Soirée surprenante en perspective - Matthew et Aiden
Jeu 13 Sep - 18:11
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Aiden avait passé une journée plus que mouvementée, il n'avait pas eut un instant pour se reposer. De plus sa dernière intervention c'était mal passé, son équipe et lui n'avait pas réussi à sauver un adolescent d'une overdose. Putain ! Ce qu'il détestait ces merdes. Parfois il avait envie de croiser la route d'un de ces cons qui vendent ça pour lui dire et lui montrer sa façon de penser. En rentrant chez lui il n'avait pas eut non plus le temps de se poser. Juste le temps de prendre une douche e d'enfiler un jean noir, une chemise blanche qui laissait deviner ses formes et une paire de baskets blanches que son rendez-vous sonnait à la porte de chez lui. Une magnifique rousse aux longues, très longues jambes. Il y avait plusieurs semaines il lui avait promit d'aller danser avec elle. Ce soir, sincèrement il n'en avait plus vraiment envie. Mais ... elle était là et puis boire un verre, se déchaîner surr la piste lui ferait sûrement pas de mal. Car après tout, s'il restait ici à rien faire il se repasserait cette journée en boucle dans sa tête et c'était bien la dernière chose à faire car de toute façon la fin serait toujours la même.
Il attrapa sa veste accrochée dans le couloir puis il suivit la belle demoiselle tout en refermant la porte derrière lui. Le night club était comme tous les soirs bondés. Il faut dire que c'était le lieu à la mode, les Dj y étaient géniaux, il y avait toujours de la bonne musique et toujours de très bonnes rencontres à faire. Aiden était assez connu dans cet établissement, il en était devenu un habitué. Il salua quelques personnes quand happé par sa partenaire il se retrouva vite fait sur le milieu de la piste à danser collé-serré avec elle sur une musique de Bob Marley. Tout en dansant il passait les lieux du regard voire s'il repérait un pote quand ... son regard s'arrêta sur un type assis au bar. Le gars discutait avec le barman tout en regardant de temps à autres les gens qui se déhanchaient, un sourire aux lèvres. Sa façon de sourire allez savoir pourquoi avait quelque chose d'amusant et en même temps de déplaisant. Soudain, leurs regards se croisa, Aiden détourna rapidement la tête et vint déposer un baiser dans le cou de sa partenaire, la ramenant un peu plus contre lui. J'ai besoin de me remaquiller Lui avoua la rouquine au creux de l'oreille. Bien évidemment Aiden savait ce que voulait dire en réalité cette phrase. Elle disait aussi avoir très soif et lui demandait de lui commander un mojito puis elle disparu sans lui laisser le temps de répondre quoique ce soit. Il hésita un instant puis se dirigea vers le bar qui ... était bondé bien évidemment, et se retrouva installé près du gars de tout à l'heure. Aiden fit en sorte de ne pas s'occuper de lui et leva un doigt pour attirer l'attention du serveur qui ne semblait absolument pas faire attention à lui. EEEEH Y MOYEN DE COMMANDER OU FAUT SE SERVIR SOIT MEME ???!!!
Soirée surprenante en perspective Feat Aiden Makcallen
Y avait-il meilleur endroit que les boites de nuit ? Oui, évidemment, beaucoup d’endroits même. Les clubs débordaient de tout ce qu’il y avait de pire dans l’humanité, et Matthew adorait ce genre de lieu. Assis au comptoir, arborant sa chemise bleue préférée, son regard glissant sur la foule, il jubilait presque, hypnotisé par les corps qui s’agitaient. Mat aimait la beauté sauvage de la danse, la frénésie de la fête, la fièvre de l’alcool. Il était venu seul ce soir, davantage intéressé par l’idée de boire jusqu’à oublier son prénom que par l’envie de ramener quelqu’un dans son lit. Il n’était jamais opposé à cet option, bien entendu, mais son esprit avait de quoi cogiter, depuis peu. Et cela l’ennuyait fortement, par ailleurs. D’où cette idée de picoler jusqu’au trou noir. Eliott allait sans doute lui passer un sacré savon, mais qu’en avait-il à faire ? Son prude de cousin allait devoir apprendre à souffler un peu. La librairie marchait du tonnerre, ils avaient doublé leur chiffre d’affaire en deux mois, et depuis septembre les ventes ne cessaient d’augmenter. Etait-ce du au charme de Mat ? Ou au fait qu’ils étaient la librairie la plus branché du quartier ? A méditer.
Déjà très franchement alcoolisé, le jeune homme porta son verre de rhum coca à ses lèvres. C’était le troisième qu’il s’enfilait, et il devait reconnaître que tout le monde lui paraissait très séduisant à l’heure actuelle. En particulier ce type, musclé comme rarement il avait vu, qui se trémoussait sur la piste en compagnie d’une demoiselle. Vraiment pas dégueu du tout. Joli visage, carrure impressionnante. Pas le genre de spécimen qu’il abordait généralement, mais celui-ci retenait vraiment son attention. Mat se tourna vers le barman, et l’interpella :
- David ? David ! Regarde par là, tu vois ce que je vois ? - Calme tes ardeurs Don Juan, hétéro spotted. - Tu brise mon coeur chaque jour qui passe David, j’espère que tu le sais. Soupira-t-il exagérément.
Il retourna la tête vers musclor et croisa son regard. Depuis combien de temps l’observait-il ? Mat l’ignorait, mais son sourire charmeur se fit plus acéré. Hétéro hein, vraiment ? David avait peut-être tord, sur ce coup. Le gaydar du libraire était activé, et il lui indiquait qu’il avait peut-être ses chances. Cela se confirma lorsque le baraqué détourna rapidement les yeux pour planter un baiser dans la gorge de sa compagne. Ça sentait le refoulé à plein nez. Les préférés de Mat ! Avec moins d’alcool dans le sang, le garçon aurait peut-être fait preuve de davantage de prudence, surtout au vu de la masse musculaire de celui qu’il voulait aborder. Mais l’audace planait dans l’air, avec les effluves des boissons peu chères et de la transpiration des danseurs. Alors, pourquoi ne pas se laisser tenter ?
Enfin, il y avait toujours sa donzelle qu’il fallait prendre en compte, et éloigner une femme d’un tel canon n’allait pas être chose aisée. Il reporta son attention sur le contenu de son verre, qu’il vida avec enthousiasme. Il ne devait pas oublier son premier objectif de la soirée : se mettre la murge du siècle. Il passait tranquillement sa langue sur ses lèvres lorsqu’il sentit le tabouret à côté du sien être déplacé. Il tourna la tête, et constata avec un plaisir non dissimulé qu’il s’agissait du beau gosse de toute à l’heure. Sa demoiselle n’était pas à ses côtés. Excellent.
- EEEEH Y A MOYEN DE COMMANDER OU FAUT SE SERVIR SOIT MEME ???!!! Hurla-t-il à la grande surprise de Mat.
Le libraire eu un petit rire sous sa cape. David était débordé ce soir, son collègue avait prit sa soirée, ce qui n’était vraiment pas une bonne idée au vue du monde qui s’amassait autour du comptoir. Voyant là une superbe opportunité de s’introduire, Mat se pencha en avant et lança :
- David par ici ! Un autre rhum coca pour moi, et sers donc mon ami, sois un amour.
Le barman lui lança un regard noir, mais déposa malgré tout un verre du liquide sombre devant lui, et écouta la demande du baraqué avant de le servir. Mat porta tranquillement son verre à ses lèvres, et se tourna vers le beau garçon, qu’il se permit de détailler de plus près. Vraiment pas mal du tout. Il tendit la main vers lui, sans se départir de son expression satisfaite.
- Hey, Matthew, enchanté. Je t’ai vu sur la piste, toute à l’heure. Impressionnant.
Il se permit un clin d’oeil aguicheur, le coude appuyé contre comptoir.
