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love the way you lie (zelora)

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love the way you lie (zelora)
Jeu 19 Avr - 1:55

On s'installe à l'angle d'une rue, comme tous les jours depuis maintenant un mois. Il est comme moi Anton. Il n'a pas de boulot pour le moment. Enfin si on ne compte pas le boulot de serveuse dans un café que j'ai trois jours par semaine. C'est juste pour payer le loyer et encore. L'argent qu'on a eu par la vente du bus nous permet de tenir encore un mois voir deux, mais je sais qu'il va falloir que je me bouge plus que je ne le fais déjà. Je le savais que ce ne serait pas simple. Ca ne fait que trois mois après tout. Trois moi durant lesquels j'ai distribué des disques dans toutes les boites que j'avais noté sur mon téléphone. Ca fait beaucoup quand on y pense et je me rends bien compte que sans contacts, ça devient impossible. A moins de tomber sur la perle rare, mais je ne l'ai pas encore trouvé. En attendant et bien, je viens là avec Anton, j'installe mon clavier, il installe le sien. L'avantage d'habiter ensemble c'est qu'une seule voiture nous suffit à transporter tout notre bazar. Ma guitare est à côté de moi et l'étui ouvert laisse le loisir aux passants de laisser quelques dollars s'ils le souhaitent. On vend même quelques albums du groupe qu'on a encore. Des reprises bien sur, mais quand même. Les amplis sont branchés, les premières musiques s'enchaînent. Un attroupement se forme, ça m'amuse. Je ne vais pas m'en plaindre bien au contraire. Je me dis que peut être dans le lot, il y a ces fameux contacts que je peux grappiller. Qui sait après tout. On est dans un quartier assez huppé, c'est possible. C'est bien pour ça qu'on s'est placés là aussi. Anton annonce la prochaine, un autre duo. Je me place derrière le clavier, délaissant la guitare que j'avais utilisé pour la dernière. Les premières notes et il commence à chanter. Je ne chante pas normalement, j'ai rarement chanté mais j'ai appris à la Juilliard. Ma voix prend le relais, hésitante mais je ne lâche pas. Le refrain on le fait à deux. Cette chanson à tendance à faire ressortir des choses qui ne devraient pas faire surface. C'est peut être pour ça que je vois une blonde face à moi. Une blonde qui lui ressemble. Je la fixe, comme le mirage qu'elle n'est finalement. Enfin... Son air surpris, ses yeux plantés dans les miens, sa bouche légèrement entrouverte... Non, ce n'est pas un mirage. Bordel c'est quoi ça ? Je loupe la reprise du couplet, Anton termine et se tourne vers moi pour voir ce qui ne va pas, je ne lui réponds pas et le rejoint sur le refrain, sans pour autant la lâcher des yeux. Les mots sont tout à coup plus réels. Bien plus puissants. Je ne dois pas faiblir même si ma voix commence à m'échapper. J'appuie sur chacun des mots, comme je ne l'avais jamais fait. Mes doigts frappent sur les touches du clavier, je n'y crois pas. C'est impensable. Je profite d'un temps de pause pour inspirer. La fin arrive, heureusement. Plus qu'un refrain, je peux le faire. Malgré mes yeux qui piquent, malgré ma gorge qui se noue. Cette chanson aurait pu être écrite quelques années auparavant pour nous, j'en suis certaine. C'est comme ça. Les dernières notes et mes mains se claquent contre mes cuisses. Je n'entends pas les applaudissements et rien à voir avec mes soucis de surdité que je n'ai plus. Ou presque plus. Elle ne m'a jamais entendu jouer du piano, elle ne m'a jamais entendu chanter, elle ne sait même pas que je peux entendre la voix de mon pote, ni les notes sur le clavier. Mes oreilles bourdonnent mais ça n'a rien à voir avec un soucis interne. " J'ai besoin d'une pause, tu peux continuer sans moi ? " J'attends pas forcément de réponse et attrape ma bouteille d'eau et surtout mon paquet de clopes. C'est une pause de ma vie dont j'ai besoin là. D'appuyer sur ce foutu symbole et que tout se fige, que je puisse reprendre ma respiration, que je puisse comprendre ce qu'il se passe. Y'a pas de réponses, aucune. Je m'éloigne de la foule, je me bats avec mon briquet pour l'allumer. " Putain c'est pas vrai ! " Quatrième fois, il cède enfin. J'allume ma cigarette tremblante, dos au monde, dos au reste. Mais c'est pas un mirage. Si je me retourne, elle ne se sera pas volatilisée. Ca marche pas comme ça...
