take another little piece of my heart now, baby! | coria

Elle enlaça son amie Gina, la quittant après avoir bien "bruncher". Il était l'heure de se rendre à l'agence. L'italienne avait rendez-vous avec Alicia à quatorze-heure. Son premier jour depuis son emménagement dans la ville de lumière. Un premier jour dont normalement, elle était prête mais vu ce qui s'était passé hier soir au téléphone... Fallait avouer que Cora ne savait pas du tout dans quel état elle allait revoir sa patronne. Elle non plus d'ailleurs, en faite. Elle ne savait pas comment elle allait se comporter avec Alicia. Totalement dans l'inconnu. Ce n'était pas comme si elle avait eu le temps d'y penser. Non, même pas. Bam, direct le lendemain elles se voyaient. En plus Alicia l'avait déstabilisé légèrement en lui disant qu'entre elles deux, il pouvait se passer plus qu'une histoire d'une nuit. Cette phrase là, l'avait troublé. Cora ne s'attendait pas du tout à ce qu'Alicia sorte ce genre de phrase. Avec le ton sérieux qu'elle avait pris. Oui, Cora ne savait pas vraiment comment allait se passer cette entrevue. En tout cas, Alicia avait hanté ses pensées cette nuit. Elles avaient peut-être dépassé une limite qu'il ne fallait pas... sûrement même ! Depuis le temps que l'italienne décline ses avances ou bien Alicia les siennes... Jamais elles n'étaient seules au bon moment de toute façon. Et ce jeu qui s'était installé machinalement entre elles était si.. frustrant que oui hier soir, elles avaient dépassé les limites - malgré qu'elles n'étaient pas ensemble -. Sans le chercher forcément. En tout cas, Cora, elle, ne s'était pas attendue à ce genre de conversation au téléphone. Une appréhension ? Oui peut-être. Parce que il était clairement évident que leur relation avait tout de même bougé d'une étape. Elle ne savait pas quelle étape c'était... mais ce qui était sûr c'était que Cora se devait de ne pas craquer lorsqu'elle allait se retrouver face à elle. Maintenant qu'elle habitait avec sa compagne et même si cette dernière avait fait un écart en s'entichant d'une autre femme, Cora ne voulait pas faire la même erreur. Vêtue d'un tailleur noir, jupe droite et une queue de cheval serrée, elle entra dans l'agence, faisant cliqueter ses talons aiguilles. La réceptionniste la salua, les yeux légèrement brillants de voir Mademoiselle Cora Lorenzini en personne. Cora la salua de même et se dirigea vers le bureau de Alicia. Elle regarda sa montre sur son poignet, elle avait cinq minutes d'avances. Cinq minutes d'avances pour inspirer et souffler. Rester focus. Ne pas se laisser perturber par ce qui s'était passé hier soir et les dires d'Alicia. Elle toqua avant l'heure fatidique puis entra sans vraiment attendre que sa patronne ne lui dise quoi que ce soit. L'italienne faisait un peu ce qu'elle voulait. Elle ferma la porte derrière elle. « Bonjour Alicia. » sortit-elle d'un ton chaleureux. Elle avait décidé de rester elle-même, pourquoi changer de comportement ?

Le silence. Le regard de Cora se hasarda sur l'immense bureau de Alicia. C'était vrai quoi ! Il y avait vraiment de l'espace, c'était comme si c'était le salon d'un grand loft. Vraiment et c'était elle qui avait des goûts de luxe ? Ma foi ! Cependant, Alicia ne lui avait pas répondu. Si sa patronne avait oublié leur rendez-vous alors qu'hier soir elles étaient au téléphone... !!! Les nerfs de Cora commençaient déjà à être mis à rude épreuve. Elle tourna le visage et vit sa chevelure blonde dépasser légèrement du canapé de son bureau. L'italienne sourcilla. Elle était en train de dormir ?! Elle inspira et se décida à bouger, la retrouvant bien vite. Et effectivement Alicia avait les yeux clos. Non mais ! Cora hallucinait, vraiment ! Comment pouvait-elle dormir alors qu'elles avaient rendez-vous ?! Elle allait la réveiller en fanfar lorsqu'elle s'attarda un peu plus sur l'expression que le visage d'Alicia reflétait. Le regard de l'italienne se radoucit légèrement. Elle n'avait jamais vu Alicia aussi... paisible. Son petit caractère énervant quelque peu effacé par la douceur de son air endormi. La colère de Cora s'était évaporée. Elle se décida de s'asseoir pour la réveiller avec calme. Son regard fut surpris lorsqu'elle vit sa patronne se redresser automatiquement pour lui faire face. La lame de son coupe papier pointée sur son épiderme, sous la gorge. Cora entrouvrit les lèvres, son palpitant commençant légèrement à s'emballer. Le regard noir d'Alicia la transperça de tout part. Complètement à l'opposé de ce qu'elle avait montré il y avait quelques minutes de cela, lorsqu'elle était encore bercée par les bras de Morphée. La froideur de la lame raidit instantanément son corps. Quel était ce regard ? C'était la première fois qu'elle le voyait... En quatre an, Alicia ne lui avait jamais montré cette noirceur qu'elle avait dans l'âme. « Cora?! » l'italienne était stoïque face à sa voix grave. Sentant l'appréhension gagnée son regard. « cora qu'est ce que tu... » La brune remarqua le regard perdu de Alicia... elle sentit la lame glisser doucement le long de son cou. Un léger frisson la parcourra tout le long de son corps. C'était pas vrai ! Alicia avait un couteau pointé sous sa gorge et elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir une certaine excitation face à cette situation. Non mais vraiment ! Elle déglutit quelque peu, observant les lèvres d'Alicia à son tour. Elle s'imagina les capturer entre les siennes, là maintenant ! Elle en avait tellement envie. C'était pas possible ! Les souvenirs d'hier soir apparurent dans ses pensées. « ... je n'y crois pas... tu as encore oublié notre rendez-vous... » susurra-t-elle, sentant de la chaleur envahir son corps malgré elle. Cependant, elle ne bougeait toujours pas. En fait, il valait mieux. Ça l'aidait à ne pas lui sauter dessus. En l'espace de quelques minutes, Alicia l'avait énervé, attendri, lui avait fait peur et maintenant l'italienne la désirait fortement. Non mais vraiment ! Elle ne pourra jamais comprendre leur relation alors que tout lui paraissait fluide en même temps lorsqu'elle était avec Alicia. Elles avaient cette alchimie depuis le début. Pourtant, à cet instant précis, Cora était totalement perdue.

