• âge : 48 • pronom : she/her • côté ♥ : maman de la jeune Maé, 16 ans || follement amoureuse de Rayan, même si c'est compliqué • orientation : bisexuelle, bien que depuis quelques années, il n'y a que les femmes qui semblent l'attirer • occupation : elle possède depuis deux ans une grosse boîte de production de cinéma • quartier : beverly hills• avatar : charlize theron • crédits : ethereal (ava) + loudsilence. (crackship) • messages : 1765 • date de naissance : 20/10/1975
Eden Lewis
i'm sorry i made bad bad things (eden & maé 2)
Mar 30 Oct - 18:19
Maé passe l’après-midi avec ses amies au centre commercial, j’ai encore du mal qu’elle a l’âge pour rester quelques heures seule sans surveillance parentale, pour moi elle reste un petit bébé, et c’est bien souvent un sujet de discorde entre nous. Je dois aller la chercher dans un peu plus d’une heure, je lui ai donné rendez-vous devant une porte bien précise du centre, surtout que je dois l’accompagner à son cours de théâtre après ça. Cours de théâtre qui n’est d’ailleurs plus assuré par Rayan puisqu’elle a été prise dans le film que je produis. Bref, je tente de ne pas trop penser au fait que ma fille ne soit plus un bébé, puisque de toute manière je ne l’ai pas vraiment vue grandir étant donné que je n’étais pas présente. Je me rattrape comme je peux aujourd’hui. Elle me le reprochera un jour, je redoute d’ailleurs l’adolescence. En parfaisant mon maquillage, je me rends compte qu’un de mes rouge à lèvres préféré a disparu. Je me doute que ça ne doit pas être Cora puisque son maquillage est là et qu’il n’y a pas mon tube préféré. Je décide alors d’aller chercher dans la chambre de Maé. Je fouille un peu partout, dans ses sacs de cours, ses tiroirs, mais rien. Sauf… un journal intime. Mon coeur s’accélère un peu, j’hésite. Je sais que je ne devrais pas mais la curiosité est plus forte que la raison. Je m’assieds sur son lit et commence à parcourir les pages une à une, au hasard. Je lis quelques lignes, souris de voir qu’elle me mentionne beaucoup, son père aussi, ses amies, les cours, le théâtre, ses rêves. rien de bien alarmant, juste le journal d’une jeune fille de treize ans. Mais avant de refermer, je vois écrit le prénom Rayan sur une page, et mon coeur rate un battement. Je lis alors les lignes qui lui sont consacrées et me rends compte que ma fille nourrit une réelle admiration pour son professeur de sport et de théâtre, plus encore, elle semble en être tombée amoureuse. Mon dieu. Je referme sèchement le carnet et souffle pour expulser cette sensation aussi étrange que désagréable. Non seulement j’ai pénétré dans son intimité en lisant son journal, je me suis rendu compte qu’elle craque sur quelqu’un de bien plus âgé qu’elle, une femme en plus de ça, et que comble de l’histoire, j’ai craqué sur la même fille qu’elle. Cerise sur le gâteau. C’est pas possible putain, j’ai le don pour me foutre dans des histoires dingues. Il est l’heure d’aller chercher ma fille, ça va pas être de la tarte. Une fois devant le centre commercial, je l’attends quelques minutes et elle entre dans la voiture. Je ne vais pas mettre de suite les pieds dans le plat. « Coucou ma puce, alors, c’était bien ce shopping ? j’espère que t’as dépensé tous les sous de papa ?! » Je ris un peu, essayant de me détendre avant de parler de choses qui me crispent.
Aujourd’hui, c’était une journée shopping et amies. C’était cool, ce genre de journées. Maé avait prévu de s’amuser, et elle avait reçu de papa quelques billets pour que l’après midi soit fabuleuse. Avec Natasha, elles avaient décidé d’aller manger des sushis, puis d’aller se promener. De tester différentes boutiques, d’aller s’amuser aux arcades, ou juste de parler. De manger une glace, et ensuite de rentrer. C’était Maman qui devait aller la chercher, pour l’emmener à son cours de théâtre. Et elle adorait tellement le théâtre. Le seul problème ? Madame McHalway n’était plus là. Parce qu’elle jouait dans un film de Maman. C’était une bonne nouvelle pour elle, et Maé était vraiment heureuse de savoir que la femme qui tenait son cœur entre ses mains puisse réaliser ses rêves, et mettre ses talents d’actrice au profit d’un film. C’était encore mieux que c’était un film de Maman. Donc elle pourrait aller la voir, accompagnant sa maman aux studios. Après tout, les studios étaient comme une autre maison pour elle. Une sorte de troisième demeure. Elle les connaissait presque par cœur, vu le nombre de fois où elle accompagnait Maman ou Cora là-bas. C’était son rêve, de faire de la magie cinématique avec son jeu d’actrice, au sein de ces studios. Logique qu’elle se prépare à son rêve. Et vu qu’elle s’imaginait bien souvent aux côtés de la prof de son cœur, en train de l’embrasser pour un film, et après le film, elle était vraiment ravie de savoir qu’une fois elle-même actrice, Madame McHalway le serait sûrement. Parce que dans les films de Maman, les bons acteurs se faisaient souvent bien voir. Et Madame McHalway était une bonne actrice. Après tout, elle avait presque tout enseigné à Maé. N’est-ce pas ?
