Il était encore tôt dans l'après-midi lorsque Demetra franchis la porte de service du Monarch, l'un des nombreux nightclubs qu'elle possédait ici et là tout autour du globe. Cela faisait un peu moins d'une dizaine d'année que le club de Los Angeles avait ouvert ses portes et depuis ce jour-là la réputation de Demetra tout autant que celle des soirées qu'elle y organisait n'était plus à faire. Elle ne passait pas toutes ses soirées au club, plus autant qu'avant en tout cas, elle se montrait très souvent, elle était la lorsque les clients les plus importants y venait, mais aujourd'hui elle appréciait également passer des soirées tranquilles dans sa villa surplombant la ville alors que l'argent coulait à flot dans son club.
En faisant le tour des diverses salles, elle salua les employés qui étaient présents, certains remplissaient les stocks du bars, d'autres s'affairaient à nettoyer l'endroit de font en comble. Demetra exigeait le meilleur pour ses clients bien sûr, mais elle demandait le meilleur de ses employés également. Elle avait beau amasser les millions depuis des années, elle avait été à leur place alors traiter ses employés avec respect, les payer de manière plus que correct face à d'autres clubs, cela faisait partie de ses principes, elle savait que c'était de cette façon qu'elle obtenait leur confiance et leur respect également, et avoir des employer qui aiment ce qu'ils font et viennent travailler avec envie, il n'y a rien de mieux pour qu'une entreprise fonctionne.
Arrivant à l'étage, au fond d'un couloir, elle passa devant le petit bureau de son assistante qui lui remis quelques papiers à signer et dernières statistiques concernant la marche des affaires du dernier week-end. "Vous avez également Cameron Evans qui ne va pas tarder à arriver pour l'entretien de la fin de son temps d'essai, j'ai déposé son dossier sur votre bureau avec votre thé." Attrapant les autres documents que la femme lui tendait elle la remercia d'un sourire et, en l'interrogeant du regard. "Evans, le vigile ancien de l'armée dont tout le monde apprécie le travail ? Je sens que cet entretien va être rapidement régler !" Poussant la porte de son bureau avec le sourire, la refermant derrière elle, elle se dirigea vers son siège et s'installa, profitant d'avaler une gorgée du thé encore chaud et passant en revu le dossier de son employé. Une petite dizaine de minutes plus tard, son assistante frappa à la porte, avant de faire entrer le dit employé. Se levant et faisant quelques pas dans sa direction, l'invita, désignant l'un des sièges de l'autre côté du bureau, à s'installer. "Monsieur Evans, je suis ravie de vous voir, vous voulez boire quelque chose ?"
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Jeu 11 Fév - 3:04
J’étais stressé. Pourquoi ? Simplement parce que j’avais mon entretien de fin de mon temps d’essai au Monarch. J’aimais beaucoup y travailler. Les autres employés sont vraiment sympas et je sens que certains pourraient devenir des amis. Je me sens à nouveau utile et non plus comme un blessé de guerre qui ne sert plus à rien. Ma psy a vu une grande différence dans mon comportement et mes pensées depuis que j’ai été engagé, même si je n’étais qu’en essai. Elle m’a vu m’épanouir et retrouver une grande partie de joie de vivre. Bien sûr, j’ai encore des moments plus dur et compliqué, surtout quand les douleurs dans ma main se réveille. Ou lorsque je pense à appeler Mitch pour lui compter ce que je viens de vivre et que je me rappelle qu’il est mort, que plus jamais je pourrais lui compter quoique ce soit. Ou lorsque je ne fais que croiser Anna en partant au boulot et que, elle, elle rentre du sien. Je croyais que maintenant que j’étais à la retraite de l’armée, on allait pouvoir se retrouver pour vrai et qu’on allait enfin vivre notre relation normalement, mais non. J’ai trouvé ce boulot que j’adore, mais il est de soir et de nuit. Combien de temps notre couple va survivre à ça ? À cette routine encore ? Au moins, lorsque j’étais dans l’armée, j’avais toutes mes journées à consacrer à Anna lors de mes permissions. Là, je n’ai que mes quelques journées de congé par-ci, par-là et ça ne veut même pas dire qu’ils coïncident avec ceux d’Anna. Bref. Je ne sais pas si je voudrais faire ça le reste de ma vie non plus. Je n’ai jamais vraiment eu l’habitude de me coucher tard alors ce n’est peut-être qu’un boulot pour m’aider à remonter la pente de ma dépression, qui sait. Tout ça pour dire que pour évacuer une partie de mon stress en m’occupant l’esprit d’une façon ou d’une autre, j’ai profité d’avoir la maison qu’à moi – Anna travaillait, Lena et Caleb étaient à l’école – pour faire un peu de ménage et pour faire le repas du soir, comme ça Anna n’aura pas ça à faire en rentrant du boulot. Tout sera prêt et elle pourra prendre du temps pour elle si je ne suis pas rentré de mon entretien encore.
