Aujourd'hui, il devait travailler, mais il a pris un congé de maladie. Il ne se sentait pas avoir la force de travailler. Mais il ne va pas négliger Lizzie pour autant. Il s'est levé pour lui préparer à déjeuner. Ce matin, il lui fait des pancakes au chocolat, comme elle les aime. Et pendant la cuisson, il lui prépare un sandwich, des crudités et une bouteille de jus de pomme pour son lunch à l'école. Depuis quatre, telle est sa routine la semaine. Normalement, il se préparerait aussi un lunch et à déjeuner. Mais pas aujourd'hui, il n'a même pas faim. Alors il se concentre sur sa gamine. Troisième pancakes prêt, il les met dans une assiette, y ajoute un peu de sirop et va les poser sur la table. Il lui verse ensuite un verre de lait qui va accompagner l'assiette. Quand il a fini d'emballer son dîner, il va se prendre une bonne douche froide, question d'essayer de se réveiller. Non, il ne se sent clairement pas au mieux de sa forme. Aller Addi, juste une petite heure et après tu retourneras te coucher. Se dit-il en mettant la tête sous l'eau. Il laisse s'échapper un soupir de soulagement en sentant la fraîcheur se reprendre sur son crâne. Il a cette impression qu'elle va exploser. Il est envahi par une migraine qui vient l'agresser jusque dans ses globes oculaires. Il a été averti que ça risquait d'arriver éventuellement, mais il ne s'attendait pas à ce que ce soit si tôt. Le plus décourageant selon lui, c'est le fait que ça risque d'être de plus en plus fréquent. Heureusement pour lui, l'eau froide semble calmer la douleur, mais pour combien de temps ? Peu importe, le temps que ça durera, il va l'accepter. Après s'être lavé bien assidûment, il reste sagement à la douche pour profiter du temps de paix pour réfléchir sur ses options. Une chose qu'il sait, c'est qu'avec ou sans traitement, il va souffrir et n'est pas sur de survivre. Même avec une opération, il a de fortes risque de ne pas se réveiller. Mais ironiquement, ce qui lui fait le plus peur à propos de cette intervention chirurgicale, c'est la possibilité de se réveiller et ne plus jamais être en capacité de voir quoi que ce soit. Dans tous les cas, il a beaucoup à perdre.
Une petite voix provenant de l'extérieur de la salle de bain le ramène au moment présent. Papa. On va être en retard si tu te dépêches pas.! Il arrête l'eau en froncant les sourcils. Il se demande ça fait combien de temps qu'il est parti dans son monde. Pas le temps d'y penser. Il sort, se séchant plutôt vite fait et s'habille. Il ne sort pas bien-sûr avant de s'être arrêté devant le miroir pour placer ses cheveux. Faut bien qu'il en profite pendant qu'il en a encore la possibilité. Qui sait combien de temps il reste avec cette chevelure qu'il aime tant ? Enfin, il sort pour rejoindre sa fille déjà prête à partir. Il enfile ses souliers et une veste, oui même s'il fait relativement chaud, il se couvre parce que lui, il n'a pas aussi chaud que les autres, et ils sortent. Ainsi, la fille et son père font une marche d'un bon trente minutes jusqu'à l'école de celle-ci. Ils ont pris cette habitude de marcher le matin et le soir, premièrement pour prendre de l'air un peu et faire de l'exercice, mais aussi pour passer un peu de temps de qualité juste eux deux. Addison a pris cette résolution de prendre plus de temps pour elle. Il veut être un père plus présent, autant que possible parce qu'il a réalisé qu'il risque de manquer tant d'événements de sa vie, alors il essaie de ne manquer rien de sa vie présentement. Focusser sur le moment présent et profiter de chaque petites choses.
Lorsqu'ils arrivent devant l'école, il s'accroupit à sa hauteur, lui embrasse le front et lui souhaite une bonne journée. Elle lui rend la pareil, comme toujours et disparaît dans la cour d'école, rejoignant ses amis. Il ne peut s'empêcher de sourire en la voyante si joviale. J'espère que ça va durer pour elle.. Elle ne mériterait pas de se faire mépriser. Il espère tellement qu'elle ne vivra pas une vie scolaire comme la sienne. En trouvant finalement la force, il se redresse, regrettant rapidement ce geste. Il prend appui sur la clôture en fermant les yeux, dans l'espoir que ça chassera l'étourdissement qui le prend d'assaut. Mais non, ça n'y fait rien. Au contraire. Les nausées viennent s'en mêler. De peine et de misère, il s'assit sur le trottoir, dos appuyé sur ladite clôture. Après de longues minutes à simplement respirer et tenter de calmer son corps, il s'empare de son téléphone. Il appelle la dernière personne contacté, soit Tess. Il écoute le son de la sonnerie en espérant qu'elle lui réponde. Il soupir presque de soulagement en entendant sa voix. Tess.. Peux-tu venir me chercher à l'école de Lizzie.? Il ne sent pas le besoin d'expliquer pourquoi, car déjà, avec ses sœurs, il n'y a aucun besoin de justification, mais aussi parce que la faiblesse et le mal aise peut très bien s'entendre dans sa voix. Il ne sera pas capable de se rendre chez lui sans s'écrouler en cour de route.
