Are you lost? Ft. Skylar Davis

Jeu 20 Mai - 17:18

Le vent froid, mais léger farfouillait dans les feuilles du chêne de la maison laissant entendre un doux bruissement dont le brun profitait, les yeux clos, pendant que le soleil se levait. Il avait profité d’un moment pour perdre son temps, bien qu’il ne lui en restât que peu avant de devoir partir ou il se ferait sévèrement sermonner. Il ferma doucement son piano, enfila ses chaussures et claqua la porte sans bien sûr oublier son sac.

Sur le chemin, il semblait lunatique, affichant un désintérêt pour tout ce qui semblait l’entourer. Ça ne lui changeait pas trop de d’habitude. Il était habillé d’un simple jeans orné de quelques taches de peinture et d’une chemise noire ainsi qu’un long manteau couleur corbeau lui aussi.

Bien qu’il sût qu’il n’avait pas le temps, il passa rapidement prendre un café, rituel essentiel de sa journée. Inévitable sans quoi quelqu’un tenterait probablement de le tuer vu son caractère si remarquable...

Les cheveux mis en bataille par le vent, il entra dans l’hôpital, les mains pleines, un peu broche foin. Il s’empressa de courir jusqu’à l’étage, tourna le coin et affronta le regard contrarié d’une petite fille en robe jaune à la tête rasée.

- Tu es en retard ! Dit-elle les bras croisé.

Son regard s’attendris soudainement pour la première fois de la journée et il sourit maladroitement en haussant les épaules.

- J’ai dû m’attarder un peu trop longtemps.

Le regard boudeur, elle fit une moue, puis roula des yeux.

- D’accord, mais vite, dépêcher toi ou on aura plus le temps ! Gémit-elle en tirant le jeune homme par la manche.

Il se laissa trainer en riant et sortit rapidement son attirail de peinture sous le regard brillant de la jeune fille. Sans dire un mot, elle partit en courant, puis revient de suite suivis de plusieurs autres enfants. Le cours allait commencer. Il avait mis son tablier blanc pour protéger sa chemise. Heureusement, car il termina l’heure avec des tâches de peinture partout dont la majorité sur son visage.

La petite qui l’avait accueilli était encore là, balançant ses pieds dans le vide assises sur le rebord de la fenêtre. Elle « l’aidait » à ranger ou plutôt lui parlait de tout et de rien pendant que lui rangeait tout. Durant ses moments, il faisait rarement attention à ce qui l’entourait vraiment. L’hôpital, les malades, la mort. Il oubliait avec elle le temps d’une heure la tristesse de cet endroit et tous les problèmes qu’il avait laissé à l’extérieur de la pièce en entrant.