Vers la fin de l’après-midi, je passe les portes du nightclub. Je salue quelques collègues au passage qui me souhaite merde pour cette entretien en m’assurant qu’il n’y a pas de raison pour que la patronne ne me garde pas puisque j’ai toujours fait de l’excellent travail. C’est vrai que mes réflexes de soldats m’aident énormément dans ce travail. En revanche, leurs paroles ne réussissent qu’à baisser légèrement ma nervosité, mais c’est normal non ? À peine arrivé à l’étage que l’assistante de Madame Queen cogne à la porte de cette dernière et elle me laisse entrer. Je suis rapidement accueilli par la patronne. Un sourire aux lèvres, je lui retourne ses salutations en prenant places sur le fauteuil devant son bureau.
- Bonjour, Madame Queen, j’en suis ravi aussi. Un verre d’eau serait apprécié, merci.
Lui répondé-je en essuyant mes mains brièvement sur mon jeans lorsqu’elle regarda ailleurs. Il ne faut pas montrer sa nervosité à l’autre, un autre réflexe de l’armée.
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Elle attendit la réponse de son employé quant à savoir s'il souhaitait boire quelque chose avant d'aller s'asseoir. Se dirigeant vers une petite console elle attrapa une petite bouteille d'eau et un verre qu'elle vient déposée sur le bord du bureau en face du jeune homme. Faisant le tour du bureau, elle s'installa dans son fauteuil, jambes croisées avant de reporter son regard sur son interlocuteur. Baissant les yeux un instant sur le dossier qui se trouvait devant elle, elle l'ouvre et reporte son regard sur celui qui lui fait face avant d'esquisser un sourire. "Je ne vais pas y aller par quatre chemins Monsieur Evans, je suis très satisfaite de votre travail. Vous êtes fiable, doué pour ce que vous faites et apprécié des autres employés, je ne vois pas pour quelles raisons je ne vous garderai pas parmi nous." Demetra n'était pas du genre à tourner autour du pot durant des heures, que ce soit de manière positive ou négative elle disait ce qu'elle avait en tête, elle était connue pour son franc parler et pour cela certains ne l'appréciaient pas toujours, la trouvant trop directe. Selon elle, c'était une manière de ne pas s'encombrer l'esprit, de ne pas gaspiller du temps ou de l'énergie pour des choses qui peuvent être dites sans détours. Elle n'était pas méchante pour autant, froide au premier abord ça elle le savait, mais c'était sa façon d'être et si les gens n'aimaient pas ça, tant pis pour eux, surtout dans son business elle était là pour faire en sorte que ses affaires fonctionnent, grandissent et non pas pour se faire des amis.