FRIMELDA
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Soirée surprenante en perspective - Matthew et Aiden
Ven 14 Sep - 9:19
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Alors qu'il était enlacé à sa partenaire Aiden sentait le regard du gars au bar sur lui. Ce qui avait tendance à l'énerver. L'air de rien il leva discrètement les yeux et effectivement, il le matait encore. Il décidait de l'oublier, de faire comme s'il n'existait pas. Son bras gauche se faisait plus présent autour de la taille de la jolie rousse tandis que sa main droite remontait, doucement, le long de sa colonne pour se perdre dans sa tignasse fournie et bouclée. Il collait sa tête contre la sienne profitant de la douce odeur de cerise que dégageait ses cheveux. Aiden fermait les yeux se laissant entraîner par la musique. Mais ... malgré ses yeux fermés le visage de ce type et surtout son sourire amusé et son regard étaient comme gravé dans son esprit. Ce qui hérita quelque peu notre pompier. Au point ou il ne se rendit pas compte que la musique avait changée. Sa partenaire venait lui susurrer quelques mots avant de se rendre aux toilettes. Il la regarda partir, planté au milieu de la piste, comme si elle l'abandonnait à un triste sort. *Bon sang !!! Mais t'es CON ou quoi ?! Tu te pointes ... tu commandes et tu te casses. C'est pourtant pas compliqué*
Malheureusement ça ne semblait pas si simple que cela. Parce que déjà il n'y avait de la place que près de ce brun. Puis, le serveur qui semblait être seul ce soir était plus que débordé. Notre héro prit sur lui de s'asseoir sur le seul tabouret disponible et s'emporta quelque peu en voyant que le serveur se fichait pas mal de lui, il ne l'avait peut-être même pas remarqué. Ce gars semblait, lui aussi un habitué puisqu'il connaissait le nom du serveur, pourtant Aiden ne l'avait jamais remarqué. Et ... au lieu de le remercier de son attention, il fut plutôt froid envers cet homme qui disait être son ami. On se connaît ?! Après tout pourquoi ne pas en profiter. Il commanda à son tour un mojito et un whisky japonais. De fortes effluves d'alcool se dégageait de l'haleine du jeune homme qui se présenta à lui tout en lui tendant la main. Aiden laissa échapper un petit sourire amusé, il ignora la main qu'il lui tendait et déposa même ses deux avant bras sur le comptoir se frottant les mains l'une contre l'autre. Il ne lui communiqua même pas son prénom. En fait, il ne voulait rien avoir à faire avec ce type, il voulait simplement l'ignorer. Mais il ne pu s'empêcher de le remettre à sa place quand il fit allusion à sa façon de danser. Mais ce qui l'énerva un peu plus fut ce clin d'oeil. Ouais ! J'ai cru voir que tu matais avec un grand plaisir .... Il s'avança, approchant son visage du sien et repris avec un ton ferme et convaincu ... Mais laisses moi te dire que c'est peine perdu .... J'suis pas comme toi ! Huum ? Ajouta-t-il sur un ton interrogateur avec dans le regard une lueur de colère et de moquerie mélangée.
Soirée surprenante en perspective Feat Aiden Makcallen
Le jeune homme ne s’était pas attendu à des fleurs, mais il avait espéré un peu plus de reconnaissance qu’un simple regard froid et mauvais. De mauvais poil, Monsieur Muscle ? Mat ne perdit pas son sourire – ce dernier était de toute manière comme greffé à ses lèvres – et assuma sans ciller le regard de l’inconnu assis à son côté. Il ignora le regard d’avertissement que lui jetait le barman. Ce dernier connaissait les habitudes du libraire, et il semblait déjà craindre le pire. Mat, lui, avalant une autre gorgée d’alcool, avait comme oublier toute notion de prudence.
- On se connaît ?! lâcha le baraqué.
Une discussion qui commençait magnifiquement bien, n’est-ce pas ? Musclor ignora parfaitement la main amicale que lui tendait Mat, balançant sa commande à David, qui s’empressa de le servir. Mat contemplait la scène, faisant glisser son doigt sur le rebord de son verre, pensif. Challenge difficile. Il en fallait cependant plus pour le décourager, il en avait vu d’autres. San Francisco lui avait forgé une détermination de fer pour ce qui était de la séduction. Et une consommation d’alcool bien trop excessive également, mais c’était un autre problème. Le beau gosse ne semblait cependant pas très réceptif à la drague fort peu subtile du libraire. Pire encore, il avait l’air très agacé. Nouvelle gorgée, la situation était amusante.
- Ouais ! J'ai cru voir que tu matais avec un grand plaisir…. Mais laisses moi te dire que c'est peine perdu .... J'suis pas comme toi ! Huum ?
Mat haussa un sourcil devant cette affirmation. Un petit rire s’échappa de sa gorge, tandis que David lui lançait un autre regard d’alerte. Attention Don Juan, ne fais pas l’idiot ! Pensait-il sans doute en regardant le garçon se mettre dans un énième pétrin. Il avait l’habitude des mauvaises situations, sa vie n’était finalement qu’un enchaînement de mésaventures qui avaient relativement bien finies. Sans détourner le regard, enhardi par l’alcool, il répondit avec une once de provocation et d’amusement :
- Pas comme moi ? Qu’est-ce que c’est supposé vouloir dire ?
Il fit mine de réfléchir, doigt sur ses lèvres. L’arrogance dont il se targuait le mènerait à sa perte, il le savait. Enfin, le sobre Mat le savait. Le Mat pompette, lui, l’avait vaguement oublié. En temps normal, les remarques de ce genre lui glissait dessus, mais pas cette fois. Il voulait répliquer, avec son sens de l’humour légendaire. Sens de l’humour que l’ivresse rendait peut-être un peu bancal, en effet. Se redressa un peu, il ajouta tranquillement comme s’il suivait le fil de sa pensée :
- Gay ? Homo ? Fag ? C’est ça, comme moi ? Il n’y avait aucune colère, aucun agacement dans sa voix. Je vois… Et tu es sûr que tu ne te sens pas concerné ? Sans vouloir faire ta psychanalyse, je te sens un peu tendu pour quelqu’un qui n’est « pas comme moi ».
Sourire narquois et arrogant. De nouveau, Mat but une gorgée de son rhum coca, sa petite expression satisfaite sur le visage. Tu vas t’en prendre un jour, tu le sais ça ? Murmura sa conscience dans le creux de son oreille. A moins que ça ne soit David ? Avoir un barman en guise de conscience, était-ce plus probant qu’un criquet ?
FRIMELDA
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Soirée surprenante en perspective - Matthew et Aiden
Ven 14 Sep - 11:42
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Ignorer ce gars devait semble-t-il être une chose simple à faire. Pourtant Aiden n'y arrivait pas, au contraire il remarquait les moindres mimiques de son visage ou des gestes anodin comme son doigt qui redessinait le contour de son verre. Passant ses deux mains sur son visage, notre beau brun essayait de se reprendre, de se concentrer sur autre chose. Mais cela allait être bien plus compliqué qu'il n'y parait puisque son partenaire de comptoir ne semblait pas vouloir le laisser. Pourtant Aiden avait tout fait pour ne pas être sympathique mais ça n'arrêtait pas le jeune homme. Loin de là, il semblait même s'amuser de la situation. Il venait même préciser qu'il l'avait remarqué sur la piste, sans laisser planer le moindre doute, Aiden lui plaisait bien. Mais il était hors de question de le suivre dans cette voie alors avec fermeté il tenta de lui expliquer que c'était peine perdu, qu'ils n'étaient pas du tout du même bord.
Mais cet idiot semblait vouloir jouer au con. Cette situation l'amusait peut-être ou était-ce la dose d'alcool qu'il avait ingurgité qui le rendait ainsi. En tout cas il ne faisait que croître l'agacement du pompier. Il n'aimait pas du tout ce type mais il n'aurait su dire si c'était parce qu'il assumait sa sexualité, ou si c'était parce qu'il semblait arrogant au plus au point et prendre un véritable plaisir à jouer avec Aiden. Ce dernier faisait tout pour garder son calme. Et autant vous dire que ce n'était pas chose facile.
- Gay ? Homo ? Fag ? C’est ça, comme moi ? ... Je vois… Et tu es sûr que tu ne te sens pas concerné ? Sans vouloir faire ta psychanalyse, je te sens un peu tendu pour quelqu’un qui n’est « pas comme moi ».
Il était suicidaire ou juste bourré ? Comment pouvait-il sortir des conneries pareilles avec calme et simplicité. Et puis ce petit rire qu'il avait laissé échapper juste avant. Il se foutait de sa gueule c'était clair. Et ce sourire à présent accroché aux lèvres. Aiden se mordit la lèvre inférieure, il respira lentement, comme pour se contrôler. Ce mec devait jouer et il n'allait certainement pas lui faire le plaisir d'entrer dans son jeu. Il esquissa à son tour un sourire amusé. Tandis que l'autre prenait à nouveau une gorgée de son rhum coca, l'air de rien. Aiden détourna son regard, il se concentra sur les bouteilles face à lui.
