Le réveil ce matin-là avait été difficile. Eirlys avait passé la nuit précédente seule dans son appartement, loin de sa maison conjugale. Scarlet n’était pas là et elle aurait pu être tranquille, mais elle avait aussi beaucoup bu. Raison du réveil difficile. Elle avait un mal de crâne monstrueux. Heureusement, son ami le doliprane était là, et le café aussi. Oh Dieu, le café. Ce nectar des Dieux. Quiconque pensait que c’était l’ambroisie était un imbécile. Le café, il n’y avait que ça de vrai. Après s’en être abreuvé et avoir pris une douche en plus du reste, Eirlys parvenait à prendre visage humain. Quelque chose qu’elle avait bien du mal à croire, mais qui était nécessaire pour pouvoir accueillir ses clients et faire son travail de coach. Elle devait présenter un visage sans faille. D’autant que ce matin elle entraînait une de ses clientes préférées. Camille. Elle songea au visage de la femme – et même plus – et un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Oui, c’était bien, une distraction pour ne pas penser à.. tout le reste à vrai dire. Elle passa rapidement des habits, enfilant sa veste en cuir et ses gants pour pouvoir conduire sa moto tranquillement. Une fois l’appartement fermé, une fois assise sur le dos de la bête avec un casque, il ne lui restait plus qu’à rejoindre la salle.
La salle se trouvait en plein centre de Los Angeles, dans les beaux quartiers, et accueillait la crème de la crème californienne. Le bâtiment était blanc, propre, et offrait une vue vers l’intérieur où se trouvait l’accueil, les machines et autres dispositifs – en dehors des basiques – étant partiellement cachés. Elle monta le rideau de fer qui protégeait l’entrée et les vitrines avant d’entrer tranquillement à l’intérieur. Elle alluma les téléviseurs, fit quelques préparations et se changea en tenue de sport pour s’échauffer un peu avant l’arrivée de sa première cliente. Aujourd’hui – et vu les températures – elle avait opté pour un simple leggins avec une brassière de sport noire et bleu électrique. L’avantage de son arrivée matinale c’était qu’en général il y avait assez peu de monde et elle pouvait vraiment se concentrer sur elle sans être dérangée – même si un autre employé était habituellement présent également. Elle s’arrêta devant l’échelle de saumon qui trônait dans l’entrée et regarda les entrées de la veille. Tout le monde savait que si quelqu’un parvenait à battre son record sur l’engin, il gagnait un an de séance hebdomadaire de coaching – quelque chose qui n’était toujours pas arrivé.
Elle leva les yeux du registre où les scores et les noms étaient marqués, les enregistrant au fur et à mesure sur sa tablette, quand le bruit des portes coulissantes se fit entendre. Elle sourit en reconnaissant Camille et rentra le dernier chiffre avant de la regarder de nouveau. « Salut ! Si ça te dérange pas je finis ça rapidement et je m’occupe de toi. Sauf si tu dois d’abord te changer, dans ce cas… je te laisse faire et oublie ce que j’ai dit après ‘salut’. » Eirlys rigola et reporta un nouveau chiffre alors que le classement s’affichait sur l’écran derrière l’échelle au fur et à mesure. Habituellement Camille arrivait déjà prête, mais parfois – pour des raisons pas tout à fait connues d’Eirlys – ce n’était pas le cas.