Bref. DU coup, elle était au centre, accompagné de Natasha, et Elodie. Elle ne connaissait pas Elodie aussi bien qu’elle connaissait sa meilleure amie russe, mais Natasha l’avait rapidement présentée, et cette demoiselle au sang français était vraiment très sympa. Elle avait ri, en sachant que Maé portait un prénom français sans avoir une seule goutte de ce sang dans les veines. Puis elle lui avait demandé de parler russe. Et elle s’était amusée à répéter ce que disait Maé. A côté, Elodie avait appris quelques phrases de français à Maé et Natasha. Puis, alors qu’elles discutaient au collège, Elodie avait proposé cette journée. Alors Maé avait demandé à Papa si elle pouvait y aller, et il n’avait pas fait qu’accepter. Il lui avait tendu un peu d’argent pour en profiter.
Alors il y avait eu les sushis. Enfin, le resto japonais. Maé avait pris des californian rolls et des spring rolls, avec un temaki, et deux soupes miso. Elle avait aussi pris quelques sachets de gingembre, parce que contrairement à la plupart des gens, elle aimait bien le gingembre. Et le wasabi. C’était étrange. Mais elle arrivait à manger du wasabi sans rien. Et sans pleurer à cause du côté épicé. Mais bon. Elle avait les joues rouges quand elle le faisait, quand même. Ensuite, elles étaient allées dans une boutique de fringue. Chez Abercrombie. Parce que c’était top là bas. Et aussi chez Zara, et H&M, etc… Elle avait acheté une veste en jean, et une casquette. Elle n’était pas très dépensière pour les vêtements. Elle avait donc mis, par-dessus d’un haut à manches longues, rose et bleu, et son jean blanc, sa veste. Et sa casquette. Une casquette des Los Angeles Rams. L’équipe phare de Los Angeles. C’était une belle casquette. Puis elles avaient mangé une glace. Et un brownie. Et enfin, il avait fallu rentrer. Elodie et Natasha allaient continuer seules, mais Maé avait son cours. DU coup, elle s’était rendue à la porte du rendez vous avec Maman, puis avait grimpé dans sa voiture. C’était génial. On a mangé des sushis, une glace, un gâteau. Et puis regarde. J’ai acheté cette veste, et la casquette de l’équipe de Los Angeles. Comme ça, quand on ira voir un match, je la porterais. Et j’ai pas tout dépensé. Quand même. Sinon, je serais comme la fille dans le film « confessions d’une accro au shopping », et je devrais tout vendre. D’ailleurs, j’adore l’actrice. C’est Isla Fisher, non ? Oh, et en parlant d’actrice… Madame McHalway commence à tourner quand ? Elle avait un grand sourire. Si beau. Si fragile…
• âge : 48 • pronom : she/her • côté ♥ : maman de la jeune Maé, 16 ans || follement amoureuse de Rayan, même si c'est compliqué • orientation : bisexuelle, bien que depuis quelques années, il n'y a que les femmes qui semblent l'attirer • occupation : elle possède depuis deux ans une grosse boîte de production de cinéma • quartier : beverly hills• avatar : charlize theron • crédits : ethereal (ava) + loudsilence. (crackship) • messages : 1765 • date de naissance : 20/10/1975
Eden Lewis
i'm sorry i made bad bad things (eden & maé 2)
Dim 4 Nov - 10:58
Je n’ai pas l’habitude d’être stressée, disons que j’ai appris à très bien gérer le stress. Mais lorsqu’il s’agit de ma fille, les choses se présentent de manière bien souvent très différentes. La situation est pour le moins singulière, j’imagine que je ne suis pas la seule mère à avoir lu le journal intime de son enfant, mais je crois que Jude me tuerait s’il apprenait ça. Je vais devoir la jouer fine. Maé monte dans la voiture de luxe et tout en la laissant s’attacher, je lui demande comment s’est passée son après midi. Comme à son habitude, la jeune fille déballe un nombre d’informations impressionnant. Elle a toujours été très bavarde, depuis qu’elle sait parler, et elle a su très tôt. Je pourrai même m’en amuser, comme souvent, si je n’avais pas quelque chose en tête qui bloquait autant mes pensées. « […] D’ailleurs, j’adore l’actrice. C’est Isla Fisher, non ? Oh, et en parlant d’actrice… Madame McHalway commence à tourner quand ? » Je laisse échapper un petit rire, peut-être un peu stressé, mais je ne crois pas que ma fille puisse le déceler, je suis moi aussi une très bonne actrice, mais pas dans le même registre que Rayan. « Oui c’est ça, c’est Isla Fisher. » Je ne sais même pas quoi commenter sur son monologue de shopping, sa journée, ou répondre à sa question concernant sa professeur de théâtre. « C’est super que tu te sois amusée chérie… » Repousser le moment fatidique. Voilà. Je prends la route et garde les yeux concentrés sur le chemin qui nous mène jusqu’à son école de théâtre. « Rayan… enfin Mme McHalway commence à tourner la semaine prochaine, elle est en répétitions cette semaine. » Je reste assez vague. Si je n’avais pas lu le journal de ma fille, il est très probable que j’aurai proposé à cette dernière de l’emmener assister à quelques répétitions, mais j’en suis totalement incapable. Je sens bien que je ne suis pas totalement naturelle avec elle, il faut que je me déride un peu. Respire Eden, tout va bien se passer. « Ça va, tu n’es pas trop triste que ce ne sois plus elle qui te donne les cours de théâtre ? J’ai cru comprendre que tu l’aimais beaucoup ? » Je dois la jouer fine, vérifier ses réactions, et ce n’est pas pour rien que je tourne la tête dans la direction de ma fille à cet instant, pour voir sa tête, et je devine ses joues rosies instantanément.
