is your love from before still strong ? | coraden #2

Ça faisait quelques temps que Selena était ré apparue dans sa vie. Le souvenir de ses lèvres étaient toujours ancré dans sa mémoire et la culpabilité aussi d’ailleurs. L’italienne ne l’avait pas anticipé cette action là. Elle s’était laissée tout bonnement aller à son envie de lui fermer le clapet et de lui remémorer les sentiments forts qu’elle avait pu éprouver à son égard du temps où elles étaient ensemble. Pourtant, Cora ne put s’empêcher de penser à ce geste qu’elle avait fait elle-même et qu’elle trouvait illogique en fait. Vu qu’elle pensait qu’elle avait totalement oublié Selena. Plusieurs jours étaient passés et Cora se sentait mal en fait de n’avoir encore rien dit sur cet acte à sa compagne dont elle était follement amoureuse. Elle ne pouvait pas non plus lui cacher ça trop longtemps. Si c’était une fille lambda, il n’y aurait eu aucun soucis. Cette culpabilité là n’aurait pas pris de l’ampleur et n’aurait pas troublé son esprit. Cependant, vu que leur couple allait mieux et qu’elle ne voulait pas faire la même erreur que Eden, l’italienne se devait de le lui dire. C’était décidé, elle allait avouer. Elle était dans sa voiture, sortant de l’agence et cette fois-ci, elle ne pouvait se dérober. Il fallait qu’elle la lâche cette vérité là. Arrivée à la villa, elle pénétra à l’intérieur. Son coeur palpitait légèrement. Nerveuse ? Non, à peine. Enfin, elle savait que ça n’allait pas faire plaisir à Eden de toute façon. Et puis cette dernière savait aussi qui était Selena, son premier amour. Enfin, elle verra bien sa réaction, elle espérait juste qu’elle n’allait pas trop péter un plomb. Une de ses mains dirigea son sac sur le buffet à l’entrée et ses talons se dirigèrent bien vite vers le salon. Elle vit Eden qui était sur le bureau, devant l’ordinateur. Peut-être qu’elle était encore en train de travailler sur des projets à venir vu que maintenant sa reconversion était totale et qu’elle commençait à se faire connaître dans le milieu du cinéma. « Bonsoir amore. » souffla-t-elle, contournant le bureau pour se rapprocher d’elle. Une de ses mains se posa sur l’épaule de sa compagne tandis que l’autre se plaqua contre l’accoudoir du fauteuil. Elle approcha son visage et lui donna un baiser amoureux et attendu. Elle allait le dire oui. Bon pas maintenant du bout en blanc comme ça mais elle allait lui dire. Il le fallait. Elle mit fin au baiser et pivota le fauteuil, se foutant royalement de déranger peut-être Eden en plein boulot et posa son postérieur sur elle, entourant sa nuque avec ses bras. « Tu n’as pas fini de travailler ? » dit-elle d’un air ‘je sais que tu n’as pas fini de travailler mais je suis là donc tu as fini’.

Ce nouveau boulot est une véritable aubaine. Après avoir dû m’arrêter pendant plusieurs mois à cause de mes soucis de santé, j’avais fini par ne plus retrouver l’étincelle dont j’avais besoin pour travailler comme je le faisais avant mon opération. Et depuis que j’ai acheté cette boîte de production, j’ai l’impression de renaître, c’est complètement dingue. Je passe mes journées à bosser sans avoir l’impression de travailler ne serait-ce que cinq minutes, un vrai régal. Il y a forcément des moments où c’est un peu moins drôle, mais je sais aisément déléguer les tâches plus ingrates à mes subordonnés.

Ce soir, je suis rentrée avec du boulot, des CV à trier, vidéos et photos à regarder pour un casting qui se passera demain. Ce n’est vraiment pas désagréable, que des jolies filles, aucune qui ne soit déplaisante à regarder. J’ai franchement pas à me plaindre. Je fais défiler les photos et j’entends la porte d’entrée, signe que Cora vient de rentrer. Ça ne loupe pas, j’entends déjà un « Bonsoir amore » qui me fait esquisser un sourire. Pourtant je reste concentrée sur mon boulot, je sais qu’elle va au moins venir m’embrasser. Elle ne tarde pas, contourne mon bureau face à la baie vitrée qui donne une vue imprenable sur Los Angeles, et me détourne de mon boulot volontairement en venant chercher son baiser. Je ne lui refuse pas, je serai un monstre de faire une chose pareille, et en plus j’en ai envie. J’ai toujours envie qu’elle m’embrasse. Mais Cora ne s’arrête pas là, elle a visiblement besoin d’attention puisqu’elle tire mon fauteuil et vient s’installer confortablement sur mes genoux. Je la regarde en souriant. Je pourrai m’énerver qu’elle me tire de mon boulot, mais je trouve ça adorable, et puis elle m’a manqué. « Tu n’as pas fini de travailler ? » Nouveau sourire. Elle sait bien que je n’ai jamais fini, nous nous comprenons, nous sommes toutes les deux des bourreaux de travail. « Non je n’ai pas fini de travailler, mais tu m’offres une pause tout à fait agréable… » Je viens l’embrasser à nouveau, glissant ma ma de sa cuisse à sa fesse pour remonter à sa taille et redescendre lentement. « Ta journée s’est bien passée mon amour ? » Je ne sens pas le vent venir, je devrais pourtant me méfier…