Les doigts pianotant à un rythme régulier sur le bois du bar de l'hôtel ou elle se trouvait, Camille regardait distraitement les clients passer, certains avec des valises, d'autres sans, seuls ou accompagnés. Il était un peu tôt pour être au bar, ou alors particulièrement tard suivant le point de vue, mais elle n'était pas là pour le plaisir. Non, si elle était ici, c'était bien pour affaires. Alors en attendant que son client ne daigne se montrer, elle attendait au bar, un espresso fumant devant elle, lisant les derniers potins sur son téléphone portable. Finalement, alors qu'elle levait la tête de son téléphone pour boire une gorgée de son café, elle repéra un mouvement dans son dos, et quelques instants plus tard, un homme vint s'asseoir juste à côté d'elle « Mademoiselle Shaw. » Ne daignant même pas lui rendre la politesse - de toute façon ce type n'était guère plus qu'un intermédiaire dont elle ne connaissait pas le nom - Camille reposa sa tasse avec une lenteur calculée, avant de se tourner légèrement pour faire face à l'homme « Vous avez ce que mon employeur veut? » « Ça n'a pas été très difficile à récupérer. » Portant la main à la pochette posée sur ses cuisses, Camille en sortit une clé USB, qu'elle fit glisser vers l'homme. Ce dernier s'en empara presque aussitôt, avant de la mettre dans une poche de sa veste de costume « C'est toujours un plaisir de faire affaire avec vous. » « Vous savez où me trouver si vous avez encore besoin de mes services. » Coinçant un billet sous la soucoupe sur laquelle était posée sa tasse, la quadra se leva, récupéra sa veste et sa pochette, avant d'ajouter « Mais à l'avenir, si votre employeur souhaite éviter que sa femme ne découvre son penchant pour les filles de joies, il ferait mieux d'éviter de laisser trainer ses sex-tapes partout. » S'éloignant aussitôt, Camille prit la direction du hall de l'hôtel, avant de sortir de ce dernier. Marchant quelques mètres, elle grimpa à l'arrière d'une voiture qui ne se distinguait en rien des autres, avant de dire à l'intention du conducteur « À la maison. » Alors que la voiture démarrait, la brune se laissa aller à pousser un soupir, défaisant son chignon avant de passer ses mains dans ses cheveux pour les démêler. Encore une nuit longue passée à écumer la ville de long en large pour régler les problèmes des autres. Mais un boulot était un boulot, et celui-là avait nécessité d'être fait le plus rapidement possible. Raison pour laquelle elle avait passé presque toute la nuit dehors, ne s'autorisant que quelques courtes siestes à l'arrière d'une voiture entre deux endroits. Mais elle pouvait enfin souffler et profiter de quelques heures de sommeil avant de devoir se lever. Le voyage vers son domicile ne prit guère longtemps, et son chauffeur la déposa au pied de l'immeuble ou elle habitait, avant de partir. Le temps que l'ascenseur privé n'arrive à l'étage ou se trouvait son loft, elle avait déjà retiré ses chaussures et défait la fermeture éclair de sa robe. Rentrant enfin chez elle, elle laissa sa robe tomber au sol, indifférente au fait qu'elle se baladait en sous-vêtements. De toute façon il n'y avait personne pour la surprendre en petite tenue, alors elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait chez elle. Un verre de scotch, une douche brûlante et elle s'effondrait dans son lit, avant de se laisser gagner par le sommeil en quelques minutes. Camille grogna lorsqu'elle fut réveillée ce qui lui semblait être cinq minutes plus tard par son réveil, qu'elle arrêta sans délicatesse. Oh, comme elle aurait adoré se rendormir et prendre quelques heures de repos en plus. Mais non, même si elle aurait préféré faire ça, elle avait quelque-chose de prévu ce matin, qu'elle n'aurait loupé pour rien au monde. Ronchonnant malgré tout en se levant, Camille prit un rapide petit-déjeuner et une douche toute aussi brève, avant de s'habiller. Avant de quitter son loft, elle prit malgré tout le temps de s'occuper de Bob, son fidèle cochon d'Inde, qui quémandait sa ration matinale de nourriture en s'acharnant contre les barreaux de sa cage. Prenant la direction du garage, Camille grimpa dans sa voiture, fit rugir le moteur avant de sortir du garage en trombe. Profitant de l'heure encore matinale et du peu de circulation, elle ne mit pas longtemps avant d'arriver à la salle de sport ou elle avait ses