-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

it's goin' down. (anita)

 :: A little break :: archives :: rps terminés
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
it's goin' down. (anita)
Ven 15 Fév - 21:28
Un tas de gens vivaient une double vie, partout. Deux partenaires. Deux familles. Deux boulots. C’était devenu chose courante. Et pourtant, depuis que tu travaillais avec Deborah à l’école de danse, tu avais l’impression de faire partie de ces personnes et voyais les choses d’une façon différente. C’était mal, parce que tu avais l’impression d’avoir à mentir en permanence. Pourtant, tu n’avais rien changé à ton mode de vie depuis des mois. Tu venais simplement de le réaliser. Être Vlad dans la vraie vie et Ariel sur internet, ce n’était pas quelque chose de bien. C’était quelque chose qui risquait de faire souffrir Deborah et tu te maudissais pour ça. Pourtant, tu n’arrivais pas à savoir comment lui expliquer les choses. Peut-être fallait-il laisser mourir Ariel, la faire disparaître, et ne plus jamais en reparler ? Mais c’était la meilleure amie de Deb. Elle s’inquiéterait. Tu pensais les lèvres, venait pincer l’arête de ton nez. Tu ne savais pas comment te sortir de ce pétrin, surtout que ce n’était pas le seul dans lequel tu t’étais fourré. La démarche d’Anita se fit entendre devant ta porte de chambre et aussitôt, tu sautas sur tes pieds. Il était temps de régler les choses avec elle. Voilà des semaines qu’elle refusait de t’adresser la parole, sans que tu saches réellement pourquoi. Elle refusait de t’adresser la parole et ne pouvait, par conséquent, pas t’expliquer ce qu’elle te reprochait. Tu te précipitais dans le couloir, te lançant à sa poursuite alors qu’elle disparaissait dans la cuisine. Pas de souci, tu t’approchais d’un tiroir, sortant un verre que tu ramenais à l’évier pour le remplir. Tu te retournais en portant le verre à tes lèvres alors que tu t’appuyais contre le plan de travail. « Alors, t’as passé une bonne journée ? » demandais-tu avec un sourire avenant placardé sur les lèvres. Tu ne recevais qu’un regard froid en retour, mais tu t’y étais habitué à la longue. Ça ne te surprenait plus même si, quelque part, tu ne pouvais t’empêcher d’en être blessé. « T’as l’air contrariée. Il faut que j’aille casser la gueule à quelqu’un pour jouer mon rôle de grand-frère ? » Une plaisanterie. Rien de plus. Et elle devait le savoir. Tu étais contre la violence et tu savais très bien qu’elle pouvait se défendre seule. Elle n’avait pas besoin de toi. « Même si c’est à moi qu’il faut que je pète quelques dents… » ajoutais-tu finalement, prêt à crever l’abcès.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
it's goin' down. (anita)
Sam 16 Fév - 9:12
L’ambiance à la maison est comme à couper au couteau depuis ce repas où j’ai appris que Vladimir avait lui aussi retrouvé Deborah mais avait préféré ne rien nous dire à Irwin et moi. C’était assez mal placé de ma part de lui en vouloir pour ça mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Je sentais la jalousie me grignoter l’estomac comme un acide et tout l’intérieur de mon corps semblait brûler. Pourtant, j’avais fait exactement la même chose que mon frère – j’avais retrouvé notre sœur adoptive et avais continué de la voir en secret, sans rien dire à mes deux frères. Mais, moi, j’avais une bonne excuse pour avoir gardé tout ça pour moi pendant des semaines : j’en avais eu marre de toujours partager Deborah avec le reste de ma famille. Si j’y avais réfléchi cinq secondes, je me serais rendue compte que mon excuse n’en était clairement pas une mais je refusais de le voir. Je me raccrochais