Ça n'allait pas. Elle avait tellement envie d'elle. Ça n'allait pas du tout même ! Elle pourrait flancher. Elle en avait le droit. Dans le règlement qu'elles avaient établi avec Eden, elle pouvait avoir une aventure. Sans problème. Tant que ce n'était pas une ancienne petite-amie et bien sûr tant qu'elle ne ressentait pas de sentiments envers l'amante éphémère. Cependant, ce qui la retenait aussi c'était son professionnalisme. Elle savait - et se doutait qu'Alicia aussi – que si jamais elles franchissaient cette limite, elles allaient connaître un point de non retour. Et peut-être que ça allait impacter dans leur collaboration. Les dires de Alicia sur le fait qu'une histoire entre elles pouvait durer plus qu'une nuit jouaient beaucoup aussi sur sa réserve, à vrai dire, plus que sur le professionnalisme. Troublant son esprit plus qu'elle ne se l'imaginait. Elle n'avait jamais vraiment réfléchi à leur relation en faite. L'italienne savait juste qu'elles étaient irrémédiablement attirées l'une envers l'autre sans jamais avoir pu consommer leurs désirs. La brune sulfureuse aurait pu passer outre de ce côté professionnel. Elle savait faire la part des choses entre une relation charnelle et le travail. Elle en avait déjà eu des conquêtes qui travaillaient avec elle ou bien des artistes qu'elle avait pris sous son aile. Ce n'était pas pour autant qu'elle oubliait que le travail était le plus important. Cependant, avec Alicia, y avait cette sensation inconnue qui la prenait aux tripes. Qui faisait légèrement palpiter son cœur. Qui hurlait de dépasser cette limite. Sans retenue. Cette sensation qui avait envie de coloniser tout son être. Complètement. En quatre ans, elle n'avait jamais eu autant envie de la posséder. Alors oui, elle se retenait tant qu'elle pouvait car elle ne comprenait pas vraiment ce qu'elle éprouvait pour sa patronne en ce moment. Et puis Alicia n'était pas non plus une femme éphémère. Donc oui, c'était un peu le bordel dans sa tête. Raaaah ! Fallait qu'elle lui dise des choses aussi... perturbantes !!! L'italienne lui en voulait !!! "Je sais... je suis incorrigible... Mais à ma décharge, je n'ai pas fermé l’œil de la nuit..."  son murmure l'enivrait. Comme s'il effleurait son épiderme. Elle en frissonna. "Et puis comment t'oublier..." son cœur battit de plus en plus. Raaaaah ! Son regard s'enflamma, tout en détaillant ses lèvres à nouveau. "... J'ai du déployer des trésors de séductions afin de combler tes désirs, et ne t'avoir que pour moi..."  là voilà qui lui sortit sa voix envoûtante qui l'avait complètement mis dans tout ses états hier soir,au téléphone. « Hm... oui comment oublier ta manière de me conquérir, m'abandonnant totalement sous le joug de tes mots... » rétorqua-t-elle, sa voix se mettant sur le même ton. Sa raison lui disait de s'arrêter là. La passion qui l'animait l'encourageait à poursuivre dans cette voie là. Et d'ailleurs elle gagnait du terrain de plus en plus.

