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tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance (andy-babbaka)

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tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance (andy-babbaka)
Dim 21 Mar - 21:55

( Tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance )
Il n’y avait pas de GPS dans le Sahara.
Est-ce qu’il maîtrisait octants et sextants pour l’océan ?
L’échange naissait doucement.
Sur ton bureau, tu te surprends à contempler les détails de la couverture du livre que tu avais mis de côté. (Un alignement de visages de Corto Maltese, différents angles, différentes expressions.) L’ouvrage n’était peut-être plus de première jeunesse, mais il restait en bon état.
La ballade de la mer salée.
Jeu de mots intéressant, qui te tirait généralement un sourire. (Quelle mer n’était pas salée ? S’était-il perdu, sur de longues heures, à écouter les mélodies des vagues, pour se laisser rêvasser ?)
Ce n’était peut-être qu’une douce signification pour évoquer les intrigues qui s’entremêlaient. (Prémices de la Première Guerre Mondiale, liés à ceux, plus personnels, de chacun des protagonistes.)
Tu te souvenais avoir dévoré les pages, observé de longs instants les planches en noir et blanc, la première fois que tu t’y étais plongé.

Pourquoi ce livre ?
Tu n’en avais aucune réelle idée, mais tu essayais de varier les thèmes, les formes. (Romans, bandes dessinées, aventures réalistes, ouvrages fantastiques ou policiers. Tu gardais également sous le coude quelques poésies, pièces de théâtre et recueils de photographies.) S’il voulait autre chose, il y avait toujours les autres livres dans la boite, il pouvait même ne pas en prendre ou simplement … s’aventurer dans la médiathèque.
Tu en doutais, cela dit. Tu n’étais pas certain de le voir un jour passer la porte, mais ton optimisme naturel t’empêchait de vraiment te miner l’esprit quant à cette éventualité.

Tu préférais essayer de chercher. Tu préférais réfléchir aux quelques mots que tu pourrais écrire sur le bout de papier que tu avais précautionneusement découpé. (Il n’y avait pas grand-monde à cette heure, pour ne pas dire personne, alors tu t’octroyais le droit de te laisser un peu aller. Après, tu retournerais probablement sélectionner quelques ouvrages pour les contes que tu racontais aux enfants.)
Et pour te repérer sur l’océan, octants et sextants, ou suis-tu le requin Mao, l’ami et guide des Maoris ? griffonnes-tu finalement, en référence au requin qui aida Pandora et Tarao à s’échapper de l’Escondida. (Réalité ou légende ? Tu te laissais le droit d’y croire un peu, trop enfantin, certainement.)

Tes pas te guident jusqu’à la porte vitrée, et tu te permets, une tasse de thé entre les doigts, d’observer l’extérieur. (L’idée n’était pas d’épier les allées et venues des passants, juste de satisfaire un peu ta curiosité.)
Tu réajustes tes lunettes, souris un instant, alors que tu penses reconnaitre la silhouette tournée vers la boite à livres.
Doux hasard, chance inopinée : tu peinerais presque à y croire. Pourtant, il s’agit bien de ton héros du métro.
Et malheureusement, le livre que tu voulais lui donner se trouve toujours sur ton bureau. « Aaaah ! » piailles-tu pour toi-même, alors que tu te précipites presque pour aller déposer ta tasse et récupérer l’ouvrage. Tu t’affoles pour ouvrir la porte, et déboules dans la rue, ton bouquin à la main. « Andy-Babbaka ! Attends ! » t’exclames-tu, en trottinant vers le garçon. Tu calmes ta vitesse tout en arrivant à sa hauteur, alors qu’un sourire joyeux s’accroche déjà à tes lèvres. « Saluuut. » ajoutes-tu, avant de remonter tes lunettes. « Je ne voulais pas t’embêter mais … Tu es arrivé avant que je ne dépose le livre alors … Je te le donne maintenant ! » Tu expliques, souris encore, et tends l’ouvrage au garçon. « S’il t’intéresse, bien sûr ! Sinon, tu as toujours le droit d’en prendre un autre dans la boite ou … dans la bibliothèque ? » Tes lèvres s’étirent, dévoilent tes quenottes, alors que tu désignes le bâtiment derrière toi. (Tu sens que tu te transformes en véritable moulin à paroles, mais c’est plus fort que toi : les mots s’alignent sans que tu ne puisses les retenir.) « Promis, ce n’est pas un piège, j’essaierais de te laisser tranquille si tu viens. Je peux même t’offrir un thé ou un café, si tu veux y flâner un peu. »

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tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance (andy-babbaka)
Sam 3 Avr - 22:28
J’étais à des miles de penser que je remettrais les pieds devant cette boite à livres. Pour se faire, il aurait fallu que j’éprouve le désir de revoir l’énergumène du métro. Dans une autre vie, j’en aurait peut-être eut la volonté, mais je suis un homme aigri et dépourvu de toute vie sociale. Je ne souhaite en rien trainailler avec un gamin avec des paillettes et des petits chats sur son cellulaire, j’aspire à la solitude et rien d’autre.

