Still standing (( Sanjun ))

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L

es choses se sont passées si vite. Encore hier, tu te trouvais chez toi, dans ta chambre. Sur le point de faire l’erreur de ta vie. Aujourd’hui, tu es dans une chambre encore inconnue. Une chambre qu’on a pu t’offrir dans ce foyer pour jeunes en difficultés. Un bâtiment annexe à l’orphelinat, toi qui as désormais dépassé la barre des dix-huit ans. Un bâtiment consacré pour ceux qui n’ont plus de familles, et aucun endroit pour se loger après leur majorité. C’est bien ironique, toi qui pensais ne plus avoir à faire avec cet établissement… te voilà à l’intérieur, entre quatre murs, une simple valise avec toi. Tu n’as pas pu prendre toutes tes affaires à cause de l’enquête de police. Tu n’as plus le droit d’entrer dans ta maison jusqu’à nouvel ordre. Tu aurais pu accepter la proposition de Seojun d’habiter chez lui le temps de trouver un logement potable. Mais tu as décliné pour la simple et bonne raison que ton meilleur ami n’habite pas seul, et que, de toute manière, tu ne te sentirais pas à ta place. Déranger est la dernière chose que tu souhaites faire. Soupirant un coup, tu te relèves doucement de ce lit et sors de cette pièce sordide. Tu fais tout pour éviter de croiser de quelconques personnes, puis attrape ton téléphone. Ton doigt glisse sur ton écran, jusqu’à tomber sur lui. Ton coréen. Sans plus attendre, tu l’appelles, espérant qu’il décrochera rapidement. Et tes espérances sont bonnes. Tu entends sa petite voix au bout du combiné, de quoi te faire esquisser un petit sourire. « Coucou Junnie. Je ne te dérange pas ? » Tu ne sais pas s’il travaille, ou bien s’il est en pause. « Je… J’aimerais te voir au plus vite. Il faut que je te parle. Tu serais disponible ? » demandes-tu prudemment, en venant frotter tes cheveux de manière nerveuse. Sa réponse arrive plutôt rapidement, une réponse positive qui te rassure grandement. Tu avais peur de devoir attendre encore, attendre ne fait plus partie de ton vocabulaire actuellement. Mais passons. Tu lui donnes donc le point de rendez-vous, c’est-à-dire dans le parc en face de la boutique de fleur des Chase-Lim. Dans une heure. Ça te donne le temps de traverser une partie de la ville.

Une fois raccroché, tu souffles un coup comme pour te donner un peu de courage. Du courage pour faire face à Heejun. Ce dernier sera sûrement soulagé de savoir que maintenant, tu es quasiment hors de danger. Si on oublie le fait que ton père soit encore dans la nature, tu es enfin libéré de ce cauchemar qui a duré tant d’années et qui a failli te détruire. Mains dans les poches, tu avances prudemment, et accélère un peu lorsque tu réalises que tu vas trop lentement à ton goût. Ce serait bête d’arriver en retard alors que c’est toi qui a décidé de ce rendez-vous improvisé. Tu finis finalement par prendre un raccourci dont tu te souviens, pour pouvoir arriver quelques minutes plus tôt au parc. A l’intérieur de ce dernier, tu aperçois déjà la silhouette de ton amoureux. Aussi en avance il faut croire. « Heejun ! » Tu l’interpelles de loin, et tu le vois se retourner. Sa petite bouille d’ange qui souris en te voyant, ça te fait doucement fondre et craquer. Sans plus attendre, tu trottines vers lui, et une fois à son niveau, tu te jettes dans ses bras pour l’étreindre comme il se doit. Il va te voir comme un fou, mais tu t’en fiches. Ta tête s’enfouit contre son cou, tandis que tes mains se resserrent à son dos. Toi qui étais stressé, finis par te détendre au maximum rien qu’en sentant son odeur si apaisante. Sa présence est magique. Tu restes ainsi durant plusieurs minutes, sans rien dire, sans rien faire de plus. Juste vous deux.