Heureusement que la secrétaire d'Alicia apparût subitement dans le bureau ! Coupant brutalement ce désir qui grignotait de plus en plus sa lucidité. Une forme de soulagement la prit intérieurement. Elle allait exploser sinon. Clignant des paupières, elle reprit peu à peu contact avec la réalité. Tournant ses pupilles vers Alicia qui s'était levée, tout en lui tendant sa main. "Si madame le permet?" elle prit sa main, sentant sa peau contre la sienne. Encore un frisson. Rien qu'en prenant sa main. Non, ça n'allait pas du tout ça !! Avant encore, elle pouvait gérer cette attirance. Même si elle était frustrée quand même. Mais bon, ça ne la dérangeait pas plus que ça. Elle en avait l'habitude vu qu'avec Alicia, c'était toujours la même rengaine depuis quatre ans. Cependant, hier soir, Alicia avait déconné ! Oui pour Cora, c'était de sa faute si elle était autant troublée maintenant ! Pas par ce qu'il s'était passé, non du tout ! L'agent avait bien voulu aussi se prêter au jeu. Mais par ce qu'elle lui avait dit à la fin. Cora pensa en son for intérieur qu'Alicia avait fait exprès d'ailleurs pour la perturber ! Cette femme avait vraiment le don de la décontenancer et de la faire enrager. Elle la suivit dans l’ascenseur en verre une fois qu'elle dit à Léa qu'elle pouvait y aller. Le silence s'était instauré dans l'élévateur et Cora jeta un coup d’œil furtif à la main d'Alicia qui n'avait pas lâché la sienne. L'italienne se demandait bien pourquoi d'ailleurs !! Elle n'allait pas aller ouvrir les portes de l’ascenseur et sauter !! Alicia faisait exprès c'était sûr !! Rien que pour la troubler encore et le pire c'était que ça marchait. Elle fronça légèrement les sourcils, l'air boudeur. Pas du tout contente de ce qu'Alicia lui faisait ressentir car la brune pensait qu'elle le faisait intentionnellement. Une fois arrivées, cette dernière l'attira devant une grande porte, l'ouvrant. L'expression sur le visage de l'italienne s'illumina à la vue de ce magnifique bureau, balayant ce trouble qu'elle ressentait quelques secondes auparavant. Cora montait vite dans la colère mais redescendait tout autant aussi vite. "Cela est il à la hauteur de la Lorenzini?" elle pénétra dans son antre, lâchant par la même occasion cette main qui la déroutait, et arbora un sourire radieux. "Ou est ce que la rompapal de service à quelque chose à en redire!" Se retournant vers Alicia, toujours le sourire plaqué sur ses lèvres. « Pour une fois, je dois bien avouer que la rompapal de service est totalement subjuguée ! » puis elle croisa ses bras, plantant son iris dans le sien. « Mais je te signale que tu es tout autant casse-couille que moi ! » Oui, fallait qu'elle rétorque quand même ! Cora ne pouvait pas la laisser la surnommer à tout bout de champs ainsi alors qu'Alicia était de la même trempe ! Toujours bien sûr dans une très bonne entente. Elle se retourna de nouveau, ses pas montants les deux paliers qui donnait à son bureau, s'asseyant sur son siège. Voulant à tout prix voir la vue en haut de son trône. « Vraiment, ça me laisse sans voix ! Tu as mis le paquet dis moi ! » Elle se sentait véritablement gâtée.

"Et bien, c'est que j'ai engagé une petite fille gâtée..." sourcillant légèrement, Cora posa ses pupilles sur la blonde charismatique qui se décolla du fauteuil, avançant d'un pas lent vers elle. Une fille gâtée ? Pas tant que ça. Ses parents l'avaient tellement élevé à la dure où la réussite de la famille Lorenzini était plus importante qu'un quelconque amour parental, que depuis qu'elle avait volé de ses ailes, l'italienne ne se privait plus des moindres plaisirs. Ses envies ayant été étouffées durant son enfance. Les blessures du passé marquant à vie son cœur. Mais soit, si ça la faisait passer pour une femme capricieuse, ça ne la dérangeait pas non plus. Vu que maintenant c'était peut-être effectivement le cas. "Et après quatre ans à la supporter... j'ai appris à anticiper ses goûts de princesse..." Cora ne l'avait pas non plus quitté du regard. Happée par ses yeux de chat ancrés franchement dans son iris. Son fauteuil se tourna doucement vers elle tandis qu'Alicia monta les deux paliers. Gommant peu à peu la distance éphémère qui les séparait. Elle sentit son cœur tonner quelque peu contre sa poitrine. "De la clarté... De l'espace... un peu de dorure... De la dentelle... Quelques objets rares, et... un trône, afin de tyranniser tes futurs sujets..." C'était dingue comme elle trouvait que tout ce qui sortait de la bouche de sa patronne pouvait complètement l'animer à l'intérieur. Elle entrouvrit légèrement les lèvres tout en la ne la quittant pas du regard. Le silence s'était encore imposé à elles, cependant Cora ressentait cette tension entre elles l'enflammer de plus en plus. « Hm... Tu es à mon