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leave me alone | don't go - carmen

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leave me alone | don't go - carmen
Lun 27 Mai - 4:23
carslan#1
with carmen & aslan
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Rien… Rien en ce monde ne pouvait tant la dégoûter que ce qu’elle faisait, que ce qu’elle devait faire, le trottoir, braguettes ouvertes, bouche en cœur, et intimité offerte, contre un peu d’argent, contre un peu plus de survie, et pour satisfaire un bourreau qui ne se lassait pas de tirer sur la laisse invisible qu’il lui avait attaché. Rien… Rien en ce monde ne saurait la détourner de sa haine, de sa colère, et de cette envie qui lui brûlait le fond de l’estomac, cette bile qu’elle retenait de faire jaillir, et ce besoin d’en finir. Elle ne voulait plus, elle n’en pouvait plus, elle n’était plus. Aslan était morte il y avait bien longtemps, et seule restait cette lionne affamée, prête à tout pour un peu plus de temps, prête à tout pour un peu plus de proximité, idée bien ancrée dans le fond de sa tête. Le meurtre. Une joie à laquelle elle se livrerait, si elle le pouvait, envers le mac, envers son mac, celui qui la trainait dans la boue depuis si longtemps. Cet homme qui était responsable de tout. De sa descente aux enfers, et des seringues qu’il plantait dans ses bras, pour que jamais elle ne puisse tenter de fuir. De sa descente des pantalons, et des bleus parcourant son corps, sac de frappe vivant qu’il utilisait pour instaurer son autorité, lorsqu’il ne lui demandait pas une fellation et un cul préparé pour lui. De sa mort intérieure, et de sa vie misérable. Il était responsable de tout, il était responsable d’un malheur qui n’en finirait jamais. Et si le suicide avait été une option, elle préférait le voir crever avant de se crever elle-même, pour que jamais il ne puisse jouir de sa destruction.

Rien… Rien en ce monde ne pouvait tant la blesser, que ces regards qu’on lui lançait, que la nostalgie d’une vie parfaite, que de s’appuyer contre le mur, cigarette en main, cigarette aux lèvres, guidée par une acceptation qui faisait mal, à attendre voitures et passants, clients qui viendraient se défouler, se vider en elle, et lâcher la frustration de leurs journées, pour qu’enfin elle puisse ramasser un peu plus d’argent. Argent qu’elle utiliserait pour prolonger sa nuit au motel. La veille, en effet, elle avait pu avoir assez de ces billets verts de malheur pour se payer une nuit là où toit, lit et douche étaient. C’était tellement rare, vagabonde, sans-abris, virée de chez elle, virée par sa mère, un dégoût sur le visage. C’était tellement rare, qu’elle se retrouve entre quatre murs, miteux mais présents. La plupart du temps, c’était la poubelle de derrière du restaurant, là où quelques restes pouvaient exister, ou les refuges. La plupart du temps, c’était près des bennes à ordure qui apportaient odeur nauséabonde, mais un peu de chaleur en plus que celle procurée par son pull, vieux sweatshirt, déchiré, et bien sale, qui ne la quittait jamais. La plupart du temps, c’était sous le vent, ou la pluie, trouvant par moment le courage de se réfugier dans les refuges prédestinés à les accueillir, les gens comme elle. Mais jamais ces refuges n’avaient pu lui sembler aussi dangereux que depuis que son ami Theodore n’était plus là.
Et elle ne voulait pas subir de violences. Elle en subissait déjà bien assez.

Rien… Rien du tout, rien de rien. Il n’y avait pas voiture à l’horizon, qui passait dans ce quartier, pourri jusqu’à la moëlle. Et lorsque l’exception arrivait, ce n’était pas pour se faire la lionne. Et si dans son esprit, il y avait un soulagement certain, comme si elle était libérée de l’emprise que l’on exerçait sur elle, n’ayant pas à baisser la culotte, elle savait que ce n’était que temporaire. Et que si elle ne ramassait aucun client, elle finirait battue à mort, son mac n’appréciant guère que ses putes reviennent bredouilles. La dernière qui avait essayé était aujourd’hui probablement dans un caniveau, à nourrir les rats de sa chair en décomposition. Ou à nourrir les plantes, enterrée dans les fins fonds d’un parc. Ou encore à converser avec la poiscaille. Qu’en savait-elle ? Elle avait disparu, c’était tout ce qui comptait. Et Aslan n’avait plus droit à un avertissement, désormais. Pas depuis que l’autre policière lui avait fait un sale coup, l’enfermant dans une cellule pour la nuit. Les flics et leur putain de loi, leur foutu règlement et leur saloperie de garde à vue. Elle avait été battue, en sortant. Parce qu’une nuit au poste, c’était presque une trahison, et de l’argent manquant. A cause de cette pétasse à la peau halée, qui avait ensuite déposé ses maudites lèvres contre les siennes. A cause de cette enfoirée qu’elle ne voulait plus jamais revoir.
Cette connasse dont les lèvres avaient un goût sucré, baiser dont elle se souvenait encore, Aslan. Baiser qui l’avait tant dégoûtée. Elle était déjà sale, de par son nom, sa réputation, sa nature… Elle n’allait tout de même pas rajouter « relations avec une femme » au dossier de sa vie qui allait la conduire aux Enfers… Et pourtant.
Pourtant, elle ne parvenait pas à oublier ce baiser. Et toute la colère qui en résultait. Et toute la rage qui était conséquences.
Foutu flic.

Ce fut avec cette rage au ventre qu’elle trouva son premier client de la journée, voiture arrêtée à sa hauteur pour une demande des plus basique, un haut-le-cœur qui la prenait, et un faux sourire qui s’affichait.
L’horreur continuait…

electric bird.




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leave me alone | don't go - carmen
Mar 28 Mai - 14:26
Encore une fois, et depuis plusieurs semaines déjà, Carmen avait insisté auprès de ses supérieurs pour patrouiller seule dans le quartier, en voiture civile. Et encore une fois, elle savait où elle souhaitait se rendre. L’envie étant plus forte que la raison, elle n’avait pas hésité longtemps, avant de prendre la rue en direction de Crenshaw, dans l’espoir de la voir. Ses yeux arpentaient les rues, observant chaque personne présente sur le trottoir en roulant au pas, n’oubliant pas son but premier; son boulot. Ici, il n’était pas rare de voir des échanges de pochons contre quelques billets, ou un poing se loger dans un nez, quand ce n’était pas un flingue pointé dessus. Ce quartier était un véritable nid à emmerdes, et bien que Carmen aimait y trainer habituellement pour appréhender un ou deux camés, elle s’était découvert depuis peu un sentiment d’angoisse à l’idée de tomber sur elle, sans vraiment pouvoir en expliquer la raison. La voir, elle, le corps frêle et l’esprit torturé, entre les mains d’un foutu pervers. Cette vision lui donnait quelques idées de meurtre. Voilà où elle en était rendue… à ressentir une certaine jalousie envers les clients d’une simple prostituée. Jalousie, ou simple besoin de protéger. Depuis ce baiser. Un baiser dont elle se souvenait encore. Qui la hantait malgré elle depuis la dernière fois où son regard avait croisé celui de la jeune blonde. Dans quelle merde s’était-elle foutue. Elle et ses principes, et sa fierté, se retrouvait maintenant prise entre deux feux. L’envie irrésistible de goûter à nouveau à l’interdit, ou plutôt celle de se venger pour lui avoir fait perdre la raison. Comment avait-elle pu en arriver là… Jamais Carmen n’avait manqué à ses obligations, et encore moins pour une femme, délinquante qui plus est... Elle savait qu’elle devait se reprendre, et pourtant, son regard ne s’intéressait pas plus aux joints collés sur les lèvres de quelques jeunes qu’à ces femmes peu vêtues, provoquant par le regard et les gestes toute voiture qui passait devant elles. Seulement une d’entre elles l’intéressait, à cet instant.

Et elle l'aperçut. Aslan Salinger, au coin d’une rue. Son pied se décolla lentement de l’accélérateur, alors qu’elle se trouvait à une vingtaine de mètres, sur le même trottoir. Elle finit par s’arrêter, sans quitter sa cible du regard, le coeur battant et cette haine incompréhensible qui la poussait chaque fois à revenir la voir. Et maintenant, qu’allait-elle faire? Attendre? Retourner lui passer les menottes et la relâcher au bout de dix minutes? Myers se sentait ridicule, sans doutes pensait-elle réussir à mettre ses émotions de côté et considérer Salinger comme une vulgaire prostituée bonne à mettre au trou. Pourtant chaque fois qu’elle la voyait, elle était incapable d’agir professionnellement…
Carmen se redressa sur son siège, lorsqu'une voiture s'arrêta à la hauteur de la jeune prostituée. Enfin, une chance s'offrait à elle pour se mettre à l'action. Elle suivit attentivement la scène depuis sa place, tandis que son estomac se tordait déjà de colère, en voyant ce faux sourire se dessiner sur les lèvres de la fille, aguichante. Elle tentait de lire sur les lèvres, interprétant chaque geste comme un appel à la violence de sa part et envers cet homme, pourtant elle se contenait. Ses yeux se posèrent quelques secondes seulement sur la caméra embarquée pointée droit vers la voiture du client. Elle tenait enfin sa preuve pour arrêter la prostituée, mais en avait-elle réellement envie… Dans un long soupir, Myers sorti et, d'un pas assuré, s'avança en direction de la voiture pour s’arrêter derrière la jeune blonde. Elle lui agrippa aussitôt le poignet sans délicatesse, avant que cette dernière n’ait l’idée de s’enfuir. Puis elle se pencha légèrement pour parler au conducteur. « Vous savez que je peux vous arrêter, pour ça? » Voyant que celui ci ne réagissait pas elle se pencha un peu plus en adressant son regard noir et en tendant son insigne de police. « Faut que je vous le dise en quelle langue? Barrez-vous ou je vous emmène au poste! Et que je vous revoie pas dans le coin. » L'envie de lui en coller une se faisait de plus en plus présente, mais l'homme ne rechigna pas en voyant son badge et démarra aussitôt. À peine la voiture éloignée, l'agent porta son attention sur la jeune blonde. L'excitation de la retrouver et pourtant aucun sourire ne se dessina sur son visage, lorsqu'elle la força à se retourner pour lui faire face. « À croire que te faire arrêter deux fois ne te suffit pas... Qu’est-ce qu’il te faut pour comprendre? » regard furieux mais intéressé, glissant le long du corps de la prostituée. « T’as quoi sur toi? Et ne me mens pas ou tu risque d’aggraver ton cas. »