Exact je ne suis pas homo, ce que tu sembles être sans le moindre doute ... Il bu une gorgée de son whisky, se demandant ce que pouvait bien faire Darcy pour être aussi longue. Il reposa son verre et ajouta. ... Moi je suis plus petite chatte que spaghetti. Mais tu as bien du le remarquer sur la piste. Où tu es tellement imbibé que tu ne fais plus la différence ? J'aime les corps qui ont des formes et de préférence sans poils.
Pourquoi fallait-il qu'il aille toujours si loin par moment ? Ne pouvait-il pas tout simplement l'ignorer, ne pas lui répondre ou le faire plus subtilement ? Non il fallait qu'il soit infecte et cassant. Mais au moins l'autre comprendrait qu'il fallait lui fiche la paix et que c'était mort avec lui.
Soirée surprenante en perspective Feat Aiden Makcallen
Le regard mécontent que lui lançait le baraqué aurait pu mettre Mat sur la voie qu’il était sur une pente glissante. Il n’était pas assez alerte pour y prêter attention, cependant, et poursuivit avec son sourire provocateur. Il commençait à avoir la tête qui tournait, maintenant que son quatrième rhum coca arrivait à son terme. David l’avait particulièrement chargé, celui là, il pouvait le sentir sans l’ombre d’une hésitation. Enfoiré de David. Le beau gosse, lui, semblait contenir son exaspération, mais tout ce que Mat voyait était ses dents qui mordaient sa lèvre, ce qui l’excitait un peu, il devait le reconnaître. Un mec en colère, ça lui faisait toujours de l’effet.
- Exact je ne suis pas homo, ce que tu sembles être sans le moindre doute ...
Le libraire leva le doigt pour le contredire, n’étant pas vraiment d’accord sur cette définition. Il ne considérait pas comme étant homosexuel, il trouvait cela extrêmement limité. Les hommes lui plaisaient plus que de raison, mais il mettait régulièrement des femmes dans son lit également. Il ne pouvait cependant pas nier que son intérêt n’était pas tout à fait équivalant. Il avait une préférence pour les mâles, et ce depuis bien longtemps. Il n’aurait pu dire avec exactitude pourquoi, mais il éprouvait pour les hommes une fascination qu’il ne ressentait pas pour les femmes. Il les trouvait belle, désirable, envoûtante même, mais elles n’avaient pas cette sauvagerie qui lui faisait perdre la tête.
Enfin, était-ce vraiment le moment de philosopher sur ses amours ? Surtout que le grand costaud continuait, de son air mauvais.
- ... Moi je suis plus petite chatte que spaghetti. Mais tu as bien du le remarquer sur la piste. Où tu es tellement imbibé que tu ne fais plus la différence ? J'aime les corps qui ont des formes et de préférence sans poils.
Mat pouffa sans pouvoir se retenir. Sans doute l’alcool aidait, mais il trouvait les paroles de son interlocuteur tout à fait désopilantes. Etait-ce de l’humour ? Ça n’avait pas l’air, il semblait bien sérieux. Waouh. Sexiste et homophobe donc. Un combo gagnant. Peut-être aurait-il du laisser tomber toute tentative de discussion en faisant ce constat, mais ce n’était pas dans les plans. Il ne savait même plus s’il tentait de le séduire ou non, mais il ne voulait pas lâcher l’affaire. Gloussant de façon un peu idiote, le libraire fut tenter de soulever sa chemise pour montrer son absence totale de pilosité au baraqué mais il se retint.
- C’est marrant mais justement, sur la piste, j’avais l’impression que tu avais plus d’yeux pour moi que pour ta… Comment tu dis déjà ? Ah oui, petite chatte !
Il trouvait le terme plutôt vulgaire et assez peu respectueux, et il sonnait bizarre dans sa bouche. Mat se targuait d’être un écrivain, une sorte de poète maudit du XXIe siècle, alors ce genre de mot ne lui ressemblait guère. Il poursuivit, après avoir achevé définitivement son verre.
- Pourquoi tant d’agressivité mon joli ? J'essayai juste d'être sympa ! Il soupira exagérément. Ah vous les refoulés, vous êtes les pires ! Excitants, n’en doute pas, mais les pires.
Le libraire se tourna vers le barman, lui faisant signe qu’il était temps de repartir pour un tour. David sembla hésiter, mais devant le regard ferme de l’habitué, il déposa un nouveau verre devant lui, sans demander son reste.
FRIMELDA
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Soirée surprenante en perspective - Matthew et Aiden
Avec Internet, avec les sites de rencontres, la possibilité de dénicher dix personnes disponibles dans un rayon de trois cents mètres est phénoménale. On ne fait plus confiance au hasard, à cette machine à calculer qui calcule l'incalculable, qui nous emporte là où l'on n'aurait jamais eu le courage d'aller. Les machines modernes réduisent la part du hasard, ses possibilités, son inventivité. Du coup, les histoires d'amour deviennent très difficiles. On rencontre une personne, on se dit tout, en une journée on en a fait le tour quand il fallait jadis une dizaine d'années. Seulement, démythifier quelque chose ou quelqu'un, c'est prendre un risque phénoménal : dès que l'Autre n'est plus un territoire inconnu, l'histoire est finie.
Je n’avais à priori aucune raison de me perdre au milieu d’un night club un soir de semaine. Je n’avais à priori aucune raison de me promener au centre de L.A moi et mes cheveux portés disparus. Je n’avais à priori aucune raison de suivre ce coup d’un soir répété et pourtant plus que satisfaisant nommé : Matthew Gance.
Alors qu’est ce que je foutais au beau milieu de la sueur et des vapeurs d’alcool à stalker le blond, tapis dans l’ombre comme le pire des pervers de L.A ? Faut croire que j’avais rien d’autre à foutre de ma vie. Perdu entre deux… deux êtres humains passablement alcoolisés et gesticulant comme des pieuvres en pleine crise d’épilepsie, ma pauvre bière suffisait mal à me faire oublier l’odeur douce-amère de la transpiration de mes deux compères. Oh ils étaient charmant tout plein avec leur blagues déplacées et leur découverte toute neuve de la sexualité entre homme, mais les ados boutonneux tout juste majeurs ça avait vite tendance à me les briser. Avant de finir asphyxié je lançais un regard suppliant à David le Barman qui haussa les épaules en guise de main tendu. Sale con, je t’aime seulement parce que tu vends ton alcool pas cher va.
Depuis mon point d’observation pourris, entre la piste de danse et le bar, je pouvais voir mon obsession du moment tenter de draguer pitoyablement ce qui semblait être le gay refoulé le plus sexy de L. A. Le libraire avec plus qu’un coup dans le nez, et j’avais bien peu pour lui que l’expression ne se prenne au sens littérale avant la fin de la soirée.
Résumons : Hétéro-sexy était entré se déhancher avec une rousse tout aussi sexy qui lui avait servi l'excuse bien naze du : Je dois me ravaler la façade, pour s'éclipser en lui demandant bien entendu de commander un Mojito. Mais que diable les femmes avaient toutes avec cette boisson !? Le problème que c’est que la rousse en question mettait tout de même beaucoup de temps à mettre du rouge à lèvre et deux trois couche de fond-de-teint. Ma fois, les toilettes étaient peut-être occupés à autre chose. Et le bar lui était bondé, comme toujours, avec David qui tentait en l’absence de son employé de se trouver des capacités de machine qu’il n’avait pas. Hétéro-sexy qui malgrés son charisme de tombeur “très hétéro” avait jeté un oeil sur mon libraire qui lui avait rendu, un de ces regard sauce Matthew en guise de paraphe à une discussion très houleuse.
Intéressant comme soirée Stalking Connor, si tu en réchappais sans te prendre toi aussi la main d’Hétéro sexy dans la gueule tu aurais peut bien le droit de retourner passer la nuit chez ton Libraire tiens. Mais pour lui recoudre l’arcade cette fois...
Je posais ma bière sur le bar pour me frayer un chemin vers la blonde en détresse qui ne se rendait même pas compte qu’il échauffait sérieusement les nerfs du danseur. Dire que j’avais pu comprendre ça uniquement à l’expression de leurs visage me confortait au moins sur une chose : J’étais peut être pas le hackeur le plus geek de l’histoire de la ville des anges ! Ou alors j’étais mentaliste et je le savais même pas. Bref. Devant toute la hauteur du mec baraqué, c’est à dire à peu prêt 4 cm de plus que moi, j’étais juste un gringalet en fait, qui tenait la causette au Libraire je ravalai ma salive. Attirer son attention sans que ma tête rencontre le bar. Oh un verre de bière à demi terminé. Oups un verre de bière complètement renversé sur la chemise blanche d’Hétéro-sexy.
