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Words hurt (Mila)
Ven 5 Mar - 11:10

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-Words hurt-


La situation dérape sans que Mila intervienne. D’habitude, c’est elle qui part en vrille. Qui fait n’importe quoi, il suffit de regarder son accoutrement et son visage peinturluré. On lui a aussi appris à rester calme dans n’importe quelles circonstances, c’est primordial dans un avion, et aujourd’hui, ces bons réflexes reviennent. Elle reste d’un calme olympien lorsque l’incident démarre. Elle songe à une crise d’angoisse. Son esprit n’est pas opérationnel à 100 %. Elle songe aussi, plus prosaïquement, qu’elle est la source de cette crise. Qu’Andy a préféré casser sa tasse plutôt que de passer sa colère sur elle. Une inconnue qui s’incruste chez lui. Où qu’elle aille, elle ne sème que le désordre.

Elle n’a pas bougé. Elle n’a pas parlé. Elle n’a esquissé aucun mouvement. Elle a laissé faire et attendu que ça passe, car, ça passe toujours les zones de turbulences.

Sa tête ploie sous la culpabilité et elle coule un regard à Andy tout en murmurant, comme pour elle-même
« Pardon »

Pardon d’être là. De venir l’embêter. De ne pas pouvoir l’aider. D’être aussi nulle avec la vie.
Elle se pousse un peu et finit par se lever. Chancelante. Mila fait attention à ne pas marcher dans le liquide. Elle fait quelques pas précautionneux et lâche, malgré tout

« Je ne suis pas une voleuse »

La blonde s’est redressée en disant ces mots, qu’elle a bien détaché, tout en se demandant si elle renvoie une si piètre image d’elle. Ou si Andy ne voit ou ne pense qu’au pire.

Sur le canapé, le brun n’a vraiment pas l’air bien et Mila n’ose plus s’approcher de peur de déclencher une autre réaction violente.

Elle voit bien que dans quelques secondes, il sombrera. Elle le regarde lutter puis, finit par revenir vers lui, elle a décidé de l’aider, avec ou sans son accord.

Elle s’approche, prenant toujours garde où elle met les pieds, et avec des mouvements lents, essaie de lui retirer son sweat-shirt. Il ne met aucune bonne volonté mais la blonde persiste.

« Le lait caillé, ça pue. Il faut virer ça, crois-moi »

Du bout des doigts, elle rapporte son trophée dans la cuisine et ouvre l’eau afin d’enlever le plus gros. Parfois, elle se surprend lorsqu’elle joue les parfaites ménagères. Il est vrai que son boulot consiste à 99,9 % à servir les gens. C’est typiquement le boulot d’une hôtesse de l’air.

Elle l’aide ensuite à s’allonger et le recouvre d’un plaid. Passe une main sur ses cheveux frisés et sourit tout en soufflant

« Tu vois que je peux être utile »

Ce n’est pas fair-play, mais Mila s’en fiche.

La blonde ramasse les bouts éparpillés du mug et ramène tout à la cuisine. Elle s’empare d’un chiffon avec lequel elle entreprend de nettoyer le mur, puis, le sol. Bizarrement, elle n’aime pas voir ce joli petit appartement souillé, alors que le sien est pire qu’une poubelle. Un peu moins, depuis qu’elle a promis à Rowan de changer. Elle a encore pas mal de travail à faire avant d’y arriver.

Mais, en ce moment, elle est satisfaite de ce qu’elle a fait. Elle se sent utile.

Elle finit par nettoyer le lait devant le canapé et ramène sa tasse dans l’évier où, elle décide de laver la vaisselle, après avoir nettoyé le vêtement. Un petit rire de surprise s’échappe de ses lèvres et elle retient un applaudissement, comme s’il s’agissait d’un exploit de laver un mug, deux cuillères et une casserole. Elle se sent aussi idiote que fière.

Peut-être que s’occuper des autres, en dehors de son boulot, l’aiderait à mieux gérer son idée d’abstinence. Elle arriverait, qui sait, à revenir à une vie normale. Vivre pour les autres, n’est pas non plus, la solution. Aller faire un tour aux AA … Elle secoue instinctivement la tête en signe de négation. Nier. C’est ce qu’ils font, les alcoolos. Ils nient toujours qu’ils ont un problème. Mila la première mais, si on lui pose la question, elle dira que non, que tout va bien. Sale menteuse. Sale ivrogne. Elle a tout un tas de qualificatifs dont elle se pare.
Sur le canapé, la respiration d’Andy semble calme. Il a dû s’endormir.

