-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Never come back [Austay #1]

 :: A little break :: archives :: rps terminés
Aller à la page : Précédent  1, 2
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Ven 19 Oct - 9:30
J’aurai peut-être pas dû rentrer dans ces vestiaires, j’aurai dû me douter qu’elle serait pas habillée mais je commençais à m’inquiéter. C’est gênant, j’ignore pourquoi, je suis pas si pudique que ça, mais là je sais pas… c’est bizarre. Ça ne semble pourtant pas gêner Austin plus que ça, elle sort et se sèche sous mes yeux sans chercher à se cacher alors que de mon côté je baisse le regard pour ne pas paraître insistante, même si mon foutu regard est machinalement attiré vers elle sans que j’en comprenne la raison. Par curiosité sûrement, vouloir voir si elle n’a pas le corps meurtri par son boulot par exemple. On va dire que c’est une déformation professionnelle. Voilà tout. Austin s’habille d’un simple sweat sans rien en dessous, un jean et des basket. Je la laisse faire et lui demande si je peux l’emmener quelque part. Pas de réponse mis à part un vulgaire haussement d’épaules. Très bien.

Nous quittons la salle de boxe pour rejoindre sa voiture, elle laisse prendre le volant à mon grand étonnement, je pensais que ce n’était pas le genre de fille à laisser quelqu’un qu’elle connaît à peine conduire sa voiture. Mais je ne bronche pas, lui ouvre la portière pour la laisser passer et prends le volant. Je nous guide jusque chez moi et arrête le véhicule devant le portail. « Attends-moi ici deux minutes, je dois récupérer quelque chose. » Je garde les clés de la voiture, on sait jamais. Je sais bien que si elle veut elle pourra partir à pieds, s’enfuir, elle a l’air d’être un peu une pro dans ce domaine. Du moins en ce qui concerne ses faiblesses oui. Je trottine jusqu’à ma maison, récupère deux serviettes et des fringues de rechange pour moi et pour elle. Au passage de quoi grignoter, on sait jamais qu’elle perde trop d’énergie, elle en a déjà pas beaucoup. Je rejoins la voiture avec le sac que je balance à l’arrière. « T’es toujours là… » Lui dis-je en souriant, même si je n’ai pas de réponse et que je ne comptais pas en avoir. Je roule à nouveau jusqu’à un lac que je connais très bien, à cette période il n’y a pas grand monde. Je me gare en hauteur et descends de la voiture, laissant le sac à l’intérieur. « Allez viens. » Je fais le tour et ouvre la portière pour la laisser sortir, la guidant sur les immenses pierres qui entourent une partie du lac, et qui forment une sorte de plongeon naturel. Je me tourne vers elle et plonge mon regard dans le sien. « Tu as besoin de lâcher prise Austin. De te faire confiance, et de faire confiance aux autres. Alors je me suis dit qu’on allait tenter un petit exercice. » Je tente un sourire même si j’imagine que là encore je vais me heurter à un mur…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Sam 20 Oct - 16:47

Jamais je n’aurais laissé le soin de conduire ma voiture à qui que ce soit sans être dans cet état-là. Presque léthargique. Je crois que le sport a eu raison de moi, je commence à lâcher prise et ma montée d’adrénaline est redescendue, je suis complètement à plat. Tout a tellement tourné dans ma tête que j’ai comme l’impression de n’avoir qu’une immense boite de coton dans la tête, dont je ne vois pas le bout et surtout qui m’empêche de faire quelque rapprochement que ce soit entre les éléments auxquels je pense. Je sais que des fois le cerveau se protège de lui-même. Mais je n’ai pas la présence d’esprit ni l’énergie pour analyser tout ça tout de suite.

