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Play it cool ft. Clyde Erskine

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Play it cool ft. Clyde Erskine
Mer 25 Déc - 22:35
Play it cool ft. Clyde Erskine
Il lui tournait dans la tête depuis ce jour-là. Si César faisait plus attention, il se serait rendu compte que Clyde inspirait ses pensées depuis un peu plus longtemps que cela. Mais, bien sûr, il y avait la voix, toujours aussi alarmante de dégoût et de haine, de sa mère, qui ne pouvait pas sortir de son esprit. Il avait été le petit prince de cette femme toute sa vie. Un garçon choyé, dont la coupure brutale avec l'amour maternelle avait rendu frileux de ses propres sentiments et désirs. Il croyait toujours que ce n'était pas bien, pour lui, d'aimer les hommes. Les autres, il s'en moquait en réalité. Mais quand il rejetait Clyde, c'était uniquement de sa propre peur qu'il parlait et des mots qu'on lui avait mis dans le crâne.

Ses doigts jouaient avec la carte de visite de Clyde. Il aurait pu l'appeler plutôt, sans aucun doute, tout comme il aurait pu lui dire bien d'autres choses durant leur rendez-vous. Et puis, il avait pris son courage à deux mains. Littéralement. Avec son téléphone. Courageusement. César n'avait jamais été dans les plus aventureux. Lui, il aimait bien réfléchir avant d'agir. Mais là, si on pouvait dire, il cassait tous ses principes. Car la balle est dans son camp et Clyde a énormément joué avant qu'il ne réagisse enfin. Cela avait dû être dur pour lui à comprendre. Pourquoi un jeune homme comme le Gauthier était aussi résistant à des avances pourtant aussi aguicheuses ? Tout cela n'était qu'une histoire de passer et d'histoire complexe. De souvenirs dont il ne voulait pas parler. Et il fallait se rendre à l'évidence que l'homme ne lui faisait pas avoir les mêmes sentiments, réactions et pensées.

Donc, il l'avait appelé. Pour convenir d'un rendez-vous. Et la seule idée qui lui était venue était la plage de Santa Monica. Ses cousines lui avaient dit que c'était romantique, qu'en soirée, il n'y avait pas énormément de monde et les images étaient belles. Donc, si le plus vieux lui mettait un lapin, il pourrait toujours se consoler avec l'image du ciel violet sur les flots. Debout sur l'une des jetées qui s'avançait entre les vagues, il observait l'horizon plate en se demandant pour la millième fois s'il avait bien fait de l'appeler pour lui demander cela. S'il avait fait le bon choix en décidant de prendre ce qui lui restait de confiance en lui pour lui dire que, oui, César ressentait quelque chose d'indescriptible pour lui. Ils ne s'étaient vus que deux fois et la première fois ne fut pas dès plus agréable. Mais il ne faut jamais se fier à la couverture d'un livre. Même s'il aimerait en apprendre un peu plus sur lui, César devait bien avouer qu'il ne pouvait plus vraiment garder tout cela pour lui. Et même si Clyde jouait avec lui, il assumerait. Parce qu'il en avait décidé ainsi.

Piétinant sur place, l'ex étudiant à la Sorbonne ne savait pas ce qu'il allait lui dire. À vrai dire, il avait une question à lui poser. Et quelque chose d'énorme à lui dire. Mais la réponse permettra la suite. C'était un peu comme un jeu de la connaissance. S'il avait toutes les informations, il pourrait faire ce qu'il avait prévu. Alors, il se mit à mijoter ce qu'il allait pouvoir lui dire. Et surtout, comment l'aborder. Les mains dans les poches de sa veste, il battit légèrement des bras en soufflant. Penser devait être son truc normalement. Sauf lorsqu'il s'agissait de Clyde. Et bien que cela ne le frustre énormément, c'est aussi ainsi qu'il s'était rendu compte que quelque chose clochait. Très bon indicateur n'est-ce pas ? Sa réflexion fut coupée par des bruits de pas derrière lui. Il se retourna alors, le cœur au bord des lèvres. C'était définitivement trop tard pour réfléchir à quoi que ce soit.

