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The Pretender | Ophélie

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The Pretender | Ophélie
Jeu 22 Fév - 12:53
Développer des techniques de repérage faisait parti des bases quand on voulait cambrioler un endroit. Encore plus quand c’était un endroit sécurisé. Idéalement, il fallait être en mesure de repérer des caméras – et notamment leurs angles morts – le type de serrure qu’il y avait dans la maison, les alarmes, voir s’il y avait des chiens. Un tas de trucs difficile à faire depuis l’extérieur sans paraître suspect.
Du coup Alexis agissait différemment maintenant. Quand elle volait le portefeuille de quelqu’un, elle récupérait la carte d’identité pour obtenir l’adresse, et à partir de là – et à l’aide de Google Maps – elle pouvait déterminer où se trouvait la maison en question et si ça valait la peine d’y faire un tour en se faisant passer pour une gentille samaritaine qui avait trouvé ça à côté de la poubelle en bas de son immeuble.
Bref, un plan bien ficelé mais qui demandait d’agir avec une certaine durée entre les différents cambriolage. Elle ne voulait pas attirer l’attention sur elle après tout.

C’est ainsi qu’en ce bel après-midi de début d’année, alors que le soleil brillait haut dans le ciel, elle se retrouva dans les quartiers de Beverly Hills. Si elle ne se trompait elle devait se trouver devant la maison en question – plutôt modeste pour le quartier elle devait l’avouer même si toujours dix fois plus grande que dans tout ce qu’elle avait eu.
Elle s’arrêta devant la grille et chercha l’interphone qu’elle trouva sans mal. Elle appuya sur le bouton à plusieurs reprises, attendant patiemment que quelqu’un réponde. Elle posa sa main contre la lanière de son sac bandoulière, observant la maison. Elle était habillée de façon plutôt décontractée mais avait fait l’effort de ne pas faire tâche pour autant dans le quartier.
Finalement quelqu’un décrocha à l’interphone et elle se pencha vers celui-ci.
« Bonjour, je viens rendre un portefeuille que j’ai trouvé. J’espère que je suis bien à la bonne adresse. Il appartient à une certaine Ophélie Chateaubriand, » dit-elle avec un sourire aux lèvres pour paraître sympathique. Ce qu’elle était. Alexis n’avait fait que prendre son argent pour pouvoir manger après tout. Ce n’était pas un crime. Enfin, si, c’en était un.
Bref, elle attendit tranquillement qu’on lui ouvre ou que la personne vienne chercher la carte et là elle demanderait si elle pouvait emprunter les toilettes si on ne lui offrait pas à boire pour avoir faire le déplacement.
Le plan parfait en d’autres termes.
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The Pretender | Ophélie
Ven 23 Fév - 18:32
Je me suis tranquillement installée aux côtés de ma sœur pour lui tenir compagnie cependant que la villa n’appartenait qu’à nous pour un après-midi. J’avais décidé de sécher mon cours pour pouvoir passer plus de temps avec elle et, même si Mère et Père ne seraient sûrement pas de cet avis, je ne le regrettais pas. Chaque seconde avec elle était une bénédiction et qu’importe ce que pourraient dire nos parents – je préférais largement passer l’après-midi enfermée à la maison avec Claire plutôt que de m’ennuyer dans un cours tenu par un professeur soporifique. Qui sait ce qu’il adviendrait d’elle lorsque je partirai de la maison ? Une fois installée avec mon futur mari, est-ce que j’aurai la liberté d’aller et venir à ma guise sans qu’il n’essaye de me contrôler ? Je l’espérais. Après tout, il était bien trop centré sur sa petite personne pour s’occuper de mon existence – je pouvais espérer que cela continuerait une fois la bague passée au doigt. Me concentrant sur la page du livre de contes, je m’efforce de ne plus penser à mon fiancé et continue ma lecture. Juste à côté, la silhouette trop chétive de ma petite sœur semble paisible. Elle est pourtant pâle comme la mort mais elle est parvenue à s’endormir. Je l’ai entendue gémir cette nuit, tourner et virer comme si elle faisait un cauchemar. Ayant pris l’habitude de laisser la porte communicante à nos chambres ouverte, il m’aurait été difficile de ne rien entendre. Il n’y a que lorsque je l’ai rejointe qu’elle a semblé se calmer. J’ai veillé sur son sommeil léger une bonne partie de la nuit avant de sombrer à mon tour. J’ai manqué d’être en retard ce matin mais ça n’avait aucune importance. Rien n’avait d’importance en comparaison de Claire.