Aller au théâtre, c’était toujours l’activité préférée de Maé. Parce qu’elle avait l’habitude d’entrer dans la salle en voyant la prof de ses rêves, la délicieuse et incroyable Madame McHalway. Maintenant, elle aimait toujours, son rêve restant d’être actrice. Mais c’était évidemment moins attirant sans Madame McHalway. Mais elle était contente pour elle. Parce qu’elle l’aimait bien. Vraiment bien. Un peu plus même. Elle l’aimait peut-être trop pour juste une admiration. Normal. Elle avait un crush sur elle. Elle le savait. Juste qu’elle le disait pas vraiment. Parce qu’elle avait pas l’âge d’être avec elle. Elle ne pouvait pas encore s’imaginer avec elle. Sauf qu’elle savait que certains couples pouvaient avoir énormément de différence d’âge une fois que les deux personnes avaient passé la barrière de la majorité. Elle espérait secrètement qu’à ce moment là, elle puisse le dire, elle puisse tenter, elle puisse exprimer ce qu’elle ressentait envers cette professeure de théâtre fabuleuse qui venait de décrocher un rôle d’actrice dans un super film. Et en parlant actrice, Maé avait une bonne mémoire pour ses modèles. Et si Isla Fisher était loin d’être la meilleure selon elle, elle était marrante, elle était jolie, et elle l’aimait bien. Elle ne la voyait pas dans des films durs, mais plutôt drôles. Bien entendu, elle pouvait se tromper, et elle serait ravie que l’actrice lui prouve qu’elle avait tort. Ainsi, quand Maman confirma ses pensées, elle rajouta Tu la connais Isla Fisher, Maman ? Savait-on jamais. Avec une telle maman, il était fort possible qu’elle la connaisse. Peut-être même qu’elle ait travaillé avec elle. Tout comme elle allait travailler avec Madame McHalway. D’ailleurs, Maé nota que Maman l’appelait Rayan. Tu l’appelles Rayan McHalway parce que tu travailles avec elle ? Ben oui. EN plus, les actrices étaient souvent appelées par leur prénom et leur nom, ou par leur pseudo. Isla Fisher était un bon exemple. On ne disait pas Madame Fisher. Tout comme on ne dirait plus Madame McHalway. Mais Rayan… Rayan… Elle aimait bien son prénom. Maé voudrait l’appeler Rayan là. Elle en avait les joues déjà roses, en s’imaginant lui chuchoter au creux de son oreille « Rayan… » D’ailleurs, Maman embraya sur elle en demandant à sa fifille si elle n’était pas trop déçue, justement. EN rajoutant qu’elle avait cru comprendre qu’elle l’aimait bien. Et ce petit détail n’était pas là pour que Maé comprenne ce qu’il se passait réellement – elle ne pouvait pas – mais pour faire rougir plus encore ses joues, alors qu’elle bredouillait doucement. Oui… Je… Je veux dire… je suis un peu déçue… Mais contente pour elle… Et… Ben je l… je l’aime beaucoup oui. Elle est géniale… Elle n’en revenait pas. Elle avait failli dire « je l’aime ». Heureusement, elle ne l’avait pas dit. Tatie le savait. Mais c’était différent. Tatie, elle était plus jeune que maman. Tatie, elle était pas Maman. Et Tatie, elle ressemblait plus à une meilleure amie qu’à un membre de la famille trop protecteur. Bon, Tatie surveillait quand même, pour ne pas laisser sa nièce déraper. Mais voilà. On… On pourra aller la voir tourner ? Ben oui. Parce que déjà, Maman l’emmenait souvent voir les acteurs de ses films Et qu’en plus, c’était Madame McHalway. La plus belle de toutes les actrices… Maé rêvait de la voir se lancer dans cette aventure, la voir jouer les plus beaux personnages de chaque film… Maé, elle rêvait, là. Et ses joues étaient rouges. Complètement rouges.
• âge : 48 • pronom : she/her • côté ♥ : maman de la jeune Maé, 16 ans || follement amoureuse de Rayan, même si c'est compliqué • orientation : bisexuelle, bien que depuis quelques années, il n'y a que les femmes qui semblent l'attirer • occupation : elle possède depuis deux ans une grosse boîte de production de cinéma • quartier : beverly hills• avatar : charlize theron • crédits : ethereal (ava) + loudsilence. (crackship) • messages : 1765 • date de naissance : 20/10/1975
Eden Lewis
i'm sorry i made bad bad things (eden & maé 2)
Ven 9 Nov - 13:55
« Tu la connais Isla Fisher, Maman ? » Un sourire étire légèrement mes lèvres alors que mon regard se trouve continuellement happé par la route. « Je l’ai croisée une fois ou deux, mais je n’ai jamais travaillé avec elle non. » La connaître serait un bien grand mot pour qualifier une relation entre deux personnes ayant simplement échangé quelques mots une fois ou deux. Maé me demande si Rayan commence à tourner bientôt, et sans le vouloir, j’emploie son prénom, alors que la jeune fille garde son habitude de l’appeler Madame, comme une élève à son professeur. Je préfère ça quoi qu’il en soit. « Tu l’appelles Rayan McHalway parce que tu travailles avec elle ? » Je ne laisse pas transparaître toutes les pensées qui sévissent dans mon esprit, je me contente de hocher la tête. « Oui, je vais pas l’appeler Madame ! » Je souris un peu et tourne la tête vers ma fille, non sans lui demander si elle n’est pas trop déçue de ne plus voir sa professeur pendant un long laps de temps. « Oui… Je… Je veux dire… je suis un peu déçue… Mais contente pour elle… Et… Ben je l… je l’aime beaucoup oui. Elle est géniale… » Plissant les yeux en sentant la gêne de ma fille, je tourne à nouveau la tête dans sa direction et remarque ses joues rougies. Elle ne sait pas vraiment mentir, ça se voit immédiatement lorsque quelque chose ne va pas, et même si je ne l’ai pas vu grandir autant que je l’aurai voulu, je crois savoir assez bien lire en elle. « Tu l’aimes bien… hum… » Je n’ajoute rien à cela, mais elle me demande quand même si on pourra aller la voir tourner. « Tu l’aimes un peu plus que bien non ? » Nous nous arrêtons à un feu rouge et je peux poser plus longuement mon regard dans sa direction. Ses joues sont écarlates. « Chérie ? » Je tends la main et viens caresser sa petite joue toute douce. « Tu serais pas un peu amoureuse de ta prof ? » Pour l’instant, je préfère faire comme si j’avais simplement deviné, pas comme si j’avais lu son journal. Surtout pas. Le but n’est pas de me mettre ma fille à dos…
