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There's no better joke (Miverly#1)

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There's no better joke (Miverly#1)
Mar 8 Jan - 10:56
Le temps semble parfois très long en prison, les journées répétitives calquées sur un rythme bien réglé. Même ce qui pourrait sortir de l’ordinaire n’a rien de surprenant, altercation, agression, ça fait aussi partie du décor, de la routine. Mais j’ignorais qu’en sachant que j’allais sortir ce temps se rallongerait encore, cette dernière semaine me paraît s’étirer, comme si je n’allait jamais arriver au jour de ma sortie. Pourtant elle prend des allures plus concrète aujourd’hui puisque j’ai rendez-vous avec mon agent de probation. Ça a tardé un peu à s’organiser, j’ai bien pensé que ça n’arriverait jamais, qu’on allait me remettre dans la nature sans personne pour m’épauler. J’ai beau avoir toujours été plutôt débrouillard, j’ai bien conscience que mon statut d’ex-taulard ne va pas jouer en ma faveur pour débuter cette nouvelle vie. Ça me rassure de savoir que ma dette désormais payée à la société, je vais avoir un semblant d’aide. Ils me doivent au moins ça, non ? J’ai guetté l’horloge toute la matinée, il est bientôt onze heure, un surveillant m’interpelle « Owens. Suis moi. » je pose le livre que j’étais en train de lire et docilement arpente les couloirs du pénitencier de Corcoran jusqu’au bureau du conseiller lequel m’accueille avec cette politesse hypocrite réservé à chaque détenu « Owens ! Bientôt le grand jour, hein ? » je hoche la tête « Votre agent de réinsertion ne devrait pas tarder, vous serez dans la salle de réunion… avec les travaux c’est un peu compliqué de s’organiser et… » « Ok. » je le coupe, je me fous des travaux, je me fous de tout et la seule chose qui m’obsède c’est ma liberté future. Encore soixante douze heures. Le téléphone sonne, le conseiller décroche et raccroche quelques secondes plus tard. « Elle vient d’arriver. Emmenez le en salle de réunion. Allez, plus que trois jours ! » je hoche la tête et quitte son bureau.
Le surveillant ouvre les portes, me faisant accéder à une partie de la prison bien moins sécurisée que la zone où se trouve les détenus. C’est une première reconnexion avec le monde normal si l’on exclu ma tenue. Ils m’ont épargnés les menottes, considérant sans doute que si près de ma sortie je ne vais rien faire de stupide. Ils ont raison, rien ne pourrait me faire dérailler, j’ai attendu ce moment beaucoup trop longtemps. Pourtant quand j’entre dans la salle de réunion et que Mrs Hannigan relève le regard dans ma direction mon sang se glace. Le surveillant me pousse puis m’appuie sur l’épaule pour que je m’assois « Je serais devant la porte si besoin Madame. » dit-il à l’intention de l’agent de probation avant de sortir. Mon regard est fixé sur elle. Est-ce une hallucination ? Mon esprit qui me joue des tours ? Le destin ne peut pas être plus ironique. Je la sonde de mes iris azurées, silencieusement, puis esquisse un sourire avant de lâcher un rire ironique. Seize ans se sont écoulés, laissant leur empreinte sur elle, pourtant dans son regard il y a toujours cette même lueur. « Bonjour Waverly. » mes mâchoires se serrent, trois jours Miles.
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There's no better joke (Miverly#1)
Mar 8 Jan - 11:46
Le dossier gisait là sur mon bureau depuis des jours, et j’ai eu du mal à prendre cette foutue décision. C’est con, mais quand mon supérieur m’a proposé cette nouvelle mission, j’étais toute excitée à l’idée d’avoir un nouveau petit protégé. Mais cette euphorie s’est éteinte à l’instant même où j’ai ouvert la première page et posé mes yeux sur le nom, puis sur la photo. Comme un mauvais coup du destin. J’aurai dû refuser, trouver une excuse, n’importe laquelle. Ça a tourné dans ma tête pendant des jours, les cauchemars sont revenus et comme d’habitude, impossible d’en parler à Cailin. Trop tôt, trop tard, trop compliqué. Et j’ai accepté. Accepté ce nouveau dossier que je connaissais déjà par coeur, accepté de m’occuper de cet homme qui a jadis fait battre mon coeur de la plus belle des façons. Cet homme que j’ai en quelque sorte envoyé en prison, ou du moins, condamné à une peine plus longue que ce qui aurait dû. Il n’y a pas un jour qui passe sans que je regrette, sans que j’ai peur du jour de sa sortie. Et la voilà qui arrive. Je dois avoir un côté légèrement maso pour avoir accepté m’occuper de lui, et si mon nom ne lui dira rien à premier abord, mon visage lui, ne trompera pas. J’ai beau avoir changé, il reste tout de même un peu de celle que j’étais, là, tout au fond de moi.

