ordonnait d’allumer la tv. Minho était en directe à la télévision, sa conférence de presse était diffusée sur bon nombres de chaines coréennes, et Madame et Monsieur Lee n’en avaient pas perdu une miette. Tout le monde avait été prévenus, même les avocats de la famille devaient être devant leur écran à l’heure actuelle. Lee Minho venait de lâcher une bombe en racontant toute sa vie devant les caméras du monde entier. Tout, sans exception. Soojin avait raccroché son téléphone, ayant trop de mal à supporter les insultes de son père et les pleures de sa mère à l’autre bout du fil. Elle était restée bête, devant sa télévision, la télécommande dans une main, son portable dans l’autre. Elle avait l’impression de sentir le sol s’effondrer sous ses pieds. L’interview prenait fin et les journalistes prenaient le relais, résumant la situation, affichant en directe la chute des actions du groupe familial, les tweets de tout un tas de célébrité qui annonçaient qu’ils se refusaient de travailler avec la marque de cosmétique des Lee… L’empire familial s’écroulait sous ses yeux, son téléphone ne cessait de sonner sous les notifications et elle avait trop peur de le déverrouiller pour voir son nombre de follower se réduire un peu plus à chaque seconde. Très vite on toquait à sa porte, puis sans attendre qu’elle ne vienne ouvrir, deux gardes du corps de son père entrèrent pour l’embraquer, presque de force, jusqu’à la villa familiale. C’était ça le plan B de Monsieur Lee ? confinement de sa famille sur les hauteurs de LA ?
Elle arrivait dans la villa familiale escortée par ces deux gorilles, se retrouvant dans ce salon, bien trop grand, où son père, tout comme son frère aîné étaient en visio-conférence avec les avocats de la famille, pendant que sa mère sanglotait devant la télévision. « Noona, ça veut dire qu’on va déménager ? » demandait l’un des jumeaux à Soojin. « J’en sais rien. » soufflait-elle, trop perdue dans ses pensés et sous le choque de ce qui était en train de se passer pour réfléchir à ça. Elle tentait tant bien que mal d’obtenir des informations de son grand-frère et de son père mais sans succès. On l’ignorait, ou on l’envoyait balader. Ce qui se passait avec les avocats de la famille, ce qui allait être annoncé aux médias … tout ça ne la regardait visiblement pas. « Madame, il y a tout un tas de journaliste devant le portail. » s'inquiétait une femme de ménage, qui ne pouvait ignorer la sonnerie incessante de l’interphone et la vidéo surveillance de celui-ci qui montrait une foule d’équipe de télévision et de journalistes amassés devant le portail du domaine familial. « Appeler la sécurité et faite les partir. » ordonnait Madame Lee, qui faisait nerveusement les cent pas près de l’imposante télévision.

Soojin avait premièrement amené les jumeaux à l’étage, pour les mettre devant un film, histoire de les occuper en attendant la suite des événements; puis après une bonne heure passée à pleurer devant son téléphone, à survoler les emails de grande marque qui mettaient toutes fin à leur collaboration avec elle, dont certaine qui lui demandaient même un dédommagement financier face aux pertes qu’entrainait cette nouvelle, Soojin pris la décision de partir. Elle avait besoin de changer d’air, besoin de s’éloigner de cette grande réunion de crise, des questions des jumeaux et des larmes de sa mère. Abandonnant son précieux smartphone, devenu trop toxique, derrière elle, elle se faufilait dans le jardin de la résidence, sautant la grande grille qui délimitait celui-ci, avant de presser le pas jusqu’à la route la plus proche. Une bonne demi-heure de marche et un trajet de taxi plus-tard, Soojin arrivait à LAX. Sortant au dépôt minutes, elle n’eut aucun mal à le trouver. Il fallait dire qu’avec les journalistes qui s’amassaient autour de lui, c’était difficile de le rater ! Minho était là, quelques parts au milieu de cette foule. Sans trop de mal la jeune femme parvenait à se faufiler entre les paparazzi et les journalistes, venant se planter juste devant la portière de la voiture de son frère, le fusillant du regard. Elle avait envie de le tuer. Pourtant elle comprenait son geste, quelques parts, mais elle était bien trop en colère de voir sa vie partir en fumer pour compatir avec la vengeance de Minho. Elle sentit très vite la main de l’un des gardes du corps de son frère, se poser sur son bras, prête à la traîner hors du passage avant que Minho ne l’en empêche. « Laissez. C'est ma sœur. Elle vient avec moi.» Elle avait presque envie de rire face à cette phrase. Elle était sa sœur. Oui. Pourtant ça ne semblait plus signifier grand-chose en cet instant. Il l’invitait à monter dans la voiture et elle exécutait, de toute façon elle était venue pour l’engueuler, autant faire ça en priver. Enfin, sauf si Minho voulait également rendre ça publique. La portière se refermait derrière son frère et celui s’empressait de s’expliquer alors qu’il croisait le regard larmoyant mais meurtrier de sa sœur. « Tu te rends même pas compte de ce que tu viens de faire. Toi tu vas reprendre tranquillement ta petite vie de superstar, mais en attendant nous, on va tous finir à la rue. » Elle n’avait peut-être pas totalement tort, les parents eux avaient suffisamment d’argent de côté pour abandonner le business avant qu’il ne leur coute trop cher, mais pour les enfants de la famille ce serait diffèrent. L’ainé se retrouverait