S'adossant dans son fauteuil, elle a envie d'en savoir davantage avant de lui proposer un poste fixe, savoir ce que lui en pense. "Dites-moi comment vous vous sentez au Monarch, est-ce que vous souhaitez rester avec nous ? Est-ce qu'il y aurait des choses que vous changeriez ?" Elle était ouverte à la critique, elle voulait le mieux pour ses clubs, alors savoir ce qui n'allait pas, qu'elle ne voyait pas forcément du premier coup d'œil, c'était toujours bon d'avoir des retours de ceux qui étaient en première ligne. Elle était connue pour son écoute auprès de ses employés, parce qu'elle aussi à une époque avait été barmaid, avait été celle qui alignait les heures de travail pas toujours dans les meilleures conditions. Combien de fois elle avait été travailler en trainant les pieds, avec aucune envie autre que de ramasser son salaire pour payer son loyer ou ses courses. Elle s'était construite, avec de l'aide financière au début bien sûr, mais elle s'était construite sans qu'on lui dicte sa conduite, elle avait mis en place ses idées, ses envies et c'est uniquement grâce à cela qu'elle était aujourd'hui à la tente de quelques dizaines de clubs aux USA et dans le reste du monde, elle était un visage connu, une femme reconnue dans le milieu de la nuit et surtout à l'abri de tout besoin avec les millions qu'elle brassait.
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Jeu 4 Mar - 5:26
Je m’installe sur le fauteuil devant son bureau alors qu’elle pose un verre et une petite bouteille d’eau devant. Je lui souffle un merci avant d’ouvrir ladite bouteille d’eau, un légère grimace sur les lèvres puisque j’ai eu la brillante idée de force avec ma main blessée. Notez le sarcasme. Malgré le fait que presque un an s’est écoulé depuis que je me suis blessé, je n’ai toujours pas le réflexe de toujours utiliser mon autre main lorsque je dois forcer. Parce qu’évidemment, la vie est loin d’être une tendre donc c’est ma main droite qui a été le plus touché. Perdre mon meilleur ami, mon frère de cœur, ce n’était pas assez. Je devais aussi perdre une partie de la capacité de ma main dominante. Je réussis tout de même à ouvrir cette dernière, non sans me douter que je vais ressentir des élancements jusqu’à demain matin minimum, et j’en verse un peu dans le verre pour en boire une gorgée déjà. La nervosité rend la gorge sèche, que voulez-vous. Reposant le verre devant moi, je pose mes iris clairs sur ma patronne pour y porter toute mon attention. L’écoutant attentivement, la nervosité s’échappe de mon corps pour laisser place au soulagement. Elle est satisfaite de mon travail, c’est une très bonne chose non ? Comment ne pas être fier lorsque notre patron est fier du boulot qu’on fait ? Surtout après avoir traverser les épreuves que j’ai traversé. Ça fait du bien tout ce positif qui arrive. J’ai de très bonnes chances d’avoir un boulot à nouveau où je me sens apprécié et utile, tout ce que ma psy voulait que je trouve pour m’aider à remonter. Je suis content et ça transparaît dans le sourire qui se dessine sur mes lèvres.
À ses question, je hausse les sourcils de surprise. Je ne m’attendais vraiment pas à ça. À l’armée, nos supérieurs ne nous demandaient pas vraiment on se sentait dans notre unité ou si on désirait rester avec eux. Encore moi s’il y avait quelque chose qu’on voudrait changer. Notre unité était celle que nous avions et c’était comme ça. Nos missions nous étaient attribuées et on n’avait pas notre mot à dire. On allait là où nos supérieurs nous disaient d’aller et on répondait simplement « Oui, Caporal ». Pas de discussion, juste de l’exécution. Ça fait presque bizarre que ma patronne me demande ce que je pense là, maintenant. Et ça doit transparaître dans les quelques secondes que je prends avant de répondre.
- Hum… Je me sens vraiment bien, ici, au Monarch. Les autres employés sont géniaux et c’est vraiment bien venir travailler. Alors bien sûr que j’aimerais rester avec vous. C’est comme une nouvelle famille, ça me manquait de l’armée.
