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when the day met the night (cheska 1)

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when the day met the night (cheska 1)
Mar 18 Juin - 14:17
Qui l’aurait cru. Nolan et moi sommes deux amies, qui partagent parfois le même lit. Ça a toujours été fort entre nous, depuis le début, depuis qu’on se connaît, la connexion a été immédiate et je ne parle même pas de ce qu’on peut partager dans l’intimité. Pourtant, c’était écrit dès le départ, pas d’attaches. On a pas eu besoin d’en parler réellement, ça a toujours été comme ça. Evidemment, les attaches se créent sans qu’on ne puisse les contrôler, et l’affection que je lui porte s’est développée au delà de ce que j’aurai pu imaginer. Mais je me suis toujours refusée à m’offrir à quelqu’un en totalité. Peut-être une peur sous-jacente que je ne conscientise pas vraiment. Mais j’ai trop besoin de ma liberté, et il n’est pas question que je m’entrave avec une relation, avec quelqu’un qui me demanderait d’être celle que je ne suis pas. Je suis libre, je veux rester moi-même, et Nolan n’a jamais essayé de me changer. C’est en ça que j’adore ce que nous avons tissé, même s’il n’y a aucun mot à mettre là dessus. Alors quand elle m’a parlé de cette fille à l’hôpital pour qui elle semble avoir de réels sentiments, j’ai été piquée de curiosité. Aucune once de jalousie, juste l’envie d’en savoir plus. Et cette rouquine en question - qui lui fait penser à moi, visiblement - rien n’est sûr qu’elle aime aussi les filles. Je suis sans doute plus connectée à ce genre de détails que l’est Nolan, et je crois surtout que cette dernière est un peu trop aveuglée pour trouver ce genre de réponse. Alors je me suis portée volontaire pour aller voir ça de mes propres yeux. Nolan m’a donné le numéro de la chambre de la jeune femme, et son prénom. Le même que ma cousine d’ailleurs, c’est pourtant pas très fréquent, les Alaska. Remarque, doit bien y’en avoir d’autres. Je me pointe à l’hôpital, me balade dans les couloirs, cherche le service d’oncologie et trouve enfin la chambre de la demoiselle en question. Je frappe quelques coups et une fois obtenu mon ticket d’entrée, je pousse la porte et entre, large sourire sur les lèvres. « Bonjour, j’ai été envoyée par Nol… » Pas le temps de finir ma phrase que mon regard se pose sur la patiente, assise là sur son lit d’hôpital, un bouquin entre les mains. Nos regards se croisent, je n’ai même pas de doute sur l’identité de la jeune femme. « Bordel… » C’est tout ce qui m’est venu. Merde alors, ma cousine. Mon regard se charge d’une intensité palpable, ma gorge se serre de comprendre qu’elle est là, que c’est elle, et qu’elle est malade. Fait chier.
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when the day met the night (cheska 1)
Mer 19 Juin - 0:38
C’était toujours étrange de retrouver les couloirs aseptisés de l’hôpital et les murs blancs de sa chambre. Si elle était parvenue à négocier pour ne pas rester enfermée là pendant des semaines, Alaska devait tout de même revenir de façon régulière afin de recevoir son traitement et faire une batterie de tests. C’était assez lourd à vivre, mais elle savait que c’était pour son bien et se sentait même assez chanceuse de pouvoir jouir de véritables soins. De plus, l’équipe soignante lui gardait toujours la même chambre, afin qu’elle ait des points de repère et que ce ne soit pas trop difficile pour elle. Un geste qu’elle appréciait. Alors qu’elle revenait pour un court séjour, elle prenait donc le soin de mettre ses affaires dans le placard, afin de s’approprier les lieux, avant de regagner le lit pour un repos bien mérité. Ces quelques efforts l’avaient exténuée plus que de raison, mais elle gardait le sourire, comme toujours. Alaska ne tardait pas à prendre son livre entre ses mains – ce livre que lui avait prêté Nolan –, afin de continuer sa lecture. Il ne lui restait qu’une trentaine de pages à lire avant de rendre l’ouvrage à sa propriétaire. Rendez-vous prévu pour le jour-même, alors autant dire que la rouquine se sentait légèrement pressée par le temps, même si elle était convaincue que son amie ne lui en voudrait pas si elle lui rendait son livre un peu plus tard. C’était simplement qu’elle avait hâte d’échanger avec elle au sujet de ce qu’elle venait de lire. Mais alors qu’elle approchait de la fin, elle entendit une voix la sortir de sa lecture, la faisant même sursauter. Elle n’avait pas entendu la porte s’ouvrir. « Bonjour, j’ai été envoyée par Nol… » Alaska redressait la tête, mais restait bouche bée par l’étonnement. C’était comme voir un fantôme. Mais de façon bien moins effrayante. « Bordel… » La surprise passée, la jeune femme laissait un sourire légèrement gêné apparaître sur ses lèvres alors qu’elle levait la main pour saluer sa cousine. Cheyenne. C’était elle, ça ne faisait aucun doute. « Hey. Ça fait plaisir de te revoir. » Déposant son livre sur le matelas, Alaska faisait de son mieux pour se relever, faisant le tour du meuble afin de s’approcher de sa cousine. « Je ne savais pas que tu étais au courant. Mes parents ont dû prévenir les tiens. J’aurais aimé le faire moi-même, c’est juste que… » soufflait-elle alors qu’elle la prenait dans ses bras. Mais bien vite, elle s’arrêtait dans sa lancée, se reculait pour offrir à Cheyenne un regard interrogateur. « Tu as dit que tu étais envoyée par qui ? » demandait-elle alors qu’elle repensait à la phrase que Cheyenne avait commencé à prononcer.