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Jeu 19 Avr - 9:28
Encore une nuit entière à traquer une célébrité dans l’espoir de voir apparaître sur l’écran de mon appareil photo un semblant de quelque chose qui pourrait me faire devenir riche. Mais même ces hit girls qui font la fête toute la nuit ne donnent pas de pain à manger aux paparazzi de mon espèce. Bien sûr que non. Lunettes de soleil même en pleine nuit pour ne pas qu’on voit leurs yeux défoncés. Je commence à en avoir marre. Je rêve d’un studio photo et d’une chambre noire où je pourrai m’essayer à l’argentique. Je rêve d’arrêter de traquer ces petites merdeuses, je rêve de démissionner de ce job de merde qui me fait tracer la ville de L.A. en long en large et en travers sur un scooter pourri au péril de ma vie. Oui, je crois que pour une fois, j’en ai marre d’être joyeuse et souriante. Je suis fatiguée, et malgré le café que je suis en train de siroter, je n’ai pas la force de passer par dessus toutes ces déceptions. Mais alors que mes lèvres se posent sur le rebord du carton de ce gobelet estampillé Starbucks, j’entends au coin de la rue une voix qui m’est familière. Lointaine, comme un peu floue dans mes souvenirs. Mais rien ne pourrait totalement effacer ce que me provoque cette voix. Et pourtant, pourtant il s’agit de la voix d’une simple chanteuse chantant là accompagnée d’un piano, au coin de cette rue que je n’emprunte pour ainsi dire jamais.

Je m’avance, par curiosité, et mon coeur s’arrête sans que je ne comprenne ce qui est en train d’arriver. Mon gobelet m’échappe des mains et s’écrase à mes pieds en foutant du café partout, flinguant au passage mes merveilleuses converse blanches achetée il y a quelques jours à peine. Je n’y fais même pas attention, mon regard est absorbé par ce à quoi je suis en train d’assister. Elle est là elle est bel et bien là, et non ce n’est pas un mirage. Du moins, je ne crois pas. Mon coeur reprend du service, et se met à battre à tout rompre comme pour rattraper son arrêt un peu plus tôt. Je reste immobile, figée les yeux rivés sur sa silhouette, ses lèvres se mouvant pour articuler les paroles de cette chanson. Sa merveilleuse voix. Une nouvelle vague de frissons s’empare de moi et à l’instant où son regard croise le mien, j’ai l’impression de me liquéfier sur place. Tout se mélange, le plaisir intense de la revoir, les souvenirs de notre dernière altercation, et mon ventre qui se serre en repensant à nos échanges de messages sur la toile. Elle est là, elle m’aime encore, elle l’a dit, et… putain cette chanson est beaucoup trop puissante pour que mon coeur ne le supporte. J’ai l’impression que tous les mots me sont adressés, visés et plantés là en plein coeur comme une flèche empoisonnée de cette putain de connerie qui m’a coûté ce que j’avais de plus cher. Nous. Je suffoque, j’ai peur de me réveiller. La chanson prend fin et je peine à rester consciente de ce qui est en train de se passer.

Zora se lève et s’éloigne. C’est le moment où jamais. C’est maintenant. J’essuie la larme qui a roulé sur ma joue à cause de la fatigue, et me décale pour fendre le petit groupe de spectateurs qui s’était accumulé devant les musiciens. « Zora..? » Elle se retourne et mon regard croise à nouveau le sien. J’ai envie de fondre en larmes, l’émotion est trop forte, et ajouté à la fatigue, je ne suis pas sûre de tenir le coup. « Putain c’est toi… » Je secoue la tête, parce que j’ai encore du mal à y croire. Oui, c’est elle, ses yeux magnifiques, son regard puissant, ses lèvres mutines. Je ne peux me retenir et je réduis l’espace entre nous pour venir entourer mes bras autour d’elle et la serrer contre moi. Six ans putain. Jamais le temps ne m’avait paru aussi long. Jamais.
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Ven 20 Avr - 2:12
Je suis totalement paumée. J'ai été une idiote de penser que Los Angeles était mon futur, que c'est ce qui allait m'aider, me faire tourner la page, me faire évoluer. Non, c'était stupide. En fait, c'est pas ça qui est stupide. Ce qui l'est c'est qu'elle soit là. Pourquoi elle est là. Pourquoi maintenant. Je ne sais pas quel est l'abruti qui gère le karma ou le destin mais si je le trouve celui là je l'émascule. Ah oui c'est forcément un mec pour faire des choses aussi stupides, y'a pas moyen autrement. Ma clope est devenue vitale, j'en ai besoin. Si je dois crever ce sera de ça. Hors de question de ressentir à nouveau la douleur que j'ai ressenti ce soir là. J'ai tenté de relativiser, j'ai essayé. Mais tout est parti en vrille à cause d'elle. J'ai perdu Callie à cause d'elle. C'est un raccourci comme un autre mais c'est comme ça. Je ne veux pas la voir, je ne peux pas la voir. Et si elle a un minimum de bienséance elle ne viendra pas, elle partira, elle m'oubliera et ne cherchera pas à me contacter de nouveau. Elle ne peut pas être si idiote que ça. Ah.. Si. J'entends mon prénom, j'entends cette voix que je n'ai jamais réellement entendu finalement. Mon ventre se serre, mon coeur se serre, j'ai tout qui se serre en fait. J'ai l'impression d'être dans une bulle, que je n'entends que ça, que sa voix. J'inspire et j'expire avant de me tourner pour lui faire face. Ma mâchoire se crispe et je fais un effort considérable pour ne pas écraser ma cigarette entre mes doigts. Ouais c'est moi, y'a pas de doutes là dessus hein, pourquoi elle le précise sérieux. Mais ce qu'elle fait ensuite n'était pas forcément la réaction que j'attendais. Vraiment pas. Elle n'a pas compris. La surprise m'empêche de bouger pendant quelques longues secondes durant lesquelles je retrouve la chaleur de son étreinte. Et c'est ce putain de soupir d'aise que je laisse échapper qui me donne la motivation nécessaire pour la repousser. " Ca va pas ? Tu fous quoi là ? " Je crache mes mots, je ne hurle pas. Je suis juste sèche. " T'as pas compris quand je t'ai dit que je ne voulais plus te revoir ? Tu pouvais pas juste te barrer ? " Ouais ... Voilà, partir. Mes pieds refusent de le faire pourtant. Je n'y arrive pas. Je déteste quand mon corps ne fait pas ce que je veux. C'est pas compliqué quand même, je veux partir loin d'elle alors pourquoi je n'y arrive pas ?