Il était tôt lorsqu'elle s'était levée mais sa jumelle avait pris soin d'ouvrir les rideaux en partant pour qu'elle ne se réveille pas seule dans la pénombre. Depuis petite, depuis aussi loin que ses souvenirs pouvaient remonter elle avait eu cette peur de s'endormir et de se réveiller dans le noir, elle n'avait aucune idée d'où cela pouvait venir. Comme son frère soufrait de la même peur, bien que la sienne soit beaucoup plus intense, leurs parents avaient consulté certains spécialistes mais à par dire de ne pas éteindre la lumière, cela n'avait pas été très utile comme consultation. Pour Tess c'était vraiment liée au sommeil, elle avait besoin d'une présence pour s'endormir et si elle était dans le noir, c'était juste impossible à moins qu'elle ne soit serrée fort par la personne qui se trouvait à ses côtés. Depuis cinq ans, depuis son agression elle évitait tout de même de sortir en plein milieu de la nuit, ou si elle sortait cela ne lui viendrait pas à l'idée de rentrer seule dans la nuit, elle évitait et était devenue un peu plus casanière. Ses colocataires n'avaient pas compris ou pris au sérieux son trouble, pensant qu'en tant qu'artiste c'était une excentricité voilà tout. Aussi après cette fameuse nuit, elle avait quitté son ancienne chambre et vivait depuis entre les appartements de son frère et de sa sœur.
Après avoir pris son café, quelques fruits et filé sous la douche, elle avait enfilé des vêtements peu dommage pour recevoir des tâches de peinture tout au long de la journée. Ses cheveux rapidement attachés, une paire de lunettes de soleil sur le nez, elle quitta l'appartement, chargeant quelques affaires à l'arrière de son pickup. S'installant derrière le volant, allumant la musique qui remplit rapidement l'habitacle laissant la jeune femme dans une sorte d'euphorie alors qu'elle se mettait à chanter tout en démarrant. C'est à peine deux minutes après être partie qu'elle entend son téléphone sonner, voyant le nom de son frère s'afficher sur l'écran, elle appuie rapidement sur l'icône qui lui permet de mettre le haut-parleur, restant concentré sur la route. La voix de son frère et sa question la trouble un peu, il a pris l'habitude de marcher matin et soir pour aller et rechercher sa fille à l'école, regardant l'heure elle découvre que la gamine vient de commencer ses cours et elle ne comprend pas tout de suite pourquoi il ne rentre pas à pieds aussi, mais elle ne pose pas plus de questions. "Pas de soucis je passe te prendre, je suis là dans … 5-7 minutes." Elle raccroche et, baissant un peu le volume de la musique fait demi-tour à la première occasion et se dirige vers l'école de sa nièce.
Moins de dix minutes plus tard elle est dans la rue, observant près des grilles sans voir son frère, ralentissant au moment d'arriver devant la clôture principale elle l'aperçoit. Il est là assis sur le trottoir, adosser contre la clôture et rien que de le voir comme ça elle se pose d'autant plus de questions. S'arrêtant à sa hauteur, elle coupe le contact et quitte le véhicule, se dirigeant très rapidement vers son frère vers qui elle s'agenouille, il est plus pâle que d'habitude et elle se dit que quelque chose cloche. "Addy, qu'est-ce qui se passe ? Lizzy va bien ? T'es malade ?" Les questions s'enchainent alors qu'elle pose sa main sous son bras pour l'aider à se redresser. Elle avait passé les derniers jours avec Kayla mais il ne semblait pas que son frère ou sa nièce aient été malades ces derniers jours. Qu'est-ce qui lui arrivait, s'assurer qu'il aille bien était désormais sa priorité absolue.
Littéralement, il n’arrive même pas à trouver la force de se relever. Ce n’est pas qu’il ne le veut pas, mais son corps refuse totalement de coopérer. Il se sent trop mal pour pouvoir envisager de refaire le chemin seul, à pied. Il à cette impression d’être si faible et ça lui fait mal au coeur de se sentir de cette façon. À penser que ça risque juste de devenir de pire en pire, il en a les larmes aux yeux. Est-ce que c’est de ça que va avoir l’air son futur ? Être incapable de ne serait-ce se promener seul sans avoir peur de s’écrouler au prochain pas ? Le jeune Davis sent sa gorge se nouer à ce questionnement. Il ne s’est pas encore vraiment arrêté pour vraiment y penser. Dans la dernière semaine, après avoir entendu la nouvelle de son médecin, il ne s’est pas vraiment donner le temps d’encaisser le coup. Il s’est tenu occupé au max, il s’est concentré sur sa fille, sur sa famille, son travail, tout sauf ça. Il n’avait pas envie de se laisser aller au désespoir. Mais là, à être seul et pas trop en capacité de se déplacer, ça le détruit. Il ramène ses jambes vers lui et appuie son front contre ses genoux. Il essaie de se retenir, mais il ne peut se retenir. C’est pour cette raison qu’il essaie du mieux possible de ne pas rester seul. Il n’est simplement pas capable de faire face à cette réalité, ça fait trop pour lui à encaisser. Il a bien conscience qu’il devrait en parler à sa famille, mais il a cette impression que ça deviendrait trop concret. Mais même s’il se tait, ça n’effacera pas ce qu’il vit en ce moment. À cette pensé, c’est soudainement la rage qui s’empare de lui. Il a envie de frapper dans quelque chose, n’importe quoi. Ou crier, mais il se voit très mal faire ça devant une école primaire.