écoute, j'apprécie l'attention. » lui dit-elle tout en esquissant un sourire charmeur. Elle ne pouvait décemment pas s'empêcher de la séduire non plus. Alors qu'auparavant, elle lui en voulait ! Cora était tellement versatile lorsqu'il s'agissait de sa patronne. Son regard se glissant comme une caresse sensuelle sur les courbes de Alicia qui s'était assise sur le coin de son bureau. Cette femme était superbe. Mystérieuse, tentatrice. Énervante, amusante. C'était normal qu'à chaque fois Cora ne savait pas comment elle allait réagir face à elle vu que ça devait être réciproque. Ses yeux s'ancrèrent à nouveau dans ses pupilles tandis qu'elle reprit la parole "Bien évidemment, j'attends retour sur investissement... Aussi, j'ai hâte que tu me ramènes cette fameuse photographe pétrie de talent, dont tu m'as tant vanté les mérites... Et il faudrait également que nous ayons deux ou trois acteurs.. Je comptes élargir les domaines que couvrent déjà everlasting, afin de toucher un plus large public; et je crois savoir que tu as déjà des touches de ce coté là..."  Cora s'adossa contre le dossier de son fauteuil, croisant les jambes faisant légèrement remonter sa jupe droite puis posa ses bras sur les accoudoirs. « J'ai rendez-vous avec cette photographe dans la semaine. Tu la rencontreras sûrement la semaine prochaine. Et puis concernant les touches dans le milieu du cinéma, ce n'est pas un soucis. » Oui Cora était plutôt bien appréciée dans ce monde là et puis elle était réputée. Tant bien dans son travail mais aussi sur le fait qu'elle avait pas mal de conquêtes aussi. Ne se refusant pas les petits plaisirs que la vie offrait. « Je suis ravie de savoir que tu veux élargir les domaines artistiques de l'agence. Comment vois-tu ce grandissement ? »

C’était une chose dont elle ne s’attendait pas, qu’Alicia lui propose d’agrandir l’agence en ouvrant sur le domaine du cinéma. Un de ses points forts même si l’italienne était polyvalente dans son métier. S’occupant des artistes dans l’art, des sportifs ainsi que des musiciens depuis de nombreuses années. Cependant, le monde du cinéma était tout de même là où elle avait commencé. La source même de son talent. Grâce à sa notoriété qu’elle avait acquis au fil des années, elle pouvait bien sûr être un atout majeur à ce grandissement. Du moins, c’était ce qu’attendait peut-être Alicia. Cora savait que sa patronne ne réfléchissait pas à la légère. Ce qu’elle entreprenait était toujours calculé pour le bien de l’agence. Ce n’était pas pour rien qu’elle l’avait travaillé il y a quatre ans de cela pour que l’italienne accepte de collaborer avec elle. Elle écouta attentivement les arguments de ce nouveau projet qu’Alicia lui sortit. C’était vrai que LA était le berceau de nombreux artistes venant du cinéma. Et c’était très judicieux de sa part de penser à utiliser ce domaine de prédilection pour que l’agence connaisse un nouvel tournant, afin de marquer les esprits encore plus. Cora sourit et ressentit une certaine exaltation quant à sa nouvelle mission. " [...] Je ne veux pas que nous nous fassions d'ennemis, donc aucun client de grande renommée! Je ne veux que des inconnus ou des secondes rôles. Nous serons... Tu seras, le John Sutter des temps modernes... Destin tragique en moins! Alors... Penses tu que ça serait dans tes cordes?" L’italienne rit légèrement. Croisant ses jambes de nouveau. « Être associée à "la ruée vers l’or en Californie" est un compliment non négligeable. » Son iris ébène s’ancra dans le sien. La flamme de la nouveauté et de l’excitation qu’elle ressentait pour ce nouveau projet se reflétaient dans ses pupilles. « Bien sûr que oui ! Pour qui me prends-tu ? » lui lança-t-elle tout en souriant. « L’agence comptera en son sein ces deux protagonistes avant même la fin de l’année. Je dois aller voir un ami producteur en fin de semaine, histoire de se rappeler nos souvenirs du temps où on travaillait ensemble. C’est un producteur influent dans le monde du cinéma, je lui toucherais un mot. Il est toujours bon de s’allier avec des personnes qui sont puissantes dans ce domaine. » elle s’adossa contre le dossier de son fauteuil, toujours le regard fixe dans les pupilles vertes de sa patronne. « Alors oui c’est totalement dans mes cordes. Est-ce que je t’ai déçu au moins une fois ? Non, je ne pense pas. » Elle ne lui avait même pas laisser le temps de répondre. Elle était sûre d’elle. Dans son travail, c’était une machine. Elle ne faisait pas de pitié et elle savait où elle allait et qui elle prenait sous son aile.  Et puis dénicher des graines de star, c’était son truc. Sa popularité n’était plus à faire, l’italienne était déjà au sommet de son talent. Et elle n’hésitera en aucun cas à aller encore plus loin. Oui, ce projet était excitant.