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Play it cool ft. Clyde Erskine
Ven 27 Déc - 11:26
Le dossier tremble entre mes doigts. Non, ce sont mes mains qui tremblent. Je finis par le refermer et le poser à plat sur le bureau, j'en ai assez lu. Je me prends la tête entre les mains. Je suis dans une merde noire. Jamais je n'aurais pensé qu'un truc pareil m'arrive à moi ! Je n'ai jamais rien fait de mal, rien de ce genre en tout cas. Les autres, ça leur pendait au nez. Et je suis bien content qu'ils aient été punis pour leurs actions. Du moins je le serais vraiment si maintenant ça ne me retombait pas dessus. C'est vraiment la pire des époques pour être producteur de série télé. Je soupire, la tête toujours entre les mains. Rien n'est encore officiel. Un ou deux tweets. Deux ou trois rumeurs. Un appel menaçant. Rien de bien grave. Pour le moment. Mais j'ai vu comment ça a dégénéré pour les autres. Autant certains continuent d'exercer, autant je ne sais pas si j'en serais capable si ça arrive à la même ampleur. Mais il faut que je me concentre sur les faits. Pour le moment il n'y a rien, et de toute façon il n'y a rien eu. En partant de ce principe là, je ne risque rien. Excepté du point de vue de l'opinion publique, qui risque de se mettre à boycotter les programmes que je produis. Autant pour moi je m'en fous, c'est pour les acteurs, les scénaristes, les réalisateurs, les cameramans, tous les autres qui bossent sur ces projets. C'est pour eux que je m'inquiète et que, malgré mon innocence, je m'en veux. Et je suis en colère. Je n'arrive pas à croire ce que certaines personnes sont prêtes à dire ou faire dans le but de gagner de l'argent. Quitte à exploiter la détresse des autres. J'ai envie de tout casser dans ce foutu bureau. Je voudrais le balancer du dernier étage mais évidemment les fenêtres ne s'ouvrent pas. Pour éviter les suicides. Journée de merde.

L'appel de César me fait tout oublier. En décrochant je suis un peu sur les nerfs, j'ai sûrement un ton dur et cassant, ou peut-être est-ce dans ma tête. Ce qui est certain c'est que lorsqu'il me propose de le rejoindre plus tard à la plage à Santa Monica, mon ton s'adoucit. Un sourire vient même se plaquer sur mes lèvres. J'accepte sans même y réfléchir et je raccroche. Ce n'était peut-être pas une bonne idée en fin de compte. Je suis sur la sellette et je ne trouve rien d'autre à faire qu'aller rejoindre un petit jeune qui a la moitié de mon âge à tout casser. Pourtant je ne peux pas m'empêcher de me réjouir et je me force à reléguer ces soucis qui me menacent au second plan. Je passe donc le reste de la journée à me voiler la face. Je me concentre sur des dossiers, je passe quelques appels pour organiser quelques réunions pour différents projets. J'étudie les propositions pour plusieurs nouvelles séries télé. Sur une cinquantaine de projets j'en retiens quatre. Je demande à ma secrétaire de rédiger un mail de refus pour les projets non retenus, je m'occupe des quatre autres. D'autres réunions à organiser... Finalement mon boulot me fait tout oublier. Quand je lève les yeux, je remarque que je suis déjà en retard. Je range les projets retenus dans ma serviette en cuir noir, j'y range quelques dossiers en plus. Je ne me fais pas d'illusion, je vais probablement passer la nuit avec mes dossiers. Je ferme mon bureau à clé, je salue ma secrétaire qui tape frénétiquement sur son clavier. Je lui adresse un petit sourire, je lui dit qu'elle peut rentrer chez elle et je rentre dans l'ascenseur n'entendant qu'à moitié ses remerciements.