fièrement à ma colère et le sentiment de trahison qui grandissait en moi sans vouloir voir que j’étais aussi coupable que Vlad. Tournant et virant sous ma couette je finis par la repousser et me relever rapidement de mon lit, décidée à repousser toutes ces pensées néfastes dans un coin de mon esprit. Je n’aimais pas m’encombrer la tête avec tout ça. Vladimir avait eu tort et j’avais raison de lui en vouloir. Voilà tout. « N’est-ce pas que j’ai raison, Igor ? je lâche à voix basse, les yeux braqués sur ma peluche. » Igor ne répond rien mais c’est comme si je l’entendais acquiescer de loin. Rassurée, je trottine jusqu’à la cuisine pour aller y voler un paquet de biscuits quand la présence de mon frère semble soudainement emplir l’espace. Tendue, je m’immobilise et me ferme instantanément comme une huître. Dos à lui, incapable de lui faire face pour le moment, je ne peux m’empêcher de sourire d’amusement à ses paroles. Mais je ne veux pas lui montrer. Je ne veux pas lui pardonner – pas tout de suite. « Langage, je gronde lorsqu’il se montre un peu vulgaire. » Puis l’amusement part aussitôt qu’il était venu et je me retourne d’un coup, les sourcils froncés et la mine chiffonnée. « Alors tu devrais effectivement commencer tout de suite à te taper, j’éructe entre mes dents serrées. J’attends. » Le menton levé, je croise les bras sur ma poitrine et fais mine d’attendre. Lèvres pincées, je sais bien que, au fond de moi, je n’ai pas envie qu’il se fasse du mal car il reste mon frère adoré. Mais la colère et la jalousie sont trop fortes. « Pourquoi t’as rien dit avant ? Pourquoi tu nous as caché que tu revoyais Deborah ? Pourquoi t’as pas dit que tu l’avais retrouvée ? questionné-je, furibonde. Hein ? Pourquoi ? Tu savais qu’elle nous manquait ! Tu savais qu’on attendait tous de la revoir aussi ! Et t’as rien dit ! » Je sentais mes mains trembler contre mon ventre, aussi serré-je les poings. « T’as rien dit, Vladimir ! » Et je lui en voulais beaucoup pour ça. Et pour me voler Deborah encore une fois.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
it's goin' down. (anita)
Mar 14 Mai - 0:26
T’avances dans sa direction, sans trop savoir si tu fais bien de venir la voir. Bien sûr, ça fait des semaines que tu sens que les choses ne tournent pas rond, qu’il y a un fossé qui vous tient éloigné l’un de l’autre. Mais il y a cette volonté de ne pas la brusquer, de ne pas trop la laisser s’effriter, cette petite sœur qui se trouve au centre des préoccupations de Burton. Parce qu’elle est la petite dernière, la plus fragile – dans l’imaginaire collectif. Sauf que tu ne peux pas laisser trainer cette atmosphère pesante un jour de plus. Cela devient invivable pour tout le monde. « Langage. » qu’elle te rétorque. Grande personne dissimulée derrière un visage de jeune fille. Tu pinces les lèvres alors qu’elle se retourne, les sourcils froncés et l’air renfrogné. Pourtant, tu ne dévies pas ton regard, continues de la fixer droit dans les yeux. « Alors tu devrais effectivement commencer tout de suite à te taper. J’attends. » Elle a l’air fier de la gamine qui sait ce qu’elle veut. Et toi, tu ne sais pas trop comment réagir, tout d’abord. Et puis finalement, tu laisses échapper un rire. Nerveux. Mais un rire tout de même. « Okay, comme tu voudras. » Tu lèves le poing, fais semblant de l’abattre sur ta joue. Tu laisses ton visage se transformer en grimace alors que le faux impact se produit. Piètre jeu d’acteur. Mais dans le fond, t’espères que ça parviendra à dérider un peu ta sœur, lui remonter le moral et lui délier la langue. « Pourquoi t’as rien dit avant ? Pourquoi tu nous as caché que tu