L’alcoolisme était une maladie, une maladie qui ne touchait pas Sloanne. Elle ne se considérait pas alcoolique tout simplement parce qu’elle ne l’était pas.
Elle n’était pas accro à l’alcool et pouvait rester sobre des jours des mois sans la moindre difficulté. Mais elle aimait faire la fête, malgré son âge, elle adorait sortir, s’éclater et boire de l’alcool. D’ailleurs elle ne buvait qu’en soirée, elle avait des bouteilles chez elle, mais elle ne buvait jamais seule. Elle trouvait ce principe déprimant, boire seule comme une conne alors que boire avec des amis était tellement plus amusant. Elle aimait être entourée, elle aimait avoir du monde autour d’elle.
Elle avait une petite bande d’amis toujours près d’elle, malgré les années puis elle avait les gens de passage. Ceux qui venaient justes pour s’amuser ou pour faire la fête avec elle. Les gens qui ne supportaient pas le caractère de Slo. Parce que la demoiselle avait un sacré caractère, elle ne laissait personne lui marcher sur les pieds et avait tendance à dire tout ce qu’elle pensait. Elle se moquait de la bienséance, des codes de conduite de la société d’aujourd’hui, elle vivait comme elle l’entendait et elle emmerdait le monde.
Elle vivait différemment de bon nombre de personnes et cela s’illustra encore en ce début de matinée où elle se réveilla avec une jolie femme dans son lit, un serpent au-dessus de sa tête et un lézard sur la poitrine. Sans oublier le chien couché au pied du lit, son amante d’un soir avait apparemment peur des serpents et elle commença à crier comme une débile causant une effroyable douleur pour Sloanne qui avait l’impression d’avoir un marteau piqueur dans le crâne.
Avec son absence de tact habituel, elle fit comprendre à la jeune femme de se la fermer. Cette dernière n’apprécia pas bien entendu et Slo grimaça en entendant la porte d’entrée claquer suite à son départ. Elle poussa un soupir en caressant son lézard avant de trouver la force de se lever et de saluer tous ses animaux un par un. Une fois cette action faite, elle se rendit dans sa douche, retira la crasse de la nuit précédente, lança une machine en fouillant dans l’armoire à pharmacie avant de pester en voyant qu’elle n’avait plus de stock.
Son mal de crâne ne passant pas, elle prit son courage à deux mains et enfila ses chaussures, des lunettes de soleil avant de prendre sa voiture et de sonner chez sa sœur qui avait sûrement un médicament pour le mal de crâne. Enfin elle l’espérait vraiment, sinon elle était morte. Elle sonna et n’eut pas à attendre longtemps croisant le regard d’une de ses sœurs. Salut ! Ne parle pas, j’ai besoin d’un médicament pour le mal de crâne s’il te plaît, j’ai un mixeur dans le crâne. Elle appuya sa main contre sa tête face à sa propre voix attendant de pouvoir rentrer.
B-Ever
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L’amour n’est rien d’autre qu’un fantasme.