Shay me conduit où bon lui semble, mais ça semble surtout être sa propre maison. Là où je viens souvent chercher mon coéquipier, Ian, en stagnant dans la voiture en attendant qu’il ne reçoive mon texto. Je ne klaxonne ni ne sonne pour ne pas réveiller sa femme quand notre service débute en plein milieu de la nuit. Même si je prends un malin plaisir à la rendre jalouse avec son mari, au final, c’est elle qui m’intéresse. Mais ça, je ne peux pas l’avouer. « Attends-moi ici deux minutes, je dois récupérer quelque chose. » Je l’entends, vaguement, lointaine, mais je ne réagis pas. Je sais où nous sommes, je ne sais simplement pas ce qu’elle me veut. Sans doute pas avertir Ian. Elle aime prendre les choses en main, savoir qu’elle peut faire les choses par elle-même sans avertir son mari ou lui demander de l’aide tout le temps. Elle est indépendante, malgré les apparences. En même temps, mariée à un flic, heureusement qu’elle sait faire les choses par elle-même…
« T’es toujours là… » Je n’ai pas sursauté à la portière qui s’ouvre alors que je suis totalement ailleurs. Juste une petite montée d’adrénaline, redescendue aussi vite. Je me contente de cligner des yeux et de la laisser rouler… Jusqu’au lac. Je me demande ce qu’on peut bien faire ici. Je crois que je me suis endormie sur le trajet. Mais de là à dire que ça m’a fait du bien, je ne sais pas.
« Allez viens. » Elle ouvre ma portière et je la suis. Machinalement. L’air frais me fait du bien. Elle me guide sur les pierres, et je lui fais confiance. Mon subconscient qui paradoxalement reprend le contrôle de tout mon corps semble lui faire une confiance aveugle. « Tu as besoin de lâcher prise Austin. De te faire confiance, et de faire confiance aux autres. Alors je me suis dit qu’on allait tenter un petit exercice. » Je jette un œil à ce qui se trouve sous le rocher duquel elle a l’air de vouloir me faire sauter. Je sais que les jeunes adorent venir se jeter à l’eau ici, je le faisais moi-même étant gamine. « Qu’est-ce-que tu veux Shay ? C’est dangereux… » D’une voix blanche, presque comme si ça ne me concernait pas. Mais ce sont les premières paroles que je formule depuis la salle de sport. La preuve que je tiens encore un tant soit peu à la vie, non ? Je soupire et croise son regard avant de le baisser, les bras ballants, ce qui est loin d’être mon genre…
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Mer 31 Oct - 20:10
Austin semble n’être plus que l’ombre d’elle-même, et ça me désole de la voir comme ça. Je voudrais la secouer, arriver à ce qu’elle sorte quelque chose, qu’elle exorcise, d’une manière ou d’une autre. Si elle ne veut pas parler pour le moment, je choisis de la faire sortir de sa zone de confort. Une fois les affaires récupérées, je nous guide jusqu’au lac où j’aimais venir me baigner avec mon frère, à plonger d’en haut comme des gamins. « Qu’est-ce-que tu veux Shay ? C’est dangereux… » « Je t’ai connue plus aventureuse que ça… » Je penche la tête sur le côté, tentant un sourire, avant qu’elle ne baisse les yeux. « C’est en baissant les bras que tu penses pouvoir avoir le droit de reprendre ton boulot ? Allez, déshabille-toi, on va sauter. » Je commence à retirer mes chaussures, déboutonner mon pantalon, retirer mon pull. L’eau doit être fraîche, tant pis,on est pas obligées d’y rester. Je baisse mon pantalon et me retrouve en culotte, et enfin elle relève un peu les yeux, visiblement surprise de mon aplomb. Je suis suis bien sûr très loin d’imaginer que je puisse lui plaire. J’ai toujours pensé que son petit jeu de séduction, c’était juste pour me faire chier, ou faire chier Ian. « Bouge-toi, si tu veux pas que j’attrape une pneumonie ! » Je tente un peu plus de légèreté puisque j’ai bien compris qu’elle ne réagissait pas quand je gardais un contact froid de thérapeute avec elle. Je sens bien qu’elle est à bout de forces, mais j’ose espérer qu’elle va me laisser faire, se laisser faire. Je finis de retirer mon t-shirt et me retrouve carrément en sous-vêtements face à elle, chose que je n’ai pas du tout l’habitude de faire. « Si tu sautes pas avec moi j’y vais toute seule. S’il m’arrive quoi que ce soit, j’te laisse te débrouiller avec Ian. » S’il faut en passer par la pression, je peux aussi. Je suis pleine de ressources.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Jeu 1 Nov - 18:57

Je ne comprends pas encore le but de son exercice, ni son excès de zèle. Pourquoi maintenant ? Pourtant c’est une femme très professionnelle, qui n’hésite pas à donner de son temps et d’elle-même pour que la thérapie soit plus efficace, mais ça ne veut pour autant pas dire qu’elle fout tous ses patients sur une falaise ! Je reste cependant le binôme de son mari. Elle ne supporte pas spécialement que je passe mon temps avec lui mais elle a à cœur que je ne pète pas un plomb et que je descende son mari sur une intervention à cause d’un coup de stress.
« Je t’ai connue plus aventureuse que ça… » « Et tu me le reprochais, fut un temps… » Répondis-je sur un ton monocorde, je l’observe encore faire ce qu’elle a prévu de me faire endurer. Sauter de cette hauteur ? Même pas en rêve ! « C’est en baissant les bras que tu penses pouvoir avoir le droit de reprendre ton boulot ? Allez, déshabille-toi, on va sauter. » Je hausse un sourcil, la regardant faire elle-même. Me déshabillée par ce temps-là ? Il fait froid. Je suis glacée jusqu’aux os depuis que je fais ces cauchemars et impossible de me réchauffer. Comme un froid à l’âme.
« Bouge-toi, si tu veux pas que j’attrape une pneumonie ! » Je l’observe depuis tout à l’heure. Elle est absolument sublime, rien à redire et surtout rien à changer. Ian ne doit pas s’ennuyer. Elle ne sait rien de mon attirance pour les femmes, je ne l’étale pas, mes histoires de cœur me regardent et en général je les vis discrètement. Même si j’aime les coups rapides entre deux enquêtes ou encore les longs weekends à deux, mais je ne vois pas l’intérêt de l’étaler parmi mes collègues, comme ils étalent leurs performances au lit.