sans emploi avec une réputation trop pourri pour retrouver un boulot un jour, les jumeaux aussi allaitent avoir, bien malgré eux, une réputation qui viendrait ternir toute décision concernant leur futur et Soojin aussi, seulement en plus de ça, si ses parents apprenaient qu’elle avait connaissance des intentions de Minho avant qu’il ne parte pour New York pour cet interview, alors elle pourrait dire adieu à son nom de famille. Un peu comme Minho y avait eu le droit il y a des années de ça. Elle serait tout simplement rayé à son tour de l’arbre généalogique. Et si par chance ils n’apprenaient rien de sa relation avec Minho, alors peut-être qu’elle serait encore bonne a marier, si tenter que l’on trouve quelqu’un qui voudrait bien d’elle. Fini la belle vie, l’appartement à Bel air, les sortie shopping, les cadeaux de grandes marques, et les postes instagram qui lui rapport des millions. « J’ai perdu plus de la moitié de mes followers en a peine quelques heures, les parents vont vendre mon appartement et maintenant que je me suis pointé ici et que les photos vont finir en ligne, tu peux être sur que je vais être rayé de leur testament aussi. Si ton but était de nous faire tous souffrir comme tu as souffert : bravo, c’est bien parti. » Elle venait essuyer d’un revers de main un larme qui venait rouler sur sa joue avant de continuer, froidement. « Ils vont pas en souffrir tant que ça, parce qu’ils étaient limite déjà entrain de passer le flambeaux. Ils ont des sous de côté et des maisons au quatre coins du globe. T’as juste saboté le futur de leurs enfants. Rien de plus. » Elle avait en partie raison, mais également tort : Ils allaient y perdre gros et devoir s’exiler, puisque la Corée du sud n’allait clairement plus vouloir d’eux. Alors oui, ils auraient toujours assez d’argent pour refaire leur vie ailleurs, contrairement à leurs enfants, et ils pourraient peut-être investir dans autre chose même, mais l’empire des Lee prenait fin aujourd’hui, c’était certain.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] + La voiture démarrait enfin et Soojin regrettait presque de se retrouver enfermer là avec son frère. Lui qu’elle avait longtemps pensé mort, puis qu’elle avait retrouver et souhaiter connaitre d’avantage, voilà qu’elle n’avait qu’une envie : ne plus jamais le revoir. Elle était entrain de tout perdre, ses frères aussi, et tout ce que Minho avait a dire pour sa défense était que c’était la faute des parents et que Soojin et se frères n’avaient pas eu l’enfance que Minho avait eu. Il avait en partie raison : Soojin n’avait pas été abandonné dans les bois, voilé dans un orphelinat et n’était pas non plus devenue actrice après avoir travailler dure. Non. Elle avait passée une enfance dans une prison dorée, n’avait jamais rien appris de très utile puisqu’on avait toujours tout fait pour elle. Minho lui assurait qu’elle s’en sortirait seule mais elle n’en était pas certaine. Ses petits frères ne s’en sortiraient pas, c’était certain, ils étaient encore plus naïfs qu’elle. L’ainé, avec un peu de chance et un coup de pousse du père qui l’aimait tant avait peut-être une chance. Quant à Soojin, elle ne connaissait rien du monde réel, n’avait jamais eu a payer de facture, ne savait pas comment chercher un travail, ou comment faire fonctionner un aspirateur. Ses parents allaient la mariée à une famille avec un bonne réputation, ou à quelqu’un assez fou pour bien vouloir reprendre le business familiale, histoire de sauver l’honneur et voilà. Pourtant elle était vraiment loin d’être bonne a marié, puisqu’elle ne savait pas non plus cuisiner. Mais pour ses parents, elle n’allait être qu’une transaction de plus. Alors oui, c’était toujours mieux que de se faire violer dans un orphelinat, il n’y avait pas photo, mais en attendant Minho avait un futur, malgré son passé difficile. Soojin, elle, n’avait plus grand chose qui l’attendait. « Je sais bien que c'est eux les monstres, mais tu remarqueras qu'ils ont pris soin de nous rendre tous totalement dépendant d'eux. Je ne les aime pas plus que toi mais sans eux: je suis rien du tout. » lâchait-elle. Bien sur que Minho avait raison, que dans cette histoire l'ennemie était les parents, mais Soojin et ses frères avaient été créer de toute pièces par ces monstres. S'ils disparaissaient, les enfants Lee, excepter Minho, n'auraient plus rien, plus personne.... si ce n'était Minho, qui se présentait comme le sauveur. « Tu veux nous aider? » répétait-elle dans un rire amère. « Tu te rends compte de l’ironie de la chose ? Tu fous tout en l’air pour ta petite vengeance, et maintenant tu veux nous aider? » Elle avait envie de lui foutre une gifle tellement qu'elle était énervée, mais se retenait, elle ne voulait pas d’ennuie avec les gros bras qui protégeaient Minho un peu plus tôt. « T’arrive trop tard pour ça. À l’heure qu’il est les parents ont probablement déjà envoyé les jumeaux chez une tante à Singapour, et m’ont probablement déjà promis au plus offrant. » Elle le fusillait de nouveau du regard avant de détourner celui-ci vers la fenêtre pour regarder la vue. « Tu vas être content, autant je vais vite savoir ce que ça fait de se faire violer. Ça nous rapprochera. » avait-elle lâcher sur un ton bien piquant, plein d’ironie. Elle s’imaginait déjà devoir épouser un vieux coréen dégoûtant, forcée de lui faire des enfants … Ew elle préférait encore mourir.