Bien sûr qu’elle acceptait ce défi. L’italienne aimait les challenges et elle avait une réputation de ne pas lâcher l’os qu’elle était en train de mordre. Ce n’était en tout cas pas dans son tempérament de se défiler. Lorsque Alicia lui demanda si elle était sûre d’accepter avec son air faussement étonné qui fit sourciller l’italienne, elle affirma franchement qu’elle était de taille pour ce genre de projet. Bien vite les idées fusaient dans sa tête, elle était tellement emballée qu’elle se voyait déjà demander à George s’il connaissait pas des petits nouveaux acteurs ou actrices de talents inconnus au bataillon. Oui, elle s’était déjà projetée tellement loin qu’elle oubliait qu’Alicia avait dit qu’elle ne voulait pas l’aide d’un tiers. Mais bon, c’était dans le feu de l’action. Cora avait déballé son excitation. Cependant, elle lui affirmait qu’elle ne l’avait jamais déçu. Et ça par contre, c’était véridique. « Oh pardonnez moi votre altesse... Il est vrai que votre magnificence n'a d'égale que votre égo sur-dimensionné... » Cora sourcilla la regardant la taquiner et lui faire un clin d’œil. Oui parfois elle pouvait paraître égocentrique mais en même temps elle savait ce qu’elle faisait. Ce n’était pas comme si elle n’avait pas donné matière à confirmer qu’elle était douée dans son métier. Si ça passait pour de l’égocentrisme et bien soit. « Et... pas la peine de te défendre.. Sur ce point, tu es indéfendable!" Ses lèvres rouges s’étirèrent dans un sourire éclatant à son tour. « Je sais que tu m'adores. » lui lança-t-elle d’un ton taquin aussi. Pour appuyer ses dires sur son ego, tiens ! « J'ai appris que tu allais faire la couverture de vogue... Félicitation! Je te sais assez professionnelle pour placer le nom d'everlasting arts entre deux échanges, aussi je sais que je n'ai guère besoin de t'en faire le rappel...» Ah la discussion avait changé soudainement. « Merci. Et j’aurais aimé faire les couvertures de Vogues Magazine mais c’est celui de Maxim. » elle pencha la tête légèrement. « D’accord pour le petit pique de rappel. Je n’y manquerais pas, promis ! » enfin elle lui semblait quand même qu’à chaque fois qu’elle faisait des apparitions, le nom de l’agence sortait au moins une fois de sa bouche. Même si d’accord, elle aimait poser comme une mannequin vedette devant les objectifs, au moment des interview elle ne pouvait oublier Everlasting Arts. Mais bon, une piqûre de rappel ne pouvait pas faire de mal.  « Mais par contre, puisque tu retourneras à New York pour l'occasion, je souhaiterai que tu prennes dans tes bagages une de nos artistes photographes.. » elle fronça les sourcils. « Attend comm... » elle n’avait même pas eu le temps de continuer sa phrase que Alicia enchaîna. « tsss tsss tsss... tu la connais il s'agit de dana spencer, la jeune femme qui était avec nous lors du tremblement de terre... » Oui mais encore ? « Alicia, j’ai déjà mon photographe officiel. » c’était vrai, elle avait Roberto avec qui elle travaillait depuis des années, pourquoi d’un coup lui changer ses habitudes ? Et puis Everlasting Arts n’avait rien à voir avec ce shoot. Ce n’était pas elle sa patronne là ! « Erf... Écoute, elle a déjà shooté pas mal de stars, et... » Cora soupira, on dirait qu’Alicia ne l’écoutait pas. Qu’est-ce qu’elle pouvait l’énerver quand elle faisait ça, bon sang ! Raaaah ! Dire que tout à l'heure, la seule chose qu'elle avait en tête c'était de lui sauter dessus mais là elle avait plutôt envie de l'étrangler. « ETTT, elle gagne en crédit au sein de la photographie artistique... » l’italienne croisa les bras. « J’ai besoin de quelqu’un de confiance, je travaille avec Roberto depuis toujours. Il sait comment s’y prendre avec moi, je ne vois pas pourquoi je prendrais un autre photographe que je ne connais pas ! » C’était vrai quoi. Bon, elle n’avait rien contre Dana, elle l’avait même trouvé très sympa malgré les circonstances de leur rencontre. Le fait est qu’elles avaient envoyé leur foudre mutuelle sur Alicia ce jour là confortait la quadragénaire sur le fait qu’elle lui était sympathique. Mais elle ne la connaissait pas. C’était un fait. « Erfff, cora laisse lui une chance! Je veux juste que tu l’emmènes avec toi et que tu juges par toi même ses books. Si tu vois ce que