L’envie de boire apparaît. Revient. Insidieuse.

Elle se demande si le brun a de l’alcool quelque part, puis, elle sent son visage s’empourprer.
« Non »

Mila a parlé tout haut. Pas question qu’elle fouille pour trouver de quoi picoler. Hors de question. Elle n’est pas comme ça. Elle n’est pas une voleuse. Ni d’objet, ne de boisson.

La blonde a conscience que si elle quitte le petit appartement, elle va se précipiter dans un bar et boire jusqu’à oublier qu’elle a réussi à agir comme un être humain normal, et c’est trop précieux pour qu’elle veuille l’oublier. Elle revient doucement vers le canapé, se glisse sous le plaid et s’allonge contre le corps du brun.
Elle ne veut pas retourner dehors où l’attendent trop de tentations.
Elle veut rester à l’abri.
Dormir et oublier qu’elle a soif.
Demain, Andy sera toujours à temps de la jeter dehors.

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Words hurt (Mila)
Sam 6 Mar - 19:28


Ni clodo, ni voleuse. Juste une épave alcoolique. Et moi ? Un fantôme, une âme désarticulée. Je ne peux pas lui en vouloir d’avoir pitié d’un type dans cet état, mais mon état me conviens, je ne souhaite pas aller mieux. Je ne sais même pas ce que ça signifierait aller mieux… En quoi consisterait une vie meilleure pour moi ? Avoir des amis ? Une carrière intéressante ? Trouver l’amour peut-être ? Je n’ai envie de rien de tout ça. Je ne désire que la solitude et la méditation éternelle… Laisser tourner et tourner mes pensées dans la laveuse qu’est mon cerveau. Je ne veux rien vivre. Je ne souhaite pas mourir non plus, je ne suis pas suicidaire, sans quoi ce serait déjà fait. J’erre. Je suis un fantôme.

Lorsqu’elle se lève, je devine qu’elle s’en va. Je demeure les paupières closes, me fichant pas mal que la porte reste déverrouillée après son passage. J’aurais la solitude que je souhaite, parce que je ne peux pas me permettre d’apprécier sa présence, j’peux pas et ça n’a pas de sens, cette fille, ce n'est personne.

J’entend vaguement du bruit, peut-être qu’elle est en train de me piquer des trucs finalement, mais j’en ai pas grand-chose à faire, je verrais ça demain, où le jour où je pourrais de nouveau me lever. Un contact me crispe, m’arrachant un souffle court douloureux. Je devrais ouvrir les yeux, je devrais aboyer, la faire fuir, mais j’la laisse faire… Délesté de mon vêtement, j’ai un peu froid. J’pense en avoir fini lorsqu’elle revient à la charge pour descendre mes pieds de la table basse, les douleurs au niveau de la sangle abdominale sont effroyables, mais je ne montre rien de plus que des froncements de sourcils et un grognement alors que je me déplie pour m’allonger dans le canapé. Les mouvements sont saccadés, crispés, mais une fois positionné je tâche de me de contracté malgré sa phrase, son entêtement à vouloir m’aider et sa main dans mes cheveux. J’aimerais lui briser les doigts d’oser se montrer si douce, comme si… Comme si je méritais d’être réconforté.

Tabarnak, c’est qui cette Mila ? La suite de la scène n’est plus que bruits et images vaporeuses de mon imagination comme si je pouvais sentir ses mouvements à travers la pièce, que je pouvais la dessiner mentalement.

Est-ce elle que je sens à nouveau contre moi ? Prenant une place ridiculement petite… Maigre, asséchée par l’alcool… Je veux qu’elle dégage. Ma main sur sa taille la retient pourtant. Maudite petite blondinette. Le sommeil me happe.

Sous mes paupières se dessinent des scènes de violence, des tableaux ensanglantés se dressent, des hurlements font vibrer mes tympans. Mon corps figé transpire d’angoisse, mes globes oculaires s’agitent férocement sous mes paupières closes. Droite, gauche, droite… Se battre. Survivre. Instinctivement stupide, car finalement, à quoi bon ?