C’était comme un signe quelque part, une lueur paranoïaque a traversé mon regard sombre alors qu’en rentrant chez moi un soir, arasé par ma journée, je trouvais devant ma porte un livre. “Ne Tirez pas sur l’oiseau moqueur”, encore un classique. La raison m’a rappelé que beaucoup de jeune squattent mes escaliers et que le livre aurait bien pu atterrir là par hasard ou tomber de la fenêtre d’un voisin situé aux étages supérieurs…

Quelques jours à peine après l’épisode du Petit Prince, la coïncidence me paraissait bien trop forte. J’ai posé le livre sur la table du salon, je l’ai laissé là, avant de me dire qu’il serait peut-être plus utile dans la boite puis dans les mains de quelqu’un d’autre. Je l’ai porté dans am voiture, oublié quelques jours supplémentaires avant de passer non loin de la bibliothèque. Je me suis garé à quelques pas de là, me disant que je pourrais profiter d’être dans le secteur pour acquérir un sandwich, n’ayant pas trouvé le temps de me restaurer de toute la journée. J’approche de ma destination, loin de me douter que je tomberais sur l’asiatique. Enfin, tomber dessus n’est pas tout à fait exacte, puisque j’ai davantage la sensation de le voir me foncer dessus en sortant de nulle part.

Mes yeux se sont arrondis sous la surprise que je chasse rapidement de mon visage tiré par la fatigue de tant de nuits d’insomnies. Je ne sais pas à quoi m’attendre avec cet excentrique personnage avec lequel nous formons un étrange duo…

- Salut.


Parvenais-je à lui répondre, mon instinct me hurle de l’envoyer bouler le plus loin de moi, parce qu’il agit d’une manière qui ne devrait exister… Parce qu’il doit définitivement arrêter de me prendre pour un mec cool, un pote ou que sais-je. J’peux pas le laisser poursuivre dans cette voie et pourtant je me tais, je l’écoute alors que je dépose le livre dans la boite.

- Je ne suis pas venu pour ça, j’ai pas vraiment le temps de bouquiner.


Ni l’envie, mais je ne me sens pas de lancer le débat, Yeong semble être un de ces rats de bibliothèque pour qui la lecture est vitale. Ce qui est loin d’être un défaut.

- J’avais juste besoin de me débarrasser d’un livre.


J’aurai pu le mettre à la poubelle, pourtant, j’ai pris le risque de le croiser. Peut-être que je me sens juste trop seul ? Je secoue faiblement la tête face à cette absurde pensée. J’adore être seul, pourquoi est-ce que ça changerait du jour au lendemain ? La fatigue doit me rendre débile, je ne vois pas d’autre explication !

- Thé ou café, non merci… Par contre, tu saurais pas où trouver un bon sandwich ?

Des sandwiches, on en trouve partout, mais les bon se font parfois rares. Yeong a l’air de bien connaitre les alentours, il a certainement une adresser à me conseiller. Puis je réalise doucement que j’ai plus ou moins fait entendre que j’avais du temps pour prendre un snack. J’comble le doute par une action stupide : prendre le livre qu’il me tend.

J’ai pas l’air idiot maintenant… Cette boule de bonne humeur a le don de me perturber malgré moi, il faut avouer qu’il faut être complètement cintré pour trouver la compagnie du jeune homme désagréable. Ce serait comme prétendre ne pas aimer le soleil…

- Pourquoi t’as les cheveux roses ?

Que j’lui demande avec ce manque de tact qui me caractérise sans doute beaucoup trop. C’est vrai, c’est quoi cette couleur débile ?

- Tu trouve pas que ça fait fillette ?


Encore un compliment ou deux du genre et il partira sans doute de lui même.
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tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance (andy-babbaka)
Sam 10 Avr - 11:21

( Tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance )
Grumpy bear. Il n’a clairement pas l’air sous son meilleur jour. Tu ne peux que te confronter à ses traits fatigués, alors qu’il te ronchonne un salut. Tu n’es pas vraiment surpris. Est-ce que ça te freine pour autant ? Absolument pas : voilà que tu déverses un flot de paroles, sans même songer à les retenir.
« Je ne suis pas venu pour ça, j’ai pas vraiment le temps de bouquiner. » déclare-t-il, alors qu’il venait tout juste de déposer un livre dans la boite. Tu hausses un sourcil interrogatif : est-ce que c’était un bouquin qu’il avait lu ? Est-ce que tu lui avais fait peur et qu’il le redéposait juste dans la boîte ?
Mince.
« J’avais juste besoin de me débarrasser d’un livre. » explique Andy, en réponse à tes muettes interrogations. « Pour te débarrasser ?! » t’exclames-tu, tout en feintant une pose mélodramatique. (La tête qui bascule en arrière, tes paupières qui se ferment, et le dos de ta main qui se plaque sur ton front.) Tu reviens dans ta position initiale quelques secondes après, tout en affichant un sourire malgré tout amusé. « Tu me diras que c’est mieux ici qu’ailleurs, eh. Merci, Andy. souffles-tu malgré tout, avant de continuer : Mais qu’est-ce qu’il t’a fait, ce pauvre bouquin, pour que tu le rejettes ainsi ? Montre ? » demandes-tu tout de même, ne serait-ce que pour assouvir un peu de ta curiosité.

« Thé ou café, non merci… Par contre, tu saurais pas où trouver un bon sandwich ? » La question tombe, tu réfléchis trois secondes, alors que le livre entre tes mains se retrouve dans les siennes. (Vraiment, Monsieur n’avait pas le temps de bouquiner ?) Tu souris, gamin heureux, sans pour autant vraiment relever – il serait capable de le déposer dans la boite pour te faire croire qu’il voulait juste le ranger. Quant au sandwich … « Y’a un Italien au coin de la rue ! » t’exclames-tu, tout en faisant un quart de tour dans tes baskets, pour lui désigner l’endroit. « Ils ont des sandwichs beaucoup trop bons, avec du pesto et de la mozza et … des trucs végétariens, puis des pâtes, et les desserts sont délicieux aussi. C’est à emporter, par contre ! » Tu t’emballes un peu : lorsque tu n’avais pas le temps ou l’envie de te cuisiner un plat, tu te retrouvais généralement dans la boutique. « J’avoue que ça m’arrive d’y prendre un goûter, de temps en temps. » pouffes-tu, tout en te cachant les dents d’une main. « Tu veux que je t’accompagne ? Je peux laisser la médiathèque dix minutes si je mets un petit mot, mais faut que je revienne après, au cas-où quelqu’un voudrait emprunter des livres. » expliques-tu. Andy tombait plutôt dans un creux de ta journée, alors tu n’espérais pas vraiment de visite, mais sait-on jamais. (Certains seraient bien capable de te faire des remarques pour une absence momentanée.)