Maman, elle connaissait plein de gens. Plein de personnalités célèbres. Et Maé, elle adorait cela ; Savoir qu’en parlant juste un peu d’Isla Fisher, elle se retrouvait à apprendre que quelques fois, Maman l’avait croisée. Lui avait peut-être un peu parler. C’était comme ça avec chaque acteur ? Chaque actrice ? Peut-être pas tous, mais Maé savait. Elle savait qu’il y avait toujours de grandes chances pour que sa mère connaisse le gratin dont elle évoquait les noms, en parlant films et acting. Et puis, elle avait aussi travaillé avec pas mal d’entre eux. Bon, pas avec Isla Fisher, mais Maé l’écoutait répondre à sa question sur Rayan. Sur Madame McHalway. Maman, elle était formidable, et elle allait travailler avec la future star d’Hollywood. Maé le savait au fond de son petit cœur… Que la femme dont elle se sentait amoureuse allait percer les cieux par ses performances, par sa beauté, et son travail rigoureux. Et qu’elle allait devenir une étoile dans le ciel, et dans le Hollywood Boulevard aussi. Elle allait devenir une vraie star. Et cela faisait rêver la gosse, tandis que sa mère lui posait d’autres questions, qui laissaient l’enfant toute rouge, écarlate. Oh, elle n’avait peut-être pas vraiment dit qu’elle l’aimait… amoureusement. Mais son visage semblait le crier pour elle, et ce n’était pas une chose qu’une mère pouvait ignorer. Cramée, la gosse. Elle ne pouvait plus rien faire, laissant Maman teaser ce qu’elle semblait avoir découvert. Jusqu’à ce feu rouge. Aussi rouge que les joues de Maé. Et cette main de Maman… Une douce main, qui se voulait protectrice, collée à ses joues. SI la chaleur pouvait émaner de l’enfant, sans doute aurait-elle fait fondre la voiture, tant elle était écarlate et gênée. Gênée d’avoir été découverte ainsi. Les mamans savaient toujours tout. Même la sienne. Zut. Et puis, elle avait mis le mot juste. Amoureuse. Parce qu’un tel crush, qui durait aussi longtemps, ça devenait de l’amour. Non ? Elle ne savait pas, la petite russe. Elle ne savait pas, puisqu’elle était trop jeune. Pour elle, Maman elle avait eu un crush sur Cora pendant longtemps, et vice versa. Et puis c’était devenu de l’amour, et elles avaient finies ensemble. C’était une vision naïve. Une vision innocente de l’amour. Et bien que Maman semblait avoir lu en elle, Maé sentit le besoin de se « défendre ». Q… Quoi ? A… Am… Amoureuse de ma… de ma prof ? Pfffff.. N… N… C’est pas… je… Maé, elle avait un don pour le théâtre. Elle avait un don pour le jeu et la comédie. Mais lorsqu’elle ne jouait pas un personnage, Maé, elle ne savait plus du tout faire semblant. C’est grave ? Posa-t-elle enfin à sa maman, tout en laissant le cramoisi de ses joues se refléter dans les yeux de sa mère. C’est… C’est grave d’être… De… D’être amoureuse ? Elle était coincée de toutes façons. Sa maman avait bien vu. Elle baissa les yeux, regardant ses mains. C… C’était un secret… Je… Je voulais pas que… que… Je veux dire… T’es ma maman… Tu voudrais pas… C’est pas bien… Je… Je suis trop jeune… Elle est trop vieille… TU voudrais pas mais… Elle tourna la tête vers Maman. Cette fois ci, des larmes naissaient sous ses beaux yeux. J… J’aurais voulu… ne pas… ne pas tomber… a… amoureuse… mais… mais Madame McHalway est… Elle éclata en sanglots. Elle était perdue. Entre ses pensées et ses sentiments. Entre ce qu’elle devait ou ne devait pas faire… Elle s’attendait tellement à des remontrances de la part de sa mère. Elle était totalement perdue, la petite adolescente…
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Eden Lewis
i'm sorry i made bad bad things (eden & maé 2)
Jeu 15 Nov - 14:22
Je tâte le terrain, pose des questions plus ou moins innocentes. Mais je prêche le faux pour savoir le vrai. L’information principale, je l’ai, je voudrais juste voir si elle me fait assez confiance pour m’en parler si je la titille un peu. Elle pourrait essayer de nier en bloc, je ne l’embêterai pas plus avec ça. Mais je tente quand même, on sait jamais qu’elle ait envie ou besoin de m’en parler. « Q… Quoi ? A… Am… Amoureuse de ma… de ma prof ? Pfffff.. N… N… C’est pas… je… » Elle se prend les pieds dans le tapis. A son âge, je savais déjà mentir comme personne et manipuler mon monde. Maé ne tient pas de moi pour ça, c’est certain, elle a plutôt la franchise de son père. Ce n’est pas plus mal au final. « C’est grave ? » Finit-elle par demander alors que je tourne la tête pour la regarde avec un petit sourire bienveillant. Elle ne sait plus quoi dire, bégaye, peine à trouver ses mots, et je choisis de m’arrêter sur le côté de la chaussée, en feux de détresse, autant que l’est ma fille à ce moment même. « C… C’était un secret… Je… Je voulais pas que… que… Je veux dire… T’es ma maman… Tu voudrais pas… C’est pas bien… Je… Je suis trop jeune… Elle est trop vieille… Tu voudrais pas mais… » Je secoue la tête doucement, je n’arrive même pas à en placer une. « J… J’aurais voulu… ne pas… ne pas tomber… a… amoureuse… mais… mais Madame McHalway est… » Et voilà qu’elle se met à