revoyais Deborah ? Pourquoi t’as pas dit que tu l’avais retrouvée ? » lâche-t-elle. Et toi, avec ton poing sur la joue et ta grimace débile, t’as juste l’impression de passer pour un con. Tu restes un moment sans savoir quoi dire, quoi faire, avant de laisser ton bras retomber le long de ton flanc. Tu te sens vraiment stupide face à elle, la plus adulte de vous deux, assurément. « Hein ? Pourquoi ? Tu savais qu’elle nous manquait ! Tu savais qu’on attendait tous de la revoir aussi ! Et t’as rien dit ! » Tu croises les bras sur ton torse. Ton regard se fixe sur le sol alors que la tempête Anita se déchaîne, sans pitié. « T’as rien dit, Vladimir ! » Dernier cri de colère avant que le silence ne se fasse dans la cuisine, que seule la respiration colérique de la Burton se fasse entendre. Toi, t’es assourdi par les battements de ton cœur qui se font trop rapides alors que tu prends conscience de l’ampleur de la déception de ta sœur. T’as trahi sa confiance. Comme tu trahis la confiance de Deborah chaque jour qui passe. T’es qu’une déception ambulante. « J’suis désolé. » que tu finis par soupirer du bout des lèvres. Tes sincères, même si tu sais que la faute ne te revient pas pleinement, pour une fois. « Je savais que c’était important pour vous mais… Je ne pouvais pas l’obliger. C’était à elle de prendre la décision de revenir, pas à moi. » Même si, au final, tu leur as quand même annoncé les choses sans demander l’avis de Deborah. Mais ça, tu te gardes bien de le rappeler. « T’aurais peut-être fait pareil si t’étais dans mon cas. Tu devrais demander à ton panda, il te dirait que j’ai raison. Dans le fond. » Tu ne sais pas trop qui tu essayes de convaincre comme ça, mais t’as comme cette impression qu’Anita risque de te rire au nez. Pas prête à en démordre la gamine.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
it's goin' down. (anita)
Jeu 16 Mai - 11:26
Vladimir commence à faire semblant de se frapper, juste pour me faire plaisir, mais la scène ne parvient même pas à me dérider. Bien au contraire, j’ai toujours cette colère brûlante au fond de mon estomac et je ne sais pas comment m’en débarrasser. Je n’avais pas tellement envie de me défaire de ma rage parce que j’en voulais beaucoup à mon grand-frère de nous avoir caché qu’il revoyait Deborah. Si j’écoutais la petite voix dans ma tête, je me rendrais compte que j’avais fait exactement pareil de mon côté et qu’il était très hypocrite de ma part de lui reprocher son secret alors que je détenais encore le même. Mais je crois que la jalousie prenait le pas sur tous mes autres sentiments. La jalousie de savoir que Vlad et Deborah ont passé du temps ensemble tous les deux ; la jalousie de savoir que Deborah avait vu mon frère en cachette. Et alors je crois que j’en veux aussi à ma sœur adoptive. J’aurais voulu savoir. J’aurais voulu être au courant. Comme la petite gamine fière et butée que j’étais. « T’es désolé, hein ? je répète, de mauvaise humeur tout en croisant les bras. » Je soupire, détourne le regard comme si l’observer était susceptible de me faire flancher. Vladimir était mon frère, après tout. Et je l’aimais. J’aimais mon frère si fort que, des fois, j’avais la sensation que mon cœur était alors trop petit et débordait. Nous avions déjà perdu nos parents, puis Deborah – je n’étais pas prête à perdre un de mes frères aussi. Et quelque part, je savais qu’il avait un peu raison. Juste un peu. Peut-être que Deborah avait eu besoin d’un peu de temps, avant de revenir vers nous. Peut-être que nous ne pouvions l’obliger à reprendre contact si elle estimait que ce n’était pas le bon moment. La forcer ne servirait à