« Pourquoi t’as les cheveux roses ? » demande le brun, alors que ton visage se fend d’un sourire. « T’aimes bien ? » t’écris-tu presque, alors que tu sautilles de joie. « Tu trouve pas que ça fait fillette ? » Mh. Peut-être pas. Peut-être qu’il n’est pas vraiment fan.
Une moue un poil déçue s’installe un instant ta frimousse, avant que tu ne la chasses d’un mouvement de tête. Est-ce qu’il essaie de te vexer ? Est-ce qu’il joue à l’ours bourru pour te faire fuir ? (Tu lui souhaitais du courage.) « En vrai, j’aime bien ! » lances-tu, guère décidé à te laisser démonter par ses compliments hasardeux. « Ça permet aux gens de me repérer facilement dans la bibliothèque ! Vu ma taille, j’ai pas l’avantage de dépasser des rayons, faut bien que je me démarque. » plaisantes-tu, avant de continuer sur ta lancée. « Et puis d’abord, le rose n’a pas toujours été la couleur des demoiselles. J’aurais été considéré comme très viril à une époque. » A une époque. Visiblement pas celle-ci. Il est bien là, le problème, Yeong Ho. (Est-ce que tu t’en fichais ? Oui.) « T’as jamais eu envie de te faire une couleur ? Même pour une soirée ? » (Tu entendais déjà son moi, je vais pas en soirée sur un ton ronchon.) Il n’avait même cherché à céder aux tendances blondes des années passées ? (Personnellement, tu ne t’en étais jamais vraiment détaché.) S’il voulait, tu pouvais probablement lui recommander quelqu’un, ne serait-ce que pour éviter une catastrophe capillaire.

« Andy … ? » demandes-tu soudain, en essayant de retenir ton sourire mutin. « Faut que je te confesse un truc. » Tu essaies de prendre un air presque grave, d’avoir l’air un minimum sérieux, mais c’est presque compliqué. (Le seul truc qui pourrait t’aider, ce sont tes lunettes que tu réajustes pour te donner un air plus convaincant.) « J’me maquille une fois sur deux le matin. »

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tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance (andy-babbaka)
Sam 8 Mai - 20:14
Le petit rat de bibliothèque se lit comme un livre ouvert, j’ai rarement connu une personne aussi expressive, que ce soit part ses mimiques ou ses paroles. Nous sommes pour ainsi dire, diamétralement opposés. Rien chez lui ne m’est familier et pourtant sa présence compte parmi celles qui me dérangent le moins sur cette terre. Certes je n’ai que peu eut l’opportunité de le côtoyer et peut-être que je changerai d’avis au bout de quelques heures en sa compagnie. Sa présence est apaisante, elle me distrait de mes pensées sans que je ne m’en rende compte, c’est un phénomène troublant.

Je le laisse s’emparer du livre, qui n’est pas même ma propriété.

Son sourire m’inquiète alors que je lui ai demandé où se restaurer rapidement, il me parle d’un restaurant italien, suivant du regard la direction annoncé, je lève les yeux au ciel alors qu’il m’énumère toutes les possibilités dans le shop. Plus bavard que Yeong, tu meurs. Comment est-ce qu’on peut s’enthousiasmer de la sorte pour un simple casse dalle ?

- C’est pas nécessaire.

Lui répondais-je alors qu’il me demande si je souhaite qu’il m’accompagne, je me passe de présence en toutes circonstances, on ne peut pas dire que je sois un homme qui cherche particulièrement la compagnie de ses congénères. Cependant, je me rend bien compte que ma réponse négative peut être vécu comme une véritable hostilité, alors je ne trouve rien de mieux pour rebondir que de le questionner (à mes risques et périls) sur cette improbable couleur de cheveux qui le coiffe.

Mes yeux s’arrondissent malgré moi alors qu’il sautille de joie, me demandant si j’aime ça. Jeez, ce type est vraiment… Difficile à suivre. Je lui fit remarquer que ça fait fillette, ce qui calme cette joie. Je suis ainsi, j’étouffe la joie. Mais j’ai l’impression qu’il a compris ça et qu’il n’a aucune intention de me laisser faire.

- Selon moi, la couleur n’est pas indispensable pour te repérer…

Il y a le package, un ensemble… Entre sa personnalité qui déborde, sa voix, ses fringues… Il aurait pu se passer des cheveux, bien qu’il fait ce qu’il veut de ses tiffes, j’en ai pas grand-chose à faire du moment qu’on ne me demande pas d’en faire de même…

Voilà qu’il me suggère d’en faire de même…
Ça m’apprendra.

- Jamais.

À cet instant j’ai bien conscience de remplir parfaitement mon rôle d’ours grincheux, mais hors de question de me déguiser, je l’ai fait pendant des années, dans mon treillis de soldat… C’est terminé tout ça. J’aimerai tant que ce soit terminé…

Mon regard sombre ne le quitte pas alors qu’il s’apprête à livrer une confession à mon oreille, chose que j’espère tout aussi superficielle que le reste… Gagné.

- Et j’imagine que j’devrais te dire que c’est un truc de gonzesse… Mais même si c’est le cas, ça ne me dérange pas. T’as l’air d’une fille et moi, j’suis noir ; dans c’monde j’sais pas ce qui est l’pire au final.

