Tu voulais être la petite amie de personne, et maintenant tu es l’épouse de quelqu’un...

Samedi soir. Ce soir là, elle allait la voir de nouveau. Comme tout les samedis soirs depuis un mois. Elle se souvenait encore de la première fois qu'elle avait croisé son regard océan. Lola avait été subjuguée par ce qu'elle dégageait. Cette assurance qui se lisait dans ses yeux alors qu'elle scrutait le moindre mouvement de son corps au rythme de sa voix. Sa voix charmeuse lorsqu'elle lui offrait des verres quand elles se retrouvaient dans la salle privée. Même si à chaque fois Lola refusait car elle ne buvait pas pendant qu'elle travaillait. Sa seule présence l'enivrait déjà, pas besoin d'alcool pour ça. Ce soir là, elle était toujours au rendez-vous. Après l'avoir remarqué en train de l'observer faire son show sur la scène, Lola savait très bien où elle allait finir la soirée. Vêtue d'une robe noire moulante, mi-cuisse, laissant deviner ce qui se cachait derrière ce léger tissus, talons aiguilles, Lola pénétra enfin dans la salle où elle l'attendait. La [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] retentit dans la pièce. Lola ferma la porte et la vit. Sublime. Son cœur s'emballa quelque peu. Comment pouvait-elle lui faire cet effet là ? Lola ne comprenait pas pourquoi cette femme la hantait complètement depuis des semaines maintenant. Son regard la troublait. Elle se sentait happée par ce dernier. Ses lèvres semblaient l'attirer irrémédiablement. Comme un aimant. Pourtant, ce n'était pas bien d'avoir des pensées pareilles ! Jamais elle n'avait été si tiraillée par les valeurs que les Graham lui avaient inculqué et par son envie de provoquer cette vie passée qui n'était fait que de chaînes. La petite fille se sentait toujours attachée malgré tout. Pourtant, elle acceptait très bien le fait que tout le monde pouvait faire ce qu'il voulait dans la vie. Cependant, être attirée par le même sexe, ça... elle avait encore du mal. En tout cas, lorsque ça la concernait - car elle acceptait très bien le fait que Loan était homosexuelle, ça ne la dérangeait en aucun cas -. Encore une entrave laissée par sa famille qui l'avait meurtri. Depuis qu'elle avait posé les yeux sur sur cette femme, tout était en bordel dans sa tête. Alors qu'avant ce n'était pas très organisé déjà. « Bonjour ou bonsoir jolie femme. Toujours un plaisir de te voir chanter. » Lola baissa quelque peu le regard. Fallait pas qu'elle la regarde comme ça. Sinon, elle allait encore se noyer dans son iris. Le rouge lui monta déjà aux joues. « Bonsoir... merci. » dit-elle timidement. Elle ne savait pas trop quoi répondre à chaque fois lorsque la femme aux cheveux d'or lui adressait la parole. Cette créature la déstabilisait et sa timidité légendaire était encore plus apparente face à elle. Elle s'avança vers elle, sensuellement. Il ne fallait pas oublier qu'elle travaillait et sur ça, le professionnalisme de Lola restait intact même si Sloanne la déroutait. Lola vit le verre qui était posé sur la table, pour elle. Comme toujours. « Merci pour ce verre... mais vous savez bien que je ne bois pas pendant que je travaille. » elle lui avait dit cela en se mettant face à elle. N'osant toujours pas la regarder. Mon dieu, elle était tellement proche d'elle ! Non, il ne fallait pas y penser. Il fallait rester concentrée sur le boulot. C'était en tout cas ce qu'allait faire Lola. Essayant de balayer de son esprit le fait que Sloanne l'attirait irrémédiablement.