- Merde, désolé je suis super maladroit ! Hm, David tu peux passer au monsieur un chiffon avant que ça n’empire ? Genre … maintenant David.
Je profitais de la cohue et du regard noir que me jetait mon Barman préféré pour me glisser entre les deux hommes alcoolisés. A défaut d’être plus sobres ils étaient mieux faits que les deux ados boutonneux de tout à l’heure. Je jaugeais un instant celui sur qui j’avais renversé cette bière sans plus de hasard. Ah oui… je comprenais mon libraire.
- Tiens Matthew, tu vas bien ? Je veux dire hormis le fait que tu sois complètement torché au vu de l’état de tes yeux.
Moi ? J’étais bien loin derrière. Je commandais trois shooters d’un alcool quelconque avant d’en glisser un de chaque bord et de me retourner vers mon premier interlocuteur lorsque David lui tendis son chiffon.
- Vraiment désolé qu’on se rencontre de la sorte, Connor Gardner, et bonsoir by the way.
Je lui tendis une main en souriant.
- Je vois que t’as déjà fait connaissance avec Matthew , et je lançais un regard furibond vers l’intéressé.
Ce gars devait réellement avoir un problème avec la vie. Soit il avait envie de souffrir et de ce faire cogner et il avait jeter son dévolu sur Aiden pour ce rôle. Soit il en avait marre avec la vie, il voulait mourir et encore une fois Aiden avait été choisit pour jouer le rôle du tueur. Soit, dernière hypothèse, il avait un humour spécial et un taux de provocation qui dépassait la moyenne mais surtout qui frôlait la limite rouge. Notre pompier faisait tout pour se contrôler ce qui n'était pas chose facile et d'ailleurs cela se percevait à son vocabulaire limite sexiste et très proche de l'homophobie. Ce qui n'était que la marque de son exaspération et son mal-être. Ce type réveillait en lui ses plus mauvais côtés. Au vue des dernières paroles de Matthew, Aiden se remordit la lèvre inférieure, serra les poings et il allait se lever, un sourire légèrement amusé aux lèvres, quand ... il reçut de la bière sur sa chemise. Effectivement, il se leva, mais de surprise et non de colère. Quoique ...
Putain ! Mais c'est quoi ça encore ?!!!
Un jeune gars brun s'excusa de sa maladresse et demanda au barman de donner à Aiden de quoi s'essuyer. Comme si la bière allait sécher comme par magie. Sa chemise était trempée et collante. Aiden avait déjà trouvé sa journée horrible et bien la soirée semblait être encore pire. Il ferma les yeux et souffla tentant de garder son calme. Quand il entendit le nouveau venu interpeller son compagnon de bar. Ces deux gars se connaissaient. C'était quoi ce bordel ?! Un plan, une blague entre eux. Aiden ne riait pas du tout. Comme pour l'autre, il ne prit pas la peine de lui serrer la main. Il se contenta d'un regard froid et quelque peu soupçonneux.
C'est quoi ça ?! Un traquenard ?! Une blague entre deux idiots alcooliques ? Ouais j'ai fait connaissance avec ton idiot de pote et d'ailleurs si tu veux bien nous excuser j'ai deux mots à lui dire.
Aiden se leva furibond, il attrapa Matt par le poignet et l'entraîna jusqu'au toilette. Il le fit entrer et le plaqua contre le mur. Approchant son visage du sien, plongeant son regard froid et accusateur dans celui-ci de son vis-à-vis.
Alors c'est quoi le plan ? Vous jetez votre dévolu sur un hétéro et vous le poussez à bout et quand sa chauffe trop le second intervient pour foutre un peu plus la merde ?!
Son ton était froid, son corps musclé, chaud et humide à la fois à cause de la bière frôlait celui de Matt. Aiden n'aimait pas être pris pour un con. Qu'on joue avec lui surtout quand il s'agissait de sa sexualité. Il avait envie de cogner le mur. De frapper cette petite gueule qui l'avait tant cherché, si sur de lui. Il serrait le poing, sans se décoller, sans quitter son regard du sien. Attendait-il des excuses ? Ou souhaitait-il juste faire sortir toute la haine et la colère mais aussi la douleur qui brûlait en lui.
fiche par century sex.
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Soirée surprenante en perspective - Matthew et Aiden
Soirée surprenante en perspective Feat Aiden Makcallen
Les choses auraient pu se poursuivre simplement, la discussion houleuse entre les deux hommes auraient bien fini par prendre fin, par la lassitude de l’un ou le départ furibond de l’autre. Ou par un coup de poing dans la figure de l’arrogant. Des scénarios que Mat envisageait, dans un petit coin encore sobre de sa tête. Tout petit coin malheureusement, qui disparaissait davantage de seconde en seconde, surtout à présent qu’un cinquième verre était apparu devant lui. Non, le libraire n’était pas prêt pour la suite, mais alors vraiment pas. Il sursauta en voyant du liquide surgir de nulle part, projeté sur la chemise de son interlocuteur. Une voix retentit, le faisant basculer dans un autre monde.
- Merde, désolé je suis super maladroit ! Hm, David tu peux passer au monsieur un chiffon avant que ça n’empire ? Genre … maintenant David.
Connor. Son Connor. Mat tourna la tête et le vit, planté là, une moue penaude aux lèvres, un verre vide à la main. Le baraqué semblait, lui, furieux. Beaucoup trop d’information pour l’esprit embrumé du garçon. Bon sang. Connor. Il avait rencontré ce type une semaine auparavant, dans des circonstances plus que scabreuses, et après une première nuit qu’il n’aurait pas pu raconter sans rougir, il l’avait revu. Il l’avait rappelé. Trois fois bon sang. Matthew Gance ne rappelait jamais trois fois un connard pour du sexe. Mais le hackeur n’était pas n’importe quel connard, il allait bien finir par devoir l’admettre. C’était bien pour arrêter de penser à lui qu’il avait voulu se mettre la murge du siècle, ce soir. Les choses avaient tourné au vinaigre après ça.
- Tiens Matthew, tu vas bien ? Je veux dire hormis le fait que tu sois complètement torché au vu de l’état de tes yeux.
Pardon ? Ils s’étaient vu quand, la dernière fois ? Hier ? Ou avant hier ? Et Connor disait bien autre chose que “Tiens, tu vas bien ?”. Mat cligna des yeux, un peu vexé par cette attitude. Son sourire s’était évanouit, remplacé par une expression de stupeur absolue. Il voulu être en colère, mais en se plongeant une fois de plus dans la contemplation du jeune homme, toutes ses certitudes s’évanouirent. Il le détestait, d’être là, sublime, arborant une nouvelle coupe à tomber, tout ça pour quoi ? Le narguer ? Le protéger ? Le surveiller ? Comme s’il avait besoin de ça. Il s’en sortait très bien tout seul !
- Vraiment désolé qu’on se rencontre de la sorte, Connor Gardner, et bonsoir by the way. Je vois que t’as déjà fait connaissance avec Matthew.
A présent installé entre les deux hommes, Connor commanda trois shot. Très bien. Mat attrapa le sien d’une main, et caressa le bras de son amant de l’autre, ne parvenant à retenir son désir de créer ne serait-ce qu’un petit contact avec lui. Il ne supportait pas d’être accro comme ça. Il lui en foutrait des “tu vas bien”. Il esquissa un sourire un peu crispé.
- Tiens Connor ! S’exclama-t-il à présent qu’il avait retrouvé l’usage de la parole. Si je m’attendais à te voir ici. Ça te va bien, les cheveux comme ça.
Au moins le compliment était sincère, et son ton s’était légèrement adoucit sur la fin de sa phrase. Il était quand même content de le voir, malgré les étranges circonstances et son comportement un peu bizarre. Loin de se douter que son hackeur essayait simplement de l’aider, Mat était juste blessé dans son égo stupide. La présence de Connor était-elle du à un hasard ? Cela n’existait pas, à Los Angeles. Alors quoi ? Il le suivait ? Cette idée était à la fois excitante et un peu inquiétante. Non, juste excitante, en fait. Il but le shot offert par le pirateur, ce qui ne l’aida pas à se clarifier les pensées. Le monde tournait de plus en plus.