En redressant légèrement la tête, Addi peut voir le pick-up de Tess s’approcher. Il essuie rapidement ses joues et lui fait un bref sourire. Il lève les yeux, rougie par ses émotion, vers sa soeur. Juste.. Un sacré malaise.. Il ne s’oppose pas lorsqu’elle l’aide à se relever. Il s’accroche même à elle alors que ce mouvement lui provoque un vertige. Par le fait même, ses larmes refont surface. Il se mord la lèvre inférieur en essayant de les retenir, mais il n’y arrive pas vraiment. Alors au fur et à mesure, il les essuie. Il tente tant bien que mal tout de même de se contrôler pour ne pas se faire un break-down total. Pas au beau milieu de la rue. Il prend donc une bonne inspiration avant de reprendre la parole. Je… J’t’explique à l’appart..? Il y va en question, mais il ne lui laissera pas tant le choix, il n’est pas question qu’il passe aux aveux au grand publique. Il se dirige vers le véhicule, entrainant sa soeur dans ce déplacement. Il ne peut vraiment la forcer à suivre, n’ayant aucunement la force de le faire, mais il espère fortement qu’elle le fasse. Il a besoin de son soutien pour rejoindre l’intérieur du véhicule. Il soupir d’ailleurs en regardant ledit véhicule. Clairement, c’est des plans pour qu’il se plante en sortant de là.. J’espère que j’te dérange pas d’ailleurs..
Aidant son frère à se relever, elle passa son bras autour de sa taille pour le soutenir quand elle comprit qu'il était vraiment mal en poing. Comment ça avait pu lui arriver, il parlait d'un sérieux malaise mais tout ce que Tess espérait sur le moment c'est que sa nièce n'ait pas eu à voir son père dans cet été parce que la pauvre aurait pris peur. Quoi qu'il arrive à son frère, il était hors de question qu'il remette les pieds dehors avant d'être remis en forme, elle se mettait déjà en tête de venir rechercher sa nièce après l'école pour qu'Addison puisse se reposer. Elle peut sentir le bras de son frère sur son épaule qui s'accroche à elle comme si le sol était mou et qu'il n'avait plus du tout d'équilibre. Lorsqu'elle lu demande ce qu'il a, il ne dit rien de plus après avoir mentionner ce malaise, lui servant juste qu'il en parlerait à l'appartement. Serrant son frère un peu plus fort pour l'aider à se diriger vers le véhicule, après avoir ouvert la porte elle l'aide à se hisser sur le siège, il est parfait son pickup, sauf quand on n'est pas au mieux de sa forme et qu'y entrer ou en sortir devient un véritable effort de titan. Une fois son frère assis, elle claqua la portière et fit le tour du véhicule pour venir s'installer derrière le volant, se tournant vers lui elle le questionna. "T'es certain que tu ne préfères pas que je t'emmène à l'hôpital ? t'as vraiment pas l'air bien !" Le voyant secouer la tête de manière négative elle décida de démarrer et de reprendre le chemin de son appartement. Posant sa main sur celle de son frère elle la serre doucement avant de lui sourire en répondant à la remarque qu'il a formulée. "Je n'ai pas un emploi du temps fixe comme Kayla, je suis mon propre patron, tant que je rends mon projet dans les temps il n'y a aucun problème."
Roulant vers l'appartement, elle avait des tas de questions qui se bousculaient dans sa tête mais tout ce qui l'inquiétait c'était de pouvoir s'occuper de son frère pour qu'il aille mieux. Tout en restant attentive à la route, elle jetait des coups d'œil à Addison qui était toujours pâle. Se garant devant l'entrée, elle coupa le contacte et fit signe à son frère de ne pas bouger. Sortant du pickup, le contournant elle vint lui ouvrir la porte et tendant sa main vers lui ironisa. "Si Monsieur veux bien se donner la peine de descendre de mon carrosse …" Elle savait que ce n'était pas le moment de plaisanter mais elle ne pouvait s'en empêcher avec lui, elle avait juste envie de voir un sourire apparaitre sur son visage. L'aidant à s'extirper du véhicule, elle passa à nouveau son près autours de lui, le soutenant pour parcourir les quelques mètres qui menaient à l'entrée de l'immeuble, une fois à l'intérieur, dans l'ascenseur elle appuya sur le bouton du dernier étage. Arrivés à l'appartement, elle ne le laissa pas placé un mot. "Va t'allonger, je te prépare un thé et je ne vais pas te lâcher de la journée !"
Il doit s'avouer tout de même assez soulager de la voir apparaître. Ce n'était pas dans ses plans de rester là aussi longtemps qu'il le faudrait pour aller mieux. Bon après, il aurait probablement appelé un taxi si ça durait trop longtemps, mais il sait bien qu'avec ses soeurs, il est entre de bonnes mains. Il n'y a personne au monde en qui il aurait plus confiance qu'elles. Bon, il sait bien qu'il va aussi devoir faire confiance à son médecin pour ce qui s'en vient, il sera le mieux placé pour le guider dans les étapes à venir. Mais il lui restera toujours une certaine réticence. C'est avec soulagement qu'il se laisse aider par Tess pour se rendre jusqu'au véhicule. Par contre, son ego en prend un petit coup dû au fait qu'il se sent comme un gamin à avoir besoin d'aide pour prendre place de ce dernier. L'idée d'avoir un colosse de véhicule aussi. Bon après, le choix est logique, c'est un véhicule populaire donc plus du d'identifier à qui précisément il appartiendrait en cas de besoin. Mais là, en ce moment, il ne l'aime pas tant. Mais il ne bronche pas pour autant quand il se fait hisser sur le siège. Il se détend d'ailleurs lorsqu'il est finalement bien installé. Beaucoup mieux que le bord du trottoir, ça c'est sûr. Et en même temps, il fait moins froid. Ironique, habituellement il trouve que la température en ce temps de l'année est juste parfaite, mais pas là. Là il a froid et il est inconfortable.