Sam 14 Avr - 22:34
Je me réveille, m’étire, attrape mon téléphone. Je n’ai pas de cours aujourd’hui et ça fait franchement du bien cette journée off. J’adore mes élèves mais en ce moment, je crois que je n’ai envie de voir personne. J’ai pas envie qu’on me pose de questions et encore moins d’y répondre. Le soucis étant que j’ai du mal à cacher mes émotions. Et actuellement, ça se voit comme le nez au milieu de la figure que pas mal de choses m’occupent l’esprit. Je dois m’y faire de toute façon. Elle a fait réapparition dans ma vie. C’est douloureux, ça fait mal mais c’est comme ça. Je me lève, la maison est vide. Papa a du partir en balade, Jane de sortie également et Dani doit travailler. Je suis contente d’avoir du calme, de pouvoir faire ce que je veux. Pendant 5 ans j’ai vécu seule et cette indépendance commence à me manquer après 3 mois de colocation avec le reste de la famille. Je me dirige vers la cuisine et allume la machine à café. Elle ronronne et je sifflote en sortant une tasse que je place sous la machine. La dosette insérée, je fais couler le breuvage le temps de me préparer un bol de céréales. Bien sucrées, bien chimiques, tout ce que je n’aurai pas pu manger il y a une quinzaine d’années. Non, pas de produits transformés ou agressifs pour la santé. Que du sain, du naturel et surtout beaucoup de protéine. C’est le prix à payer lorsque comme moi on visait le titre olympique. Mais bon, vu que la gym c’est fini pour moi, que j’ai mes médailles bien au chaud dans ma chambre, je peux me permettre de manger ce qu’il me plait. J’ai gardé un métabolisme plutôt compréhensif et je ne prends pas trop de poids malgré ce que je peux engloutir en ce moment. Le café prêt, les céréales aussi, je m’installe à la table. Enfin c’était ce que je pensais faire avant d’entendre quelqu’un à la porte. Peut être le facteur. J’ouvre la porte et me retrouve face à Sloanne. Une autre de mes soeurs. J’ouvre la bouche mais elle m’interrompt directement. Je souris et lève les mains pour lui faire comprendre que je ne ferai rien. Je me décale et la laisse entrer, refermant la porte délicatement derrière elle. Je sais ce que ça fait. ” Assieds toi j’arrive. “ Une bonne gueule de bois, une. J’en ai eu assez dernièrement pour avoir tout ce qu’il faut pour contrer ça. ” Café ? “ En attendant la réponse de ma soeur, je sors un tube d’aspirine que je mets dans un verre d’eau afin de le lui apporter au plus vite.
L’avantage d’avoir un cabaret était qu’elle pouvait avoir sa journée de libre certains jours. Elle travaillait surtout la nuit, même si elle devait parfois gérer certains problèmes en journée. Elle ne pouvait pas rendre visite à son banquier à minuit par exemple. C’était sa plus grande déception, elle qui aimait tant dormir. Elle avait un rythme différent des autres et elle préférait travailler de nuit qu’en journée. Elle était un oiseau de nuit depuis longtemps, même en étant plus jeune, elle avait tendance à vivre la nuit. Son rythme de vie était différent des autres membres de sa famille, toute sa vie était différente des autres membres de sa famille de toute façon.
Elle ne s’entendait pas particulièrement avec ses sœurs, enfin elle ne détestait pas ses sœurs, mais elles n’avaient pas une relation proche non plus. Les sœurs s’étaient un peu rapprochés à la mort de leur mère, elles avaient fait e sortes de se rapprocher pour surmonter cette douleur. Même si Sloanne n’en parlait jamais, elle avait souffert de la perte de sa mère. Cette dernière lui manquait horriblement, elle était l’une des rares femmes que Sloanne respectait et aimait. Pas qu’elle tapait ou insultait les autres femmes, elle n’était pas violente ou quelques choses dans le genre.
Mais elle n’était pas douce ou romantique. Elle était incapable de se souvenir d’une date, d’un anniversaire, sauf celui de sa mère. Slo n’était pas romantique, elle n’offrait pas de fleur, ne chantait pas de belles paroles à sa conquête. D’ailleurs elle avait plus de conquêtes que de vraies relations contrairement à certaines de ses sœurs. Certaines étaient mariés et d’autres avaient une vie de couple parfaite. Slo était le vilain petit canard de la famille, elle ne le vivait pas mal et elle remarquait que ses sœurs qui avaient une vie tellement parfaite finissaient également par retrouver une vie moins agréable.
La preuve était sa sœur qui venait de lui ouvrir la porte, sauf erreur de la part de Slo, elle était de nouveau célibataire. Elle ne connaissait pas grand-chose de la vie de ses sœurs, elle avait énormément travaillé pour le nouveau spectacle c’est dernier temps et elle avait perdu le fil de la vie de ses sœurs. Sloanne voulait toutefois s’améliorer et dans un sens la recherche d’un médicament était une excuse pour passer du temps avec l’une de ses sœurs.
