foutus gosses ! | bizzy #2

Elle avait pris son billet depuis bien longtemps pour cette croisière. Nana, elle, était restée avec Kass. Elle avait emmené son équipe de son cabinet – bon ils étaient en tout quatre - pour quatorze jours de repos. Ils en avaient tous besoin ! Cette année, ils n’avaient pas lésiné dans le travail. C’était normal pour Billie de leur offrir ce genre de voyage, en plus elle avait eu des réductions grâce à ses gros clients fidèles qui géraient diverses entreprises. La réputation de son cabinet vétérinaire n’était plus à faire sur LA. Étant donné que des stars venaient la voir aussi comme Paris Hilton pour ses chihuahuas. D’ailleurs, elle la trouvait rigolote celle-là ! Enfin bon tout ça pour dire que ce voyage était attendu par toute l’équipe.  D’ailleurs durant la première escale, elle avait vu Izzy qui était ici aussi. De la voir dans une croisière de l’amour, ça ne l’étonnait pas tout compte fait. Il y avait pleins de célibataires à bord et c’était normal de s’amuser. Enfin bon, à chaque fois que Izzy allait draguer, Billie préférait partir faire autre chose. C’était comme ça. C’était étrange mais elle n’avait nullement envie de la voir flirter avec pleins de monde. Mais bon, Bill pensait qu’elle avait raison de faire ça. D’ailleurs, aujourd’hui, elle avait envie d’aller lui rendre visite dans sa cabine. Parce qu’elle n’avait pas eu l’occasion encore de vraiment discuter avec elle depuis que le bateau est parti de LA. Elle appréciait tout de même sa compagnie même si parfois Izzy pouvait la mettre dans tout ses états. Se positionnant face à la porte de sa cabine, elle toqua. Elle n’allait pas rentrer comme ça, on ne sait jamais ! Peut-être qu’elle n’était pas seule. Alors là ça serait le pompom ! De débarquer comme ça dans sa cabine et de la retrouver accompagnée. Elle secoua la tête, non mais franchement pourquoi elle pensait à ce genre de chose ?! Elle s’en foutait si elle était accompagnée ! Izzy faisait ce qu’elle voulait après tout ! La porte s’ouvrit et d’un sens, elle était soulagée qu’elle soit seule. « Salut toi ! » et sans plus attendre, elle entra. « Je me disais que j’allais te rendre visite parce que du coup on n'a pas pu trop discuter depuis qu’on est partie de LA. » son regard se hasarda sur la pièce puis elle posa ses fesses sur le lit, les mains posées sur le matelas en regardant Izzy. « Alors comment se passe cette croisière pour toi ? T’as fait des rencontres croustillantes ? »

Après avoir profité de la piscine et de quelques activités, je rentre dans ma cabine pour prendre une douche et me changer, dans l’idée d’aller ce soir au casino. Pas pour gagner de l’argent, je vois pas bien ce que j’en ferai, mais plutôt pour le plaisir du jeu. Je ne suis pas la meilleure au poker, mais je me débrouille plutôt pas mal. J’ai au moins l’avantage de ne pas être droguée aux jeux, et ça c’est agréable. Ça me détend tout simplement. Je sors de ma douche, les cheveux encore mouillés, m’essuie comme je peux avant d’entendre qu’on frappe à la porte. Je fronce les sourcils, me demande qui peut bien venir frapper, je n’attends la visite de personne. Nicola peut-être, et encore j’en doute sérieusement. J’enroule la serviette autour de ma poitrine et, tenant d’une main le noeud - sait on jamais - j’ouvre la porte de l’autre, tombant nez à nez avec Billie. Mon accoutrement me fait rire vis à vis d’elle, elle va encore se sentir gênée. « Salut toi ! » La voilà qui entre, je suis assez surprise, ce n’est pas forcément de son genre, mais je ne vais pas m’en plaindre. « Salut ! » Heureusement que je suis seule. Je referme la porte derrière elle et la regarde s’asseoir sur mon lit. Intéressant. « Je me disais que j’allais te rendre visite parce que du coup on n'a pas pu trop discuter depuis qu’on est partie de LA. Alors comment se passe cette croisière pour toi ? T’as fait des rencontres croustillantes ? » Je la regarde, souriante. « Ça se passe très bien je te remercie, j’ai fait quelques rencontres oui, croustillantes je sais pas… » Je ris un peu et me dirige vers la salle de bain. « Je m’habille et j’arrive ! » Je laisse la porte entre-ouverte, juste de quoi l’entendre si elle me parle, mais pas suffisamment pour qu’elle me voit nue, je ne voudrais pas qu’elle fasse une attaque, ou qu’elle s’offusque, tout simplement. J’enfile mes sous-vêtements et une petite robe d’été par dessus, toute simple, avant de sortir et la rejoindre. « Mais dis-moi toi… » Je me laisse tomber sur le lis et glisse une main à sa taille pour la chatouiller un peu. « C’est pas genre ‘la croisière de l’amour’ ? Qu’est-ce que tu fais là ? T’as décidé de tromper Kass ? » Ça m’étonnerait fortement d’elle. « Si c’est ça préviens moi, que je rajoute mon nom à la longue liste de prétendants ! » Je ris un peu et me relève, me dirigeant vers le mini bar. « Tu veux boire un truc ? »