pleurer. Merde. Je voulais pas qu’on en arrive là. « Ehhh… chérie ! » Je me détache pour m’approcher d’elle et venir la prendre contre moi, même si au dessus du levier de vitesse c’est pas ce qu’il y a de plus pratique. « Tu aurais pu m’en parler plus tôt tu sais, je suis ta mère, je peux tout entendre. » Ou presque, enfin en l’occurrence, ça j’aurai préféré être au courant plus tôt. Je caresse ses cheveux blonds pour tenter de la calmer. « On est tous un jour tombés sous le charme d’un professeur, fille ou garçon, c’est comme ça, ce sont des choses qui arrivent… » Mais je dois trouver le moyen de faire retomber un peu le sentiments qu’elle a pour la femme que je convoite. Cette situation est tout bonnement risibe, d’un autre point de vue. « Mais tu as raison, Mme Mc Halway est ton professeur, elle est bien plus âgée que toi, et quand bien même, elle n’aurait pas le droit qu’il se passe quoi que ce soit avec un ou une élève. » Les images qui me passent par la tête seraient à deux doigts de me faire vomir. « Tu es jeune mon coeur, tu as encore tout le temps de trouver quelqu’un de ton âge qui te plait. Mais tu ferais mieux d’essayer de retirer de ta tête Mme McHalway… » Et je comprends ô combien ça risque d’être difficile…
La pauvre enfant. La pauvre adolescente. L’âge de la puberté, des hormones, et des sentiments les plus puissants. L’âge où chaque émotion devenait compliquée, où chaque histoire trouvait l’amour, le chagrin, ou l’envie. Un âge qui déterminait le début de sa transformation en femme, qui serait, aussi sûrement que sa mère était canon, une splendeur. Une merveille. Mais elle en était au début, Maé. Et elle avait du mal à faire le tri dans ses émotions. Lorsqu’elle était Maé, et non un personnage de théâtre ou de films, elle ne pouvait pas s’en sortir si tout allait si vite. Et alors que son secret était éventé, que sa mère le devinait – comment aurait-elle pu savoir que ce n’était pas le cas –, et qu’elle était désormais exposée, s’attendant à la colère de la Lewis en chef, elle se sentait impuissante. Tentant d’expliquer, s’emmêlant les pinceaux, et explosant en sanglots, elle remercia le ciel que sa mère se soit arrêtée, car elle avait bien besoin de ce câlin qu’elle lui donna sans hésiter, se détachant pour prendre Maé dans ses bras. Cette dernière laissait ses larmes couler dans le cou de sa maman, tout en l’écoutant. Elle avait une voix tellement douce, Maman, lorsqu’elle sentait son enfant empêtré dans la tristesse. Lorsqu’elle sentait que sa fille avait un gros chagrin, ou juste un besoin de chaleur humaine. C’était normal pour un enfant et une mère, de se retrouver pour de telles embrassades. Mais Maman, elle avait le don de faire oublier presque toutes les douleurs, physiques ou sentimentales, de Maé, juste en la prenant dans ses bras, et en lui parlant si doucement. Et elle se fit consoler. Ses larmes n’étaient pas près de s’arrêter, mais elle entendait Maman la rassurer, lui dire qu’elle pouvait tout lui dire. Oui. Certes. Mais ce n’était pas si facile d’avouer à Maman ou Papa que l’on était amoureuse de sa prof, dont l’âge dépassait de plus de la moitié celui qu’on avait. Et puis, la petiote en était à son premier amour. La première fois qu’elle ressentait cela. Elle ne savait pas, qu’elle pouvait le dire. Elle n’y arrivait pas, et se laissait gagner par la timidité. Alors oui, certaines personnes plus proches du statut de meilleure amie que de celui de parent pouvaient savoir. Mais elles se comptaient sur les doigts d’une main. Et si Maman ne la connaissait pas par cœur, Maé aurait parié qu’elle n’aurait jamais su. Alors l’enfant laissa échapper, entre ses larmes, entre ses lèvres : T… Tout ? Je… Je peux tout… tout te dire ? Et… Et toi… Tu me diras tout aussi ? Elle renifla quelque peu bruyamment. Bon, ce n’était pas le plus classe, mais sous ses sanglots, elle ne pouvait pas faire mieux. Et alors qu’elle posait cette question à sa maman, elle voulut justifier le fond de sa pensée. Tu… Tu me diras… C… Comment… Comment avouer… mes sentiments… a la personne que… que j’aime ? Ben oui. Parce que la pauvre était toute innocente, toute fragile, ne connaissant pas encore les merveilles et les déboires que l’amour pouvait engendrer… Et alors qu’elle rajoutait Mais… Mais… c’est… c’est pas bizarre ? De… Que je sois tombée amoureuse de… de Madame McHalway ? Alors qu’elle… qu’elle est bien plus… bien plus vieille ? Sa voix était toujours cassée, par ces larmes de crocodile qui tombaient le long de ses joues, pour ensuite s’écouler sur la peau de Maman. Maman qui la serrait fort, qui lui caressait les cheveux, qui faisait tout pour la calmer… Et doucement, cela marchait… Maman, elle était trop forte. Elle pouvait éteindre l’incendie sentimentale de son enfant presque aussi vite qu’il était arrivé. Et encore une fois, elle la rassurait. Apparemment, tout le monde tombait sous le charme d’un professeur. La petite, sur cette révélation, releva la tête pour regarder sa maman droit dans les yeux. Plongeant ses pupilles aussi bleues que celles de Maman dans les siennes. Elle était la digne fille de sa mère. Blonde comme elle, aux yeux d’un bleu aussi beau qu’un ciel sans nuage. La seule différence était que les fenêtre de l’âme de Maé étaient encore inondées. Ah… Ah bon ? Toi aussi tu es tombée amoureuse de ta prof un jour ? Peut-être était-ce normal. Ou peut-être était-ce de famille ? Ou peut-être les professeurs étaient-ils si hypnotisant que chacun et chacune posant les yeux sur eux ou elles finissaient sous le charme ?