Je me suis réveillé comme toujours, tétanisé, crispé, une douleur en prime par les coups reçus. Ses doigts sévèrement refermés sur le bras de la blonde, femme que je ne situe pas, qui est là sans que je ne comprenne pourquoi. Mon myocarde manque un battement alors que je la relâche enfin, j’envisage de me relever, mais l’opération est particulièrement délicate et pénible. Puis enfin je quitte ma torpeur, étonnement rapidement…

- Mila…

Mes omoplates s’enfoncent à nouveau dans l’assise du canapé en soupirant ce nom, un nom que j’aurai dû oublier, qui ne devrait pas me rendre soudainement si nostalgique… Mélancolique de l’époque où j’aurai pu aimer une fille comme elle, où j’aurais pu aimer tout simplement. Une époque révolue et pourtant, qui me revient si subitement à la face.

Finalement, si j’en suis là où je suis, c’est uniquement parce que je n’ai pas su protéger celle que j’aimais, pire encore… J’ai contribué à son assassinat. Involontairement, mais assez mouillé pour mériter la prison, pour mériter d’être seul à jamais.

- J’ai mérité cette vie d’merde.

Parce que je ne me suis pas donné les moyens de la réussir.

- Alors arrêtes ça… Arêtes de m’consoler…

Parce que sa simple présence suffit à me consoler, à me faire sentir humain et tout ce que ça implique. Elle ne se rend pas compte qu’elle n’est pas aussi misérable qu’elle en a l’air, qu’elle pourrait faire profiter à n’importe qui d’autre sa présence… A quelqu’un qui le mérite, parce qu’elle est loin d’être la punition qu’elle pense être.  


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Words hurt (Mila)
Jeu 11 Mar - 17:33

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Il y a la chaleur de cette présence. La respiration régulière qui a un effet hypnotique. Mila se laisse guider par ce métronome humain. C’est rassurant, même si elle s’accroche à la conscience. Ne veut pas sombrer dans le sommeil. D’habitude, c’est l’alcool qui l’entraîne sans lui demander son avis. Qui l’enrobe et l’endort. L’assassine doucement. C’est peut-être cet homme, aussi brisé qu’elle, qui fait qu’elle ne veut pas s’endormir. Elle est souvent seule. Par choix. Besoin. Nécessité. Elle est ainsi libre de se saouler sans avoir de regards réprobateurs sur elle ou subir des remontrances qui ne feront qu’exacerber son besoin de boire. Ce soir, elle veut profiter de cette compagnie, même silencieuse. Croire qu’elle n’est plus seule. Qu’elle est forte. Croire qu’elle est une autre. Meilleure.

Mila s’endort et s’envole aux pays des songes. Ce soir, ils ne sont pas sombres. Ils ne sont pas colorés pour autant. Elle ne s’en souviendra pas lorsqu’elle ouvrira les yeux mais, elle saura juste que ce n’étaient que des rêves. Qu’ils l’auront laissé en paix. Que son subconscient n’aura pas vidé sa poubelle dans ses chimères pour une fois.

Elle cale juste sa respiration sur celle d’Andy. Comme si sa vie en dépendait. Andy, cet inconnu.
La blonde ne comprend pas pourquoi elle se livre à des personnes qu’elle rencontre pour la première fois alors qu’elle repousse inlassablement ses parents.
Est-ce la honte de n’être qu’une loque ? Probable.
La honte de ne pas être à la hauteur ? Sûrement.

Allongée sur ce canapé, elle n’est plus qu’une femme paumée et cela lui suffit comme étiquette.

Parfois, ses sourcils se froncent sous l’effet d’un bruit qu’elle ne connaît pas et elle se met aux aguets avant de se souvenir où elle se trouve. Sa main tâtonne alors et elle sent sous ses doigts le corps de l’homme. Elle sourit et retourne dans son sommeil. Apaisée. Oubliant que la soif est toujours tapie au fond d’elle, prête à bondir à la première occasion.

Il y a les mots. Son prénom d’abord qui semble vouloir la tirer de sa torpeur et elle, qui ne veut pas forcément retourner à la réalité. Ses songes ne sont pas trop mal et elle aimerait en profiter encore un peu. Vivre cette vie qu’elle avait avant et qu’elle a perdu. Elle aimerait dire à la voix de se taire. De ne pas la déranger, car c’est ce qu’elle fait. Elle la dérange dans sa vie rêvée. Elle veut la faire revenir à la réalité, mais Mila s’accroche au sommeil tout en sachant qu’il est déjà trop tard. Le retour est entamé et rien ne l’arrêtera.

