C’était un grand jour aujourd’hui : la maman de Keiko allait enfin pouvoir sortir de l’hôpital. Elle savait Keiko vraiment en joie de ce moment qu’elle attendait depuis si longtemps et forcément, Sunhi l’était toute autant. Voir sa chérie si heureuse lui faisait tellement de bien après l’avoir vu souffrir autant. Evidemment qu’elle avait proposé à la japonaise de l’accompagner pour ce jour-là et c’était d’ailleurs un peu une surprise vu qu’aucune des deux filles n’avaient prévenu la maman qu’elles viendraient pour sa sortie. Sunhi n’avait pas vu la maman de Keiko depuis tellement longtemps et des choses s’en étaient passées depuis, notamment le fait qu’elles n’étaient plus uniquement des meilleures amies mais un couple maintenant. Les deux familles avaient toujours été proches de part le fait qu’ils étaient voisins et que les filles passaient tout le plus clair de leur temps ensemble alors forcément, les parents n’avaient pu que passer du temps ensemble également. D’ailleurs, son père était parti un peu plus tôt en ayant l’air légèrement mystérieux sur sa destination. C’était souvent ainsi dernièrement, elle se doutait bien qu’il y avait une femme dans l’affaire mais il ne lui avait encore rien révélé et si au départ c’était ok pour elle, elle commençait à trouver le temps terriblement long et elle espérait que tout se passait bien pour lui. Sunhi voulait le meilleur pour lui et ne lui en voudrait pas le moins du monde de tourner enfin la page et voir une autre femme que sa mère, elle avait même trouvé qu’il avait mis bien trop de temps pour le faire. Alors d’un côté oui, elle était un peu déçue qu’il ne se confie pas à elle là-dessus mais malheureusement, elle ne pourrait rien y faire. Une fois prête, elle récupérait Keiko au passage et toutes les deux prenaient le chemin de l’hôpital. Elle pouvait voir le grand sourire sur le visage de la japonaise et elle ne pouvait pas s’empêcher de la trouver terriblement belle. Le sourire de Keiko pouvait éloigner le moindre nuage noir et pour cause, le ciel était d’un bleu parfait aujourd’hui. Tout était réuni pour que tout se passe le mieux du monde. Elle aurait bien dû se douter, Sunhi, que ça cachait quelque chose, qu’il y avait forcément un truc qui viendrait la ramener sur terre mais elle était bien loin de s’imaginer de ce que cette chose serait. Une fois arrivée à l’hôpital, elles prenaient le chemin qui menait jusqu’à la chambre de la maman de Keiko et alors que la japonaise ouvrait la porte et la poussait, une scène choquante se déroulait devant leurs yeux. « Oh my god ! » Elle n’avait pas pu s’en empêcher parce que ew. La scène devant eux était comme sortie d’un rêve, ou bien serait-ce un cauchemar plutôt ? La mère de Keiko n’était pas seule, elle était avec un homme et quel homme ! Ce n’était nul autre que le père de Sunhi, la bouche collée à celle qui lui faisait face et ses mains se promenant sur son corps.