Je met la serviette dans le coffre de ma voiture, avec ma veste. Je relève légèrement les manches de ma chemise noire, dévoilant environ la moitié de mes avant-bras, puis je prends le volant. Evidemment je me retrouve dans les bouchons. Je peste un peu et j'allume la radio. Je change encore et encore de chaîne jusqu'à en trouver une qui passe de la musique. Je n'écoute même pas. Finalement, je tourne à la sortie pour Santa Monica, par chance je trouve rapidement une place dans un parking souterrain. Je laisse la serviette et ma veste dans le coffre, je verrouille la voiture et glisse les clés dans la poche arrière de mon pantalon. Je n'ai pas franchement la tenue idéale pour aller à la plage, tant pis. Je m'avance vers la plage. Il est de dos mais je le reconnais immédiatement. J'ai souvent rêvé de glisser ma main dans ses cheveux... Oui, c'est idiot, et niais. Mais qu'est-ce que j'y peux s'il m'attire autant ? C'est... magnétique. Je m'approche, ne faisant aucun effort pour dissimuler mon arrivée derrière lui. « Pardon pour le retard. » je souffle, en guise de salut. J'ai du mal à savoir ce que je suis censé dire, ou faire, même pour le saluer. Il ne s'est rien passé entre nous, et pourtant cette alchimie est indéniable et suggère le contraire. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de situation. Je ne sors avec personne. Je m'amuse et je passe à autre chose. Pas avec lui. « Je suis content que tu m'ai appelé... » je reprends en me positionnant à ses côtés. Ah s'il savait... il me sauve la journée.
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Play it cool ft. Clyde Erskine
Jeu 2 Jan - 23:16
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Du retard, César s’en fichait bien. Ce qui lui torturait un peu le cerveau et le cœur, à ce moment-là, était tout simplement la présence de Clyde. Qu’il soit là devant lui, ainsi habillé, comme s’il sortait tout droit du travail. D’ailleurs, c’est ce qu’il devait d’être passé. Il l’avait appelé sans réfléchir, lui donnant un rendez-vous sans aucun sens. Mais la raison, il l’avait. Même s’il ne savait pas s’il allait pouvoir dire ainsi. Il ne savait même pas comment lui dire tout ce qu’il se passait en lui. Vu qu’il ne comprenait pas lui-même ce qu’il pouvait bien tourner ainsi dans son être. Mais il ne savait qu’une chose : tout était définitivement pour Clyde. Et uniquement pour lui.

Il le regarda alors s’avancer vers lui, ne pouvant s’empêcher un petit sourire. Non vraiment, tout était allé trop vite pour lui. Il ne serait jamais attendu à tout cela en arrivant sur ce continent. Comme quoi, traverser un océan pouvait faire des miracles lorsqu’il s’agissait de changer de vie. Lorsqu’il s’agissait de se reconstruire, soi-même et sa propre vie. Reportant son regard sur la mer devant eux, son doux sourire ne quitta pas ses lèvres.

« Je suis content que tu sois là. » dit-il simplement.

Toutes les raisons du monde auraient pu faire qu'il ne vienne pas. Et pourtant, il était bien là, à se tenir proche de lui, devant l'étendue d'infini jusqu'à l'horizon. Ce n'est pas cette partie là du monde qu'a traversé César pour arriver jusqu'à cette plage. Non, lui, il a fait le chemin de l'autre côté de la plateforme des États-Unis. Mais cela pour arriver au même résultat. Il n'avait jamais regretté d'être partie. Et encore moins depuis qu'il avait rencontré sa famille ici. Et ce monsieur qui faisait battre son cœur comme un tambour de fête. Piétinant alors légèrement sur place, il soupira légèrement.

« Comment était ta journée ? »

Parler de n'importe quoi. Juste pour tenter de calmer tout ce qu'il se passait en lui. Il avait un milliard de pensées et les mots lui manquaient parfois. Pour un étudiant en lettres, c'était un comble de se retrouver piéger par la langue. Oui, mais l'anglais n'est pas la langue première de César. En français, il aurait pu dire dix mille choses merveilleuses à l'homme en face de lui. Ou plutôt, il les lui aurait écrit sur une jolie page de roman. Parce que César sait mieux écrire que parler encore. Alors oui, c'était idiot de lui demander ce qu'il avait bien pu faire de sa journée. Pas qu'il n'en porte aucun intérêt. Au contraire. Mais ce n'était pas la raison de son appelle. Parler du beau temps importe peu quand on a quelque chose à annoncer. Oui, mais c'est compliqué de dire à voix haute ce que toute une vie refuse d'accepter. Tout ne se règle pas forcément d'un claquement de doigt. Pas comme dans les contes.

