Fool games feat. Demetra

Fool games feat. Demetra

Jeu 4 Mar - 21:07

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Ton téléphone portable vibre sur la table de nuit à tes côtés. C’est au second vrombissement de rappel que tu sursautes. Tes yeux s’ouvrent d’un coup mais ton visage chiffonné traduit toute la lourdeur de l’instant. Ta tête semble compressée dans un étau. Tu grognes en te hissant lentement sur tes avant-bras. Tu te passes une main dans ta chevelure indomptée. Ton corps est endolori et souffre des excès de la veille. Ceux dont tu ne te souviens presque pas. A peu de chose près, de rien d’ailleurs. Tout est flou, désagréable, douloureux. Tu t’accordes quelques secondes de répits avant de finalement porter la main à l’objet de réveil. Tu déverrouilles l’écran d’accueil et lis d’une traite le message perturbateur. Un fin sourire s’étire, non sans mal, sur tes lèvres. Meylin. Quelques info de sa nouvelle vie, une photo et un salut apprécié. Ce n’était pas une habitude. Vous ne vous étiez rien promis. Ni compte, ni communication régulière. Vos vies n’étaient techniquement pas liées. Seul le vent de la liberté soufflait sous vos paires d’ailes respectives. Mais de temps à autre, au détour d’une envie, d’une soudaine spontanéité, quelques mots étaient échangés. Dans un espoir, peut-être vain, de ne pas totalement oublier.

Tu rejettes ton iPhone dans les plis de la couette et te promets d’y répondre plus tard. Tu te redresses avec hésitation, réajustes la nuisette beige que tu portes, et t’étires pour tenter au mieux de rendre un peu de vie à ce corps ankylosé qu’est le tien ce matin. Bon sang, que s’était-il passé hier soir et pourquoi diable n’avais-tu que d’infimes souvenirs de la soirée ?! Le sentiment est insupportable. Les minutes passent, tes pensées s’alignent mais ta mémoire semble ne toujours pas vouloir se pointer. C’est le pas engagé et avec une pointe d’énervement contre cet état sur lequel tu n’as aucune emprise que tu rejoins ta salle de bain privative. Derrière la grande paroi, une immense douche, une double vasque surplombée de miroirs et d’armoires, et dans le coin de la pièce, bercée par la lumière d’une fenêtre presque de plein pieds, une baignoire à jets. Ton regard manque de suite un battement à la vue d’une silhouette installée dans cette dernière.

Tu te retiens de hurler en appelant Karl lorsque tu comprends que le corps est immobile. De ton point de vue, seuls un bras et de longues mèches brunes peuvent être devinées. Ta poitrine pourrait rompre sous les martèlements de ton palpitant tant l’angoisse est en train de monter. Tu t’approches encore un peu, priant à qui voudrait l’entendre, pour qu’il ne s’agisse pas d’un cadavre ! Par “chance” la respiration de ton invitée surprise n’est pas à mettre en doute et tu peux désormais reconnaitre son visage. Son corps, que tu n’avais jusque là qu’imaginé, s’exposait à toi sans pudeur, à peine recouvert d’une petite culotte. Bien trop submergée par une vague d’interrogation, tu ne profites en rien du spectacle. Au contraire, tu attrapes l’une de tes longues serviettes et la jettes sur le ventre de la gérante, dans un geste certes peu sensible. “Qu’est ce que vous foutez dans ma baignoire à moitié nue ??” Le temps que la brune comprenne ce qui lui tombait dessus, tu enchaines déjà : “Demetra, que s’est-il passé hier soir ?? Et je vous conseille de parler au plus vite avant que j’appelle ma sécurité privée !”