Je finis de tirer sur ma clope comme une toxicomane et l’écrase sur un cendrier à l’entrée de la prison. Le jour J est arrivé, et après quasiment trois heures de route, me voilà devant cette prison que j’ai visitée quelques fois. Je souffle un coup, prends une grande inspiration et me présente avant de passer les portiques de sécurité. A mesure que le temps défile, je sens mon coeur qui n’a pas décidé de se calmer, bien au contraire d’ailleurs. Je reste professionnelle, la tête haute, le visage fermé et l’attitude ne donnant aucun doute sur le fait que je ne suis pas là pour plaisanter. Le premier contact est décisif avec les détenus, et le fait même d’être une femme peut s’avérer dangereux. Mais j’aime mon métier et jusqu’à présent, je l’ai toujours fait très consciencieusement. Aucun des anciens détenus que j’ai accompagnés à la sortie n’ont récidivé, je crois que c’est une preuve que ma manière de travaille est la bonne.

Je m’installe dans la salle dans laquelle on m’accompagne, sors les dossiers, mon carnet et un stylo, attendant que Mr Owens ne soit amené dans la pièce que j’occupe. La porte s’ouvre, je finis d’écrire quelques mots sur mon papier et ne relève les yeux qu’une fois mon ‘client’ installé face à moi. J’étais préparée. Du moins j’avais fait en sorte de me préparer à ce moment de latence. Il a changé, ses traits sont plus marqués, creusés, mais il reste beau malgré tout, comme il l’a toujours été. Je vois la surprise dans son regard alors que rien ne filtre à travers le mien. Il sourit, puis rit de manière ironique, ce rire que je détestais déjà à l’époque tant j’avais l’impression qu’il se foutait de ma gueule. Il s’est pris de belles baignes à cause de ce rire là. Je plaisantais pas. « Bonjour Waverly. » « Miles. » Je garde cette distance, cette dureté et cette froideur dans le regard, tant que je peux en tout cas. « Pour répondre aux questions que tu te poses, j’imagine… non on ne m’a pas forcée à m’occuper de ton dossier, je l’ai fait consciemment. Et non tu n’as pas le droit de demander à changer d’agent. » Un mince sourire légèrement machiavélique étire le coin de mes lèvres, comme si je lui imposais ma présence, c’est un peu le cas quand on y pense. « Alors, pressé de sortir d’ici ? » Autant commencer par le commencement…
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There's no better joke (Miverly#1)
Mar 8 Jan - 13:26
Ce n’est pas ainsi que j’avais imaginé nos retrouvailles… A vrai dire les scénarios ont été multiples, évoluant avec le temps la rancœur se faisant une place de plus en plus grande. Le destin est plein d’humour, plein d’ironie mais il faut voir le côté positif, au moins il me facilite la tache. Je n’aurais pas à faire des recherches, comme je prévoyais de le faire pour avoir des explications que je pense mériter. Après ma première réaction face à l’ironie de la situation, un rire dont je sais qu’elle détestait la tonalité à l’époque, je la salue en l’appelant pas son prénom. Elle est là, de l’autre côté de cette table dans ses fringues qui n’ont plus rien à voir avec celles qu’elle portait il y a seize ans, son visage portant les stigmates du temps passé sans pour autant la rendre moins belle, une alliance à son annulaire de la main gauche, un nom qui n’est plus le même… mais pour moi elle reste Waverly, Wave la tête brûlée. Sa réponse est froide, distante, elle veut sûrement jouer à la professionnelle, celle qui ne cillera pas en dépit de ce qui nous lie. Un nouveau sourire étire mes lèvres lorsqu’elle anticipe mes questions, mes pensées. C’est de son propre gré qu’elle a choisit de s’occuper de mon dossier, parce que c’est ce que je suis désormais, pour elle, un dossier. En revanche moi je n’ai pas le choix, c’est elle ou personne. Est-ce la vérité ? Je l’ignore. Mais j’imagine qu’au regard des conditions carcérales, les budgets de l’administration ne laisse que peu de marge de manœuvre. Wave semble satisfaite de cela, si j’en crois son sourire, mon non droit de changer d’agent. Je dépends d’elle. Qu’est-ce que ça lui fait ? Pourquoi m’infliger ça, j’ai déjà payer cher pour un crime que je n’ai pas commis. Me pense t’elle coupable ? Elle prétendait le contraire avant.