« Si tu sautes pas avec moi j’y vais toute seule. S’il m’arrive quoi que ce soit, j’te laisse te débrouiller avec Ian. » Elle est maintenant presque nue et je dois avouer qu’elle a de quoi me faire sortir de ma torpeur. J’attrape son poignet. « Arrête. » Je ne la lâche pas et la regarde dans les yeux. « C’est vraiment nécessaire ? » Apparemment ça l’est oui. Et elle compte sauter toute seule. Je retire mon pull que je jette au sol et mon pantalon. Je me retruove moi aussi en sous-vêtements et on se retrouve comme ça toutes les deux. Je pensais qu’on en resterait là, mais non, elle saute. « Shay ! Merde, merde, merde ! Shayna ! » Je n’ai d’autre choix que de sauter à mon tour. Elle réveille mon instinct, c’est ça ?
Quand j’atteins la surface de l’eau, je cherche à la retrouver en hurlant à nouveau son nom, bien moins laconique que tout à l’heure.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Dim 4 Nov - 10:56
Elle ne semble pas vouloir bouger, et je sens bien que je vais devoir la forcer à ça. Qu’elle retrouve un peu d’énergie, d’entrain. Qu’elle se fasse confiance, qu’elle me fasse confiance. Je voudrais qu’elle retrouve son instinct et qu’elle arrête de penser à mal. Mais chaque chose en son temps. J’ai bien compris qu’elle avait hâte de reprendre son boulot, et je dois redoubler d’efforts pour que ça aille plus vite, surtout que les efforts, ce n’est pas elle qui les fournit. Je me déshabille alors sous ses yeux, cherchant à attirer son attention, sans savoir pour autant que les femmes sont ce qui la font vibrer. « Arrête. C’est vraiment nécessaire ? » Je ne prends pas le temps de lui répondre, je veux qu’elle s’anime à nouveau, qu’elle se réveille, et c’est la seule manière que j’ai trouvé. Alors puisqu’elle ne veut pas faire d’effort, je saute. Tant pis pour elle. Je ne réfléchis pas, me jette dans la gueule du loup. Quelques bonnes dizaines de mètres et l’impact. J’ai si souvent sauté ici que j’ai appris à entrer dans l’eau sans aucune encombre. L’eau n’est pas si froide au contraire même, le lac est chauffé sans que je ne comprenne comment. Je m’éloigne un peu en levant la tête, cherchant à savoir si Austin compte me rejoindre ou pas. Finalement, je la vois sauter, et je me sens triomphante. Lorsqu’elle sort sa tête de l’eau, elle hurle mon prénom, presque paniquée. « Je suis là ! » Je lui fais signe un peu plus loin, et je vois bien qu’elle est énervée, ou que sais-je. Je nage vers elle. « Tu vois qu’elle est bonne. » et lui adresse un petit sourire. « T’as pas trop froid ? J’voudrais qu’on fasse un exercice. » Oui, celui-ci en était un, mais pas suffisant. Je vois bien qu’elle est pas dans le mood mais je lui laisse - là encore - pas le choix. Je me rapproche du bord où on a pied et la laisse me suivre. « Tu veux bien faire la planche ? Je soutiens ton dos pour que tu continues de flotter. » Elle a pas trop l’air encline à faire ce que je lui demande mais de mon regard, j’insiste un peu. « S’il te plait. Fais-moi confiance. » Elle s’exécute finalement, j’avais juste oublié qu’elle avait pas mis de sous-vêtement sous son sweat un peu plus tôt et que là clairement, elle est juste en culotte. Super. Je reste donc près d’elle et place mes mains sous son dos, me trouvant entre son flanc gauche et son bras puisque je lui ai fait écarter les bras. « Ferme les yeux, fais-moi confiance. » Je voudrais simplement qu’elle apprenne à lâcher prise. « Concentre-toi sur ta respiration, et sur ma voix. Relâche la pression, ne cherche pas à lutter, je suis là je te soutiens, il peut rien t’arriver. »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Dim 4 Nov - 15:19

Ian m’avait pourtant dis plusieurs fois que sa femme avait les idées fixes et que si elle n’y paraissait pas comme ça elle était loin du petit ange tout mignon et inoffensif qu’elle paraissait. Tu parles, j’ai toujours pensé que Ian aimait lui laisser le dernier mot, parce qu’il l’aime ou qu’il veut être un homme délicat, et attentif ou je ne sais quelle connerie encore. J’aime les hommes, mais avec une bière autour d’un match, certainement pas dans mon lit. J’aime la sensualité d’un corps féminin et la douceur de leurs caresses, parfois même leurs crises d’hystérie et leur façon de tout comprendre du premier coup, alors qu’un homme peut rester des heures devant un problème, il ne comprends toujours pas qu’il y en a un.
Mais tout ça n’est que cliché, des hommes bien il y en a forcément, mais pour autant, je n’ai jamais eu envie de me lancer. Je l’ai fait au lycée, et je n’y ai jamais trouvé mon compte.