Fool games feat. Demetra

Ven 5 Mar - 19:44

FOOL GAMES

Feat. GABRIELLE SANCHEZ & DEMETRA QUEEN

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Lorsqu'elle tente d'ouvrir ses paupières Demetra fait rapidement machine arrière tant son crâne lui fait comprendre qu'elle a dû abuser de la soirée de la veille. En sentant le contact d'une surface plutôt fraîche contre sa peau nue elle réalise rapidement qu'elle n'a pas dû dormir dans son lit. Dans aucun lit en fait. Où elle est, pourquoi elle n'a pas dormi dans son lit, qu'est-ce qu'elle a bien pu faire la veille, tant de questions qui se bousculent dans son crâne et qui ne font qu'empirer la douleur. Elle inspire profondément comme si ce simple geste allait oxygéner son cerveau et tout faire disparaitre comme par enchantement. Du plus profond de son esprit encore passablement embrumé, elle tente de refaire le film de sa soirée. Elle était au Monarch comme bien souvent, c'était pour une fête privée pour une boite de production, et voilà, c'est tout ce dont elle arrivait à se souvenir, avec qui elle était, avec qui elle était rentrée, ce qu'il s'était passé, ça c'était tout un monde dont elle n'avait aucune mémoire.

Perdue dans son esprit en train de se rappeler la moindre petite trace de souvenir de la veille, elle sent quelque chose que l'on jette sur son ventre. La voix qui résonne lui fait comprendre où elle se trouve, enfin en partie uniquement. La surface froide contre sa peau est donc la faïence d'une baignoire. Ce qu'elle fout dans une baignoire vide, pratiquement nue ? Bonne question. Si seulement elle le savait elle répondrait volontiers à celle qui lui hurle presque dessus en lui demandant ce qui s'est passé la veille la menaçant d'appeler la sécurité. Ouvrant enfin péniblement ses yeux qu'elle n'a bien entendu pas pris la peine de démaquillé vu comme ils semblent secs, elle s'étire ignorant totalement la serviette qui lui a été jetée et penchant un peu la tête en arrière elle tente de se concentrer sur le visage de celle qui se tient à quelques dizaines de centimètres d'elle. "Alors déjà on va arrêter de hurler sinon mon crâne va exploser … et ensuite je n'en ai pas la moindre idée…" Posant son regard sur ce qu'elle peut apercevoir du fond de la baignoire, elle se redresse jusqu'à être assise puis dans un effort qui tiraille tout son corps elle se relève, attrapant la serviette qu'elle tient en main sans vraiment prendre la peine de s'enrouler dedans. S'il y a bien quelque chose que Demetra n'est pas, c'est pudique, bon ok elle n'irait pas se balader nue sur une plage bondée, mais là dans une salle de bain, face à une femme dont le visage ne lui est pas inconnu, elle n'en a rien à faire.

Il était clair qu'elle n'était pas rentrée chez elle, et à entendre la productrice qu'elle avait déjà croisée à quelques reprises, c'était chez elle qu'elle avait passé la nuit. Même pas dans son lit, non dans sa baignoire, quelle idée surtout avec qu'avec une femme aussi séduisante qu'elle en général ce n'est pas dans la baignoire qu'elle finissait la nuit ! Elle avait beau se creuser la tête rien ne lui revenait pour le moment, apparemment elles avaient dû sympathiser toutes les deux pour que Demetra finisse par rentrer avec elle. Voyant le regard de Gabrielle sur elle, elle décide de finalement nouer la serviette autour de son corps avant de lui répondre. "Peut-être que votre sécurité personnelle pourrait nous donner des indices sur ce qui s'est passé pour que je finisse sans la baignoire et même pas sur un canapé …" Passant ses mains sur son visage elle sentait sa gorge sèche, tout ce qu'elle savait c'est qu'elle ne prenait jamais de drogue, avec l'un de ses ex petit dealer de bas étage, elle n'avait jamais cédé donc ce n'était pas aujourd'hui qu'elle dérogerait à cette règle. Par contre des blackouts en raison de l'excès d'alcool, cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas vécu mais c'était arrivé quelque fois tout de même. Elle savait qu'elle avait vraiment dû consommer à outrance pour être dans un tel état. "Est-ce que vous me mettez à la porte tout de suite ou j'ai droit à une aspirine ?"