e jour J. Enfin. Tu vas enfin pouvoir serrer ta mère fort dans tes bras, et continuer ta vie avec elle sans te soucier de sa santé. Après plusieurs années à l'hôpital, elle sort enfin de ce cauchemar. Les derniers résultats ont été très satisfaisants pour le médecin qui la suit depuis tant d'années. Il t'a néanmoins envoyé un message pour faire quelques examens aussi avec toi. Pour être sûr que cette maladie ne se soit pas transmise par hérédité. Il y a pas énormément de chances pour que ça arrive, mais il vaut mieux être sûr que tout aille au mieux. Malgré la difficulté à te laisser toucher par des inconnus, surtout par des hommes, tu dois prendre sur toi. De toute manière tu ne sera pas seule heureusement. Ta mère ne te quittera pas, et Sunhi aussi. Cette dernière t'accompagne comme tu l'as voulu, pour chercher ta mère. Rien que la voir a tes côtés, mains dans la mains, en direction de votre destination, ça te fiche un coup au cœur. Tu te sens agréablement bien. Et ça fait un moment que tu ne t'étais pas sentie ainsi, comme si tu étais sur un nuage. Vos pas vous mènent donc là-bas, et après avoir passé l'accueil, vous vous retrouvez à arpenter les longs couloirs de l'aile. Un peu de nervosité mélangé à de l'excitation et de la joie te prend. Tu tentes de calmer ton cœur qui s'agite dans ta cage thoracique, et finalement, pousse la porte. Ton large sourire finit pourtant par se faner en voyant la scène qui se déroule devant tes yeux. Ta mère est bien là. Mais un visiteur est avec elle. Pas n'importe lequel : le père de Sunhi. Cette dernière t'avait dit qu'il cachait quelque chose. Sûrement une femme qu'il voyait souvent. Tu trouvais ça normal, à vrai dire. Mais si tu savais que c'était ta petite maman... Tu j'aurais peut-être pas eu la même réaction. Tu ne bouges donc plus, jusqu'à ce qu'ils arrêtent de s'embrasser devant vous. Sa mine surprise devant votre présence te répugne presque. Depuis toujours, vous vous êtes toujours dis les choses en face. Rien à cacher. Aucun secret ne se trouvait entre vous. Alors oui, tu pourrais être heureuse de les voir ensemble et amoureux, mais tu ne l'es pas. Tu te sens trahie. Ma chérie... Je ne pensais pas te voir de si tôt." Un silence se passe. Et soudainement, tu laisses un rire nerveux s'échapper de tes lèvres. « Pourquoi ? Tu pensais avoir encore un peu de temps pour lui dévorer la bouche ?? » Le ton que tu prends est plein d'ironie, et nulle doute que ta mère comprend comment tu te sens actuellement. « Tu n'as pas besoin de moi, donc. » Sans attendre une seule seconde de plus, tu relâches la main de Sunhi que tu tenais fermement avant ça. Puis tu t'en vas loin. Loin d'ici. Tes pas sont rapides, et en quelques minutes, tu finis ta route dans le hall. Aucun regard sur toi. Tant mieux. Tu t'assois dans un coin, et soupire un long coup. Tu aurais clairement préféré que ça se passe autrement.
Sunhi avait chaud au cœur à voir Keiko aussi heureuse et en même temps, c’était parfaitement normal puisque c’était une journée placée sous le signe du bonheur. La maman de Keiko allait enfin sortir de l’hôpital, elle avait enfin su éloigner sa maladie, cette femme était une battante alors ce n’était que justice. Malheureusement, elle ne s’attendait pas à ce que leur arrivée dans la chambre d’hôpital se passe ainsi. Pourtant, elle y avait réfléchit longuement et avait à chaque fois imaginé une Keiko courant vers sa mère pour l’enlacer, pas courant en dehors de la chambre pour la fuir. Pourtant, c’était exactement ce qui s’était passé. Les filles semblaient ne pas être arrivées au bon moment et déranger un peu ce qui pouvait se passer, rien de trop intime heureusement… Ses yeux ne s’en seraient jamais remis sinon. Sunhi savait Keiko proche de sa mère et combien de fois lui avait-elle dit qu’elle se disait absolument tout ? Pourtant, la tête de Keiko ne faisait aucun doute sur la situation : elle n’était pas au courant de cette histoire et forcément, elle se sentait trahie. Même Sunhi ressentait un pincement au cœur. Les deux familles étaient voisines et très proches et ils avaient gardé leur secret sans ne rien dire à leurs filles. Pourtant, s’ils avaient été honnêtes, les choses se seraient passées complètement différemment. Elles voulaient toutes les deux voir leurs parents heureux mais l’apprendre dans de telles conditions faisait que la pilule passait vraiment très mal. Elle était bouche-bée et ne put qu’observer sans rien dire la scène qui se passait devant ses yeux. Elle mettait bien quelques secondes avant de se rendre compte que Keiko était partie. Elle se grattait la tête, fortement gênée de la situation. « Je… on a besoin de temps… » Elle ne voyait rien de plus à dire, préférant les « adultes » rester entre eux pour cogiter sur leur erreur monumentale. Elle, elle quittait la chambre et partait en quête de sa petite amie qu’elle finissait par retrouver dans le hall de l’hôpital, assise dans un coin tranquille. Elle la rejoignait donc et s’installait à ses côtés puis lui prenait la main sur laquelle elle déposait un doux baiser. Leurs parents avaient tout foutu en l’air avec leur secret et ça prendrait du temps mais elle s’inquiétait davantage pour Keiko, elle la savait vulnérable et fragile depuis ce qui lui était arrivé alors elle ne souhaitait pas la voir replonger dans un état déplorable. Ne jamais se fier au beau temps et aux débuts de journée parfaits parce que ça pouvait tourner au drame très rapidement et elles l’avaient malheureusement expérimenté en ce jour. Elle restait là à garder la main de Keiko collée à ses lèvres, sans vraiment savoir quoi dire. C’était tellement… étrange. « Je suis désolée, j’aurais aimé que ça se passe mieux… beaucoup mieux même… Je savais que mon père voyait une femme, j’aurais dû creuser davantage… » Elle aurait ainsi évité le drame qui venait de se produire. Bien sûr, la situation n’aurait pas été idéale non plus mais au moins, elles n’auraient pas été aussi choquées, autant l’une que l’autre.