Addison se crispe légèrement lorsqu'elle lui demande s'il est sur de ne pas vouloir aller à l'hôpital. Non, il refuse. Déjà qu'il risque d'y passer énormément de temps... Il préfère attendre un peu s'il le peut. Il hoche donc la tête de droite à gauche sans rien dire. S'il commence à parler de ça, il ne s'arrêtera pas et risque de vendre la mèche trop tôt. Déjà qu'il n'est pas trop sur de vouloir tout lui avouer, il a encore moins envie d'en parler pendant qu'elle conduit. Il ressent un certain réconfort en sentant la main de sa soeur dans la sienne. Addy a toujours aimé les contacts physique avec elle. Plus ils sont proche, mieux il se porte. Alors il serre doucement sa main en retour en tournant la tête vers la fenêtre, non pas avant de la voir sourire. Il a d'ailleurs un léger sourire qui nait sur son visage, bien qu'elle ne puisse l'apercevoir, à la réponse qu'elle lui donne suite à son commentaire sur le dérangement. C'est vrai que comparé à Kayla, l'horaire de Tess est plus flexible. C'est principalement pour ça qu'il va l'appeler elle généralement. Pas qu'il n'a pas envie de l'aide de Kay, mais il ne veut pas la déranger trop dans son travail. Addison sait très bien qu'elle quitterait ce qu'elle fait sans hésiter pour lui ou pour Tess, mais justement, il veut pas lui nuire. Ça ne serait pas malin.
Il reporte son regard sur sa petite soeur lorsqu'elle arrête la voiture et il hoche la tête à ses directives. Ne pas bouger, il devrait bien s'en sortir. Il sait déjà que s'il essaie de sortir de lui-même, c'est avec le nez contre le ciment qu'il va finir. Il rit en l'entendant prononcer cette phrase bien typique d'elle. Et si monsieur est bien dans le carrosse? Ce n'est pas parce qu'il est malade qu'il n'a pas d'humour quand-même. Il prend alors la main qui lui est offerte et descend en faisant bien attention. Il repasse son bras autour de ses épaules pour avoir un bon appui. De l'appui et du contact, un deux pour un en fait. Il se laisse donc sagement guider dans le building jusqu'à l'ascenseur. Son corps se sent d'ailleurs plus détendu lorsqu'il pénètre dans l'appartement. Il arqué le sourcil en regardant son binôme qui lui donne ses ordres. Chef oui-- Non.! Il était pour l'écouter, jusqu'à ce que son estomac se manifeste. Plutôt que d'aller à la chambre, il prend direction vers la salle de bain. Aussitôt rendu qu'il est déjà là à câliner la toilette. Depuis quelques semaines, ladite toilette et lui se sont bien rapproché, mais jusque là, il avait réussi à relativement bien le cacher. Ça tombait qu'il était malade la plus part du temps quand il était seul. Sauf cette fois-ci. Le pire dans tout ça, c'est qu'il n'a déjà presque rien, voir rien dans l'estomac. Alors ça en devient plutôt pénible. Quand il semble enfin avoir fini, il se relève, lentement mais sûrement, tirant la chasse et s'arrête au lavabo pour se rafraîchir la bouche. Ce n'est qu'après tout ça qu'il va finalement faire ce qui lui a été ordonné, soit aller s'allonger dans son lit qui semble encore plus confortable qu'à l'habitude.
À peine arrivés dans l'appartement, lorsque Tess lui recommande plutôt fermement d'aller s'allonger, il semble vouloir accepter mais elle le voit tourner les talons et utiliser ses forces restantes pour se dépêcher de rejoindre la salle de bain. Elle grimace en entendant un bruit plutôt caractéristique de quelqu'un qui n'est clairement pas au mieux de sa forme. Du plus profond de sa mémoire elle ne se souvient pas vraiment l'avoir vu aussi malade, sans doute quelques bonnes grippes quand ils étaient adolescents, quelques soirées bien trop arrosées à se battre pour savoir qui arriverait à aller embrasser la cuvette et qui devrait se rabattre sur l'évier ou la baignoire … mais là elle sentait que ce n'était pas une grippe ni une gueule de bois. Presque par réflexe elle ouvrit en grand la porte du frigo et inspecta son contenu, peut-être avait-il manger quelque chose d'avarié et son estomac le lui faisait amèrement regretter. Après avoir passé en revu tous les aliments, ouvert et même goûté le lait entamé, non rien de suspect, encore une case qu'elle pouvait cocher et qui n'était pas une explication de son malaise. Remplissant la bouilloire, elle la mis en marche alors qu'elle cherchait le sachet de tisane au thym qu'elle prenait quand elle ne se sentait pas vraiment bien, elle coupa quelques tranches de citron qu'elle écrasa un peu dans le fond de la tasse pour en libérer plus rapidement le jus. Lorsque l'eau bouillonnait, elle rempli la tasse et brassa le mélange durant quelques minutes.