Puis Maman parla plus sérieusement de cet amour interdit. Madame McHalway n’avait pas le droit d’aimer Maé en retour, parce que rien ne pouvait se passer entre un prof et une élève. Maé était terriblement déçue. Mais elle se dit que ce n’était qu’un échappatoire de plus à trouver, et elle posa la question, tout en s’essuyant les yeux. Mais… Maintenant… madame McHalway est une actrice. Et plus mon professeur de théâtre… Ca veut dire que… Que maintenant c’est possible ? Elle était trop jeune. Quand bien même la puberté était un réveil du désir sexuel, Maé ne le connaissait pas encore. Elle n’en était qu’à l’amour innocent, celui de deux personnes s’embrassant et se tenant la main. Elle ne comprenait pas encore tout ce qu’impliquait une relation entre prof et élève, surtout élève aussi jeune. Sans doute Maé était-elle surprotégée, à ce niveau là, par Papa et Maman. Parce que moi… Je… Je voudrais tellement pouvoir être avec elle… Elle ne voulait pas la retirer de ses pensées. Elle avait alimenté ces mêmes pensées trop souvent pour pouvoir les laisser tomber ainsi. Je ne veux pas l’oublier… Je… S’il faut attendre que je sois grande, j’attendrais… Sans doute avait-elle trop alimenté son crush. Parce qu’elle était désormais amoureuse. Et le problème était qu’avec le temps, cet amour pourrait grandir, jusqu’à éclater, et mourir brutalement. Maé s’exposait sans le savoir à un cœur brisé en mille morceaux. Voila le plus grand des dangers pour cette ado. Voila l’un des dangers de l’amour. Car l’amour n’était pas que beau. Il était aussi dangereux. Mais comment une fille de treize ans aurait pu le savoir ?
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i'm sorry i made bad bad things (eden & maé 2)
Mer 12 Déc - 8:54
Maé semble être à l’article de la crise d’angoisse, et ça me fait mal au coeur de la voir begayer comme ça, chercher ses mots, son souffle. Je tente de la rassurer sans lui donner d’espoir, parce que je ne voudrais pas qu’elle s’entiche davantage à Rayan alors que cette histoire n’aura jamais lieu d’être, je suis assez bien plassée pour le savoir. Elle me demande si elle peut tout me dire et je hoche la tête, mais lorsqu’elle me demande si moi je lui dirai tout, je préfère encore ne pas répondre plutôt que de lui mentir. Je crois que j’ai fait assez de conneries avec elle jusqu’à aujourd’hui, on va se calmer un peu. « Tu… Tu me diras… C… Comment… Comment avouer… mes sentiments… a la personne que… que j’aime ? » Mon coeur se serre un peu. Je peux toujours essayer, mais s’il s’agit de déclarer sa flamme à Rayan, pas question. « Mais… Mais… c’est… c’est pas bizarre ? De… Que je sois tombée amoureuse de… de Madame McHalway ? Alors qu’elle… qu’elle est bien plus… bien plus vieille ? » Je soupire légèrement avant de lui répondre. « C’est arrivé à beaucoup de jeunes filles de ton âge de craquer pour une professeur, moi aussi tu sais, mais il ne pourra pas de passer quelque chose entre vous, à cause de la différence d’âge, et de son statut. C’est contre la loi tu sais… » Je reste calme, ma voix est douce, posée, tout en lui disant les choses qu’il faut qu’elle sache. Je comprends ô combien il est facile de tomber sous le charme de Rayan, mais il faut qu’elle arrive à passer à autre chose. Plus facile à dire qu’à faire, je le sais mieux que personne. « Mais… Maintenant… madame McHalway est une actrice. Et plus mon professeur de théâtre… Ca veut dire que… Que maintenant c’est possible ? Parce que moi… Je… Je voudrais tellement pouvoir être avec elle… » Je secoue la tête et essuie les joues de Maé en souriant très légèrement pour la rassurer malgré mes paroles qui brisent légèrement ses rêves. « Non mon ange. Rayan est majeure, et tu es mineure. Une histoire d’amour entre vous pourrait l’emmener en prison, tu ne voudrais pas qu’elle aille en prison ? » Elle secoue la tête, évidemment. Personne ne voudrait ça. « Je ne veux pas l’oublier… Je… S’il faut attendre que je sois grande, j’attendrais… » Je secoue la tête et lui répond avec tendresse. « Mon coeur, d’ici à ce que tu aies l’âge d’être avec elle, tu auras rencontré beaucoup d’autre filles, de garçons, enfin ce que tu voudras mais des personnes de ton âge qui pourront t’apporter beaucoup moins d’ennuis qu’une relation compliquée comme celle dont tu rêves avec Rayan. » Ce n’est pas facile de faire comprendre les choses à un coeur amoureux. « Allez, calme ces larmes. Ça va passer je te promets. » Lui dire que je suis au courant de ça parce que j’ai lu son journal ? Pas pour tout de suite non…