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leave me alone | don't go - carmen
Sam 1 Juin - 19:40
carslan#1
with carmen & aslan
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Horreur et dégoût camouflés par un jeu de comédienne qui aurait pu valoir des oscars, des années pour pratiquer cet art qui l’emmenait toujours plus profondément dans le vice et la saleté, dans cette mélasse répugnante qu’ils aimaient lui faire goûter, et qu’ils voulaient répandre sur son corps avec un regard de pervers. Horreur et dégoût qui l’habitaient avec véhémence, et elle se demandait si voler un client était possible, et que son intimité pourrait être préservée, pour cette fois. Il fallait dire qu’elle n’en pouvait plus, à force. Elle avait les lèvres irritées, et ce n’était pas sur le visage. Elle n’en pouvait plus, de subir la violence de chaque client, qui se sentait si puissant, trop puissant, à la mettre à genoux, à la mettre à quatre pattes, et à l’agripper violement par les cheveux, à crier leur plaisir, et à répandre leur jus écœurant sur elle, en elle. Elle n’en pouvait plus, mais comme à chaque fois, la peur de se faire prendre, la peur de ne pas réussir, la peur de se faire battre, l’obligeaient à se cantonner à son rôle, et à tendre la tête, pour demander ce qu’il voulait. Ce qu’il désirait faire de son corps, se donnant comme un simple objet. Se donnant comme un simple jouet, afin de survivre.
Quelle horreur.
Ce fut presque un soulagement lorsqu’elle sentit son poignet se faire écrasé par la main de celle qui la répugnait, de celle qui l’obsédait sans qu’elle ne l’admette, de celle dont les lèvres faisaient encore écho en elle. De celle qu’elle désirait frapper, flic de merde, comme tous les autres… Mais elle, ce molosse, c’était autre chose. C’était comme un duel, le félin contre le chien. Et jamais un canidé ne se ferait battre par un chat, aussi gros soit-il… Aslan perdait, Aslan perdrait. Elle n’avait pas la force de se battre, elle n’avait que ses cordes vocales pour gueuler. Elle n’avait pas la force de la battre, et n’avait même pas la loi de son côté. Elle n’était rien, face à elle, face à ce doberman qui aboyait, qui pouvait mordre, et qui faisait peur.
Mais elle fut soulagée… Parce que sa présence signifiait garder sa culotte. Il ne manquait plus qu’elle la paie, pour que tout soit parfait. SI seulement cette bleue pouvait lui donner du fric… Là serait un comble, une joie. Ne pas avoir à baiser, et se libérer pour un jour, pour deux jours, de ce bourreau qui la prenait par le cou lorsqu’il la voyait…
Putain ! Mais lâche moi sale grognasse de mes deux ! Vocabulaire peu plaisant, elle avait beau être soulagée de ne pas soulager le client, elle ne désirait tout de même pas sa présence, à cette folle furieuse qui pouvait lui nuire, qui ne voulait pas la sauver, qui ne voulait que profiter d’elle. Ses paroles étaient cependant inutiles. Comme des gouttes d’eau balancées dans un feu qui n’avait de cesse de gronder. La flic l’ignora, s’intéressant à son client, de quoi lui faire peur, de quoi le faire fuir, une plaque de sortie, et désormais c’était fini. Si les autres potentiels clients la voyaient avec un agent de police, elle ne ferait aucun bénéfice.
Ordure !

Une fois seules, ce fut un regard noir qui vint à la rencontre de celui de la brune, cette peau halée qui ne cessait de faire mal aux rétines d’Aslan, cette peau halée qui ne cessait de l’éblouir, plus qu’elle ne devrait. Mais vous êtes pas bien !!! Putain, vous me niquez ma journée, salope ! vous foutez vraiment la merde, sale grognasse !!
Evidemment, ses paroles n’eurent que peu d’effet. Peut-être un regard plus dur à son encontre, peut-être une envie de la faire taire. Peut-être même une envie de l’embrasser, comme la dernière fois, pour qu’aucun son ne passe ses cordes vocales… Et peut-être que c’était ce qu’Aslan voulait… Regoûter à cet interdit qui n’arrêtait pas de lui faire mal à la tête… Ce baiser, ce rapprochement, qu’elle ne désirait pas, qu’elle appréhendait, mais qui faisait aussi battre son cœur, et alimenter sa fureur. Un toucher malsain, comme celui qui lui écrasait le poignet. Vous faîtes mal ! se plaignit-elle, tandis que l’autre la dévisageait, lui parlait, un ton neutre, un ton difficile, un ton qui ne lui plaisait pas, et qui semblait presque faire saigner ses oreilles. Que lui fallait-il pour comprendre ? Peut-être qu’on règle son problème de mac ? Au moins, si elle n’était plus obligée de faire le trottoir, peut-être pourrait-elle refaire sa vie ? Que vous me lâchiez les basques bordel ! C’était une furie. Une furie, dont les seules armes étaient les mots. Une furie, avec une marque rouge au poignet, celui-là même que le molosse serrait. Une confrontation entre deux carnassiers. Avec un avantage certain pour le canidé qui la dévisageait. De quoi je me mêle ?! J’ai rien qui vous intéressera ! Et elle essayait de se débattre. Elle y mettait même son autre poing, même si elle ne pouvait pas faire de dégâts. Lâchez moi maintenant ! Si vous me foutez en taule c’est la mort assurée !! et si vous me relâchez dans dix minutes, ça sert à quoi de me tenir ? vous êtes quoi ? une perverse ? harceleuse ? et c’était quoi ce putain de baiser à la con l’autre jour, hein ?! Elle était furieuse. Et elle la provoquait. C’était certain. Pourquoi ? Une envie malsaine ? Une impression de déjà-vu ? Une impression d’invulnérabilité ? L’adrénaline ? Ou ce besoin qui grandissait en elle, de sentir sa poigne sur elle, de sentir sa peau la soumettre ?
Malsain…

electric bird.




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leave me alone | don't go - carmen
Mer 5 Juin - 13:59
Elle la laissait lui cracher sa colère au visage, silencieuse mais haineuse. Le regard noir qui ne lâchait plus ce visage qui ne cessait de la hanter depuis le premier jour. Ce même visage qu’elle aimerait parfois gifler, tant les insultes fusaient avec une facilité déconcertante. Rares étaient ceux qui osaient lui parler de cette manière, en règle générale, mais Salinger avait un fort caractère, elle ne pouvait pas le nier. C’est ce qui l’agaçait et lui plaisait à la fois. Elle n’était pas comme les autres, elle n’était pas comme ceux qu’elle s’amusait à balancer derrière les barreaux sans ménagement. Leur première rencontre n’avait été guère plus agréable, pourtant cette jeune prostituée l’avait touché, sans qu’elle ne sache pourquoi. Derrière cette carapace de lionne impétueuse, elle avait su lire dans son regard un appel à l’aide auquel elle n’avait su résister. Et si seulement il n’était question que de jouer les fausses héroïnes, si seulement elle n’avait pas fait l’erreur de l’embrasser…
Venir la surveiller, lui mettre la main dessus et lui passer les menottes, c’était devenu sa manière de l’aider. Méthode peu amicale, certainement peu appréciée par la jeune prostituée, à en voir la façon dont elle l’accueillait à chaque fois. Le molosse hostile, ne connaissant pas la douceur et la bienveillance, ou du moins seulement avec une maladresse devenue sa signature; la brutalité. Elle pensait parfois bien faire, même si elle agissait mal. Égoïste qu’elle était, en voulant aider elle ne pensait pas que courir après sa belle lui apportait des ennuis. Il fallait qu’elle trouve un autre moyen que la laisser en garde à vue quelques heures, tout ça pour éviter qu’un porc pose ses mains sales sur ce corps qu’elle désirait posséder, au plus profond de son être.

Aveuglée par la colère de la petite blonde effrontée et la fierté piquée par ce mot qu’elle ne souhaitait plus entendre, Myers força un peu plus sur le poignet et l’attira vers elle. « La ferme! Tu crois que t’es en position pour parler? Qui est le flic, ici?! C’est moi qui pose les questions! » sans doutes était-elle incapable de réagir sans impliquer ses propres sentiments. Vexée de n’obtenir de la belle qu’un flot d’insultes, de ressentir autant de haine à son égard, simplement parce qu’elles n’appartenaient pas au même monde. Le flic et la crapule. Le molosse et la lionne. Que pouvait-elle espérer d’autre de sa part, après tout, sa réaction était tout à fait légitime.
Myers serrait les dents, tandis qu’elle tirait sans douceur le bras de la blonde pour l’emmener vers sa voiture. À défaut de lui aboyer dessus comme une enragée, elle préférait passer ses nerfs sur sa peau délicate. Contact pouvant paraître totalement anodin à première vue, pourtant Carmen en appréciait chaque seconde. Dieu qu’elle aimerait cesser de lui écorcher le bras et seulement glisser ses doigts jusqu'à cette joue rougie par la colère. Dieu qu’elle aimerait, encore une fois, goûter à l’interdit. Mais elle ne pouvait plus craquer. Elle ne devait plus craquer. Ce n’était pas éthique… Tout comme lui plaquer les mains sur le capot de la voiture pour entamer une fouille au corps et glisser ses mains sur ses courbes en fermant les yeux, réalisant que, putain, ça avait quelque chose d’excitant… Évidemment, elle ne trouva rien sur la prostituée, pas même quelques billets sales, et qu’aurait-elle pu en faire, ça ne prouvait rien. Elle soupira en libérant la jeune blonde, restant néanmoins à une distance suffisante pour la rattraper si elle s’enfuyait. « Je suis pas venue t’arrêter, enfin ça dépendra de toi. Je dois te demander des informations, mais pas ici, il y a trop de monde. » Elle ouvrit la portière arrière. « Grimpe là-dedans, sans poser de questions... ne m’oblige pas à employer la manière forte... » difficile de faire coopérer une fille aussi têtue. En Myers, Aslan ne voyait probablement qu’une sorcière, seulement bonne à lui gâcher toutes ses chances de gagner un peu d’argent. Elle s’avança, forçant de cette façon la jeune prostituée à reculer pour la faire asseoir dans le véhicule. « Et que ce soit bien clair… Il n’y a jamais eu de baiser. » Mensonge, ou comment se forcer à oublier ce moment aussi agréable qu’il ait pu être. Elle savait qu’elle mettait son boulot en péril, que si la gamine osait l’ouvrir à ce sujet, elle était bonne pour se faire radier, ou pire encore…  