Mais il fallait bien qu'il le fasse. Que César lâche prise, qu'il abandonne tout ce qu'il avait ressenti pour ne dire que la vérité. Celle qui lui brûlait les lèvres depuis quelques temps déjà. Et que seule une personne pourrait expliquer. Peut-être que s'il lui avouait, il irait mieux. Que cette impression de compression des sentiments partirait. C'est, en tout cas, ce qu'il espérait. Le cœur en éclair, il s'apprêta à se lancer dans le vide. Et il le fit. Après une longue inspiration. Et le regard rivait sur au-devant du monde.

« Je crois que je ressens quelque chose pour toi, lâcha-t-il enfin, avant de le regarder de nouveau. Quelque chose… d'amoureux ? »

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Ven 24 Jan - 11:50
Etre simplement là, lui à mes côtés, l'horizon à perte de vue, il ne m'en fallait pas plus pour oublier ma journée merdique et les milliers de problèmes sur le point de me tomber dessus. Non, je n'y pense plus. Tout ça est relégué dans un coin sombre de mon esprit, dans un petit coffre, fermé à double tour. Un coffre qui ne manquera pas d'exploser d'un jour à l'autre, mais pour l'instant je n'y pense pas. Je regarde les vagues s'écraser sur la grève, l'écume se dissoudre, le bleu de la mer se dégrader pour former le bleu du ciel, j'écoute le crissement du sable et la respiration de César à mes côtés. Je me concentre sur ça. On est bien, là. Je suis bien, ici. « Comment était ta journée ? » Une question posée mais qui n'attends pas vraiment de réponse je le sais. C'est comme quand on dit à quelqu'un "Bonjour, comment tu-vas ?", on n'attends pas réellement de réponse, c'est simplement une façon de parler, une forme de politesse, une manière de combler le silence. Alors peu importe ma réponse. Je ne veux pas que le coffre explose, pas maintenant. « Comme une journée de boulot. » je réponds simplement en haussant les épaules. Je pourrais lui dire que c'était une longue journée, qu'elle était fatiguante, ou je pourrais lui répondre "mieux depuis que je suis avec toi", ou une autre phrase bâteau parfaitement niaise digne d'un téléfilm de Noël. Mais je ne dis rien, je ne m'étale pas sur le sujet, et je ne suis pas connu pour être un grand romantique. Je suis un séducteur. Mais il semblerait que pour le moment, mes atouts de séducteurs soient eux aussi enfermés dans ce foutu coffre.

Je me détourne de ma contemplation maritime pour reposer mon regard sur lui. On ne se connait que depuis peu de temps et j'ai pourtant l'impression de déjà tout connaître de lui. Non, pas tout. Mais je reconnais déjà certaines choses. Comme l'expression sur son visage, les micro-mouvements de sa bouche aussi. Comme si des mots lui brûlaient la langue et étaient pourtant incapables de franchir ses lèvres. Sans m'en rendre compte je fronce les sourcils. « Qu'est-ce qu'il y a ? » je demande d'une voix douce. Bien évidemment je suis curieux, parce que je me doute que ces pensées qui le tourmente sont à mon sujet. J'arrive à discerner sa gêne, ou peut-être est-ce simplement de l'hésitation, du stress, de la peur ? De quelque manière que ce soit, il est tourmenté, et je ne peux m'empêcher d'avoir ce sentiment en moi, ce sentiment qui me pousse à vouloir l'aider à se soulager de ce poids. « Je crois que je ressens quelque chose pour toi. Quelque chose… d'amoureux ? » lâche finalement César, finissant enfin par poser son regard sur moi. Sauf que cette fois, c'est moi qui détourne le regard.