Je hoche la tête « Je suis habitué a n’avoir le droit de rien. Qu’est-ce que quelques mois de plus à me plier à une volonté qui n’est pas la mienne après seize à le faire ? » je fais preuve d’ironie, mais elle n’est pas en reste, me questionnant sur la hâte que je dois ressentir à l’idée de quitter cette endroit. « Tu le serais toi ? » je penche légèrement la tête ne la lâchant pas du regard « C’est tellement confortable et agréable de vivre ici. Tellement comment on dit… Cosy ? C’est ça le truc à la mode ? » je secoue la tête en pouffant légèrement devant le ridicule de sa question « Je n’ai aucune raison d’être pressé de sortir d’ici, non ? ». Je pose mes mains sur la table devant moi, le bout de mes doigts tapotant la surface lisse « Alors c’est ça que tu fais… aider les détenus à se réintégrer à la société. » je hausse les épaules « C’est drôle comme choix de carrière. Un petit geste pour soulager ta conscience ? » demandé-je en gardant ce même ton calme pour lequel j’ai opté malgré la situation. « On commence ? » dis-je avec une petite lueur de défi dans le regard.
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There's no better joke (Miverly#1)
Jeu 10 Jan - 19:49
Je suis directe, je préfère lui dire qu’il n’a pas vraiment intérêt à vouloir changer d’agent, ça risquerait de repousser sa sortie. Ça je ne lui dis pas, mais c’est sous-entendu. « Je suis habitué a n’avoir le droit de rien. Qu’est-ce que quelques mois de plus à me plier à une volonté qui n’est pas la mienne après seize à le faire ? » Son cynisme légendaire que je retrouve après si longtemps. Je ne suis pas sûre que ce soit ce qui m’ait  le plus manqué. Je lui demande l’air de rien s’il a hâte de sortir. C’est une vraie question, qui n’a pas pour but de le mettre hors de lui. Raté. « Tu le serais toi ? C’est tellement confortable et agréable de vivre ici. Tellement comment on dit… Cosy ? C’est ça le truc à la mode ? Je n’ai aucune raison d’être pressé de sortir d’ici, non ? » J’arbore un rictus face à la continuité de son cynisme. « C’était une vraie question. Il y a des personnes qui ont peur de sortir… » Je ne vois pas pourquoi je me justifie de toute manière. « Alors c’est ça que tu fais… aider les détenus à se réintégrer à la société. C’est drôle comme choix de carrière. Un petit geste pour soulager ta conscience ? » Mon coeur se serre en entendant ses paroles. Il frappe très exactement là où ça fait mal, et l’espace d’un instant je regrette d’avoir accepté de m’occuper de son dossier. Je sens que ça va être plus difficile encore que ce que je redoutais. Je préfère encore ne pas répondre, par peur d’être un peu trop naturelle, trop impulsive. « On commence ? » demande-t-il sans attendre, sachant pertinemment qu’il a soulevé un tapis sous lequel se trouvait toute la poussière du monde. Je me racle un peu la gorge et glisse une paire de lunettes sur le bout de mon nez. Pas que j’en ai nécessairement besoin, ça reste des lunettes de repos, mais j’ai toujours eu l’impression que ça me donnait un air plus sérieux, qui se détache de cette jeune femme que j’ai pu être lorsque je côtoyais encore Miles. « Si on m’a proposé ton dossier c’est parce que tu comptais rester aux alentours de Los Angeles. » Puisque j’y habite, s’il avait voulu aller dans un autre état, on aurait proposé à un autre agent. « J’ai commencé à regarder les logements sociaux, il y a quelques appartements pas trop mal. En ce qui concerne un éventuel futur emploi, je vais avoir besoin que tu me dises ce que tu aurais envie de faire. » Je ne suis pas magicienne et je ferai au mieux pour l’aider à trouver un boulot rapidement. Ce n’est pas facile pour les anciens détenus, surtout avec un casier comme le sien. Mais j’y suis arrivée plus d’une fois alors pourquoi pas lui. « Est-ce que tu as des capacités à mettre en avant ? » Je relève les yeux vers lui, à travers les verres de mes lunettes, et je me sens frappée en une fraction de seconde par son charisme inoui. Ça va pas être facile…