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leave me alone | don't go - carmen
Jeu 6 Juin - 0:11
carslan#1
with carmen & aslan
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C’était terrible, horrible, un mauvais rêve, un rêve qu’elle ne s’avouait pas. C’était la merde, il n’y avait pas d’autres mots. La merde, parce qu’elle allait encore finir en taule, pour une nuit, avec cette putain de salope de flic à la con. C’était presque sûr. Elle allait la tuer. La tuer, la détruire, l’enfermer pour que son mac l’achève, et que les chaînes invisibles qui serraient son cou comme le molosse serrait son poignet deviennent ce nœud la soulevant dans les airs pour la laisser pour morte, pour la laisser dans rien, mis à part un sourire dans l’ombre, un serpent qui ne se réjouissait que de la douleur causée, et jamais ne se remettait en question. C’était la jungle, c’était la savane, c’était la forêt. Trois créatures qui se débattaient férocement, la lionne, faible, sous la soumission du serpent, et renversée par le molosse. Le serpent, dans les branches, au loin, qui crachait son poison, et le canidé, féroce qui ne pensait à rien d’autre qu’à sa cible, félin abîmé, félin en péril.
Il n’y avait que sauvagerie, faune implacable, nature infernale, qui laissait les faibles dans l’embarras, qui écrasaient les moindres faiblesses sous les crocs démesurés des fortes bêtes, des fortes têtes.

C’était comme dans un rêve, celui où elle ne cessait de tomber, celui où elle ne cessait de mourir, dans la solitude, la tristesse et le chagrin. Pourtant, elle n’avait rien de seule, et si elle pestait, criait, hurlait contre cette femme qui n’arrêtait pas de s’insinuer dans ses pensées, elle était presque en train d’implorer, dans son esprit, son aide, sa clémence, et d’être sauvée. C’était comme une dualité qui n’en finissait jamais, la haine de la voir, cette pétasse en uniforme, la haine de la sentir, lui faire ainsi mal, et le besoin de ne pas enlever sa main, le besoin de ne pas la voir partir. Comme une douleur qui avait besoin d’exister, pour que la blonde puisse survivre, que la folie ne l’atteigne pas, et qu’enfin elle puisse sourire.
C’était comme dans un rêve, et elle ne voulait pas se réveiller, malgré ses vaines tentatives pour prouver le contraire, ses cris assourdissants, et ses poings peu farouches à l’encontre de la femme qui était bien plus forte, musculature de molosse, musculature de colosse, sous ses petites pattes éraflées, sous ses griffes incapables de pénétrer la chair comme elle le voulait. Elle était la lionne à l’agonie, et la flic la tenait fermement, l’écrasai presque, avec des paroles fortes, dures, qui ne se frayaient pas encore un chemin à travers la carapace du félin. Oh, pardon. Moi qui pensais que les flics aidaient les gens. Vous n’êtes policière que par le titre, vous n’êtes rien d’autres ! et lâchez moi ! bordel de merde ! Parce qu’Aslan le sentait, elle touchait un point sensible. S’attaquer au mot, s’attaquer à une définition, s’attaquer à une nature, celle d’une femme qui avait peut-être voué sa vie à combattre le crime. Sauf que l’aveugle, la pauvre idiote, ne s’intéressait qu’à la surface, qu’à la prostituée, sans chercher plus loin, l’homme qui tirait les ficelles. Elle n’était pas flic, elle était emmerdeuse de première classe. Et pourtant, elle devait l’avouer, c’était un sentiment étrange, une sécurité qu’elle ne pouvait comprendre, de se savoir entre ses mains, entre ses griffes la lacérant presque. Parce qu’au moins, il y avait sa chaleur, celle qui ne cessait de pourrir l’esprit d’Aslan, celle qui ne cessait de revenir, dans ses rêves, ses cauchemars et ses pensées. Cette chaleur qu’elle désirait, cette chaleur qu’elle refoulait, cette chaleur qu’elle voulait repousser, sans en avoir le courage. Et ce fut pire encore lorsqu’elle fut collée au capot, mains contre le métal, et corps fouillé, touché, caressé. C’était agréable. Plus qu’elle ne l’aurait cru. Mais ce n’était qu’une fraction de son esprit, qu’une fraction de bonheur, dans une situation conflictuelle, qu’elle appréciait autant qu’elle détestait.
Putain d’esprit !

Il n’en fallut pas plus, et ne fallut plus longtemps pour que le canidé impose ses règles, et sa raison d’être ici. Des informations. D’après elle, il ne s’agissait pas d’une arrestation, pas d’un duel entre fauves, mais bien d’une demande d’informations. Quelque chose qui semblait tout aussi atroce dans sa bouche, aux oreilles de la lionne qui détestait la police, et ne voulait absolument pas avoir à faire à eux, peu importe la raison. Et si elle laissait l’autre, là, Einar, lui demander des infos, ce n’était que parce qu’il avait assez de jugeote pour ne pas l’arrêter, chose que le molosse n’avait apparemment pas compris. Et pourquoi je vous aiderais ? elle montrait les crocs, elle montrait les griffes, grognant comme un félin pris au dépourvu, comme si elle se défendait, mécanisme inerrant à sa condition et situation. Mais rien. Pas de réaction exagérée de la part du molosse, juste un ordre cinglant, un ordre froid, celui de grimper à l’arrière de sa prison sur roues. Quelque chose qui ne l’enchantait pas. Non mais ça va pas ?! Pourquoi ? hein ? et vous n’avez pas le droit de me prendre comme ça ! c’est de l’abus de pouvoir, salope ! ses mots étaient crus, son arme revenue, sa langue plus fourchue qu’une vipère quand elle en avait besoin. En réalité, n’était-ce pas le signe d’une rébellion qu’elle voulait voir anéantie ? Elle ne savait pas ce qu’elle voulait, la lionne, mais elle était sûre d’une chose. Elle voulait voir les crocs de la flic, et elle ne voulait pas la manière douce. S’il fallait qu’il y ait quoique ce soit entre elles, cela allait être aussi violent que sauvage. Qu’elle use de la manière forte, Aslan se défendrait, crierait, et la mordrait le plus férocement possible. Elle commença déjà à se débattre lorsqu’elle la poussait dans la voiture. Mais sa phrase, sa dernière phrase sembla pire qu’une bombe, dans le cœur de la féline, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Pourquoi ? pourquoi cette phrase, pourquoi l’affirmation comme quoi le baiser n’était jamais survenu lui faisait si mal ? Pourquoi ? elle ne le désirait pas, ce foutu baiser. Elle ne le désirait pas, elle le refusait, mais savoir qu’il devait rester secret, qu’il devait mourir, devenir inexistant, cela lui faisait mal. Elle ne s’attendait même pas à cette réponse, et ne put se contrôler, alors que dans une force qui ne lui correspondait pas, elle attrapa le vêtement du molosse, mains agrippant sans mal le tissu au niveau de sa poitrine, écrasant sans nul doute, en partie, ses seins, pour la tirer à elle, et pour coller ses lippes contre les siennes, dans un baiser plus qu’enflammé, celui d’une rage inconsidérable, d’une haine sans merci. Un baiser qu’elle voulait ressusciter, qu’elle voulait voir renaître de ses cendres. N’est-ce pas un baiser, ceci ? Je veux des explications ! alors que c’était elle. Elle qui venait de créer cette proximité, et qui pouvait sentir le souffle d’un canidé étonné contre ses lèvres. Qu’elle pouvait la voir, cette belle femme, qu’elle pouvait sentir son parfum, et sa poigne. Et jamais elle n’aurait pu le croire, mais son cœur battait la chamade.
Une proximité qui demandait sauvagerie. Une proximité qui demandait provocations. Une envie de tout lâcher, et de s’abandonner. Et pourtant… c’était une femme…
Et quelle femme !

electric bird.




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leave me alone | don't go - carmen
Mar 11 Juin - 13:38
Quelle idée stupide que d’être retournée lui mettre la main dessus, simplement par envie de la revoir. Simplement pour garder un oeil sur elle, pour s’assurer qu’elle était toujours là. Lionne esseulée, félin enchaîné, à la merci d’un amas d’ordures plus pervers les uns que les autres. Myers savait qu’elle s’égarait, qu’avec toute la volonté du monde, elle était incapable d’admettre qu’elle n’était là que pour le travail, admettre que son regard lui avait manqué. Même ses insultes, aussi emmerdantes soient-elles.
Elle pensait contrôler la situation, bien que la lionne s’acharnait à la faire lâcher prise, elle pensait pouvoir la convaincre de la suivre pour discuter. Mais sans s’y attendre, elle sentit une main la tirer en avant, geste si brusque qu’elle manqua d’écraser la jeune blonde contre la voiture. Et quel ne fût pas son étonnement, lorsqu’elle sentit les lèvres de Salinger venir chercher les siennes dans l’élan, lui offrant un baiser rageur, sauvage. Baiser qui ne dura que quelques secondes, mais dont elle ne sut se détacher elle-même, parce qu’elle aurait souhaité le prolonger. Le souffle court, l'incompréhension lui tirant les traits du visage. Elle enrageait cependant à l’idée que la prostituée se soit joué d’elle de cette manière. Myers n’avait qu’une seule envie à cet instant, lui faire regretter son geste. Elle devait garder le contrôle, mais le comportement démesuré de la gamine la rendait littéralement folle de rage, et pas seulement. Carmen perdait pied, elle le sentait. Muscles tendus, mâchoire serrée, mains tremblantes... Comment contrôler cette lionne?