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when the day met the night (cheska 1)
Ven 21 Juin - 15:31
C’est un choc, un réel choc. Parce que je n’ai plus eu de nouvelles de ma cousine depuis longtemps, parce que quand on était gamines, on était proches, très proches, et que tout s’est arrêté du jour au lendemain. Mon coeur bat anormalement vite, je suis restée bloquée je crois, mon regard posé sur sa silhouette, étendue là sur ce lit d’hôpital. Pourquoi ? Pourquoi elle ? Pourquoi ici ? Pourquoi personne ne m’a jamais prévenu ? Je serai venue la voir plus tôt. « Hey. Ça fait plaisir de te revoir. » lâche-t-elle dans un sourire avant de se lever pour s’approcher, alors que je suis restée immobile. « Je ne savais pas que tu étais au courant. Mes parents ont dû prévenir les tiens. J’aurais aimé le faire moi-même, c’est juste que… » Je secoue sensiblement la tête, si sensiblement d’ailleurs que je ne suis même pas sûre que ça se soit vu. Elle vient m’entourer de ses bras et j’en fais de même, un peu fébrile, le coeur batifolant dans ma poitrine. Je voudrais lui dire que j’étais pas au courant mais les mots restent coincés dans ma gorge. Elle se recule et m’adresse un regard interrogateur. « Tu as dit que tu étais envoyée par qui ? » Je dégage une mèche de cheveux qui vient de me tomber sur le visage avant de répondre, à côté de la plaque. Ou en tout cas, j’ai un train de retard. « Je savais pas que tu étais là, enfin que tu étais… » malade ? « … là. » Je suis rarement en manque de mots comme ça, mais là ça m’a clairement pris de cours je dois bien l’admettre. « C’est Nolan qui m’a parlé de toi, mais j’avais pas fait le rapprochement, j’aurai dû me douter, une Alaska rousse ça court pas les rues. » Je laisse échapper un léger rire un peu idiot. Je me sens étrange, à la fois heureuse de la retrouver, à la fois mal à l’aise de débarquer comme ça, et prise au dépourvu d’apprendre ‘sur le tas’ qu’elle est malade. « Qu’est-ce que tu fais là Al ? » Ça m’inquiète beaucoup, je ne vais pas le cacher, et de toute manière, je ne pourrai même pas le cacher. Etrangement j’ai besoin de sentir son énergie, et instinctivement je viens chercher sa main, paume contre paume. Elle ne pourra pas me mentir, pas à moi. Elle sait que j’ai toujours été branchée là dessus, petit déjà je faisais des câlins aux arbres pour ressentir leur énergie. Je n’ai pas changé.