Il se rappela alors la présence de Musclor, qui foudroyait tous le monde du regard, toujours aussi mécontent. Il était vraiment sexy, pas de doute là dessus.
- C'est quoi ça ?! Un traquenard ?! Une blague entre deux idiots alcooliques ? Ouais j'ai fait connaissance avec ton idiot de pote et d'ailleurs si tu veux bien nous excuser j'ai deux mots à lui dire.
Ah ? Il voulait lui parler alors maintenant ? Mat failli faire une remarque sur la jalousie, mais les mots s’étranglèrent dans sa gorge lorsque le baraqué l’attrapa sèchement et l’entraîna vigoureusement dans les toilettes. Il aurai pu trouver ça torride, si les circonstances avaient été un poil différente. Si celui qui le plaquait contre le mur n’avait pas l’air sur le point de lui coller une, par exemple. Le sang du libraire se figea dans ses veines, et son sourire s’était définitivement fait la malle. Une expression légèrement paniquée l’avait remplacé sur ses lèvres, alors qu’il essayait de se débattre pour échapper à la poigne de monsieur muscle. Peine perdue.
- Alors c'est quoi le plan ? Vous jetez votre dévolu sur un hétéro et vous le poussez à bout et quand sa chauffe trop le second intervient pour foutre un peu plus la merde ?!
Visage beaucoup trop près, regard furieux, Mat n’en menait pas large. Il voyait double, ne parvenait même pas à regarder son interlocuteur droit dans les yeux. Comment allait-il se sortir de là, maintenant ? Il balbutia, perdant toute sa superbe et son arrogance. Dans les joutes verbales il était assez bon, mais physiquement, face à cette montagne, il ne faisait pas le fier. Pas très grand, maigrichon, il n’avait jamais été taillé pour le sport et encore moins la bagarre. Lors des conflits, il s’évinçait toujours, anguille dans l’eau. Cette fois, il ne pouvait pas fuir.
- Y’a pas de plan ! Répliqua-t-il en essayant d’avoir l’air moins condescendant. Oui on se connaît avec Connor, mais j’avais aucune idée qu’il était ici ok ? Laisse-le en dehors de ça d’accord, c’est après moi que t’en as, lui il t’a rien fait.
Pourquoi est-ce qu’il prenait sa défense, tout à coup ? C’était Connor qui avait décidé de s’incruster, il ne lui avait rien demandé ! Mat se maudit intérieurement. Il était dans de beaux draps, tiens. Evidemment, il ne pu s’empêcher d’ajouter :
- Si tu veux me tabasser, fais vite. Oh et si tu pouvais éviter le visage ça m’arrangerait, je marque beaucoup.
Il ferma les yeux, serra les dents, prêt à se manger un coup d’une seconde à l’autre.
FRIMELDA
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Soirée surprenante en perspective - Matthew et Aiden
Imagine you're standing on wafer thin ice. Beneath your feet, you can see sharks circling. These are your colleagues, your friends.
- Tiens Connor ! Si je m’attendais à te voir ici. Ça te va bien, les cheveux comme ça.
Et si moi je m’attendais à me voir ici. La vérité c’est que j’avais encore rappliqué sans réfléchir. Parce que David. Parce qu’un sms du genre : La belle gueule que tu te tapes depuis 1 semaine risque de finir abîmée avec ses conneries. Ça vous laisse rarement indifférent. Indifférent ? J’aurais dû l’être pourtant. Eviter d’avoir envie de faire un doigt a L’hétéro-musclé pour me jeter sur les lèvres de l’amant éprouvé. Ouais, j’étais clairement accro et je le vivais légèrement mal. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de sourire en voyant la main du libraire venir se perdre sur mon bras. Il ne perdait pas de son charme avec les jours lui. Il ne se fanait pas, lui. J’en oubliais presque en me perdant dans le fond de mon verre le grand baraqué en colère qui se tenait derrière moi.
- Merci … je, j’avais envie de changer un peu.
- C'est quoi ça ?! Un traquenard ?! Une blague entre deux idiots alcooliques ? Ouais j'ai fait connaissance avec ton idiot de pote et d'ailleurs si tu veux bien nous excuser j'ai deux mots à lui dire.
Réponse inattendue, je me retournais vers le grand mec au cheveux châtains sur qui j’avais renversé une bière qui n’était même pas à moi. Idiots alcooliques ? Il y allait fort tout de même. Idiot certes, alcoolique pas encore. Pour Matthew c’était une autre histoire. Lui il était venu se perdre dans une vieille amie qu’on connait tous un jour ou l’autre : L’autodestruction. La répétition du mot idiot me signifia que le bonhomme manquait cruellement d’arguments pour déchaîner sa haine sur les homos qui le regardait un peu trop. Raté Mat était Bi, et moi Pan, mais l’éducation c’était long et l’enseignement ça ne me bottait pas trop. Non je n’avais pas vraiment envie de l’excuser, après tout c’est lui qui venait de m’insulter. Tout ça pour une chemise blanche. J’aurais pu trouver n’importe quelle manière de répliquer, avec ma langue de vipère et mes piques acerbes. Mais sans que je ne puisse une seule seconde ouvrir la bouche il entraîna bien malgré moi, mon libraire dans les toilettes du bar. Soupir profond et cul sec des shots restant, il allait vraiment me donner du fil à retordre. Je jetais un regard assassin à David qui pouffait derrière son bar. Ce n’était pas à lui de maintenir l’ordre ici ? Visiblement il avait déjà assez de mal à s’ordonner lui même.
De mon petit tabouret à l’entrée des commodités il y avait le grand ouest, avec ses âmes perdues, avec ces filles heureuses, et les deux mecs de tout à l’heure, toujours aussi débridés. Me frayer un chemin avec mon physique de pleutre paraissait plus simple quand j’étais assis bien sagement à ma place. Bras ,jambes, jambes, bras ce que je pouvais détester les night club. Les gens faisaient trop semblant à mon goût par ici, semblant d’être heureux, semblant de savoir danser. Je ne comprenais pas ce qui motivait, des êtres surement naïfs, à penser qu’ici ils allaient trouver l’amour de leur vie . Ici on trouvait toute la crasse du monde accumulée en petits tas d’être humains tout juste bons à se frotter les uns contre les autre. Un énième couple désinhibé. Je manquais encore de me prendre une baffe par accident. Et j’arrivais enfin. Là dans un décor aussi charmant qu’odorant, Hétéro sexy plaquait contre le carrelage plus si blanc que dans mes souvenir, le libraire qui tentait de s’expliquer intelligiblement en se débattant tant bien que mal. Jusqu’à ce que le grand baraqué impose un peu plus sa catégorie poids-lourd à la crevette ( ) qu’il tenait par le colle.
Pour la première fois je lu dans les yeux de Matthew quelque chose que j’avais cru à tort éternellement absent : Une once de peur.
Mon sang ne fit qu’un tour et je dû me faire violence pour ne pas jouer du complexe du héros et aller coller une droite à celui qui aurait pu me briser comme un cure-dent. Pourquoi ? J’étais pourtant pas du genre violent.
- Alors c'est quoi le plan ? Vous jetez votre dévolu sur un hétéro et vous le poussez à bout et quand sa chauffe trop le second intervient pour foutre un peu plus la merde ?!
- Y’a pas de plan ! Oui on se connaît avec Connor, mais j’avais aucune idée qu’il était ici ok ? Laisse-le en dehors de ça d’accord, c’est après moi que t’en as, lui il t’a rien fait.
Les mots du libraire me coupèrent les ailes. Quoi ? Mais pourquoi il disait ça. J’étais plus indiqué que lui pour me faire passer un savon. Du moins un peu plus solide. C’était quoi ce remake à la con d’un Romeo et Juliette de série-B ? J’étais venu pour le sortir de là, par pour l’entendre geindre à quiconque voulait l’entendre qu’il fallait me laisser en paix. Que j’étais un pauvre petit être fragile. Comble de l’absurdité, l’acidité me remonta la gorge quand le grand gaillard rapprocha son visage ,trop près à mon goût, du sien. Je découvrais à mon grand dam la notion de possessivité. Et quelque chose me disait dans tout ça que j’allais en payer le prix fort.
Sortie de l’ombre, sifflement d’agacement.