Shay est en train de me faire n’importe quoi et de se mettre en danger. Si elle veut vérifier que je suis encore apte à sauver une vie, oui, je le suis. Mais je n’aime pas ses méthodes. Je hurle son nom en entrant dans l’eau. Il ne faudrait pas que je me retrouve avec un malaise de ma psy sur les bras ! « Je suis là ! » Je pourrais la noyer pour la peur qu’elle vient de me faire, ça lui aurait fait les pieds tient ! « Tu vois qu’elle est bonne. » « Tu te fous de moi en fait ? » Je reste complétement hallucinée ! On dirait un ado qui entraine sa mère dans un endroit et lui fait comprendre qu’elle est complètement dépassée. « T’as pas trop froid ? J’voudrais qu’on fasse un exercice. » « Ah parce que t’en as beaucoup des conneries comme ça ? » Je crois que pour le côté mal aimable, elle m’a retrouvée. Je ne conçois pas de toute façon qu’elle me fasse tourner en bourrique encore longtemps. « Tu veux bien faire la planche ? Je soutiens ton dos pour que tu continues de flotter. » « Tu montes une secte ? C’est quoi le délire ? » Il ne faudrait pas qu’elle ait viré elle aussi. « S’il te plait. Fais-moi confiance. » Non sans un regard noir, je m’exécute. Je ne supporte pas l’idée d’être une marionnette, mais je n’ai pas d’autre choix. Je suis à moitié nue et elle pose ses mains sur moi. Elle n’a toujours pas compris ce que j’étais ? Que je la regardais différemment des autres femmes ? Pour une psy, on repassera. « Ferme les yeux, fais-moi confiance. » Je lui lance un regard, lui faire confiance… c’est en moi que je n’ai pas confiance. On se retrouve toutes les deux, en ayant l’impression d’avoir frôlé la mort, je suis sur le qui-vive depuis des jours et elle me demande de me détendre et de lui faire confiance. « Concentre-toi sur ta respiration, et sur ma voix. Relâche la pression, ne cherche pas à lutter, je suis là je te soutiens, il peut rien t’arriver. » Je tente de le faire durant quelques secondes, puis quelques minutes, et enfin, l’instinct prend le dessus, je ne peux lutter. Je la coupe dans ce qu’elle peut me dire et me redresse, attrapant son visage pour plaquer un baiser passionné sur ses lèvres, comme réagissant à ma propre survie. « Tu veux que je vive ? Voilà, je le fais. » Ca n’est pas une pure provocation, je crois que c’est la première fois depuis le massacre que je m’autorise à agir selon mes envies.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Lun 5 Nov - 13:25
Elle est énervée. Je n’ai pas besoin d’être psy pour le comprendre, même le dernier des abrutis le comprendrait sans difficulté. Mais je n’ai pas peur d’elle. Jusqu’à présent, il y avait toujours eu quelque chose en elle qui m’irritait, qui me rendait jalouse, peut-être parce qu’elle a l’air parfaite, comme ça, qu’elle est jolie, et que mon mari ne jure que par elle lorsqu’il parle du boulot. J’ai toujours eu peur qu’il finisse par se passer quelque chose entre eux, surtout en ce moment, dans la période que nous traversons Ian et moi. Mais aujourd’hui, j’ai l’impression de voir une nouvelle facette d’Austin, un côté plus vrai, plus touchant. Et ce côté là m’aide à trouver l’envie de l’aider, de me dépasser, de pousser les limites et les frontières de mon métier pour lui apporter ce que j’ai au plus profond de moi, et l’aider à remonter la pente peu à peu. « Tu te fous de moi en fait ? » Je secoue vivement la tête, lui expliquant qu’on est là pour un exercice. Le premier étant passé, je tente de la guider vers un second. Puisque la parole ne veut pas venir, je tente de la bousculer par des actes. « Ah parce que t’en as beaucoup des conneries comme ça ? » Je la regarde, avec sans doute moins d’animosité que j’ai peu avoir avec elle fut un temps. « C’est pas des conneries Austin… » J’aimerai qu’elle essaie de me prendre au sérieux un peu, même si mes méthodes sont pour le moins déroutantes, je le conçois. « Tu montes une secte ? C’est quoi le délire ? » Je fais claquer ma langue contre mon palais pour émettre un petit son réprobateur, et elle finit par faire ce que je lui demande, non sans l’avoir poussée dans ses retranchements. C’est une dure à cuire, je ne m’attendais pas à ce que ce soit facile non plus. Je lui parle d’une voix calme et posée, bercée par le clapotis de l’eau. Les yeux fermés, je les réouvre à peine de temps en temps pour vérifier qu’elle se détend, je le sens un peu sous mes mains, qu’elle est moins tendue. Mes paroles sont pleines de bienveillance, mais ce qui arrive, je ne l’avais pas vu venir. Austin se relève presque d’un bond alors que je la pensais détendue. Je réouvre les yeux rapidement, mais pas assez pour parer son rapprochement. Elle s’empare de mon visage et m’embrasse, sans retenue. Je ne prends pas part au baiser, je suis simplement choquée de ce qui se passe, incapable pour autant de bouger. Elle finit par s’éloigner et je la regarde, un peu sonnée, cherchant à comprendre. « Tu veux que je vive ? Voilà, je le fais. » Je suis complètement chamboulée, je sais pas ce qui m’arrive, mon coeur bat à une allure folle et je perds complètement pieds. Secouant la tête, j’essaie de trouver quoi dire, quoi faire, mais je suis complètement bloquée. « Pourquoi tu… » Pourquoi quoi ? Pourquoi je l’ai pas vu venir avant ? Pourquoi je me suis voilé la face ? Pourquoi j’ai cru si longtemps qu’elle voulait me piquer mon mari alors que c’était visiblement moi qui l’intéressait ? Je souffle un peu, pas d’exaspération, mais plutôt pour essayer d’évacuer tout le flot de choses qui se sont passées en si peu de temps. « C’est pas ce que je t’ai demandé Austin… vivre ça suffit pas. Je veux que tu lâches prise, que tu te fasses confiance. Tu crois que c’est en… m’embrassant, que tu lâches prise ? »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Lun 5 Nov - 22:57