D’ailleurs cette dernière l’invita à rentrer avant de lui proposer un café que Sloanne accepta de la tête avant de prendre le verre contenant le médicament. Merci beaucoup, une dure soirée comme tu dois t’en douter, mais le nouveau spectacle a été une réussite. Tu devrais venir voir si tu as cinq minutes, je te donnerais une place de choix. Sinon tu vas bien ?
B-Ever
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Lun 7 Mai - 16:45
Je ne m’attendais pas à voir ma soeur débarquer aujourd’hui. Enfin une autre soeur que Dani pour être exacte vu qu’elle habite ici. Bon déjà voir Sloanne en soi, c’est quelque chose d’étrange mais en plus, je n’avais pas le droit de parler. Je constate rapidement qu’elle se tient la tête et au vu de sa requête, pas de doute, ma soeur a une putain de gueule de bois. Je me retiens de rire, je sais ce que ça fait. Alors je joue les bonnes petites soeurs et lui intime de s’installer avant de partir à la recherche de ce qui pourra la soulager. Je lui donne l’aspirine en premier lieu et me dirige vers la cafetière après son aval. J’en fais couler deux, un pour elle et bien sur, un pour moi. Quitte à être réveillée, autant bien l’être. " Merci beaucoup, une dure soirée comme tu dois t’en douter, mais le nouveau spectacle a été une réussite. Tu devrais venir voir si tu as cinq minutes, je te donnerais une place de choix. Sinon tu vas bien ? " Je souris, attrape le sucre, les deux tasses avec cuillères et pose le tout sur un plateau que je ramène à la table à laquelle je l’ai laissé. Je m’installe et prends en considération ce qu’elle m’a dit. ” Oui avec plaisir je viendrais. Je suis impatiente de voir ton travail. “ On n’est pas du tout dans le même domaine toute les deux, ça c’est certaine. Je lui tends la tasse à café et met le sucre dans la mienne avant de la porter à mes lèvres. ” Et je vais bien oui. Certainement mieux que toi du coup. “ Je lui souris et jette un oeil à sa mine fatiguée. ” Bon alors, pourquoi tu t’es mise dans un état pareil toi ? “ Parce qu’elle a du avoir une bonne descente pour avoir une telle gueule de bois.
Sloanne but rapidement son médicament contre le mal de crâne qui lui fit un bien fou. Elle se doutait que ce n’était pas le médicament qui lui faisait cet effet. Il n’avait pas eu le temps d’agir, mais il y avait un effet placebo qu’elle n’allait pas renier. Elle s’installa tranquillement laissant sa sœur faire couler la cafetière, avant de tendre la main pour récupérer son café. Elle lui avait parlé de son nouveau spectacle voulant avoir l’avis de sa sœur sur ce sujet. Elle aimait les avis extérieurs et elle savait que sa sœur n’allait pas lui faire de cadeau. Elle remercia d’un signe de tête sa sœur lorsque cette dernière lui indiqua qu’elle allait venir. Elle allait prévenir les vigiles à l’entrée pour qu’il la laisse passer. Après la grande majorité de ses vigiles étaient présents depuis des années donc ils connaissaient toutes les sœurs Hawkins.
Elle ne se faisait pas d’inquiétude pour la venue de sa sœur, mais elle apprécia moyennement son commentaire. Tu sous-entends que j’ai une sale gueule ? Sympa ! Et je vais bien, en dehors de cette gueule de bois atroce. Sloanne haussa les épaules, ce n’était pas sa première gueule de bois, ni sa dernière.