je vois en elle, alors j'aimerai que tu fasses jouer tes relations pour présenter quelques unes de ses photos à l'agence magnum! Tu sais très bien qu'une photo exposée par eux, peut faire grimper en flèche la cote d'un artiste! » Cora sourcilla et se leva de son fauteuil. « Ah en fait tu veux que je fasse du baby-sitting ? Tu crois que je n’aurais pas assez à faire pendant mon voyage là-bas ? » Elle secoua la tête. Non mais fallait le faire ça ! Il n’y avait que Alicia qui pouvait faire ce genre de chose franchement ! Elle déambula dans son espace privatif en continuant à déblatérer. « Tu crois que je vais aller là-bas pour me détendre et me rouler les pouces ?? Que toute la journée je ne serais pas en train de travailler ?! Et que j'aurais le temps de faire tout ce que tu me demandes en plus du shooting et des interview ?! Je n’y crois pas ! » la porte s’ouvrit soudainement.   « Haaa Mlle Spencer... Venez prenez place! Je vous présente Mlle Lorenzini, un de nos meilleurs... » Cora tourna subitement le visage vers Alicia, son regard noir était encore plus profond que d’habitude. Oui, si elle avait des fusilles, Alicia ne serait plus de ce monde. « … hrmm hrmm.. que dis je, NOTRE meilleur agent artistique! En ce qui me concerne, vous savez que je vous considère comme un diamant brute! Maiiiiis... Il semble que notre meilleur élément ne soit pas de mon avis… Il ne tient qu'à vous de la convaincre de son erreur! » Cora roula des yeux puis reprit contenance et tendit sa main vers Dana.  « Bonjour Mlle Spencer. Écoutez, ce n’est pas que je doute de vos compétences comme dit notre chef qui a parfois tendance à exagérer mes propos ! » Cora n’hésitait pas à envoyer des piques à Alicia tout en souriant à Dana. « Mais il se trouve que j’ai déjà mon photographe officiel avec qui j’ai l’habitude de travailler. Je me vois mal l’appeler pour lui dire que tout compte fait ce n’est plus lui qui est en charge de ce projet. »

Pour une fois, dissimulée derrière les murs du dernier étage de la galerie, Dana est en train de travailler. Liasse de papiers d'un côté, ordinateur d'El Caimano de l'autre et casque sans fil, qui diffuse de la musique à un volume loin d'être raisonnable, sur les oreilles, elle vérifie tout un tas d'informations. À la première heure, Alicia lui a donné la liste, établit durant la nuit par ses soins, de tous ceux ayant approché de près ou de loin le chargement en partie subtilisé juste sous leur nez, afin qu'elle fasse ses petites recherches et ce n'est clairement pas un truc qui la passionne, heureusement que ce n'est pas quelque chose récurent. Si elle se plie à l'exercice avec plus ou moins de bonne volonté c'est tout d'abord parce qu'elle n'a pas le choix en fait, la crédibilité et l'intégrité de leur trafique est en jeu, ensuite, même elle flippe à l'évocation du nom de Vlaciskof, si elle avait pu choisir quelles caisses allaient être volées, elle aurait prit n'importe lesquelles sauf celles-ci. Mais c'est surtout parce qu'après, elle pourra s'amuser à traquer et faire parler le vilain petit rat qui a tenté de se tailler une part conséquente du gâteau sur leur dos. Si elle savait qu'elle serait en train de se ridiculiser, face à Mikeal en stripteaseuse au sortir d'une gueule de bois, pendant que sa patronne, elle, s'occuperait de cette tâche passionnante, elle serait en train tirer la gueule mais pour l'instant la perspective d'une petite séance de torture la fait siffloter au rythme d'Iron Maiden malgré la délicatesse de la situation.

Un stylo coincé entre les dents, un autre retenant ses cheveux en un chignon approximatif, elle fait tourner son siège en réfléchissant quand son téléphone vibre dans sa poche. Elle cligne des yeux deux ou trois fois pour faire passer un léger tournis avant de lire le message qu'elle espère secrètement être de Shawn mais qui finalement provient d'Alicia et qui la prie expressément de descendre la rejoindre dans le tout nouveau bureau de Cora Lorenzini. Comment veut-elle qu'elle soit aussi efficace qu'un événement pareil le réclame si elle l'interrompt pour montrer ses photos ?! Dans un soupir elle coupe sa musique, pose le casque sur les documents, enfile sa veste et rejoint les parties officielles des locaux pour gagner l'étage inferieur.