Entendant la chasse d'eau à la salle de bain, quelques pas, elle se dirigea dans la direction de la chambre de son frère, je voyant allongé sur le lit. Posant la tasse fumante sur la table de chevet, elle s'affaira à lui retirer ses chaussures, les déposant au sol. Le voyant pâle et transpirant elle l'aida à retirer ses vêtements, bien qu'il n'ait presque plus de forces c'est elle qui fit tout le travail. Remontant la couette sur lui, elle disparue rapidement de la chambre revenant avec une serviette imbibée d'eau fraiche. S'asseyant sur le lit à ses côtés, elle posa la serviette humide sur son front alors qu'elle caressait ses cheveux. "Essaie de dormir un peu ça te fera sans doute du bien. Si tu veux boire attend un peu que ça refroidisse et ne bois pas de trop grandes gorgées ton estomac n'aimerait pas ça." Elle avait envie de le presser de question, de savoir ce qui n'allait pas pour qu'il soit dans un état pareil, mais justement vu l'état pitoyable dans lequel il était elle le connaissait et savait qu'il ne voudrait pas parler pour le moment. Tapotant son front avec la serviette la passant en alternance sur sa nuque également, elle posa sa main sur son front, il ne semblait pas avoir de fièvre mais bon elle n'était pas médecin non plus. Se baissant vers lui, elle l'embrassa sur le front, enlevant ses chaussures à son tour, elle s'assit contre la tête de lit, allongeant ses jambes à côté de lui et la main continuant de caresser ses cheveux elle murmura. "Je reste avec toi, et ne t'inquiète pas, je m'occuperai d'aller chercher Lizzy après ses cours, je l'emmènerai faire un tour avant de rentrer".
Il aimerait tellement pouvoir juste être normal. Normal.. Qu’est-ce que normal en fait ? Pas ce qu’ils sont, ça c’est sur. Mais là, il aimerait être de son plus Davis normal. Mais il n’en a pas la force. Son corps semble avoir décidé de l’abandonné. Pourquoi lui ? C’est la question qu’il se pose depuis quelque temps. Ce n’est pas de son genre de s’apitoyer sur son sort, mais là, maintenant, il n’arrive pas à faire autrement. Il pourrait justement blâmer cette tumeur qui joue littéralement avec son cerveau. Ça serait le parfait bouc émissaire. En fait, ce l’est. Le médecin l’a averti que ce genre de tumeur peut avoir certains effets sur sa personne. Ses agissements peuvent être étranges et inhabituels. Il risque même d’être une personne différente de ce qu’il est habituellement. Il doit avouer qu’il craint ce qui risque de lui arriver. Il a de la misère à se l’avouer, mais il a vraiment peur. Et puis, voir sa soeur devoir le déshabiller comme ça sans qu’il n’ait vraiment la force de faire quoi que ce soit autre que se tenir pour lui faciliter la tâche. Mais autrement, il se laisse faire. Il ne refusera pas l’aide qu’il peut avoir, mais il n’a pas envie d’ambitionner, même s’il sait qu’il n’aura pas le choix, éventuellement, de devoir demander de l’aide. Il ferme les yeux en sentant la serviette contre son front. Il y a un soupir d’aise qui se glisse entre ses lèvres. Ça lui fait du bien, ça c’est sur. Elle a probablement raison, il devrait essayer de dormir, mais il ne veut pas. Il lui a dit qu’il lui expliquerait. Il n’a pas envie, mais s’il ne le fait pas maintenant, il ne le fera jamais. Il soupir à nouveau. Un long soupire brillant et tremblant. Il sent d’ailleurs une autre larme s’enfuir du coin de son oeil. Si c’est de ça que va avoir l’air sa vie, il n’est pas sur d’être capable d’y arriver. Aussitôt qu’elle est assis à ses côtés, il se tourne vers elle, posant une main sur sa cuisse.
J’ai peur... Je suis.. Terrifié en fait.. Ces mots prononcés, il a la gorge qui se resserre. Il a enclenché la discussion, il a fait le premier pas vers l’aveux. J’ai été voir mon médecin il y a quelques semaines parce que j’ai remarqué que ma santé.. Laissait à désirer. Il m’a fait faire plusieurs tests et… Et il bloque. Il serre le tissus recouvrant la cuisse de Tess en prenant une bonne inspiration. Tu peux y arriver Addison. Tu dois y arriver. Il lui doit bien ça, la vérité. Mais la vérité est si dure à accepter, à encaisser. Pourquoi est-ce sa vérité ? Il continue de se le demander. J’ai eu les résultats il y a quelques jours.. Même pas une semaine. J’ai… Il déglutit difficilement et se redresse. D’un geste de main, il l’encourage à écarter les jambes. Lorsqu’elle le fait, il vient s’installer dans ce nouvel espace, face à elle. Il passe les bras autour d’elle en la décollant de la tête de lit et niche son visage contre le cou de sa soeur. Il reste la un moment, inspirant son odeur, essayant de se donner du courage. S’il s’écoutait, il resterait simplement là, en silence, à juste profiter de la proximité. Sans bouger, il fini par reprendre la parole. J’ai un cancer du cerveau.. Un coup la bombe lâché, il se fait absolument silencieux. Il ne voit pas quoi dire de plus. Il frissonne violemment, comme si son corps venait s’assimiler que sa peau nu est en contact avec l’ai frais de sa chambre. Il ne bouge pas pour autant. Il aime cette proximité, il en a besoin. C’est sa façon de s’accrocher, de ne pas à nouveau s’effondrer.