« Non je n’ai pas fini de travailler, mais tu m’offres une pause tout à fait agréable… » l’italienne sourit au coin de ses lèvres. Évidemment qu’elle était plus agréable à regarder qu’un écran d’ordinateur ! Mais en même temps, elle l’avait détourné volontairement de son travail. Elle cueillit à nouveau ses lèvres avec plaisir, sentant la main baladeuse de son amour sur son corps puis détacha doucement ses lèvres. « Ta journée s’est bien passée mon amour ? » Cora haussa les épaules. « Oh cette journée était longue je dois dire. » à force aussi de penser à comment elle pourrait amener la discussion sur Selena… « Entre les préparatifs pour mon voyage à New York et des rendez-vous avec différents artistes pour exposer à l’agence, ce n’était pas de tout repos. » Le voyage à NY pour la prochaine édition de Maxim où elle était l’égérie allait bientôt arriver. Elle l’avait dit à Eden qu’elle s’absenterait pendant quelques temps. Elle l’embrassa puis se leva. « J’ai besoin d’un verre de vin, je te sers ? » elle en avait besoin et surtout aussi pour se donner un peu de courage pour tout déballer. Ses pas la dirigèrent bien vite vers la cuisine ouverte. Prenant la bouteille de vin rouge en main et sortit une bouteille de blanc du frigo américain. Elle savait que Eden aimait plus le blanc. Cora se servit, silencieuse alors que dans sa tête, elle essayait de trouver la manière la plus correcte d’annoncer la nouvelle. « Je suis tombée sur Selena il y a quelques jours. » lança-t-elle en finissant de se servir son verre de vin rouge. Bon elle allait y aller en douceur. Même si déjà, cette annonce était une bombe. « Elle était aux studios et elle m’a accosté alors que je bavardais avec Georges. » Georges, producteur réputé et légendaire dans le monde du cinéma avec qui elle avait travaillé il y avait des années de cela. Elle prit son verre en main, le portant à ses lèvres alors que son iris se dirigea vers sa compagne, observant sa réaction.

J’aime sentir Cora contre moi de cette manière, j’aurai pu m’offusquer, m’énerver qu’elle me sorte de mon boulot, mais ce moment avec elle n’est qu’une bénédiction, et j’en profite comme il se doit. « Oh cette journée était longue je dois dire. » Je continue de la regarder, la laissant m’expliquer en quoi la journée a été longue. En même temps, avec nos boulots respectifs, on ne se voit pas beaucoup, les emplois du temps sont chargés, mais ça a toujours été notre quotidien, nous étions habituées le jour où nous avons décidé de nous mettre en couple et d’habiter ensemble. « J’imagine oui, mais maintenant tu es rentrée… » Je lui offre un tendre sourire et la laisse m’embrasser avant de se lever, ma main continuant de la frôler jusqu’au moment où son corps se trouve être trop loin de mon épiderme. « J’ai besoin d’un verre de vin, je te sers ? » Je laisse échapper un petit rire amusé avant de lui répondre. « Besoin carrément, c’est que c’était une journée vraiment éprouvante alors ! Mais je t’accompagne volontiers. » Je me rapproche du bureau juste pour enregistrer mon travail, et éteins l’écran de l’ordinateur avant de me lever, pieds nus, pour aller rejoindre Cora dans la cuisine à quelques pas de là. « Je suis tombée sur Selena il y a quelques jours. » Je m’arrête net au milieu du chemin en entendant ce prénom. Plissant les yeux, je tente de garder une voix qui ne serait pas trop suspicieuse, même si elle l’est, évidemment. « Selena Selena… Selena ton ex ? » Et pas n’importe quelle ex. Elle le sait, je le sais, elle m’en a parlé qu’une seule fois mais ça m’a suffit à retenir son prénom. Cette histoire ne s’annonce pas très bonne, j’en ai peur. Le retour des ex, c’est jamais une bonne chose. « Elle était aux studios et elle m’a accosté alors que je bavardais avec Georges. » Cette fois j’arrive dans la cuisine, récupère le verre qu’elle m’a servi et croise les bras sur ma poitrine, appuyant mes fesses sur l’ilot central, sans jamais lâcher Cora du regard. « Hum, et alors ? Il s’est passé quoi ensuite ? Vous vous êtes sauté dessus, griffé au visage, et vous avez fait l’amour toute la nuit ? » Je ricane, mais c’est un rire jaune, parce que j’ai bien peur de ce qu’elle va m’annoncer. Nous sommes un couple libre, c’est une réalité, mais les deux seules règles de cet équilibre instable sont claires. Pas de sentiments, et pas d’ex. J’ai failli enfreindre la première règle il y a quelques mois, mais ce n’était qu’une vulgaire erreur qui fait aujourd’hui partie du passé. J’espère seulement que Cora n’a pas enfreint une de nos deux règles, ou pire, les deux en même temps…