J’ai fermé la porte de la chambre alors que ma sœur dormait toujours et suis descendue au salon. Comme Claire se reposait, j’aurais pu en profiter pour rattraper le cours manqué ou même travailler mes prochains examens mais l’envie n’y était pas. Je me contentais simplement du silence qui m’entourait. Ne pas entendre la voix de ma mère, ne pas écouter les reproches de mon père. Simplement retrouver une solitude bienvenue et rassurante. Parfois, j’aimerais pouvoir mettre le monde et le temps sur pause, juste pour profiter de quelques secondes, d’un instant qui ne ressemble pas à un autre. Comme toutes ces fois où je vois ma sœur sourire, où je l’entends rire – alors j’arrêterais le cours du temps et je ferais traîner ce moment à l’infini. Comme pour photographier son sourire, enregistrer son rire et pouvoir ne jamais l’oublier. Même quand elle ne serait plus là. Mes pensées morbides sont soudainement dérangées par l’interphone et je cours répondre, affolée que la sonnerie puisse réveiller Claire. « Oui ? » La voix de l’autre côté m’est inconnue. Jeune. Je pense à une collègue de Père et mon nom retentit, sans que je ne m’y attende. Un portefeuille retrouvé et ramené à son propriétaire. « Je vous ouvre. » Je me souviens de ce jour où j’ai perdu mon portefeuille. Je m’étais senti si en colère contre moi-même. Fronçant les sourcils, je déverrouille la porte d’entrée alors que j’observe la silhouette féminine qui monte les escaliers du perron. « Bonjour, je suis Ophélie. » Gracile, je tends une main manucurée pour que cette inconnue veuille bien la serrer. « Vous avez retrouvé mon portefeuille ? Je n’aurais jamais cru pouvoir le revoir un jour, je lâche avec un léger sourire entre soulagement et intrigue. Où est-ce qu’il était ? » J’avais, de toute façon, fait le nécessaire afin de bloquer l’accès à mes comptes et refaire les papiers d’identité perdus. La menue monnaie qu’il contenait n’avait pas pu être d’une grande aide à la personne qui l’avait trouvé mais je suppose que ça n’était plus important désormais. « Pardon, je manque à toutes mes manières, fais-je en m’écartant de l’entrée. Voulez-vous entrer ? Je peux vous proposer un rafraîchissement. »
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The Pretender | Ophélie
Mar 27 Fév - 10:51
Alexis retint un sourire carnassier quand la voix à l’interphone lui annonça qu’elle allait lui ouvrir. Parfait, elle n’attendait que ça. Elle franchit le portail et s’avança dans l’allée en jetant des coups d’œil autour d’elle discrètement, à la recherche d’indices pouvant indiquer un système de surveillance extérieur.
Finalement elle s’arrêta devant la porte qui s’était ouverte sur la jeune femme apparaissant sur la photo de la carte d’identité.
Elle se présenta et il faut bien avouer qu’Alexis la trouve charmante dans ses manières – aidé sans doute par un beau visage – mais en même temps quelque peu agaçante. Elle a toujours eu du mal avec les gosses de riches chez qui ça se voyait un peu trop. Et là c’était le cas.
Elle serra tout de même sa main avec un sourire poli.
« Alexis. »

La question n’étonna pas du tout Alexis. Bien sûr que la jeune femme voulait savoir où son portefeuille avait été retrouvé, et évidemment la blonde avait déjà son histoire toute inventée. Toutefois elle n’eut pas le temps de tout de suite la raconter : la jeune femme se reprit sur ses manières et lui offrit quelque chose à boire en s’écartant pour la laisser entrer.
Alexis feignit la surprise et passa une main contre sa nuque d’un air un peu gêné.
« Oh, merci beaucoup. Je veux bien, c’est vrai que j’ai un peu dû marcher pour venir jusqu’ici. »
Elle avança dans l’entrée et de nouveau – discrètement – regarda s’il n’y avait pas de surveillance.