Elle n’a jamais rien vu chez moi. Et pourtant elle est psy. Elle n’est pas censée deviner tout ce que je suis au premier coup d’œil, elle n’est pas magicienne mais quand même ! Je n’ai jamais approché Ian de façon inconvenante, pire, pour moi, le défier d’un baiser c’est comme chambrer un pote, mon meilleur pote, mon meilleur ami, mon frère ou mon pilier, peu importe. Je ne sais pas trop ce qui nous lie Ian et moi mais quelque-chose de très fort. J’ai besoin de lui, que je bosse ou pas, je l’appelle pour lui parler du dernier match, pour aller boire une bière quand je déprime et il passe son temps à me dire que certaines nanas que je fréquente ne sont pas pour moi. Je trouve simplement incroyable qu’il n’ait pas abordé le sujet avec sa femme, que Shay ne sache rien de mon homosexualité. Sans doute parce qu’il considère que ça fait partie de moi ? Et que ça ne vaut pas le coup de l’évoquer.

En même temps je n’ai jamais clairement affiché ce que j’étais, ni caché, ce qui fait de moi une personne à la sexualité non déterminée. Mais je suis prête à parier que Shay est trop bien rangée dans sa tête et sa petite vie pour imaginer que les autres ont une autre vision des choses. Je ne l’incrimine pas, au contraire, quelque-part, j’aimerais avoir ses certitudes, elle a l’air apaisée grâce à elles.
« C’est pas des conneries Austin… » Encore une fois elle a l’air sûre d’elle alors que je ne sais rien du tout. Je ne sais pas comment se passe la vraie vie. Moi j’ai connu une façon de vivre qui n’est visiblement pas celle de tout le commun des mortels. Ian a fini par me le faire comprendre et je crois qu’inconsciemment j’ai choisi d’être flic pour me persuader du fait que la misère était partout. Elle l’est, mais on peut encore faire le choix de la voir ou pas.

Elle me demande de vivre ? Je le fais, j’ose enfin. Et ça ne semble pas l’interpeller de la plus juste des manières. « Pourquoi tu… » Pourquoi je quoi ? Elle est aussi surprise que moi quand elle m’a demandé de faire la planche. Un partout à présent. Et je suis persuadée que celle-là, elle ne l’avait pas plus vue venir que moi. Alors qu’importe ? « C’est pas ce que je t’ai demandé Austin… vivre ça suffit pas. Je veux que tu lâches prise, que tu te fasses confiance. Tu crois que c’est en… m’embrassant, que tu lâches prise ? » Je réitère mon geste, avec plus de passion encore. Cette fois-ci j’arrête de me mettre la moindre barrière et je commence réellement à lâcher prise. « Il faut que je fasse quoi pour te faire comprendre que je crève d’envie de faire ça depuis que t’as posé le regard sur moi ? T’as rien vu ? Jamais ? » Non, jamais. Sainte mère de Dieu priez pour elle ! Sa petite vie parfaite et rangée. « Tu passais ton temps à paniquer à l’idée de me retrouver au lit avec ton mari. Mais c’est toi que je veux dans le mien. Intègre-le… » Une bonne fois pour toute. Fini les barrières, ça fait quel effet ça, hein ?