Elle but une gorgée de son café avant de reprendre la parole pour répondre à la question de sa sœur avec une réponse typiquement sienne. Parce qu’il faut une raison pour avoir la gueule de bois ? C’est triste si tu bois uniquement quand tu es déprimée ou au contraire joyeuse. Il faut boire quand tu en as envie, enfin c’est ce que je fais personnellement. Je devrais peut-être arrêter vu mon âge, mais si je fais ça, la prochaine étape sera la maison de retraite. Un endroit que Sloanne ne voulait absolument pas voir même si elle allait bien y finir un jour. Rien que l’idée la déprimait, être entourée de vieux, porter des couches et un dentier, quelle horreur.
B-Ever
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L’amour n’est rien d’autre qu’un fantasme.
Ven 29 Juin - 22:18
C'est marrant d'être dans la situation inverse. D'être la petite soeur qui prend soin de sa grande soeur. Mais je suis contente d'être présente pour elle malgré tout. Sloanne est ce qu'elle est, un électron libre mais je m'entends bien avec elle. Même si la suivre n'est pas toujours évident. Et encore plus vu que j'ai été absente pendant cinq ans. J'ai pris des nouvelles à distance, par Dani en particulier. Elle ne pouvait pas tout me dire ou tout m'expliquer. J'ai encore du mal à comprendre ce qui a bien pu arriver à mes soeurs ces dernières années. Mais chez les Hawkins, c'est comme ça. On est proches malgré toutes nos différences. " Tu sous-entends que j’ai une sale gueule ? Sympa ! Et je vais bien, en dehors de cette gueule de bois atroce. " Je rigole. Légèrement. Doucement. Pour ne pas que son mal de tête se réveille. Je ne relèverai pas le côté sale gueule. Vu la soirée qu'elle a du passer, on va dire que c'est normal. Enfin si on peut dire que c'est normal mais bon dans l'idée, ça se comprend. Je cherche quand même à savoir ce qu'il s'est passé. Pour moi ça me parait normal qu'il y a une raison sous-jacente à tout ça mais il faut croire que pour elle, ce n'est pas le cas. Nous n'avons pas la même philosophie sur les choses et ça se confirme plutôt bien d'ailleurs. " Parce qu’il faut une raison pour avoir la gueule de bois ? C’est triste si tu bois uniquement quand tu es déprimée ou au contraire joyeuse. Il faut boire quand tu en as envie, enfin c’est ce que je fais personnellement. Je devrais peut-être arrêter vu mon âge, mais si je fais ça, la prochaine étape sera la maison de retraite. " Je n'ai jamais eu trop l'occasion de boire lorsque j'étais adolescente, bien trop occupée avec la gymnastique. Et quand j'ai arrêté, même si j'ai été à quelques soirées, ce n'était pas pareil. Déjà je tiens mal l'alcool alors ça n'aide pas. " Bah boire quand t'as envie d'accord mais boire seule jusqu'à en avoir mal au crâne le lendemain... Je vois pas l'intérêt. Enfin si t'étais seule ? " Je tente comme je peux de me renseigner sur sa vie.
Sloanne avait bien supporté l’absence de sa sœur lorsque cette dernière était partie loin d’elle. Elle était proche de ses sœurs, mais elle était également très indépendante et elle n’avait pas besoin de les voir ou de leur parler chaque jour pour être heureuse. Elle était toujours présente pour ses sœurs et elle espérait qu’elles savaient que Slo étaient disponible 24h/24 pour elles. La famille passait avant le boulot pour elle, même si elle ne s’était pas privée pour eux. Elle avait vécu sa vie pensant à eux et étant prête à prendre le premier avion pour les rejoindre. Mais elle n’était pas resté au même endroit et elle n’avait pas logé chez ses parents jusqu’à ses trente ans.
La mort de leur mère avait rapproché les filles, Sloanne espérait que cette entente allait dure entre elles. Même si elles n’avaient pas une vie facile en ce moment, les filles accumulaient les emmerdes. Enfin c’était l’impression de Sloanne lorsqu’elle entendait leurs histoires complètement folles. Après elle avait encore une vie pas trop mal, mais elle attendait la prochaine catastrophe qui allait lui tomber sur la tête. Elle espérait juste que ça ne tomberait pas sur son cabaret ou sur sa santé.