Une question de choix ? Quelque part, je me dis que si je n’ai pas choisi d’être noir, il n’a peut-être pas choisi d’être un fil de fer aux traits androgynes et d’avoir cette passion pour le rose et les paillettes…  C’est juste… Comme ça.

C’est plus simple de se dire que les choses sont juste ce qu’elles sont.

- J’vais aller jeter un œil à ce restaurant, je ne sais pas si c’est l’heure de ton gouter…

J’aurais aimé ne pas rouler des yeux en repensant au fait qu’il prenne un “quatre heures”, mais c’est trop tard… Même si quelque part, il m’amuse. Afin de constater l’heure, je sors de ma poche un cellulaire bien différent de celui de Yeong. Une brique. Un téléphone énorme, ancien, blindé, un appareil de l’armée qui résiste à tout, submersible, qui encaisse les chocs et même le temps… Peut-être bien une des rares choses que j’ai gardées de cette époque, une chose utile qui me permet de ne pas surconsommer du numérique pour le peu que j’en fais. Il est tard pour diner, mais mon dernier repas remonte terriblement.

- Mais c’est apparemment l’heure du mien…

Mon cerveau tente de faire accompagner cette phrase d’un sourire, mais je n’y parviens pas. J’expire un soupire, défaitiste, avant de prendre la direction indiquée pour me débarrasser de cette sensation de vide qui pèse sur mon estomac à défaut de faire un jour disparaitre ce sentiment de mon cœur.

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tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance (andy-babbaka)
Mer 19 Mai - 20:38

( Tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance )
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur. Tu observes un instant la couverture du livre qu’il avait apporté, souris doucement. Un classique, au fond. Est-ce qu’il y avait un message ? Est-ce qu’il voulait faire passer quelque chose ? Peut-être. Tu ne dis mot, pourtant, et te contentes de hocher la tête avant de déposer, précautionneusement, le nouveau protégé dans son antre que tu espérais temporaire.

L’homme te demande alors si tu avais une bonne adresse à lui conseiller pour casser la croûte. Tu t’emportes peut-être un peu, expliques qu’il y avait un Italien où tu avais l’habitude de te rendre. Après avoir détaillé avec enthousiasme une bonne moitié de la carte, tu en profites pour lui demander s’il avait besoin que tu l’accompagnes. « C’est pas nécessaire. » Ce n’est pas vraiment une surprise. Venant de lui, tu n’étais pas étonné : l’inverse, en revanche, t’aurait probablement surpris. « Oh … D’accord. » souffles-tu quand même, – presque – faussement déçu.

Andy-Babbaka te lance alors sur ta nouvelle couleur de cheveux. Tu sautilles, bienheureux à l’idée de pouvoir discuter de tes choix quelque peu controversés par ton entourage familial. « Selon moi, la couleur n’est pas indispensable pour te repérer… » Tu t’entends rire. Est-ce qu’on te repérait vraiment sans ça ? « Oui mais là, au moins, je suis sûr ! » pouffes-tu, avant de lui demander s’il n’avait jamais tenté l’expérience. « Jamais. » Grincheux. Tu lèves les yeux au ciel un instant, et retiens un Aigh de justesse. Peut-être qu’un jour, il se laissera tenter. Peut-être qu’un jour, il te laissera le peinturlurer de strass et de paillettes, juste pour se laisser aller.
(Ahah, tu n’y croyais même pas une seconde.)
Qu’il cesse d’être grognon serait déjà une énorme avancée.

Alors, plutôt que de t’attarder sur son mauvais caractère, tu préfères lui faire quelques révélations idiotes. Tu préfères lui avouer que tu te maquilles, et guetter ses réactions, juste pour t’en amuser. S’il imagine un instant la réponse attendue, la suite tend presque à te surprendre, philosophique. Entre sa couleur de peau et ton style, qu’est-ce qui était pire ?
Tu ne savais pas. A tes yeux, c’était surtout une question de mauvaises rencontres. Tu n’étais pas stupide au point de croire que ton physique asiatique et ton allure efféminée ne risquaient pas de t’attirer quelques soucis.
Pour autant, tu ne voulais pas te renfermer. Tu ne voulais pas rester silencieux, et te planquer. Tu ne voulais pas rester muet juste pour le plaisir de quelques-uns. (Peut-être que tu déchanterais après t’être refaire faire une énième fois la figure. Peut-être qu’on réussirait à calmer ta joie une fois pour toute, mais jusqu’à maintenant, tu avais encore la force de te battre. « Tout dépend, peut-être, de ce qu’on en fait. » finis-tu par souffler.