avoir que ta mère vit une histoire d'amour, qui plus est avec un homme digne de confiance (tout de même, le père de Sunhi) aurait dû te faire grandement plaisir. Et au fond, tu es heureuse pour elle. Mais pourtant, tu ne peux t'empêcher d'être déçue. Votre promesse faite il y a quelques années de ça, après le départ de ton géniteur, tu t'en rappelles bien : aucun secret. Qu'il soit petit ou énorme. Toi, tu n'as pas hésité à aller parler de tes soucis avec ton ex Caleb vers ta mère, et lorsque ton viol a été commis, elle l'a su rapidement. Parce que tu savais que tu devais lui parler. Et qu'elle réussirait à t'épauler dans cette épreuve. Puis de toute manière elle l'aurait su toute seule, c'était flagrant de voir que quelque chose n'allait pas. Tu avais ignoré tes meilleurs amis durant plus d'une semaine mais tu avais fini par craquer et dire la vérité à Shinji en premier. Puis Sunhi. Avant de finir par avouer à ta mère qui était encore hospitalisée. Maintenant qu'elle va mieux, tu rêvais de reprendre votre vie là où elle s'était arrêté. Mais c'est trop fort pour toi. Tu es blessée, et tu fuis sans rien dire de plus. Tu les laisse planté là. Au moins le temps de digérer cette information. Ce n'est pas rien après tout. Ta mère qui refait sa vie. Après tant d'années de souffrance, entre sa maladie et ses responsabilités énormes envers toi. Passant tes mains sur ton visage, tu te retiens fort de pleurer. Toi, l'émotive qui ne peut pas cacher ses émotions et ses sentiments, vient de bloquer tout dans sa poitrine. Tu ne fais pas attention à ce qu'il se passe autour du toi, du moins jusqu'à ce que tu sentes une présence rassurante et familière à tes côtés. Sa douce main qui vient attraper la tienne, ses lippes qui se déposent délicatement dessus, tout te fait frémir. Tu relèves les yeux vers elle et te mordille la lèvre en l'écoutant. Avant de secouer vivement la tête à ses dires. « Non... Ne t'excuse pas. Ce n'est pas de ta faute. Tu ne pouvais pas savoir. Puis... Ils ont leur vie privée. » Là-dessus tu ne peux rien dire. Empiéter la vie privée des autres est quelque chose d'inconcevable pour toi. Encore plus lorsqu'il s'agit de ta mère. Tu serres doucement la main de ta petite-amie, entrelace vos doigts ensemble, puis baisse un instant les yeux. « C'est juste que.. Je m'attendais pas à les voir ensemble ainsi. Je... » Tu te stoppes brusquement et dépose tes prunelles dans celles de ton aimée, un peu paniquée suite à ce que tu viens de sortir. « J-Je veux dire.. Je n'ai rien contre leur relation ni contre ton père ! C-C'est juste que.. Je pensais que ma mère me l'aurait dit sincèrement au lieu de se cacher. J'ai l'impression qu'elle ne m'a pas fait confiance sur ce coup-là. » dis-tu avant de relâcher doucement sa main et recoiffer tes cheveux avec, détournant la tête durant quelques secondes vers le reste du hall. Cette situation est vraiment étrange. Et c'est dur à réaliser. Ta mère qui sort avec le père de ta petite-amie. En plus d'être voisins depuis des années, maintenant, le lien se resserre considérablement. « Il me faut juste un peu de temps pour assimiler tout ça. Tout ce que ça va engendrer. Quand même... Ce n'est pas rien. » Et tu imagines que pour Sunhi aussi, ça doit être un choc. Après tout il n'y a pas que toi dans l'histoire. Alors lentement, tu laisse une de tes mains se glisser dans ses cheveux avant de la faire descendre sur sa joue. Un petit sourire tente de s'immiscer sur tes lèvres. Pour la rassurer et te rassurer en même temps. Ton visage se rapproche du sien, et sans rien dire, tu dépose un bisou sur le coin de ses lèvres puis sur sa bouche. « Ça veut dire... Qu'on devient sœurs. Ew. On entre dans l'inceste alors. » que tu dis en riant un peu. Détendre l'atmosphère en blaguant un peu, c'est bien la seule chose que tu puisses faire actuellement. Et tant pis si ça ne plaît pas à Sunhi, même si tu sais bien qu'elle va te suivre dans n'importe quel délire. Vous n'êtes pas meilleures amies et en couple pour rien.