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Ven 20 Avr - 10:39
J’ai l’impression de renaître d’un long coma, qu’enfin on me donne le droit et la capacité de respirer à nouveau pleinement. Son corps contre le mien, je garde les yeux fermés et respire l’odeur de sa peau qui m’avait tant manqué. A cet instant précis, je crois que je pourrais mourir, on pourrait me tirer une flèche dans le coeur, j’en aurai rien à foutre. Parce que je suis là, contre elle, que je suis avec elle. En une fraction de seconde, ma mémoire ressasse tous les messages échangés sur la toile et tout ce qu’elle a pu me dire, tout que qui est. Les années ont passées mais elle est toujours aussi belle, toujours aussi douce, elle sent toujours aussi b… « Ca va pas ? Tu fous quoi là ? » Elle me pousse avec une violence qui me ramène les pieds sur terre, faisant s’accélérer mon palpitant plus que de raison. Sa voix claque à mes oreilles et fissure mon coeur que j’avais réussi à rafistoler au fil des années. « T'as pas compris quand je t'ai dit que je ne voulais plus te revoir ? Tu pouvais pas juste te barrer ? » Je peine à respirer correctement, mon regard planté dans le sien, je tente de faire la part des choses, je tente de comprendre, je remettre les choses en perspective. Mes jambes tremblent, de nerfs sans doute, et mon coeur est certainement à deux doigts de l’arrêt cardiaque. Bordel. « Zora… » Je sais même pas quoi dire, quoi faire, je ne comprends juste pas et je fais face à une situation qui me semble tellement dingue. Je secoue la tête, tentant au mieux de contrôler les larmes qui cherchent à pointer le bout de leur nez, et mon menton qui commence déjà en trembler. « Pourquoi tu dis ça ? Je pensais que… » Elle n’a pas l’air de vouloir changer d’état d’esprit, ses yeux bruns me foudroient et je ne sais réellement plus quoi dire. « Tous ces messages qu’on s’est envoyés la semaine dernière, tout ça ça voulait rien dire pour toi ? » Je secoue la tête, la voix étouffée dans ma gorge à cause de cette maudite boule qui entrave mes mots et le souffle d’une voix qui se voudrait pourtant plus assurée. « Tu t’es foutue de moi alors ? C’est ça ? T’as juste voulu te venger ? » Ne pleure pas Zelda, ne pleure surtout pas. Reste forte, lève la tête, va-t-en. J’en suis incapable. Je reste là à la regarder, attendant qu’elle m’assène le dernier coup de massue que je semble mériter à ses yeux. Si j’avais su… j’aurai dû m’en douter, tout ça, c’était trop beau pour être vrai…
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Ven 20 Avr - 13:39
C'est complètement irrationnel. Cette situation l'est, sa réaction l'est, ma réaction l'est. Y'a plus rien de logique. J'ai tout mon corps qui veut lui hurler dessus, qui veut lui crier tout ce que j'ai pas pu lui dire y'a 6 ans. Et elle, elle est là, elle me prend dans ses bras. Dégage, barre toi, fuis. T'as pas à être là, t'as pas à venir tout gâcher encore cette fois. Je la fixe, mon regard est froid et dur malgré la surprise qui se cache derrière tout ça. Je m'échappe, m'extirpe de son étreinte et là c'est elle qui semble encore plus surprise. Pourquoi est ce qu'elle l'est ? J'avais pas été claire ? Tu penses franchement que tu peux revenir comme ça et que tout sera oublié ? Tu penses réellement pouvoir réparer un coeur brisé ? Idiote. Mes pensées tournent en boucle dans ma tête, tout ce que j'aurai voulu lui dire mais qui n'arrive pas à sortir. Tout ce que j'ai enfoui un peu plus profondément chaque jour et qui menace de sortir à tout moment. Mon prénom encore prononcé par elle. Ca fait mal, bien plus que ce que j'aurai cru. Lire sur ses lèvres ça va mais j'étais pas préparée à ça. Quel est le con qui a passé ma vie en mode dystopie ? Qui s'amuse comme ça ? J'ai pas cherché à la revoir et si j'avais su qu'elle était ici et bien... Non en fait