« J’vais aller jeter un œil à ce restaurant, je ne sais pas si c’est l’heure de ton gouter… » Est-ce qu’il s’agit d’une invitation ? Tu sautes sur tes pieds, frappes presque de joie dans tes mains. (Décidément, il progressait presque plus vite que tu ne l’espérais.) Un téléphone – tu crois – apparait dans ton champ de vision, et Andy consulte quelque chose sur l’écran. « Mais c’est apparemment l’heure du mien… » déclare-t-il, alors qu’un rire joyeux vient secouer tes épaules. (Tu ne fais même pas vraiment attention à son soupir : l’idée qu’il essaie d’aller, en quelque sorte, vers toi te suffisait amplement.) « J’ai toujours de la place pour un goûter ! » t’écries-tu, avant de le voir prendre la direction du restaurant que tu lui avais montré. « Je vais juste mettre un petit mot et fermer la porte, attends ! » préviens-tu, alors que tu t’élances déjà vers la bibliothèque. Tu te dépêches de griffonner quelques mots sur un papier, sur lequel tu précises que tu seras de retour d’ici un petit quart d’heure, le scotches sur la vitre, avant d’attraper ton portefeuille et tes clés, puis de fermer la porte. Tu te précipites vers le garçon, espères qu’il t’a tout de même un peu attendu, et qu’il n’a pas pris la fuite.
Ça semblait le faire.
Tu cours jusqu’à lui, réajustes ton haut au passage, tes lunettes pour ensuite ralentir lorsque tu arrives à sa hauteur. « Voilàààà ! » dis-tu, tout en agitant les clés de la boutique. « Vas-y en premier, va ! » proposes-tu, alors que tu le laisses commander ce qu’il souhaitait. Toi, tu optes pour une part généreuse de torta caprese, et sors ta mastercard pour payer ton goûter, pour ensuite filer à l’extérieur. Tu patients tranquillement, le temps qu’Andy récupère ce qu’il avait commandé. « T’as pris quoi ? » demandes-tu, véritablement intéressé. (Qu’est-ce qu’il aimait ? Est-ce que c’était quelque chose que tu avais déjà tenté ? Est-ce que c’était quelque chose que tu tenterais ?)

« Ça te dérange pas qu’on retourne un peu vers la médiathèque ? Si t’as vraiment peur d’y entrer, je peux sortir des chaises et on peut manger dehors. » proposes-tu en souriant. Ça ne te dérangeait pas de rester à l’extérieur, mais si tu pouvais te rapprocher au moins un peu de la porte au cas-où, ça t’arrangeait. (Après tout, tu étais quand même supposé être en mesure de recevoir quelques curieux lecteurs.)

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Mar 1 Juin - 23:32
Ce que l’on fait de sa différence… On peut cesser de la subir. J’estime y être parvenu, mais je ne peux effacer ce que j’ai vécu en raison de ma couleur de peau. Le Canada a beau être un pays hospitalier, être le seul gamin de couleur dans votre classe pendant de longues années, ça vous oblige à vous forger une certaine carapace, à vous blinder. Les clichés ont tous été au rendez-vous… Ensuite il y a eut l’Ohio, pas mieux que le Canada en termes de variété ethnique, avec en prime la mentalité américaine. Se payer la tête du québécois noir était un vrai sport, malgré tout j’avais su me faire des amis à l’époque, mais je les ai mal choisi… J’aurai dû choisir la solitude, je me suis rattrapé plus tard.

Je patiente alors qu’il pars fermer temporairement la médiathèque, je suppose qu’il a le droit de le faire, sinon ça serait stupide de prendre le risque de perdre son emploi pour un type comme moi.

C’est de manière toujours aussi turbulente qu’il revient vers moi, j’en aurais presque levé les yeux au ciel, mais j’ai préféré tourner les talons en direction de ma destination. Une fois arrivé, il me laisse passer commande en premier, puis une fois fait, il me demande ce que j’ai pris. Il aurait suffi qu’il écoute pendant que je le faisais, mais il était probablement dans la lune. Le contraire serait étonnant.

- Un sandwich.

Son regard insistant me pousse à poursuivre.

- Fromage et jambon italien. Un basique quoi…

Un truc qui cale, qui me rendra opérationnel pour le reste de la journée et me fera oublier de manger pour un moment je l’espère. Sa demande me fit presque sourire, presque. Il n’a pas tant que ça le droit de s’éloigner de la bibliothèque, voilà qui est assez étrange alors. Ce type est étrange, ça ne devrait plus m’étonner !

- Je n’ai pas peur d’y entrer.

J’en ai juste pas envie, mais bon, prendre des chaises et manger dehors, ça fait un peu clodo. J’ai pas vraiment envie d’attirer l’attention. J’ai pris l’habitude de marche pendant que je mange, pour ne pas perdre de temps. J’aurais sans nul doute dû me trouver un travail tranquille, assis derrière un petit bureau. J’aurais pété les plombs sans activité physique, bouger ça m’aide à ne pas trop penser.

- J’suis juste pressé, mais on peut s’installer à l’intérieur.

Bien que manger dans une bibliothèque ne soit pas très courant, j’ai souvenir que c’était même interdit, mais les choses ont sans doute changé depuis mon époque. Je le suis donc jusqu’à la médiathèque, résistant à mon habitude de manger en chemin pour expédier rapidement mon repas. Je vais tâcher de ne pas engloutir ça comme à mon habitude, considérer la nourriture comme un apport de calorie nécessaire pour survivre ça m’a aidé à manger des trucs infâmes à l’armée. J’aimerai tourner la page, avoir de nouveau un comportement et une vie normale, mais j’ai renoncé à y croire.

Je pense cependant être capable de tenir dix minutes en ayant l’air d’apprécier un sandwich, pour ce qui est d’aimer la compagnie du jeune homme, il ne faut peut-être pas abuser non plus ! Pourtant, une part de moi commence à apprécier ce loustic.

Mon regard parcours rapidement l’espace autour de nous.

- J’imagine que c’est… Le travail de tes rêves ?

Je n’ai aucune idée de ce que j’aurais vraiment voulu faire, je n’ai jamais eu d’ambition concernant la job. C’est pour cette raison que je me retrouve à occuper un emploi que je déteste tout simplement.

- Toi qui remue dans tous les sens comme un possédé, ça semble presque trop calme. Comme quoi… Faut vraiment pas s’arrêter à la coupe de cheveux.