rien. Ça n’aurait fait que l’éloigner un peu plus encore, alors que je la sentais déjà si loin. « Sauf que je ne suis pas dans ton cas, moi ! je m’emporte, les sourcils froncés de colère. Moi, Deborah, elle a pas cherché à me revoir ! » Parfois, j’avais l’impression qu’elle me manquait plus que je ne lui manquais et ça faisait mal. Je me sentais blessée de ne pas être aussi importante pour elle qu’elle l’était pour moi. J’essayais de me raisonner, de me consoler en me disant que les gens n’étaient pas tous obligés de m’aimer aussi intensément que je les aimais, moi. Sauf qu’il s’agissait de Deborah. Et Deborah avait toujours été un peu plus spéciale que le reste du monde à mes yeux. « Laisse ma peluche en dehors de ça, Vladimir. » Je pince les lèvres, plisse les yeux. « Tu l’aimes ? » La question semble claquer dans l’air et ma voix est plus sèche que je ne l’aurais voulu. Mon cœur se serre à m’étouffer dans ma cage thoracique. Je ne veux pourtant pas savoir la réponse, je préfère plutôt presser les paupières et ne pas voir la réalité en face. « Deborah, tu l’aimes ? demandé-je, agressive. » Parce que je ne voulais pas que Vladimir aime Deborah. Pire encore, je ne voulais pas que Deborah aime Vladimir. Égoïste, je la voulais pour moi. Juste pour moi. Je ne me sentais plus prête à partager Deborah avec le reste de ma famille.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
it's goin' down. (anita)
Dim 9 Juin - 22:45
Il cherche à faire le pitre afin de se mettre Anita dans la poche. Mais le combat est perdu d’avance. Sa sœur n’est pas du genre à baisser les armes aussi vite et au fait, Vlad aurait dû le savoir. Il ne sait pas pourquoi il a pensé que cette fois les circonstances seraient différentes. C’est idiot de sa part. Comme souvent. « T’es désolé, hein ? » Le ton accusateur n’a aucun mal à transparaître dans sa voix et le jeune homme bat un peu en retraite. En temps normal, il n’a pas peur de sa sœur, mais cette fois, il doit admettre qu’Anita l’impressionne. Des fois, elle a bien plus l’air d’être une grande personne que lui. « Sauf que je ne suis pas dans ton cas, moi ! » Elle crie, fronce les sourcils. Face à elle, Vlad voute le dos, donne l’impression de se recroqueviller face à cette lionne en colère. « Moi, Deborah, elle a pas cherché à me revoir ! » Cette fois, il redresse la tête, cherche à se défendre : « Ce n’est pas contre toi, Anita, et tu le sais. On s’est juste croisés par hasard. Ce n’est pas comme si j’avais son numéro ou quoi que ce soit de toute façon. » Oubli volontaire de ces forums sur lesquels ils envoient des messages privés. Mais les choses sont différentes. Parce que là-bas, il ne s’appelle pas Vladimir mais Ariel. Il n’est pas un homme mais une jeune femme. Il a cette identité déviante, ce masque derrière lequel se cacher pour que Deborah ne prenne pas la fuite. Et il n’est pas certain que cette information intéresse Anita. Ou qu’elle la concerne, d’ailleurs. Alors il cherche à se tirer d’affaire, plaide l’aide du panda en peluche. Grave erreur, car cela semble faire redoubler la colère de la dernière des Burton. « Laisse ma peluche en dehors de ça, Vladimir. » qu’elle crache presque. Et le jeune homme s’empresse de lever les mains en signe de paix. Calme. Pas besoin de tirer. Personne n’a besoin de mourir dans cette cuisine. « Tu l’aimes ? » Air interrogateur qui se dessine sur le visage du jeune homme. Il ne comprend pas. « Ta peluche ? Je… » Mais Anita le reprend avant qu’il n’ait le temps d’aller plus loin. « Deborah, tu l’aimes ? » Moment de flottement pendant lequel Vladimir ne parvient pas à trouver quoi répondre. Son cœur rate un battement. Le ton agressif d’Anita résonne dans sa tête, rebondit contre les parois de son esprit. « Je… Ouais ? » qu’il finit par lâcher. Il se redresse un peu. Cherche à donner plus de poids à ses mots. « Comme Irwin. Comme toi. Elle fait partie de la famille. » Il déglutit, hausse les épaules. « C’est normal, non ? C’est quoi le problème à la fin ? » Mots lâchés un peu trop rudement, qui trahissent néanmoins le questionnement qui grandit dans son esprit depuis de longues minutes.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