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There's no better joke (Miverly#1)
Ven 11 Jan - 14:26
Irritée par le cynisme dont je fais preuve pour lui répondre, Wave justifie cette question que j’ai jugé comme stupide. Si elle voulait connaître mon sentiment sur ma sortie imminente il fallait formuler sa question différemment. La peur n’empêche pas la hâte et vice versa. Mais je ne me perds pas à la reprendre pour entrer dans un débat aussi stérile qu’inutile, je préfère la mettre face à l’ironie de cette situation et de son emploi. J’aurais pu tout imaginer quant à son futur… mais qu’elle choisisse de devenir agent de réinsertion ça je n’y ai jamais pensé. Elle encaisse, je la connais assez pour savoir que j’ai tapé juste et je ne suis pas prêt de m’en tenir là. Puisqu’elle s’affiche en femme pleine d’aplomb je suis curieux de voir jusqu’où elle tiendra. Seize ans c’est long, je ne vais pas rater une occasion de m’amuser un peu, surtout avec elle. Dans la continuité je lui demande si l’on peut commence, je l’observe se parer d’une paire de lunette et ne peut retenir un rictus amusé « Un vrai fantasme ambulant. Tu n’as pas peur ? Tu sais ce que l’on dit sur les mecs sortant de prison. » je ne cherche pas à l’effrayer, il lui en faut de toute façon bien plus que cela, je veux juste la mettre mal à l’aise et la regarder se tortiller dans ses belles fringues pour se donner contenance. Professionnelle, elle porte des lunettes rappelons le, Wave poursuit sur le sujet de notre rencontre. Moi, enfin mon dossier. Je hoche la tête, je me fous pas mal du pourquoi on se retrouve face à face, maintenant la surprise passée je me rends compte que c’est une aubaine. Elle me parle d’appartements dans des logements sociaux, des trucs qui ne sont pas des taudis c’est probablement ce qu’elle entend par “pas trop mal“. Puis vient la question sur mon futur emploi, de quoi j’ai envie. « Je ne sais pas, je comptais sur mon agent pour me guider. » répondis-je en me prêtant à ce jeu que mon rôle implique, une petite point de provocation en plus. Elle m’interroge alors sur mes capacités, son regard venant à nouveau capter le mien après un moment à l’avoir fuit « Je sais faire quelques trucs de mes dix doigts. » dis-je en esquissant un léger sourire en coin « Ces dernières années j’ai eu le loisir de m’initier à quelques trucs… de la maçonnerie, de l’électricité, de la soudure. Même un peu de jardinage. » je hausse les épaules « Faut bien nous occuper. » elle remet de la distance entre nous, joue celle qui ne me connaît pas, alors qu’elle sait mieux que quiconque le rêve que je nourrissais à l’époque. Il est désormais impossible à atteindre, surtout que je n’ai pas touché a un piano depuis le moment où j’ai été derrière les barreaux. « Qu’est-ce que tu m’imaginerais faire ? Qu’est-ce qu’on propose aux ex-taulard dans mon genre habituellement ? » un nouveau petit rire ironique s’échappe d’entre mes lèvres « Pas agent de réinsertion… j’imagine. ». Je penche légèrement la tête sur le côté « Est-ce qu’ils connaissent tes talents ? Tous tes talents… ».