Personnage exubérant, métier posé. Parce qu’on a image des bibliothécaires comme des personnes coincé as much, chose qu’il ne semble pas être. Estimant avoir bien assez parlé, j’attaque mon repas qui je dois l’admettre est assez goutu, je devrais prendre davantage le temps de savourer mes repas.
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Sam 12 Juin - 13:15

( Tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance )
Il avait pris un sandwich. La pauvreté de la réponse te force à le fixer avec insistance. Un sandwich, oui, mais à quoi ? « Fromage et jambon italien. Un basique quoi… » Tu lèves un instant les yeux au ciel, avant de sourire. Ce n’était pas la meilleure description du monde, mais tu pourrais, pour l’instant, t’en satisfaire. « C’est important de décrire les choses ! » ris-tu doucement. Autrement, le monde semblait bien terne.
Tu proposes ensuite au garçon de t’accompagner vers la bibliothèque, ne serait-ce que pour t’éviter de te faire réprimander si jamais un lecteur un peu agaçant se présentait. Il n’avait pas peur d’y entrer. Good. Ça t’arrangeait, quelque part (même si tu n’avais rien contre l’idée de prendre un peu l’air en extérieur. Andy ajoute cependant qu’il était juste pressé. « Okay ! J’essaierai de pas trop papoter alors ! » t’exclames-tu en riant. Sortant de ta bouche, ça devait ressembler à un mensonge : est-ce que tu allais être réellement capable de ne pas lui tenir la jambe pendant trois heures ? Tu avais dit que tu allais essayer, pas réussir.

« J’imagine que c’est… Le travail de tes rêves ? » demande soudain le garçon, alors que tu glisses les clefs dans la serrure de la porte. Un sourire s’accroche à tes lèvres, mutin, alors que l’odeur des bouquins vient se faufiler jusqu’à tes narines. Tu n’as pas le temps de répondre, que déjà, il enchaîne : « Toi qui remue dans tous les sens comme un possédé, ça semble presque trop calme. Comme quoi… Faut vraiment pas s’arrêter à la coupe de cheveux. » Cette fois, tu ne peux t’empêcher d’éclater de rire. Franchement, quand il voulait, Andy-Babbaka était capable d’être amusant. « J’ai longtemps peiné à savoir ce que je voulais faire. » te reprends-tu, malgré tout. « Mais quand je l’ai annoncé à mes parents, ils m’ont demandé si j’y avais bien réfléchi. » Tu te poses, expliques doucement, alors que tu lui désignes quelques fauteuils de lecture, s’il voulait s’y installer. (C’était ok pour toi : du moment qu’il ne mettait pas des miettes partout et qu’il ne renversait pas une éventuelle boisson sur des bouquins. Autrement, tu avais toujours un balai dans la réserve.) « Ce n’est peut-être pas le travail le plus parfait du monde. Je veux dire, il y a des lecteurs chiants, des moments de creux, puis honnêtement, j’essaie de lire presque tous les nouveaux livres que je mets en rayon, mais certains sont vraiment chiants à mourir. » Tu plaisantes, termines tes mots en levant les yeux au ciel, dans un soupir lassé. « Mais honnêtement, je crois qu’il faut chasser l’image de la vieille grand-mère qui sent la poussière avec un nez crochu, des lunettes en demi-lune et qui ronchonne toute la journée. » Un rire léger secoue tes épaules, et tu profites de ta fin de phrase pour attraper une bouchée de ton gâteau. « C’est beaucoup plus que juste scanner des livres toute la journée ! On essaie de faire des animations, que ce soit autour des bouquins, ou pour des trucs dans d’autres domaines. Il faut se moderniser pour continuer d’attirer les gens. » Peu importe l’occasion, tu laisses toujours ton cerveau entrer en ébullition pour trouver de nouvelles idées (que ce soit pour inviter un auteur, un artiste, ou proposer des cours découvertes d’une langue ou d’une culture au hasard). Tu avais même pu établir quelques partenariats stratégiques avec Adrian et Haneul, qui t’aidaient dans ton besoin de faire bouger les choses. « Et puis … Il y a les sessions lecture avec l’école d’à côté ! » poursuis-tu. « Que ce soit avec les petits ou les plus grands, j’essaie toujours de trouver quelque chose qui pourrait les captiver au moins pour leur éviter de passer un moment désagréable et terriblement long. » Combien de fois, gamin, t’étais-tu fais réprimander, alors que, au summum de l’ennui, tu ne tenais plus sur ta chaise ? Pourtant, lorsqu’elles étaient bien racontées, les histoires t’avaient toujours intéressé. Hélas, plus les enfants grandissaient, moins on prenait le temps de se poser avec eux pour lire quelques lignes. C’était dommage, à tes yeux. (Alors, tu t’arrangeais pour rendre ces précieux instants mémorables. Souvent, tu t’immisçais dans un des personnages, ou simplement dans le thème, ne serait-ce que pour te présenter à la porte de la classe dans un costume adéquat, avec un jeu d’acteur presque travaillé.)

Oups.
Tu réalises que tu t’étales, et déposes tes doigts sur tes lèvres, comme si ça allait suffire pour te faire taire. « Mais toi ! t’écries-tu soudain. Tu travailles dans quoi ? Si je ne me trompe pas, tu ne me l’as jamais dit. » Peut-être qu’il ne travaillait pas ? Ça t’étonnerait. Un instant, tu laisses ton regard se faire intrusif, comme si tu pouvais lire en l’homme comme dans un livre ouvert. Qu’est-ce qui pourrait coller avec quelqu’un d’aussi grincheux ? Peut-être qu’il passait ses journées dans un bureau, dans l’ombre, tout seul ? Un mec des impôts. Ronchon comme il était, ça lui irait presque bien. (L’espace de quelques secondes, l’idée te fait sourire.) Tu n’en avais aucune idée, en réalité. (Même si tu espérais, au moins pour ceux en face, qu’il n’allait pas te sortir qu’il était aux ressources humaines ou commercial – quoi que, ça l’aidait peut-être à se dérider.)