it's goin' down. (anita)
Mer 10 Juil - 17:45
Tout se mélange dans ma tête et dans mon cœur. La colère, la jalousie, l’envie. L’amour. C’était comme une tempête qui dévaste tout sur son passage. Un ouragan qui détruit les maisons, les rues et tout un village. Il y a un voile rouge qui s’est déposé sur ma rétine, obscurcissant mes pensées et mes sentiments. J’en veux à Vladimir de ne pas avoir dit qu’il avait retrouvé Deborah ; j’en veux à Deborah de ne pas m’avoir dit que Vlad était revenu dans sa vie. Je leur en veux d’être aussi proches. Je m’en veux d’être égoïste et d’avoir des sentiments pour Deborah – des sentiments que je ne devrais pas avoir. Et je ne parviens plus à faire la distinction entre la réalité et mes fantaisies. Je ne parviens plus à démêler le réel de l’imaginaire. Je n’arrive pas à ne plus être en colère mais je me sens surtout triste. Triste et abattue. Seule. Parce que le jour où mon frère aura enfin Deborah pour lui, moi je n’aurai plus personne. Il restait bien Irwin mais Irwin avait sa vie. Il était grand. Irwin était un adulte et je ne resterai éternellement que la gamine. Alors mes épaules se courbent et je baisse le regard sur la pointe de mes pieds. C’est comme si la fureur avait soudainement reculé, comme une vague qui reflue vers l’océan. J’en avais assez d’être tout le temps furieuse. J’en avais assez d’en vouloir aux êtres qui m’étaient le plus cher. « Elle me manque, voilà tout, j’avoue du bout des lèvres, la voix tremblante. » Je renifle peu élégamment, m’essuie le nez sur ma manche telle une enfant de trois ans. « Papa et Maman me manquent. » Je sanglote silencieusement, les épaules secouées de larmes trop longtemps retenues. « Je voudrais qu’ils soient là. Je voudrais qu’ils reviennent. » Mais je savais que ce n’était pas possible. Je savais que, jamais, mes parents ne reviendraient. Leur absence était chaque jour douloureuse et le vide qu’ils avaient laissé me hantait. Me poursuivait. J’ai longtemps prié pour que tout ceci ne soit qu’un cauchemar et, même des années plus tard, je priais encore pour me réveiller et trouver Maman à mon chevet, sa main dans mes cheveux. « Pourquoi tous les autres, ils ont leurs parents et pas nous ? C’est injuste. Ils devraient être là. Ils devraient pas être morts. » Mes pleurs redoublent et me bloquent douloureusement la poitrine. Il y a une main qui s’enroule autour de ma gorge, bousille le peu d’air qui parvient encore à mes poumons. J’ai l’impression d’être comme enchaînée à des montagnes russes dont je ne peux pas descendre. Je ne sais pas si j’aurais déjà dû avoir fait mon deuil ; je ne sais pas si je peux encore pleurer la mort de nos parents, même des années après. Je ne sais pas si un jour le manque sera moins difficile à supporter. Je sais juste que, jour après jour, leur mort devient un fardeau qui me pèse de plus en plus. Et si je ne veux pas imposer ces pensées noires à mes frères, ce soir est sûrement le soir de trop. Ma souffrance est sûrement le sentiment de trop. Le vase de mes émotions déborde et la digue cède. Je suis juste une petite fille perdue et qui a besoin d’aide. « Je suis désolée Vlad, je… » Je suis désolée d’être une piètre sœur. « J’suis fatiguée. »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