C'est les cheveux toujours emmêlés autour du crayon, ses books et son deuxième ordinateur portable sous le bras qu'elle fait son entrée dans le spacieux bureau de l'italienne. Elle ne s'est même pas embêtée à frapper à la porte, elle a la désagréable habitude de se comporter comme si elle était chez elle à la galerie, ce qui est plus ou moins le cas mais le jour où elle s'est pointée en pyjama en plein milieu de la nuit pour régler une affaire urgente et qu'ensuite dans la journée elle s'est baladé comme ça dans les couloirs, c'est plutôt mal passé. « Haaa Mlle Spencer... Venez prenez place! Je vous présente Mlle Lorenzini, un de nos meilleurs... » Elle ne se fera jamais au vouvoiement, d'autant plus alors que la fameuse Lorenzini l'a vu plus que familière avec elle mais elle se contente de s'avancer un peu plus dans la pièce à sa demande sans lui faire de remarque. « … hrmm hrmm.. que dis je, NOTRE meilleur agent artistique! En ce qui me concerne, vous savez que je vous considère comme un diamant brute! Maiiiiis... Il semble que notre meilleur élément ne soit pas de mon avis… Il ne tient qu'à vous de la convaincre de son erreur! » Un diamant brut, rien que ça, elle le lui ressortira le jour où elle remettra en cause ses capacités à propos de n'importe quel sujet, quand bien même dans le contexte elle ne parle que de photographie. Elle tourne la tête en direction de l'agent artistique et saisit la main qu'elle lui tend  pour la serrer dans un sourire qui se veut le plus naturel possible histoire d'éviter de trop montrer qu'elle n'a pas la moindre envie d'être ici, Alicia la tuerait si elle faisait foirer un de ses plans. « Bonjour Mlle Spencer. Écoutez, ce n’est pas que je doute de vos compétences comme dit notre chef qui a parfois tendance à exagérer mes propos ! » Elle opine légèrement pour lui signifier qu'elle l'écoute. « Mais il se trouve que j’ai déjà mon photographe officiel avec qui j’ai l’habitude de travailler. Je me vois mal l’appeler pour lui dire que tout compte fait ce n’est plus lui qui est en charge de ce projet. » Ce projet... Elle est donc supposée savoir de quoi elle parle... Elle hoche encore la tête pour se laisser le temps de réfléchir et enfin ça lui revient, New York, la blonde lui en a parlé deux ou trois fois déjà mais ça lui est sorti de la tête avec toutes ces histoires. «Mademoiselle Lorenzini, permettez moi...» Elle rejoint son bureau sans attendre la moindre réponse - c'était juste pour la forme - et y dépose ce qui l'encombre. Le pire, lors de ces petites réunions c'est qu'elle doit toujours faire attention à sa façon de parler, à ne manger aucunes syllabes, ça la gonfle particulièrement mais en plus, elle doit faire preuve de diplomatie et s'il y a bien un truc qu'elle maitrise vraiment mal, c'est la diplomatie. «Je comprend que vous soyez... Réticente... À cette idée mais sachez Mademoiselle, que ce serait pour moi un réel honneur que de pouvoir vous photographier à cette occasion,alors si vous le voulez bien, maintenant que nous sommes toutes les deux ici, laissez moi au moins une chance de vous convaincre !» Bon ça va, dragouiller, elle sait faire, ça aide pas mal. «Quant à votre photographe, si vous en veniez à apprécier mon travail et à requérir ma présence avec vous, je suis certaine qu'Al... Que Mademoiselle Brooke, se fera un plaisir de lui expliquer la situation ! N'est-ce pas ?» Elle lance un joli sourire à chacune des deux femmes mais bordel ce que c'est compliqué de parler aussi bien !

Non, elle n’en démordait pas. Et elle essayait d’être le plus diplomate au possible face à Dana en lui expliquant qu’elle ne dénigrait pas du tout le talent de la jeune femme. Alicia l’avait pris en grippe. Au pied du mur. Et ça, ce n’était pas quelque chose qu’elle acceptait facilement. Pourtant cette dernière semblait motivée par ce projet. La détermination qu’elle faisait preuve fut appréciée – surtout lorsqu’on la flattait en entendant que ça serait un honneur pour Dana de travailler avec elle - par l’italienne qui l’écouta attentivement. «Quant à votre photographe, si vous en veniez à apprécier mon travail et à requérir ma présence avec vous, je suis certaine qu'Al... Que Mademoiselle Brooke, se fera un plaisir de lui expliquer la situation ! N'est-ce pas ?» Elle sourcilla lorsque Dana a failli prononcer le prénom de leur patronne. De toute façon, elle savait bien qu’il y avait quelque chose entre elles. Ou du moins, il n’y avait pas qu’une relation professionnelle entre elles. Depuis le tremblement de terre, Cora avait déjà eu des indices sur le fait que Alicia et sa photographe se connaissaient bien plus que ça même si l’italienne n’avait pas plus prêté attention que ça. "Bien evidement! Écoute cora... Au petit lapsus de dana avec son "qu'al... que mademoiseille brooke.." blablabla, tu as deviné que nous étions bien plus que patronne et employée... J'ai vraiment...vraiment... vraiment besoin que tu donne sa chance à dana. Elle a du talent, et elle ne te décevra pas! Et au cas ou dans ta petite tête, tu t'imaginerais des choses.... Non nous ne sommes pas en couple, ni des exs. C'est mon amie... ma meilleure amie! Et puis dany connait pas mal d'histoires croustillantes à mon sujet...Ca serait une grave erreur de ne pas saisir cette opportunité d'obtenir des informations, sur celle qui même tard le soir, te fait tourner en bourrique!" Cora ne put s’empêcher d’écarquiller légèrement les yeux à l’entente de la fin de sa phrase. Et d’ailleurs elle fusilla du regard Alicia. Même si c’était sa meilleure amie, ce n’était pas pour autant qu’elle pouvait se permettre de balancer ça comme ça devant elle, au boulot en plus ! « Bref, de toute façon tu as la fâcheuse manie de faire tourner tout le monde en bourrique, c’est bien connu. » rétorqua-t-elle d’un air snob en haussant les épaules. Elle soupira. Bien, Alicia avait réussi son coup. Ça l’énervait profondément d’ailleurs. L’italienne regarda Dana puis prit un instant avant d’ouvrir de nouveau ses lèvres pour parler. « D’accord, par contre je vous préviens Miss Spencer que je ne suis pas une femme facile et que je risque aussi de vous tourmenter alors si vous êtes prête à ça, je veux bien vous laisser une chance. » Elle recula elle aussi, prenant de la distance avec Alicia dont la proximité l’animait puis s’installa sur son fauteuil de bureau telle une reine. « Bon, si ça ne vous dérange pas, j’aimerais que vous me laissiez travailler. J’ai encore pleine de choses à faire. Miss Spencer, je viendrais vous voir plus tard pour vous expliquer plus en détail ce voyage. » elle regarda un instant encore Alicia, lui faisant comprendre que c’était bon là elle avait gagné même si dans ses pupilles se reflétaient aussi une pointe de colère face à cette situation qui lui avait valu de changer son point de vue.