Elle sent la main de son frère se poser sur sa cuisse et alors qu'il lui confie avoir peur, être terrifié, elle ne sait que répondre. Il est malade et il n'aime pas ça, personne n'aime ça, elle le conçoit mais de là à avoir aussi peur ? Pourquoi n'a-t-il pas voulu qu'elle l'emmène à l'hôpital, elle savait qu'elle serait rassurée s'il était vu par un médecin, même si au final ils étaient renvoyés chez eux en disant que ce n'était rien. Mais il avait préféré rentrer chez lui. Elle pouvait comprendre, quand elle n'allait pas bien, il n'y avait que chez elle qu'elle se sentait mieux. Depuis cinq ans, la notion de "chez elle" était pourtant assez floue, chez elle c'était chez Addison et chez Kayla, elle n'avait plus de vrai chez elle, pour elle se sentir chez soi c'était se sentir en sécurité et avec ceux qu'elle aime. Et personne d'autre que son frère et sa sœur ne lui faisait ressentir ce genre de sensation. Elle avait des affaires dans les deux appartements, elle était chez elle d'un côté comme de l'autre du palier, elle participait activement à la vie de chaque foyer. Chez Kayla elle s'occupait de ses courses et du ménage, ce qui était simple parce que sa princesse de sœur aimait que tout soit à sa place, Tess avait beau être une artiste un peu bordélique elle faisait en sorte que l'appartement de sa sœur soit toujours impeccable. Chez Addison c'était un peu différent, le fait qu'il y ait une enfant qui vivait dans cet appartement était un peu moins organisé mais elle aimait aider son frère à tenir son appartement, elle aimait être là pour lui et sa nièce, faire la cuisine et partager des moments sympas avec la gamine.
Alors qu'il parle de sa visite chez le médecin elle sent la main de son frère se crisper sur le tissu de son pantalon, elle se mord la lèvre nerveusement, pour qu'Addison aille chez le médecin de son plein gré c'est qu'il ne se sentait vraiment pas bien, elle a peur de ce qu'il peut lui apprendre. Si ça se trouve il a attrapé un virus, ou fait des réactions allergiques à quelque chose et cela se traduit par des malaises. Bien sûr qu'au fond de son crâne elle se fait rapidement bien des scénarios possibles mais elle préfère attendre qu'il lui en dise plus. Après avoir dit qu'il avait reçu ses résultats quelques jours plus tôt, elle le voit se redresser, suivant la pression de la main de son frère, elle le laisse écarter ses jambes pour venir s'installer contre elle, nichant son visage au creux de son cou. Elle passe un bras autour de lui pour l'accueillir contre elle, la peau de son bras en contact avec son dos nu, de l'autre main lorsqu'elle le sent frissonner, elle attrape la couette pour la garder son frère à l'abri des courants d'air, elle le serre contre elle et lorsqu'il prononce cette phrase elle se fige, pas certaine d'avoir entendu correctement alors que ces quelques mots tournent désormais en boucle dans son esprit. Elle le serre encore plus fort contre elle, il est son grand frère, même si ce n'est que de trois petites minutes, mais là c'est elle qui joue le rôle de grande sœur, c'est elle qui veut le protéger et prendre soin de lui. Passant sa main de sur à sous la couette, elle pose sa main sur la nuque de son frère et l'embrassant sur le front elle murmure doucement. "On va lui botter le cul, on va lui montrer que c'est toi le plus fort !" Elle est terrifiée elle aussi, savoir son frère aussi gravement malade elle a envie de hurler parce qu'elle ne peut pas imaginer qu'il puisse lui arriver quelque chose d'aussi mauvais, elle sait qu'avec Kayla elles feront tout pour lui, là tout de suite elle serait prête à prendre sa place pour que ce soit elle qui ait mal et pas lui. Elle sent une larme couler sur sa joue et ne cherche pas à la cacher, elle l'aime plus que tout son frère, mais plus important encore elle sait qu'elle fera tout pour lui, elle a envie de lui poser des questions sur son médecin, sur les traitements envisagés mais ça c'est d'avantage le style de Kayla, c'est elle le cerveau de la famille, celle qui réfléchit, qui envisage toutes les solutions. Tess elle agit avec son cœur et ses tripes, c'est ensuite qu'elle réfléchit.