it's goin' down. (anita)
Jeu 18 Juil - 12:56
Il a le cœur lourd du grand-frère qui a l’impression de mal faire. Il attend le verdict en serrant les dents, comme si Anita risquait de se tourner pour le gifler. Il a conscience d’être en tort, de ne pas se montrer honnête, que ce soit avec sa sœur ou avec Deborah. Il joue constamment un rôle, se ment probablement à lui-même. Il se sait épris de la jeune femme qui semble tourmenter Anita, mais il rejette tout sur Ariel. Parce que c’est elle qui s’entend bien avec Deborah, qu’il cherche à se persuader qu’elle ne l’aimerait pas lui. Pas alors qu’il l’a tourmentée pendant des années, lorsqu’elle partageait la maison Burton. Et il se rend bien compte que ce n’est pas la seule qu’il a pu blesser. Anita a l’air complètement chamboulée par l’idée qu’il ait revu Deborah et il ne parvient pas à comprendre son comportement. Il l’a simplement croisée par hasard, cela aurait très bien pu être sa cadette à la place. Alors il la questionne, cherche à comprendre le cœur du problème. « Elle me manque, voilà tout. » Elle ne l’avoue que du bout des lèvres. Sa voix se fait chevrotante, trahie les sentiments qui la traversent. Vladimir sert les dents, se force à ne rien dire. Ses phalanges crispées sur le bord du plan de travail, il attend la suite. « Papa et Maman me manquent. » Ses épaules se mettent à tressauter, un sanglot lui échappe. Et face à elle, son frère se trouve impuissant, incapable de faire quoi que ce soit. Peu importe ce qu’il ferait, il ne serait jamais en mesure de ramener leurs parents à la vie, même s’il aurait aimé pouvoir accomplir ce miracle. « Je voudrais qu’ils soient là. Je voudrais qu’ils reviennent. » finit-elle par balbutier. Quelques mots qui parviennent à animer Vladimir, à lui faire quitter son rocher. Il s’approche avec précaution, cherche à ne pas brusquer Anita alors qu’il vient la prendre dans ses bras. Délicate étreinte dans laquelle il est possible de sentir la gêne d’un frère qui ne sait pas comment s’y prendre. Mais un geste bien plus fort qu’aucun mot qu’il aurait pu prononcer. « Pourquoi tous les autres, ils ont leurs parents et pas nous ? C’est injuste. Ils devraient être là. Ils devraient pas être morts. » Elle continue de pleurer, Anita. Vlad sent ses larmes qui lui roulent sur l’épaule, viennent imprégner le tissu de son tee-shirt. Sa gorge se noue, à lui aussi. Mais il ne doit pas pleurer. Il doit rester fort pour sa sœur. « La vie est injuste, ouais. Mais t’es bien plus forte que tout ça, ‘nita. » Il ne sait même pas ce qu’il dit, parle pour combler le silence alors que son corps se détache de celui de sa sœur, qu’il lui accorde une bouffée d’air frais. Il se décale, vient agripper une boite de mouchoirs. Les larmes lui montent aux yeux alors qu’il constate que ses doigts tremblent, que ses phalanges ont du mal à se saisir de la boite en cartons. Pourtant, il se dessine une constance suffisante pour ne rien laisser paraître, alors qu’il se tourne à nouveau vers sa sœur, lui tend le paquet. « Prends-en un, vas-y. » Il l’encourage, comme si cela changera quoi que ce soit qu’Anita s’éponge les yeux. Mais il faut dire qu’il ne sait pas quoi faire d’autre. Il n’est pas doué pour les contacts humains, Vlad. Il est juste lui, cet ado étrange qui est devenu un jeune adulte pas forcément très sociable. Il fait ce qu’il peut avec ce que son caractère lui permet de négocier. Mais quoi qu’il arrive, les mots ne seront jamais son fort. « Je suis désolée