Oui elle avait besoin d’un verre. Et Eden sûrement aussi. En tout cas, après ce qu’elle allait annoncer, ce vin était le bienvenue. Cora s’était lancée. Arpentant un chemin miné, certes, mais il fallait qu’elle le lui dise. Et lorsque ses lèvres prononcèrent son prénom, elle vit le regard de sa belle changé, sa voix pleine de méfiance. Cora ne lui en voulait pas. C’était normal, elle aurait été pareille si c’était l’inverse. « Selena Selena… Selena ton ex ? » évidemment Selena son ex. Cora savait que cette discussion n’allait pas être de tout repos. Mais avant d’allumer le feu, elle voulait lui expliquer le dénouement de cette rencontre. « Hum, et alors ? Il s’est passé quoi ensuite ? Vous vous êtes sauté dessus, griffé au visage, et vous avez fait l’amour toute la nuit ? » ça annonçait la couleur. Cora était sûre que ça n’allait pas lui faire plaisir ce genre de nouvelle. Mais bon, dans leur couple lorsqu’une difficulté faisait son apparition, la communication était primordiale. Même si l’italienne savait qu’elle allait faire apparaître une tempête. Le rire de Eden en disait long. « Oh c’était presque ça. » rétorqua-t-elle, presque d'un air détaché puis elle s’appuya à son tour sur le plan de travail, face à sa compagne. « Non, on s’est disputée. Elle m’a demandé ce que je faisais là et du coup elle m’a reproché d’avoir détruit notre histoire... » c’était le moment fatidique. Il fallait qu’elle le sorte là maintenant. « … Et moi j’ai bien sûre dit que ce n’était pas que de ma faute et je ne sais pas pourquoi.. Je l’ai embrassé. » voilà c’était sorti. Elle avait décidé d’assumer la faute qu’elle avait commise. Ce n’était pas maintenant qu’elle devait rebrousser chemin. Quitte à se prendre la foudre, elle préférait être franche envers Eden qui avait manqué d’honnêteté quant à son histoire avec l’autre femme il y a quelques mois de cela. « Mais c’est tout. Je suis partie et je ne veux pas la revoir. D’ailleurs je n’ai pas l’intention de la revoir. » Non… elle ne pouvait pas. Selena avait ravivé la flamme du passé, il ne fallait pas qu’elles se revoient. Cora en était consciente sinon elle ne l’aurait jamais embrassé.

A peine entendu le prénom de l’ex de Cora que je sens mes poils s’hérisser tous en même temps. Ça n’est pas de bonne augure, je vous assure. Je tente un trait d’humour, un rire jaune, mais il est évident que j’ai peur de la réponse. « Oh c’était presque ça. » Pardon ? PARDON ? Je fronce les sourcils alors qu’elle semble fuir mon regard, et je me sens bouillir. J’espère qu’elle n’est pas sérieuse, à me lâcher une info pareille comme si de rien n’était. Elle daigne enfin m’adresser un regard, se plantant face à moi de l’autre côté de l’ilot central, comme si elle préférait avoir quelque chose entre nous par peur que je lui bouffe les yeux. J’y ai pensé. « Non, on s’est disputée. Elle m’a demandé ce que je faisais là et du coup elle m’a reproché d’avoir détruit notre histoire... » Je plisse les yeux. Qu’elle passe à la suite. J’en ai rien à foutre de cette histoire de dispute, de qui a raison et qui a tort. « … Et moi j’ai bien sûre dit que ce n’était pas que de ma faute et je ne sais pas pourquoi.. Je l’ai embrassé. » Je me pince les lèvres pour me retenir de lui envoyer une saloperie à la gueule. « Tu l’as embrassée. » que je répète comme si je n’avais pas bien entendu. Mais j’ai très bien entendu, c’est ça le problème. « Tu as embrassé ton ex. On nage en plein délire là ! » Ma voix s’élève, on peut sentir toute la colère qui en émane. « Mais c’est tout. Je suis partie et je ne veux pas la revoir. D’ailleurs je n’ai pas l’intention de la revoir. » Je lâche un rire cynique et passe mes mains sur mon visage. « Tu te fous de ma gueule Cora. » Ce n’est pas une question, c’est une affirmation. « Ne me dis pas que tu ne veux pas la revoir, je le vois dans tes yeux que tu mens. Si tu l’as embrassée, c’était pas sous la contrainte, ne me prends pas pour une conne. » Je suis exaspérée, je me sens trahie. Je suis loin d’être jalouse, mais notre équilibre est ce qu’il est, et il tient avec deux seules règles, qu’elle n’a pas vraiment enfreintes, mais je ne suis pas dupe, elle en a eu envie ou en a encore envie. Ça me donne envie de tout envoyer balader. « Tu fais chier. » Voilà tout ce que je trouve à dire en terme de conclusion, je n’ai même pas envie d’entendre ses plaintes et complaintes, et encore moins de potentielles excuses. J’en ai déjà trop entendu. Je quitte la cuisine, verre en main, je le finis d’une traite et le pose au passage sur le bar avant de partir vers le salon.