Même si Sunhi n’était techniquement pas fautive, c’était difficile pour elle de ne pas s’excuser. Cette histoire ne concernait pas qu’elle mais ça, elle l’ignorait jusqu’ici. Bien sûr qu’elle savait que son père voyait une femme, il ne lui avait rien dit mais elle avait su le deviner, elle qui devinait facilement ces choses-là. Bien sûr, elle était un peu déçue qu’il ne lui ai pas révélé la vérité plus tôt, elle aurait ainsi pu éviter une situation pareille. Mais d’un autre côté, ça l’aurait mise dans une situation complexe avec Keiko. Elle aurait été prise entre deux feux entre le besoin de lui en parler et la nécessité de laisser sa mère s’en occuper. Au final, elle aurait été aussi coupable que les deux parents… A vrai dire, aucune situation n’était idéale, il y avait toujours du positif et du négatif dans toute situation et celle-ci venait de prendre une tournure vraiment complexe. Elle pensait avant tout à Keiko ici parce que c’était elle dont la confiance avait été brisée. Sunhi, de son côté, était un peu déçue mais elle n’irait pas faire la tête à son père pour ça. A croire que les cachotteries allaient bon train dans cette famille entre ça et Siwon qui avait menti quant à sa date d’arrivée en ville… Sauf que Sunhi, elle trouvait ça dérangeant ces mensonges parce qu’elle, elle faisait toujours son possible pour être le plus honnête possible. Ils avaient été les premiers à savoir pour elle et Keiko mais la réciproque n’était malheureusement pas là et c’était vraiment triste à voir. « On forme une famille, ils auraient dû être honnêtes avec nous. J’ai tout de suite dis à mon père que j’étais avec toi… Je trouve juste dommage qu’ils aient laissé la situation continuer et que ça ait pris cette tournure. » Sunhi savait très bien que Keiko n’avait rien contre son père, tout comme la coréenne n’avait rien contre la mère de Keiko non plus, c’était juste la situation qui était mauvaise, pas les personnes en question. Ils étaient deux personnes exceptionnelles capables de se rendre très heureux et ça aucune des deux filles n’iraient le nier mais ça aurait clairement pu mieux se passer. « Ils n’ont pas été honnêtes, ce n’est pas correct. Je n’ai rien contre ta mère non plus, elle est vraiment top mais… je ne comprends pas pourquoi ils n’ont rien dit. » Tout finissait toujours par se savoir, ils auraient bien dû le deviner, non ? Pourtant, ils avaient continué leurs cachotteries, comme des enfants. A croire que même les deux filles étaient plus matures qu’eux… Mais la présence de Keiko à ses côtés et sa tendresse rendait tout plus supportables. Elle n’imaginait vraiment pas sa vie sans elle, une vie terne et sans intérêt, clairement. Elle avait Joon, évidemment, mais Keiko était toute aussi importante, elles les avaient dans la peau ces deux-là. Elle se mit alors à rire quand Keiko lui fit remarquer que ça allait faire d’elles des sœurs et donc que leur relation serait une relation incestueuse. « Tant qu’ils ne se marient pas, ça devrait aller ! De toute façon je m’en fiche, je t’aime et rien ne me fera renoncer à toi, même la loi ! »
u hoches simplement la tête tout en continuant de caresser doucement les mains de ta belle. « C'est ça... L'honnêteté d'abord. On aurait ainsi pu en parler tous ensemble. Ne pas découvrir leur relation du jour au lendemain. » Surtout pas aujourd'hui à l'hôpital. En plus, tu avais prévu de passer une bonne journée avec ta mère. Lui préparer de bons petits plats. Parce que bon... Les repas à l'hôpital, c'est pas le grand luxe comme on le dit souvent. Malheureusement, cette journée va se dérouler différemment. Tu n'as pas envie de lui parler, ni la voir, le temps de digérer la nouvelle. Et comme ça, les deux