Il a toujours pu compter sur elle. Toujours. Jamais, au grand jamais n'a-t-elle osé le décevoir, le laisser tomber. C'est ainsi qu'est le trio. Ça a toujours été eux contre le monde entier et personne ne pourra prendre la place d'un d'eux. Ils sont simplement irremplaçables. Il est inconcevable pour qui que ce soit de se séparer des autres. C'est eux trois ou aucun. C'est d'ailleurs ce qu'il lui faire peur; mourir, les abandonner et ne plus pouvoir être à leurs côtés qu'importe ce qui arrive. L'optique de ne plus être avec elles lui fait limite plus peur que le simple fait de mourir en soit. Mais il ne mentira pas en disant qu'il s'en fout pour autant. Ça l'effraie à un point inimaginable et pour l'instant, tout ce qui réussi à ne serait-ce qu'un minimum le calmer, c'est son corps contre celui de sa soeur. Sa présence, son toucher, toute sa personne est apaisante pour lui. Il ne veut même pas s'imaginer ce qu'il serait sans Tess. Il serait pas qui il est. Ils sont si... Fusionnel. S'il le pouvait, il resterait avec elle éternellement. En vrai, il espère pouvoir le faire. Mais ce n'est pas en mentant que ça arrivera. C'est pour cette raison qu'il se décide enfin à dire ce qu'il a appris. Le dire lui fait mal, c'est trop vrai lorsque les autres le savent. Mais il leur doit bien ça.
Il laisse entendre un faible rire en entendant ce qu'elle trouve à lui répondre. Il ne s'y attendait pas, mais en même temps, ça ne le surprend même pas. Il reste sagement immobile un temps, en silence, à juste profiter de la chaleur qu'il lui vole ainsi que le fait qu'il se sent bien. Les nausées sont parti, sa tête ne fait plus un million de tour. Il dépose un baiser dans son cou avant de se redresser pour ensuite poser son front contre celui de sa soeur. Il entrouvre les yeux pour la regarder fatigué, mais si aimant. J'espère que t'as raison.. Parce que pour l'instant, j'ai de la misère à croire en ma force. Après, il ne faut pas trop lui en demander. Son corps est épuisé et son cerveau... Alors son cerveau c'est une autre histoire. Il est différent. Le médecin m'a avertis que les vertiges, les nausées et la fatigue risquent d'être de plus en upls fréquent. Des changements dans mes agissements, ma personnalité sont aussi une possibilité. Et si j'agis de façon déplacé, j'ai une très bonne excuse. Cette dernière phrase, il le dit sur un ton blagueur et pourtant fier. Des comportements déplacés, c'est l'histoire de sa vie, c'est rien de nouveau, mais au moins là, il a au moins une raison pour expliquer ça, comme ça, personne ne peut le juger. Il faut bien trouver du positif dans tout ça, non ? D'ailleurs, juste en ce moment, il a cette envie de faire quelque chose qu'il ne devrait pas, bien que ce ne serait pas sa première fois. Il entour la taille de Tess avec ses jambes qu'il serre bien autour d'elle. Il lui laisse savoir qu'il n'a pas l'intention de la lâcher tout de suite. Il est bien trop confortable contre elle pour ça. Je suis tellement chanceux de t'avoir.. Tu le sais ça, hein? Il sait très bien qu'elle en a conscience, mais il tient à le lui rappeler.
Les yeux embués, elle serre son frère contre elle de plus en plus fort sans même vraiment s'en rendre compte. Si elle pouvait l'avoir dans ses bras à longueur de temps elle ne refuserait pas. Depuis toute petite Tess s'était sans doute révélée la plus tactile du trio, pour elle ce n'était pas juste une envie c'était une nécessité pour son équilibre, un besoin vital de sentir son épiderme en contact avec celui de son frère ou de sa sœur, sans doute des restes inconscients d'avoir partager neuf mois confinés les uns contre les autres dans le ventre maternel. Combien de fois elle avait entendu leurs grands-parents d'extasier de voir leurs petits-enfants si proches les uns des autres, Tess était toujours celle qui cherchait les câlins de son frère ou de sa sœur, elle qui allait vers eux pour les prendre dans ses bras et leur faire des baisers lorsqu'ils avaient un chagrin ou une simple petite contrariété. En grandissant c'était resté, leurs parents ne voyant pas leurs proximités d'un bon œil avaient essayé de les séparés, ne serait-ce qu'en les mettant chacun dans leur chambre, mais rien à faire, Tess et Addison partageant cette peur de l'obscurité, bien qu'à des degrés divers, il était impensable pour eux de ne pas se glisser dans le lit de l'un ou de l'autre pour réussir à s'endormir. Elle savait que peut-être que cette peur était irrationnelle et que si elle avait appris à s'endormir seule, dans le noir, aujourd'hui elle en serait capable, mais c'était désormais ancré dans son inconscient. Et si ce n'était pas dans les bras de son frère ou de sa sœur qu'elle s'endormait, c'était dans ceux de l'une de ses conquêtes, au cours des dernières années, elle pouvait presque compter sur les doigts des deux mains les soirs où elle s'était endormie seule.