« C’est joli chez vous, » commenta-t-elle poliment avant de sortir le portefeuille de son sac pour le tendre à Ophélie d’un geste souple. « Tenez. Je l’ai trouvé en descendant mes poubelles, il était juste à côté. J’imagine que vous n’êtes pas passé par là donc que la personne qui l’avait a dû s’arrêter ici pour prendre l’argent et le jeter ensuite. »
De nouveau une main contre sa nuque pour dissimuler un air gêné. Elle se souvenait encore quand elle ressentait ce sentiment chaque fois qu’elle révélait un indice sur sa pauvreté gamine. C’était sans doute pour ça qu’elle arrivait si bien à le jouer aujourd’hui.
Maintenant il ne lui restait plus qu’à suivre la jeune femme, boire ce qu’elle lui proposer et éventuellement faire un petit tour aux toilettes pour se ‘perdre’ dans la maison.

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The Pretender | Ophélie
Sam 3 Mar - 13:02
La jeune femme face à moi n’est clairement pas une voisine de mes parents. Bien au contraire, elle semble être comme un chien ayant atterri dans un jeu de quille. C’est presque attendrissant d’un côté mais de l’autre, ça me met un peu mal à l’aise aussi. Je n’ai jamais aimé étaler la fortune de mes parents aux yeux des autres. On dit souvent que l’argent ne fait pas le bonheur mais c’est sûrement un très gros mensonge parce que tout se paye aujourd’hui dans la vie. Tout a un prix. Et quand je vois toute la misère du monde sur mon écran de télévision, je me retourne toujours vers mes parents pour me dire que l’on ne mérite tout simplement pas cette vie que l’on a. Mes parents ne sont pas de bonnes personnes. Et tout l’argent du monde ne pourrait les changer. Tout ce que je trouve de positif à notre richesse, c’est que l’on peut prodiguer les meilleurs soins à ma sœur. C’est tout ce qui compte, et le reste n’a pas vraiment d’importance. « Je vais vous chercher une boisson, je reviens. » Je passe à la cuisine, sers deux verres de jus de fruits que je rapporte au salon. Alexis observe un peu partout autour d’elle et je me dis que c’est une réaction normale. Mes parents ont toujours aimé se pavaner devant le reste du monde. « Merci, je réponds avec un sourire un peu forcé. Mes parents ont… » Engagé une décoratrice d’intérieur hors de prix pour s’occuper de tout ça. « Toujours eu bon goût, je suppose. » Même si je trouve certaines pièces un peu froides et sans âme. Même si j’ai fait des pieds et des mains pour pouvoir réarranger ma chambre comme je le désirais réellement.