adultes pourront méditer sur leurs actions passées. Vous saurez après, le pourquoi du comment. Tu la regardes alors doucement, puis rigole encore un peu. Ce n'est pas vraiment de l'inceste, vu que vous ne partagez pas du tout le même sang. Mais les lois sont les lois, s'ils décident de se marier. Cependant la réponse de Sunhi te fait rougir doucement, avant que tu ne vienne l'embrasser tendrement. « Moi aussi. Personne ne pourra nous séparer. Je t'aime. » que tu dis avant de l'embrasser à nouveau, longuement, tout en caressant ses doux cheveux bruns. Tu ne fais pas attention à ce qui t'entoure, bien trop concentrée sur les lèvres de ta belle. Tu finis cependant par rompre ce baiser pour reprendre un peu d'air, puis la regarde avec une lueur nouvelle. « Maintenant qu'on est ainsi... Je te kidnappe. » Aussitôt dit aussitôt fait, tu gardes l'une de ses mains dans la tienne et sort du grand bâtiment hospitalier. Direction votre immeuble. Ton appartement. S'ils se font plaisir, alors vous pouvez faire la même chose non ? Cette journée tu la consacrera à ta petite-amie. Vous mettez pas longtemps à revenir dans la demeure, et tu la laisse faire comme chez elle, tandis que tu viens déposer ta veste au porte-manteau. Bientôt l'heure de déjeuner. Tant mieux ! Tout est prévu pour faire un bon repas dans ton frigo. Tu te diriges donc vers ta cuisine et ouvre ledit frigo avant de te pencher pour attraper la viande et les légumes à faire cuire. « Chef Yamazaki à votre service ! » Il ne manque plus que la toque sur ta tête et on pourrait se croire dans les plus belles et grandes cuisines de France. Tu sors donc ta cocotte dans laquelle tu fais fondre du beurre, avant de rajouter le rôti dedans. Puis à côté, tu dispose les légumes dans une casserole remplie d'eau, que tu laissera bouillir une fois que la viande sera presque prête. Le sourire aux lèvres, tu te retournes vers ta bien aimée, puis avance vers elle, tes bras s'enlaçant autour de son cou. « Plus qu'à attendre que ça cuise... Formidable non ? »
Ils avaient mal agi, c’était un fait… Les choses auraient pu se passer tellement bien… surtout que tout le monde s’adorait ici mais ils avaient choisi la voie du secret et ils devraient maintenant en subir les conséquences. Pourquoi se cacher ainsi ? Non, Sunhi ne comprenait vraiment pas les raisons qui avaient poussé les deux adultes à agir comme des adolescents. Elle doutait que les deux se marient un jour, le père de Sunhi avait vécu un mauvais mariage et sûrement qu’il ne voudrait pas recommencer. Et en plus, ça mettrait en péril la relation des deux filles et elle doutait qu’il ait envie de ça. S’ils se mariaient, effectivement Sunhi et Keiko ne pourraient pas s’aimer dans la légalité, partage de sang ou pas. Sauf que Sunhi, elle avait mis de temps avant d’avoir enfin Keiko alors pas question de l’abandonner maintenant pour une question de lois. Elle était à elle et personne ne pourrait jamais changer ça. Si son père osait mettre ça en péril, jamais elle ne lui pardonnerait. Doux baisers partagés entre les filles, comme promesse d’amour éternel. « Je t’aime aussi ! » Elle se mit à rire quand Keiko décidait de la kidnapper. Comme si elle avait besoin de ça pour que Sunhi la suive… mais elle trouvait ça amusant donc elle jouerait volontiers la kidnappée. Elles arrivaient finalement d’où elles étaient parties un peu plus tôt : leur immeuble. Et c’était chez Keiko qu’elles entraient. Le retour se faisait clairement bien différemment de ce qui était prévu et c’était un peu triste mais cette tristesse était bien vite balayée par le plaisir de pouvoir passer du temps seule à seule avec sa petite amie qui était clairement décidée à lui sortir le grand jeu en cuisinant pour elle. Elle l’observait faire comme une passionnée d’histoire de l’art observerait un véritable chef d’œuvre. C’était Keiko son