Dana n'a pas d'autre choix que de se vendre auprès de l'agent artistique et de très bien le faire sous peine de se faire proprement égorger par la maitresse des lieux. Et d'un point de vue tout à fait personnel, elle se trouve encore trop jeune pour mourir, surtout que ce serait ridicule que ce soit de la main d'El Barbero alors que la liste des personnes souhaitant le décès le plus prompt d'El Caimano est relativement fournie, principalement de personnes ayant eu les plus grandes difficultés du monde à identifier à la morgue ou ailleurs leurs proches étant passés entres les mains du redoutable bras droit de la Lagrima Verde. Alors elle fait des efforts, aussi compliqué que ce soit, elle parle bien, elle sourit et use de tout son charme pour convaincre la Lorenzini du bien fondé de l'idée d'Alicia.

Alicia qui d'ailleurs se fend d'un clin d'œil en direction de sa photographe avant d'appuyer encore sa candidature. "Et au cas ou dans ta petite tête, tu t'imaginerais des choses.... Non nous ne sommes pas en couple, ni des exs. C'est mon amie... ma meilleure amie!" La brune répond au regard qui se pose sur elle par un léger sourire et un hochement de tête, sa meilleure amie oui, la seule capable de supporter son sale caractère et ce depuis un bon nombre d'années maintenant. "Et puis dany connait pas mal d'histoires croustillantes à mon sujet..." Elle opine plus franchement cette fois en roulant des yeux pour signifier l'étendue de toutes les choses intéressantes qu'elle pourrait révéler si elles étaient bel et bien amenées à voyager et passer du temps ensemble. "Ca serait une grave erreur de ne pas saisir cette opportunité d'obtenir des informations, sur celle qui même tard le soir, te fait tourner en bourrique!" Elle hausse un sourcil, son sourire dissimulant difficilement son amusement, elle n'est visiblement pas la seule qu'on contact à des heures impossibles pour lui réclamer tout et n'importe quoi et ça la rend un peu plus joyeuse. Si elle faisait un peu plus attention à la conversation et à leurs gestuelles, elle devinerait peut-être que ce n'est pas au travail qu'elle fait allusion mais elle est loin d'imaginer une telle chose.  « Bref, de toute façon tu as la fâcheuse manie de faire tourner tout le monde en bourrique, c’est bien connu. » «C'est même pire que ça...!» Elle a l'air peut-être un peu trop spontanée et sincère mais si sa patronne vient lui souffler dans les bronches  elle pourra toujours lui dire que c'était pour tenter de se mettre la seconde italienne dans la poche en allant dans son sens. Cora laisse ensuite planer un silence que Dana préfère ne pas rompre, se contentant de laisser passer son regard de son visage à divers endroit de la pièce derrière elle en lui laissant le temps de réfléchir. « D’accord, par contre je vous préviens Miss Spencer que je ne suis pas une femme facile et que je risque aussi de vous tourmenter alors si vous êtes prête à ça, je veux bien vous laisser une chance. » Elle acquiesce vivement et ajouterait bien que niveau tourmente elle a déjà expérimenté tellement de choses qu'elle ne la craint absolument pas mais elle risquerait de vexer les deux femmes d'un coup : la blonde en continuant de soutenir qu'elle est monstrueuse et la brune en défiant son autorité et risquant de froisser son égo. Alors elle s'abstient.

L'agent met finalement fin à la conversation en rejoignant son siège avant de les congédier. « Bon, si ça ne vous dérange pas, j’aimerais que vous me laissiez travailler. J’ai encore pleine de choses à faire. Miss Spencer, je viendrais vous voir plus tard pour vous expliquer plus en détail ce voyage. » Prenant soin de ne pas montrer à quel point elle satisfaite de la rapidité avec laquelle elles l'ont convaincue et ce sans même avoir à lui montrer ses photos, elle récupère ses affaires qu'elle avait précédemment posé sur le coin du bureau et retourne près d'Alicia. «Je vous remercie Mademoiselle Lorenzini, j'vous assure que vous le regretterez pas !» Elle se déplace jusqu'à la porte cette fois pour l'ouvrir à Alicia et la laisser passer la première achevant sur un ton taquin. «Vous verrez qu'elle a pas menti j'ai plein de dossier sur elle qui vous passionneront !»