Elle leva le regard sur elle cette fois-ci après avoir fait irruption dans sa cabine et s’être assise sur son lit. Bill n’avait pas vu comment elle était habillée d’ailleurs. Et là, ça y était, elle faisait un peu attention. Et du coup maintenant qu’elle avait fait attention, elle se sentait un peu… surprise ? Non, ce n’était pas ce ressenti là. Gênée ? Oui peut-être. Pourquoi ? Elle ne savait pas ou plutôt ne voulait pas savoir. Du coup, elle enchaîna les questions, pour ne pas être perturbée par sa tenue. « Ça se passe très bien je te remercie, j’ai fait quelques rencontres oui, croustillantes je sais pas… » elle hocha la tête, ses pupilles se hasardèrent un peu encore sur la pièce pour ne pas la reluquer. « Je m’habille et j’arrive ! » ouais c’était plutôt une bonne chose ça, d’aller s’habiller… Elle n’allait pas lui parler alors que Izzy était à moitié à poil quand même ! « Oh bah alors pas de rencontres croustillantes ! C’est quoi ça ? T’es à la traîne ou quoi ? » dit-elle alors que la blonde était dans sa salle de bain avec la porte entre-ouverte. Mais Bill, elle, ne regardait pas. De toute façon, pourquoi elle regarderait ?! Ses yeux se reportèrent sur Izzy lorsque cette dernière sortit enfin avec une robe d’été enfilée. Elle était quand même jolie, fallait qu’elle l’avoue. Mais bon, la trouver jolie ne voulait rien dire de plus. Elle avait le droit de trouver une femme jolie. Et pourquoi elle se prenait le chou comme ça toute seule dans sa tête en faite ?! « Mais dis-moi toi… » un rire franc et bruyant sortit d’entre ses lèvres en sentant ses chatouilles sur sa taille. Bill essaya de se débattre un peu. Elle était très sensible à cet endroit là. « C’est pas genre ‘la croisière de l’amour’ ? Qu’est-ce que tu fais là ? T’as décidé de tromper Kass ? Si c’est ça préviens moi, que je rajoute mon nom à la longue liste de prétendants ! » Bill écarquilla légèrement ses yeux, en rigolant toujours. « Ah mais non ! Qu’est-ce que tu vas chercher ? Je ne vais pas le tromper ! Et on ne peut pas faire une croisière sans qu’on pense tout de suite à aller à droite et à gauche ? » franchement ! C’était vrai quoi, elle pouvait être en vacance aussi. « Désolée pour toi, mais je ne tiens pas de liste ici ! » et même si elle se faisait aborder par les hommes et les femmes qui adoreraient la reconvertir depuis le début de la croisière, Bill avait toujours décliné leurs avances. Ce n’était pas son genre d’aller voir ailleurs alors qu’elle était maquée. « Tu veux boire un truc ? » elle souffla un peu après avoir ri comme un phoque pendant qu’Izzy la chatouillait. « Ouais je veux bien une bière si tu as ! » son iris glissa sur la silhouette de Izzy de dos. C’était innocent comme regard mais bon en même temps elle avait assez regardé sa cabine. « Je suis ici avec l'équipe de mon cabinet, on a l’habitude de faire au moins un voyage par an. Je trouve que pour garder cette bonne entente au sein de l'équipe ce n’est pas mal ! Et toi tu es venue seule ? »

Je ne peux m’en empêcher, j’ai ce besoin irrépressible de la confronter à mes taquineries intempestives. Je la drague ouvertement depuis que je la connais, ça fait beaucoup rire mon coloc, mais elle, visiblement un peu moins. Même si je sens qu’elle aimerait en rire parfois d’avantage, mais qu’elle se sent plus gênée qu’autre chose de sentir qu’elle plait à ce point à quelqu’un. En plus, je ne laisse pas tomber l’affaire, je continue de la draguer à chaque fois que je la vois, j’en rajoute toujours un peu plus, la taquinerie au bout des lèvres. Je fais simplement attention à ce qu’elle n’en ait pas marre, je ne voudrais pas passer pour la lourde de service. Mais je crois que même si elle fait semblant de s’offusquer à chaque fois, elle n’en est pas moins flattée de savoir qu’elle me plait. C’est toujours plaisant de savoir qu’on plait. « Ah mais non ! Qu’est-ce que tu vas chercher ? Je ne vais pas le tromper ! Et on ne peut pas faire une croisière sans qu’on pense tout de suite à aller à droite et à gauche ? » Je ris et secoue la tête. « C’est pas moi qui l’ai appelée la croisière de l’amour hein ! » Je hausse les épaules avec un poil d’innocence. « Désolée pour toi, mais je ne tiens pas de liste ici ! » « Ici ? Mais une fois à L.A. oui ? Intéressant ! » Je n’en loupe pas une, mais ça m’amuse grandement. Je lui adresse un clin d’oeil pour lui faire comprendre que je plaisante et la taquine, avant de lui offrir un verre. Une bière, très bien. J’en sors deux et cherche un décapsuleur quelque part. « Je suis ici avec l'équipe de mon cabinet, on a l’habitude de faire au moins un voyage par an. Je trouve que pour garder cette bonne entente au sein de l'équipe ce n’est pas mal ! Et toi tu es venue seule ? » « Tu as raison, je pense que c’est une bonne idée, et puis, ils devaient être contents, c’est pas tous les jours que ton patron t’invite sur une croisière. » Je ris un peu, décapsule les bières, lui tends la sienne et m’installe sur une chaise en face du lit là où elle est assise. « Et oui, je suis venue seule, j’ai toujours pas trouvé l’amour de ma vie entre temps, je suis peut-être là qui sait. Peut-être même que c’est quelqu’un que je connais. Quelqu’un qui se trouve dans ma chambre, sur mon lit à l’heure qu’il est… » Je ne peux m’empêcher de sourire et finis même par en rire. « Allez décrispe toi Billie, je plaisante, je vais pas te sauter dessus. J’aurai trop peur que tu apprécies.. » Nouveau rire taquin.