j'en sais rien. Mais j'aurai pu voir venir la chose au moins et pas être prise au dépourvu. Elle pensait que quoi ? Elle met du temps à me répondre, j'ai juste envie de l'attraper et de la secouer pour qu'elle crache plus vite ce qu'elle a à dire. Mes dents se desserre, ma bouche s'ouvre, se referme puis se rouvre. Mais de quoi elle parle ? Quel échange de messages ? Moi je me suis foutue d'elle ? J'ai voulu me venger ? " Mais bordel de quoi tu parles Zelda ? Quels messages ? " Ma clope se consume doucement, elle ne sert à rien la. Je lève mon pied droit pour l’éteindre sous ma basket. Ça coûte trop cher pour que j'en gâche une. Je souffle et la regarde de nouveau. " Ecoute, je sais pas quel film t'es partie t'inventer mais si j'avais vraiment voulu me venger j'aurai pas attendu tout ce temps. Alors continue à t'inventer une vie si ça te chante mais me mêle pas à ça. " Je passe à côté d'elle, frappe son épaule de la mienne et me dirige à nouveau vers Anton toujours occupé à chanter et à jouer.
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Ven 20 Avr - 17:03
Ascenseur émotionnel. Je croyais que je venais de la retrouver, mais je crois que je suis la seule à penser ça. Elle s’est définitivement foutue de ma gueule. Dans un autre moment ou avec un poil plus de recul, je crois que je pourrai me foutre de ma gueule moi aussi. Comment j’ai pu croire qu’elle finirait par me pardonner, je veux dire, vraiment ? Comment j’ai pu imaginer qu’elle me laisserait revenir, la prendre dans mes bras, l’embrasser, et peut-être même qu’on s’unisse comme on l’a si souvent fait quand on était ensemble. N’importe quoi. Mais bordel ce que ça fait mal de se prendre un mur en pleine gueule, lancée à pleine vitesse. J’encaisse. Ma voix me trahit, j’aimerai faire comme si ça ne me touchait pas, comme si j’en avais rien à foutre, comme si ses messages n’avaient pas remué tout ce passé, et mes sentiments avec. Je déteste le regard qu’elle pose sur moi, et je me risque quand même à parler de ses messages, parce que je suis trop conne. J’aurai encore mieux fait de fermer ma gueule et me barrer puisque c’est tout ce qu’elle attend de moi. « Mais bordel de quoi tu parles Zelda ? Quels messages ? » Je fronce les sourcils, perdue face à sa pseudo innocence. Elle est en train de me dire que tout ça c’était pas elle ? C’est une blague, rassurez moi. Une caméra cachée. Si j’étais pas aussi absorbée par son regard, je crois que je regarderai autour de moi pour vérifier qu’il n’y ait pas des caméras cachées çà ou là. « Ecoute, je sais pas quel film t'es partie t'inventer mais si j'avais vraiment voulu me venger j'aurai pas attendu tout ce temps. Alors continue à t'inventer une vie si ça te chante mais me mêle pas à ça. » M’inventer une vie. Je lâche un rire nerveux. Je suis en train de perdre patience. Elle passe près de moi en me tapant volontairement l’épaule avec la sienne. Je serre les mâchoires. La colère a remplacé la peine. Elle se fout de ma gueule et elle me fait passer pour une folle. Tout va bien. Je ne réfléchis pas plus longtemps et me retourne pour aller la chercher avant qu’elle n’arrive près de son ami musicien. J’ai besoin de la voir, qu’elle me voit. Je ne sais pas si elle est appareillée maintenant, c’est une vieille habitude que de la regarder pour lui parler. « Arrête de te foutre de ma gueule ! Me prend pas pour une conne Zora. Assume au moins que t’as juste eu envie de me pourrir quand je t’ai retrouvée sur la toile. Ça t’a fait du bien j’espère ! Tu te sens mieux maintenant ? Que tu m’as bien piétiné le coeur en échange ? Je te pensais vraiment pas comme ça… » Pas elle putain… Je sais que je le mérite, c’est même pas ça le problème. Je la pensais juste bien au dessus de ça et de ce genre de pratiques à la con pour enfoncer quelqu’un. Quelqu’un qu’on a aimé.