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There's no better joke (Miverly#1)
Ven 18 Jan - 15:37
« Un vrai fantasme ambulant. Tu n’as pas peur ? Tu sais ce que l’on dit sur les mecs sortant de prison. » Je relève les yeux au dessus de la monture de mes lunettes pour le regarder d’un air blasé. Il croit me faire peur ? S’il y a bien une chose dont je n’ai pas peur, c’est de ce qu’il pourrait bien me faire. J’imagine que 16 ans dans une prison constituée exclusivement de mâles, ça doit être long pour un homme qui ne se satisfait que de ses dix doigts. D’autres ont plus de chance en aimant les hommes, d’autres s’y résolvent finalement. Mais j’ai beaucoup de mal à imaginer Miles être de cette dernière catégorie. Je fais en sorte de ne pas relever cette phrase que je trouve totalement déplacée, avant de reprendre un chemin plus professionnel. « Je sais faire quelques trucs de mes dix doigts. » J’arque un sourcil, sans un sourire pour ne surtout pas lui faire croire qu’il vient d’ m’amuser avec cette simple réplique. Je ne suis pas là pour ça. « Ces dernières années j’ai eu le loisir de m’initier à quelques trucs… de la maçonnerie, de l’électricité, de la soudure. Même un peu de jardinage. Faut bien nous occuper. » Je hoche légèrement la tête. Beaucoup de travaux manuels donc. Un regard furtif sur ses mains sans vraiment pouvoir contrôler cette envie. Elles n’ont pas l’air trop abîmées, fort heureusement. « Qu’est-ce que tu m’imaginerais faire ? Qu’est-ce qu’on propose aux ex-taulard dans mon genre habituellement ? Pas agent de réinsertion… j’imagine. Est-ce qu’ils connaissent tes talents ? Tous tes talents… » J’avais ouvert la bouche pour tenter de répondre à la première question mais il ne m’en a pas laissé le temps ni même l’opportunité, enchaînant sans tarder sur une nouvelle question visant à me mettre mal à l’aise. Fourberie. Je garde contenance, me racle un peu la gorge et décide d’éluder ses deux dernières provocations. « Certaines entreprises peuvent avoir des financements spéciaux de l’Etat de Californie pour avoir embauché des anciens détenus. C’est un premier pas important pour la réinsertion. Mais il y a beaucoup de secteurs qui recrutent, même si les places sont prisées et difficiles à avoir. C’est pour ça qu’il faut que tu sois un peu plus précis dans tes requêtes… » Je note cependant les quelques disciplines qu’il dit avoir fait. « Il y a quelque chose que tu as préféré faire entre la maçonnerie l’électricité la soudure et le jardinage ? Ça peut aussi être quelque chose de plus intellectuel si tu veux, même si de mémoire c’était pas la discipline dans laquelle tu étais le plus à l’aise à l’époque… » Il me pique depuis tout à l’heure, qu’il n’imagine pas que je ne vais rien répliquer. Ce serait mal me connaître. Miles n’a jamais été idiot, il ne supportait simplement pas le système scolaire, et j’étais comme lui.