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E

t le corps courait dans tous les sens, comme pour en agiter encore et encore les travails qu'il appréciait faire. Il s'amusait enfin, lui, à en dérober les douceurs parfumées, venir resplendir les beautés entre les tiges s'accrochant encore et encore jusqu'à en faire briller les bouquets et couronnes gracieuses. Alors il souriait, lui, toujours beaucoup trop admiratif de pouvoir respirer de nouveau, de ne plus avoir de chose à cacher, de secret bien trop lourd aux épaules : aux siennes.  Espoirs entre les doigts de ne plus avoir à en braver les horreurs du temps, à simplement voir les créatures fleurir sous ses yeux pour pouvoir en admirer les douceurs enfin nées. Pourtant, téléphone qui avait résonné entre les quelques pauses de travail, regard discret vers la boutique enfin vide, car les clients n'étaient plus que mirage entre les allées. Alors décrochant tout doucement, sourire aux lippes d'en voir le prénom du plus jeune, car les sonorités en résonnaient d'autant plus : sous les espoirs à briser."Hmm ? Coucou ! Je suis encore au travail...Mais t'en fais pas.", car il pouvait y passer des heures sans ne jamais regarder l'horloge, lui qui avait enfin trouvé sa voie. Et il se questionnait intérieurement, dubitatif de cette demande si soudaine, tandis que lui ne voyait que quelques créneaux possibles en réalité pour en rencontrer les regards. "Je suis bientôt en pause midi...Alors oui...Je suis dispo.", même s'il sentait que rien n'irait, durant ces quelques discussions possibles. Alors comment pouvait-il en sourire, lui dont les instincts se mettaient à l'action, lui qui était persuadé, que rien ne serait aussi plaisant. Pourtant il aurait aimé ne pouvoir faire que rayonner encore et encore : jusqu'à en attendre l'heure qui le rendait si anxieux, lui, qui n'arriverait jamais à se reposer convenablement.

myocarde se déchirant toujours plus ;
encore et encore.

Et les pas l'avaient mené en avance dans les parcs fleuris, corps doucement posé sur un banc ; doigts jouant entre eux dans des danses qui le malmenaient. Ô peur accrochée au ventre, jusqu'à en voir son visage, il esquissa un délicat sourire : tout de même heureux d'en voir les traits qui se présentaient à lui. Corps se précipitant pour doucement en sentir ses bras l'enlacer, finissant par tout doucement agripper ses doigts sans son dos, il cligna un instant des yeux avant d'en soupirer doucement. "T-Tout va bien ?" qu'il demanda tout doucement, finissant par essayer d'en croiser son regard d'une légère moue. Car quand quelqu'un appelait ainsi, cela en était rarement pour simplement s'enlacer et se dire des mots doux. Appeler était bien quelque chose de trop complexe, alors que les mains s'étaient tendues à de bien multiples reprises. "Tu sais que tu peux tout me dire hmm ?", car les contacts lui restaient complexes, même s'il en faisait les efforts, lui, doigts qui se faufilaient doucement entre ses mèches alors que le corps avait décidé de ne plus bouger, de rester immobile pour n'en laisser paraître que les douceurs enfin existantes. Lui qui résistait encore et encore, alors qu'il ne pouvait qu'en sourire discrètement finalement de le voir s'accrocher ainsi. "Comment tu vas ?" Gamin qui s'était affirmé depuis, car même si l'on pouvait lui marcher dessus, lui n'en laissait que paraître les quelques fermetés passables. Alors peut-être avait-il changé, peut-être n'était-il plus que renfermé sur lui-même, pour au final essayer de se reconstruire juste un peu, comme il le pouvait : pour être enfin lui-même. Et c'était tout ce qu'il demandait, lui, de pouvoir enfin vivre correctement sans à en craindre pour le futur.

pour lui ; et pour les autres.