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Ven 20 Avr - 17:59
Si elle ne part pas, c'est moi qui le ferait. Je ne supporterai pas plus longtemps ces insinuations fumeuses. J'sais pas si elle tente de gagner du temps pour me parler ou quoi mais ça me soûle. J'en ai pas envie. Le passé reste là où il est. C'est une règle à laquelle je m'accroche depuis tellement longtemps, je ne peux pas passer outre maintenant. Surtout pas maintenant ! Pas avec elle. Si je tiens à laisser tout ça derrière moi c'est parce que mon enfance est remplie de souvenirs avec elle, si ce n'est tous. Je me suis construite avec elle, on a grandi ensemble, on a évolué ensemble. Je ne peux pas l'oublier mais je peux ne plus y penser. Si tenté qu'elle ne se balade pas face à moi, parce que là c'est trop dur. Alors oui, je m'échappe, je romps ce putain de contact visuel qui je sais, est capable de me détruire. Je veux juste récupérer mes affaires, rentrer chez moi et me vautrer devant netflix jusqu'à ce que la télé s'éteigne en s'étant mise sur le mode veille. Puis avec du chocolat aussi. Il faut que je rachète du chocolat. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de chocolat. Et une bouteille de vodka. De l'alcool et du sucre devant netflix, ça c'est du projet pour ma soirée. Si évidemment Zelda me laisse partir. Et visiblement c'est pas le cas. Non seulement elle se barre pas mais je ne peux pas le faire. Ma patience commence à s'effriter un peu beaucoup. J'ai les sourcils froncés, le regard dur et je la fixe. Mes lèvres sont pincées, elle m'agace. Ah ça y est, le point de rupture il est là. Je crois même que je peux voir ma patience qui quitte mon corps et se fait la malle. Quelle connasse celle là. " Pardon ? " Ouais non elle va trop loin là. Ma main se lève, mon doigt pointe vers sa poitrine et frappe juste au dessus du plexus solaire. " J'assume ce que je fais ! J'ai toujours assumé tout ce que je faisais. TU m'as prise pour une conne, TU m'as piétiné le coeur, TU t'es foutue de ma gueule alors maintenant t'es gentille et t'arrêtes d'inverser les rôles. " A chaque fois que le "tu" était prononcé, je frappais son corps de mon index, l'obligeant à reculer jusqu'à se retrouver dos au mur d'une ruelle à côté du concert qui continuait sans moi. " Je sais pas ce que tu cherches mais là j'avoue que ça me dépasse. " Bien trop proche d'elle à présent, je me recule d'un bond comme si ce contact éphémère venait de me brûler.
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Ven 20 Avr - 18:37
« Pardon ? » Cette intensité de voix, je crois que jamais je n’aurai voulu l’entendre à nouveau un jour. Non en fait, j’en suis certaine. Jamais elle ne m’avait parlé comme ça avant que je fasse la conne avec Zach, le jour où elle a décidé que tout ça, je veux dire nous, c’était terminé. Ce jour là, j’étais plus actrice que spectatrice, j’ai même rien trouvé à répondre, parce que je savais pertinemment que ça n’aurait servi à rien que je me batte, elle ne m’aurait pas laissé faire. Sa décision était prise, je n’avais plus qu’à m’y plier. Tant pis pour moi. Mais aujourd’hui, je me sens propulsée comme six ans en arrière, et ce n’est pas une sensation agréable. Pas du tout même. Elle vient alors pointer son index face à moi et le pointe au niveau de mon thorax, me faisant reculer jusqu’à ce que mon dos heurte un mur. « J'assume ce que je fais ! J'ai toujours assumé tout ce que je faisais. TU m'as prise pour une conne, TU m'as piétiné le coeur, TU t'es foutue de ma gueule alors maintenant t'es gentille et t'arrêtes d'inverser les rôles. » Je me sens submergée. Par l’incompréhension d’abord. Pourquoi a-t-elle joué ce jeu pervers si c’était pour me dire aujourd’hui qu’il n’en était rien. Elle avait l’air tellement sincère. « Je sais pas ce que tu cherches mais là j'avoue que ça me dépasse. » Elle s’écarte en se pensant visiblement trop près de moi et je lâche un souffle comme si je l’avais retenu jusque là. C’est sans doute ce que j’ai fait sans m’en rendre compte d’ailleurs. Mais cette fois, je ne contrôle plus rien et les larmes commencent à rouler sur mes joues. Je m’étais promis, mais j’ai pas réussi. « Tu avais l’air sincère quand tu me disais que je te manquais. Tu avais l’air sincère quand tu me disais que tu avais envie de me revoir. Merde Zora, comment t’a pu aller jusqu’à faire semblant de… de… » Je sais même pas si j’y arriverai, et pourtant je fais du mieux que je peux. Mais rien ne vient. On a quasiment fait l’amour par messages, et là elle joue les innocentes ? « J’espère que t’es fière du résultat. Ça a bien fonctionné. Je suis tombée dans le panneau, comme une conne, j’y ai cru, j’ai cru que tu me pardonnerais après m’être confiée comme je l’ai fait. Bravo… Bravo… » Le dernier Bravo est presque inaudible tellement étouffé dans ma gorge. « J’ai compris le message, t’embête pas. Je l’ai mérité de toute manière. Maintenant on est quittes. » Même si je ne crois pas avoir mérité qu’elle en vienne là, malgré le mal que j’ai pu lui faire.