habitudes. L'asiatique se gara à la première place venue, avant d'attraper dans son coffre le sac ou se trouvait ses affaires de rechange. Lorsqu'elle entra dans la salle, son regard ne mit guère longtemps avant de se porter sur les jolies courbes de la blonde qui était occupée à rentrer quelques choses sur sa tablette. Souriant devant la proposition de sa coach, elle s’approcha d'elle avant de lancer avec autant d'entrain « Désolée de te décevoir, mais je suis déjà en tenue. » Réduisant la distance les séparant à ce que bien des personnes auraient pu juger indécent, Camille posa sa main sur la hanche d'Eirlys, avant d'ajouter d'un ton un peu moins innocent « Mais tu auras peut-être plus de chance quand j'irais me doucher tout à l'heure. » Et elle recula presque aussitôt, se contentant d'attendre près de l'accueil comme si de rien n'était. Camille aimait le petit jeu qui se jouait entre elle et sa jolie coach. Dès le départ, Eirlys n'avait jamais caché que Camille lui plaisait, et cet intérêt était tout réciproque. Et les deux femmes n'avaient pas mit longtemps avant de passer à quelque-chose de plus charnel mais de tout aussi intense. C'était purement physique, mais cela ne retirait rien au fait que les instants partagés avec la blonde comptait parmi les rares moments ou elle se coupait totalement du travail et ou elle prenait vraiment le temps de penser à elle et à ce qu'elle voulait « Alors, qu'est-ce que tu as prévu pour moi ce matin? » Demanda-t-elle avec une innocence qui tranchait totalement avec le regard qu'elle lançait à la blonde.
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The one thing we couldn't find - Camille
Dim 20 Mai - 19:24
Le temps que Camille lui réponde, Eirlys avait eut le temps de rentrer deux nouveaux chiffres. Elle détacha complètement son regard de la tablette pour observer la tenue de sa cliente avec appréciation. C’était l’avantage de la plupart des habits de sport, ils laissaient peu de place à l’imagination – même si dans le cas présent Eirlys n’en avait pas vraiment besoin, elle savait parfaitement ce qu’il se cachait sous le tissu et aurait pu retracer chaque courbe les yeux fermés. Leur relation charnelle ne datait pourtant pas de si longtemps, certes quasiment depuis le début de leur collaboration, bien que régulière. Mais la blonde était une bonne amante, que vouliez-vous. C’était d’ailleurs sans doute ce qui poussait sa cliente à se rapprocher autant, provoquant chez Eirlys un sourire malicieux et appréciateur, surtout lorsqu’elle suggéra que leur douche pourrait être propice à un bref moment de plaisir. Un frisson remonta le long de sa colonne. « On verra si tu le mérites, » retorqua-t-elle avec un clin d’œil. Elle la laissa reculer l’asiatique et termina rapidement son travail, enregistrant les derniers résultats.
Une fois la tablette posée il ne lui fallut que quelques secondes pour rejoindre la jeune femme. Son regard ne lui échappa pas, évidemment, et au contraire, Eirlys se fit un plaisir de le lui rendre. « Aujourd’hui, on va surtout travailler ta cardio. J’ai remarqué que ces derniers temps tu n’étais pas au top sur ce point. » Et vu le sourire qu’elle affichait, elle ne parlait pas que de ses performances athlétiques. Bien sûr, il n’était pas difficile de déceler le ton humoristique employé par la jeune femme. Elle aimait bien taquiner la brune, d’autant que si elles restaient professionnelles lors des entraînement – si on oubliait quelques regards volés de ci de là – ça ne l’empêchait absolument pas d’être plus chaleureuse et taquine lors de leurs papotages. « Tu as pris tes gants ? Ou au moins des bandages. On va aussi travailler tes frappes et déplacement en même temps. » Rien de mieux que de tout lier dans un entraînement. Ca évitait de s’ennuyer en prime. Pour sa part, elle sortit des pao de boxe pour les bras, et une spécialement pour permettre de s’entraîner aux coups de pieds plus bas. Une fois obtenus, elle guida Camille jusqu’à une salle plus loin au parquet recouvert par des tatamis. Pour sa part, elle préférait s’entraîner sur du parquet, pour pouvoir travailler pied nu, mais les tatamis permettaient de faire des projections. Une fois dans la salle, elle passa les pao et se tourna vers son élève. « On s’y met ? Je sais que tu aimes quand je te fais transpirer. » Sourire en coin, ton provocateur, yep, Eirlys la taquinait encore.