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when the day met the night (cheska 1)
Dim 21 Juil - 0:31
Il lui avait fallu un moment avant de percuter que Cheyenne avait laissé sa phrase inachevée. Que son regard trahissait bien trop la surprise pour que seul son état l’inquiète autant. Mettant fin à leur étreinte, Alaska reculait d’un pas, embrassant le visage de sa cousine du regard. Il lui manquait une information importante. Avec quelques minutes de recul, cela paraissait évident. Alors la Moon se laissait aller à interroger sa cousine, afin de tenter de comprendre ce qui avait bien pu l’amener. Elle était sur le point de prononcer un nom. C’était quelqu’un qui lui avait dit de venir la voir. Pourtant, Cheyenne ne répondait pas directement à son interrogation. Visiblement chamboulée, il lui fallut d’abord commenter ce qu’elle avait sous les yeux. « Je savais pas que tu étais là, enfin que tu étais… » Alaska détournait légèrement le regard. Entre patients, la règle était de faire comme si tout allait bien. On parlait de sa maladie lorsqu’on le souhaitait et personne ne commentait l’état des autres. Cela faisait longtemps que la jeune femme n’avait pas côtoyé quelqu’un d’extérieur à ce système. Mais ce qui la dérangeait le plus, c’était qu’il s’agissait de Cheyenne. Un court instant, elle avait réussi à percevoir son air inquiet avant de détourner le regard. « … là. » finissait par dire sa cousine. Alaska haussait les épaules en affichant un léger sourire. Qu’était-elle supposée dire ? Surprise ? Cela semblait peu approprié. Et elle savait pertinemment le choc que cela pouvait produire. « C’est Nolan qui m’a parlé de toi, mais j’avais pas fait le rapprochement, j’aurai dû me douter, une Alaska rousse ça court pas les rues. » Ainsi Cheyenne et Nolan se connaissaient. Le monde était si petit. C’était étrange. Et en même temps, il y avait quelque chose de rassurant là-dedans. Cependant, Alaska n’avait pas le temps de commenter cette étrange coïncidence que, déjà, sa cousine reprenait la parole. « Qu’est-ce que tu fais là Al ? » La jeune femme pinçait les lèvres. Venant s’asseoir sur son lit, elle tapotait le matelas à côté d’elle du plat de la main, pour inviter Cheyenne à la rejoindre. On lui avait toujours dit qu’il fallait demander aux gens de s’asseoir avant de leur annoncer quelque chose de particulièrement choquant. « Ça fait plusieurs années que des symptômes se sont déclarés. J’ai été suivie de façon régulière et les médecins ont fini par établir un diagnostique il y a de ça un an et demi, à peu près. » Elle détournait une nouvelle fois le regard mais glissait sa main dans celle de Cheyenne, afin de la soutenir et de se sentir moins seule. Unie contre la maladie. Enfin, c’était ainsi qu’elle l’envisageait. « J’ai une leucémie. » Ses phalanges venaient serrer un peu plus la paume de la main de sa cousine alors qu’elle prononçait ces mots. Elle ne savait pas quoi ajouter dans l’immédiat. Il y avait tant à dire et pourtant, ces quelques mots parlaient pour eux-mêmes.
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when the day met the night (cheska 1)
Jeu 8 Aoû - 16:17
Je suis maladroite, je ne voulais pas. Je me doute bien que si elle est ici, si elle a une chambre dans laquelle elle a élu domicile et que Nolan vient la voir régulièrement, c’est que ce n’est pas quelque chose d’anodin, pas une grippe ou une grosse bronchite. Elle n’a pourtant pas mauvaise mine, elle est même toujours aussi jolie, je crois. J’ai du mal à comprendre ce qui arrive, la retrouver, mais comprendre qu’elle est malade, c’est beaucoup de choses en même temps. Je lui avoue que je connais Nolan, même si évidemment je ne lui parle pas de ce qui nous lie elle et moi. Ce n’est pas nécessaire. Finalement, j’ai besoin de savoir, besoin qu’elle me dise ce qu’elle a, je veux comprendre. La jeune femme va s’asseoir sur le bord du lit et m’incite à la rejoindre. Mon coeur bat plus fort, je crois que j’ai peur, peur de ce qu’elle a à annoncer. Doucement je m’approche et prends place à ses côtés. « Ça fait plusieurs années que des symptômes se sont déclarés. J’ai été suivie de façon régulière et les médecins ont fini par établir un diagnostique il y a de ça un an et demi, à peu près. » Je ne la lâche pas des yeux, reste pendue à ses lèvres, attendant la suite, l’issue, le verdict. Voilà qu’elle détourne le regard