En guise de réponse et par pure vengeance, elle attrapa le visage de la jeune prostituée d’une main, en prenant soin de serrer pour lui faire mal, pour la forcer à la regarder dans les yeux, les siens bouillant à la fois d’envie et de colère. Elle pouvait encore sentir le goût de ses lèvres sur les siennes, la chaleur d’un souffle saccadé lui brûlant le visage. Elle était bien trop proche. « Tu devrais pas jouer à ça avec moi, Salinger. » finit-elle par répondre d’une voix rauque, alors que son regard descendait inconsciemment vers ces lèvres qui l’appelaient. Par colère, elle relâcha sans douceur la mâchoire de la jeune fille. « Tu veux pas monter? Très bien, on va faire autrement. » Elle claqua un peu trop brutalement la portière de sa voiture, les doigts à nouveau serrés sur ce poignet délicat qui l’avait pourtant déjà tant de fois frappé. Par défense, par provocation, par simple besoin de se défouler. Non, elle n’avait pas l’intention de se laisser faire non plus.

Myers l'entraîna dans une ruelle donnant sur une petite cour déserte. Lieu idéal pour un camé ou une prostituée et son client. Mais dans le cas du molosse, cet endroit lui permettait d’agir sans risquer d’être aperçue par un collègue. Elle lâcha enfin le poignet de la prostituée pour mieux plaquer sa main sur son buste. Sans douceur, elle poussa cette dernière pour coller son dos contre le mur situé derrière elle. Elle n’avait qu’une seule envie à cet instant, tout abandonner, sa mission, son job, ses principes, et lui arracher ses vêtements. Ce baiser avait réveillé un désir qu’elle pensait ne jamais retrouver, mais également une animosité qu’elle ne savait contrôler. Elle ne réalisait probablement pas qu’elle la dévorait presque du regard, tandis que son visage se retrouvait une nouvelle fois bien trop proche de celui de la blonde. Son corps, lui, s’appuyait contre le sien pour mieux la coincer. Difficile pour elle de garder son calme, alors que le souffle chaud de la belle lui caressait encore les lèvres. Difficile de ne pas se laisser tenter, alors qu’elles étaient désormais seules. Pourtant Carmen tenait le coup, gardant le peu de professionnalisme qui lui restait et se laissant guider par la fureur qu’Aslan avait déclenchée en elle, en la provocant de cette façon. S’il y avait bien une chose qui la rendait folle, en dehors de cette gamine irrespectueuse, c’était qu’on défie son autorité. Salinger n’était certainement pas la première, mais elle était aussi extrêmement têtue, et particulièrement attirante lorsqu’elle lui tenait tête. « C’est pas une gamine de vingt ans qui va me manquer de respect, encore moins une petite pute dans ton genre. » le mot était lâché, le molosse montrait déjà les dents et les grognements s'intensifiaient. « Je te conseille de coopérer sinon je te balance au trou pour de bon cette fois! » Personne ne les entendait, ici, ou du moins c’est ce qu’elle espérait. Enfin, Myers pouvait laisser exprimer sa haine, l’envie viscérale d’une vengeance bestiale et sexuelle. Elle avait besoin de cette violence pour avoir l'impression de garder le contrôle, autant sur la jeune fille que sur ses pensés. « Je te lâcherai pas, Salinger. Tu te fatiguera avant moi, alors dis-moi ce que je veux savoir avant que je perde patience. Qui gère le réseau? » Tiraillée entre son besoin de lui faire regretter et le désir qui lui brûlait les tripes, d’une douleur qu’elle ne soupçonnait pas jusque-là. C’est elle qui l’avait embrassé, cette fois. Elle, qui avait attrapé son uniforme qu’elle méprisait, pour un baiser aussi sauvage que le premier. Elle, qui lui demandait des explications pour ce qu’ELLE avait fait. Pourquoi? Que signifiait réellement ce geste? De la provocation? Une vengeance? Une envie?

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leave me alone | don't go - carmen
Lun 17 Juin - 8:36
carslan#1
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Un baiser. Enragé. Enflammé. Sauvage. Il n’y avait rien de plus, que de la colère, dans cet échange buccal. Il n’y avait rien, mis à part un besoin d’explication, mis à part un besoin de provocation, mis à part cette envie viscérale de se battre avec le molosse, quand bien même la lionne était accablée. Mais là. Là. Là, le baiser n’était plus ce qu’elle voulait. Que voulait-elle, d’ailleurs ? Ce baiser n’était rien. Et pourtant. Pourtant, malgré la rage, pourtant, malgré le feu, malgré la fougue, il y avait ce petit quelque chose, cette excitation qui la gagnait, ce dégoût qui se formait, mais aussi ce besoin, ce désir d’aller plus loin. Ce serait une première. Non seulement, sale comme elle était, Salinger, elle ne voulait pas se laisser aller avec une femme, car ce genre de tentation relevait du démon, et elle ne pourrait plus jamais se regarder dans un miroir, si elle se laissait faire, et ôtait ses vêtements pour la belle brune. Mais ce n’était pas tout. Prostituée forcée, elle haïssait l’acte sexuel. Et pourtant. Et pourtant, en plus de toutes les émotions négatives, il y avait ce désir. Qui ne s’effaçait pas. Et dans son regard défiant, il y avait ces étoiles. Elle l’appelait, elle la voulait, elle la défiait. Elle l’attendait. Elle ne pouvait se l’avouer. Elle ne pouvait le comprendre. Mais elle voulait plus. Elle voulait que la brune lui parle du premier baiser. Elle voulait voir le molosse capituler. Elle voulait explications, et acte. Elle ne pouvait d’ailleurs pas se dérober à cette vision qui se présentait à elle, ces lèvres qu’elle venait d’embrasser, qu’elle voulait encore, qu’elle avait besoin de sentir, qu’elle avait besoin de mordre.
Prise à son propre jeu, prise à son propre piège, la féline se savait plus quoi faire, ne savait plus penser. Embrouillée, elle ne parvenait même plus à aligner deux pensées correctes, l’explosion de son esprit tentant encore d’être apaisée, même si cela faisait plusieurs secondes qu’elle ne touchait plus les lippes du canin.
Retour. Son tour. Main sur le visage, main enserrant les joues de la lionne avait brutalité, pour l’abattre du regard, Aslan se surprit à chercher la lueur qu’elle aimait tant, au fond des iris de la flic. Etait-ce l’animosité, qu’elle recherchait ? Etait-ce la douleur, ou la violence ? la passion, ou l’horreur ? Elle n’en savait rien, mais avait presque un petit sourire, comme gagnante, comme triomphante, sans se douter de la suite, sans se douter que ses nerfs allaient être mis à plus rude épreuve.
Et une parole. Et une menace. Et une réplique, sa voix quelque peu déformée par l’emprise qu’avait l’agent sur elle. Moi ? Jouer ? Mais c’est vous, putain ! laissez moi ! s’pèce de grognasse sans cervelle ! et j’monterais pas dans cette bagnole ! allez crever ! Pourquoi ? pourquoi la première image de mort qui lui venait s’appelait la petite mort ? Bon sang ! Cette femme était clairement différente. Ce molosse enragé, qui ne savait se taire face à cette lionne, ni lâcher l’affaire. Et cette proximité. Presque alléchante, si le poignet ne se refaisait pas broyer, avec cris de douleurs, d’indignation, tandis que l’autre la menait dans un lieu discret, semblant abandonner l’idée de la faire monter dans ce tas de ferrailles roulant. Soit. C’était un bon début. Mais Aslan continuait à gueuler, continuait à mordre. Sans doute était-ce là une façon d’attirer son attention ? Sans doute était-ce là une façon de se convaincre que rien n’avait changé, et qu’elle la haïssait toujours autant ? Et les petites frappes qu’elle lui mettait, de sa main libre ? Et les insultes qu’elle sortait à chaque pas ? N’étaient-ce pas une façon de lui implorer, à sa manière, de l’aider ? De l’écouter ?
Ecouter quoi ? Les cris de son cœur.
Aslan n’avait plus de cœur, que des miettes.