Attrapant doucement mon portefeuille, j’ai un mouvement de tête pour remercier la jeune femme blonde à nouveau. « Eh bien j’espère que l’argent lui aura été plus utile qu’à moi, je commente. La personne qui a pris mon portefeuille devait sûrement en avoir besoin. » Je n’étais même pas en colère ; je n’étais même pas choquée. Père et Mère ne manquaient pas d’argent et ce n’était pas quelques dizaines de dollars qui allaient changer quoi que ce soit pour eux ou moi. Peut-être que ça avait pu faire la différence dans la vie de cette personne. Peut-être que ça avait aider à payer un repas chaud, le premier depuis très longtemps. Alors pourquoi éprouver un quelconque sentiment négatif quand ça n’avait aucune importance pour moi – je venais de récupérer le reste de mon portefeuille, c’était ce qui comptait. J’avale une gorgée de jus, faisant signe à mon invitée de s’assoir sur le canapé cependant que je fais de même. « Vous avez dit avoir dû marcher pour venir jusqu’ici, vous habitez loin ? osé-je demander, curieuse. Nous aurions pu nous retrouver en ville, ou quelque part où ça aurait été plus pratique pour vous. »  Il était rare de rencontrer des gens comme Alexis. Elle avait fait du chemin juste pour me rendre mon portefeuille. « En tout cas, c’est vraiment gentil de votre part de m’avoir rapporté ce portefeuille. Merci beaucoup. »
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The Pretender | Ophélie
Mar 20 Mar - 12:58
Alexis profita de l’absence de la jeune femme partie chercher des jus de fruit pour sortir son téléphone et prendre quelques photos silencieusement, de la pièce, du couloir, de l’entrée et de la pelouse. Après quoi elle fit mine de regarder des sms, sachant que son hôte n’allait pas tarder à arriver.
Elle sourit poliment à Ophélie en prenant le verre de jus de fruit.
« Merci »
Elle le posait pour sortir le portefeuille qu’elle donnait à Ophélie, non sans lui raconter où elle l’avait ‘trouvé’. Toute la vérité, rien que la vérité pour sa pauvre victime. Enfin, la vérité qu’elle avait fabriqué de toute pièce.

Sa réaction quant au sort de l’argent dans son portefeuille surprit Alexis. En général les personnes riches étaient rarement les premières à dire que quelqu’un avait plus besoin de leur argent qu’eux, et durant une seconde la blonde se sentit presque coupable. Puis cette seconde passa et elle enfouit sa culpabilité quelque part bien au fond de son cœur qu’elle aimait prétendre inexistant.
Elle récupéra son verre pour boire quelques gorgées, pensive une seconde avant que la jeune femme ne l’invite à venir s’asseoir sur le canapé. Elle la suivit sans rien dire, s’installant dans le confort matelassé.
« Oh, j’ai aussi pris le métro, ne t’en fais pas. Et puis ça aurait été difficile de te retrouver sans venir ici directement, je n’avais pas vraiment ton numéro de téléphone. Et je trouvais rien dans l’annuaire ou sur internet. »
Envolé le vouvoiement. Elle voulait que la jeune femme se sente à l’aise avec elle pour qu’elle ne se méfie pas. Elle buvait son verre alors qu’elle la remerciait de nouveau.
« Oh, tu sais… je n’avais pas vraiment usage du portefeuille. Je sais qu’il y a un marché parallèle pour les pièces d’identité mais bon… c’est pas mon genre de traîner de ce côté de la loi, » plaisanta-t-elle en riant. « D’ailleurs j’ai cru voir une carte d’identité française ? Donc tu n’es pas du coin ? Ta famille et toi êtes de passage ici ? Si je peux me permettre de demander bien sûr ? »
Le sourire toujours aux lèvres, Alexis se montrait cordiale et attendait une réponse en finissant son jus de fruit d’une traite, comme si elle était assoiffée. Et puis surtout, pour lui ouvrir les portes de façon plus crédible des toilettes.