et se saisit de ma main. Je crois qu’elle est un peu moite, du coup. « J’ai une leucémie. » Oh bordel. A l’instant même où elle lâche la bombe, mes doigts resserrent les siens, je crois que j’ai arrêté de respirer, un peu. Beaucoup. Je reste silencieuse un instant, j’ai les larmes aux yeux. Je sais mentir, manipuler un peu aussi quand il le faut, pour soutirer de l’argent à des clients idiots. Mais lorsqu’il s’agit de ma famille, et encore plus, d’Alaska, tout me chamboule davantage, et je ne suis plus capable de rien. Voilà que je me fous à pleurer, merde. Non. Vite j’essuie le début de larmes qui ont commencé à rouler sur mes joues. Je dois rester positive. « Et… » Oulà. Je m’éclaircis la voix un peu parce que c’est pas bien net tout ça. « Tu vas guérir ? Enfin j’veux dire, ils en pensent quoi les médecins ? Tu en es à quel stade ? » J’ai l’impression d’être une putain de gosse qui n’a pas appris les codes de la société, mais j’men fous, j’ai besoin de savoir…
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when the day met the night (cheska 1)
Lun 23 Sep - 0:37
Il était parfois difficile d’aborder le sujet. Bien sûr, Alaska avait pris l’habitude de vivre avec sa maladie, l’avait apprivoisée, avait modifié le programme de ses journées afin de s’adapter à ce que son corps voulait bien lui permettre. Mais ses interlocuteurs n’avaient jamais eu le temps de faire le même cheminement qu’elle. Personne n’avait pu s’adapter à la maladie comme elle l’avait fait. Peut-être était-elle trop empathique – après tout, elle était la première à souffrir de ses symptômes, même la seule – mais elle avait toujours peur de ce que cette annonce pourrait provoquer chez ses interlocuteurs. Avec Cheyenne, l’appréhension était plus grande encore. Si bien qu’Alaska ne parvenait pas à soutenir le regard de sa cousine. A la place, elle lui agrippait la main. Les mots sortaient de façon presque automatique. En un sens, cette annonce aurait pu ressembler à toutes les autres qu’il lui avait fallu faire. Mais ce n’était pas le cas. Parce que c’était Cheyenne à côté d’elle, Cheyenne qui serrait un peu plus ses phalanges contre la paume d’Alaska, comme pour lui transmettre de la force ou marquer son désarroi. Un silence venait s’installer dans la pièce alors que les quatre derniers mots de la malade venaient claquer dans l’air, tombaient sur les deux cousines comme un couperet bien trop aiguisé. Et malgré le silence, Alaska ne savait pas quoi ajouter. Elle ne souhaitait pas agrémenter son récit de mille-et-un détails. Non pas parce qu’elle voulait cacher des éléments à Cheyenne, mais parce qu’elle imaginait que la chose était déjà suffisamment difficile à avaler. « Et… » La voix enrouée de sa cousine fit relever le visage d’Alaska, qui ne tarda pas à découvrir les yeux brillants qui la fixaient. Cette vision lui fit mal au cœur, mais elle tentait de ne rien en laisser paraître. Ce devait déjà être assez difficile pour Cheyenne.  « Tu vas guérir ? Enfin j’veux dire, ils en pensent quoi les médecins ? Tu en es à quel stade ? » Forcément, la question délicate. Alaska aurait dû s’y attendre. Elle grimaçait quelque peu. La réponse n’allait pas plaire à sa cousine. « J’ai une leucémie myéloïde chronique. Enfin, ça veut dire que c’est ma moelle osseuse qui est touchée. Normalement, ça se soigne très bien avec un traitement. » Normalement. La précision avait son importance. Alaska pinçait les lèvres alors qu’elle se mettait à caresser le dos de la main de sa cousine à l’aide de son pouce, traçant des arabesques contre sa peau. Geste se voulant réconfortant pour Cheyenne, qui, au final, parvenait à mettre du baume au cœur à la malade. « Je n’y suis pas réceptive. Au traitement, j’veux dire. Mon corps ne l’accepte pas. On est en train d’en tester un autre, mais les médecins n’ont pas l’air bien plus optimistes… » Forcément. Elle avait toujours été fragile et, depuis toute petite, elle était allergique aux médicaments qui pouvaient l’aider, ou alors son corps n’était pas réceptif. Rien n’allait jamais. « Si ça ne fonctionne pas, il me restera un peu moins d’un an avant que ça ne se transforme en leucémie aigue. Et à ce moment-là, les choses seront bien plus difficiles pour moi. » Mais elle préférait ne pas y penser. Croire que son second traitement allait fonctionner était une bonne chose. Et il était important de garder espoir.