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P

our une fois que tu as une bonne nouvelle à annoncer. Tu ne peux pas être plus heureux que ça. Sur la route, en direction du parc, tu ne t’es pas empêché de trottiner comme un imbécile heureux. Oh oui tu t’en fiches du regard des autres. Tout ce qui compte pour toi désormais est de retrouver ton petit-ami, et lui dire tout ce qu’il s’est passé dernièrement. Enfin… tu n’iras pas jusque dans les détails non plus, au risque de l’inquiéter pour rien, mais voilà. Tu le vois au loin, de dos. Tu l’interpelles. Et tu souris encore plus en le voyant se retourner vers toi. Ni une ni deux tu viens le serrer doucement dans tes bras, le soulever même pour le faire légèrement tournoyer dans les airs en rigolant. A première vue on pourrait te prendre pour un taré, ou quelqu’un qui a bu trop d’alcool. Mais ce n’est que l’euphorie du moment qui te rend ainsi. Tu le dépose au sol, puis vient glisser tes mains sur ses joues. « Tout va bien. Parfaitement bien. On ne peut mieux ! » que tu dis, prenant le temps de l’observer tendrement. Cela fait sûrement un peu moins d’une semaine que tu ne l’as pas vu, et pourtant. Il t’a manqué comme si tu l’avais quitté des mois. Ou alors le fait d’avoir failli le perdre pour toujours t’a fait doucement percuter à quel point Heejun est bien trop important dans ta vie. Les yeux brillants d’amour, lippes qui s’étirent considérablement, tu hoches la tête. « Tout est fini maintenant… » Tu marques une pause, et reprend de plus belle. « J’ai tout avoué à la police. Pour mon père. Ma mère. Tout ce qu’il s’est passé. Il… Ils ne l’ont pas encore arrêté, parce qu’il est en fuite, mais… Ce sera fait. Mon meilleur ami travaille avec la police, et il me l’a promis. Je suis en sécurité maintenant. Et je peux vivre enfin, sans craindre le lendemain. On pourra vivre ensemble comme on le voulait. » Et avec une certaine douceur, tu viens déposer tes lèvres contre les siennes. Et tu l’embrasses. Doucement, mais longuement. Assez pour que tu puisses transmettre tout ce que tu peux ressentir à ce moment précis. Que du positif. Et c’est bien la première fois que tu sens autant léger. Léger comme une plume. Avec un poids en moins sur tes épaules. Un poids qui était beaucoup trop lourd à porter pour un gamin comme toi. Evidemment il reste encore des choses à régler de ton côté, mais le plus difficile a été passé. Le fait d’avouer que tu es une victime. Chose que tu ne voulais pas, bien avant ça. Si ce jour-là, tu n’avais pas eu le courage de menacer ton père et prendre enfin le dessus sur lui, sûrement que tu ne serais pas encore sorti de cette spirale qui te faisait bien trop de mal. « J-Je peux rester avec toi aujourd’hui ? Même te regarder travailler ne me dérangerait pas. J’aime bien te voir travailler. Beaucoup. » A vrai dire tu l’aimes juste tout court. Mais ça, il le sait déjà. Alors tu l'embrasses de nouveau, voulant encore goûter à cette douceur extrême qui te fait fondre de jour en jour.

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w/ @"Sanosuke Yoon"

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E

mbrassades sous les éclats de joie ; et lui ne comprenait pas. Pourtant il riait, quand les pieds se décollaient du sol, que les bras entouraient timidement le cou du jeune homme alors que les interrogations en restaient profondes sur ses visages incompris. Ô qu'il voulait savoir au final, ce qui semblait en faire rayonner si aisément le plus jeune. "A-Ah oui...? Mais qu'est-ce que t'avais à me dire du coup...Si t'as l'air si content...", et il se doutait que cela ne pouvait qu'être une bonne nouvelle, au vu de comment ses yeux en brillaient tout doucement. Car tout tanguait, sur les rives insolentes, comme pour en effacer les quelques déceptions passées. Et Heejun n'était qu'amertumes et frayeurs sur les relations : avancer doucement ; pour s'en braquer au moindre faux mouvement. Pourtant ils en étaient là, à simplement tenter de réjouir un peu plus les visages aux rythmes de celui auquel il s'accrochait tout doucement de ses doigts délicats. Visage en coupe, alors qu'il finissait par en loucher tout doucement sur son visage, il finit par s'illuminer délicatement, sous ses mots : sans réellement y croire. Par quelle magie, cela avait-il pu se terminer si rapidement ? Il n'en avait aucune idée. Hasard des logiques qu'il ne faisait qu'idéaliser sous les longues attentes. Epidermes réchauffés, sous les poids ôtés : et ô il voulait tant y croire, lui, jusqu'à en voir les cauchemars partir loin.

pour enfin en libérer ses épaules fines.