- Si tu veux me tabasser, fais vite. Oh et si tu pouvais éviter le visage ça m’arrangerait, je marque beaucoup.
- Si tu pouvais aussi lâcher .Qu’est ce qu’il a bien fait pour briser ton égo fragile ?
Je m’approchais de l’inconnu, un air de défis dans le regard.
- Il t’a dit que t’avais un beau cul ? Il t’a demandé ce que t’avais dans le pantalon ? Non parce que visiblement t’as quelque chose à compenser. A moins qu’il ne t’ai dit que, malgré les muscles, malgré la chemise blanche, malgré la jolie rousse t’avais pas l’air si hétéro au fond.
Sourire narquois, les mains dans les poches, je m’approchais encore, avec une assurance que je ne me connaissais pas vraiment.
- Dans le mile n’est-ce pas ? T’as un truc à cacher. Sinon pourquoi tu t’emmerderais à menacer un mec de sa carrure dans un coin loin de la foule ? T’avais peur de perdre la joute verbale face à un type plus bourré que toi ? Ou de laisser échapper une vérité que t’ose même pas t'avouer à toi même ?
J’allais me faire tuer. J’allais très clairement me faire tuer.
Aiden pouvait sentir la peur naître chez son partenaire, il pouvait la lire dans ses yeux et cela l'amusait légèrement car il avait l'impression de reprendre le dessus. Il est vrai qu'au comptoir il avait la sensation de ne rien maîtriser mais de se laisser manipuler par ce gars et se laisser guider par sa colère et l'envie de nier ce qu'il était. Ce qui le bouffait de l'intérieur depuis de nombreuses années. Étrange ce gars avait l'air de prendre bien vite la défense de l'autre type alors que le pompier ne l'avait nullement menacé. D'ailleurs il n'avait, à aucun moment, pensé s'en prendre à lui. Une bière sur sa chemise c'était désagréable et ennuyant mais ce n'était pas la mort non plus. Aiden laissa échapper un petit rire quand il lui dit de le frapper s'il en avait envie mais d'éviter d'abîmer son visage. C'était bien une réflexion de gays ça. Qui pouvait penser à ce genre de chose quand il se sentait menacé, sur le point de s'en manger une ? Il eut envie de jouer un peu plus et s'apprêtait à lever le poing comme pour le cogner mais son ami revenait à la charge. Décidément, ils se protégeaient l'un l'autre ... comme ... comme un couple. Cette pensée l'amusait et faisait qu'il n'écoutait qu'à moitié les paroles de Connor, qui, en temps normal l'aurait mis hors de lui. Mais qui il était pour venir le juger. Après tout Matt l'avait cherché, peut-être même dragué. Tiens, une idée amusante lui vint à l'esprit.
Mon égo fragile ?! Hum ... j'crois pas. Quand à ce que j'ai dans le pantalon j'aurais pu vouloir lui montrer, répondre à ses avances mais il a fallut qu'une fois de plus tu débarques. Nooon ... Tu n'es pas qu'une connaissance, un ami. T'es son mec !
Aiden reprenait le contrôle de la situation, il s'était calmé et à présent il savait comment la faire bouclé à ce gars. Personne ne les verrait ici. Il pouvait répondre à ses questions mais aussi à ses avances.
Nooon ... si j'ai amené ton ami ici, loin de la foule, c'est pour ...
Aiden déposa ses lèvres sur celles de Matthew, lui donnant un baiser fougueux. Il n'avait pas vraiment prévu cela mais ça l'amusait. Il répondait à une pulsion. Après tout il avait été attiré par ce type dès qu'il l'avait vu au bar. Il ne s'attendait pas à la discussion houleuse qui était soudain née entre eux. Mais malgré la colère qu'il avait éveillé en lui, le brun l'avait également beaucoup intéressé. Puis ce baiser était aussi une façon de confirmer ce qu'il pensait de la relation des deux hommes, également une façon de leur boucler le bec, eux qui s'assumaient et qui semblaient lui faire la moral, le juger sans le connaître. Lequel de ces deux idiots allaient intervenir le premier. Le jaloux ou bien le concerné ?
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Soirée surprenante en perspective - Matthew et Aiden
Soirée surprenante en perspective Feat Aiden Makcallen
Alors que Mat priait pour ne pas se faire péter le nez par les poings massifs de celui qui le gardait plaqué contre le mur, la voix de Connor retentit de nouveau. Bon sang mais il ne pouvait pas rester au bar celui là, à picoler, comme tous le monde !
- Si tu pouvais aussi lâcher. Qu’est ce qu’il a bien fait pour briser ton égo fragile ?
Certes, le libraire était flatté que son hackeur préféré vienne à son secours, mais en cet instant il avait surtout une sacrée frousse, et il ne voulait pas avoir à s’en faire pour son amant en bonus. Surtout que les paroles de Connor n’aidaient pas vraiment à apaiser la situation. Pourquoi fallait-il qu’il remue le couteau dans la plaie ? Ce n’était pas lui qui avait le visage de Musclor à quelques centimètre du sien ! En temps normal, cela ne l’aurait pas dérangé, loin de là, mais la situation ne prêtait pas vraiment à un échange langoureux.
- Il t’a dit que t’avais un beau cul ? Il t’a demandé ce que t’avais dans le pantalon ? Non parce que visiblement t’as quelque chose à compenser. A moins qu’il ne t’ai dit que, malgré les muscles, malgré la chemise blanche, malgré la jolie rousse t’avais pas l’air si hétéro au fond.
Belle répartie Conny ! Enfin, Mat était toujours dans la merde, et il n’était pas prêt d’en sortir, mais au moins le garçon avait toujours sa langue acérée. Peut-être était-ce qui lui plaisait le plus chez lui. Ça, et le fait qu’il était incroyablement canon, évidemment. Il était par ailleurs diablement sexy, en justicier à la verve affûtée. Alors qu’il était toujours sur le point de se faire casser la figure, le jeune homme ne pouvait s’empêcher de dévisager son sauveur avec un certain désir. Quand toute cette histoire serait terminée - s’il avait toujours toutes ses dents - il le ramènerait chez lui et il… Hein ? Pas le moment ? Oui, en effet.
- Dans le mile n’est-ce pas ? T’as un truc à cacher. Sinon pourquoi tu t’emmerderais à menacer un mec de sa carrure dans un coin loin de la foule ? T’avais peur de perdre la joute verbale face à un type plus bourré que toi ? Ou de laisser échapper une vérité que t’ose même pas t'avouer à toi même ?
Les paroles acerbes de Connor n’eurent pas vraiment l’effet escompté. Le baraqué n’avait plus vraiment l’air si en colère, il semblait même… Amusé ? Très bizarre. Son regard passait de Mat au hackeur, comme s’il réfléchissait à autre chose. Ce n’était pas très poli de ne pas écouter ! Le libraire se garda bien de faire une réflexion, il n’était pas en position pour, mais il lança malgré tout un regard un peu affolé à son compagnon de galère. Merci ? Barre-toi abruti ? Embrasse-moi grand fou ? Ne te mêle pas de mes affaires ? Difficile de transmettre tout cela en un seul coup d’oeil.
- Mon égo fragile ?! Hum ... j'crois pas. Quand à ce que j'ai dans le pantalon j'aurais pu vouloir lui montrer, répondre à ses avances mais il a fallut qu'une fois de plus tu débarques. Nooon ... Tu n'es pas qu'une connaissance, un ami. T'es son mec !
Le terme fit grincer des dents à Matthew. Son mec ? Il n’avait pas de mec. Il avait des one shot, il l’avait déjà dit. Bon, pour Connor c’était un peu différent. Mais de là à se définir comme un couple ! Voilà bien un mot qui lui donnait des sueurs froides. Cette fois, il ne pu s’empêcher de lâcher :
- Alors, c’est pas vraiment mon mec…
Mais avant qu’il n’ait eu le temps de formaliser leur relation - dans quoi s’était-il encore lancé ? - Musclor revint à lui, lui lançant un regard vraiment étrange. Il avait quelque chose en tête, et cela inquiétait un peu le jeune homme. Allait-il finalement se le prendre, ce coup ?
- Nooon ... si j'ai amené ton ami ici, loin de la foule, c'est pour ...