Camille ne pût s'empêcher de lever les yeux au ciel quand Eirlys répondit à sa petite provocation, ne sachant que trop bien que la blonde appréciait le petit jeu qui se jouait entre elles et qu'elle n'allait en aucun cas dire non à une séance un peu plus charnelle avec sa cliente. C'était sûrement pour ça que ça marchait si bien entre les deux femmes. Parce qu'elles savaient très bien ce qu'elles voulaient et qu'elles savaient comment l'obtenir sans pour autant empêcher l'autre de ressortir aussi satisfaite de leurs échanges. Camille n'était pas idiote au point de s'imaginer être la seule et unique qui pouvait provoquer ce genre de choses chez sa coach, mais elle ne prenait pas non plus la mouche pour ça. Après tout, il n'y avait jamais rien eu de concret entre elles hormis le fait qu'elles couchaient ensemble de façon plus ou moins régulière et passé les moments qu'elle pouvait passer ici et ceux qu'elle passait dans l'intimité de l'appartement ou elle retrouvait Eirlys, ce que pouvait faire la blonde du reste de sa vie lui importait peu. Une fois que la blonde eut finit ce qu'elle faisait, elle annonça le programme qu'elle avait prévu pour sa cliente, et Camille ne put que remarquer les sous-entendus qui planaient à la fin de sa phrase et la moquerie qui allait avec. Même si elles avaient toujours réussit à rester professionnelles lorsqu'elles se trouvaient sur le lieu de travail d'Eirlys, elles n'avaient jamais pû résister à l'envie de se lancer quelques petites piques et autre taquineries du même acabit « C'est de ta faute, t'as vu le traitement que tu m'inflige aussi? » Répliqua-t-elle sur le même ton. Dès les départ elles s'étaient bien entendues, et le fait qu'ici elles entretenaient une relation coach/cliente ne voulait en aucun cas dire qu'elles ne pouvaient pas en profiter pour s'amuser un peu et s'arranger pour que tout ça reste assez léger et détendu « Cite-moi une seule fois ou je suis venue sans mon matériel? Allez, j'attends. » L'avantage d'un boulot ou elle devait être prête à toutes les éventualités, même les moins réjouissantes et les plus... salissantes, c'est qu'on finissait par savoir ce que c'était que de s'organiser et de s'arranger pour que les choses soient bien faites en permanence. Alors bon, préparer son sac pour ses séances de sport avec Eirlys et s'assurer qu'elle pense à le prendre, c'était loin d'être compliqué à ses yeux. Suivant la blonde jusqu'à une salle au sol couvert de tatamis, Camille posa son sac dans un coin avant d'en sortir ses gants, qu'elle passa à ses mains. Bougeant les doigts pour s'assurer qu'elle était toujours à l'aise avec, elle retira son sweat avant de le jeter près de son sac, la brassière qu'elle portait en dessous offrant un spectacle plus qu'alléchant à sa coach « Tu sais à quel point j'aime faire les choses à fond. » Fit Camille sans cesser de taquiner la blonde face à elle. Captant le regard plus qu'intéressé que lui lançait Eirlys, la quadra ne put résister à l'envie de la titiller à son tour et frappa dans un des pao pour la faire redescendre sur terre « Hé ben, on dirait que tu as vu quelque-chose qui te plait. » Se mettant en position, Camille se plia aux consignes de la demoiselle en face d'elle, faisant preuve de la même énergie et du même acharnement qu'à chaque fois qu'elle venait ici. Les minutes passèrent les unes après les autres et les exercices devinrent de plus en plus difficiles et intenses, jusqu'à ce qu'Eirlys ne l'autorise à faire une pause. Posant ses mains sur ses hanches, Camille souffla un bon coup alors que son coeur retrouvait peu à peu un rythme cardiaque normal « Dis... simple curiosité, tu traite toutes tes clientes comme ça ou j'ai droit à un traitement spécial? » Se détournant de la coach, la brune marcha jusqu'à son sac, avant d'en sortir sa gourde, qu'elle déboucha avant d'en boire une longue gorgée.