Elle sourit à la réflexion de sa sœur qui avait reconstitué les faits sans aucune erreur. J’avoue que vu comme ça, ce n’est pas super-cool. Mais je n’ai pas bu seule, enfin j’ai bu seule au départ, juste un verre puis après j’ai croisé un pote, puis un deuxième. Et à chaque fois, je buvais un verre et j’ai fini ma soirée entourée d’amis et personne d’autre. Pas d’histoire de cœur en vue pour moi et toi ? Elle était curieuse de savoir si sa sœur avait quelqu’un en vue.
Elle était curieuse, elle adorait connaître les derniers potins et elle était un peu la commère de son cabaret. Elle savait tout sur tout le monde et elle adorait connaître les histoires de cœur de ses employés. Elle avait la chance d’avoir une bonne relation avec la grande majorité d’entre eux et même si elle n’était pas amie avec tous ses employés, ceux avec qui elle était amie lui disait déjà ce qu’elle voulait entendre. D’ailleurs tu es toujours prof avec des gamins non ? Parce que j’ai peut-être une idée, enfin on ne peut pas faire n’importe quoi avec des enfants tu me diras.
B-Ever
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L’amour n’est rien d’autre qu’un fantasme.
Mar 25 Sep - 17:09
Elle fait peine à voir Sloanne. Mais en même temps elle a l’air si calme que ça en est presque étrange. Comme si cet état ne lui posait aucun problèmes. Malgré le fait qu’elle réclame de quoi soulager son mal de tête. Oui, vraiment étrange. Je cherche à savoir si elle était seule. Si elle s’est envoyée des bouteilles toute seule, c’est vrai que c’est un peu affligeant. Et comme elle ne me parle pas franchement, je dois aller chercher les informations à la source. ” J’avoue que vu comme ça, ce n’est pas super-cool. Mais je n’ai pas bu seule, enfin j’ai bu seule au départ, juste un verre puis après j’ai croisé un pote, puis un deuxième. Et à chaque fois, je buvais un verre et j’ai fini ma soirée entourée d’amis et personne d’autre. Pas d’histoire de cœur en vue pour moi et toi ? “ Je rigole. C’est bien son genre tout ça. Sloanne est assez extravertie et totalement ouverte. On est vraiment toutes différentes chez les Hawkins, c’est définitif. ” Oh moi c’est trop compliqué pour parler de ça sobre. “ Ou parler de ça tout court. J’ai pas forcément envie de parler de Nyx, parce que parler de Nyx ça fait mal. Et puis de toute façon on est là pour parler de Slo, pas de moi. ” D’ailleurs tu es toujours prof avec des gamins non ? Parce que j’ai peut-être une idée, enfin on ne peut pas faire n’importe quoi avec des enfants tu me diras. “ Je ne vois pas du tout où elle veut en venir. Parce que connaissant son boulot je trouve ça quand même sacrément étrange d’inclure des gosses dans tout ça. Vraiment très étrange. ” Toujours prof oui pourquoi ? Tu penses à quoi ? “
Sloanne avait l’habitude de faire la fête, elle n’était pas une fêtarde complètement folle, mais suffisamment pour tenir une gueule de bois. Ce genre d’état ne l’arrêtait pas et ne l’empêchait pas d’être performante le lendemain. Elle était assez tolérante face à la douleur et elle ne passait pas son temps à se plaindre. Elle détestait les faibles et ceux qui passaient leur temps à se plaindre. Donc elle ne le faisait pas et elle serrait les dents sachant parfaitement que sa douleur finissait toujours par partir.