Le corps bouge. Elle sent le froid s’immiscer sans qu’elle puisse rien y faire. La réalité la rattrape. Trop vite. Trop brutalement. Elle déteste ça.
Andy s’est redressé et sa voix claque. Pourquoi faut-il toujours qu’il dise des méchancetés. Mila a envie de se boucher les oreilles, mais elle a déjà entendu. Les mots se sont glissés insidieusement dans sa tête.

Elle se redresse à son tour, maladroitement. Elle a l’impression de tanguer, ce qu’elle doit faire. Mila tangue beaucoup sous l’effet de l’alcool. On dirait parfois une danseuse ivre sur le pont d’un bateau.

Sa main vient se perdre dans sa chevelure qui n’est plus qu’un nid de nœuds. Elle n’ose pas imaginer à quoi elle doit ressembler. Un reste d’estime de soi encore présent malgré les circonstances. Un sursaut de fierté.

Elle déteste être tirée du sommeil. Pire, lorsque qu’on l’agresse. Car les mots d’Andy l’agressent.

Ses sourcils se froncent et une moue incrédule vient prendre place sur son visage.

« Je parle en dormant ? »

Mila écarquille les yeux. Cela se pourrait après tout mais, elle ne croit pas être capable de tenir une vraie conversation. Du moins, cela ne lui est encore jamais arrivé.

« Parce qu’il me semblait que je dormais avant que tu ne me réveilles et … » la blonde s’étire tout en essayant de réfléchir

« … J’essayais de te consoler ? »

Mila est sceptique mais tout est possible.

Son esprit tourne au ralenti. Elle aimerait juste qu’Andy se recouche et qu’elle vienne se blottir contre lui. Qu’elle puisse se rendormir. Encore un peu. Oublier.

« Je ne te consolais pas, hein… de quoi tu parles ??? »

Un soupir s’échappe de ses lèvres.

« Tes fantômes ? »

Elle secoue la tête et lâche d’une voix où la colère se met à gronder

« Je m’appelle Mila, pas Irma, je ne vois rien dans ma boule de cristal, ni dans le fond de bouteilles, alors... »

Elle chasse tout d’un geste agacé de la main.

« Je ne sais plus ce que je voulais dire… ha si …  »

Du bout de son index elle vient tapoter le torse du brun

« Je ne te console pas. C’est toi qui es gentil avec moi en m’accueillant chez toi. Tu devais rêver je suppose »

Ses iris clairs se plantent dans les orbes noirs d’Andy, le défiant de la contrarier.

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Words hurt (Mila)
Jeu 18 Mar - 18:31
La scène est surréaliste, mon esprit vagabonde encore dans mes souvenirs qui ont ce don ignoble de me paralyser. Mes pensées sont pourtant plus légères qu’à l’ordinaire, parce qu’elle est là… Je ne vois aucune autre explication, rien d’autre n’a changé.

Elle parle, sans que ça n’ait le moindre sens.

Tout est insensé dans cet appartement à l’instant même où elle y est entrée avec sa chaussure brisée. Ce bout de femme paumée qui a perdu pied avec la réalité, est-ce que je doit l’imiter ? Juste… Lâcher prise. Mais que pourrait-il se produire si j’arrêtais de m’efforcer de garder le contrôle ? Quel genre d’animal pourrai-je devenir ? J’ai été un chien sociable comme tout le monde à son origine, puis devenu un chat noir ou d’égout, à présent loup solitaire… La suite ne promet rien de bon.

Mon regard ne la quitte pas, son caractère me parait plus évident qu’hier soir. Une femme assez directive, certes délirante, mais elle se détache de l’image de la blonde misérable qu’il m’a semblé voir plus tôt. Elle me fixe à présent, m’affirmant que j’ai rêvé. Son doigt qui tapote mon torse, je pose ma main sur la sienne, dans l’idée de la rejeter, mais je n’en fais rien. Je la regarde fixement avant de lui répondre…

- J’ai dû rêver…

Ça ne me ressemble strictement pas de me plier à la folie, à donner raison à l’absurde. Volontairement, par abandon. Un léger rictus nerveux avant de complètement jeter l’éponge, m’étendant à nouveau sur le divan, je me laisse aller… J’accepte quelque part, peut-être pas résignation, mais je la laisse me consoler… Certainement uniquement parce qu’elle n’en a pas conscience. Je sais, je devine, qu’elle est seule. Très seule. Qu’elle a choisi d’être seule, tout comme j’ai fait ce choix. Pourtant, elle a décidé d’être ici…

- J’ai dû rêver…


Que j’lâche, avec un léger rire dans la voix.
Cette fille, c’est la folie incarnée…

Je referme les yeux, loin de moi l’idée d’être capable de rêver.