Elle remarqua que Sloanne détaillait sa tenue avant de lui dire qu'elle n'était pas très douée pour connaître l'heure. En même temps, elle venait toujours vers deux heures du matin. Lola comprenait que l'on pouvait perdre la notion du temps dans ce cas là. Enfin, elle savait que Sloanne était la patronne d'un cabaret burlesque, réputé dans le quartier Westside. C'était ce que lui avait confié Mika en tout cas avant de lui dire d'aller la rejoindre dans une salle privée, la première fois. La brune sentit sa main se poser sur son visage, doucement. Sa peau contre la sienne l'électrisait malgré elle. Et ses joues rosirent de nouveau. « Je préfère, ne sois pas intimidés, je ne suis pas méchante, juste complètement folle. Et tu peux me tutoyer, enfin si tu veux, je peux te dire vous si tu veux enfin si vous voulez » le regard de Lola se troubla à nouveau. Elle était étrange ce soir. On dirait qu'elle était aussi mal à l'aise qu'elle. Alors que d'habitude elle semblait si sûre de ce qu'elle disait. De ce qu'elle faisait. Ce qui déstabilisa encore plus l'artiste torturée à vrai dire. Elle ne releva pas le fait qu'elle venait dire qu'elle était complètement folle. La folie, elle connaissait que trop bien. On l'avait traité ainsi lorsqu'elle était jeune. Quand elle faisait ses crises. Être atteinte de bipolarité, ce n'était pas facile tout les jours. Surtout durant sa jeunesse où sa famille pensait qu'elle était possédée par le diable et essayait de l'exorciser. Enfin, Lola était assidue sur ses traitements. Et prenait ses médicaments avec sérieux. Parce que si elle ne faisait pas ça. Là, ouais, elle perdrait complètement pied. Déjà que travailler dans un endroit où des regards sales se posaient sur elle lui rappelait sans cesse cette cave et cette caméra pointée sur elle, nue, à sept ans. Son oncle la scrutant. Lui donnant des ordres dégueulasses. Alors oui, effectivement, elle aurait pu perdre les pédales depuis bien longtemps ! Mais Lola avait ce courage en elle de se battre. De se dire que c'était juste un boulot et que Mika la protégerait du moindre clients ou clientes qui abuseraient de leur statut de rois et reines. Être entourée, même si c'était par peu de personnes, l'aidait aussi à se maintenir en parfaite équilibre dans sa vie. « Tu enfin vous ne déroger jamais aux règles, vous suivez un chemin bien établi ? On peut dire que ce n’est pas mon cas. » elle posa son iris dans le sien un instant « Je.. on peut se tutoyer, ça ne me dérange pas...  » puis fuit à nouveau le regard. « Je ne pense pas suivre un chemin tracé.. J'essaye juste d'être professionnelle et... » ses mouvements se faisaient sensuels et ses yeux se posèrent dans les siens. Cette femme la dévorait totalement du regard. Son cœur eut un raté. Et elle déglutit quelque peu avant de reprendre «... je préfère avoir toute ma conscience, je ne tiens pas très bien à l'alcool. » c'était vrai en même temps. Lola ne buvait pour ainsi dire presque jamais. Sa première cuite, c'était quand elle avait dix huit ans, lorsqu'elle s'était enfin émancipée de ses parents. Pour fêter ça, elle avait bu avec sa professeure de chant qui l'avait recueilli à l'époque. Après le premier verre, elle ne se souvenait plus de rien. Sa résistance à ce liqueur particulier était complètement nulle. Depuis, elle n'avait plus touché un verre d'alcool fort, enfin une bière ça lui suffisait déjà ! Elle s'arrêta de parler, son corps ondulant au rythme de la musique. Elle savait qu'un moment donné elle allait devoir se rapprocher encore plus d'elle. Et cette perspective là l'angoissait en son for intérieur. Oui, elle appréhendait toujours quand il s'agissait de Sloanne. Car son corps et son esprit étaient complètement en contradiction. L'un la désirant ardemment et l'autre refoulant complètement cette appétence.