Izzy semblait s’amuser de la faire tourner en bourrique. Bon, là encore ça allait parce qu’elles étaient dans un autre contexte. En fait, ça ne dérangeait pas Bill que la blonde la drague comme ça. Ça la faisait rire. C’était mieux de penser que c’était juste pour l’embêter qu’Izzy faisait ça de toute façon. Bill ne la prenait pas trop au sérieux d’un sens. Et en plus elle n’en ratait vraiment pas une. A chaque fois qu’elle sortait une phrase, la blonde en profitait pour encore la chercher. Enfin bon, c’était encore bon enfant. Bill commençait à avoir l’habitude. C’était sûr qu’elle préférait qu’elle fasse ça lorsqu’elles étaient que toutes les deux – même si au fond ça la troublait - parce qu’en présence de Kass, elle trouvait ça limite parfois. « Tu as raison, je pense que c’est une bonne idée, et puis, ils devaient être contents, c’est pas tous les jours que ton patron t’invite sur une croisière. » La brune prit la bière qu’elle lui tendit et hocha de la tête en buvant au goulot. Elle aussi aurait aimé qu’on l’emmène en croisière quand elle était encore sous les ordres d’un supérieur. Mais bon, ce n’était pas son patron au début de sa carrière qui faisait ce genre d’action. Aigri comme il était. « Et oui, je suis venue seule, j’ai toujours pas trouvé l’amour de ma vie entre temps, je suis peut-être là qui sait. Peut-être même que c’est quelqu’un que je connais. Quelqu’un qui se trouve dans ma chambre, sur mon lit à l’heure qu’il est… » elle faillit s’étouffer avec sa gorgée. « Allez décrispe toi Billie, je plaisante, je vais pas te sauter dessus. J’aurai trop peur que tu apprécies.. » elle avala ce qu’elle avait en bouche et la regarda. « T’es tellement sûre de toi, c’est fou ! » elle secoua la tête. « Si tu passais tout ton énergie à peut-être chercher l’amour au lieu de me draguer, peut-être que tu ne serais pas seule là dans ta chambre. » lui lança-t-elle en entendant des rires de gosses dans le couloir. Son regard se hasarda quelque peu sur le lit puis Izzy qui était en face d’elle. « Ça m’étonne quand même que tu n’aies pas trouvé ton bonheur alors qu’il y a beaucoup de personnes à bord de ce bateau. Et pour tout les goûts d’ailleurs ! » un bruit suspect l’interpella au niveau de la porte et ces gosses qui n’arrêtaient pas de glousser mais cette fois-ci derrière la porte. « Tu as prévu de garder des gosses ou quoi ? » elle rit avant d’enchaîner. « Aaaah le plan ‘baby-sitter’ te laisse l’opportunité de rencontrer les parents, astucieux comme idée ! » sortit-elle en la regardant d’un air malicieux.

« Si tu passais tout ton énergie à peut-être chercher l’amour au lieu de me draguer, peut-être que tu ne serais pas seule là dans ta chambre. » Je ris à la manière dont elle me dit ça, en soi, elle n’a pas tort. « C’est pas moi qui suis venue te chercher, tu es venue toute seule comme une grande, attirée comme un aimant… » Je joue de mon sourcil pour lui faire du charme - encore, et poursuis. « Tu t’en rends même pas compte mais c’est toi qui me cherche en fait ! Tu vois que j’ai pas besoin de chercher l’amour, il est possible qu’il vienne à moi sans que j’ai à lui courir après. » Je bois une gorgée de ma bière et entends moi aussi les cris des gamins dehors. « Ça m’étonne quand même que tu n’aies pas trouvé ton bonheur alors qu’il y a beaucoup de personnes à bord de ce bateau. Et pour tout les goûts d’ailleurs ! » Je hoche la tête. « Tu sais, j’aime pas forcer le destin. Bon à part toi, parce que je désespère pas qu’un jour tu me laisses te montrer les joies d’une bonne partie de jambes en l’air entre deux femmes. Mais passons. Non tout ça pour dire que j’ai pas envie de me prendre la tête. J’ai fait des rencontre oui, mais rien de concluant. Pour le moment. » J’adore placer au milieu de mes phrases plus sérieuses, quelques piques bien placées pour perturber Billie, ça me fait rire, et j’adore sa manière de jouer les saintes-nitouches offusquées, ça me rend folle et ça me donne envie d’en faire encore plus.  « Tu as prévu de garder des gosses ou quoi ? Aaaah le plan ‘baby-sitter’ te laisse l’opportunité de rencontrer les parents, astucieux comme idée ! » Je secoue la tête et tourne la tête vers la porte moi aussi. « Nope, les gosses loin de moi, c’est mieux pour moi ET pour eux. Attends je vais les faire dégager vite fait bien fait. » Je me lève, pose ma bière sur le bureau pas loin et me dirige vers la porte en commençant à prendre ma grosse voix. « Eh les mioches … » Je pose ma main sur la poignée et l’active mais rien ne se passe. Je m’énerve dessus. « Bordel mais QU’EST-CE QUE VOUS AVEZ FAIT BANDE DE MORVEUX ? » Je m’excite encore un peu sur la poignée avant de soupirer alors que je les entends glousser derrière la porte. « Je vous préviens, si j’en attrape ne serait-ce qu’un seul, je lui fais pleurer sa mère ! » Oui alors, j’aime bien les gamins, mais chez les autres déjà, et puis pas quand ils m’emmerdent. « Bon… Billie chérie, je crois que ton destin et le miens sont liés. » Elle va devoir passer la nuit ici. Oui oui.