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( Pando )
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tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance (andy-babbaka)
Dim 27 Juin - 18:06
J’avais légèrement roulé des yeux alors qu’il me soulignait l’importance de décrire les choses. Décrire le cœur d’une bombe sur le point d’exploser : ok. Décrire un sandwich : useless. Tout n’est qu’une affaire de point de vue j’imagine. Je n’y crois pas une seconde lorsqu’il prétend qu’il va essayer de ne pas trop papoter, mais dans un sens sa compagnie ne me dérange pas. Qu’il parle sans cesse comble le vide et ne m’invite pas vraiment à parler de moi, même s’il essaie de m’inclure dans ses multiples sujets de conversation.

J’alimente malgré tout la conversation, l’invitant à parler de son métier, du fait que je n’aurais jamais pu deviner qu’il était bibliothécaire par exemple. Le rire communicatif de l’asiatique me fit légèrement sourire avant de mordre dans mon encas. C’est bien rare que je puisse faire preuve d’humour, pour cela, il faut que j’apprécie suffisamment quelqu’un pour jaser avec assez longtemps pour en arriver à ce stade. Ça ne m’est pas arrivé depuis bien longtemps, de seulement apprécier la compagnie de quelqu’un. De ne pas être irrité par une présence trop envahissante, ne pas de chercher à imposer systématiquement plus de distance. J’aurai pu monter dans ma voiture et disparaitre, j’ai choisi de rester. J’ai un peu de mal à assumer ce choix, d’admettre que je ne suis peut-être pas aussi hermétique que je le voudrais. Il y a un côté un peu maso dans mon “choix” de métier, je me suis fait violence pour ne pas être complétement en retrait de la société. Être en marge m’a apporté beaucoup d’ennui dans le passé, travailler avec les autres c’est en quelque sorte me protéger de moi-même, de ce que la solitude peut faire de moi…

J’ai beau “commencer” à le connaitre, je ne m’attendais pas à une réponse aussi longue. Moi j’aurai seulement répondu par oui ou non. Mais pas Yeong, lui, c’est un exposé en continu ! Je le regarde du coin de l’œil, me disant que j’aurais peut-être terminé mon sandwich qu’il n’aurait peut-être même pas encore fini de répondre à cette simple question. Mais finalement, ce qui semble être la fin de longues explications arrive.

- Je vois…

Signe que j’ai entendu, peut-être pas tout écouté ou compris, mais que j’en déduis que ça lui plait. Il se plait dans ce qu’il fait, mais ce n’est peut-être pas exactement ce qu’il aimerait être ou faire dans le fond. Les gens qui argumentent autant, plutôt que de répondre oui, c’est pour endormir l’attention de son partenaire de conversation… Ce n’est pas à moi de lui faire réaliser ça, je ne suis personne pour tenir ce rôle.

- Je suis assistant.

Réponse courte, l’opposé de ce cher Yeong.

Son regard est un peu le même qu’avec le coup du sandwich pour me faire comprendre que je n’en dis pas assez. Je soupire après avoir avalé ma bouchée.

- Assistant dans une agence de talents, je déteste ce que je fais et les gens pour qui et avec qui je travaille ; ils sont superficiels et vivent dans un monde que je ne comprend pas. Mais il faut bien gagner sa vie et ça paye assez bien.


Je trouve que ça présente assez bien ma situation professionnelle.

J’imagine que cette description ne va pas l’emballer, qu’il va me poser une quantité incroyable de questions et que ma seule chance d’essayer d’éviter ça, c’est de prendre les devants, je dis bien essayer, parce qu’avec celui-là, c’est dur de jeter un blanc.

- Pas la peine de me dire que je peux changer de carrière : c’est mon changement de carrière.

J’ai pas envie de l’entendre me dire que je peux avoir mieux.
Il ne sait pas que je ne mérite pas mieux.

- J’ai travaillé dans l’armée une bonne partie de ma vie.

Ça expliquera probablement à ses yeux notre “rencontre” dans le métro.

- Je ne souhaite que gagner assez d’argent pour vivre et avoir la paix.

Parce que j’ai gagné de l’argent avant ça, mais les activités illégales, ça cause un paquet d’ennuis mine de rien… Alors me coltiner des abrutis superficiels c’est moins pénible, moins d’adrénaline pour me provoquer des réactions inappropriées comme l’autre soir dans le métro.
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tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance (andy-babbaka)
Sam 10 Juil - 0:02

( Tu entends l'avalanche d'une armée d'âmes affairées qui s'élance )
Voir un sourire sur son visage suffit à te donner l’impression d’avoir progressé. Est-ce qu’il ne s’agissait pas là d’une récompense ? Petite, certes, mais récompense tout de même.
Malgré tout, tu te lances sur une explication considérable quant à ton choix de carrière. Tu pourrais t’étaler, encore et encore. Tu pourrais lui décrire toutes les activités que tu envisageais (quand bien même ça reviendrait à le spoiler), et celles que tu menais avec ta bande de bibliothécaires plus ou moins soudés.
Même si Andy ne te répond qu’avec un « Je vois… », tu ne lui en tiens pas rigueur : au moins, il ne s’était pas endormi sur sa chaise. C’était déjà quelque chose, en soi.