chef d’œuvre à elle. Ses mains à elle se glissant autour de la taille de la japonaise, elle déposait un doux baiser sur ses lèvres. « C’est toi qui est formidable ! » Sunhi en faisait une affaire personne de faire oublier ce qui avait pu se passer à sa bien-aimée, au moins le temps de quelques heures, si possible. Ce moment, il n’appartiendrait qu’à elles et pas question de laisser quiconque les déranger sinon la coréenne sortirait les griffes sans la moindre hésitation, y compris si c’était les deux adultes fautifs. Ils auraient le temps de s’expliquer plus tard. Et vu qu’il fallait attendre que ça cuise… autant attendre confortablement, n’est-ce pas ? Elle guidait ainsi la jeune femme jusqu’au canapé, s’y essayait et l’attirait sur elle pour un gros câlin et un doux baiser sur le front. « Tu es la plus belle chose au monde, Keiko, je t’aime tellement. »
rendre le temps d’apprécier chaque petit moment passé avec sa belle, c’est ce que tu retiens le plus actuellement. Alors si tu peux profiter de cette fin de journée pour t’amuser avec Sunhi, rire et sourire à volonté, tu le feras. C’est facile avec elle. Tu te sens bien trop à l’aise, depuis aussi longtemps que tu la connais. Elle a ce don particulier de pouvoir te faire sentir comme si tu étais sur un nuage. Et tu espères réellement que c’est pareil de son côté. Malgré ce que tu as vécu, tes peurs, tes angoisses, tes faiblesses, tu espères que tout se passera bien. Rien ne pourra vous séparer, non ? Tu te concentres là-dessus et ne pense plus à rien d’autres. Si ce n’est rajouté un peu de sel dans la casserole, pour ne pas que ce soit trop fade quand ce sera prêt. Tu rougis légèrement en sentant les bras de ta petite-amie s’enrouler autour de toi, puis vient sourire un peu plus au compliment qu’elle te fait. « Tu es aussi formidable, mon amour. » que tu dis en venant tourner la tête vers son visage, et déposer un bisou sur sa joue. Tu la laisses ensuite te guider vers le canapé de ton salon, en faisant attention à ce que ton félin ne se fasse pas marcher dessus. Ce dernier miaule un coup avant d’aller se réfugier dans son coin, aka son panier au bord de la fenêtre, là où les rayons de soleil sont les plus chauds. Tu regarde ensuite Sunhi s’asseoir sur ledit canapé, puis fait alors de même, mais en s’asseyant sur ses genoux et face à elle. Un gros câlin s’impose ? C’est parti ! Tu fonds contre elle, dépose ta tête au creux de son cou, respirant doucement et humant son doux parfum qui te fera chavirer encore et encore. « Ne dis pas ça… Ça a tendance à me faire beaucoup trop rougir, tu sais. Mais merci. Je serais ta belle jeune femme. » dis-tu doucement, avant de venir frôler doucement ses lèvres. Tes dents viennent par la suite mordre celle du bas de la coréenne, tandis que tes mains se calent sur sa taille. Avec douceur, tu captures sa bouche dans un doux baiser, un doux baiser que tu fais perdurer. Yeux fermés, cœur battant la chamade, tu te sens fondre encore et encore. L’envie de la manger toute crue te paraît être une bonne idée, d’ailleurs. Tu te relèves alors d’elle, rompant ce contact si puissant entre vous, avant de passer une main dans tes longs cheveux. « Je vais prendre une douche le temps que ça cuise. » sont de simples mots que tu prononces, comme une tentation pour Sunhi. Une invitation. Pourtant tu ne l’attends pas. Tu la laisse en plan, là, sur le canapé, et vient entrer dans la salle de bain. Sur le chemin, tu as pu enlever habit par habit, tel le petit poucet. Seule ta culotte se trouve sur le sol à côté de la douche. Tu entres d’ailleurs dans la cabine, et vient ouvrir l’eau déjà tiède. Eau qui glisse sur ton corps, alors que tu fermes les yeux pour en profiter le plus possible. Au-delà de faire tienne Sunhi, un peu de détente ne te ferait pas de mal. Tes épaules sont bien toutes crispées depuis tout à l’heure.