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The one thing we couldn't find - Camille
Ven 25 Mai - 12:58
Le traitement qu’elle lui infligeait. Tout de suite les grands mots. Jusqu’à preuve du contraire Camille était plus que consentante et bien loin de se plaindre des traitements en question ; Si elle parlait toujours de leur vie sexuelle bien sûr, pour le reste Eirlys était une coach exigeante qui essayait toujours de pousser plus loin ses clients – sauf si ceux-ci demandaient juste de l’aide pour s’entretenir bien sûr. Finalement Camille lui posa une question et la blonde ne put empêcher un grand sourire malicieux de naître sur ses lèvres. « Oh non, je sais bien que tu es toujours prête pour nos sessions, » fit-elle avec toute la subtilité du monde. « Avec ton matériel, bien sûr, » ajouta-t-elle pour faire bonne mesure, avec un air faussement sérieux. Quoi ? Oui elle méritait un coup de serviette, fort heureusement, Camille n’avait pas encore sortie la sienne, même si elle n’était pas à l’abri d’une potentielle représailles par la suite.
Eirlys tourna sur elle-même pour rejoindre, la salle, se préparer et tout ce qui avait pu déjà être dit. Malgré l’habitude qu’elle avait de voir Camille en brassière le regard de la blonde s’arrêta sur les abdos de la brune. Hm. Nomnomnom. Elle en loupa même l’occasion de dire qu’elle savait très bien qu’elle aimait aller au fond des choses. Dommage, ce serait pour une prochaine fois. Elle releva tout de même les yeux et s’éclaircit la gorge à la remarque suivante. « Moi ? Voir quelque chose que j’aime ? Je ne vois pas de quoi tu parles, » affirma-t-elle malgré le petit sourire qui voulait dire le contraire. Il ne fallut pas beaucoup plus longtemps aux deux jeunes femmes pour finir de se préparer et se mettre en place pour s’entraîner. Comme promis, Eirlys se montra difficile lors de l’entraînement, poussant toujours Camille plus loin. L’asiatique se montrait une excellente élève, comme d’habitude, et donnait le meilleur d’elle-même. Elle finit couverte d’une fine pellicule de sueur, et si elle ne grognait pas encore c’était parce qu’elles n’en étaient qu’à la pause. Lys en profita pour boire un peu d’eau aussi après avoir lancé un chronomètre, réfléchissant une seconde à sa question. « Ca dépend ce que tu entends par ‘comme ça’. Si tu parles d’être une coach sadique qui aime faire souffrir ses pauvres victi- hm, je veux dire, clients... Oui. Même si j’avoue que je te bouscule un peu plus que les autres vu tes capacités. » Elle s’assit au bord de l’estrade qui bordait la salle et permettait aux coach de se faire voir par tout le monde quand ils donnaient un cours général. « Si tu parles du reste, elle se redressa et s’approcha de Camille, attrapant la serviette dans le sac pour lui essuyer un peu la transpiration, non. » Puis elle entoura ses épaules de la serviette et planta un baiser au coin de ses lèvres. Elle jeta un coup d’œil au chronomètre. « Allez, tu as encore une minute pour poser des questions. Ou on peut faire autre chose si tu veux. » Son sourire voulait encore une fois tout dire, alors que ses lèvres glissaient sous son oreille pour déposer un autre baiser avant de s’éloigner, comme pour lui laisser le choix pour de bon.