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PIVETTE

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Fool games feat. Demetra

Dim 7 Mar - 20:18

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Les yeux de l’invitée surprise finissent par s’ouvrir péniblement. Tu les fixes avec attention alors que Demetra reprend, à son tour, ses esprits. Ses amandes foncées et perçantes rencontrent enfin les tiennes. "Alors déjà on va arrêter de hurler sinon mon crâne va exploser … et ensuite je n'en ai pas la moindre idée…" Ne s’étant pas encore vraiment inquiétée de la serviette sur son corps, la gérante de clubs fini par l’attraper sans pudeur aucune. Son ton ne t’enchante pas des masses mais tu te retiens d’enchérir lorsque tu comprends qu’elle aussi n’a aucune idée de ce qui a bien pu se passer la veille. Tu détestes cette sensation de ne rien contrôler. Ton visage reste chiffonné alors que la grande brune se déplie et sort de ta large baignoire en faïence. Ton regard fini par s’octroyer un tour de piste sur les courbes s’offrant à toi. C’est à ce moment précis que Demetra décide de s’enrouler dans l’épais coton égyptien lui ayant été offert plus tôt. "Peut-être que votre sécurité personnelle pourrait nous donner des indices sur ce qui s'est passé pour que je finisse dans la baignoire et même pas sur un canapé …” Tu t’es retournée face au miroir et observes ton propre reflet. Ton maquillage a plutôt bien tenu si ce n’est les traces de mascara sombres sous tes yeux, traduisant l’incohérence de ce matin. Tu observes Demetra au travers de la glace. Tu as peut-être un peu exagérer l’expression de “sécurité privée”. Sur place, il n’y avait que Karl, Charles et ton système de caméras haut de gamme. Cela dit, au besoin, tu savais Karl avoir tous les contacts nécessaires. Ceux-ci t’avaient d’ailleurs été bien utiles à plus d’une reprise. Ta bouche se tord en une moue indécise. Presque nerveusement, tu attrapes un coton d’ouate, un peu de lotion et essuies l’excédent noir de ton visage. "Est-ce que vous me mettez à la porte tout de suite ou j'ai droit à une aspirine ?” Bonne question. Tu finis par lâcher ton matériel dans l’évier et te retournes. Nouveau regard perçant. Tu ne laisses normalement entrer personne chez toi. Personne ! Il y avait bien eu Meylin, mais comme pour tout le reste la concernant, la blonde était une exception sortie d’une autre planète. Demetra quant à elle, ne possédait pas le profil de l’exception particulière. Pas que tu t’en souviennes. Si même tu pouvais aisément t’imaginer profiter d’une agréable partie de jambes en l’air avec elle en fin de nuit, cela ne se serait pas fait chez toi.