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Mar 6 Nov - 12:07
Je suis sous le choc, je ne m’attendais pas à ça. Je crois que dans une autre situation, j’aurai pu sortir de mes gonds, lui foutre une belle claque. Elle la mériterait. J’ai rien demandé moi, je suis là pour l’aider, pas pour recevoir sa frustration amoureuse ou j’en sais rien. Et puis pourquoi moi ? Et depuis quand elle aime aussi les filles ? Elle aime les filles. Peut-être tout court après tout. Je tente de rester à peu près calme même si je sens bien que mon coeur bat la chamade à l’intérieur de ma poitrine, sans que je ne puisse l’expliquer. Sans doute parce que j’ai envie de l’envoyer balader pour qu’elle arrête ses conneries. Mais ma conscience professionnelle me pousse à rester à peu près calme, la remettant en place sans forcément trop la brusquer, parce que je la sais déjà au bord du gouffre, et je ne voudrais pas la voir sauter. Mais visiblement, mes mots n’ont aucun impact puisqu’elle revient à la charge, cherchant mes lèvres pour un baiser plus passionné encore auquel je ne prends toujours pas part, malgré cette sensation étrange qui me vrille l’estomac. Je tente de la repousser, sans être violente. « Il faut que je fasse quoi pour te faire comprendre que je crève d’envie de faire ça depuis que t’as posé le regard sur moi ? T’as rien vu ? Jamais ? » Je la regarde avec intensité, secouant sensiblement la tête en guise de réponse. Non. Non je n’ai rien vu, ou peut-être juste que je n’ai pas eu envie de le voir. « Tu passais ton temps à paniquer à l’idée de me retrouver au lit avec ton mari. Mais c’est toi que je veux dans le mien. Intègre-le… » Je souffle un peu pour évacuer la pression, c’est trop pour moi. Je glisse une main dans mes cheveux trempés et recule d’un pas, fuyant son regard, secouant à nouveau la tête. « J’aurai jamais accepté de t’aider si j’avais su que… enfin si… » Je soupire, levant les yeux au ciel, cherchant à surtout éviter de voir qu’elle est quasiment nue et que je ne suis pas bien habillée non plus, et que ça n’a pas dû aider dans ses envies. « Ecoute Austin, tu fais ce que tu veux, avec qui tu veux. Tu as essayé, mais ça marche pas. J’aime pas les filles, je suis mariée, heureuse dans mon mariage, ça peut pas fonctionner. » Je suis étonnement calme, toujours dans cette optique de ne pas la bousculer outre mesure. « Je suis désolée. »
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Mar 6 Nov - 16:50

Je savais que ça ne serait pas facile de convaincre Shay de mon orientation ou encore de mon attirance pour elle. Mais je savais pourtant qu’un jour ou l’autre je devrais le lui avouer, que ça me plaise ou pas. Je n’ai pas eu le choix, j’ai fini par le faire et me jeter à l’eau, littéralement d’ailleurs. A sa demande. Elle veut que je lâche prise au point de sauter d’une falaise et de lui faire confiance jusqu’à me livrer et abandonner tout contrôle ? C’est fait. Et je savais que ça n’aurait pas l’effet escompté. Mais qu’importe.
Shay ne sait pas ce qui vient de lui tomber dessus, sa propre patiente, qui vient s’en prendre à ce qu’elle a de plus précieux, sa petite vie bien rangée, bien sous tous rapports. De l’extérieur, Ian et elle ont tout du couple parfait mais je crois savoir que ça n’est pas tout à fait le cas depuis quelques temps. Sinon, pourquoi Ian squatterait il autant les salles de pause et mon canapé pour y dormir ?
Marié, il est censé avoir un rythme bien rangé, comme il faut, comme tous les couples du pays ou presque, tout flic qu’il puisse être. Mais il n’en n’est rien, il parfois même du mal à se concentrer quand il est au bureau. Absorbé par ses pensées, ce qui veut bien dire qu’un souci se trame, personnel ou au boulot mais comme je connais tout des aspects de sa vie au boulot, on en est là…
« J’aurai jamais accepté de t’aider si j’avais su que… enfin si… » « Pourquoi ? Parce qu’une lesbienne dans le tableau ça fait tâche ou parce que tu as trop peur que je ne sache pas me tenir ? Ou c’est peut-être de toi-même dont tu as peur. » Voilà, elle voulait que j’explose, que je laisse sortir toute la rage en moi ? Elle est servie, point barre !
« Ecoute Austin, tu fais ce que tu veux, avec qui tu veux. Tu as essayé, mais ça marche pas. J’aime pas les filles, je suis mariée, heureuse dans mon mariage, ça peut pas fonctionner. » « Si tu es vraiment sure de toi… » Je ne veux la forcer à rien, mais les choses sont dites, par contre, je trouve son hypocrisie de haut vol. « Je suis désolée. » « Non, c’est moi qui le suis pour toi, parce que tu sais aussi bien que moi que Ian et toi ne filez plus le parfait amour que tu ne cesses d’afficher en vitrine, te fous pas de moi. » Qu’elle soit au moins franche avec ses patients, moi en tout cas, comme je viens de l’être avec elle. Et pourtant ça m’a coûté !