Vlad, je… » reprend sa sœur en reniflant. « J’suis fatiguée. » Elle finit par lâcher ça comme une confession. Comme si cela pouvait être à l’origine de son silence et de ses regards assassins depuis plusieurs semaines. Vlad pince les lèvres. Il ne veut pas la contredire. Mais il sait que ce n’est pas tout. « T’en fais pas. Tu as le droit de l’être. » Il passe sa langue sur ses lèvres, fuit un instant le regard de sa sœur, cherche à ne pas observer son visage. « Mais tu sais, si tu veux qu’on la revoie… On peut toujours trouver un moyen de l’inviter à la maison. Deborah, j’veux dire. » Parce qu’il sait que la jeune femme est au cœur du problème. Même si leurs parents sont impliqués dans sa tristesse, c’est Deborah qui demeure la clé pour apaiser Anita. « Même si tu veux la voir seule à seule. Je comprendrai. » Parce que sa petite sœur a des choses à lui dire. Vladimir l’a compris au son de sa voix, à la flexion de ses intonations. Et s’il s’agit là de quelque chose qui lui déchire le cœur parce qu’il se sait traverser par les mêmes sentiments que ceux qui semblent traverser sa sœur, il se sait capable de s’effacer. Pour le bien d’Anita. De Deborah. Et de le famille Burton.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
it's goin' down. (anita)
Mar 13 Aoû - 11:07
C’est comme une vague qui me submerge et qui me noie. Tous ces sentiments douloureux se fracassent contre ma poitrine et me brisent les côtes. Le manque de cette famille qui était mon pilier est trop grand aujourd’hui. Le manque de mes parents est trop difficile ce soir. Tout se mélange. La colère, la souffrance. La frustration. Et alors que Vladimir vient entourer mes épaules de ses bras, je me laisse aller contre lui. Le nez enfoui dans son cou, je me laisse envahir par son odeur sucrée et rassurante de grand-frère. Bien sûr que la vie était injuste mais je n’étais pas capable de l’accepter. Je refusais de l’accepter. Je voulais juste tout envoyer en l’air, leur dire merde et partir sans me retourner. J’ai parfois l’envie de m’enfuir, de me retrouver seule sur une île déserte et de ne plus avoir de contact avec personne ; et la seconde d’après, je me meurs de sentir la présence des gens que j’aime autour de moi, contre moi. Cette ambivalence est terrible, même pour moi. Parfois, je ne me comprends même pas dans mes pensées, mes réactions. Le geste tremblant, j’efface maladroitement les larmes sur mes joues qui brûlent. Attrapant un mouchoir lorsque mon frère me tend la boîte, je me mouche bruyamment dans le tissu, comme un bébé. Et peut-être que c’est ce que je suis encore, même à l’heure actuelle – un bébé. Malgré mon envie d’avoir l’air grande et adulte, je reste le bébé de la famille. Je reste la petite fille de la famille, celle que l’on choyait. « Oui, l’inviter à la maison. C’est bien. L’inviter à la maison, je souffle, les yeux encore humides et tout brûlants de larmes. » Même si je sais que ça ne règlera pas tout. Même si je sais que ce n’est pas ce que mon cœur hurle de posséder. J’ai juste l’envie de retrouver notre stabilité d’avant. De retrouver tout ce qui a été perdu et que ne sera plus jamais. Je sais bien que rien ne changera notre quotidien, que rien ne ramènera nos parents. Je sais bien que l’on ne peut qu’avancer et avancer encore. Il n’y a que ça à faire, dans la vie. Un peu timidement, je comble une fois encore la distance entre Vlad et moi pour venir entourer sa taille de mes bras. Je le serre contre moi, fort, comme si ça faisait une éternité que je ne l’avais pas vu. Comme si le manque de lui s’était creusé aussi au fond de ma cage thoracique. « J’suis désolée, Vlad, je murmure, les yeux