Elle se donnait encore du courage. Voulant absolument lui conter comment elle avait pu se retrouver les lèvres collées aux siennes. Mais en fait, ça n’avait aucun sens. Parce qu’elle même, elle ne trouvait pas de sens à son action. Au moins c’était sorti. « Tu l’as embrassée. » oui, c’était sûr que cette annonce n’allait pas lui plaire. Cora avait baissé le regard un instant. Elle savait qu’elle était fautive là. « Tu as embrassé ton ex. On nage en plein délire là ! » oui elle savait… Elle avait eu tord. Cependant, l’italienne reporta à nouveau son regard sur elle et lui dit qu’elle n’avait pas envie de la revoir. Oui, non, ce n’était pas maintenant qu’elle allait foutre la merde dans leur couple. Elle n’avait pas envie. Le rire de Eden ne la rassurait pas grandement sur la suite de la discussion. « Tu te fous de ma gueule Cora. Ne me dis pas que tu ne veux pas la revoir, je le vois dans tes yeux que tu mens. Si tu l’as embrassée, c’était pas sous la contrainte, ne me prends pas pour une conne. Tu fais chier. » Cora fronça légèrement les sourcils, la regardant finir son verre cul sec et rejoignit le salon. Non, elle n’allait pas la laisser partir comme ça. L’talienne la suivit en abandonnant son verre dans la cuisine et vint agripper son bras pour la retourner face à elle. « Ok j’ai fait une connerie, je l’assume totalement, je suis désolée pour ça. Mais je te promets de ne plus la voir, c’est sincère Eden. Ne fuis pas la discussion, s’il te plaît. Tu aurais voulu que je le cache pendant des mois comme toi avec l’autre femme ?! » ah là voilà la rancœur d’antan qu’elle pensait oublier aussi tiens. C’était sorti tout seul. Elle pensait bien faire pourtant, de dire la vérité comme ça.

Je sors de mes gonds. Je ne suis pas jalouse, je ne l’ai jamais été, mais nous avons un accord elle et moi. Et si je m’emporte, c’est parce qu’elle est sur le point de rompre l’accord que nous avons passé. Je me sens trahie, j’ignore même si je dois lui faire confiance, si elle est réellement partie après avoir embrassé Selena. Rien que de penser à elle je frissonne de rage. Ça m met hors de moi, je n’arrive pas à rester calme. Alors finalement, je lui crache mon venin à la figure et quitte la cuisine, c’est trop pour moi. Mais c’est sans compter le caractère de feu de Cora qui me rattrape bien vite, empoignant mon bras sans ménagement pour me faire me retourner. Je retire son étreinte d’un geste sec tout en plantant mon regard à travers le sien. « Ok j’ai fait une connerie, je l’assume totalement, je suis désolée pour ça. Mais je te promets de ne plus la voir, c’est sincère Eden. Ne fuis pas la discussion, s’il te plaît. Tu aurais voulu que je le cache pendant des mois comme toi avec l’autre femme ?! » Je serre les mâchoires, j’ai envie de lui en coller une. « C’est pire. C’est pire ce que tu as fait toi. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu as toujours des sentiments pour elle. » Mon ton est sec, cassant. « Ne cherche pas à nier et regarde les choses en face. Tu ne l’as jamais oubliée, sinon jamais tu n’aurai sauté sur sa bouche putain ! » Je passe mes mains nerveusement dans mes cheveux et m’éloigne d’elle en lui tournant le dos, je suis en train de devenir folle. « Et tu crois que je vais te croire quand tu me dis que t’as pas envie de la revoir ? Mais t’en crèves d’envie ! Assume au moins ! C’est bien mignon de me dire la bouche en coeur que tu es la plus sincère de nous deux mais commence par être sincère avec toi-même ! » Le ton est donné, ça gueule dans toute la baraque, heureusement que Maé n’est pas là, de toute manière Cora n’aurait pas cherché les ennuis si ma fille avait été là.