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when the day met the night (cheska 1)
Jeu 26 Sep - 14:38
Il fallait absolument que je pose la question, je ne pouvais pas faire autrement. Si elle est malade, si c’est grave, si j’ai pas beaucoup de temps avec elle, j’ai besoin de savoir. De savoir vite. De savoir maintenant. « J’ai une leucémie myéloïde chronique. Enfin, ça veut dire que c’est ma moelle osseuse qui est touchée. Normalement, ça se soigne très bien avec un traitement. » Le regard rivé sur elle, je bois ses paroles, ses explications, je tente de les analyser même si les mots se perdent parfois, leur son amoindri à cause du bordel que peut faire mon coeur, résonnant dans mes tempes. C’est un petit soulagement, mais vu son regard, je crois qu’il va être de courte durée. Alors je répète après elle, cette voix toujours serrée. « Normalement ? » Je sens sa main qui serre la mienne un peu plus, comme si elle voulait me préparer à la suite, et j’ai peur. Je viens à peine de la retrouver, je ne peux pas me faire une raison en me disant que ce n’est que pour une courte durée. « Je n’y suis pas réceptive. Au traitement, j’veux dire. Mon corps ne l’accepte pas. On est en train d’en tester un autre, mais les médecins n’ont pas l’air bien plus optimistes… Si ça ne fonctionne pas, il me restera un peu moins d’un an avant que ça ne se transforme en leucémie aigue. Et à ce moment-là, les choses seront bien plus difficiles pour moi. » « Un an ? » que je répète peut-être de manière un peu trop brusque. Je me lève d’un seul coup, comme brûlée par son contact. Je perds presque mon souffle, je n’arrive plus à la regarder. Je secoue la tête, fais un pas en arrière, puis deux. « C’est pas possible, dis moi que c’est un cauchemar. » J’ai envie de chialer. Moi qui suis d’habitude super positive, à chercher ds solutions, toujours vouloir trouver des échappatoires plus joyeux. Là j’en perds tous mes moyens. Je suis désemparée. Je crois qu’il ne pouvait rien arriver de pire. Si. Qu’il arrive quelque chose à Indiana. Mais dans le ratio des choses les pire qui pouvaient arriver, celle là arrive en seconde position. J’ai beau ne plus avoir eu de nouvelles de ma cousine depuis plusieurs années, cette annonce m’accable totalement. Parce qu’Alaska est important pour moi, elle l’a toujours été, et ce qu’on a vécu toutes les deux tous ces étés, personne ne pourra me retirer ces souvenirs. « Il faut que ça marche ! Il le faut ! » Je dois continuer d’espérer. Pour elle. « Et une greffe de moelle osseuse ça ne fonctionnerait pas ? Je suis prête à faire le test, si je peux faire quoi que ce soit, il faut que tu me le dises. » Je m’agenouille devant elle, récupérant ses mains, posant mon menton sur ses genoux. « Je viens tout juste de te retrouver, je peux pas me résoudre à te perdre encore… »
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when the day met the night (cheska 1)
Jeu 7 Nov - 10:43
Les paroles d’Alaska furent comme une véritable bombe. Alors qu’elle finissait d’exposer le fait que ses traitements ne fonctionnaient pas, Cheyenne ne tarda pas à s’exclamer : « Un an ? » Elle se reculait rapidement, creusant un écart entre elles. Alaska pinçait les lèvres. Peut-être avait-elle présenté les choses un peu trop rudement. Aussi cela la faisait culpabiliser. Elle était pourtant bien placée pour savoir que ce sujet était à prendre avec des pincettes, que de nombreuses personnes pouvaient très mal réagir à l’annonce de sa maladie. Mais elle avait fait le choix d’être honnête avec sa cousine, d’être complètement transparente. « C’est pas possible, dis moi que c’est un cauchemar. » ajoutait Cheyenne en secouant la tête. Alaska lui servit une moue désolée. Elle ne savait pas comment la rassurer. Peut-être n’y avait-il aucune façon de la rassurer d’ailleurs. Alaska elle-même ne savait pas si elle allait s’en sortir. « Désolée… » soufflait-elle d’une voix faible. Désolée d’être malade. Désolée de lui avoir annoncé les choses de façon aussi rude. « Il faut que ça marche ! Il le faut ! » Cheyenne s’emportait, mue par une force et une rage qu’Alaska avait eue aussi, fut un temps. Phase qui lui était passée, quand bien même elle continuait à positiver sa situation. « Et une greffe de moelle osseuse ça ne fonctionnerait pas ? Je suis prête à faire le test, si je peux faire quoi que ce soit, il faut que