"F-Fini ? V-Vraiment ? Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ? T-T'es sérieux ?" qu'il articula : car tout semblait si simple, sorti d'entre ses lippes. "M-Mais...Je...C'est...Je suis heureux !" Baiser délicat, qu'il essaya de camoufler de quelques rires de joie, tandis les doigts s'accrochaient un peu plus sur les hauts du jeune homme. Douceur contrastant avec les temps bien trop durs, alors qu'il s'en détendait contre celui qui l'en rassurait pourtant. Délicatesses contre les lèvres, profitant simplement des sentiments si purs, il était heureux, de voir le japonais enfin libéré, des pressions oppressantes. Reculant finalement tout doucement son visage de lui, nez se fronçant timidement, il penchant la tête pour l'observer un instant. "Tu peux rester si tu me dis ce qu'il s'est passé...", car il espérait que rien ne soit réellement grave, caché derrière les mots de fuites et d'illusion de calvaire ayant enfin pris fin : comme pour en faire rêver les plus délicats. "Puis t'es sûr que tu veux me regarder travailler ? Tu vas t'ennuyer pourtant...", mais lui ne pouvait simplement pas s'absenter aussi facilement. Il s'agissait peut-être de sa famille, mais il ne pouvait pas en faire jouer tous jours comme excuse pour en quitter les lieux. "Si ça te...dérange pas alors...Tu voudras tenter de couper des tiges pour t'occuper ?", car chose ardue, mais avec quelques conseils il était persuadé qu'il pouvait s'en sortir. Heure qu'il regarda un instant, avant de n'en sentir de nouveau les lèvres sur les siennes, il sourit discrètement, fermant un peu les yeux avant de rire tout doucement. "T'as déjà mangé ? Si tu veux on peut prendre un truc sur le chemin pour le manger à la boutique. Doit pas y avoir grand monde à cette heure là...E-Enfin bien sûre si ça te dit...Je comprendrais si...attendre que je finisse de travailler te tente pas trop...", et il ne l'en obligeait à rien, simple choix pour en combler les journées : alors qu'il voulait pourtant tout savoir de ce qui avait pu se passer durant tout ce temps ; où les mots ne s'étaient pas délivrés.

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L

a joie se ressent en toi. Et tu la transmets sans hésitation à ton aimé qui lui aussi, semble tout guilleret. Tu lui annonces que tout est fini, que tu ne risques plus rien désormais que la police se charge de ton paternel. Evidemment tu n’entres pas dans les détails. Du moins, pas tout de suite. Tu préfères déjà lui offrir un câlin, et prendre le temps de le détailler lui qui t’a tant manqué ces derniers jours. Plus ça va, et plus tu vois qu’Heejun aussi est libéré. Heureux. Avoir croiser le chemin d’Eun, c’est sûrement la chose la plus belle qui lui soit arrivé. Ça lui a permis de commencer une nouvelle vie et de trouver un foyer et des personnes sur qui compter. Choses que tu devras maintenant trouver à ton tour. Enfin… Si l’envie te prend. Ton coréen te suffit, ainsi que ton meilleur ami. Tu as quand même décliné la proposition de ce dernier qui voulait que tu dormes chez lui le temps de trouver une autre solution, un logement décent. Lui qui est en couple, tu ne souhaitais pas le déranger plus que tu ne l’aies fait ces derniers temps. « C’est… Une longue histoire tu sais… Et évidemment que je veux te regarder travailler. Je t’aiderais aussi. Couper des tiges, arroser des fleurs, je serais prêt à tout tant que je suis avec toi. » Et sur ces mots, suite à sa proposition d’acheter un petit quelque chose à manger sur la route, tu hoches la tête. C’est main dans la main que tu marches dans les rues à ses côtés, gardant un sourire aux lèvres. Tu attends que vous ayez acheté de quoi manger et qu’enfin vos pas vous mènent à la boutique de fleurs pour parler à cœur ouvert. Tout ça prend un certain temps, peut-être une vingtaine de minutes avant que vous soyez assis face à face, à l’arrière-boutique pour une petite pause. Tu passes la nourriture à ton petit-ami, puis sa boisson préférée, pour finalement croquer dans ton petit sandwich crudités. Tu mâches, longuement, jusqu’à ce que tu remarques Heejun qui te fixe depuis un certain moment. Sûrement qu’il attend que tu lui expliques réellement ce qu’il s’est passé. Tu avales alors ta bouchée, puis passes une main dans tes cheveux. « Il y a quelques jours, je me suis disputé avec mon père. Mais… C’était différent des autres fois. J’ai pu lui voler son pistolet pour le menacer. Il pensait que je n’étais pas capable de tirer. Alors pendant l’action, il y a des coups qui sont partis, vu qu’il tentait de reprendre son arme. Il s’est enfuit avant que les policiers n’arrivent, alertés par les voisins. Il ne risque pas d’aller loin vu qu’il a été blessé. » dis-tu en te mordillant la lèvre et buvant une gorgée de jus de mangue pour te redonner contenance. « J’ai aussi été blessé, à la jambe, mais mon docteur a réussi à me soigner vu que ce n’était que superficiel. »Lentement, tu viens lui attraper la main, comme pour le rassurer. Tu sais qu’il ne va pas aimer ce que tu es en train de dire. « En attendant que tout s’arrange, j’ai eu l’aide d’un policier. Il m’a hébergé durant deux nuits, avant de pouvoir me trouver une place dans l’orphelinat de la ville. Mais… Je ne compte pas rester, ce n’est qu’une question de temps avant que je puisse me trouver un logement. »