Et un feu brûlant. Qui ne put que grandir et grandir, lorsque la main lâcha son poignet, poignet que la féline s’empressa de caresser, rendu rouge par la férocité, lorsque la main du canidé passa sur son buste, appuya sur sa poitrine, pour la coller contre le mur. Ecrasée. Elle était écrasée par le corps bouillonnant de la policière. Quel supplice ! Quel torture agréable… Quelle belle fureur sur son visage.
Et cette langue de vipère, ce bousier qu’elle se trimballait dans la bouche, cette arrogante de flic à la noix… La traiter de pute ? Qui ne le faisait pas ? Ce n’était plus une insulte, depuis qu’elle était enchaînée à son mac. Ce n’était plus une insulte, mais une triste réalité. Tu sais ce qu’elle te dit, la pute de vingt ans ?!? Changement radical. Il n’y avait plus de vouvoiement. Il n’y avait plus de barrières. Il n’y avait que leurs deux corps, si proches, si serrés, et un mur qui ne cessait de les écraser. Il n’y avait plus de filtre, ni de prudence. Il n’y avait que la rage, qui s’élevait. L’envie, qui grandissait. Va bien te faire foutre !! sale pétasse, tu te crois vraiment mieux que moi ?! Avec ton putain de badge, avec ta sale tronche de merde !! t’es rien, pour moi. T’es rien ici. La rue, elle s’en fout de ton petit commissariat de merde. T’aider . Coopérer ? Mais pourquoi hein ? Pourquoi je m’abaisserais encore plus pour toi, bordel ? T’es la pire. T’as rien compris ou quoi ? Oh, mais ça doit être ça. Tu dois avoir un putain de pois chiche en guise de cervelle. Parce que t’es à côté de la plaque ! C’est pas une question de coopération, mais de survie, putain de bordel de merde !! Elle se lâchait. Furieuse. Rouge, colère l’habitant. Elle se lâchait, ses mots tranchants, ses paroles, armées, et ses petits bras se débattant physiquement avec le plus grand mal du monde. Elle n’avait pas la force de la vaincre, de la pousser, ou de s’enfuir. Alors elle passait ses nerfs sur elle. Alors elle lui disait le fond de sa pensée.
Vraiment ?
Alors pourquoi avait-elle les yeux mouillés ? Pourquoi avait-elle ce visage qui appelait « à l’aide », quand ses mots criaient « lâche moi » ? Pourquoi ne quittait-elle pas le regard de la belle, comme hypnotisée ? Et pourquoi son bas-ventre la chauffait-elle ainsi ? Pourquoi son souffle devenait plus proche ? Pourquoi cette envie irrésistible de l’embrasser à nouveau était là ? Pourquoi espérait-elle que le molosse lui arrache ses vêtements, et la prenne ? Pourquoi avait-elle envie de la mordre, pour être mordue en retour ?
Pourquoi ?
Tant de questions. Toutes sans réponses. Et une femme au regard destructeur, qui assurait au gros chat qu’elle n’avait aucune chance. Qu’elle était prise au piège. Qu’elle ne pouvait pas s’échapper.
Tant de questions. Toutes sans réponses. Y compris celle de la flic, qui sembla être un choc pour Aslan, laquelle se taisait immédiatement, le souffle coupé.
C’était mort. Les flics ne savaient donc pas qui était derrière ce réseau de putes ? Elle allait devoir supporter son tortionnaire encore et encore, jusqu’à la fin ? Cette graine d’espoir qu’elle cultivait en la belle brune sembla se fendre en deux, tandis qu’elle lui disait, avec un soupir exaspéré, et déçu. Même pas foutu d’enquêter, sérieux. Tu sais quoi ? j’en sais rien ! Je le connais sous le nom de Nick, mais les autres l’appellent autrement. Je connais pas son prénom. Mais moi j’suis pas flic ! Faites votre boulot, à la fin !! T’as pas honte ? De porter cet insigne ? T’as pas honte ?! HEIN ?! REPONDS, CONNASSE !! Prise au piège, et sa voix qui devenait si forte. Et ce regard de feu. En fait t’es bonne qu’à me rouler des pelles, c’est ça ? dégueulasse… dit-elle, alors que le dernier baiser était le sien. Et ses mains vinrent sur les joues de Carmen, et son regard se planta sur ses lèvres. Et elle s’approcha, ses dents attrapant l’inférieure de la brune. Son regard dans le sien. Et une morsure. Féroce. Imprévue. Du sang. Un sourire. Et une baffe de la part du molosse, en plein sur la joue désormais rouge de la lionne. Parce que tu pensais que j’allais t’embrasser en plus ? Mais tu prends tes désirs pour réalité, ma vieille ! Et pourtant.
Et pourtant… Elle l’avait bien embrassée une première fois. Et elle rêvait de le faire, encore et encore, tandis que ses cheveux lui tombaient sur le visage. Elle avait envie de plus. Elle avait envie de l’aimer. Elle…
Elle ne pouvait pas l’avouer.
Elle ne pouvait que le montrer. A sa façon.

electric bird.




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leave me alone | don't go - carmen
Lun 17 Juin - 19:36
La flic bouillonnait devant les propos de la prostituée. Elle n’avait pas complètement tort non plus, mais impossible pour le molosse de courber l’échine devant tant de vulgarité sur sa personne, pas même pour reconnaître ses erreurs, si tant est qu’elle les considérait comme tels, ce qui n’était pas vraiment le cas. « Et comment tu veux qu’on trouve des preuves, si vous refusez de parler, vous?!! Si tu préfères continuer à écarter les cuisses pour ces porcs toute ta vie plutôt que nous donner des infos, c’est ton problème après tout, pas le mien! Mais c’est dommage de laisser passer une telle chance. » L’aide devait venir des deux côtés. Malheureusement, sans le tact de Myers et l’assentiment de la blonde, le problème n’était pas prêt de se résoudre. Sourire jaune, cynique, à l’entende du “roulage de pelle” lâché par la belle. Et ce mot qui suivit, qui n’accentua que ce faible rictus. Qui, des deux, venait de reproduire cet acte dégueulasse? Elle n’eut pas vraiment le temps de répliquer à cette attaque, que les mains de la jeune blonde se posèrent sur ses joues, un court instant de faiblesse, alors que ses yeux se perdaient dans cet océan déchaîné qui lui faisait face. Elle retint son souffle l’espace d’un instant, laissant à la prostituée une totale liberté. La liberté de la posséder. La liberté de lui arracher sa dignité pour un nouveau geste interdit. Mais ce fût sa lèvre, qu’elle arracha. Les canines de la lionne, tranchantes, voraces, provoquant la douleur du molosse affaiblit par ses propres fantasmes. Elle y avait cru, quelques secondes seulement, mais elle y avait cru, sans vraiment vouloir y croire… Un cri étouffé, une grimace à peine cachée, une pulsion vengeresse qu’elle exprima par une violente gifle en retour. Réflexe naturel de la part du molosse.
La lionne sauvage n’en avait que faire de ses menaces. Le félin lui tenait tête, ne montrait aucun signe de crainte face à la force du canidé. Un combat entre deux monstres aux crocs acérés qui s’avérait bien plus coriace qu’elle n’aurait pensé. Ses nerfs étaient mis à rude épreuve, cette fois encore. Nerfs qui, mêlés à la douleur de la morsure, se fragilisaient de plus en plus. Elle craignait de ne pas pouvoir se contenir plus longtemps. Gifle donnée, coup pour coup, réactive, brutale, mais loin d’être suffisante pour sa vengeance personnelle. Ça n’étaient que les prémices d’une guerre sans merci entre deux carnivores. La fierté touchée, la violence provoquée. Il voyait rouge, le molosse. Myers se refusait d’abandonner cette joute verbale, tournant peu à peu en combat sanglant.

Un doigt porté à sa lèvre pour en essuyer le sang qui perlait. Un coup d’oeil rapide jeté sur le liquide vermeil. Salinger venait de donner le premier vrai coup, sonnant le début d’un combat extrême.
D’une poigne de fer, elle agrippa la tignasse de la blonde et tira violemment sa tête en arrière. N’écoutant que sa haine, elle porta un coup plus puissant au visage de la belle. Geste qu’elle regretta aussitôt, sans vouloir se l’admettre. Elle garda néanmoins le contrôle. Pas un sourire, pas une expression ne venait interférer sur ce visage fermé et glacé. Puis elle lui siffla quelques mots à l’oreille, langue de vipère, sensuelle et féroce, comme un grognement doux et menaçant à la fois; « Je devrais te laisser crever dans le caniveaux comme la plupart de tes collègues… c’est comme ça que tu veux finir? » Elle rêvait de l’entendre la supplier de la lâcher, tout comme elle fantasmait de la voir lui demander l’inverse. Son regard s’arrêta à nouveau sur son visage d’ange, contemplant son oeuvre; la joue rougie par le coup. « Tu veux que je fasse mon boulot de flic? » la main agrippant toujours la crinière de la lionne, Myers força cette dernière à se retourner en tirant celle-ci et plaqua violemment sa joue contre le mur, écrasant son corps frêle avec le sien pour l’empêcher de bouger. Son genou remonta entre les cuisses de la belle. Il remonta jusqu’à buter contre son entrejambe, jusqu’à sentir son propre bas-ventre s’électriser à ce contact. Un souffle chaud s’échappa de ses lèvres sans qu’elle ne puisse le contrôler, souffle qui vint s’écraser dans la nuque de la belle, tandis qu’elle tâtonnait à l’arrière de sa ceinture pour en récupérer ses menottes. Gestes incertains, nerveux, tant le désir lui brûlait la peau. Cette proximité à laquelle elle n’arrivait pas à s’habituer... Myers vint chercher les poignets de la prostituée, puis on entendit le cliquetis de l’objet en métal gelé se refermant sans hésitation sur la peau d’albâtre. Un sourire se dessina sur les lèvres de la brune. Sourire fier. La fierté d’avoir encore le dessus sur le fauve, de dominer l’effrontée qui s’entêtait à la rendre folle. Une fois les mains de la blonde  liées dans le dos, Myers attrapa celle-ci par les hanches et la tourna à nouveau pour lui faire face, la repoussant contre le mur et faisant en sorte de la cogner contre celui-ci. « Qu’est-ce que tu comptes faire maintenant, hein? M’insulter de connasse, pour changer? » Si seulement elle pouvait lui ajouter une muselière... « Si t’étais pas aussi têtue, je t’aurai foutu la paix, Salinger. Ou c’est peut-être pas ce que tu souhaites, finalement… » Ses doigts libres glissèrent d’une délicatesse inhabituelle sur la peau de la blonde. De son buste à son cou, ils entourèrent celui-ci et se refermèrent lentement. Très lentement. Elle voulait lui faire mal. Elle voulait la toucher, peu importe la manière dont elle le faisait. Elle voulait voir cette hargne dans ce regard, qui nourrissait chaque fois un peu plus son désir. Ses ongles, semblables à des serres de rapaces, se plantaient peu à peu dans sa chair. Caresse menaçante, le parfait contraste qui définissait son état actuel. Incapable de savoir ce que la blonde attendait réellement d’elle… « De nous deux, j’ai l’impression que c’est toi qui t’attaches plus à ce baiser que moi. Tu trouves ça vraiment dégueulasse? Laisses-moi en douter... Si c’était le cas, tu ne m’aurais pas embrassé à ton tour. » Peu importe ce que lui répondrait Salinger, Myers voulait croire que ce baiser ne résultait pas seulement d’un besoin de provocation de la part de la prostituée, mais bel et bien d’une envie, ou d’un manque. Elle voulait croire qu’elle n’était pas la seule à ressentir un tel désir… Seulement la haine et la hargne de la lionne lui laissaient encore quelques doutes. Et sa propre colère envers le félin la sauvait en quelque sorte d’une douleur plus atroce encore que celle provoquée par la morsure, ce sentiment qu’elle réfutait depuis le jour de leur rencontre, cette obsession malsaine qui s’était créée pour cette prostituée… Obsession qui la poussa, sans réfléchir, à venir lui mordre la lèvre à son tour. Brutal mais sensuel. Sauvage et charnel. Et ces ongles, accrochés à sa gorge comme elle se raccrocherait à ce rêve éveillé.