Bill ne comprenait pas trop comment Izzy n’ait pas encore trouvé une personne qui pourrait lui correspondre. Bon d’accord, elle était provocatrice, dans le sens où Izzy cherchait facilement les gens et qu’elle était un peu je m’en foutitste sur les bords parfois mais tout de même Bill trouvait que cette dernière était adorable. D’ailleurs, elle ne l’avait jamais vu avec quelqu’un en vérité. En tout cas pour elle, si Izzy dépensait son énergie pour aller trouver la perle rare au lieu de la draguer, cette dernière serait peut-être casée là maintenant. « C’est pas moi qui suis venue te chercher, tu es venue toute seule comme une grande, attirée comme un aimant… » Bill la regarda faire avec son sourcil là. Elle secoua la tête en soupirant, souriante. Elle la trouvait drôle quand même. « Tu t’en rends même pas compte mais c’est toi qui me cherche en fait ! Tu vois que j’ai pas besoin de chercher l’amour, il est possible qu’il vienne à moi sans que j’ai à lui courir après. » Bill fit un ‘O’ avec sa bouche, l’air offusqué. « Non mais je suis venue par gentillesse pour te faire un coucou, crois pas à autre chose ou je ne sais pas quoi là. » c’était vrai, elle avait envie d’aller la voir pour la saluer et discuter. Elle n’allait pas le nier ça. Mais bon de toute façon Izzy semblait toujours trouver un truc à dire sur ses actions. Elle lui dit quand même que ça l’étonnait qu’elle n’ait pas trouver son bonheur encore en entendant des gamins hurler dans le couloir. « Tu sais, j’aime pas forcer le destin. Bon à part toi, parce que je désespère pas qu’un jour tu me laisses te montrer les joies d’une bonne partie de jambes en l’air entre deux femmes. Mais passons. Non tout ça pour dire que j’ai pas envie de me prendre la tête. J’ai fait des rencontre oui, mais rien de concluant. Pour le moment. » ne pas rougir, ne pas rougir… Fallait tout le temps qu’elle place des subtilités comme ça dans ce qu’elle disait. Elle prit le petit coussin qui était à ses côtés et lui jeta sur la tête. « Hé ho je n’ai nullement envie de connaître ça ! » bon sang, plus elle passait du temps avec elle, plus elle arrivait de moins en moins à comprendre ses ressentis vis à vis de Izzy. Mais bon passons, il ne fallait pas qu’elle se questionne encore. Fallait le prendre cool. Elle haussa les épaules « Mais bon tu as raison de ne pas te prendre la tête ! C’est ce qu’il faut je pense. Et puis sûrement que tu tomberas sur la bonne personne un moment donné. Enfin, une personne qui serait capable de te supporter parce que je pense qu’il en faut. » elle rigola, elle aussi pouvait envoyer des piques. N’empêche les gamins étaient toujours dehors et il semblerait même qu’ils soient derrière la porte de la cabine de la blonde. Bill se demandait même si elle n’avait pas postulé en tant que baby-sitter pour rencontrer plus facilement des personnes. En soi, c’était une bonne idée. « Nope, les gosses loin de moi, c’est mieux pour moi ET pour eux. Attends je vais les faire dégager vite fait bien fait. » ses pupilles la suivirent du regard et Bill rit lorsqu’Izzy prit sa grosse voix. « Eh les mioches … » « Oh oui c’est sûr que tu fais peur à mort là. » lui dit-elle, se moquant un peu. Elle la taquinait aussi de toute façon.  « Bordel mais QU’EST-CE QUE VOUS AVEZ FAIT BANDE DE MORVEUX ? » Bill sourcilla, la regardant s’exciter sur la poignée. Elle ne pouvait s’empêcher de sourire parce que franchement l’image qu’elle avait sous les yeux était drôle quand même. « Je vous préviens, si j’en attrape ne serait-ce qu’un seul, je lui fais pleurer sa mère ! Bon… Billie chérie, je crois que ton destin et le miens sont liés. » Bill leva un sourcil. « Attend t’arrives vraiment pas à ouvrir la porte là ? » elle se leva, posa sa bière sur la table et rejoignit Izzy. « Laisse moi essayer attend. » c’était drôle de la voir galérer mais elle n’avait pas envie d’être coincée toute la nuit dans sa cabine. Ça voulait dire qu’elle allait passer la nuit ici… Alors là pas question ! Déjà que c’était étriqué ici et puis.. et puis merde non. Gérer ses ressentis tout une nuit, elle n’avait vraiment pas envie. Elle prit la poignée en main et essaya… avec plus de force cette fois-ci… mais la porte semblait être bloquée. « BANDE DE PETITS CONS !!! » bon ce genre de blague elle et Fred la faisaient aussi à leurs frères, c’était drôle mais bon là, dans ce contexte là avec Izzy… elle ne trouvait pas ça très marrant en fait. Elle souffla puis se retourna vers Izzy. « Comment on fait là ? » parce que concrètement, c’était la galère là. « T’as pas un téléphone pour appeler le capitaine ou le personnel ? » elle, elle avait oublié son portable dans sa cabine. C’était le moment pour l’oublier aussi tiens.