Sa sœur finit par lui donner un médicament et elle l’interrogea sur ce qui avait causé son état. Je peux te faire boire sans aucun souci, j’ai des bonnes boissons et je veux te faire raconter tous tes problèmes pour pouvoir t’aider. Elle lui fit un sourire amical espérant que sa sœur allait se confier à elle, malgré que Slo ne soit pas connu pour son talent à réconforter les gens. C’était même plutôt l’inverse en y repensant, enfin ce n’était pas vraiment le sujet et elle préféra s’installer tranquillement avec sa sœur. Une idée géniale lui vient à l’esprit, sauf que sa sœur ne réagit pas assez vite.
Et comme une conne, elle finit par oublier son idée super-géniale. Elle ne souffrait pas de problème de concentration, elle avait juste tellement d’idées à la minute que si elle ne la notait pas, elle l’oubliait. Elle avait eu une idée concernant les enfants, mais elle l’avait déjà oublié quand sa sœur réagit. Alors j’essaye de m’en souvenir, mais je crois que c’était par rapport aux spectacles. Un petit spectacle marrant avec les gamins, mais pour les parents, mon cabaret doit être un lieu de débauche. Ce qui est complètement faux, je ne dirige pas un bordel si cela peut te rassurer ma chère sœur.
B-Ever
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L’amour n’est rien d’autre qu’un fantasme.
Ven 18 Jan - 16:43
Sloanne est vraiment dans les vappes, vu son état c’est pas étonnant n’empêche. Mais j’admet que cette histoire m’intrigue. J’ai vraiment du mal à imaginer quoi que ce soit en réalité, et visiblement c’est pareil pour elle puisque son idée extraordinaire semble s’être envolée. Les effets de la gueule de bois probablement. “Non pas un bordel, mais je ne suis pas sûre que l’endroit soit approprié pour des enfants quand même…” Après ça dépends aussi de son idée, je suppose qu’on en reparlera quand ça lui reviendra. Mine de rien, ça me fait réfléchir. Pas au cabaret et aux gamins. A mon boulot de manière générale. Sloanne est peut-être dans un état déplorable mais comme elle vient de me le prouver, elle peut tenter sans arrêt de renouveller son travail avec de nouvelles idées originales. Dans mon job le summum de l’idée originale c’est de faire une balle aux prisonniers, ou d’organiser un mini-tournois, on aura vu mieux comme ambition. “On en reparlera plus tard, quand tu auras les idées plus claires. Mais j’avoue que je suis très curieuse et que je serais pas contre une petite idée pour changer un peu du train-train. J’adore ce boulot, les enfants, transmettre ma passion et tout, mais… j’ai l’impression de stagner et c’est hyper frustrant. Un peu de neuf me fera du bien !” Je lui souris, mais je ne suis pas sûre qu’elle ai tout enregistré vu son état. A vrai dire le mieux qu’elle pourrait faire c’est boire un grand verre d’eau et aller dormir un peu. Mais elle a pas l’air complètement décidée à aller faire une sieste là. “Tu sais j’ai entendu dire que l’huile essentielle de romarin faisait des miracles pour la gueule de bois ! Apparemment ça aide le foie ou je ne sais quoi. Y a une pharmacie en bas, je vais voir s’ils en ont et je reviens. Bouge pas !” Je prends ma veste et troque mes chaussons pour des ballerines. Heureusement j’ai pas l’air trop mal en point, et la pharmacie est à côté. Et en toute honnêteté, j’ai besoin d’un peu d’air pour réfléchir, en particulier à mon boulot. Je ne m’épanouis pas dedans. Je le réalise bien maintenant, et c’était franchement pas le moment pour que j’en prenne parfaitement conscience. Alors je prends l’air, et je me concentre sur les remèdes contre la gueule de bois, puis je rentre et je me concentre pour remettre ma soeur sur pied. Et au final, la matinée ne se passe pas si mal que ça. Au moins la gueule de bois de Sloanne m’aura fait un peu oublier mes soucis.
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Dim 1 Avr - 14:18