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Ven 20 Avr - 18:48
Je vois les larmes qui coulent sur ses joues. Je ne sais pas si je l'ai déjà vue pleurer Zelda. Non, en fait je ne l'ai jamais vue pleurer. Jamais. J'ai un flot d'émotions, de sentiments, tout un tas de bordel qui tourne dans ma tête. Y'a un truc qui colle pas, y'a un putain de truc qui colle pas et j'arrive pas à mettre le doigt dessus. " Tu avais l’air sincère quand tu me disais que je te manquais. Tu avais l’air sincère quand tu me disais que tu avais envie de me revoir. Merde Zora, comment t’a pu aller jusqu’à faire semblant de… de… " J'ai l'impression qu'elle me parle sans me parlais. Je pourrais lui dire que jamais je n'aurai dit ce genre de choses mais au fond... Oui, j'aurai pu les dire. Oui, elle m'a toujours manqué mais de là à dire que j'avais envie de la revoir ... Enfin peut être mais non ça colle pas. " De ? " Elle ne finit pas sa phrase, ça me frustre. Elle a l'air de savoir des choses sur une potentielle moi que je ne connais pas. " J’espère que t’es fière du résultat. Ça a bien fonctionné. Je suis tombée dans le panneau, comme une conne, j’y ai cru, j’ai cru que tu me pardonnerais après m’être confiée comme je l’ai fait. Bravo… Bravo… J’ai compris le message, t’embête pas. Je l’ai mérité de toute manière. Maintenant on est quittes. " Mais c'est pas vrai elle me remet encore je sais pas quoi sur le dos là. " Est ce que tu vas entendre que je ne comprends pas de quoi tu me parles ? C'est moi qui suis sourde pourtant, pas toi. Alors une bonne fois pour toute, je ne sais pas ce que tu me racontes. La dernière fois que je t'ai vu c'est dans ma chambre y'a 6 ans, la dernière fois que je t'ai adressé la parole c'est dans cette même chambre, la dernière fois que j'ai eu de tes nouvelles - si on peut dire ça comme ça - c'est ce jour là. Donc NON je ne SAIS PAS de quoi tu me parles. " J'ai sorti tout ça d'un seul coup et je reprends enfin mon souffle. " On ne sera jamais quittes Zelda. Jamais. "
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Sam 21 Avr - 1:18
Je tente au mieux de lui faire comprendre ce que je ressens, ma peine immense et la raison pour laquelle je suis en train de me mettre à pleurer comme une gosse. Je déteste cette sensation, je n’ai pas eu l’occasion de la ressentir beaucoup de fois dans ma vie, parce que malgré l’image de fille joyeuse et solaire que je renvoie, je suis aussi une fille super sensible, et oui, je pleure quand je suis triste.  « Est ce que tu vas entendre que je ne comprends pas de quoi tu me parles ? C'est moi qui suis sourde pourtant, pas toi. Alors une bonne fois pour toute, je ne sais pas ce que tu me racontes. La dernière fois que je t'ai vu c'est dans ma chambre y'a 6 ans, la dernière fois que je t'ai adressé la parole c'est dans cette même chambre, la dernière fois que j'ai eu de tes nouvelles - si on peut dire ça comme ça - c'est ce jour là. Donc NON je ne SAIS PAS de quoi tu me parles. » Je reste comme une conne à l’entendre me dire qu’elle ne sait pas de quoi je parle. J’ouvre la bouche pour répondre, glissant la main dans ma poche pour aller chercher mon téléphone mais la nouvelle phrase de la blonde me fige sur place. « On ne sera jamais quittes Zelda. Jamais. » c’est comme un couteau planté la, en plein milieu de ma poitrine, me privant d’air et de raison de vivre. Au fond, je sais qu’elle a raison mais je ne veux juste pas me l’avouer. Je voulais y croire encore, et les messages reçus m’ont fait penser que peut être elle serait capable de passer au dessus de ma faute. Je me rends compte que cet espoir est vain et je me demande même si je devrais lui parler des messages. À quoi bon après tout ? Je me contente de soupirer légèrement et sors finalement mon portable, le déverrouille et lui parle tout en gardant les yeux rivés sur mon écran. « J’ai discuté avec une Zora y’a quelques jours. Une personne qui visiblement te connaît très bien au point que j’ai eu l’impression que c'était toi...» Je lui tends le téléphone avec la page ouverte sur la conversation.