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leave me alone | don't go - carmen
Mar 18 Juin - 7:30
carslan#1
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Comme un volcan en fusion, comme une éruption. Comme un tremblement de terre, un séisme des plus puissants, qui grondait en son cœur, qui grondait en leur cœur. Elle n’était plus Aslan. Ou peut-être était-elle de nouveau Aslan, la pute en elle s’éclipsant pour révéler la lueur d’une sauvagerie qu’elle ne laissait réellement la recouvrir qu’avec elle. Elle, qui hantait ses pensées. Elle, qui hantait sa vie. Elle, qui l’emmerdait, et qui l’attirait. Qui était froide, qui était chaude, et même brûlante, et même glaciale. Elle, dont le visage semblait irritant, et pourtant si charmant. Elle. Elle, cette sorcière qui l’avait hypnotisée, qui lui avait jetée un sort. Parce qu’il n’y avait que ça. Que cela, pour qu’elle soit à ce point troublée par sa présence. Lionne revêche et solitaire, elle ne s’attendait pas à un tel duel, et ne s’attendait certainement pas à remporter la victoire, ses membres bien trop faibles, son esprit bien trop tortueux, et ses défenses bien trop amoindries. Et pourtant. Pourtant, elle luttait, pourtant, elle frappait, pourtant elle criait, pourtant, elle mordait. Animal pris au piège, elle n’avait pas le choix. Elle ne pouvait pas se donner, elle ne pouvait plus se donner, à personne. Faute à son tortionnaire, son maître qui la tenait en chaîne. Elle ne pouvait plus faire confiance, et si un soupçon pouvait parfois pointer le bout de son nez, cela n’allait jamais bien loin. Elle ne pouvait plus faire confiance, et ce n’était certainement pas son ennemie qui aurait le droit à sa première fois.
Et pourtant. Pourtant, en l’entendant ainsi lui parler, en l’entendant ainsi s’expliquer, comme si un flic avait besoin de se justifier de ne pas faire son job, ce fut la morsure, le premier coup, le combat. Le combat, par une action opposée, la baffe qui vint se fracasser contre sa joue, et la lueur malsaine dans son regard. Et la lueur rouge, qui semblait devenir yeux infâmes, prêts à l’emporter avec elle. Prêts à la détruire, la saccager, la souiller.
Elle n’avait aucune chance, Salinger. Elle était hargneuse, mais pas invincible. Elle était furieuse, mais pas puissante. Elle était sauvage, mais pas assez. Elle n’avait aucune chance, contre la poigne d’une policière entrainée, d’un molosse aux muscles probablement faits d’acier. Muscles qu’elle se surprit à vouloir toucher, muscles qu’elle se surprit à vouloir embrasser, alors qu’un sourire venait effacer les pensées obscènes, l’hérésie dans son regard. Parce qu’elle voyait le doigt sur les lèvres de Myers. Parce qu’elle voyait le sang, perler. Parce qu’elle était belle, comme ça. Parce qu’elle l’avait surprise. Premier coup, premier sang, et une vision idyllique, à ne jamais oublier. Le chien couinant. Le chien grognant. Et un nouveau coup.
Pas le sien.
Celui de Carmen. Cette main dans ses cheveux, cette force dans son geste, et un cri presque étouffé de la part de la féline, qui ne voulait pas montrer sa faiblesse. Mais la réalité était là, et les larmes dans le coin des yeux d’Aslan montraient bien qu’elle n’avait pas la force, ni la résistance pour encaisser. Elle s’était lancée dans un combat, sans pouvoir assurer. Elle s’était jetée dans la gueule du monstre, sans se soucier de ce qui arriverait. Un jeu ? A l’origine, sûrement. Il devait bien y avoir cette satisfaction de la provoquer, et de lui faire croire à un baiser, pour s’emparer de sa lèvre. Mais désormais ? Alors qu’elle était tirée en arrière, et à nouveau frappée, le rouge sur sa joue qui se confondait avec sa fureur ? Non. Ce n’était plus un jeu. Mais un pari. Un projet. Parce qu’elle ne se donnait pas, mais demandait à mériter. Parce qu’elle voulait voir si le molosse méritait de lui venir en aide, ou de la dominer. Parce qu’elle voulait voir le colosse à la peau halée la prendre, pour l’emmener loin de ses chaînes. Parce derrière cette hargne, il y avait un nouvel espoir.
Infime. Mais présent.
Et donc un sourire. Elle l’afficha sans facilité, vu le coup qu’elle venait de recevoir. Et il n’avait rien de bienveillant, rictus malsain, et regard tortueux, torturé, tandis qu’elle écoutait la vipère crachée par le canidé. T’as tout faux. un rire rauque. Qui lui faisait mal au cœur. Elles ne crèvent pas dans le caniveau. Elles y sont jetées une fois inutilisables. Personne n’est éternel, désolée de te l’apprendre, ma vieille. Et quand on ne sert plus à rien, quand on ne veut plus de nous, on est juste… Elle se tut. Incapable de continuer. Lueur de défi dans son regard, iris perdue dans la rage qu’elle éprouvait pour cette connasse qui n’avait l’air de n’être qu’une autre tordue de plus. Mais tu t’en fous, de ça, pas vrai ? Vous, les poulets, vous n’êtes bons qu’à parader. Incapable de faire votre job. « Servir et protéger », tu parles. Et tu fais quoi, là ? hein ? Tu sers, ou tu protèges ? Oh, j’ai compris, attends… Et elle lui donna un coup de pied. Surprise. Un sourire espiègle. Elle savait qu’elle ne pouvait pas la vaincre, mais rien ne l’empêchait de laisser la fureur et la fourberie lui montrer qu’elle était dangereuse, même ainsi tenue, même contre ce corps qu’elle désirait, qu’elle haïssait. En fait, t’es qu’une pourrie. Une ordure. Tu vaux rien. Je suis une « pute », hein ? ben ça fait quoi d’être moins qu’une pute ? hein ? Tu oses la ramener, avec ton esprit à la con, et tes menaces à deux balles, et c’est tout ce que tu fais. Tu fais rien d’autres. Flic à la noix. Déjà que je vous aime pas, mais alors toi. Tu devrais disparaître ! Elle se lâchait. Elle rugissait. Hurlait, tel le félin pris au piège qu’elle était. Incapable de réellement bouger, et sa jambe désormais bloquée, tandis que la grognasse passait à la vitesse supérieure, la retournant, la brusquant, pour lui passer les menottes. Sale chienne ! DEGAGE ! RETIRE MOI CES PUTAINS DE MENOTTES, T’ENTENDS ?! RETIRE, OU JE TE BUTE, MERDEUSE A LA CON !! Oh, elle s’énervait. Oui, elle gueulait, et se foutait encore plus dans la merde, tandis que sa bouche était toujours collée contre le mur, et que sa tête lui faisait mal. Et que ses jambes la brûlaient. Et que son bas-ventre était en feu, de sentir la belle brune passer sa jambe contre ses fesses. Entre ses jambes. Bon sang ! Elle ne pouvait pas ressentir ça. C’était une femme, bordel. Et de la pire espèce. Elle ne pouvait pas. Elle ne l’avouait pas. Elle se retenait. Elle tentait d’oublier la chaleur. Et se faisait retourner à nouveau, probablement à cause de ses paroles.
Après tout, l’autre ne se gêna pas pour lui faire remarquer que les insultes n’allaient rien changer. Elle était menottée, collée contre un mur, avec un animal enragé devant elle. Et une colère sombre qui prenait tout son corps.
Elle ne perdait rien pour attendre, cette pourriture.