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E

motion vive, car submergé entre peur et joie, il ne pouvait tout simplement pas en dissimuler les réalités, le plus jeune. Secret mystérieux qu'il découvrait tout doucement, il était pourtant heureux de le voir ainsi, si léger : pour la première fois. Ô il ne comprenait pas grand chose, tout allait beaucoup trop vite pour lui, mais il ne pouvait que sourire toujours plus : car il aimait sans doute beaucoup trop, le voir se réjouir ainsi. "Une longue histoire ?" qu'il murmura un peu perplexe avant de pencher la tête. "Pffff...C'est niais...Mais oui tu pourras faire tout ça...! Après tout c'est pas si compliqué je pense." Et il serait là pour observer, pour l'admirer. Mais avant tout cela, simple envie d'en remplir les estomacs, il laissa sa main tout doucement rejoindre la sienne, pour en écouter les récits. Impatience certaine ; pour finir par atteindre l'arrière boutique et grignoter tout doucement ce qui leur servirait de dîner. Joues timidement rougies de s'en retrouver ainsi, il trouvait cela étonnement délicat, lui qui n'arrivait simplement à prendre l'habitude que cette nouvelle réalité en était devenue la sienne. Finissant par tout doucement l'observer en attente de réponse, il se mit légèrement à pencher la tête, tout en clignant des yeux. Réponses trouvées ; mains se resserrant sur sa nourriture, et étrangement, il s'était douté du fait que tout pouvait tout simplement se finir si facilement. Car il avait comprit : trop rapidement ; les actes provoqués.

et les balles avaient été tirées ;
et il en était effrayé.

Manquant presque de s'étouffer, il le regarda alors presque perdu avant d'en secouer la tête. "T-Tu...Tu lui as...tiré dessus par accident ?", voix fragile, désabusée ! Car sans doute aurait-il préféré une autre issue que celle d'en voir les mains tâchées par les armes. "Mais Sano tu te rends compte ou pas ? C-C'est grave ça !" , car en parler comme si de rien n'était ne faisait que le faire paniquer encore plus. Doigts se mettant alors à trembler, gamin ne sachant plus comment réagir, il ne pouvait faire que l'observer, presque le souffle coupé, avant d'en baisser les yeux sur ses jambes. "T-Ta jambe ? E-Elle a quoi ta jambe ?", larmes frémissant au bord des yeux alors que les lèvres se retroussèrent finalement. Et il n'arrivait plus à réfléchir, presque bouleversé d'en avoir entendu le déroulé des soirées. Lui qui avait peur d'en voir les mains se teindre de rouge.  Main dont il ne fit pas réellement attention sur la sienne, essayant d'en connecter toutes les phrases la tête, il se mit à secouer tout doucement la tête, abattu. "M-Mais pourquoi tu nous as pas prévenu ? On serait venu t'aider avec Eun ?", et lui ne comprenait pas, pourquoi à chaque fois, le japonais ne venait jamais réellement les voir. Comme écarté, et il en avait mal, lui, de voir cela : alors qu'il n'avait cessé de lui en tendre les mains.  "E-Et qu'est-ce qu'il va se passer maintenant hein ? Tu te rends compte que ça lui donne une raison de plus de revenir ? Mais est-ce que tu me l'aurais même dit si j'avais pas insisté pour savoir ?", questions et doutes, et lui n'avait simplement plus faim : trop apeuré, de ces violences qui ne faisaient que se répéter. Doigts s'agrippant sans ne plus le lâcher, pour ne pas le voir disparaître,  Et il aurait cru penser, que tout irait beaucoup mieux à présent. Et il aurait aimé, vouloir le voir sourire encore plus : alors que les nouvelles le réjouissaient comme elles le terrifiaient.