Ce boulot ce n'était pas ce que la petite fille aimait le plus au monde. Elle avait réussi à faire abstraction sur tout ces regards sales qui scrutaient le moindre partiel de son corps quand elle se déshabillait sur la scène. Tout en se mettant dans la tête que ce travail était vraiment un plus pour subvenir à ses besoins. Jonglant avec son autre travail de chanteuse de bar et de rue. Ce qui lui permettait de tenir c'était qu'elle chantait aussi sur scène lorsqu'elle se produisait dans le club. Et c'était bien le seul parachute qu'elle avait pour ne pas sombrer. Chanter. Elle n'était pas une danseuse, loin de là. Ses gestes n'étaient pas précis, manquant d'assurances, réservés. Tout comme était la personnalité de Lola. Cependant, l'artiste ne voyait pas toute la sensualité qu'elle offrait à ses clients. Elle ne comprenait pas pourquoi elle était la favorite du club d'ailleurs. Non, ça, clairement, ça lui échappait ! Cependant quand elle posa son regard dans ses prunelles océans, transperçant, elle ne voyait pas cette saleté qu'elle éprouvait parfois lorsqu'elle croisait les regards des clients de la salle. Et qui la mettait à mal à chaque fois, tout en étouffant cette souffrance dans ses prestations. Bien sûr, Lola avait deviné depuis longtemps que Sloanne n'était pas indifférente à elle. Elle le ressentait. Pourtant, elle ne se sentait pas sale lorsque la quadragénaire ancre ses iris dans les siens. C'était pour ça aussi que cette sensation de gêne se fit de plus en plus pesante. Fallait dire que Lola n'avait jamais eu ce genre de regard. Lorsqu'elle était adolescente, elle était plus l'élève qui faisait partie des invisibles que des populaires. Celle qu'on adorait embêter car elle ne disait jamais rien. Jouant avec sa timidité. Parce qu'elle était gentille. Celle qui ne sortira jamais avec un garçon. D'ailleurs, c'était le cas. Elle n'avait jamais rien fait. Ne serait-ce que goûter les lèvres d'une personne, elle ne savait pas ce que c'était. Et Sloanne lui faisait connaître des sensations qu'elle n'avait jamais éprouvé jusque là. Le désir, déjà. Un vrai chamboulement pour Lola ce sentiment là. Elle ne savait pas comment le gérer. Surtout que c'était pour une femme. Encore plus bouleversant pour Lola venant d'une famille qui considérait l'homosexualité comme une vraie maladie. Et plus elle voyait Sloanne chaque samedi soir, plus cette attirance prenait de l'ampleur. Là, d'ailleurs ce soir, c'était fou comme tout son corps était animé par cette femme si charismatique. Elle fuit son regard. Encore une fois, tout en continuant à se mouvoir. Ses mains glissant sur sa silhouette jusqu'à à atteindre ses cuisses pour les remonter sensuellement, le tissu fin de sa robe suivant le geste. Dévoilant doucement sa peau au fur et à mesure. Mais pas complètement. Toujours au rythme de la musique. Ce parachute qu'elle avait n'était plus là. La seule chose sur quoi elle se raccrochait, c'était qu'elle était protégée, que c'était elle qui décidait si on pouvait la toucher et aussi sur son professionnalisme. Oui, ça lui permettait parfois de ne pas se focaliser sur les yeux dégueulasses de certains clients qui lui renvoyaient à son regard à lui. Le feu prêtre, frère de son père. Son oncle. Écœurant. Son corps se rapprocha du sien. Son cœur dégringola. Une jambe se plaça entre les siennes tandis qu'elle se pencha pour poser une main sur le dossier de la banquette. Le rouge lui monta aux joues automatiquement. Mais elle continuait sa danse. Fuyant totalement le regard de Sloanne. Pour ne pas faire n'importe quoi même si elle ne savait pas ce qu'elle allait faire en faite. Cette femme la déboussolait entièrement. Son buste se redressa légèrement tandis qu'elle la regarda finir son verre puis prendre le sien. « Je te pique cela dans ce cas et je te prendrais un coca la prochaine fois. Je ne voudrais pas que tu fasses des bêtises à cause de moi, même si je serais ravie de te porter jusqu’à mon lit. » Quoi ?? Sa tête était en feu. Et ça se voyait. En plus, elle était très proche de Sloanne quand elle lui sortit ça. Son cœur eut un raté. Elle ne pouvait même pas rétorquer quoi que ce soit. Elle ne savait pas quoi dire, surtout qu'elle n'avait jamais rien fait et qu'elle n'avait jamais été attirée par quelqu'un à part, par Sloanne et que cette dernière lui sorte ça... Non, c'était trop... Brute. Ça la déstabilisait radicalement. Elle baissa le regard, toujours ce rouge aux joues. Et il fallait continuer à se mouvoir comme ça, si proche d'elle, après cet aveux ? Mon dieu, c'était complètement intenable à l'intérieur d'elle à ce moment là.