Profitant de la brève pause pour se rafraîchir un peu, Camille ne lâchait pas pour autant Eirlys des yeux, appréciant beaucoup trop la vue qu'elle avait sous les yeux pour vouloir s'en détacher. L'asiatique ne put s'empêcher de laisser échapper un sourire en coin lorsque sa coach lança comme à son habitude son fichu chronomètre, qui ne lui laissait jamais plus d'une poignée de minutes pour souffler. Et elle savait à quel point Eirlys ne plaisantait pas avec ça. Dès que ce machin sonnait c'était reparti, peu importe à quel point Cam pouvait râler pour qu'elle lui accorde ne serait-ce que trente secondes de plus avant de s'y remettre. Mais pas une seule fois Eirlys n'avait cédé devant ses suppliques, et elle soupçonnait que la blonde prenait un malin plaisir à la voir faire ça. Et d'ailleurs, sa coach avoua sans la moindre honte être un brin sadique en prenant plaisir à administrer ce genre de traitements à ses clients et qu'elle mettait même les bouchées doubles quand il s'agissait de Camille « Je savais bien que t'étais une vraie sadique. » Mais en même temps, Eirlys ne lui faisait rien faire qu'elle n'était pas capable d'endurer et de surmonter. Son amante avait toujours eu un don pour juger les gens, et elle n'avait pas de mal à voir ou se trouvaient les limites de ce que ses clients étaient capable de faire ou pas. Enfin en tout cas, elle y arrivait sans le moindre mal avec Camille. Et lorsqu'elle aborda le petit jeu qui se passait entre elles, Camille se permit de douter. Après tout, pour ce qu'elle en savait Eirlys avait toujours eu beaucoup de succès auprès des femmes, et il n'y avait absolument rien entre elles hormis le sexe. Ce qu'elles faisaient en dehors de cet endroit ou du petit nid d'amour ou elle retrouvait Eirlys ne les concernaient pas et ça ne leur avait jamais posé problème. Alors qu'elle avait arrêté son geste quand Eirlys s'était levée de l'estrade ou elle s'était assise pour s'approcher d'elle et pénétrer sans la moindre gêne dans son espace vital, la brune ne put s'empêcher de laisser le bout de ses doigts effleurer le corps musclé de sa coach alors que cette dernière venait déposer un baiser au coin de ses lèvres. Baiser qui fut rapidement suivi d'un second alors qu'Eirlys lui signalait qu'il ne restait plus qu'une minute avant qu'elles ne reprennent l'entrainement. Se mordant la lèvre inférieure, Camille s'empêcha de céder à la tentation et de tenter de pousser les choses bien plus loin. Mais Eirlys avait toujours été très claire sur le fait que le sport en chambre n'était nullement au programme de leurs séances à la salle et qu'elle avaient tout le loisir de faire ce genre de choses après. Mais Camille n'aurait pas été elle-même si elle n'avait pas profité du bref laps de temps qu'elle avait encore à disposition pour faire monter un peu la température entre elles dans les limites du raisonnable. Alors que la coach s'éloignait, Camille la rattrapa bien vite avant de plaquer ses lèvres sur les siennes dans un baiser passionné, goûtant une fois de plus ces lèvres qui lui faisaient tant envie à chaque fois qu'elle les voyait. Une de ses mains se perdit à la base de la nuque d'Eirlys alors que son autre bras venait entourer sa taille. Et même si l'asiatique aurait préféré que prolonger l'instant encore et encore, elle finit par se séparer à regret des lèvres de sa coach, avant de souffler avec un sourire mutin « Un avant-goût de ce que je te réserve tout à l'heure. » C'est alors que le chronomètre se mit à sonner, et Camille se recula tout en remettant une mèche de ses cheveux en place « La minute est finie. Allez, on s'y remet ma belle. À moins que tu n'ait envie de prolonger un peu la pause... » Et ce fut à son tour de se tourner, retournant auprès de son sac pour y reprendre sa gourde et boire à nouveau une nouvelle gorgée d'eau, avant de s'essuyer avec sa serviette. Elle s'amusait clairement de la situation, et elle avait toujours aimé faire tourner Eirlys en bourrique tout comme la blonde le faisait avec elle. C'était sûrement pour ça qu'elles se plaisaient autant, parce qu'elles s'arrangeaient toujours pour que les choses ne soient jamais ennuyantes entre elles.