C’était sûr que ça n’allait pas être la croisière de l’amour cette discussion. Pourtant, l’italienne ne pouvait pas la laisser partir comme ça. Elle allait se confronter à Eden. Parce que c’était comme ça qu’elles fonctionnaient. N’ayant pas peur de s’écorcher jusqu’à résoudre le problème. Elle n’avait pas réagi lorsqu’elle l’avait surpris avec l’autre femme. Elle avait essayé de relativiser les choses même si elle l’avait puni pour avoir eu des sentiments pour une autre femme. Cependant cette fois-ci, elle ne voulait pas que cet aveux et la colère de sa belle soient ensevelis par la rancœur. Alors oui, elle l’avait rattrapé pour ne pas qu’Eden puisse fuir la discussion parce que Cora ne voulait pas elle. « C’est pire. C’est pire ce que tu as fait toi. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu as toujours des sentiments pour elle. Ne cherche pas à nier et regarde les choses en face. Tu ne l’as jamais oubliée, sinon jamais tu n’aurai sauté sur sa bouche putain ! » oui peut-être.. elle ne savait pas trop quoi en penser de ce qu’elle avait fait. Sûrement qu’elle avait raison ! Mais.. « Ah parce que maintenant on compte les points ? Qui a fait pire que qui ?! » ça commençait à monter parce que pour elle, il n’y avait pas question de pire ou quoi. Ça l’avait tout autant blessée ce qu’avait fait Eden et comme elle comprenait que cette annonce pouvait lui faire mal à elle aussi. « Je ne cherche à nier quoi que ce soit ! Je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne l’ai sûrement pas oublié non, c’est vrai tu as raison mais là je te dis que je ne chercherai plus à la revoir ! Parce que tu es celle que j’aime dans le présent Eden ! » c’était sincère et authentique ce qu’elle disait. Elle aimait profondément et viscéralement Eden, ce sentiment d’amour qu’elle éprouvait pour elle n’allait pas changer du jour au lendemain comme ça. Même si Selena la bousculait dans ses ressentis depuis son apparition. Elle était sûre de ce qu’elle ressentait pour sa compagne. Cora la regarda se retourner à nouveau. « Et tu crois que je vais te croire quand tu me dis que t’as pas envie de la revoir ? Mais t’en crèves d’envie ! Assume au moins ! C’est bien mignon de me dire la bouche en coeur que tu es la plus sincère de nous deux mais commence par être sincère avec toi-même ! » Cora soupira et roula des yeux. « Non mais ce n’est pas vrai ça !! Tu crois que je n’ai pas peur moi que tu puisses t’amouracher d’une nouvelle personne à nouveau ?! » elle baragouina quelque chose en italien, signe d’énervement et se retourna vers la cuisine pour reprendre son verre de vin mais continua à parler, enfin plutôt à beugler « Non mais vraiment !!! Maintenant tu vas douter de l’amour que j’ai pour toi ! Bordel Eden !! Je t’aime merde et quand je te dis que je ferais tout pour ne plus la revoir, je le ferai !! » même si elle savait qu'elle risquerait de la croiser dans les studios vu que Selena y travaillait dorénavant. Cependant, elle ne voulait pas réfléchir maintenant à cette éventualité là.

« Ah parce que maintenant on compte les points ? Qui a fait pire que qui ?! » Je lâche un rire cynique. « C’est à toi qu’il faut poser la question, c’est toi qui remets le passé sur le tapis après tout. Je pense que tu m’en as assez fait baver pour remettre les compteurs à zéro mais faut croire que ça n’a pas suffit. » Je sais que je lui ai fait du mal à ce moment là, je n’aurai pas dû, j’ai fait une connerie, mais ça arrive à tout le monde. Si ça avait été n’importe quelle autre ex, je serai très certainement passée outre. Mais Selena reste Selena. « Je ne cherche à nier quoi que ce soit ! Je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne l’ai sûrement pas oublié non, c’est vrai tu as raison mais là je te dis que je ne chercherai plus à la revoir ! Parce que tu es celle que j’aime dans le présent Eden ! » Je serre les dents. Bien sûr que j’ai envie de la croire, bien sûr que je sais qu’elle m’aime, je n’ai jamais douté de ses sentiments, tout comme je n’ai jamais douté des miens. Pour autant, je sais très bien ce qu’elle a vécu avec cette fille, et je sais que ce baiser n’est que le début des emmerdes. D’ailleurs, je ne mâche pas mes mots pour lui dire ce que je pense au fond de moi. Ça a toujours été comme ça entre nous. Electrique. « Non mais ce n’est pas vrai ça !! Tu crois que je n’ai pas peur moi que tu puisses t’amouracher d’une nouvelle personne à nouveau ?! » Je secoue la tête avec toujours cet énervement dans le regard. « On parle pas de moi là. » La voilà qui se met à parler italien. Autant j’adore l’entendre parler sa langue natale, autant l’entendre pester sans que je comprenne, ça me met hors de moi. « Non mais vraiment !!! Maintenant tu vas douter de l’amour que j’ai pour toi ! Bordel Eden !! Je t’aime merde et quand je te dis que je ferais tout pour ne plus la revoir, je le ferai !! » Je pose mes deux mains sur le dossier du canapé en soupirant, fermant les yeux pour tenter de me calmer. « Je.. » Du calme Eden, du calme. Je passe mes mains dans mes cheveux en soupirant à nouveau. « Je sais que tu m’aimes, je doute pas de ça Cora. Il ne s’agit pas de ça et tu le sais très bien. » Mon ton est un peu plus calme, bien qu’encore assez cassant. « On parle pas de n’importe qui. On parle de Selena. C’est pas n’importe qui, tu le sais, je le sais, tout le monde le sait. Enfin même si visiblement, tu as pas décidé de voir les choses en face. » Je me laisse tomber dans le canapé cette fois, tête sur le dossier, les yeux fermés. « De toute manière c’est pas toi qui décides. Si tu dois la revoir par hasard il va se passer quoi cette fois hein ? » Cette fois je me redresse et pose mes avant bras sur mes jambes, le regard perdu au loin. Parce que oui, j’ai peur de la perdre. C’est une évidence.