T’insulter de connasse, ce serait te faire un compliment, sale pute. Et ouais, « pute ». Moi j’en suis une, mais pour toi, c’est bien l’insulte. Et puis quoi hein ? Ca te fait kiffer, de me voir attachée ? Tu vas te toucher ? T’es qu’une sale perverse ! C’est quoi la suite, hein ?
C’était là sa preuve. Sans qu’elle ne puisse l’admettre, c’était un défi, des pupilles qui fixaient la démone en face d’elle. C’était un mélange de flammes et de glace, cet esprit sauvage, et indomptable, qui venaient à la rencontre de la droiture présumée de Myers. Non. Non, elle ne voulait pas qu’elle la laisse tranquille. Et si elle ne s’en rendait pas compte, et si elle ne pouvait comprendre, et si elle ne pouvait le dire, ses provocations n’étaient finalement que le reflet de son désir, tandis qu’elle sentait les mains de la brune remonter sur son corps, lui provoquant plus de frissons qu’elle n’aurait pu le croire. Lui provoquant tant de frissons qu’elle se surprit à fermer les yeux, comme un instinct. De quelques secondes, à peine. Tout ça pour se retrouver, cou pris entre les mains du molosse, ses griffes venaient lui serrer la gorge. Et une douleur qui ne partait pas, et un regard qui s’enflammait, tout en tentant de cacher, sans grande réussite, la douleur qui s’insinuait. Et elle les sentait. Les ongles de Carmen dans sa peau, et le regard de cette grande malade. Elle ne pouvait rien faire. Rien, à part regarder cette femme lui faire la peau. Et si elle crevait en ce jour, en cette ruelle, ce n’était pas plus mal… Mourir de sa main, à elle. Mourir, apaisée. Tandis qu’elle gémissait.
Et une vérité.
Une autre vérité. Le monstre qui tenait la lionne sous son emprise avait encore une carte à jouer, et le sourire de Salinger se fit plus noir que jamais. Elle tira sur ses menottes, tentant de se détacher, mais en vain. Elle était prisonnière. Prisonnière de cette femme, mains dans le dos et cou entre ses griffes. Elle ne pouvait rien faire contre cette étreinte suffocante, mis à part bouillir de haine, de rage, d’une passion qui aurait très bien pu faire fureur entre des draps, et tandis qu’elle voyait le visage de la belle se rapprocher, son bas ventre semblait se transformer en fournaise. Et son cœur qui bondissait hors de sa poitrine, et la panique qui prenait sa vie. Et les crocs qui venaient la mordre, et le sang qui sortait. Et une force qu’elle ne soupçonnait pas, une paroles qui sortit, malgré les ongles dans son cou. Va… te… faire… foutre ! Elle ne pouvait pas s’en sortir. Elle avait perdu. Elle se savait perdante depuis le début, mais de là à finir ainsi. Morte. Morte à l’intérieur, pensait-elle. Alors qu’en réalité, c’était un cœur battant comme un fou qui tambourinait dans sa poitrine.
Et un crachat funeste qu’elle plaçait sur le visage de la chienne. Elle ne se relâchait pas, et un rictus venait presque habiller ses lèvres ensanglantées, tandis qu’elle voyait une belle étonnée. Qui resserra alors ses mains un instant.
Elle ne pouvait pas se défaire d’une telle emprise.
Mais elle pouvait.
Fantasmer…
C’était bon.
C’était excitant.
C’était chaud.
Cette pression sur son cou, cette fureur dans le regard des deux sauvages. Cette chaleur en elle, et cette envie maladive de finir soumise.
C’était comme un rêve.
Un regard perdu sur les lèvres de Myers.
Une prière silencieuse de pouvoir les toucher.
Et la tête en arrière, cognant avec le mur, pour laisser son cou, sa chair, au molosse.
Elle ne savait pas ce qu’il se passait.
Mais elle laissait ses pulsions agir.
Elle la voulait.
Elle la détestait, mais elle la désirait.
Elle la voulait, là, maintenant, de n’importe quelle façon.
Elle la voulait, là, furieuse, déversant sa colère, et assumant ses besoins.
Putain de clebs.

electric bird.




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leave me alone | don't go - carmen
Jeu 20 Juin - 16:18
Myers ferma les yeux par réflexe en recevant le crachat de la lionne sur sa joue. Mâchoire serrée, lueur meurtrière dans le regard, elle essuya comme elle put son visage sur son épaule et serra de plus belle sur la gorge du félin, guidée par l’adrénaline, la colère et le regard provocant de Salinger. « Sale petite garce! » siffla-t-elle, mauvaise, tandis que ses iris lui lançaient des éclairs. Inconsciemment, son corps se rapprochait de plus en plus. Sa jambe, à nouveau calée entre celles de la prostituée. Plus elle la haïssait, plus elle la désirait…
Puis la tête de la belle bascula en arrière, crâne cognant contre le mur et s’offrant à elle comme une reddition à laquelle le molosse ne s’attendait pas de sa part. Cependant le regard de Myers se perdit vers cette gorge, vers cette peau satinée et pourtant abîmée par la main de l’homme depuis déjà trop d’années. Cette même peau qu’elle s’évertuait à maltraiter plus qu’elle ne l’était déjà. Hypnotisée par ces yeux aux lueurs sombres. Haine exaltante. La beauté d’un visage qui hantait ses nuits, déformé par une colère qu’elle provoquait rien que par sa seule présence. Enflammée par ce corps aux courbes délicates, qu’elle écrasait de tout son poids pour en sentir la chaleur. Chaleur ardente qui faisait frémir jusqu’à la moindre parcelle de peau. Myers était foutue, perdue, ce soir plus que jamais, plus que ce premier baiser échangé dans cette voiture. Perdante dans ce combat contre ses principes, contre sa loi, contre sa nature. Une femme, attirée par une femme. Et pourtant, putain, c’était un sentiment qu’elle ne pouvait décrire. Une honte pour ce qu’elle commettait d'irraisonnable, une colère contre cette féline l’ayant envoûté, un désir, profond et douloureux qu’elle ne pouvait plus contrôler, maintenant que la belle s’abandonnait à elle, lui incitant, par un regard de braise, une envie malsaine. L’envie de continuer. À lui faire mal, à la dominer. Ou peut-être comprenait-elle mal…

Les serres du rapace affamé ne pouvaient plus lâcher prise, maintenant qu’ils étaient soigneusement logés dans cette chair offerte, maintenant que la prostituée avait poussé sa colère à l’extrême. Ses mains s’accordaient parfaitement sous la mâchoire de la belle. Peau blanchie par la force de ses griffes, l’envie irrationnelle d’en finir, comme celle de lui sauter à la gorge pour une tout autre raison. Esprit contradictoire, perdu entre la haine et le désir. Elle savait qu’elle serrait trop fort, que quelques minutes de plus, une pression suffisante, et s’en serait fini de cette affaire. Qu’elle cesserait de perdre la raison pour ce fauve enragé… Elle arrivait à sentir ses battements, faibles et pourtant si puissants, tout comme les siens. Il ne lui restait qu’une seule chose à faire, pour en finir. Mais elle n’avait pas pris en compte cet intérêt néfaste pour sa belle. Elle en était déjà accro, bien plus qu’elle ne laissait paraître. Bien plus qu’elle ne s'autorisait à croire. Son regard alternait entre ces lèvres souillées par sa morsure et ce regard implorant. Le souffle haletant du monstre, chaud de désir et d’excitation, venant caresser le visage du félin étouffé.
Un combat mental, à celle qui craquera la première, à celle qui, happée par l’aimant, rattraperait les derniers centimètres qui les séparaient.
La lionne, elle, se fatiguait. Avait-elle réussi finalement, à la dompter? Avait-elle eu raison de croire qu’elle n’était pas que sauvage, qu’une part d’elle souhaitait autre chose que la mort du molosse? Avait-elle envie d’y croire réellement? Où était la ténacité du fauve? Où était sa brutalité, ses mots écorchant l’oreille comme une lame bien taillée? Myers en avait besoin, de cette sauvagerie qui la rendait encore plus folle d’elle, qui entretenait cette relation malsaine et enivrante. La douceur l’effrayait. Le silence lui laissait le temps de se poser des questions, de se mettre face à ses erreurs. Et elle ne voulait pas réfléchir. Elle voulait seulement se battre. Se battre contre l’envie de glisser sa main sous cette jupe. Contre l’envie de retrouver ces lèvres, cette langue. Contre l’envie de goûter à ce corps, de la prendre, là, contre ce mur… Elle voulait se battre avec elle, jusqu’à devenir folle. Se battre pour la mériter, elle et son foutu coeur de glace. Se battre pour qu’elle la déteste encore plus.
Elle ne pouvait pas gagner si facilement…

Peu à peu, son visage s’approchait, regard plongé dans celui de la blonde. Elle était prête à craquer, plus frustrée que jamais. « Qu’est-ce que t’attends pour te défendre, putain. » supplication soufflée comme un reproche, une menace, un appel à la violence. L’envie de retrouver sa lionne sauvage, pour ne pas se perdre définitivement. Pour ne pas succomber à son charme, pour continuer à la haïr. Pourtant, la voir dans cette position, à sa merci, l’excitait encore plus. Elle rêvait de pouvoir planter ses crocs, l’entendre gémir de douleur, ou de plaisir… Fébrile, Myers décrocha ses serres de sa gorge, puis le pouce du molosse se posa sur les lèvres pulpeuses de la belle, en essuya le sang, laissant une traînée rougeâtre près de sa joue. S’ensuivit d’une hésitation, courte hésitation pendant laquelle le canidé se rapprocha encore, toujours plus près, dangereusement, jusqu’à finalement poser ses lèvres sur celles de la prostituée. Contact brulant, enivrant. Baiser torride. Une main qui se glissa sur le flanc de la belle, puis derrière sa cuisse, remontant ainsi sa jambe sur la hanche de Myers. L’autre main se faufila dans la chevelure de la lionne, l’attrapant pour intensifier le baiser. Jamais. Jamais elle n’avait ressenti une telle passion. Jamais elle n’avait connu cet état. Jamais à ce point-là. L’ivresse du désir.
Elle ne s’inquiétait plus de savoir si Salinger allait encore tenter de la mordre ou non. Elle la voulait, consentante ou non, violente ou non. Myers ne pouvait plus se contenter de lui aboyer dessus sans réagir. Sa haine nourrissait son désir, ses coups avaient même tendance à l’exciter. Cette féline la rendait totalement folle. Folle de rage, folle d’envie. Envie malsaine, obsessionnelle. Elle la haïssait pour ce qu’elle arrivait à lui faire ressentir, par un simple regard, par quelques mots… Tout était sa faute. Du moins, c’est ce qu’elle se forçait à croire, pour avoir bonne conscience…
Puis Myers fut prise d’un léger sursaut, lorsque son portable se mit à sonner. Elle éloigna son visage de celui de la prostituée. Un soudain retour à la réalité, brutal. Plusieurs secondes de silence, plusieurs sonneries, avant qu’elle ne lâche la prostituée pour attraper son téléphone, s’éloignant de quelques mètres. « Quoi ?! … Non, je suis seule, je patrouille… Crenshaw… Vous êtes où ?... Non, non j’ai... » son regard se tourna vers la blonde, hésitante. « J’allais rentrer. J’ai rien trouvé… Ok. Je vous rejoins là-bas. » le portable glissa dans sa poche, ses mains sur son visage. Un long soupir, tandis qu’elle retournait près de Salinger. Son regard se planta dans celui de la lionne, mais elle fut incapable de prononcer le moindre mot. Elle réalisait qu’elle avait profité de la situation, que son obsession pour la belle l’avait rendue plus dégueulasse encore que ces sales types aux mains rêches, prêts à lâcher quelques billets pour obtenir une pipe d’une gamine n’ayant pas la moitié de leur âge. Qui était-elle pour juger, finalement… Elle ne valait pas mieux que les autres. Myers se contenta de reposer ses mains sur la taille de la prostituée pour la forcer à se retourner. Gestes brutes, exprimant sa frustration, une pointe de culpabilité qui naît dans le regard et l’envie de balancer ce foutu portable pour reprendre où elle s’était arrêté. Et pourtant elle s’empara de ses clefs pour libérer le fauve, non sans une certaine appréhension. Était-ce réellement une bonne idée? « Ça ne sert à rien que je te garde, tu refusera de parler. Tu peux partir... » lâcha la flic d’un ton las, en terminant de défaire les menottes des poignets de la belle.

