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Une soirée universitaire. Encore une autre. Il a l’impression d’en faire beaucoup. Beaaaaaaaaaaaaaaucoup trop en fait. Son oncle dit que c’est normal et que c’est bien pour s’intégrer. Lui, il est un peu sceptique, mais en même temps, c’est mieux que de se morfondre dans son tas de peluches parce que les copains en Corée lui manque et sa famille aussi, même si elle est pas parfaite. Ça reste sa famille à lui. L’autre fois, il a pleuré comme un petit bébé en appelant sa mère. C’est loin. Il sait qu’elle ne comprend pas son homosexualité, et que c’est la seule chose qu’elle a trouvé à faire pour lui, de l’envoyer ici, mais quand même, c’est dur quand on est un petit poussin de 18 ans à peine.

Le voilà avec une bière, pas si forte que ça, dans le nez. Une bière de trop. Il a les joues et les oreilles extrêmement rouges et beaucoup trop chaud. Regardant ses camarades de promos, il fait un peu la moue, avant d’aller à la recherche d’eau. Vraiment, il n’est pas fait pour supporter l’alcool hein. Soupirant un peu, il attrape un verre et commence à boire avant de le recracher presque immédiatement. « Ah, Heavy ! C’est de la vodka, andouille ! » Il fait la moue, sent un haut le coeur venir et part aux toilettes pour se vider son petit estomac retourné par le goût bien trop fort de l’alcool. Cette fois-ci, il boit de l’eau directement au robinet, au moins, il est sûr de ce que c’est et s’en passe sur le visage en soupirant avant de réfléchir et de voir un escalier. « ça doit mener au toit, comme dans les films ! » Il se demande quand même si un clown tueur va le prendre en course et se colle au mur, pas rassuré... {#}boulet{/#}

Souriant, encore un peu déboussolé, le voilà qui suit son nouveau chemin, arrive en haut et sursaute vivement, se cognant contre la porte qui perd sa cale et se ferme doucement, sans qu’il ne s’en rende compte, lorsqu’il avance doucement vers l’objet de sa surprise. « HAJIMA ! » Le coréen lui revient en bouche, il n’aurait pas dû crier non plus, pour ne pas faire peur à la personne, mais c’est plus fort que lui. Avançant comme un petit poussin avant de s’arrêter à un mètre de distance, il fait la moue, regarde le jeune homme et tend la main inquiet. « Faut pas sauter. On peut aller chercher de l’aide, moi j’vais faire des cauchemars si tu sautes et toi, tu vas mourir. C’est trop jeune pour mourir, faut pas mourir ! » Son anglais est bancal, encore, mais au moins, il fait des phrases qu’on peut comprendre. « V—viens… faut pas sauter…. » Il s’approche doucement en continuant de tendre sa main et en regardant le jeune homme, surpris d’y voir des traits asiatiques, sans doute coréens, comme les siens.