« Je suis assistant. » Assistant ? Tu le fixes un instant, haussant les sourcils, ne serait-ce que pour l’inviter à en dire un peu plus. Damn, il était bien trop avare sur les détails. (Surtout après t’avoir lâché une telle information.) « Assistant dans une agence de talents, je déteste ce que je fais et les gens pour qui et avec qui je travaille ; ils sont superficiels et vivent dans un monde que je ne comprends pas. Mais il faut bien gagner sa vie et ça paye assez bien. » Wow. Est-ce que tu aurais aisément misé là-dessus ? Jamais. On t’aurait laissé choisir parmi une liste d’options, jamais tu n’aurais sélectionné celle-ci. Assistant pour une agence de talents ? Andy-Babbaka ? La même personne grognonne que celle que tu avais en face de toi ?
Ça ressemblait à un vaste mensonge.
Pourtant, sa réflexion sur le fait qu’il ne comprenait pas le monde dans lequel ses talents vivaient, sur le fait qu’ils étaient superficiels te semblait être du Andy tout craché. (Quelque part, ça te rassurerait presque : le garçon n’avait peut-être pas été enlevé par des extraterrestres depuis votre première rencontre.)
Mais si ça ne lui plaisait pas, pourquoi diable continuer ? Pourquoi s’infliger tant de peines ? Est-ce que l’argent suffisait à faire son bonheur, ou est-ce qu’il se contentait d’être malheureux ?

C’était son changement de carrière. Oh. Décidément, l’homme en face de toi était plein de surprises. « J’ai travaillé dans l’armée une bonne partie de ma vie. » La réplique tombe alors que tu n’as toujours pas réussi à aligner quelques mots. Dans l’armée. Oh, à nouveau. Les images de votre première entrevue s’inscrivent en flash sur ta rétine. Peut-être que ça expliquait la bestialité dont il avait fait preuve. (Sans aucun doute, même.)
Un frisson te parcourt, alors que tu considères la vie compliquée qu’il semblait avoir, jusqu’ici, mené. Est-ce que quelqu’un était là pour l’attendre lorsqu’il rentrait ? Est-ce que quelqu’un l’avait été ? (Tristement, tu en doutais, quand bien même tu l’espérais.)
Est-ce que tu en aurais été capable ?
Que ce soit l’armée ou d’être assistant pour une agence de talents ? Probablement pas. Trop innocent, que ce soit pour l’un ou l’autre, certainement. Jamais tu n’aurais été capable de supporter la violence. Jamais tu n’aurais été capable de supporter de travailler pour des stars éperdument idiotes. (Rien qu’imaginer qu’il puisse s’occuper de gens comme Miles te donnait envie de lui porter tout ton soutien. Il en aurait bien besoin, pour supporter un tel crétin.)

« Je ne souhaite que gagner assez d’argent pour vivre et avoir la paix. » La phrase s’accroche à ton oreille, et tu ne peux t’empêcher de te sentir désolé. « Es-tu heureux ? » Tu sens que les mots fusent de ta bouche. Peut-être que tu aurais mieux fait de les retenir : qui sait si tu n’allais pas le vexer. Pourtant … Est-ce que cet argent suffisait vraiment à son bonheur ? Est-ce qu’il n’avait besoin que de ça pour s’endormir sereinement ? Peut-être. Il y en avait sans doute qui ne dormaient bien qu’après avoir recompté mille fois leurs deniers. Mais toi, tu trouvais la chose terriblement triste. « Je n’irai pas jusqu’à dire que l’argent ne fait pas le bonheur : il y contribue tout de même. » Au moins un peu, peut-être grandement : tu n’étais pas complètement sot non plus. « Cela dit, je ne suis pas certain que ce soit suffisant. Ou il s’agit plutôt d’un moyen que d’une finalité. »
Pourtant, tu avais beau ne pas avoir le plus grand des salaires, être obligé de vivre en colocation pour assumer le loyer et te retenir un peu, parfois, sur quelques sorties en fin de mois, tu n’avais pas l’impression de ne pas vivre en paix. « Tu mérites d’être heureux, tu sais ? Que tu l’acceptes ou non. » Parce qu’il s’agissait peut-être là du problème. Est-ce qu’il se laissait vraiment aller dans cette voie ? (Quand tu voyais la difficulté à lui arracher un sourire, tu en doutais.) « Le plus compliqué, c’est probablement de se l’autoriser. » conclues-tu dans un léger sourire, avant d’enfourner, avec une certaine précipitation, une bonne partie de ton gâteau au fond de ton gosier.
Comme si tu tentais de casser un peu le soudain sérieux de cette discussion.

« En tout cas, ch’l’aurais chamais penché ! » t’exclames-tu, en cachant ta bouche pleine de la paume de ta main. Tu prends quelques seconds pour déglutir, conscient que tu avais là un comportement relativement inapproprié. « J’veux dire, t’as quand même une sacrée patience ! » Tu souris, tout en considérant, quelques secondes, le brun face à toi. « J’ai déjà mon acteur : mignon, mais suffisamment imbu de lui-même pour croire que l’univers entier gravite autour de sa personne. » Est-ce que tu ne serais pas un peu méchant envers l’autre Coréen ? Peut-être. « Je te jure ! Parfois, je me demande s’il ne serait pas suffisamment bête pour prétendre que ce n’est pas lui qui tourne autour du Soleil, mais l’inverse. » Ce serait bien son genre. Même si Miles Lee savait comment t’agacer, y songer t’arrache un rire léger. « Mais je n’en ai qu’un, et c’est largement suffisant ! Tu dois en avoir toute une ribambelle, toi. Mon pauvre ! » souris-tu, réellement, malgré tout, compatissant. « Cela dit, ça doit te donner une palanquée d’histoires drôles à raconter. » souffles-tu, en le fixant intensément. (S’il ne voyait pas la perche tendue, là, tu ne saurais plus quoi ajouter.) Après tout, Andy les avait, jusqu’à maintenant, suffisamment supporté. Il pouvait bien se donner un temps pour gentiment s’en moquer.

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