Le baiser que le baraqué plaqua sur ses lèvres lui fit lâcher un cri étouffé de stupeur. Alors celle là, il ne l’avait pas vu venir. Et c’est qu’il n’y allait pas avec le dos de la cuillère, qui plus est ! Au début de la soirée, Mat n’aurait pas dit non à une telle démonstration d’affection, mais entre les remarques homophobes, la violence et la présence de Connor, il n’avait plus vraiment envie de l’embrasser, là tout de suite. La poigne de monsieur muscle était cependant puissante, et malgré ses gesticulations il ne parvenait à se dégager.
Il fit alors une chose stupide. Quelque chose de vraiment et complètement stupide. Mais c’était la seule chose qui lui passa par la tête en cet instant. Il ferma le poing et frappa de toutes ses forces le visage de celui qui s’attaquait à ses lèvres. Et s’arracha bien sûr un cri de douleur au passage. Bon sang mais il avait une mâchoire en acier ou quoi ?
- Putain de merde ! Râla-t-il en contemplant sa main, dont les jointures s’étaient légèrement ouvertes.
Il se dégagea de l’emprise de Musclor, agitant ses doigts douloureux en jurant entre ses dents. Quel imbécile il pouvait être des fois. Sa main ne semblait pas cassée, mais il souffrait le martyr, c’était indéniable. Pourquoi avait-il fait ça, déjà ? Il aurait tout simplement pu attendre que le baraqué le laisse tranquille, mais non, il avait voulu faire son malin. Il leva les yeux vers le baraqué, et lui lança, ahuri :
- Ça va pas non ?! Les spaghetti t’intéressent, tout à coup ? Faudrait savoir mec !
La douleur le tança une nouvelle fois, et aidé par l’alcool, il manqua de s’évanouir. Il s’appuya contre le mur des toilettes, des étoiles au-dessus de la tête, partagé entre l’envie de vomir et celle de fermer les yeux pour s’endormir. Parfait. Il avait essayé de coller un coup à son agresseur, et c’était lui qui était dans le mal. Et Musclor n'avait même pas l'air d'avoir eu mal, un comble. Il allait peut-être devoir se mettre au sport, un de ces jours. Il ouvrit la bouche, pâteuse, pour marmonner :
- Je vous proposerai bien un plan à trois, mais j’me sens pas super bien là tout de suite…
Son coeur battait vite. Trop vite. Il fit le compte de tout ce qu’il avait bu, et songea qu’il avait peut-être légèrement abusé. Légèrement. Il se demanda s’il allait mourir, question qu’il s’était posé un nombre incalculable de fois après des soirées qui avaient mal tourné - ou bien tourné au choix. Il était toujours en vie cependant. Les déchets de son genre avaient la dent dure, apparemment.
FRIMELDA
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Soirée surprenante en perspective - Matthew et Aiden
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Le regard que mon amant du moment me porta me fit presque regretter de ne pas être à la place d’Hetéro-sexy à jouer les prudes échaudés en ce moment même. Cependant je n’arrivais pas vraiment à discerner si le blond voulait me plaquer contre le sol pour m’embarquer dans des histoires fort peu catholiques, ou si il avait juste envie de m'égorger. Probablement un peu des deux, j’avais débarqué sans prévenir pour jouer les justiciers masqués sans arme, et dans sa vie à lui. Il aurait surement pu se passer de moi. Et puis pourquoi il était venu se bourrer la gueule comme ça au juste ? Connor, ce n’était pas vraiment le moment de statuer sur le statut de la relation que tu entretenais avec Matthew.
- Mon égo fragile ?! Hum ... j'crois pas. Quand à ce que j'ai dans le pantalon j'aurais pu vouloir lui montrer, répondre à ses avances mais il a fallut qu'une fois de plus tu débarques. Nooon ... Tu n'es pas qu'une connaissance, un ami. T'es son mec !
Hm désolé Musclor, mais t’avais clairement un problème à régler avec toi même pour ne serait-ce que réagir de la sorte. Ceci dit pour le pantalon je. Je rien, rien du tout j’étais venu récupérer mon … Attend quoi ? Mon mec ? Mais … non. Enfin pas à ma connaissance. Je n’étais pas branché relations sérieuses, Matt non plus alors quoi ? Il fallait que je lui fasse une définition du libertinage maintenant ? Est-ce que ce type avait au moins deux neurones qui se connectaient par intermittence ou ses synapses étaient trop imbibés d’alcool pour ça ? Il était quoi, flic ? Pompier, militaire ? Y’a que dans ce genre de milieux qu’on en trouvait encore des comme ça… ( /!\ HRP: Je vous aime si vous êtes policier, militaire ou pompier, mon personnage est juste un gros con, des bisous. /!\ )
- Nooon ... si j'ai amené ton ami ici, loin de la foule, c'est pour …
J’allais répliquer. Ou lui mettre mon poing dans la gueule. J’en avais très envie à vrai dire. Peut-être un léger complexe d’infériorité. Et bien entendu voir un type random embrasser mon crush c’était pas bi… PARDON ? Je voyais vraiment Matthew comme mon Crush ? Hm non c’était pas la question principale. Ce type venait vraiment de lui rouler un patin ? Là comme ça sans préavis ? C’était pas une forme d’agression sexuelle ça ? Putain mais pourquoi j’avais décidé de faire programmeur et pas avocat. J’aurais au moins pu être au fait sur ce genre de truc. Le sang qui tape sur les tempes, ou l’alcool peu importe. Voir Matt se débattre contre ce type me débectait au plus au poing. Mais mon cerveau mettait trop de temps à avaler l’info. Musclor embrasse Matthew. Y’avait pas moyen que ça passe. Je pouvais retourner ça dans tout les sens : Rejet critique. La patient et mort.
- Putain de merde !
Deuxième choc de la soirée, Mat qui écrase son poing sur la joue du Baraqué. Lui ne souffre pas tant, mais il lâche enfin prise. Probablement aussi surpris que moi par ce geste inopiné. On en était sérieusement arrivé là ? Bruit sourd, les cris le sang, quelques gouttes, discrètes et sinueuses c’était trop pour moi. J’allais vraiment tuer ce type.
- Ça va pas non ?! Les spaghetti t’intéressent, tout à coup ? Faudrait savoir mec !
Je cours vers la seule chose qui m'intéresse ici, alors qu’il vacille déjà. De douleur ou trop enivré, je m’en fou, je veux qu’il aille bien. J’avais compris trop vite que ce type était un cas désespéré, qu’il m’entraînerait au fond des fonds avec lui et qu’il signerait surement mon arrêt de mort. Mais c’était mon grand défaut, les chiens errants, les weirdos, les inclassables. J’avais probablement la séxualité la plus improbable de tout L.A. Je voulais être là pour lui. Être le médiateur de sa conscience fragile. Le voir sourire ne serait-ce qu’une seule fois sincèrement. Pas ce rictus réflexe qu’il servait à ses partenaires à usage unique. Faible et lâche, c’était la seule façon de me soigner moi : servir les causes perdues.
- Je vous proposerai bien un plan à trois, mais j’me sens pas super bien là tout de suite
T’es con.
Trop attachée à lui, trop inquiet pour refoutre mon cynisme légendaire sur la table. Je caressait machinalement les cheveux de l’amant effronté bloqué sur une boucle de redirection sans fin. Qu’est ce que je pouvais faire qui ne soit pas complètement con maintenant ? Rien. C’était la conclusion de mon esprit embrumé. Rien. Mais rien ça ne me suffisait pas. Je forçais le blond à se coucher, ma vieille veste miteuse en guise d’oreiller. Regard Homicide je me relevais d’un bon pour pousser Muslor contre les faïences des pissotières.
- Bah vas-y, continue ta démonstration de force, montre que t’as la plus grosse, j’attends merde, j’attends !