C’est plus fort que moi, il faut que je la cherche, que je la taquine, que je la pousse dans ses retranchements. Ça me fait rire et j’adore la voir être complètement déstabilisée face à mon aplomb légendaire. « Non mais je suis venue par gentillesse pour te faire un coucou, crois pas à autre chose ou je ne sais pas quoi là. » Je hoche la tête en souriant l’air de dire ‘oui oui, c’est ça, j’y crois’. Encore une fois, je place que j’aurai bien envie de lui montrer ce que c’est que l’amour entre femmes, et je la vois s’offusquer, je jubile. « Hé ho je n’ai nullement envie de connaître ça ! » Là encore je souris mais n’ajoute rien. Je remarque seulement qu’elle s’est arrêtée là dessus, pas sur le reste. Mais elle y revient finalement. Mais des gamins nous coupent dans notre discussion, et je prends ma grosse voix, qui d’après Billie, ne fait pas peur du tout. Je lui lance un regard noir, faussement réprobateur, et je sens bien que ça l’amuse plus qu’autre chose. Mais moi, rapidement, je comprends que ces petits cons s’amusent plus encore que je ne l’aurai pensé, ils ont bloqué la porte ces abrutis. « Attend t’arrives vraiment pas à ouvrir la porte là ? Laisse moi essayer attend. » Je lève les yeux au ciel. « Ça va, j’ai pas la force au cul, ils ont bloqué la porte ! » Je me décale quand même pour la laisser essayer, et elle n’y arrive pas mieux que moi. Elle se met à gueuler et moi je me marre. « Tu fais plus peur que moi c’est vrai… » C’est surtout très ironique. « Comment on fait là ?  T’as pas un téléphone pour appeler le capitaine ou le personnel ? » Je grimace un peu et me déplace de quelques pas pour rejoindre la table de chevet et y récupérer mon téléphone qui y était posé. « Je devais aller acheter un chargeur parce que j’ai oublié le mien, pas sûr qu’il reste de la… » batterie. Je grogne un peu avant de lui montrer l’écran noir du téléphone. « Plus de batterie. » Et ici, c’est pas comme dans les hôtels, y’a pas de téléphone dans la chambre. « On va devoir attendre que quelqu’un s’inquiète pour nous… » Je me rassieds sur le lit et avec un petit sourire au coin des lèvres j’ajoute. « J’ai plein de trucs à te proposer pour nous occuper si tu veux. » Je me demande quand je vais arrêter mes conneries, elle va vraiment finir par me détester ou je vais lui faire peur à un moment, j’en sais rien…

Franchement ils auraient pu faire une autre blague que celle-là ! Vraiment parce que ce n’était pas du tout le moment de l’enfermer dans la même pièce que Izzy ! D’ailleurs, elle essaya d’ouvrir la porte après Izzy. « Ça va, j’ai pas la force au cul, ils ont bloqué la porte ! » oui ça, elle avait bien vu puisqu’elle n’avait pas réussi à l’ouvrir. Mais Bill était tenace et elle était du genre à vérifier quand même par elle-même. Évidemment, c’était bloqué. Et évidemment, elle n’avait pas pu s’empêcher de gueuler aussi contre ces petits cons. « Tu fais plus peur que moi c’est vrai… » elle se retourna et souffla. C’était pas vrai ! Elle se retrouvait enfermée avec elle… Sans portable pour appeler qui que ce soit. Elle espérait quand même que la blonde ait le sien pour les sortir de cette situation. « Je devais aller acheter un chargeur parce que j’ai oublié le mien, pas sûr qu’il reste de la… » arf, sa phrase en suspend ne disait rien de bon. « Plus de batterie. » Bill regarda son écran totalement noir. Et merde ! Elles n’avaient vraiment pas de chances sur ce coup là. Ah mais franchement, c’était quoi ce karma ?! « On va devoir attendre que quelqu’un s’inquiète pour nous… » elle souffla à nouveau en posant ses mains sur ses hanches. Oui, elle soufflait beaucoup mais en même temps passer toute une nuit avec elle… C’était franchement très embêtant ! Enfin, elle pourrait s’en foutre. Bien sûr mais en fait non. Elle ne s’en foutait pas. Parce que c’était Izzy et qu’elle avait le don de la troubler malgré elle. Elle la regarda s’asseoir sur son lit, avec son petit sourire au coin des lèvres. Bill ne put que plisser les yeux. « J’ai plein de trucs à te proposer pour nous occuper si tu veux. » elle roula des yeux et secoua la tête. « Ah ouais, quoi ? Tu vas me sortir que je vais passer une nuit de folie à tes côtés ? » rétorqua-t-elle en allant s’asseoir sur le siège en face du lit. Et au passage, elle prit sa bière. Prenant une bonne gorgée. Au fond d’elle, elle stressait un peu en fait de passer la nuit avec Izzy. « Et pourquoi t’as oublié ton chargeur ? C’est le truc le plus important à prendre quand on part en voyage ! » ah bah tiens maintenant elle rejetait la faute sur elle alors qu’elle savait très bien que Izzy n’y était pour rien. Elle soupira. Essaya de se calmer un peu. Son regard se hasarda sur la pièce à nouveau puis sur le lit… puis sur Izzy. Et en fait, elle but à nouveau une grosse gorgée de sa bière, la finissant d’une traite. « Bon je pense qu’il faut qu’on instaure des règles. » oui, oui, pour une nuit. Son regard ébène se posa sur le sien. « Je ne veux pas que tu fasses exprès de dormir et de rêver et faire genre ‘ooh bah tiens, y a quelqu’un à côté de moi’ et me faire un câlin. » non, non, elle n’avait aucunes appréhensions à part ça, vraiment.