« C’est à toi qu’il faut poser la question, c’est toi qui remets le passé sur le tapis après tout. Je pense que tu m’en as assez fait baver pour remettre les compteurs à zéro mais faut croire que ça n’a pas suffit. » elle l’énervait à dire des choses pareilles. Juste pour la piquer. Sa mâchoire se serra. Bien sûr que non elle n’avait pas du tout eu l’intention de remettre les compteurs à zéro ! C’était quoi ce qu’elle racontait ?! Du coup l’italienne répliqua. Elle n’allait pas lâcher comme ça et n’allait pas non plus se confondre dans des excuses mielleuses. Ce n’était pas son genre. Elle préférait se brusquer à Eden et tant pis si elle se prenait la tempête. Elle lui rappela aussi qu’elle n’était pas non plus très rassurée à cause de sa faute. Qu’elle aussi avait peur au fond que Eden éprouve des sentiments pour une nouvelle personne. C’est arrivé une fois, pourquoi pas une autre fois ? « On parle pas de moi là. » ça l’exaspéra. Elle préféra aller chercher son verre de vin pour boire un coup parce qu’on dirait que c’était une discussion de sourd. Il n’y avait pas d’issue et chacune campait sur son avis. En même temps avec deux caractères comme les leur, c’était sûr que cette ‘discussion’ n’allait pas être une ballade de santé. « Je.. » ses pupilles ébènes la scrutèrent à nouveau tandis qu’elle buvait son vin. Ça allait peut-être lui permettre de faire redescendre la pression. « Je sais que tu m’aimes, je doute pas de ça Cora. Il ne s’agit pas de ça et tu le sais très bien. » son ton un peu plus calme, quoi que légèrement piquant encore, semblait freiner le dragon qui sommeillait en elle. Cora était une boule de nerfs, elle montait vite dans les tours, certes, mais elle pouvait très bien redescendre tout aussi rapidement. Eden la connaissait par cœur sur ses réactions.  « On parle pas de n’importe qui. On parle de Selena. C’est pas n’importe qui, tu le sais, je le sais, tout le monde le sait. Enfin même si visiblement, tu as pas décidé de voir les choses en face. De toute manière c’est pas toi qui décides. Si tu dois la revoir par hasard il va se passer quoi cette fois hein ? » elle finit son verre de vin. « D’accord Selena n’est pas une ex lamba.. » commença-t-elle en posant son verre vide. Le ton de sa voix s’était calmé aussi. « Je le sais pertinemment ça.. » ses pas se dirigèrent doucement en dehors de la cuisine pour rejoindre Eden installée sur le canapé. L’italienne posa ses mains sur ses épaules pour la basculer contre le dossier du canapé et s’installer à califourchon sur elle, posant ses fesses sur ses cuisses. Elle planta son regard noir dans ses pupilles océans. « Écoute moi bien tu es ma vie maintenant amore. Je ne me vois pas être loin de toi. Mon cœur t’appartient complètement. Et quoi qu'il se passe, je suis à toi. Selena, c’est le passé. Toi, t’es mon présent depuis cinq ans et tu es mon futur. Je ne me vois pas avec quelqu’un d’autre que toi. » c’était sincère tout ce qu’elle disait. Elle le pensait réellement et le ressentait au plus profond d’elle. Essayant de chasser un peu Selena de sa tête parce que c’était vrai… Elle était le passé même si cette dernière avait remué des ressentis qu'elle pensait avoir oublié, Eden restait tout de même son amour dans cette vie, là, maintenant.