Ses lèvres étaient tellement près des siennes. Lola les trouvait irrésistible. Elles devaient être douces et délicieuses. Complètement envoûtantes. Sa tête divaguait et son corps s’échauffait tout en continuant à mouvoir sa silhouette. Frôlant le sien. Sa deuxième main vint se poser sur le dossier à son tour. Enveloppant de ses bras le buste de Sloanne, se mettant à califourchon sur elle tout en essayant de ne pas trop la coller non plus, vu l’effet que la quadragénaire lui faisait. C’était fou combien elle pouvait la dérouter et la mettre dans tout ses états. Ne sachant plus très bien si c’était parce qu’elle avait envie de danser pour elle ou bien juste parce qu’elle faisait simplement son travail. Un peu des deux qui se mélangeaient dans sa tête. Un vrai bordel, voilà ce que Sloanne provoquait en elle. Comment une seule personne pouvait lui faire ressentir autant de choses ? En plus ce n’était pas comme si elle la voyait tout les jours non plus. Loin de là mais Lola ne pouvait décemment ignorer que chaque samedi soir était intense lorsqu’elle était en sa présence. Elles ne parlaient pas beaucoup pendant les danses, du moins Lola ne voyait pas ce qu’elles pourraient se dire vu le contexte où elle se retrouvaient. Cependant son corps remplaçait la parole. Même si ses gestes étaient timides, Lola ne pouvait pas non plus contenir tout. En tout cas Sloanne pouvait deviner qu’elle ne la laissait pas non plus indifférente. D’habitude lorsqu’elle dansait dans les salles privées, Lola n’était pas présente, elle faisait juste son boulot. Une coquille vide qui ondulait son corps face à des clients pleins de vices. Lorsqu’elle avait vu Sloanne pour la première fois, son charisme l’avait complètement happé. Et sans comprendre vraiment ce qui se passait en elle, Lola était complètement subjuguée par ce que dégageait la quadragénaire. Elle n’avait jamais ressenti ça pour une autre personne, c’était tout nouveau pour elle. La gestion de ses ressentis devenait de plus en plus difficile à chaque rencontre. Le portable de Sloanne sonna, ce qui l’extirpa un instant de ses pensées. Qui pouvait bien l’appeler à une heure pareille ? Elle ne pouvait s’empêcher d’avoir cette curiosité là. La danseuse de la nuit ancra ses yeux dans les siens. « Ce n’est pas grave… peut-être que c’est important.. ? » lui dit-elle timidement en ayant arrêter de serpenter sa silhouette contre elle. Restant assise comme ça face à elle. Est-ce que c’était peut-être la personne qui l’attendait sagement à la maison ? Peut-être était-ce sa compagne ? Ce n’était même pas étonnant… Sloanne était une belle femme et Lola se doutait qu’elle n’était peut-être pas seule… Pourquoi elle se posait ces questions là d’ailleurs ?! Son cœur se serra malgré elle rien que de penser que Sloanne avait peut-être quelqu’un dans sa vie.