tu me le dises. » Une nouvelle fois, sa cousine approchait, s’agenouillant face à elle pour venir saisir ses mains et poser son menton sur les genoux d’Alaska. « Je viens tout juste de te retrouver, je peux pas me résoudre à te perdre encore… » Le cœur d’Alaska se serrait face à l’intensité de l’instant. Le parfum de Cheyenne venait lui chatouiller les narines, la ramenant aux étés qu’elles partageaient, lorsqu’elles étaient plus jeunes – lorsqu’elles étaient enfants. Elle non plus ne voulait pas la perdre une nouvelle fois. « Je… Woh. » laissait-elle échapper, submergée par l’émotion. Il lui fallut fermer les yeux pour reprendre ses esprits et pouvoir rendre ses paroles cohérentes : « Une greffe est possible, oui. Mes parents ne sont pas compatibles, mais tu pourrais tout à fait l’être. » Elle rouvrit les yeux. Ses prunelles étaient humides et son nez la picotait légèrement. Elle n’avait jamais voulu contacter ses cousines pour leur demander si elles pouvaient être donneuses. C’était une trop grande requête. Et elle ne voulait pas leur donner l’impression qu’elle se servait d’elles, surtout qu’elles ne s’étaient pas vues depuis plusieurs années. « Si tu étais compatible, tu me sauverais la vie. » finit par souffler Alaska, soudainement pleine d’espoir. Même si elle restait positive, il lui fallait avouer qu’elle s’était jusqu’alors résignée à son sort. Mais déjà, Cheyenne lui insufflait un nouveau souffle de vie. Comme elle l’avait toujours fait.
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when the day met the night (cheska 1)
Jeu 14 Nov - 15:08
Alaska s’excuse, j’ignore pourquoi. Elle n’a pas à s’excuser, rien n’est de sa faute. Et si je n’ai pas été prévenue, j’imagine que c’était à cause de la distance, de ces années qui ont fini par nous éloigner. Pourtant en la retrouvant je me rends compte que c’est comme si rien n’avait changé entre nous, notre connexion est toujours aussi présente. Mon cerveau marche à toute vitesse, je réfléchis à des alternatives, à des idées pour pouvoir l’aider à guérir. Mais si elle est là, c’est que c’est le travail des médecins, ils ont du donner toutes les alternatives possibles à une éventuelle rémission, voire guérison. Je suis prête à tout, je veux bien faire le test pour savoir si je suis compatible. Après tout, on est cousines, ça pourrait marcher non ? « Je… Woh. Une greffe est possible, oui. Mes parents ne sont pas compatibles, mais tu pourrais tout à fait l’être. » Je la regarde ouvrir les yeux à nouveau, plongeant mon regard dans le sien avec intensité. « Si tu étais compatible, tu me sauverais la vie. » Mes yeux s’humidifient à cette simple possibilité. J’imagine que les chances sont minces, mais je dois essayer, je dois absolument essayer. Alors je me redresse et viens entourer mes bras autour d’elle, la serrant contre moi sans trop de force, par peur sûrement de la briser. Elle me semble si fragile. « Alors je vais faire les tests pour voir si je suis compatible. On va trouver une solution, je vais t’aider. » Il m’est impossible de me résigner, ce n’est pas dans mon tempérament. Si j’avais su plus tôt pour sa maladie, j’aurai été plus présente, à mon faible niveau mais j’aurai été là pour elle, comme elle aurait voulu que je le sois. Quoi qu’il arrive, maintenant que j’ai retrouvé Alaska, c’est inimaginable pour moi de la laisser de côté. C’est trop tard. Je dépose un baiser dans son cou, naturellement sans arrière pensée, et m’écarte pour la regarder à nouveau droit dans les yeux. « Je te tiens au courant dès que j’ai les résultats. Tu vas t’en sortir, j’ai confiance. » Il faudrait que je tire les cartes pour en être sûre, mais ça me terrifie à l’idée que ces dernières puissent être funestes. Est-ce que c’est alors une bonne idée ? Je l’ignore. « Je vais y aller. Je repasserai te voir bientôt, d’accord ? » J’encadre son visage de mes deux mains, tendrement, lui souriant comme pour lui insuffler une dose de courage. « A bientôt Al. » Je dépose un baiser au coin de ses lèvres, sans vraiment m’en formaliser, sans aucune arrière pensée, juste un geste totalement naturel, comme un petit clin d’oeil au passé. Et je quitte la chambre, le coeur lourd, fonçant droit vers la première personne qui pourra me renseigner et me donner un rendez-vous pour faire des tests au plus vite.
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