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Sam 21 Avr - 4:51
Elle sort son téléphone, le regarde. Tout comme je la regarde faire. Y'a plus de cris, y'a plus rien. Comme si le temps s'était arrêté. C'est calme ou peut être que je ne veux pas entendre les bruits qui nous entourent. " J’ai discuté avec une Zora y’a quelques jours. Une personne qui visiblement te connaît très bien au point que j’ai eu l’impression que c'était toi... " Cette foutue histoire m'intrigue, elle m'interpelle. C'est peut être pour ça que ma main se tend et attrape le téléphone ouvert sur une page d'une application semblable à meetic ou tinder. Mais ce qui me frappe, c'est ma tronche en tout petit. " Qu'est ce que... " J'ai un élan de colère qui monte doucement, surtout lorsque je commence ma lecture. Les premiers messages, les excuses, cette réaction qui est tout sauf la mienne aujourd'hui. C'est impensable. J'aurai pu lui rendre le téléphone et dire que quelqu'un avait juste piqué ma photo, mais c'est bien plus que ça, elle a raison. Des souvenirs sont placés là, sont décrits par ma fausse moi. Mais ce sont mes souvenirs. C'est pas normal là. J'ai les dents qui crissent mais je continue ma lecture, laissant échapper quelques mots à peine audibles pour la plupart. Je bute sur l'un d'entre eux. " Polyamour. " J'ai mon estomac qui se serre. Ce mot, il est facile à comprendre, surtout avec les explications qui sont données par Zelda et... "moi". J'apprends que je suis en couple avec la chanteuse de mon groupe, je ne peux m'empêcher de sourire. C'est à la fois vrai et tellement faux, comme une mauvaise caricature. Puis à nouveau mon coeur qui se serre. " Pumpkin. " Ce surnom qu'elle m'avait donné... Je ne l'ai jamais entendu le prononcer, c'est étrange. Un simple mot. Candy c'était son surnom à elle, le goût de ses lèvres sucrées après en avoir mangé de ces bonbons. Je me replonge dans des souvenirs que j'avais cadenassés bien au fond de moi. Mais là, le verrou a sauté. " Elle t’aimera jamais comme je t’ai aimée. " Ces mots, ils me sont destinés et pourtant... " Il y aurait peut-être un peu plus de place pour moi maintenant ? " C'est un enchaînement incompréhensible. J'ai l'impression de n'être qu'une voyeuse, je me sens mal de lire ça. Puis y'a cette photo qui m'arrache un hoquet de surprise. Je la reconnais, je l'ai posté sur Facebook l'été dernier. C'est pas normal, c'est pas sain ça. J'arrive quand même à sourire lorsque je vois sa soi-disant photo toute ridée, elle a toujours su me faire rire Zelda. Mais la suivante, elle fait mal. Quatre photos de nous deux. Je sens mes joues d'humidifier, voilà que je me mets à pleurer. Encore d'autres photos, encore et toujours. De ces moment où on était heureuses. Les photos prises par Zach, celles prises par nous deux, au réveil, son regard et le mien. Je renifle, mes larmes s'intensifient. J'avais pris soin de ranger toutes ces photos dans une boîte, de mettre sur des clés USB que je n'ouvrirai pas avant longtemps voir jamais. Je continue de lire, un peu perdue dans mes pensées, mais je reviens bien vite à la discussion. " Qu'est-ce que tu aurais envie de me faire Zelda ? " Je bug, j'entends les protestations de Zelda qui veut récupérer son téléphone. " Attends ! " Je ne la regarde pas, la repousse. Elle cherche encore, je continue à lire, la plaque contre le mur, mon bras s'appuyant sur son ventre. " J'aspire ton souffle devenu plus court, et ne retiens pas cette envie de te faire l'amour pour le restant de la nuit... " Ah oui, ça mon souffle il est erratique là. " Je laisse deux de mes doigts entrer en toi. " Oh bordel... " Zelda ... c'est qu... " J'ai les larmes qui continuent de couler mais plus de sanglots, ce ne sont que des restes, des vestiges. Pourtant je bute encore sur des mots. Et ceux là, ils font mal. " Je n'ai jamais cessé de t'aimer Zora. " Je passe mon pouce sur l'écran, je les fixe comme pour chercher le mensonge, comme pour chercher la farce qui s'y cacherait. Mais je ne vois rien. Mon bras qui la retenait se fait plus mou et j'abandonne totalement mon entrave. Je lui tends son téléphone et lorsqu'elle le récupère, je passe mes mains sur mon visage, essuie l'humidité qui s'y trouve encore. " Je... je sais pas là. " Définitivement, y'a aucune explication qui me vient en tête là.