J’abandonne. C’est mort, on sortira pas de cette chambre avant que quelqu’un ne vienne nous délivrer de notre tour d’ivoire. Au début ça m’énerve, et puis la perspective d’avoir un temps seule avec Billie dans ma cabine, ça me remplit de gratitude envers ces sales gosses. Mon sourire me revient bien vite et les taquineries également. « Ah ouais, quoi ? Tu vas me sortir que je vais passer une nuit de folie à tes côtés ? » Je lève les yeux au ciel toujours en souriant. « Bah… évidemment. Tu en doutes encore ? » Je sais qu’au bout d’un moment, elle va finir pas plus du tout supporter mon attitude désinvolte et charmeuse. Pour l’instant elle supporte, ça l’amuse presque un peu même si ça la met mal à l’aise, mais j’ai peur qu’un jour elle m’envoie vraiment chier parce que j’aurai été trop loin. Je dois jouer avec cet équilibre instable. « Et pourquoi t’as oublié ton chargeur ? C’est le truc le plus important à prendre quand on part en voyage ! » Voilà, elle s’énerve un peu et je me contente d’un haussement d’épaules. Bon. Je vais pas en rajouter une couche, on va essayer de la laisser se calmer hein. Mais vu comme elle descend sa bière, ça n’annonce rien de bien. Quoi que. « Bon je pense qu’il faut qu’on instaure des règles. » « Je t’écoute. » Je ne veux pas qu’elle se sente prise au piège, qu’elle ait peur de moi ou que sais-je. « Je ne veux pas que tu fasses exprès de dormir et de rêver et faire genre ‘ooh bah tiens, y a quelqu’un à côté de moi’ et me faire un câlin. » Je ne peux me retenir de rire un peu, elle est vraiment trop mignonne. Qui fait encore ça ? A part les adolescents je veux dire ? Je me mords la lèvre inférieure pour me retenir de continuer de rire. « Promis. Mais si tu veux je peux dormir sur le tapis, je te laisse le lit. Comme un p’tit chien… » Je mime la bouille et les pleurs d’un chiot et enfin un sourire naît sur ses lèvres. « Enfin un sourire. » Je me lève pour attraper ma bière et je finis par me rasseoir sur le bord du lit. Après une gorgée du breuvage, je m’adresse à la magnifique brune. « Billie, je vais pas te violer hein. Sois tranquille. Je te taquine, depuis toujours. J’ai bien compris que le fait que tu me plaises ne suffit pas. Tu es en couple, tu n’aimes pas les filles. Je comprends. Enfin non je comprends pas mais j’accepte. » Je lui offre un petit sourire complice. « Je te toucherai jamais sans ton consentement. J’ai pas envie que t’aies peur de moi, pour moi tout ça c’est juste un jeu, tu comprends ? » Un peu de sérieux, merde.

Elle savait qu’elle allait répondre ça quand elle lui dit, ironiquement, qu’elle allait lui faire passer une soirée de folie. Elle roula des yeux et s’empressa même de s’asseoir et de boire sa bière d’ailleurs. Le stresse montait un peu en elle sans qu’elle ne comprenne franchement pourquoi. Ou du moins, elle ne voulait pas comprendre. C’était pour ça qu’elle lui rejetait limite la faute pour son portable déchargé. Ce n’était pas juste, elle le savait très bien. Mais les mots étaient sortis si vites de sa bouche. Elle ne l’avait pas du tout contrôlé. Fallait boire encore. Sa bouteille fut vide assez rapidement. Cependant, elle voulait instaurer des règles quant à la nuit qui allait se passer ici. Elle ne voulait pas qu’il y ait un quelconque malentendu ou quoi. Et c’était vrai que quand elle énonçait ses conditions, ça pouvait paraître enfantin. Un délire d’adolescents mais bon, elle était sérieuse. Et puis elle savait pas comment les femmes draguaient les femmes. Enfin, si elle savait comment elles draguaient, elle avait tout le temps la preuve avec Izzy mais dans le fond… le fond du fond, elle n’y connaissait rien. Aux codes ou quoi. Franchement, elle s’en foutait en fait mais avec Izzy c’était difficile pour elle… de s’en foutre. Comment ça se faisait que la blonde mettait autant de bordels dans son esprit ?! Ça avait tendance à l’exaspérer. En plus de la voir rire comme ça après cette annonce, elle se sentait encore plus conne. « Promis. Mais si tu veux je peux dormir sur le tapis, je te laisse le lit. Comme un p’tit chien… » voyant sa moue mimant un chien en pleur, Bill ne put qu’esquisser un sourire. Elle ne pouvait s’empêcher de la trouver adorable n’empêche. Elle secoua la tête légèrement. « Enfin un sourire. » « Dommage que je n'ai pas mon portable sur moi, j'aurais du te prendre en photo juste histoire d’avoir un peu de dossiers sur toi. » rétorqua-t-elle. Izzy avait réussi à la calmer tout compte fait. « Billie, je vais pas te violer hein. Sois tranquille. Je te taquine, depuis toujours. J’ai bien compris que le fait que tu me plaises ne suffit pas. Tu es en couple, tu n’aimes pas les filles. Je comprends. Enfin non je comprends pas mais j’accepte. » tiens, Izzy paraissait un peu plus sérieuse. Bill avait toute son attention. « Je te toucherai jamais sans ton consentement. J’ai pas envie que t’aies peur de moi, pour moi tout ça c’est juste un jeu, tu comprends ? » ses mots la rassuraient. Elle était un peu plus détendue. En fait, il fallait juste qu'elle la rassure. « Ok, c’est bon je comprends. D’ailleurs je sais que c’est juste un jeu. Ça va, tu ne me fais pas peur. T’es pas si impressionnante que ça. » elle la regarda, arborant un regard complice à son tours et son ton de voix redevint normal. Légèrement taquin. « Surtout avec ce que tu m’as montré avec ta grosse voix… Non franchement, rien d’impressionnant. » elle rigola puis soupira et regarda le petit frigo. « T’as encore de la bière pour moi ? Autant profiter vu qu’on est coincées ici pour la nuit. » elle posa ses mains sur ses genoux. « On va jouer à un jeu, tu me poses une question, je te réponds je bois et après je te pose une question, tu me réponds, et tu bois. » fallait bien s’occuper. Autant apprendre à la connaître encore plus.