Elle frissonne d'aise en sentant son frère déposer un baiser dans son cou. Les gestes tendres entre eux étaient monnaie courante, il y avait les petits gestes de ce genre-là qui passait pour de la simple affection fraternelle. Mais il y avait aussi bien d'avantage entre eux deux, des gestes que la morale et les âmes bienpensantes réprouvent mais qui fait partie de la tendresse et l'amour profond qu'ils partagent tous les deux, à l'abris des regards. Elle sourit. "Tu sais bien que j'ai toujours raison ! Et si tu n'as pas la force d'y croire pour le moment, j'y croirai pour deux !" Elle l'écoute parler des premières conclusions que le médecin a pu lui transmettre, lorsqu'elle l'entend dire qu'il pourrait avoir de possibles changements d'humeur ou d'agir de manière déplacée et qu'il aurait désormais une bonne excuse pour cela. Elle ne put se retenir d'éclater de rire, lorsqu'il se dégage doucement pour modifier sa position, qu'elle sent les jambes de son frère se refermer autour de ses hanches, elle recule un peu son visage, passant ses deux bras autours du cou d'Addison alors que ses propres jambes imitent celle de son frère, rapprochant leurs deux corps dangereusement. Le regardant droit dans les yeux, elle sait très bien à quoi il pense, elle partage les mêmes pensées aussi elle lui sourit doucement rétorquant "Depuis quand tu as besoin d'avoir une bonne excuse ? Il n'y a que nous deux ici …" Puis lâchant doucement son étreinte elle tendit son bras vers la table de chevet, attrapa la tasse qu'elle vient placer devant les lèvres de son frère. "Fais-moi plaisir et bois ça quand même !" Levant doucement la tasse pour qu'il avale quelques gorgées elle reposa ensuite le contenant sur la table de chevet et vint replacer l'un de ses bras autour de son cou, son autre main se posant à plat sur le torse d'Addison. Déposant un baiser au coin de ses lèvres avant de venir l'embrasser dans le cou et murmurer à son oreille. "Au mois ça masquera un peu cette haleine de chacal !"
Il m'arrive a se souvenir d'un moment où ils n'étaient pas scotché l'un à lorsqu'ils en avaient l'occasion. Bien qu'à maintes reprises il y a eu tentative de les séparer, jugeant cette proximité comme n'étant pas nécessairement saine, il n'en resta jamais ainsi. Peut-être dira-t-on qu'ils ne sont pas bien, que cette connexion qui leur est propre est loin d'être normale, mais eux, ça ne les a jamais dérangé. Ils sont bien ainsi et ne voient aucune raison de changer tout ça. Après tout, après avoir passé neuf mois ensembles, aussi proches, faut pas s'attendre à autre chose. Addison vient d'ailleurs parfois à ce demander ce qu'en penserait Kayla, si elle partage ce même désir, voir besoin qu'eux. Il n'a pas encore osé la questionner, mais il a l'impression qu'il va le faire éventuellement. Si elle semble offusquée et le prend mal, il aura comme excuse que son cerveau déraille. Encore un avantage qu'il trouve. Plus il y pense, plus il se dit qu'il va en profiter pour faire bien des choses qu'il n'ose normalement pas faire. C'est le temps de se laisser aller un peu selon lui.
Il hausse le sourcil à la réplique que lui sort sa soeur. C'est à la fois drôle et adorable. T'es trop aimable, tu le sais ça ? Tess sait toujours dire la bonne chose avec lui. Elle sait comment le remonter et lui donner le sourire. Ceci étant dit, il resserre un peu plus son étreinte autour d'elle. Sentir le corps de sa soeur presser ainsi contre le sien le fait sentir... Bien, pour ne pas dire plus. Il ne pourra jamais expliqué à quel point tout son corps a besoin de sentir celui de Tess, mais c'est ainsi qu'il se sent. Il en a besoin, un peu comme si, d'une façon ou d'une autre, il a besoin de ne faire qu'un avec elle. Il a bien conscience qu'il ne peut pas fusionner avec elle complètement, mais il a cette façon de se rapprocher plus qu'ils ne le devraient probablement. Il affiche un sourire en coin, le genre de sourire qui veut tout dire, mais seulement si l'on comprend ce qui se passe dans sa tête. Je sais je sais. Avec toi, j'ai pas besoin d'excuse. Je peux simplement être qui ne veux vraiment être avec toi. Il a entièrement conscience qu'elle ne jugera rien de ce qu'il pourra dire ou faire. C'est comme si elle avait un amour inconditionnel pour lui, qu'elle va l'aimer et l'accepter sous toutes ses facettes. Exactement comme lui l'aime et l'admire dans tout sa splendeur. Il n'y a rien d'elle qu'il changerait. Elle est bien trop parfaite à ses yeux.
Un gémissement plaintif s'échappe de sa gorge lorsqu'elle le lâche pour s'étirer afin de prendre la tasse. Il ne la retient pas, il n'a pas encore assez récupéré son énergie pour l'immobilier et la garder sous son emprise corporelle comme il le ferait normalement. Il soupir en roulant les yeux lorsqu'elle lui présente la tasse. Bon okay, elle l'a préparé juste pour lui la connaissant, elle lui a fait le mix parfait pour aider son pauvre estomac. Il penche légèrement la tête sur le côté. J'y gagne quoi en échange ? Pas qu'il ait vraiment besoin d'un prix, mais il peut toujours s'essayer. Il se laisse tout se même faire, posant une main sur la sienne qui tient la tasse, comme pour la contrôler dans la vitesse qu'elle le fait boire. Après avoir avalé la dernière gorgée, il pose une main à son estomac. Il ne s'attendait pas à ce que ça lui fasse un bien fou de sentir le liquide descendre jusqu'à son estomac de la sorte. Il remplace une main sur la main de la plus jeune et laisse l'autre se promener dans la crinière soyeuse de Tess. Sous les baiser de sa soeur, il se sent frémir. Il a toujours été sensible à ce genre de geste et ça, il se doute fortement qu'elle le sait. Bien qu'il tente de se retenir de rire. Je peux toujours aller mâcher de la mente si tu veux. Ou autre chose, ce qui te fera plaisir. Dit-il avec un petit sourire amusé.
Accueil 