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Mer 7 Nov - 12:20
Je suis complètement sur le cul, je ne m’attendais pas du tout à ça. En y réfléchissant, j’aurai pu le comprendre plus tôt mais je crois que j’ai simplement tout fait pour éviter de me focaliser dessus, tout fait pour ne pas voir que je lui plaisais. Au fond, ça me plaisait bien d’être jalouse d’elle, plutôt qu’elle soit attirée par moi. « Pourquoi ? Parce qu’une lesbienne dans le tableau ça fait tâche ou parce que tu as trop peur que je ne sache pas me tenir ? Ou c’est peut-être de toi-même dont tu as peur. » Je fronce les sourcils, elle me pousse dans mes retranchements et c’est un sentiment très désagréable, d’autant que je n’ai rien demandé. Je choisis de ne pas répondre à ses interrogations, sans doute parce que je n’ai même pas les réponses. Au lieu de ça, je lui explique qu’elle peut bien faire ce qu’elle veut avec qui elle veut, mais que je ne suis pas intéressée. Donc qu’elle me retire de son potentiel tableau de chasse, en somme. Elle a essayé, très bien, mais je n’ai rien ressenti. Ou du moins, je m’efforce de le penser. « Si tu es vraiment sure de toi… » Je le suis. Oui. Je m’excuse pourtant, même si je ne sais pas trop pourquoi, peut-être de n’avoir pas su déceler cette attirance qu’elle nourrissait pour moi, de l’avoir poussée trop loin dans ses retranchements, je l’ignore. « Non, c’est moi qui le suis pour toi, parce que tu sais aussi bien que moi que Ian et toi ne filez plus le parfait amour que tu ne cesses d’afficher en vitrine, te fous pas de moi. » Cette fois j’écarquille les yeux, choquée par ce que je suis en train d’entendre. Je crois rêve. « J’te d’mande pardon ? » Je secoue la tête, comme si ça allait pouvoir m’aider à remettre mes idées en place et effacer ce qu’elle vient de dire, mais non. « Pour qui tu te prends Austin ? Tu crois que tu peux arriver comme ça, tout bousculer en pensant que ça va t’être bénéfique ? Tu crois que tu peux te permettre de me juger, de juger mon couple, alors que tu ne sais même pas te regarder dans un miroir pour voir ce qui cloche ? » Ouais alors là, pour la psychologie on repassera. « Un couple c’est des hauts et des bas, peut-être ne le sais-tu pas, si tu n’as jamais été capable d’être réellement en couple. Et ce n’est pas parce que Ian et moi traversons une période difficile que nous ne filons plus le parfait amour ! » Il n’y a pas de parfait amour, et je crois en mon couple, ou du moins, je m’en persuade. « Et si tu croyais que m’embrasser allait me faire tomber dans tes bras, tu te fourres le doigt dans l’oeil ! » Merde ! Elle fait chier, elle m’a foute dans une rage monstre. Moi qui suis d’habitude très calme et posée. Je souffle pour extirper une part de ma colère et me tourne pour rejoindre la rive. J’ai plus envie de faire d’efforts la concernant.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Dim 11 Nov - 17:35