Je me suis pourtant effondré dans les songes, m’enfonçant dans le sommeil comme je n’ai plus dormi depuis des semaines, peut-être des mois. Quelque part, je suis conscient de mon endormissement, c’est une sensation étrange et agréable de farniente. J’ai cessé de penser au temps, à le considérer comme une donnée de ce monde. Il n’y a plus que le sommeil, la stupide idée que je rêve cette situation, que je rêve cette blonde, cette douceur ferme qui brise ce quotidien que je me suis bâti. Une forteresse si facilement détruite par cette ivrogne qui a mis le doigt sur une faille que je ne parviens toujours pas à discerner.

Les rayons du soleil transpercent les vitres qui longent mon appartement, entrecoupés par les pas des passants. Il est tard, je ne sais pas combien de temps j’ai dormi là. Sans déranger la blonde, je me suis levé pour me diriger vers la salle de bain. On dirait qu’elle n’a pas dormi depuis des jours, je n’ai curieusement pas à cœur de la réveiller à nouveau.

Grimaçant à plusieurs reprises à chaque mouvement. J’espère que l’autre morfle autant… Je me souviens alors que la trousse de soins se trouve dans la cuisine, je peste en faisant demi-tour, je ne suis pas du genre à me gaver de médicaments, mais je n’ai rien contre un analgésique. Non pas pour mes douleurs, mais pour cette migraine qui me tenaille la tête.

Avant la trousse de soins mon cellulaire fait obstacle. Je découvre des messages incendiaires, le dernier étant “j’espère que tu as une bonne excuse, que tu sois mort ou à l’hôpital !” Ce à quoi je répondit “presque.”

Je me suis aussi dans l’espace cuisine, réfléchissant à bien des choses. Je me demande si cette fille peut avoir les idées claires et à quoi elle peut bien avoir l’air une fois toutes les vapeurs d’alcool envolée… Je ne comprend pas moi-même la curiosité que je peux éprouver à son égard, plongé dans mes pensées, j’en ai même loupé le coche.

Je ne pu contenir un sursaut lorsque je réalise sa présence en mouvement, sa silhouette dans mon champ de vision, plus proche que là où je l’ai laissée. Je la fixe, me trouvant con de ne pas avoir usé de tout ce temps pour réfléchir à quoi lui dire…

- Tu ronfles un peu…

Ce qui est vrai, sans être dérangeant, mais c’est tout ce que j’ai su dire. Je lâche un soupir, qu’est-ce que ça peut bien faire ? Cette rencontre touche à sa fin, non ?
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Words hurt (Mila)
Jeu 25 Mar - 12:06

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-Words hurt-


La blonde fronce légèrement les sourcils à cette dernière remarque tout en inclinant quelque peu la tête sur le côté, comme si elle tentait de se souvenir de cette nuit.

« Hmm… »

Elle fixe le brun avec un air sérieux avant de lâcher, avec encore plus de sérieux

« Je crois que... pour ça aussi tu devais rêver »

Mila sourit et affiche une mauvaise foi désarmante. Il est possible qu’elle ronflote parfois, mais bon, Andy n’aurait pas dû le mentionner. C’est ce qu’aurait fait un gentleman, faire comme si Mila était une lady. Ou une princesse. Cette idée étire un peu plus son sourire.

La lumière filtre à travers les fenêtres et Mila tombe une fois de plus sous le charme de ce petit appartement bien rangé. La liste de ses bonnes résolutions reprend vie dans sa cervelle alcoolisée. C’est ce qu’elle faisait hier, il lui semble, du rangement lorsqu’elle est tombée sur les photos de son enfance avec Yvan… c’est ce qui a déclenché cette nouvelle soif et sa fuite aussi.