Une part de toi aimerait ne rien entendre, céder à l’impulsion de te protéger et la mettre dehors, tout simplement. Mais une autre semble tiraillée par la curiosité. Ton esprit embué ne t’aide pas. Tu grognes, ouvres un placard et lui lances une boite d’aspirines qu’elle rattrape de justesse. “Suivez-moi, on descend.” Tu la laisses se débrouiller avec le médicament. Demetra semble bien assez grande pour ça. En chemin et repassant par ta chambre, tu attrapes un long kimono satiné que tu enfiles sans l’attacher. Une fois à l’étage du dessous, tu rejoins l’espace cuisine en quelques foulées assurées. Tu sais y trouver Karl aux fourneaux. Celui-ci te salue à son habitude et pose à peine son regard sur Demetra, sachant garder sa discrétion et faisant de lui le parfait employé. “Karl, m’avez-vous vu rentrer hier soir ?” L’homme de maison n’hésite pas. Il sait votre lien bien assez fort pour se sentir menacer de quoi que ce soit. “Oui madame. Et vous n’étiez pas seule”. Cette fois, le regard qu’il porte à Demetra est plus clair. Comme pour t’assurer de l’évidence, tu suis ses pupilles un instant avant de continuer ton inquisition : “Je ne me souviens de rien. Ni d’hier, ni d’être rentrée accompagnée” Voyant Karl se raidir par automatisme de protection, tu coupes court à la suite : “Rassurez-vous, je la connais. Elle peut rester. … Pour l’instant.” Il hoche en silence. “Karl, apportez-moi les enregistrements des 12 dernières heures”. Aussitôt dit, aussitôt fait.  Un peu plus à l’écart, Demetra et toi vous penchez sur un ordinateur portable sur lequel les images enregistrées la veille défilent. L’écran divisé, vous permets d’observer plusieurs postes en même temps. Impatiente, tu accélères le timing jusqu’à ce que la lumière des phares de ta voiture entrent dans l’un des champs. Vos deux paires d’yeux sont rivés sur l’écran. Tu observes la voiture, Charles, ton chauffeur, venant vous ouvrir la portière, et enfin, vos deux silhouettes. Vos visages sont souriant. Vous riez et votre langage corporel est proche. Demetra se rapproche, semble te chuchoter quelques mots à l’oreille et te glisse un objet non-identifié dans la main. “Mais qu’est ce que …”, pas le temps de finir que dans un champs de vision suivant, tu observes ta propre personne plaquer Demetra contre un mur près de l’entrée et l’embrasser avec vigueur. A cet instant, la grande brune à tes côtés appuie soudainement sur la barre d’espace, mettant pause à la suite …

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Dim 7 Mar - 23:53

FOOL GAMES

Feat. GABRIELLE SANCHEZ & DEMETRA QUEEN

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Elle la voit poser ses yeux sur elle avant qu'elle ne se drape dans l'étoffe de très bonne facture. Un regard presque furtif mais elle apprécie en silence. S'il y a une chose que les deux femmes semblent avoir en commun, c'est le goût des matières nobles, elle peut le voir rien qu'en un coup d'œil dans cette salle de bain, même sans avoir vu le reste des lieux. Ou d'en avoir le souvenir en tout cas. Se tenant à quelques pas de son hôte elle l'observe rapidement tenter de fixer son maquillage, d'un coup d'œil dans le miroir par-dessus son épaule, Demetra peut observer que le sien est plus ou moins en place même si elle sera ravie de laisser respirer sa peau. Tout ce qu'elle souhaite c'est faire disparaitre ce martèlement incessant à l'intérieur de sa boîte crânienne, aussi lorsqu'elle la voit ouvrir un placard elle a juste le réflexe d'attraper la boîte d'aspirine avant d'entendre Gabrielle l'inviter à la suivre. Attrapant un verre à dents qu'elle vide de son contenu sans se soucier d'obtenir l'approbation de la belle, elle le rempli à moitié et y laisse tomber un, puis un deuxième comprimé et lui emboite le pas.

Le verre à la main, habillée du seul drap de coton égyptien, elle la suit, observant si sur leur chemin elle trouve trace de ses vêtements. Arrivées dans la cuisine, Demetra observe, un peu en retrait l'homme qui semble être au service de Gabrielle alors qu'elle le questionne sur la soirée de la veille. Posant son regard sur son verre rempli des fines bulles caractéristiques du médicament, le portant à ses lèvres elle en avale le contenu d'un trait pensant intérieurement que ce goût était toujours aussi abject mais espérant que l'effet serait rapide. Posant le verre sur la table à proximité elle recule et s'appuie contre le mur le plus proche alors qu'elle reporte son attention sur les questions que Gabrielle pose et surtout sur les réponses qu'apporte le dénommé Karl. Lorsque la propriétaire des lieux demande à voir les images de vidéo surveillance, un léger sourire se dessine sur le visage de Demetra, elles ont les mêmes pratiques on dirait, un point commun supplémentaire entre les deux femmes.