Je marque un temps d’arrêt puisque je n’avais jamais réfléchi à s’il y avait quelque chose que je changerais.
- Pour ce que je changerais… des horaires de jours ? rigolé-je avant de reprendre mon sérieux. En fait, non, je ne vois pas vraiment ce que je changerais, c’est très bien comme ça.
J’accompagne mes paroles d’un sourire puisque c’est vrai que la night-club est vraiment bien. J’ai pas vraiment eu des expériences de travail en dehors de l’armée, mais je vois bien que la patronne se soucis vraiment de ses employés alors qui voudrait aller travailler ailleurs ?
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Elle l'observe et elle ne dit rien, ne lui propose aucune aide même lorsqu'elle le voit se crisper pour ouvrir la bouteille d'eau. Elle aurait très bien pu l'ouvrir avant de la lui servir elle le sait très bien, mais elle sait aussi que le jeune homme étant un ancien soldat il n'apprécierait sans doute pas qu'on assume qu'il ait besoin d'aide. Surtout pour une tâche aussi banale, elle avait lu son dossier, dans tous les détails, elle s'était renseignée elle avait posé des questions et elle savait très bien qu'embaucher un ancien militaire dans sa situation pouvait être une décision à double tranchant. Elle savait qu'il avait vécu un traumatisme et qu'il était susceptible de souffrir de syndrome post-traumatique mais il était aussi ce militaire qui n'était plus bon à rien au regard de l'armée et lui offrir ce job, bien que totalement différent de ce qu'il avait pu effectué par le passé.
Pour avoir vécu des drames de son côté, elle savait qu'il n'y avait rien de pire que la pitié des gens, surtout celle de venant de ceux qui souhaitent bien faire mais empirent les choses au final. C'était une des nombreuses raisons qui l'avait décidé à quitter la Floride après le meurtre de son mari et de sa fille, les gens qui la connaissaient voulaient toujours tout faire pour elle, pour lui tenir compagnie alors que tout ce qu'elle avait envie c'était d'être seule pour pleurer sa fille. Rester là-bas, là où sa fille avait vécu les trois courtes années de sa vie, où se trouvaient tous les souvenirs c'était trop compliqué, elle avait fait ses bagages, vendue sa maison transmis les rennes de son club de Miami à son bras droit sur place et elle était partie sur la côte ouest pour recommencer et s'occuper du club qu'elle venait d'y ouvrir. Dix ans déjà qu'elle avait posé ses bagages dans la cité des anges et elle ne s'en plaignait pas, ce nouveau départ avait la meilleure idée qu'elle avait eu.
La réponse qu'il lui donna la fit sourire, elle aimait savoir qu'il se sentait bien et lorsqu'il mentionna le mot famille son sourire s'agrandit un peu plus. "Je suis contente de savoir que vous vous sentez bien au Monarch parce que je n'ai pas envie de me séparer de vous Monsieur Evans. Cela me fait plaisir d'apprendre que vous vous sentez également à votre place parmi nous, je pense ne pas me tromper en voyant votre surprise quant à cette question que cela n'est pas dans les habitudes des tous les employeurs de savoir comment se sentent leurs employés." Elle s'avança un peu plus vers le bureau, se redressant dans son siège, croisant les bras sur son bureau. "J'ai commencé au bas de l'échelle et je sais ce que c'est que de travailler dans ce genre d'établissement, c'est pour ça que traiter mes employés de la meilleure manière me tient à cœur, c'est également ce qui fait que mes clubs fonctionnent aussi bien."