Elle fixe toujours Andy. Sans lui, elle aurait dormi dehors. Comme une clodo. Une pauvre fille. Il faut que cela cesse. Définitivement.

Elle se rend compte qu’elle s’est déjà assez imposée auprès de cet homme. Qu’il est temps qu’elle quitte ce cocon pour rentrer chez elle continuer son ménage. Elle doit autant nettoyer son appartement que tout le bordel qu’elle a dans sa tête. Là, elle pense que cela risque d’être plus difficile.

Un regard autour d’elle et elle repère son escarpin rouge. Celui avec le talon cassé. Un autre coup d’œil et elle tombe sur celui qui a résisté à la chute. Pas comme ses mains, ni ses genoux. Elle tourne vers elle ses paumes meurtries et secoue la tête. Quelle idiote. Si elle ne buvait pas autant, elle ne s’abîmerait pas comme ça.

D’un geste de la main, elle désigne sa chaussure.

« Tu crois que tu pourrais casser l’autre talon afin que je puisse marcher à peu près convenablement ? »

D’après la carrure du brun, Mila n’a aucun doute là-dessus, elle-même pourrait le casser dans un accès de rage si ses mains n’étaient pas en si piteux état.

« Après, tu seras débarrassé de moi »

Elle sourit toujours, mais une ombre est passée dans ses prunelles claires. La vérité est venue assombrir la lumière qui parfois tente de poindre. Elle baisse le visage sur son accoutrement et se dit qu’elle va encore devoir essuyer les regards éberlués des personnes qui croiseront son chemin. Elle fera en sorte d’éviter d’y voir le dégoût et la pitié qu’elle y fait naître.

Dans son esprit, sa fuite est confuse. Il lui semble qu’elle n’a rien pris en sortant de chez elle. Elle croit même ne pas avoir fermé sa porte, les voisins s’en seront chargés... un soupir s’échappe de ses lèvres tandis que l’envie de boire arrive. Sournoise et tenace.

Lorsqu’elle reporte son attention sur Andy, elle semble perdue. Déboussolée.

« Je ne sais plus où je suis… enfin, oui, je sais que je suis chez toi mais, je ne sais pas dans quel quartier de la ville nous sommes... j'ai oublié ... »

Mila devrait demander de l’aide. Elle sait qu’elle devrait appeler ses parents et qu’ils arriveraient immédiatement pour la prendre en charge. Pourquoi s’obstine-t-elle à refuser qu’on l’aide… la honte sûrement. La bêtise aussi.

« Je ne sais plus... »

Elle a envie de boire et d’oublier. Oublier qu’elle oublie. Un petit rire s’échappe de ses lèvres. Amer.

« C’est pathétique… je … je crois que j’ai tout laissé chez moi... sac … portable… tout … »

Elle se mordille frénétiquement les lèvres, le besoin d’alcool se faisant de plus en plus ressentir. Ses mains se sont mises à trembler et dans quelques minutes, elle sait qu’elle va supplier Andy de lui donner de l’alcool.
Non. Non. Non.
Pas question qu’elle fasse ça.
Elle se redresse et applique un sourire sur ses lèvres. Sa voix est moins assurée mais, elle arrive encore à se maîtriser.

« Tu pourrais appeler ma mère s’il te plaît ? Dis-lui ce que tu veux, je n’ai pas le courage de lui parler... Je l’attendrai dehors, ne t’inquiète pas.  Je dois juste me souvenir du numéro… heu...213- 453- 20.. »

Elle se tapote le front du bout des doigts pour activer sa mémoire, mais cela ne fait que résonner dans sa caboche, lui collant la migraine. Elle a envie de pleurer. De boire. De crier. Elle se balance sur ses pieds nus. Que vont penser ses parents lorsqu’ils vont découvrir l’état dans lequel elle se trouve ?

« Allez, allez, je le connais ce numéro alors pourquoi je ne m’en souviens pas … 2092 à la fin, c’est ça… 2092 »

Elle ne s’en rend pas compte, mais elle pleure. Pas de gros sanglots, mais un torrent de larmes qui s’écoule et fini de tout emporter sur son passage. Reste de maquillage et traces diverses…

« Tu es gentil. J'aimerais bien te revoir.  »

Elle va déposer un baiser humide sur la joue du brun avant de quitter son appartement, laissant derrière elle ses chaussures rouges.

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