Bien sûr qu’elle ne supporte pas de prendre la vérité en pleine tête. Pourtant Shay est le genre de nanas super ouverte d’esprit, je ne sais pas trop ce qui lui prend là tout de suite. Pour autant, je préfère être franche et quitte à me lâcher comme elle me le demande et vu comme ça me fait royalement chier, autant en profiter pour l’emmerder un peu elle aussi. C’est de bonne guerre et ça lui passera l’envie de me le demander. J’espère en tout cas. De nous deux, je suis sans doute de loin la plus obstinée.
Mais la plus cash aussi, elle n’a pas trop l’air d’apprécier mes méthodes, au contraire ! « J’te d’mande pardon ? » Ce petit air outré sur son visage si fin. On pourrait jurer qu’elle n’a connu que le confort d’une éducation catholique, où tout est beau, tout est rose. Dieu a depuis longtemps fui les quartiers que j’ai pu connaître. Je ne lui en veux pas, je n’y ai jamais vraiment accordé d’importance. Il est peut-être là, quelque-part mais je n’ai jamais compté sur lui pour quoi que ce soit. « Pour qui tu te prends Austin ? Tu crois que tu peux arriver comme ça, tout bousculer en pensant que ça va t’être bénéfique ? Tu crois que tu peux te permettre de me juger, de juger mon couple, alors que tu ne sais même pas te regarder dans un miroir pour voir ce qui cloche ? » Je fulmine mais je crois que je ne le ferais jamais autant qu’elle à ce moment précis. « Tu sais, si ton mariage ne prenait pas l’eau, ton mari n’aurait sans doute pas élu le canapé de mon salon pour résidence secondaire… » Il y passe certaines soirées, certaines nuits. En tout bien tout honneur, bien évidemment, mais il sait qu’il a un point de chute chez moi et que mon canapé est le sien s’il en a besoin. Je pense qu’un couple qui a besoin de se séparer ne va pas bien, c’est tout.
« Un couple c’est des hauts et des bas, peut-être ne le sais-tu pas, si tu n’as jamais été capable d’être réellement en couple. Et ce n’est pas parce que Ian et moi traversons une période difficile que nous ne filons plus le parfait amour ! » Je ricane, c’est elle qui ne regarde pas assez dans le miroir à croire… Je préfère ne pas répondre et surtout ne pas devenir méchante, ça ne serait pas bienvenu et elle aurait raison de mal le prendre.
« Et si tu croyais que m’embrasser allait me faire tomber dans tes bras, tu te fourres le doigt dans l’oeil ! » « Je ne faisais que répondre à l’exercice. Tu voulais que je brise les barrières. » Je le lui dis. Je préfère que les choses soient établies et claires, je reste dans le cadre, rien d’autre. Même si j’adore flirter avec les limites.
Je patauge encore quelques minutes sans attendre son aval, elle qui rejoint la rive. Puis je fini par la rejoindre, trempée. C’est malin ça tient ! Je suis à moitié nue ! Je cache de mes bras pour ne pas en dévoiler trop. Je viens de lui avouer mon attirance mais il ne faut pas pousser non plus. « Séance levée ? J’ai rempli mon contrat, t’es contente ? » Je suis un peu sèche. Mais je n’avais aucune envie de me retrouver dans cette position pour être tout à fait honnête.

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Never come back [Austay #1]
Jeu 15 Nov - 14:22
Je suis du genre plutôt très calme en règle générale, mais il faut croire que la jeune femme a touché le point sensible en parlant de mon mariage qui prend l’eau. Et puis ça fait beaucoup d’un coup. Elle vient de m’embrasser, à plusieurs reprises, j’me sens bizarre face à tout ça parce que ce sont toutes mes certitudes qui s’envolent en fumée. Moi qui croyait dur comme fer que mon mari avait des vues sur elle, et inversement. Alors qu’elle vient de me dire que c’était sur moi qu’elle avait des vues depuis le début. Je sais pas quoi penser ni même ressentir, je me sens ensevelie sous un flot de questionnements et d’incertitudes qui font surface sans que je n’ai eu le temps de les voir venir. Austin est en train de mettre à mal tout ce qui faisait de moi quelqu’un de profondément équilibré et ancré dans la réalité, et je la déteste pour ça, en plus du reste. « Tu sais, si ton mariage ne prenait pas l’eau, ton mari n’aurait sans doute pas élu le canapé de mon salon pour résidence secondaire… » Elle en rajoute des caisses et j’ai envie d’exploser. Je ne me retiens plus. Je suis là pour elle, pour l’aider, j’ai fait des efforts colossaux pour accepter de faire cette thérapie avec elle, la guider vers un avenir meilleur. Tu parles. Elle est en train de m’entraîner avec elle dans sa chute. J’essaie de faire bonne figure, de lui expliquer que la vie c’est pas tout blanc ou tout noir, c’est une multitude de teintes de gris. Mais elle n’est pas réceptive, elle ricane, fuit mon regard ou au contraire le soutient en guise de provocation. On dirait une ado, une putain d’ado. « Je ne faisais que répondre à l’exercice. Tu voulais que je brise les barrières. » Je secoue la tête d’un air dépité. Elle se fout de ma gueule en plus de ça. C’en est trop, je prends la poudre d’escampette. « Séance levée ? J’ai rempli mon contrat, t’es contente ? » me demande-t-elle une fois la rive rejointe. Je plante mon regard dans le sien. « Contrat rempli oui. Si ça te plait d’y croire. J’abandonne. T’auras ton papier signé, viens pas te plaindre si tu plonges. » C’est complètement anti-productif, et contre toutes les conventions liées à mon travail, mais elle m’a poussée à bout et je ne peux clairement pas poursuivre ce travail avec elle. Qu’elle se démerde avec quelqu’un d’autre. Ian m’en voudra mais tant pis. Je me sèche, me rhabille, envoie une serviette sèche à Austin et me dirige vers la voiture en lui lançant froidement quelques mots. « Je t’attends dans la voiture. » Je prends le volant, je lui laisse pas le choix. Manquerait plus que je mette ma vie entre ses mains de tarée. Je vais déjà laisser celle de mon homme, on va pas exagérer. Elle monte et je conduis jusque chez moi, dans un silence de plomb. Une fois arrivées, je ne coupe pas le moteur et quitte l’habitacle, récupérant mes affaires avant de me diriger vers chez moi, sans un mot ni un regard en direction d’Austin…
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Never come back [Austay #1]
Revenir en haut Aller en bas
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps terminés+