Je n'ai pas réagi. Je suis immobile, immuable. Je me fige en statue de pierre. J'ai envie de lui dire qu'il ne faut pas. Que je ne suis pas le genre d'homme dont il faut tomber amoureux, car moi-même j'en suis incapable. J'ai envie de lui dire que ce qu'il prends pour un sentiment amoureux n'est probablement que l'expression d'un désir trop longtemps refoulé. J'ai envie de lui dire qu'il se trompe, qu'il est trop confus ou trop inexpérimenté pour savoir faire la différence. Au lieu de ça je reste silencieux. Parce que ces mots là ne peuvent franchir la barrière de mes lèvres. Je suis incapable de les prononcer. C'est à cause de ce sentiment qui fleurit en moi, ce sentiment que je ne saurais identifier. Et au fond, je suis heureux d'entendre ces mots. Peut-être un peu terrifié et déstabilisé, mais entendre ces mots me fait du bien. Finalement, je sors de ma torpeur, je me tourne vers lui et je franchis la maigre distance qui nous sépare. J'avais dans l'idée de l'embrasser, pour qu'enfin nos lèvres se rejoignent après une attente bien trop longue. Mais je me ravise. Je reste à quelques centimètres de lui, et je le met au défi. « Embrasse-moi alors. » J'ignore pourquoi je le met au défi. J'ignore aussi pourquoi je suis si attiré par lui, pourquoi j'ai envie de le protéger, pourquoi je ne me suis pas déjà conduis comme un connard, pourquoi je reste là au lieu de m'enfuir et de baiser le premier venu, pourquoi à cet instant, je n'ai plus qu'un seul désir: sentir le goût de ses lèvres sur les miennes.
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Dim 16 Fév - 15:59
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Le temps semblait s'étirer sur plusieurs siècles. Une seconde se transforma en une année. Et toute une vie s'écoulant en l'espace de quelques hésitations. Il lui avait dit, comme une libération, sans le regarder, pour se délester de son fardeau. César ne s'était pas rendu compte qu'il le lui avait remis entre les mains par la même occasion. Et c'est cela qui conduisit à cette attente. Qui, pour lui, parut durer une éternité. Ses mots lui avaient fait prendre conscience de la gravité de la situation. Mais il voulait savoir ce que cela donnerait en oubliant tout le reste. Parce qu'il a trop de choses entre eux qui bloquent. Qui rendent la machine fragile. Mais César a lâché la bombe, sans s'en soucier. Alors, il assumera jusqu'au bout. Quitte à devoir en payer les conséquences par son cœur en lambeaux.

Et comme un souffle de temps, Clyde se retrouva prêt de lui. Son regard, comme aimanté, se retrouva planté sur son être, détaillant un court instant l'homme qui avait osé le rendre ainsi. Ils ne savent rien l'un de l'autre mais est-ce vraiment nécessaire ? Il n'y a qu'eux pour le moment. Et l'espace d'une nouvelle éternité, César espère et désespère de le sentir l'embrasser. Il ne savait pas ce qu'il voulait. L'avoir pour lui, ou le voir arpenter les rues en l'ignorant. Il aurait voulu lui dire tout un tas de choses qui avaient du sens avant de lui avouer ses sentiments. Mais rien ne semblait plus logique que ces trois petits mots qui brûlent les lèvres. Ce sont celles de Clyde qui le mettent au défi. Pourquoi lui martyrisait le cœur un peu plus ? Veut-il vérifier qu'il ne s'enfuira pas ? Qu'il en est capable ? Qu'il peut s'avouer, là, tout de suite, qu'il aime les hommes et qu'il est prêt à en embrasser un ?

Sans hésiter une nouvelle fois, coupant court à ses questions qui courent dans son esprit, à ses mots qui s’emmêlent, à ses espoirs qui s’entrechoquent, César déposa sa main sur la joue pour l’amener à sceller ses lèvres aux siennes.