Si je réagis aussi vivement, c’est parce que j’ai peur. Parce que rencontrer quelqu’un de nouveau, senti les papillons qui brûlent à l’intérieur du ventre, on peut encore trouver le moyen de tout arrêter avant que ça n’aille trop loin. Alors qu’un ou une ex, on a déjà aimé cette personne, on a déjà donné de nous même, et c’est là que c’est plus dangereux que s’abandonner au premier ou à la première venue. Et c’est ça qui me fait peur. Parce que même si notre couple est particulier, il tient depuis cinq ans maintenant, et les sentiments que j’éprouve pour Cora, je ne les ai jamais ressentis pour personne d’autre avant elle. Je voudrais au moins qu’elle comprenne pourquoi ça me met dans des états pareils. « D’accord Selena n’est pas une ex lamba…  Je le sais pertinemment ça.. » Au moins, elle avoue, elle est d’accord avec moi, c’est déjà un bon point. Cora me rejoint, elle me pousse contre le dossier du canapé et s’installe à califourchon sur moi, plantant son regard dans le mien. « Écoute moi bien tu es ma vie maintenant amore. Je ne me vois pas être loin de toi. Mon cœur t’appartient complètement. Et quoi qu'il se passe, je suis à toi. Selena, c’est le passé. Toi, t’es mon présent depuis cinq ans et tu es mon futur. Je ne me vois pas avec quelqu’un d’autre que toi. » Il est évident que ses paroles me touchent, parce que je la sais sincère, et que je n’ai jamais douté de ton amour. Je me calme un peu, doucement, à son contact, mais la peur subsiste, c’est plus fort que moi. Je baisse les yeux, laisse mes doigts jouer avec le bas de son chemisier. « Est-ce que tu crois que… si je lui refais le portrait, elle t’attirera un peu moins ? » Une esquisse de sourire au coin de mes lèvres et je la regarde à nouveau. « J’ai peur Cora. Je doute pas de ce que tu ressens pour moi, j’ai juste peur de ce que tu ressentais pour elle, peur que tout revienne peu à peu. C’est la première fois que vous vous revoyez, tu l’as déjà embrassée, qu’est-ce que ce sera si tu dois la revoir ? » Je dépose mes mains sur ses cuisses alors que ma voix est toujours assez calme, emprunte même de certains doutes. Il n’y a qu’avec elle que je suis réellement naturelle, il n’y a qu’elle qui me voit telle que je suis vraiment, et je ne suis pas prête à la perdre.

Assise à califourchon sur sa compagne, Cora voulait appuyer sur le fait que c’était Eden la femme de sa vie. Dans ce présent là. Et qu’elle ne se voyait pas du tout sans elle. Comment pouvait-elle en même temps ? Ça faisait cinq années que Eden partageait sa vie, ses tourments, ses joies, ses gueulantes, ses frustrations, ses vulnérabilités, ses tristesses. Elle la connaissait par cœur. Alors, certes, elles étaient un couple pas du tout commun. On pouvait très bien se demander comment elles faisaient pour ne pas vriller en sachant très bien que quand l’une ne rentrait pas le soir, elle était dans les bras d’une autre. Pourtant, elles s’en fichaient un peu de ce que pensaient les gens. Tant qu’elles se comprenaient et qu’elles savaient que leurs sentiments étaient seulement réservés pour elles, c’était l’essentiel. Et c’était ce qu’elle voulait lui dire. Elle voulait qu’Eden ne l’oublie pas malgré l’apparition de son premier amour qui la remuait, elle devait se l’avouer et le dire à Eden. Selena n’était pas une ex comme les autres. Lorsqu’elle la voyait comme ça, qui faisait sa moue en triturant le bas de son chemisier, Cora ne put s’empêcher de sourire. Cette Eden là était bien loin d’être la Eden surnommée ‘la reine des glaces’ dans le milieu du cinéma. Ça l’attendrissait de la voir comme ça et du coup ça la calmait elle aussi. « Est-ce que tu crois que… si je lui refais le portrait, elle t’attirera un peu moins ? » un léger rire s’extirpa de ses lèvres, secouant légèrement la tête alors que ses doigts glissaient sur ses bras. Enfin, sa compagne souriait un peu. Maintenant, elles pouvaient discuter calmement. « J’ai peur Cora. Je doute pas de ce que tu ressens pour moi, j’ai juste peur de ce que tu ressentais pour elle, peur que tout revienne peu à peu. C’est la première fois que vous vous revoyez, tu l’as déjà embrassée, qu’est-ce que ce sera si tu dois la revoir ? » ses mains se posèrent sur les siennes qui étaient sur ses cuisses. Elle comprenait ses appréhensions. Elle savait que c’était de sa faute si Eden ressentait de la peur. Son regard se baissa légèrement. « Je suis désolée d’avoir mis des doutes dans ta confiance... » surtout que ce n’était pas du tout son intention lorsqu’elle lui avait révélé cette vérité là, elle releva le regard vers elle « … je ne sais pas si je vais la revoir ou pas, tu as raison. Je ne peux te dire que de me faire confiance si jamais c’était le cas mais je comprends que tu aies peur.. » c’était ce qu’elle ressentait lorsque Eden s’était entichée d’une autre femme « … si je la revois, je ne ferais plus rien Eden. Je te le promets. Je ne veux pas te causer du tort. Tu es la femme de ma vie. » elle-même ne savait pas comment ça allait se passer si jamais elle revoyait Selena mais cette promesse qu'elle lui faisait, elle allait la tenir. Même si elle devait se faire violence...