Spoiler:
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The Pretender | Ophélie
Sam 31 Mar - 8:57
Comment est-ce que je pouvais avoir eu autant de chance ? Je ne savais pas. Je crois que je ne me posais pas véritablement la question. Alexis était là, elle m’avait rapporté mon portefeuille – c’était tout ce qui comptait. Il existait encore peu de gens aussi altruistes alors c’était assez rare pour être souligné, pour être remarqué. « Merci encore, en tout cas, je ne peux m’empêcher de répéter pour la énième fois. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans vous. » Ce n’était pas tellement pour les papiers d’identité, la carte de crédit ou bien le peu de liquide qui s’y trouvaient ; c’était avant tout pour les souvenirs dont il regorgeait : ce portefeuille était un cadeau de mon frère, le dernier cadeau reçu de sa part en mains propres, un cadeau de ‘grande fille’ comme il disait à l’époque, les photographies qui me sont très précieuses, celle de ma sœur et celle de mon frère comme si j’avais eu peur de l’oublier un jour. Si j’avais perdu tout ça, je crois que j’aurais eu du mal à m’en remettre – aussi idiot que cela paraisse. Je n’ai finalement qu’un pauvre jus de fruits à offrir à Alexis même si ma gratitude est immense. Je ne sais pas vraiment comment la remercier autrement. Je suppose que Père lui aurait signé un chèque ; Mère lui aurait serré la main. Je ne suis pas comme eux – je ne suis pas mondaine, je n’ai jamais pensé être supérieure à tous ceux qui avaient moins d’argent que nous.

Quand Alexis laisse tomber le vouvoiement, cela me fait un drôle d’effet. C’est à la fois plaisant et étrange. On ne se connaît que depuis quelques minutes et, généralement, les gens sont trop impressionnés pour tout le décorum de ma famille pour voir que je ne suis qu’une fille banale comme toutes les autres. Ça me fait plaisir que la jeune femme se sente assez à l’aise avec moi pour ça. « Oui, mes parents n’ont pas voulu être répertoriés, j’avoue en souriant vaguement. » Parce qu’ils ne voulaient pas être retrouvés par d’anciennes connaissances, parce que Los Angeles était comme le signe d’une nouvelle vie. Adieu le passé, tout doit s’oublier. Même Henry, je ne peux m’empêcher de penser. Je relève les yeux vers la blonde, à la fois intriguée par sa question mais aussi avec cette sensation d’acidité au fond de la gorge. « Oui, je… Nous habitions en France. » Avant. « Nous avons déménagé. » À cause de moi. « Non, je pense que mes parents désirent rester sur Los Angeles pour un bon moment. » Je force un sourire, comme mal à l’aise. Comment lui avouer que la ville ne me plaît pas tant que ça ? Que la France me manque ? Que Lille me manque. Comment avouer à une inconnue que cette nouvelle existence est de mon fait et que je pays aujourd’hui les conséquences de mon passé ? « Tu es originaire de L. A. toi ? »
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The Pretender | Ophélie
Sam 19 Mai - 8:55
Que ses parents n’aient pas voulu être répertorié intrigua Alexis qui n’en montra rien. Ce n’était pas si rare que ça, ça évitait d’avoir à répondre à des démarcheurs, donc c’était devenu assez courant. Et puis la plupart des gens aujourd’hui utilisaient leurs téléphones portable.
La blonde profite des réponses de la rouquine pour continuer de boire dans le verre de jus de fruit, le sirotant paisiblement. Elle était donc bien française, mais en résidence permanente dans la belle ville des anges. Donc si jamais elle venait vider un peu leurs poches, ils resteraient pour que l’enquête soit menée et que leurs biens soient retrouvés. Il faudrait donc qu’elle soit très prudente.
Toutefois, au-delà des considérations purement pratiques d’Alexis, elle détecta sur le visage de la jeune femme comme un malaise, comme si le fait de rester ici ne lui faisait pas plaisir. En l’observant un peu mieux, elle remarqua qu’elle devait être plus jeune qu’elle, et qu’elle avait peut-être simplement suivi sa famille ici sans avoir vraiment le choix. Et puis son langage l’indiquait aussi. Ses parents voulaient rester, mais elle ne s’incluait pas avec eux. Alors que précédemment, elle le faisait. Alexis pourrait certainement capitaliser dessus et gagner sa sympathie en lui disant qu’elle comprenait.