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There's no better joke (Miverly#1)
Dim 20 Jan - 17:36
La Waverly que j’ai connu est toujours là, je le sais et j’en ai la preuve dans ce regard qu’elle m’adresse après mon commentaire tendancieux. Cet air de défi à peine masqué sous l’indifférence. Elle peut bien se cacher sous des grands airs et derrière ces lunettes, moi je sais qui elle est vraiment. Entre deux provocations je réponds à ses questions, sans réel entrain mais elle l’a dit, je n’ai pas le choix. Je ne tiens pas à être comme ces types sortent de prison en gardant cette étiquette d’ex-taulard, j’ai déjà perdu trop de temps entre ces murs. J’énumère les activités auxquelles j’ai été initié, puis m’en remets à la professionnelle qu’elle est. Qu’est-ce qu’on fait d’un mec comme moi ? Je ne suis pas docile longtemps, trouvant la moindre brèche pour y glisser des piques à son égard. J’adore la voir lutter, c’est même excitant. Bien sûr Wave occulte mes questions la concernant elle et son passé tumultueux, elle relève le menton et me vend son ton presque un peu autoritaire pour m’expliquer ce qui m’attends dans ma recherche d’emploi. Elle tient son rôle, celui de me venir en aide pour ma réinsertion dans la société. Quelle grandeur d’âme. « Je ne suis pas trop tulipe et pissenlit. La soudure j’ai trouvé ça pas trop mal. » elle m’indique alors que mon choix ne doit pas nécessairement se porter sur un boulot manuel, mais c’est une remarque simplement utiliser comme tremplin pour me piquer à son tour. C’est de bonne guerre. Je souris, hoche la tête « C’est vrai. T’es bien placée pour le savoir, on fréquentait les mêmes colles. » ça peut vraiment tourner à l’échange de ping-pong si l’on continue sur cette voie. « Je pourrais bosser dans une bibliothèque ou une librairie… J’ai lu tous les bouquins d’ici ou presque. » à quelques uns près, tous les sujets ne sont pas intéressants. Nouveau sourire, en coin celui-ci « A défaut d’avoir vraiment tué quelqu’un, j’ai tué le temps comme j’ai pu. » je continue de l’observer, m’arrête sur l’alliance qu’elle porte. Son changement de nom m’a déjà mis la puce à l’oreille mais j’ai la confirmation de son mariage « De l’eau à coulé sous les ponts pendant ces années. Monsieur Hannigan te traite bien ? Comment vous vous êtes rencontrés ? » ça ne me regarde pas et c’est exactement pour cette raison que je pose la question, parce que je me fous de ce que je peux me permettre ou non, elle a perdu son immunité aux questions gênantes dès lors qu’elle a décidé de ne plus donner signe de vie, m’abandonnant à croupir derrière les barreaux sans nouvelles de sa part.
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There's no better joke (Miverly#1)
Mar 22 Jan - 12:23
Miles cherche à me déstabiliser, je le sens, même si je ne le connaissais pas je le sentirai, il n’a aucune envie de se cacher. C’est comme un enfant qui a regardé tomber la neige pendant des années, à qui on annonce qu’il va pouvoir aller jouer dedans. Ses yeux pétillent d’une malice qui me rappelle notre rencontre, et plus encore que troublant, je sens que ça me perturbe alors que ça ne devrait pas. « Je ne suis pas trop tulipe et pissenlit. La soudure j’ai trouvé ça pas trop mal. » Je note, profitant de mon regard baissé pour calmer un peu mon palpitant qui s’était légèrement affolé dans ma cage thoracique. J’en profite pour le piquer à mon tour, le regardant avec cette esquisse de sourire taquin au coin des lèvres. C’était toujours comme ça quand on était plus jeunes, à s’envoyer chier, un vrai match de tennis, un coup d’un côté, un coup de l’autre, pour notre plus grand plaisir. « C’est vrai. T’es bien placée pour le savoir, on fréquentait les mêmes colles. Je pourrais bosser dans une bibliothèque ou une librairie… J’ai lu tous les bouquins d’ici ou presque. » Je ne suis qu’à moitié étonnée. même si je prétends le contraire, je sais que Miles est un garçon intelligent, il n’a juste pas le profil pour entrer dans un moule, et ça n’a visiblement pas changé. « A défaut d’avoir vraiment tué quelqu’un, j’ai tué le temps comme j’ai pu. » Cette fois, mon corps se raidit légèrement, j’espère qu’il ne le perçoit pas, je fais mine de rien, comme si je n’avais pas entendu, finissant quelques notes dans mon carnet avant de refermer ce dernier, reposant mon regard sur le jeune homme qui était