Elle n’était pas idiote cette petite. Juste un peu ignorante. Un peu trop innocente. Et c’était sans doute mieux ainsi. Papa et Maman la protégeait des dangers, qu’ils soient extérieurs, ou intérieurs à son corps. A ses envies. A son adolescence qui passait tout doucement. Alors oui, elle ne comprenait pas, au début. Pourquoi deux personnes ne pouvaient pas s’aimer, malgré la différence d’âge. Elle apprenait lentement. Elle comprenait doucement. Elle écoutait Maman lui dire que ce n’était pas rare de craquer pour un ou une professeur, que c’était arrivé à beaucoup de jeunes filles, comme elle. Elle l’écoutait parler de ce tabou, expliquant ce que la différence d’âge, et ce que le statut de professeur et d’élève pouvait entrainer. Elle prit même peur en apprenant qu’elle pouvait envoyer Madame McHalway en prison, juste en l’aimant, et en étant aimée en retour. Du moins, tant qu’elle était mineure. Non, surtout pas. Je ne veux pas qu’elle soit en prison. Je veux qu’elle soit heureuse, moi. Parce qu’elle avait appris, depuis toujours, que c’était ça, l’amour. C’était vouloir que l’autre soit heureux. Sans doute était-ce bien compliqué, parfois. Maman était partie, et voulait que Maé soit heureuse. Maé ne voulait pas que sa maman parte, mais elle ne pouvait pas la retenir. Elle n’en avait ni la force, ni le courage, une fois qu’elle eut su que c’était ça qui apporterait le bonheur de Maman. Elle était forte, Maé. Elle avait déjà laissé partir quelqu’un qu’elle aimait, pour son bonheur. Elle allait devoir le refaire. Malheureusement. Sauf que là, c’était… différent. Peut-être moins douloureux. Mais l’amour était particulier. Ca restait difficile. Je veux qu’elle soit heureuse, comme toi avec Cora, Maman. Parce que toi, t’es partie parce que Papa te rendait plus heureuse… C’est Cora qui t’a rendue heureuse. J’aimerais juste… Enfin… j’aurais aimé… Tu sais… Que ce soit moi, la Cora de Madame McHalway. Cora et Maman, c’était le seul couple homosexuel qu’elle connaissait. Après tout, elle ne savait pas que tonton Archie était, lui aussi, homosexuel. Elle ne voyait pas que tout autour d’elle, il y avait d’autres personnes dans le même cas. Elle était comme sa maman. Elle aimait les femmes. Enfin. Une femme. Elle ne savait pas si elle en aimerait d’autres. Elle ne savait pas si elle aimerait des garçons. Mais pour elle, il n’y avait sans doute que sa maman et Cora qui pouvaient comprendre.
Et alors qu’elle tentait de trouver un échappatoire… Qu’elle s’imaginait attendre… Pour ne pas oublier la personne que son cœur avait choisi, Maman lui dit que d’ici là, d’autres personnes auraient sûrement fait leur entrée dans le cœur de la russe. Vraiment ? C’était difficile à croire. Elle regarda Maman, tout en essuyant ses dernières larmes, et lui demanda : Mais… Si j’aime Madame McHalway… Je ne peux pas tomber amoureuse de quelqu’un d’autres, si ? Je veux dire. Toi, t’aimes Cora. Et Cora, elle t’aime toi. Tu ne peux pas tomber amoureuse d’une autre personne, si ? Pareil pour Cora. Enfin. Je vois mal ton cœur en aimer deux à la fois. C’est possible ? Elle voulait comprendre. Elle voulait comprendre pourquoi Maman était sûre qu’elle allait en rencontrer d’autres. Elle voulait comprendre comment Maman pouvait être sûre qu’au fil du temps, d’autres auraient la même place que Madame McHalway dans son cœur. C’était encore bien compliqué, l’amour. Vraiment compliqué… Si elle savait que même les adultes, généralement, ne pouvait comprendre l’amour…
• âge : 48 • pronom : she/her • côté ♥ : maman de la jeune Maé, 16 ans || follement amoureuse de Rayan, même si c'est compliqué • orientation : bisexuelle, bien que depuis quelques années, il n'y a que les femmes qui semblent l'attirer • occupation : elle possède depuis deux ans une grosse boîte de production de cinéma • quartier : beverly hills• avatar : charlize theron • crédits : ethereal (ava) + loudsilence. (crackship) • messages : 1765 • date de naissance : 20/10/1975
Eden Lewis
i'm sorry i made bad bad things (eden & maé 2)
Jeu 3 Jan - 17:13
« Je veux qu’elle soit heureuse, comme toi avec Cora, Maman. Parce que toi, t’es partie parce que Papa te rendait plus heureuse… C’est Cora qui t’a rendue heureuse. J’aimerais juste… Enfin… j’aurais aimé… Tu sais… Que ce soit moi, la Cora de Madame McHalway. » Je trouve adorable qu’elle ait aussi bien accepté mon couple avec Cora, et qu’elle ait compris que celui que je formais avec son père ne me convenait plus. Pourtant, la fin de sa phrase me faire grimacer un peu. Parce qu’imaginer ma fille avec Rayan, ça me donne même la nausée. J’essaie de lui faire comprendre les choses avec douceur, je ne veux pas qu’elle souffre plus longtemps.Je me promets de tout faire pour qu’elle n’apprenne jamais ce qui me lie à la femme dont elle est tombée amoureuse. Décidément, telle mère telle fille… « Mais… Si