Comme une explosion de paillettes, il sentit une étoile couler doucement dans son ventre, brûlant tout sur le passage. Et cela ne dura qu'une fraction de seconde. Le temps de reprendre un souffle. De boire un verre cul sec. Ou de tomber dans les yeux d'un être cher. Une fraction qui s'éternise pour lui, qui ne veut pas reculer. Pas aussi facilement. Alors qu'enfin, César se sent à sa place. Il n'est plus perdu, plus en quête de sa petite lanterne dans le noir. Il se sent lui. Comme il n'a jamais pu le sentir. Plus de masque, plus miroir, plus de visage à dévisager. Juste ses émotions, qui se laissent guider par une pulsion. Et il ne s'en veut pas. Les lèvres de Clyde sont agréables. Ou alors, est-ce lui qui se rend compte que tout ce qu'il lui a dit était d'autant plus vrai qu'il sent son cœur sur le point de s'arrêter ? Est-ce que Clyde peut le sentir aussi ? Il n'en sait rien et il ne veut pas vraiment le savoir. Ce n'est pas son problème. Cela ne l'est plus.

Manquant d'air, le français s'écarta alors. Sa main se rétracta. Et ses yeux, d'ordinaire fuyants, ne purent pas le lâcher. Il ne savait pas ce qu'il allait se passer. Tout était possible. Absolument tout. Il avait remis en Clyde tout ce qu'il n'avait jamais eu le droit de faire. Peut-être que, finalement, celui qui va prendre les jambes à son cou sera le plus vieux. Ce serait un peu fort, surtout après tout ce qu'il lui a dit. Un léger sourire s'étira pourtant sur ses lèvres, précédemment occupées. César avait été terrifié d'avouer ses sentiments. Maintenant, il se sentait victorieux d'une longue guerre menait contre lui-même. Une guerre dont il n'était pas l'initiateur. Et c'était bien la première fois qu'il avait réellement ressenti quelque chose en embrassant quelqu'un.

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Sam 7 Mar - 21:02
Je ne sais pas pourquoi je lui donne ce défi, j'admet que j'aime l'idée de le challenger. Que ce soit lui qui agisse pour une fois plutôt que moi. J'aime encore plus le fait qu'il se laisse aller, qu'il se prête au jeu, qu'il choisisse de franchir cette ligne entre nous et que ses lèvres se posent sur les miennes. Le goût de ses lèvres, enfin sur les miennes... J'en rêvais presque. C'est ridicule, j'en ai bien conscience. J'ai l'impression d'être redevenu un adolescent, ne serait-ce que le temps de ce baiser. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose. Tout ce que je sais c'est que ça me fait oublier mes problèmes. Son souffle sur le mien, sa peau sur la mienne. J'ai des idées salaces qui m'envahissent, mais je sais bien qu'il est trop tôt pour ce genre de pensées. Et, aussi bizarre cela puisse t-il paraître, je n'ai pas envie de brusquer les choses, de sauter les étapes. C'est bien la première fois de ma vie que j'ai envie d'y aller doucement. C'est bien la première fois de ma vie que j'ai envie d'être dans une vraie relation. Et tout ça, simplement dans un baiser. Oui, je ressens tout ça dans un baiser. Comme je le disais, j'ai l'impression d'être redevenu à l'âge de l'adolescence.

Nos lèvres se séparent, je ne peux m'empêcher de lâcher un soupir.