Il n’y a que Cora qui me voit comme ça, je n’ai même pas le souvenir que Luke m’ait un jour vue sous ce jour là, si différent de la femme froide et carrée que je suis en règle générale. Je suis un peu plus souple avec ma fille, je pense que c’est normal, mais cette parie de moi plus vulnérable, il n’y a que Cora qui a le droit d’en être témoin, c’est bien suffisant. J’ai toujours eu du mal à montrer mes faiblesses, en général je suis plutôt comme un chat, mon poil s’hérisse, je crache et me terre dans l’intimidation. Avec Cora, je me radoucis assez rapidement après avoir craché mon venin. Elle a de la chance, je peux vous l’assurer. « Je suis désolée d’avoir mis des doutes dans ta confiance... » Je continue de faire ma petite moue, je ne joue pas, j’ai été blessée, véritablement, et j’ai peur, tout aussi véritablement. « … je ne sais pas si je vais la revoir ou pas, tu as raison. Je ne peux te dire que de me faire confiance si jamais c’était le cas mais je comprends que tu aies peur.. » Au fond de moi, j’aimerai pouvoir la croire, j’aimerai pouvoir me dire que je ne crains rien, qu’elle ne sera pas tentée de partir pour aller voir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. Je sais d’avance que si un jour notre histoire devait avoir une fin elle et moi, je souhaite bon courage à la prochaine, parce que l’amour que je porte à Cora est tellement fort que ce sera difficile pour le ou la prochaine. Et c’est bien pour cette raison que j’ai peur rapport à Selena, parce qu’elle a eu une réelle importance pour Cora. « … si je la revois, je ne ferais plus rien Eden. Je te le promets. Je ne veux pas te causer du tort. Tu es la femme de ma vie. » Je suis émue par ses mots, je veux bien croire qu’elle est sincère, elle l’est, je le vois bien, je le ressens, mais ça n’enlèvera pas mes craintes vis à vis de Selena, si elle doit la revoir un jour. Je me contente de hocher la tête, gardant pour moi le reste de mes peurs, parce que je ne vais pas pleurer, ce n’est pas mon genre. Surtout pas. « On verra bien. » Et revoilà la Eden de d’habitude, qui met plus de distances. Je m’approche d’elle pour l’embrasser, assez furtivement. « Je vais me remettre au boulot, sinon j’aurai jamais fini à temps. » Un prétexte, évidemment. Mais ce soir, je n’ai pas envie de la laisser m’acheter avec ses yeux brûlants, ses caresses et ses baisers langoureux. Pas de ‘réconciliation sur l’oreiller’, je vais me contenter de me terrer dans mon boulot pour échapper à une nouvelle crise de jalousie envers cette femme que je ne connais que de nom. Il ne faudrait pas que je la croise, c’est certain.

La moue qu’elle faisait tout en s’excusant platement d’avoir instauré le doute dans sa confiance faisait fondre complètement Cora. Ce n’était pas tout le temps qu’elle montrait cette attitude. L’italienne comprenait bien qu’elle l’avait blessé profondément. Et du coup la culpabilité grandissait en elle, encore plus. Elle l’avait bien mérité après tout. De ressentir ça. Ce n’était pas non plus un sentiment dont elle en avait l’habitude. Cora n’était pas du genre à avoir des remords ou à regretter ses actes. Au contraire. Mais là, Eden avait été blessée. Elle se détestait même de lui faire ressentir ça. Alors elle essayait de la rassurer tant qu’elle pouvait après cette bombe. Tout en sachant pertinemment que ses craintes étaient fondées. Parce que Selena n’était pas n’importe quelle ex. Mais la promesse qu’elle lui faisait, elle allait la tenir. Pour la femme de sa vie. Parce qu’en dépit de son histoire avec Selena, son amour pour Eden était incommensurable. « On verra bien. » ah tiens, elle se refermait à nouveau. Le baiser furtif en disait long aussi. Ce soir, ça n’allait pas être une soirée chaleureuse elle le sentait. Elle l’avait mérité. Elle comprenait. « Je vais me remettre au boulot, sinon j’aurai jamais fini à temps. » Cora la regarda quelque peu. C’était une excuse ça. Elle en était persuadée. Mais elle abdiqua. « Ok, je vais te laisser reprendre tranquillement le travail. » ses lèvres se posèrent sur son front et elle bougea sur le côté, se détachant d’elle et finit par se lever. Elle aurait pu à nouveau allumer la flamme en lui disant que c’était une excuse très bidon mais bon, pour le coup elle allait se contenir même si ça la démangeait. Elles s’étaient déjà bien prises la tête tout à l’heure. Parfois, fallait savoir quand un combat était fini. Et avec Eden, elle savait prendre les pincettes quand il le fallait. Du coup, elle enleva ses talons et se dirigea vers le couloir donnant aux pièces privées. Elle allait prendre sa douche et se coucher. Super la fin de soirée.

FIN