j’aime Madame McHalway… Je ne peux pas tomber amoureuse de quelqu’un d’autres, si ? Je veux dire. Toi, t’aimes Cora. Et Cora, elle t’aime toi. Tu ne peux pas tomber amoureuse d’une autre personne, si ? Pareil pour Cora. Enfin. Je vois mal ton cœur en aimer deux à la fois. C’est possible ? » Ok. Alors là je vois pas bien comment répondre à cette question.D’ailleurs, la réponse tarde à venir. « Je… sais pas. » C’est faux. « Enfin si, si je pense qu’on peut aimer plusieurs personnes en même temps, mais pas de la même manière. » C’est une notion tellement floue, je ne sais pas si c’est une bonne chose que de partir dans ce sens. « Mais je pense que tu l’oublieras vite, tu verras. Quand ton coeur aura choisi quelqu’un d’autre avec qui tu pourras faire plein de nouvelles expériences, découvrir les vrais sentiments réciproques. » Je lui souris en caressant sa joue et dépose un baiser sur cette dernière une fois ses larmes séchées. « C’est pas toujours facile l’amour, c’est vrai, mais on s’en sort tu verras. » Nouveau sourire, et nous reprenons la route jusqu’à l’école de danse. Le trajet se fait dans le silence, je cogite, elle en fait sans doute de même. Je me sens un peu coupable, mais je crois qu’il est préférable qu’elle ne sache pas que j’ai lu son journal, finalement…
C’était si compliqué, l’amour. Pourquoi était-ce ainsi ? pourquoi ne pouvait-elle pas tomber amoureuse de qui elle voulait, être aimée de qui elle voulait, sans qu’aucun problème ne vienne noircir le tableau ? Elle aimait Madame McHalway. Cette femme, son ancien professeur, était incroyable, belle, charmante… Elle aurait pu lui trouver tout plein de qualités. Mais Maman avait sans doute raison. Si l’aimer la mettait en danger, pourquoi l’aimer ? Maé tentait de comprendre. En fait, elle comprenait aisément, sans vraiment le vouloir. Elle aurait aimé continuer à vivre dans son idylle, sans doute. Mais c’était dangereux. Pour elle. Alors qu’elle faisait le parallèle avec Maman et Cora, elle tentait de mettre bout à bout ses pensées. Aimer deux personnes à la fois, pour elle, c’était impossible. Romantiquement parlant, bien entendu. Elle savait que Maman l’aimait, elle, et Cora, mais c’était à chaque fois différent. Alors pourquoi était-ce possible d’aimer de la même façon deux personnes différentes ? Cela voulait-il dire que Maman allait aimer quelqu’un d’autre ? Ou que Cora allait le faire ? Non. Pas possible. Cora apportait le bonheur à Maman, c’était indéniable, et gravé dans la pierre, et dans le cœur de la jeune russe.
Et elle l’écoutait. Elle écoutait sa maman parler. Elle l’entendait tenter de répondre à sa question. Ce devait être une question bien difficile, pour que Maman n’ait pas la réponse. Mais elle se trompait. Du moins, Maé le pensait. Ce n’était pas possible. D’oublier aussi vite quelqu’un que le cœur avait choisi. Elle comprenait qu’elle n’avait pas le droit d’imposer son amour à la belle adulte de son cœur, mais elle ne pourrait jamais l’oublier. Elle en était certaine, du haut de ses treize années. Elle en était certaine, et s’imaginait déjà, adulte, avoir toujours les mêmes sentiments. Même si Madame McHalway allait sans doute trouver quelqu’un qu’elle aimerait et pourrait aimer sans problème, ce qui fendrait sans doute le cœur de la jeune Lewis. Mais ce n’était pas pour tout de suite, n’est-ce pas ? Maé n’avait aucune envie de voir Madame McHalway dans les bras de quelqu’un d’autre. Ce serait si douloureux. C’était complètement égoïste. Elle ne s’en rendait pas compte. Je ne pense pas que je puisse l’oublier facilement, Maman… C’est impossible. Elle devait le dire. Mais Maman fut prévenante et gentille, déposant un baiser sur sa joue en lui assurant que bien que l’amour était difficile, on s’en sortait. Maé l’espérait de tout son cœur. Parce que souffrir de ne pas être avec Madame McHalway était une chose, mais souffrir de la voir avec quelqu’un d’autre, un jour, en serait une autre. Si effectivement, Maman avait raison, et qu’elle rencontrait, plus tard, quelqu’un pour qui elle aurait les mêmes sentiments, et qui pourrait être avec elle, alors au moins, cette souffrance disparaîtrait… Elle l’espérait de tout son cœur. Sans réellement y croire…
Et alors que Maman la conduisait à ses cours, Maé restait perdue dans ses pensées, ruminant cette conversation qu’elle avait eu avec sa mère. Le trajet fut bien silencieux. Allait-elle réellement réussir cette épreuve ? Allait-elle réellement surpasser son amour naissant pour Madame McHalway ? Allait-elle vraiment rencontrer quelqu’un d’autre qui ferait battre son cœur ? Seul le temps le lui dirait.
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Mar 30 Oct - 18:19