« Dommage que je n'ai pas mon portable sur moi, j'aurais du te prendre en photo juste histoire d’avoir un peu de dossiers sur toi. » Je ris alors qu’elle se fout de moi, mais c’est de bonne guerre, je ne peux pas lui en vouloir. Mais avant de continuer la soirée, j’ai besoin de lui faire comprendre mon point de vue. Il est clair qu’elle me plait, ça a toujours été, depuis le premier jour, mais je ne veux surtout pas qu’elle finisse par avoir réellement peur de moi, surtout dans des situations comme celles que l’on s’apprête à vivre. Je ne compte surtout pas ni la braquer, ni lui faire du chantage ou que sais-je, et certainement pas la forcer à faire quelque chose qu’elle ne veut pas faire. Je suis assez grande pour savoir quand quelqu’un repousse mes avances, et assez respectueuse pour l’accepter. J’ai besoin qu’elle le sache, sincèrement. C’est pour cette raison que je prends un ton bien plus calme et solennel, pour qu’elle voit à quel point je suis sérieuse. « Ok, c’est bon je comprends. D’ailleurs je sais que c’est juste un jeu. Ça va, tu ne me fais pas peur. T’es pas si impressionnante que ça. » J’arque un sourcil en souriant, elle dit ça, mais elle faisait pas la maligne y’a quelques minutes quand elle disait qu’elle voulait pas que je l’enlace dans la nuit. « Surtout avec ce que tu m’as montré avec ta grosse voix… Non franchement, rien d’impressionnant. » J’éclate naturellement de rire et lui envoie un petit coussin dans la figure. C’est de bonne guerre. « T’as encore de la bière pour moi ? Autant profiter vu qu’on est coincées ici pour la nuit. On va jouer à un jeu, tu me poses une question, je te réponds je bois et après je te pose une question, tu me réponds, et tu bois. » Je grimace un peu et me lève pour atteindre le frigo en question et l’ouvrir. Je me disais bien qu’il n’y avait que deux bières. « Nan, y’a plus de bières, y’a plus que ça… » Je prends toutes les petites mignardises d’alcool de tous types et referme le frigo avec mon pied, déposant les flacons sur le lit. « Mais on peut jouer, on va finir torchées, ça va être drôle. » Je ricane un peu et envoie une petite bouteille à Billie, avant d’en choisir une autre pour moi, la même. « Je commence du coup. Hum, quel est ton plus grand fantasme ? » Je vois sa tête et je rigole. « On a le droit à un joker pour toute la soirée. Choisis bien. » Moi aussi j’ai le droit de proposer des règles non ?

Il valait mieux passer cette soirée en s’amusant que se morfondre sur la situation. Et vu que Izzy avait réussi à la détendre, Billie était plus apte à penser à autre chose qu’au stresse qu’elle ressentait de passer la nuit avec la femme qui la troublait plus que de raisons. C’était plutôt une bonne chose. Ses yeux la suivirent après qu’elle ait demandé s’il y avait encore de la bière à boire. « Nan, y’a plus de bières, y’a plus que ça… » elle regarda tout les flacons que la blonde avait déposé sur le lit. « Mais on peut jouer, on va finir torchées, ça va être drôle. » ah oui c’était peut-être une bonne idée. Ça pouvait peut-être balayer totalement ce stresse finalement. Billie rattrapa un des flacons que Izzy lui avait lancé. « Je commence du coup. Hum, quel est ton plus grand fantasme ? » son regard s’écarquilla légèrement. « Hey tu commences fort ! » elle ne s’attendait pas du tout à ce genre de question, enfin pas la première en tout cas. « On a le droit à un joker pour toute la soirée. Choisis bien. » un seul joker pour la soirée ? Bon… elle réfléchit un peu puis se leva et la rejoignit sur le lit, s’asseyant en lotus, se mettant face à Izzy. « Je ne vais pas utiliser mon joker maintenant si je n’en ai qu’un ! » bah oui, si la question commençait comme ça… elle n’imaginait pas ce que Izzy allait lui poser après. « Alors mon plus grand fantasme… c’est de faire l’amour dans un ascenseur en ne sachant pas quand les portes vont s’ouvrir. » ouais, c’était peut-être un fantasme qui n’était pas original mais elle avait toujours voulu le faire. Elle n’avait pas encore eu l’occasion, c’était tout. Elle ouvrit son flacon puis but un coup. C’était du rhum pur, ouais elle risquait d’être pompette rapidement à vrai dire. « Bon à mon tour ! » elle la regarda en réfléchissant un peu. « Comment tu as su que tu aimais les filles ? »