Coups sans espoirs de blessures. Je me déchaînait en visant ce que je pouvais atteindre. Quitte à finir mal autant le faire bien. Qu’il ne sente rien je m’en tapais. Qu’il sente quelque chose je m’en tapais aussi. Après tout un genou dans le plexus ça faisait toujours son effet. Vent de haine dans la voix, irritée et rauque:
- Va régler tes putains de problème de masculinité fragile chez un psy plutôt que sur lui. Ou déchaîne toi sur moi ? C’est bon t’as tout le loisir, j’ai lancé l’offensive. Refais moi le portrait je m’en fou. Envoie moi à l’hosto tant qu’à faire. Je suis peut être qu’un suicidaire qui cherche à provoquer le destin, mais t’en reste pas moins un lâche incapable d’assumer ses ardeurs…
Aiden n'aurait su dire combien de temps avait duré le baiser. Mais, soudain, il reçu un coup de point qui mit fin à leur contact. Il était pas très costaud, fébrile à cause de l'alcool mais il avait encore de la force pour le frapper. Ce n'était pas une douleur insurmontable mais ce n'était pas agréable pour autant. Un sourire aux lèvres, la main sur la joue victime du poing, il regardait Connor venir en aide à son ami qui se sentait mal. Tous les deux lui reprochaient un tas de choses, comme s'il était le bourreau ici, l'emmerdeur. Mais il n'avait rien demander à personne. Il était venu au bar pour commander à boire, puis ce mec l'avait en quelque sorte dragué puis provoqué. Ensuite Batman était venu aider son Robin en lui balançant sa bière et en l'injuriant dans les toilettes mais le fautif c'était lui. Ils abusaient quelques peu l'un et l'autre. Connor se jeta sur lui, le pompier pu éviter quelques coups mais pas tous. Certains plus douloureux que d'autres. Il commençait à en avoir marre de eux deux et cet endroit. Il le serra contre lui pour qu'il se calme. L'entravant des ses bras
Ca va ?! T'en as pas assez ! J'vous ai rien demandé moi ... c'est vous qui êtes venu me faire chier. Me balancer à la gueule toutes vos conneries et vos soi-disant vérités. Mais qu'est-ce que vous connaissez de moi ? RIEN !! Est-ce qu'il est possible de s'amuser sans avoir à faire à des types qui ont bu comme des trous.
Relâchant son étreinte de Connor le sentant plus calme. Il s'éloigna, s'approchant du lavabo pour se laver les mains. Il se regarda dans le miroir, il aurait encore un bleu. Un de plus. Dans le reflet du miroir, ils pouvaient les voir tous les deux. Ils niaient ce qu'ils semblaient être ou ressentir l'un pour l'autre. Et ils osaient lui dire qu'il n'assumait ce qu'il était et qu'il devait parler à un psy. Il se mit à sourire.
Je n'ai aucune envie de vous cogner. Et ni l'envie de consulter. Mais vous êtes culottés de venir me faire votre leçon de moral quand on voit ce qui vous lie et que vous le nier tous les deux. J'ai vu peu de personnes intervenir comme vous l'avez fait l'un pour l'autre au risque de se faire détruire. Alors peut-être que j'assume pas ce que je suis mais je suis pas seul dans cette pièce. Sur ce ...
Il se sécha les mains, il les salua d'un signe de la main puis il sortit des toilettes. Il en avait plus que marre de cette soirée. De la journée dans son ensemble d'ailleurs. Il prit la direction de la sortie sans peine penser à ce qu'était advenu sa compagne et il s'en fichait pas mal à vrai dire. Tout ce qu'il voulait était retrouver son appartement, et se pieuter pour passer une bonne nuit de repos. demain, il commençait tôt.
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Soirée surprenante en perspective - Matthew et Aiden
Soirée surprenante en perspective Feat Aiden Makcallen
Yeux clos, Mat sentit les bras de Connor l’entourer et, machinalement, il s’appuya contre lui, savourant son odeur, son contact. Les doigts du garçon effleurèrent ses cheveux, lui arrachant un sourire malgré son état pitoyable. Bourré, blessé, il ne pouvait s’empêcher de vouloir s’accrocher au hackeur, avec ce que l’on appelait l’énergie du désespoir. Sans qu’il se rende vraiment compte du pourquoi et du comment, il se retrouva étendu au sol, la veste de son amant sous sa tête. Il l’attrapa avec ferveur, marmonnant entre ses dents des paroles intelligibles. Connor s’éloigna alors, et Mat l’entendit vociférer en direction du baraqué – il aurait au moins pu dire son prénom, vraiment malpoli ce type. Le libraire ne savait plus trop où il habitait, mais il savait une chose : Connor était en train de faire quelque chose de stupide. Il tenta péniblement de se redresser en entendant l’agitation, et parvint à s’asseoir.
La scène qu’il contemplait était parfaitement surréaliste. Connor, qui avait certes de magnifiques abdo qu’il avait adorait découvrir et contempler, n’était pas vraiment une montagne de muscle, et venait de se jeter sans retenu sur Musclor. Ce dernier, étonnement, ne lui colla pas la raclée du siècle et se contenta d’arrêter les coups en immobilisant le hackeur. Mat n’aurait jamais cru voir le beau programmeur perdre son calme de la sorte, il semblait hors de lui. Il voulut lui crier d’arrêter, de lâcher l’affaire, lui dire que ce n’était pas la première fois qu’il se faisait insulter ou tabasser dans un bar, mais sa langue ne semblait pas vouloir se délier. Il était spectateur de ce spectacle qui lui glaçait le sang. Ce n’était pas l’excès de rage de Connor qui l’effrayait, non. Quoi alors ? Bon sang, il ne voulait pas voir le hackeur se faire massacrer, c’était si compliqué à admettre ? Un peu.
Matthew se sentait reprendre un peu ses esprits. Il respira longuement, malgré l’odeur peu agréable des toilettes, et força ses pensées à se focaliser sur la situation. Il enfila la veste de Connor, un peu trop grande pour lui, et fit une première tentative pour se relever. Peu fructueuse. Bon, le sol n’était pas si désagréable, en fin de compte. Un peu plus réveillé, il prêta enfin attention aux paroles qui fusaient autour de lui.
- Je n'ai aucune envie de vous cogner. Et ni l'envie de consulter. Mais vous êtes culottés de venir me faire votre leçon de moral quand on voit ce qui vous lie et que vous le nier tous les deux. J'ai vu peu de personnes intervenir comme vous l'avez fait l'un pour l'autre au risque de se faire détruire. Alors peut-être que j'assume pas ce que je suis mais je suis pas seul dans cette pièce. Sur ce ...
Ah, c’était déjà terminé ? Il partait. Accompagnant ses pas d’un petit salut de la main. Vraiment bizarre ce gars. Les paroles de monsieur muscle restèrent quelques secondes dans son esprit. Qu’est-ce qu’il n’assumait pas au juste ? Il connaissait Connor depuis une semaine, il n’allait pas le demander en mariage non plus ! Certes, entre eux, les choses étaient plus fougueuses, mais Mat et les sentiments, ce n’était pas l’amour fou. Il parvint, cette fois, à se remettre sur ses pieds, quoiqu’un peu chancelant. Sa main était toujours douloureuse, mais c’était un poindre mal. Le hackeur semblait, lui, en un seul morceau.
Mat s’approcha du lavabo pour passer de l’eau sur son visage et hydrater sa bouche bien trop sèche. Voilà qui faisait un bien fou ! Son moment difficile semblait passé, il était vivant.
- Il a pas tort. Lâcha-t-il alors d’une voix tranquille. Tu pourrais admettre que tu es fou de moi, plutôt que de me suivre dans les bars et jouer les héros.
Un sourire espiègle apparu sur ses lèvres alors qu’il se tournait vers Connor. Il l’attrapa par la taille, ignorant sa main qui saignait toujours et qui le piquait affreusement, et l’attira contre lui. Il voulut se perdre un instant dans le regard de son amant, l’embrasser sans retenu, mais la situation ne prêtait peut-être pas vraiment à des retrouvailles sensuelles. Sa moue provocatrice s’effaça, remplacée par un air plus sérieux qu’il était rare de voir sur ses traits.
- Je suis désolé. D’être un gros con. J’ai déconné, avec ce mec. Je lui ai juste dis qu’il dansait bien, il m’a insulté, j’ai voulu jouer. C’est ma faute. J’aurai mérité de me faire défoncer.
Le libraire grimaça, et secoua sa main endolorie. Il allait devoir s’occuper de ça, en effet. Il libéra le hackeur à regret. Musclor avait dû quitter le bar à présent, il allait pouvoir faire de même sans risquer de tomber sur lui de nouveau.
- Je vais m’appeler un taxi et rentrer, j’ai fais assez de conneries pour ce soir. Il esquissa un petit sourire et coula un regard vers la veste qu’il portait toujours. Elle me va mieux qu’à toi, je te la pique. Petit silence, il reprit : Viens avec moi.
Ce n’était ni vraiment une question, ni même une affirmation. Juste des mots, et un regard plein de désir, suppliant.
FRIMELDA
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Soirée surprenante en perspective - Matthew et Aiden
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Jeu 13 Sep - 18:11
FRIMELDA
) qu’il tenait par le colle. 
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