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T

u le regardes à moitié s’étouffer lorsque tu annonces tout ce qu’il s’était passé entre toi et ton père. Votre dernière dispute qui a failli tourner au drame. Au final, tu es un peu étonné qu’il n’est pas été mis au courant plus rapidement, et que ce soit toi qui lui apprends tout ça. Cette affaire a vite eu de résonner dans la presse, autant papier qu’à la télévision. Tu baisses un moyen les yeux et mâche lentement un petit sushi. Tu avales lentement, et le regarde ensuite, un peu perdu. « C’était la seule solution que j’ai trouvée. Et je voulais pas lui tirer dessus au départ, vraiment. Il voulait me faire du mal, c’était de la légitime défense. » Eu au point où tu en es, tu t’en ficherais si tu aurais tué ton père. Il n’aurait eu tout ce qu’il mérite, après toutes ces années de souffrance et le féminicide qu’il a fait. « J’espère qu’ils le retrouveront mort. On en reparlera plus comme ça. » Certains pourraient dire que ça reste ton père, et que c’est choquant de vouloir à ce point voir une personne disparaître de sa vie, mais c’est ainsi. Tu es dénué de sentiment depuis bien longtemps en ce qui concerne ta famille. Tu n’en as plus désormais. Tu n’en as jamais eu, si tu ne compte pas ta mère évidemment. Tu iras au procès en tant que victime, ou en tant que coupable, ou même les deux. Mais tu es prêt à te battre quoiqu’il se passe. Tu as attendu ce moment de libération depuis des lustres. « Quand il voulait me reprendre l’arme, un coup est parti et ça a touché ma jambe. » que tu dis en relevant doucement ton pantalon pour lui montrer le bandage tout frais, et soulagement, plus de trace de sang. Ta blessure est donc sur la bonne voie de la guérison. Remettant correctement ton pantalon par la suite, tu reprends une gorgée de ton jus pour te calmer, et te détendre au mieux. Il te demande pourquoi tu ne lui en as pas parlé tout de suite, ce qui te fait hausser un sourcil. « J’y ai pas pensé, tout est allé si vite en vrai… et de toute manière un policier s’est occupé de moi les premiers jours. Vous avez du travail, et je n’avais vraiment pas envie que vous me voyez comme ça. Je préférais être en forme et présentable pour t’en parler. » dis-tu, redoutant le fait qu’il ne puisse pas comprendre ta vision des choses, comme toujours. De toute manière tu ne peux pas revenir en arrière. « J’ai une protection policière. » tu fais un signe de tête pour lui montrer l’avant de la boutique. Il y a sûrement des flics qui s’y baladent pour vérifier les lieux etc. « Maintenant, on attend qu’il soit arrêté… Et jugé. Puis de mon côté, je recommence une nouvelle vie. Tout simplement. »

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P

eur dans les iris, de celui qui en découvrait là histoire les plus précises ; ô sans doute jamais n'aurait-il pu tout simplement deviner ce qui avait pu se passer, lui à qui l'on ne disait que ce que l'on voulait bien lui apprendre. Alors il en restait sur place, presque immobile ; apeuré et pourtant si triste : que tout ne se passe ainsi. Et malgré ce qu'il pouvait lui dire, il ne lui reprochait rien du tout, défense qu'il avait réussi à faire pour en ressortir de là en vie : sans doute devrait-il l'en remercier d'être finalement devant lui. Colère et pourtant tristesse, qui en régnait dans les myocardes si complexes. "J-Je sais bien...", et c'était sans doute là tout ce qu'il ne pouvait lui dire au final. Différence était que lui n'en avait pas connu les chaleurs familiales, et que la vie du plus jeune en était elle devenue cauchemar quotidienne. Yeux finissant par se baisser, appétit perdu par les anxiétés si permanentes, moue aux lippes, tandis que sous les duretés des mots, il ne pouvait que tout doucement soupirer : comme si plus rien ne l'atteignait. Manque d'émotion qui en venait à le perturber, bien plus qu'il ne le laissait paraître. "Ca a rien touché de grave ? Pour ta blessure...", qu'il demanda alors plus doucement en observant les bandages. "T-T'auras pas de séquelle ?", car lui ne faisait que s'inquiéter toujours plus pour les autres sans ne penser à lui. Destruction qui l'en prendrait quand les pétales faneraient, pour les écraser sur les sols si impurs.

et les balles avaient été tirées ;
et il en était effrayé.