Je ne passe pas par quatre chemins, autant entrer directement dans le vif du sujet. Ni une ni deux, je demande à Billie son fantasme, parce que ça m’intéresse, mais aussi parce que j’ai envie de voir ce qu’elle a dans le bide, si elle est vraiment joueuse, si elle va prendre peur et trouver un moyen de s’échapper. J’ai envie de jouer, véritablement. J’ignore l’issue de cette soirée, mais on est coincées là, autant en profiter. « Je ne vais pas utiliser mon joker maintenant si je n’en ai qu’un ! » dit-elle en venant s’assoir sur le lit en tailleur face à moi. Je souris, heureuse de voir qu’elle ne cherche pas à discuter mes règles. « Alors mon plus grand fantasme… c’est de faire l’amour dans un ascenseur en ne sachant pas quand les portes vont s’ouvrir. » Mon sourire s’étire et je sens une petite vague de chaleur m’envahir lorsque je laisse mon esprit vagabonder tout en m’imaginant avec elle dans un ascenseur. Grrr. Ok Izzy on se calme. « Pas mal. Pour avoir déjà essayé, j’avoue que c’est grisant. » Je laisse échapper un petit rire mignon et voilà que c’est au tour de Billie de poser une question. Elle ne réfléchir pas bien longtemps, comme si elle semblait vouloir poser cette question depuis un moment. « Comment tu as su que tu aimais les filles ? » Je me pince un peu les lèvres dans une petite moue pensive, cherchant à trouver le meilleur moyen de répondre à sa question. « Hum, elle s’appelait Heaven, elle était brune à la peau mate, on était au lycée ensemble. Elle aimait les filles et un soir elle a voulu me montrer ce que c’était. J’étais jeune et j’avais soif d’expériences alors j’ai dit oui, et j’ai adoré. Depuis ce jour je choisis plus entre les garçons et les filles, ça vient comme ça veut. » Je hausse les épaules et souris, avant de boire une gorgée de la bouteille de rhum. Une grimace plus tard, je plisse les yeux et secoue la tête. « Ok à moi. Alors… » Petite mimique prouvant que je réfléchis. « Première fois bon ou mauvais souvenir ? » L’avantage de ce genre de question, c’est qu’elle a tout à fait le droit de me répondre de manière concise. Mais le jeu est plus intéressant si on répond en racontant un peu, une anecdote ou ce genre de truc. Ca rend le moment plus amusant.

« Pas mal. Pour avoir déjà essayé, j’avoue que c’est grisant. » elle la regarda rire d’une façon charmante. Elle déglutit discrètement. Ah ouais elle avait déjà essayé ? Intéressant à savoir. Enfin non, pas intéressant du tout ! Non, du tout, du tout ! En quoi ça l’intéresserait franchement ? Tant mieux pour Izzy d’avoir essayé. C’était bien de faire des expériences comme ça. Ça devait être excitant, c’était vrai. Rien que de l’imaginer déjà, c’était émoustillant alors pendant, n’en parlons même pas. Elle se racla quelque peu la gorge avant de boire son coup puis c’était à son tour de la questionner. Elle voulait savoir comment Izzy avait su qu’elle aimait bien les filles aussi. C’était peut-être une question que toutes les hétéros poseraient face à une femme qui aimait la gente féminine mais c’était vrai que Billie n’avait pas encore eu l’occasion de la poser. En tout cas, les femmes qui venaient la draguer ne l’avaient pas intéressé plus que ça pour la poser. Enfin dans le sens où elle ne trouvait pas d’intérêt à la poser. Bon, ce n’était pas que Izzy l’intéressait.. en aucun cas ! Bref, elle divaguait toute seule dans sa tête. « Hum, elle s’appelait Heaven, elle était brune à la peau mate, on était au lycée ensemble. Elle aimait les filles et un soir elle a voulu me montrer ce que c’était. J’étais jeune et j’avais soif d’expériences alors j’ai dit oui, et j’ai adoré. Depuis ce jour je choisis plus entre les garçons et les filles, ça vient comme ça veut. » Billie hocha de la tête en la regardant boire sa gorgée, en souriant légèrement . « Aaah elle t’a transporté au paradis donc. » elle rit de sa connerie, parce que Heaven/paradis… et attendit qu’elle lui pose de nouveau une question. « Ok à moi. Alors… Première fois bon ou mauvais souvenir ? » Billie posa ses mains à plat sur le matelas de part et d’autre de ses cuisses et se mordit légèrement la lèvre puis rigola. « Ah pfouu ma première fois était décevante. Il s’appelait Aaron, j’avais dix sept ans et lui avait la vingtaine. Je me souviens encore lorsque je le voyais venir au lycée avec sa moto, il me faisait trop craquer avec son air bad boy. Dans ma petite tête d’adolescente presque adulte mais pas totalement, je m’imaginais un truc de fou pour ma première fois. Que ça allait durer toute la nuit... » elle rit de nouveau « … mais en fait, ça a duré juste cinq minutes parce que Aaron était un précoce. Sous ses allures de dur, il était vraiment pas fiable. » elle secoua légèrement sa tête toujours en rigolant. « Comme quoi les apparences sont parfois trompeuses ! » elle se redressa puis prit son flacon et but une nouvelle gorgée en faisant la grimace. La deuxième commençait même à chauffer ses oreilles. « Je vais finir bourrée moi avec ça ! » elle la regarda, toute sourire et enchaîna. « Qu’est-ce qui te plaît en moi ? » bah quoi ? Elle voulait savoir. Juste comme ça.