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leave me alone | don't go - carmen
Ven 12 Juil - 8:07
carslan#1
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Grisant, excitant, et pourtant totalement faux, totalement mauvais, un putain de cœur qui battait la chamade, et elle se retrouvait prise entre les serres d’une rapace, d’un chien qui ne voulait que la prendre, un clebs qu’elle haïssait avec une force surpuissante, qu’elle désirait avec une rage incontrôlée. Son regard n’avait rien de bienveillant, elle était une lionne qui lui crachait dessus, qui se débattait, qui se remuait, qui tentait, tout pour tout, rien pour rien, pour enfin se retrouver gagnante, dans ce duel désespéré. Mais elle était attachée, soumise et complètement dépendante de ces griffes dans sa peau, de ce regard qu’elle envoûtait, qu’elle enviait, qu’elle voulait, autant qu’elle détestait. Elle ne savait pas pourquoi son corps refusait de bouger. Elle ne savait pas pourquoi son souffle devenait chaud. Et le brasier en elle qui ne cessait de la prendre. Et son string qui se retrouvait trempé, sans qu’elle ne puisse l’arrêter, une excitation qui coulaient sur le pantalon du molosse. Elle était totalement déchirée, détruite par une merdeuse comme cette flic, détruite par la sauvagerie de ce canidé, de ce colosse qui la serrait si fort qu’elle avait envie de s’allonger, qu’elle avait envie de violence, encore et toujours. Elle perdait la tête, complètement éprise de ce geste, sa tête en arrière, sin crâne s’abandonnant contre le mur, et son cou offert. Reddition qu’elle n’envisageait pourtant pas, désir cramant chaque parcelle de sa peau, et épiderme blanchâtre sous la pression devenue trop forte. Le souffle coupé, la gorge lacérée, la parole ôtée, elle ne put même pas réagir lorsque l’autre lui somma de se défendre. Elle ne put que laisser son regard devenir tueur, que laisser sa fureur devenir souffle. Elle ne put que laisser le feu se répandre, tandis qu’elle était complètement à sa merci. Qu’elle se retrouvait, coulante de désir sur celle qui la tuait. Qui la tuait, qui la blessait, qu’elle voulait mordre, mais qui se retrouvait à chercher les ténèbres. Elle se sentait partir, elle avait mal, des larmes de rage sous les yeux, et une colère sourde qui s’emparait de sa chair. Et pourtant, elle avait cette saloperie de poitrine tendue, elle avait ce besoin de se laisser, elle avait envie de se faire prendre, là, dans cette ruelle, n’importe où. Bordel, mais que lui faisait-elle, cette mégère, cette connasse, cette folle incapable de se trouver un mari qui lui rentrait dedans comme si elle était la réponse à tous ses probables problèmes d’orgasmes ? Pourquoi lui faisait-elle ça ? Pourquoi la détruisait-elle ainsi, honte venant s’accoupler avec la fureur. Pourquoi ? Elle ne voulait pas, putain de vieille fille qui devrait la remplacer, se prendre une verge en pleine face, et une giclée dans les cheveux, pour comprendre. Sale pute. Les mots retombaient dans son esprit, et elle se laissait prendre, toujours plus. Elle soufflait, elle perdait lentement le fil de l’instant. Elle se sentait partir, quand la poigne se desserra, et qu’elle gueula, aussi vive qu’une lionne en colère. Mais t’es une grande malade toi ! Putain, t’as failli me tuer, sale sorc… elle ne put plus continuer. Et ses lèvres trouvèrent les siennes. Et le baiser devint plus fort. Et le baiser devint plus grand. Et le baiser l’enflamma, la transforma en ce qu’elle détestait. Une dépendante, qui se laissait avoir. Ces lèvres, qu’elle voulait sans se l’avouer. Ces lèvres qu’elle désirait sans le comprendre. Ces lèvres qui la rendaient toute molle, qui la rendait toute dure, qui lui provoquaient des spasmes de plaisir. Ces lèvres qu’elle mordit, qu’elle attaqua, sans se laisser faire, tout en gémissant. Incapable de résister. Incapable de comprendre. Corps en feu, incendie développé de partout. Elle sentit tout son corps se raidir, tout son corps implorer plus, lorsque la chienne s’empara de sa cuisse, la serrant contre sa hanche, lui donnant envie d’abdiquer. Elle était totalement sienne, et elle ne s’en rendait pas compte. Si elle le voulait, la clebs pouvait lui arracher ses vêtements, qu’elle adorerait. Putain. Foutu corps, foutu cœur, foutu passion, qui laissait la haine devenir l’attirance, qui laissait la colère devenir le désir.
Elle en voulait plus.
Tellement plus.
Elle ne savait plus se contrôler.
Putain de sorcière, ensorceleuse à la con qui contrôlait son esprit.
Elle n’y arrivait plus.
Sa langue se colla à celle de l’assaillante.
Elle ne pouvait pas s’arrêter là. Elle ne pouvait plus ne faire que rugir, que griffer, que mordre. Il lui fallait attaquer, il lui fallait devenir prédatrice, déguerpir de cette enveloppe de proie.
Et bordel, que c’était bon.
Et bordel, que c’était chaud.
Elle était à deux doigts de lui supplier de passer sa main entre ses jambes.
Elle était à deux doigts de s’offrir toujours plus à elle, lorsque le téléphone cassa le rêve, cassa le cauchemar, cassa l’instant. Brisure qui la ramena à la réalité, corps chaud, et gouttes de son désir coulant sur ses cuisses. Elle n’avait pas connu cela depuis tellement longtemps. Elle ne se souvenait pas avoir ressenti une telle envie, un tel plaisir, sous les coups ou sous les draps. Ses clients exclus, pervers aux mains de porcs, et aux goûts d’ordure, elle ne pouvait rien ressentir pour eux. Mais avant de filer sur la voie du trottoir, elle avait déjà voulu, elle avait déjà aimé. Mais jamais autant.
C’était presque un orgasme, que de se sentir aussi proche de Carmen.
C’était presque un orgasme, qu’elle venait d’interrompre.
Voix au téléphone, et une lionne étonnamment silencieuse.
Parce qu’elle ne pouvait pas rameuter les autres poulets ici.
Parce qu’elle voulait la démone pour elle seule. Son cabot à elle, qu’elle ne voulait pas laisser.
Elle n’était plus elle-même.

Lorsqu’elle se retrouva retournée, brutalement, et libérée, elle songea à lui sauter au cou. Pour l’attaquer, pour l’embrasser. Mais ses mots vinrent se planter dans son cœur, tandis qu’elle donnait un coup à la main de Myers qui avait encore le portable. Objet qui tomba, Aslan qui l’écrasa de son talon, qui l’attrapa pour le balancer au loin.
Aslan, en furie. Silencieuse, et terrifiante. Qui attrapa la veste de la chienne. Non mais tu te fous de moi, sale perverse ? à deux doigts de me violer, tu te trouves une conscience ? une concentration si calme. Un ton dur, et blessé, mais une rage perceptible. Termine ce que t’as commencé, salope. J’vais pas te laisser m’baiser ainsi.
Que lui arrivait-elle ? C’était bien simple. Elle était frustrée, l’intimité en feu, dégoulinante, et pourtant laisser à l’abandon. Elle griffa la joue de la belle, elle griffa son haut, et elle vint mordre son cou. Pour ensuite la coller de l’autre côté du mur, cette femme qui ne s’attendait pas à ce qu’elle riposte, qui s’attendait à la voir fuir. Elle la colla contre le mur, et elle attrapa ses lèvres dans un baiser qu’elle serait tout aussi bien capable de nier par la suite.
Et une voix.
Prends-moi, putain. Prends-moi, sale chienne. Tu sais faire que ça, t’as aucune morale, tu veux te taper une gamine de vingt ans. Ben fais le. Tu m’entends ? FAIS-LE ! la haine, c’était leur moteur. Et si elle détestait le molosse, elle ne pouvait pas s’en passer, elle ne pouvait plus s’en passer. Regard noir, elle fut ravie de retrouver la fougue d’une flic qui semblait revenir à la réalité, qui s’empara de son corps, qui la blessa autant qu’elle la désirait.
Putain, que c’était bon, de sentir à nouveau cette violence, cette brutalité.
Putain, que c’était bon, de se faire frapper par ses poings, de se faire étrangler par ses mains, de la sentir passer sous sa jupe, enfin.
Putain, le paradis, un enfer qu’elle ne voulait plus quitter.

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