resté jusque là silencieux. Mais sa reprise de parole, j’aurai pu m’en passer. « De l’eau à coulé sous les ponts pendant ces années. Monsieur Hannigan te traite bien ? Comment vous vous êtes rencontrés ? » Je remarque son regard qui jongle entre ma main gauche et mon regard, attendant réponse à la question posée. Je ne sais même pas quoi répondre. « Elle. Madame Hannigan est une femme, et notre rencontre ne te regarde pas. » Je me suis refermée comme une huitre. Je crois que je suis déjà en train de perdre patience, et ce n’est pas bon signe. Je referme le bouchon de mon stylo et commence à ranger mes affaires dans mon sac. Je commence à me demander si c’était une bonne idée de m’occuper de lui, je suis en train de mettre les pieds dans ma propre merde, et ça n’annonce rien de bon. « Je vais essayer d’avoir quelques entretiens d’embauche pour la semaine prochaine. En attendant de te trouver où loger tu auras une chambre dans un établissement spécialisé à Los Angeles. Tu n’as qu’un exercice à faire, je vais avoir besoin de la liste des petits boulots que tu as fait avant de mettre les pieds ici, les dates et les compétences. On rédigera ton cv et une lettre de motivation ensemble quand tu sera sorti. » Je reste professionnelle, comme une carapace pour me protéger de tout ce dont j’ai besoin face à lui. Apparaitre comme impénétrable, c’est ma seule arme de protection. « On se voit la semaine prochaine à ta sortie. Je serai là et on fera le chemin ensemble. » C’est mon boulot, pas une gaité de coeur. Je me lève et lui tend la main, professionnelle. « Profite bien de tes derniers jours de liberté, après je t’aurai à l’oeil. » Je retourne volontairement les choses juste pour le titiller, c’était pas nécessaire mais volontaire. Un petit cadeau d’au revoir en somme.
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Sam 26 Jan - 12:58
Malgré ces seize années écoulées et ce fossé qui semble s’être creusé entre Wave et moi, il reste quelque chose de notre passé. Je le vois dans ces regards que l’on échange, certains sourires et plus encore je le sens. Rancœur et goût d’inachevé se mêlent, je la provoque, je sais qui elle est même si elle semble s’efforcer de le cacher. J’évoque nos années lycée, les heures de colle passées ensemble. Je ne me suis jamais conformé au moule de la scolarité, je détestais l’idée que l’on prenne de mon temps pour tout un tas de choses inutiles quand j’aurais voulu le dédier à ce qui m’intéressait. Pas très bon élève mais pas moins curieux, j’aimais faire les choses à ma façon et quand bon me semblait. Waverly remets en doute mes capacités à avoir un boulot plus intellectuel que manuel, elle aussi cherche à me piquer, elle n’a jamais été du genre à encaisser sans riposter. Je la contredis, je n’ai pas passé mon temps à pousser de la fonte et bricoler, j’ai surtout lu, beaucoup lu. La notion du temps prend un tout autre sens lorsque l’on ai privé de liberté. J’avais au moins celle de pouvoir l’occuper à peu près comme je le voulais, j’en ai profité autant que faire ce peut dans ces circonstances. Et elle, à quoi l’a t’elle occupé son temps ? A filer le parfait amour, à fonder une famille avec son mari ? Je la confronte à sa propre réalité contrastant avec la mienne. Wave me corrige, elle a épousé une femme. Un léger rire m’échappe « Oh. Donc ce n’était pas juste de l’expérimentation d’adolescente… » son attirance pour une autre femme, elle ne s’en était pas cachée à l’époque de la bande, la seule chose tenue secrète entre nous finalement c’était notre relation un peu plus poussée que de la simple amitié. Elle remet son masque. La formalité reprend le dessus, mais je suis content d’avoir pu un peu ébranler cette façade de professionnalisme qu’elle a dressé entre nous. Wave me fait une brève présentation de ce qui m’attend pour ma sortie. Je l’écoute docilement, un léger rictus aux lèvres. Elle me tend la main, je m’en saisie alors qu’elle me conseille avec ironie de profiter de ma liberté. Mon regard s’ancre dans le sien, je serre sa main un peu plus fort pour la retenir « J’ai hâte. Au revoir Mme Hannigan. ». Je relâche ma prise en lui offrant un petit sourire en coin avant d’aller frapper à la porte devant laquelle est posté un gardien pour qu’il me ramène dans la zone de détention. Plus que quelques jours à tenir.
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