Sunhi était tellement bien comme ça, lovée dans les bras de sa petite femme. Ça avait été plus agité que c’était prévu alors forcément qu’un gros câlin s’imposait. Si ça n’avait touché qu’elle encore… elle aurait pu surmonter ça sans le moindre souci. Elle avait toujours espéré que son père puisse refaire sa vie donc elle n’avait aucun problème contre ça sauf que là… Keiko y avait été mêlée de par le fait qu’il s’agissait de sa maman. Si Sunhi était proche de son père, ce n’était rien en comparaison de ce qui liait Keiko à sa mère donc ça la mettait dans tous ses états de savoir que Keiko pouvait être mal à cause de son père. Pourtant, les deux adultes les connaissaient bien mais ils n’avaient pas estimé intelligent de leur faire part de la vérité avant qu’elles ne la découvrent de leurs propres yeux, au dépens des parents. Sûrement se disaient-ils qu’ils attendaient le bon moment mais ce n’était qu’une excuse tout ça… et le bon moment n’existerait désormais plus jamais. Mais là, elle souhaitait se concentrer sur sa chérie et non pas sur d’autres personnes. Elle fit ainsi une petite moue boudeuse en la voyant se lever de sur elle, estimant le câlin et bisou bien trop courts à son goût ! Un sourcil se soulevait alors qu’elle déclarait aller prendre sa douche et partait comme si de rien n’était. Jouait-elle avec elle ? Et bien, Sunhi jouerait également ! Après quelques instants de réflexion, elle se décidait à la rejoindre dans la salle de bain, levant les yeux au ciel en voyant habits éparpillés sur le sol. Elle, elle se déshabillait aussi mais mettait ses habits bien pliés dans un coin et rejoignait une Keiko aux yeux clos dans la douche. L’eau était déjà tiède comme pouvait le prouver la fumée les entourant délicatement. Tournant délicatement le robinet afin que l’eau soit légèrement plus chaude – Sunhi adorant prendre des douches bien chaudes et elles en auraient besoin pour se détendre un peu après ce moment délicat à l’hôpital. – puis se collait à sa petite femme, lui caressant la joue puis les cheveux humides. Elle pressait alors ses lèvres contre les siennes, l’eau donnant une dimension encore plus humide et sensuel au baiser. Dieu qu’elle pouvait l’adorer sa Keiko et combien son corps avait un besoin fou du sien. La faisant un peu reculer, doucement pour qu’elle ne glisse pas tout de même, le dos de la japonaise finissait par heurter doucement les parois de la douche, l’emprisonnant ainsi entre la paroi et elle-même, là où elle ne pourrait pas lui échapper bien qu’elle doutait que cette dernière en ait envie. Après tout… c’était elle qui l’avait attirée jusqu’ici, pas de manière directe mais les deux jeunes femmes étaient meilleures amies depuis des années donc les mots n’étaient pas toujours nécessaires et le regard de la japonaise en avait dit très long sur ce qu’elle désirait. Désir fortement partagé par la coréenne qui comptait bien détendre le corps de sa chérie de la manière la plus exquise.
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Sam 27 Fév - 9:52