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The one thing we couldn't find - Camille
Mer 6 Juin - 13:13
Evidemment, Camille rattrapa Eirlys sans mal pour l’embrasser. Un sourire envahit les lèvres de la blonde : elle avait bien jaugé la réaction de l’asiatique donc. Elle se doutait bien que celle-ci n résisterait pas à la tentation, même si elles n’avaient qu’une minute pour en profite. La coach posa sa main à la frontière du cou et de l’épaule de son amante, remonta jusqu’à sa joue en une caresse sans douceur et son bras imita le sien dans la façon dont elle l’entoura, cherchant le contact avec la femme malgré la moiteur dans la salle. Le baiser dura, les lèvres se cherchaient, se trouvaient pour mieux s’écraser et parfois se taquiner. Elles ne virent pas le temps passer, ou en tout cas Eirlys ne le vit pas car bientôt le baiser prit fin. Eirlys passa sa langue sur ses lèvres quand Camille s’éloigna. Bien sûr, ce baiser ne lui avait pas rien fait, et ses pupilles occupaient une grande partie de son iris. Un avant-goût. Eirlys allait répondre quelque chose de tout à fait mature quand le chronomètre sonna, laissant l’occasion à Camille de finir de s’éloigner. « On va reprendre, mais ne t’en fais pas, je me ferais un plaisir de profiter du vrai goût tout à l’heure. » Tant de subtilité. Si raffinée. Eirlys était définitivement fine comme du gros sel. Mais au moins ça la faisait sourire. « Allez, au boulot. » Elle reprit son équipement sous le bras et laissa Camille se rééquiper également en commençant à donner quelques instructions sur ce qu’elles allaient faire, profitant qu’elle regagne le centre de la salle pour lui donner un petit coup de serviette tout à fait mature sur les fesses, non sans éclater de rire ensuite. Ce fut le dernier moment vraiment complice pour le reste de l’entraînement. Après ça la blonde fit preuve d’un sérieux sans faille – si on oubliait que parfois elle se penchait pour mieux voir le popotin si appétissant de Camille – et la séance se déroula sans accrochage. Elle avait pris un malin plaisir à épuiser Camille – dont le souffle était encore difficile alors que son corps pouvait enfin se reposer –, venant ouvrir sa bouteille d’eau pour la lui tendre. « Bois un coup. Sinon le seul goût que j’aurais tout à l’heure ça sera du sable, » ricana-t-elle bêtement. Très bêtement. Elle était en forme pour dire des bêtises décidément. Ca ne l’empêcha pas malgré tout de s’approcher pour déposer un baiser contre son cou. « Et je veux que tu sois prête pour ta récompense. » Puis elle se redressa et s’éloigna un peu. « Je te laisse te reprendre et je te retrouve dans les vestiaires, le temps que je vérifie qu’il n’y a personne ? Ou tu veux qu’on y aille maintenant ? » Elle lui offrit un clin d’œil en rentrant ses mains dans ses poches, un sourire tout à la fois charmeur et arrogant sur les lèvres, attendant la décision de Camille.
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