Je sais bien que je vais gâcher ce moment, mais je dois le faire. Je le lui dois à lui. Je ne peux pas le laisser dans l'ignorance, je ne peux pas faire semblant et l'entraîner dans mes histoires à son issu. Je ne veux pas jouer avec lui. J'en ai peut-être donné l'impression, mais non, avec lui, les petits jeux, ça ne m'intéresse pas. Alors il faut que je lui dise, quitte à gâcher cet instant féerique. « Ecoute, il faut que je t'avoue une chose. » J'hésite. J'ignore comment il va le prendre, j'ignore comment aborder le sujet. « Je... disons qu'être producteur par les temps qui courent c'est pas la meilleure des positions, même si tu es quelqu'un d'honnête. Et je le suis. Je n'ai absolument rien à me reprocher ! » Je préfère le rassurer de suite, avant qu'il ne se fasse des idées. « Mais malgré ça, il y a des rumeurs qui courent, des gens qui essaient de profiter de la situation. Alors je veux que tu saches dans quoi tu t'embarques... » Il faut qu'il soit sûr, je ne veux pas qu'il le regrette. Ou pire, qu'il me reproche quoi que ce soit. « Et il faut aussi que tu comprennes que je ne peux pas être vu avec toi. Au vu de la différence d'âge ça ferait jaser et en ce moment... je préfère éviter. Jusqu'à ce que... les dangers soient évités. » J'espère qu'il comprendra et qu'il ne m'en voudra pas. Mais surtout, j'espère que ça ne le fera pas reculer. Je ne veux pas que tout s'arrête avant même d'avoir commencé.
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Ven 20 Mar - 18:30
Play it cool ft. Clyde Erskine
Prenante comme une aiguille traversant la peau, la peau s'insinua dans le corps de César. Cette phrase n'avait rien de rassurante. Et cette attitude hésitante, voir inquiète de ce qu'il allait dire, n'indiquait rien de bon. Déjà dix mille scénarii couraient dans l'esprit du français, lui faisant croire à tout et n'importe quoi. Il y avait beaucoup trop de raisons qui auraient pu pousser Clyde à le rembarrer. L'âge, le caractère, l'air souvent trop perdu, la difficulté, la candeur de ses sentiments. César commençait tout juste à comprendre comment fonctionnait un cœur. Alors, une douce peur se propagea dans son être, ramenant à la surface tout ce que le baiser échangé avait effacé.

Mais ce que dit à la suite Clyde fit tout redescendre. Était-il vraiment en train de le mettre au courant du secret ? De toute évidence, lui aussi voulait bien faire les choses. Lui dire toute la vérité, pleine et entière. César avait toujours été honnête, confiant dans sa vérité. Ils ne se connaissaient que depuis un très petit moment. Et dans ce court laps de temps, le blond n'avait pas eu le temps de mentir sur quoi que ce soit. Mais pourquoi l'aurait-il même fait ? Avec un sourire qui se voulait rassurant, face à l'air plus que perturbé et inquiet de Clyde. Il ne devait pas l'être. L'européen comprenait. Des myriades et diffamations sur le cinéma, il en avait eu une sacrée vision dans son propre pays. Et surtout, que, pour sa part, elles s'avéraient parfois véridiques. Sauf qu'il croyait en Clyde. S'il lui disait qu'il n'y avait jamais mis les pieds, il le suivra. César était celui qui bouleversait sa vie en arrivant de nulle part. Même si, pour le coup, le café renversé n'était pas vraiment de sa faute.

« Je vois, articula-t-il doucement. Mais tu sais… Je ne t'aurais rien avoué, si je n'en connaissais pas les conséquences. »

Rester caché, César en avait l'habitude maintenant. Il s'était voilé la face pendant un très long moment. Jusqu'à ce que, lorsqu'enfin il put prendre conscience des choses, il se fit renvoyer de chez lui. En réalité, il avait préféré partir avant que tout ne dérape vers l'irrattrapable. Mais le fait était là : il savait ce qui allait se passer. Et la fin du monologue de Clyde ne fit que confirmer cela. Après tout, depuis le début de cette aventure amoureuse, rien n'avait été facile. Et même s'ils l'avaient voulu, finalement, ce n'était plus eux qui étaient les tortionnaires de leur cœur. Parfois, même lorsque le cœur y est, il faut bien plus pour que tout finisse bien.

« Je comprends aussi, ajouta-il en hochant la tête. Nous ne devons pas rester ici alors. »

Un sourire s'échappa sur son visage. Il avait été celui qui avait décidé de venir à la plage. Après tout, Santa Monica était sympathique, même si le monde qui déambulait de long en large au bord du sable était souvent un peu trop. Alors, peut-être que oui, ils ne devraient pas rester ici. Ou alors, juste pour un dernier échange euphorique. Le cœur de César battait un peu trop vite. Il avait l'impression d'enfin vivre ce que beaucoup appelait « l'amour d'adolescence ». Il ne l'avait jamais vraiment eu. Peut-être avait-il enfin le droit d'y goûter. Et de nouveau, il fit le premier pas, pour embrasser délicatement les lèvres de Clyde. Moins longuement. Moins passionnément. Ressemblant beaucoup plus à une promesse de voyage, qu'à une arrivée précipitée.
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