Elle s'approche pour observer les images aux côtés de son hôte, une chose était certaine, à voir leurs attitudes sur la vidéo, aucune des deux ne semblait avoir forcé l'autre à terminer la soirée ensemble. Sortie de la voiture, se dirigeant vers la porte d'entrée, puis elle peut s'observer s'approcher de Gabrielle, lui glisser quelque chose à l'oreille avant de lui remettre quelque chose. Qu'est-ce qu'elle a bien pu lui donner à ce moment-là ? C'est la même question qui semble tarauder Gabrielle qui s'arrête net dans sa phrase alors qu'à l'image on peut observer la productrice qui prend les devants, plaquant son invitée contre un mur et l'embrassant ardemment. Haussant les sourcils, elle tend son bras et suspend la progression de la vidéo. Les bras croisés elle se retourne vers Gabrielle un sourire au coin des lèvres avant de prendre la parole un brin de provocation dans la voix. "Et bien … après un pareil accueil on me fait dormir dans la baignoire ?" Se rapprochant d'elle, le doigt au-dessus de la touche pouvant faire redémarrer la vidéo elle baisse la voix avant d'ajouter "J'ai hâte de voir la suite, j'ai envie de savoir où ça a coincé pour que je ne termine pas la nuit dans votre lit ma chère…" Ponctuant sa phrase d'un clin d'œil elle relance la vidéo, observant les images des diverses caméras elle peut voir leur progression dans un couloir, ne pouvant que découvrir que tour à tour elles se cherchent, s'embrassent avec envie tout en se débarrassant petit à petit de leurs vêtements sur leur chemin vers ce qui semble être un salon. D'un geste rapide elle pause à nouveau la vidéo et jette un regard entendu à sa partenaire de crime. "J'avoue que je suis presque déçu de ne pas me souvenir de ça, ça avait l'air sympa …" Les aventures d'un soir, Demetra avait arrêté de les compter. Depuis le décès de son ex-mari, elle s'était jurée de ne jamais plus avoir de sentiments pour personne, elle avait bien failli retomber amoureuse à quelques reprises en dix ans mais elle s'était toujours arrangée pour faire disparaitre la personne en question de sa vie, elle préférait les compagnies éphémères, mais généralement elle se souvenait très bien de ses parties de jambes en l'air et de ses partenaires. Se retrouver dans la situation dans laquelle elle était ce matin, la faisait sourire, cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas laissée autant aller sur l'alcool au point de ne pas se souvenir de ce qui s'était passé avec Gabrielle. Croisant à nouveau les bras elle lui laissa reprendre le contrôle, après tout on était chez elle, alors cela ne tenait plus qu'à elle de voir si elle voulait découvrir jusqu'où ces deux femmes de pouvoir s'étaient abandonnées.

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PIVETTE

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Fool games feat. Demetra

Mar 16 Mar - 16:36

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Les images sont claires. Plutôt parlantes … Et pourtant, la suite logique entre les évènements d’hier et de ce matin ne coïncide pas. Quelque chose cloche. Alors que ta propre mine est concentrée et toujours contrariée de ne rien comprendre, celle de Demetra semble s’illuminer d’un amusement certain. "Et bien … après un pareil accueil on me fait dormir dans la baignoire ?" Sa voix est joueuse, son sourire presque charmeur. Elle se rapproche pour relancer la lecture de l’enregistrement et ajoute à ton oreille ; "J'ai hâte de voir la suite, j'ai envie de savoir où ça a coincé pour que je ne termine pas la nuit dans votre lit ma chère…" Elle t’offre un clin d’oeil rodé et bien que sa question soit parfaitement légitime, tu ne succombes en rien à son air de tigresse. Ce n’était ni le lieu ni le moment de reprendre un quelconque jeu ayant - visiblement - mal terminé … Tu te contentes de grogner avant de te replonger dans le film de votre nuit.