À sa question Alexis lui sourit doucement, puis secoua la tête. Elle aussi était une étrangère ici, même si elle venait de moins loin.
« Non, je suis de Seattle. Moins loin, mais bon, ça me manque quand même des fois. Surtout la pluie. »
Il faut dire que Seattle était connue pour deux choses : l’aiguille spatiale et son temps pluvieux.
« J’imagine que la France doit te manquer aussi des fois. T’acclimater ici n’a pas dû être super facile. » Elle lui offrit un regard compatissant. « Surtout si tu as dû suivre tes parents sans trop avoir le choix. » Elle se pencha vers elle et tendit la main pour poser une main sur son genou, lui offrant ainsi sa sympathie avant de la retirer rapidement.
Elle reprit son verre et le termina d’une traite, laissant au passage le temps à Ophélie de répondre.
« Je pourrais t’emprunter tes toilettes rapidement par contre ? Le trajet a été long donc… enfin, tu comprends, » fit Alexis, riant d’un air un peu gêné. Elle passa une main contre sa nuque en regardant ailleurs aussi pour faire bonne mesure et être certaine que sa stratégie marche comme il le fallait. Et puis sa ballade lui laisserait le temps de réfléchir à quoi dire à la jeune femme en revenant.


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The Pretender | Ophélie
Mar 22 Mai - 17:02
Je n’ai plus l’habitude de parler de la France, de Lille et de ma vie là-bas. De ce que j’étais. De qui j’étais. Je ne pensais pas que parler si peu de mes parents me ramèneraient à mes années d’enfance, d’adolescence dans mon pays natal. Est-ce que la France me manquait ? Bien sûr, irrémédiablement. Ma liberté d’antan me manque, ma vie là-bas me manque. La Ophélie de Lille me manque – un peu, pas autant que je l’aurais imaginé. Habituer à Los Angeles n’était pas ma décision et je suis arrivée dans ce nouveau pays avec cette sensation d’injustice au fond de la gorge. Je haïssais cette ville avant même d’y avoir mis les pieds ; je détestais notre nouvelle maison avant même de l’avoir aperçue. Je détestais ma vie de nouvelle américaine avant même de l’avoir vécue. Pourtant, je n’étais pas si malheureuse. Je n’étais pas à plaindre. J’aurais pu être heureuse en vivant aux États-Unis. Sauf que ce n’était pas le cas. « C’est vrai que je n’ai pas vraiment mon mot à dire, je réplique dans un demi-sourire après la surprise passée. Mais Los Angeles n’est pas si mal, au fond. » Je retiens un léger rire. Je n’avais pas imaginé que mon visage laisse entrevoir autant d’émotions, surtout face à une étrangère. Mais le passé restait parfois un sujet sensible et les souvenirs semblaient parfois être comme des vagues gelées venant s’échouer sur ma carcasse fatiguée, inerte sur le sable chaud d’une plage complètement abandonnée.

En regardant Alexis, j’ai un peu l’impression qu’elle me comprend. Même si ce n’est que juste un petit peu. C’était une sensation assez agréable, parce que je me sentais parfois bien seule à regretter la France et notre vie d’avant. Quelque part, je savais que je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même pour cette situation mais je n’arrivais pas à être complètement en accord avec tout ce qu’il se passait autour de moi. « Et puis, j’aurai peut-être l’occasion de revenir un jour en France, tout n’est pas perdu. » Je souris doucement, avale une gorgée de ma boisson cependant que je m’enferme dans mes pensées un instant. C’est mon invitée qui me rappelle au temps présent et je réponds, avec un acquiescement : « Bien sûr, tu prends le couloir là. C’est la dernière porte au fond, à droite. » Je la laisse disparaître jusqu’à la salle d’eau du rez-de-chaussée et je m’enfonce dans le canapé dans un soupir. Les yeux rivés au plafond, je reste à détailler la peinture d’un blanc immaculé jusqu’à ce que ma vue se brouille d’avoir refusé de cligner des yeux. J’essaye de tendre l’oreille pour savoir si Claire se réveille jusqu’à ce que le cliquetis des talons d’Alexis résonne. Je tourne la tête et souris automatiquement. « Maintenant que tu es hydratée, tu ne veux pas manger un morceau ? Tu ne vas pas reprendre la route le ventre vide, tout de même. »
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