C’était vraiment un supplice indescriptible cette situation là, tellement tout ce qu’elle ressentait à cet instant précis lui échappaient totalement. Lola ne pouvait pas réfléchir convenablement lorsque Sloanne était présente. On dirait que sa seule présence mettait son cerveau et son corps à rude épreuve. Comme si son regard lui envoyait des décharges invisibles qui électrisaient complètement son être. C’était assez fou alors qu’elle ne la touchait pas, loin de là. Jamais depuis qu’elle assistait aux danses de Lola. Elle la trouvait respectueuse envers elle, toujours une petite attention à son égard même si Lola refusait à chaque fois. Et pourtant qu’est-ce que son corps était enflammé lorsqu’elle dansait pour elle. Contre elle. La frôlant de ses mouvements réservés mais néanmoins chargés de sensualités. On dirait même qu’ils étaient encore plus intenses vu que c’était pour Sloanne. Lola y mettait du coeur à chaque fois à vrai dire. Sans pour autant le vouloir mais son corps et son esprit étaient complètement subjugués par la femme charismatique qui se tenait devant elle. Son regard croisa le sien un instant tandis qu’elle ondulait son bassin contre le sien, sensuelle. Le rouge lui monta à la joue encore une fois. Elle était vraiment gênée par tout ça mais en même temps elle ne pouvait nier que Sloanne la chamboulait totalement et entièrement. C’était plus fort qu’elle. Bon sang ! Qu’est-ce qui se passait à l’intérieur d’elle ?! Lola se demandait de plus en plus pourquoi cette femme avait cette emprise sur elle. Alors qu’elle ne faisait que danser pour Sloanne comme tout ses clients. Elle ne changeait pas sa façon de faire, sa façon d’onduler sa silhouette. Et pourtant ça avait une autre saveur lorsqu’il s’agissait de Sloanne. Cette incompréhension allait la rendre totalement folle à vrai dire. Le portable de la quadragénaire vibra de nouveau, repoussant Lola pour répondre à son appel. La danseuse hocha de la tête et s’assit alors sur le canapé regardant Sloanne du coin de l’œil qui ne faisait plus attention à elle pour la première fois depuis qu’elle assistait à ses danses privés. Son ignorance la déroutait encore plus lorsqu’elle essayait de la séduire, c’était étrange d’ailleurs… Alors qu’elle devrait ressentir du répit justement. Mais non, c’était tout le contraire. Ça la mettait à mal. Son iris suivit la silhouette de la blonde se lever et partir de la salle, la laissant toute seule. Alors ça, elle ne s’y attendait pas vraiment.. Lola soupira et la chanson se termina, Sloanne ne revenait pas. Bon. Il était l’heure d’avoir une autre danse avec un autre client. Elle se leva du canapé et sortit de la salle, voyant Sloanne parler au téléphone tandis qu’un client en costume vint apparaître dans le couloir se dirigeant vers Lola. C’était lui la suite. Avec son air de dégueulasse qui s’impatientait de voir la favorite se trémousser contre lui. Un regard vers Sloanne puis elle suivit le pervers qui passa juste devant la quadra, Lola derrière lui qui cette fois-ci avait baissé les yeux, ne confrontant pas ses pupilles dans les siens. De toute façon, là, Lola n’était plus à elle. L’homme d’affaire disparu en rentrant dans la pièce à côté et la silhouette envoûtante de la danseuse de la nuit s’évapora du couloir, le rejoignant pour une danse moins intense que tout à l’heure. Dans son regard, la flamme qui vacillait pour Sloanne s’était évanouie, laissant place au vide à nouveau. Marionnette articulée. Sans âme.

FIN