fermés, le visage enfoui dans le creux de son épaule. J’suis une mauvaise petite sœur. » Ma colère s’est évanouie. Il ne reste plus rien de l’incendie, du brasier ardent qui m’avait calciné la poitrine. Je ne lui en veux plus. J’ai tout oublié. Il ne reste que ce petit cœur qui bat pour la famille qu’il me reste. J’étais capable de tout pour mes frères. Mais je ne faisais que leur rendre la vie plus difficile parce que j’étais incapable de leur dire que je les aimais. « Je t’aime, tu sais ? Je t’aime très fort, grand-frère, soufflé-je. Même si je te crie tout le temps dessus. » Même si je ne suis qu’une gamine jalouse comme un pou.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
it's goin' down. (anita)
Dim 18 Aoû - 15:50
Le cœur du jeune homme se serrait lorsqu’il constatait l’état dans lequel se mettait sa jeune sœur. Il lui était insupportable de la voir dans cet état-là, tout en sachant pertinemment qu’il ne pouvait rien faire pour l’aider. Il faisait tout de fois de son mieux pour tenter de lui arracher un sourire, suggérant qu’il fallait inviter Deborah à venir partager un repas. Si leur frère aîné n’avait pas pu obtenir sa garde, il leur restait toujours cette possibilité. Ce serait forcément un peu étrange, après de longs mois de distance. Et pourtant, cela pouvait être bénéfique pour tout le monde. « Oui, l’inviter à la maison. C’est bien. L’inviter à la maison. » Elle semblait chercher à se convaincre elle-même. Mais visiblement, l’exercice était compliqué. Le cœur de Vlad se serrait un peu plus tandis qu’il l’observait, impuissant. Il ne savait pas quoi ajouter afin de chasser les larmes de son visage, afin de lui rendre ce sourire qu’il aimait tant. La situation était difficile à gérer pour tout le monde et il n’avait aucun mal à comprendre qu’elle puisse se mettre dans des états pareils. Heureusement, Anita ne tardait pas à prendre les choses en main, réduisant à néant la distance qui les séparait afin de venir l’enlacer. Vlad refermait aussitôt ses bras autour d’elle, lui rendant son étreinte. Il voulait lui montrer qu’il était là pour elle. »J’suis désolée, Vlad. J’suis une mauvaise petite sœur. » soufflait-elle d’une voix faible. « Dis pas n’importe quoi. T’es la meilleure petite sœur sur cette planète. » qu’il rétorquait, la gorge nouée. Il détestait l’idée qu’Anita puisse se déprécier ainsi, alors qu’elle était déjà une jeune femme formidable. Elle était forte, bien plus que lui. Intelligente. Et elle ne méritait pas tout ce qui leur arrivait. Elle aurait dû être une gamine heureuse. Le monde n’aurait dû lui offrir que des rayons de soleil, la remplir de joie. Mais les choses n’étaient jamais aussi simples. « Je t’aime, tu sais ? Je t’aime très fort, grand-frère. Même si je te crie tout le temps dessus. » Vlad sentait ses yeux se faire humide et de légers picotements commençaient à faire irruption dans ses narines. « Je t’aime aussi, Anita. » lui glissait-il, resserrant encore un peu plus son étreinte. Il prenait une profonde inspiration, profitait de cet instant de sérénité après une tempête qui avait duré plusieurs mois. « Allez, ça fait trop d’émotions pour aujourd’hui. Tu vas finir par me faire pleurer. » Il la taquinait alors qu’il se détachait d’elle. Pourtant, ses paroles contenaient une part de vérité, qu’il trahissait en s’épongeant les yeux du dos de la main. « Je vais nous préparer des pancakes. Tu devrais aller choisir un film. Il faut qu’on célèbre ses retrouvailles. » lui glissait-il avec un sourire.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
it's goin' down. (anita)
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps terminés+