Votre proximité n’est plus à nier, vos baisers, les caresses volées et, petit à petit, les vêtements qui tombent à vos pieds. Demetra pause à nouveau la video. Tu te redresses en une surprise presque frustrée. "J'avoue que je suis presque déçue de ne pas me souvenir de ça, ça avait l'air sympa …" Les yeux levés au plafond l’espace d’une courte seconde, tu expires : “Ça l’était surement, oui. Je suis plutôt douée. Mais là n’est pas le propos. Tout ça ne nous avance pas du tout …” Tu te détournes presque de l’écran comme si déjà, tu pressentais que la suite des enregistrements ne te donneraient aucune réponse. Il n’y avait pas de caméra dans ta chambre. C’était un point d’honneur. Tu observes la brune. De haut en bas. De bas en haut. Elle avait raison : pourquoi diable n’avait-elle pas terminé dans ton lit ? Cela n’avait aucun sens ! Tu te redresses et fais quelques pas autour du buffet sur lequel trône l’ordinateur et les images de surveillance. Si tu étais dans un dessin animé, on pourrait presque entendre ou deviner les rouages de ton cerveau en action. Une image revient en boucle. Celle où Demetra te glisse quelque chose en main. Soudain : un flash ! Des clés. Ton regard se redresse et se plonge dans celui de ton invitée surprise. “Je sais !” Tu te revois à la soirée, par bribes seulement. Une conversation. Vous vous trouvez tant de points communs. Il y a des rires, des gestes tactiles. Demetra arrive à te faire baisser la garde. Elle partage un sang commun. Celui de femmes fortes et indépendantes. Tu te revois lui glisser ton ticket de valet entre les doigts. Etape par étape, les choses commencent à s’éclaircir. Tu as prêté ta voiture de course avec laquelle tu avais voulu venir ce soir là. Une exception. Une soudaine et furieuse envie de conduire. Demetra et toi en aviez parlé. Tu lui avais vanté les mérites du bolide et lui avais offert le sésame pour aller récupérer les clés et faire un tour.

A son retour au club, le soirée reprend de plus belle. Comme si de rien était. Vous n’avez de cesse de vous rapprocher. Lorsque tu décides de quitter les lieux, tu as la ferme intention de le faire en sa compagnie. Par sécurité, tu appelles Charles. Il aura pour tâches de vous reconduire avant d’aller rechercher la voiture de course plus tard dans la soirée. Il s’exécute. Comme à son habitude. Dans une parfaite discrétion et un professionnalisme à toute épreuve. La suite continue de se détricoter dans ton esprit. Tu attrapes ton téléphone portable et observes la liste des appels entrant de la veille. Charles a bel et bien sonné. A nouveau ton visage se durcit. “Vous avez crashé ma voiture. Voilà ce qui s’est passé ! Charles m’a laissé un message pour me prévenir en la récupérant.” Tu viens croiser les deux bras sur ta poitrine et te rapproches de ta comparse. “Je suppose que ça m’a fait l’effet d’une douche froide mais que j’ai eu l’incroyable décence de ne pas vous mettre dehors … Qui l’eut cru ?!” Tu pouffes de manière presque provocatrice “A croire que l’alcool me rend faible dans tous les sens du terme …” Sous-titre : cela ne se reproduirait plus !

A te tenir là, presque toute contre la gérante de clubs, le ton menaçant, tu te rends compte ne pas être réellement aussi en colère que ça. Comme si quelque chose dans le regard ou l’attitude de ta compagne de soirée te poussait à la sympathie. Enfin … sympathie était peut-être un grand mot mais celle-ci t’intriguait plus que l’inverse. “Alors … ? La mémoire vous revient-elle ?” Demandes-tu avec cette étincelle dans l’oeil et la voix traduisant une suspicion de ta part quant à sa réelle ‘amnésie’. Jouait-elle la comédie depuis le début ?

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