Et pourtant à ses tympans tout ne faisait que sonner comme excuse. Eloigné en permanence, comme s'il n'en était que chose fragile : jusqu'à en finir dans les ignorances les plus complètes. "Tu y as pas pensé...Je sais pas ce que je dois dire alors...Mais bon trop tard...Le principal c'est qu'au moins tu me l'aies dit. Même si c'était quelque chose d'important et que je suis finalement le dernier au courant.", qu'il marmonna alors presque vexé, pour finalement faire comme si tout allait bien : alors qu'il ne faisait que bouillonner de l'intérieur malgré les circonstances. "Qu'importe...Le principal c'est que t'ailles bien...", murmure léger pour en lancer quelques regards vers les vitrines finement dégagées. "E-Et ils vont rester jusqu'à ce qu'il soit retrouvé c'est ça ? Ils vont te suivre partout ? " Et il était intrigué, lui qui ne faisait que paniquer un peu plus rien qu'en leur présence. Sans doute parce qu'il n'arrivait pas à en voir là les estimes suffisantes face à leur métier. "Hmm....Si seulement ça fonctionnait aussi facilement. Vivre avec serait plus juste. Et passer au dessus. Commencer une nouvelle vie...ça serait en renier le passé et ce qu'il s'est passé, c'est vraiment ce que tu veux ?", et les mots étaient des plus sincère. Regard baissé, doigts jouant entre eux ; le passé était quelque chose qui en forgeait une personne, même lui ne le savait que trop bien. Alors il ne parierait pas sur les futurs : même s'il les espérait bien plus joyeux et rayonnant. Et peut être que tout n'était encore qu'à écrire, pour en atténuer les quelques douleurs du passé.

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T

u secoues la tête. « Non ne t'en fait pas... C'est une blessure légère. Je n'aurais aucune séquelle. Je vais juste boitiller encore quelques jours mais ça passera. » Tu viens caresser sa joue et l'embrasser tendrement, avant de frotter doucement ta nuque. C'aurait pu être plus grave. Tu as été inconscient du danger et tu n'as pas pensé aux conséquences qu'il y aurait eu. Tu étais tellement obnubilé par le fait de vouloir voir disparaître ton père que tu n'as pas pensé à ce que tes proches auraient pu ressentir. Surtout Heejun. Ce dernier a beaucoup souffert, et encore une fois tu ne lui rends pas la chose facile. Il y a des fois où tu te demandes si tu le mérite vraiment. Lui et son amour infaillible. Tu vois bien qu'il est déçu de ton comportement, et tu ne peux rien dire ni faire. « Tu as parfaitement raison. J'aurais dû t'en parler plus tôt. Même si j'avais peur de te mettre en danger... Tu es mon petit-ami et... Je te dois de te faire confiance. De ne rien te cacher. » T'excuser encore et encore ne suffira pas. Il faut que tu lui prouves que tu peux changer. Et depuis que tu sais que ton paternel ne pourra plus rien te faire, ça t'aide grandement. Tu finis de manger ton repas et te cale mieux, haussant lentement les épaules. « J'avoue que ça ne m'enchante guère d'être suivi par des policiers.. Mais... Je ne peux pas faire autrement. On m'a juste dit dernièrement qu'ils se rapprochent du but. Il a laissé des indices derrière lui. Ce sera bientôt fini. » Tu tentes un sourire pour le rassurer, et attrape l'une de ses mains pour la serrer délicatement. « Hm... Dis comme ça c'est vrai. De toute manière, je doute que j'arriverais à oublier ce qu'il s'est passé. C'est trop énorme. J'aimerais juste... Éviter de trop en parler. Parles moi plutôt de toi. » Tu te mordille la lèvres et te penche vers lui. « Comment tu vas ? Ça se passe bien au boulot avec Eun ? Je veux tout savoir... Tu m'as vraiment manqué. » et tu es sincère quand tu souhaites en savoir plus sur lui et sa vie quotidienne. Tu n'as pas été assez présent ces derniers temps. Il est donc temps pour toi de rattraper ce temps perdu et redonner le sourire à ton aimé. Un véritable sourire d'amoureux.