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love the way you lie (zelora)
Sam 21 Avr - 15:41
Nous y sommes. Les révélations. Elle veut savoir pourquoi je réagis de cette façon ?  Elle va savoir. Je serre les dents et lui tends mon téléphone pour qu’elle puisse lire. Pas tout, mais au moins que ça lui permette de comprendre. « Qu'est ce que.. » La surprise se lit sur son visage, elle le ment pas, elle ne fait pas semblant, c’était bien quelqu’un d’autre qui m’envoyait ces messages, et c’est d’autant plus horrible au final. Mon ventre se serre à mesure que ses yeux parcourent l’écran de gauche à droite. Elle lit vite, elle semble vouloir tout lire, et moi je me souviens de tout ce qui a été échangé avec cette personne, et je me sens abusée. Violée. Je vois les émotions qui diffèrent sur le visage de Zora, je glisse parfois mon regard sur l’écran pour voir ce qui peut éventuellement la toucher. Voilà les photos. Qui peut être aussi malsain pour envoyer ce genre de chose, être aussi mauvais pour prendre la vie de quelqu’un, piétiner le coeur d’une autre personne. Je me jure de rendre la pareille à celui ou celle qui a joué avec moi, et je me jure qu’il ou elle souffrira. C’est tout ce que cette personne mérite. Mais rapidement je me souviens qu’après les photos sont venus des messages plus intimes, des messages traduisant des envies mutuelles de retrouvailles sur le plan intime et charnel. « C’est bon t’as vu ce que t’avais à voir. » Je vais pour récupérer mon téléphone mais Zora m’en empêche. « Attends ! » Elle me repousse de sa main sur mon ventre et je heurte à nouveau le mur. « Arrête Zora ne continue pas ça sert à rien c’est… » Son souffle se fait plus court, j’ai honte. Honte d’avoir partagé ça avec quelqu’un d’autre en pensant que c’était elle. « Zelda ... c'est qu… » Je secoue la tête et vois déjà les larmes couler le long de ses joues rosies par ce qu’elle est en train de lire. Pitié, qu’elle arrête. « Je... je sais pas là. » me dit-elle en me rendant mon téléphone que je m’empresse de remettre dans ma poche. « J’ai vraiment cru que c’était toi. Tout ce que j’ai dit, je le pensais, je le pensais vraiment… » Je lui dis ça parce que je sais qu’elle a lu beaucoup de mes pensées les plus profondes, mes sentiments pour elle, entre autre. « Je te promets de retrouver ce fumier et lui faire regretter ce qu’il a dit et fait. » Même si entre nous dans cette histoire, je ne crois pas que ce soit elle qui en ait le plus souffert. Mais qu’importe. « Je suis désolée… » Je ne sais pas pourquoi je m’excuse exactement, si c’est pour avoir été dupée, ou encore et toujours pour avoir brisé ce que nous avions. Je tends une main hésitant vers son visage pour essuyer une nouvelle larme qui vient de perler, et mon corps se pare d’un frisson au simple toucher de sa peau.
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Lun 7 Mai - 2:58
J’y comprends rien à ce qui est marqué sur ce fichu téléphone. Enfin si, je sais lire, le soucis n’est pas là. Ce que je ne comprends pas, ce sont les mots écrits. Ces sentiments échangés, ces paroles pleines de sens malgré tout. Pourquoi. Non, ça je ne saurai le dire. Pourquoi ça m’atteint, pourquoi ça fait réagir mon corps de cette façon si incontrôlée. Je suis guérie de Zelda, c’est fini tout ça. Enfin je le croyais. Mon esprit n’est pas forcément en adéquation avec le reste de mon être. Ca se télescope, ça se bouscule, ça n’est pas normal. Et au fond, ça fait mal. Parce que je ne pensais pas que tout ça pouvait être encore possible. Que je puisse ressentir autre chose que de la haine et du dégoût pour elle. Mais je dois bien me rendre compte que la vérité est toute autre. Je lui rends son téléphone, je me sens totalement impuissante face à tout ça. Je suis juste fatiguée. Epuisée. La revoir m’a ôté toute énergie je pense. Je ne veux pas pleurer, il faut que ça cesse. J’ai assez donné pour elle, je n’en peux plus. Et pourtant, je me prends toutes ces dernières années, tous ces souvenirs en pleine tronche comme un fichu boomerang. Et quand elle en rajoute, quand elle me dit qu’elle pensait vraiment que c’était moi, je me reprends un coup en plein estomac. Oui, ça je l’ai bien compris, mais qu’elle le confirme à nouveau c’est intenable. Ces mots, ils sont gravés dans ma tête, comme des screens de cet écran. Je respire, j’inspire, je prends tout l’air que je peux. Sa phrase me fait doucement sourire. Lui faire regretter ce qu’il a fait et dit. Je n’en suis pas si certaine. Oh je connais son caractère à Zelda. Mais ce n’est pas ça le fond du problème. Elle s’excuse à nouveau et avant que je puisse répliquer, sa main s’approche de mon visage et vient récupérer l’une de ces larmes vagabondes. J’attrape sa main de la mienne et serre ses doigts. Avec force, peut être un peu trop. J’ai besoin de m’assurer qu’elle est bien là, que je ne suis pas dans une foutue réalité alternative ou dans un rêve. Un cauchemar ? Peut être. ” Ne sois pas trop dur avec lui, tout ce qu’il a dit n’est pas faux. “ Même si c’est dur de l’admettre. ” Je dois y aller. Je… Salut. “ Il faut que je m’échappe au plus vite, avant que ça ne dérape. Avant que le passé ne rattrape le présent. Ou l’inverse. Je lâche sa main et retourne vers Anton, fuyant son visage, fuyant ses yeux, fuyant la sensation de sa peau sous la mienne.
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