Dès ses premiers pas en tant que gérante de club, Demetra avait toujours visé la perfection, que ce soit pour l'organisation, la décoration, les gens qu'elle engageait, tout était passé au crible pour que rien ne soit laissé au hasard. Et son travail acharné, sa passion et son intransigeance avait porté ses fruits, aujourd'hui à la tête de club dans les plus grandes villes des Etats Unis et de quelques capitales européennes, elle était plus que respectée dans le domaine. Elle s'amusa de la nouvelle réponse de son employé quant à la remarque concernant les horaires. "Je crains que passer d'horaires de soirée ou nuit à horaires de jour ne vous laisse pas vraiment la possibilité de faire le même travaille, mais si vous voulez rejoindre l'équipe de nettoyage pourquoi pas, même si j'avoue que je vous préfère au poste de sécurité."
Revenant aux choses plus sérieuses, elle ouvrit le dossier qu'elle avait devant les yeux, passa quelques informations en revue et cherchant un papier qu'elle ne trouvait pas, elle soupira doucement. "Mon assistante étant en congé actuellement, je vois que sa remplaçante ne lui arrive pas à la cheville malheureusement, je vais vous faire préparer le contrat pour votre engagement définitif et vous pourrez venir le récupérer d'ici la fin de cette semaine si cela vous convient ?" Il n'y avait pas à dire en engageant Ava il y a un peu plus d'un an, elle était tombée sur la perle rare, n'importe quel autre employé qui la remplaçait n'était tout simplement pas à la hauteur !
complicated situation with chances of chaos ✘ Cameron
Ven 19 Mar - 4:56
Ma main m’élance quelque peu maintenant que j’ai trop forcé avec elle pour ouvrir cette bouteille d’eau. Être seul chez moi… je crois que j’aurais lancé quelques trucs à cette sensation de douleur. Ce n’est qu’une douleur à la main pour certain, mais pour moi c’est tellement plus. C’est la preuve que je ne suis plus rien aux yeux de plusieurs personnes, aux yeux de l’armée en fait. Juste parce que cette mine à bousiller cartilage, nerf et je ne sais quoi d’autres dans cette dernière, je ne suis plus capable de défendre mon pays. Je n’ai pas perdu ma jambe merde ! Je n’ai même pas perdu ma main ! C’est tellement frustrant sérieux. Je suis même reconnaissant à Madame Queen de ne pas être intervenue pour ouvrir ladite bouteille à ma place. J’ai presque l’impression que je ne suis pas totalement inutile à ses yeux. Impression qui était déjà grande en fait puisque je travaille tout de même à la sécurité de son nightclub. Non, ce ne sont peut-être pas les États-Unis que je protège, mais bien un nightclub et ses clients, mais je m’assure de la sécurité d’un groupe de personne et j’adore ça. Je sais en plus qu’avec l’adrénaline ma main ne sera aucunement un problème.
Impression qui devient encore plus grande au fur et à mesure de ses paroles. Elle n’a pas envie de se séparer de moi. Je ne pourrais pas être plus heureux à cet instant et mon sourire ne pourrait surement pas être plus grand. Qu’est-ce que ça fait du bien à l’égo de savoir qu’aux yeux d’un employeur, tu n’es pas inutile et qu’un simple handicapé. Je me reprends tout de même au mieux lorsqu’elle poursuit pour rester concentrer sur ce qu’elle me dit.
- Ça se remarque tout de suite et je crois bien que c’est pour ça qu’on aime autant travailler ici. Et, en effet, je crois aussi que c’est pour cette raison que vos clubs fonctionnent si bien. Aussi, vous ne vous trompez pas. À l’armée, les supérieurs ne demandent jamais nos impressions, madame. Ils nous donnent les ordres et, nous, on les exécute. Même en montant les grades, comme je l’ai fait, nos supérieurs gardent la même façon d’agir. C’est une question de hiérarchie pour garder l’ordre au sein de l’armée en fait. Alors, c’est exact, c’est nouveau pour moi.
Je lui souris poliment essayant de rester tout de même professionnel. C’était tout de même une l’entretien de fin de mon temps d’essai, ce n’était pas une rencontre entre deux amis. Oui, je me sentais comme dans une nouvelle famille avec mes nouveaux collègues, mais j’étais devant la patronne. Elle était ma supérieure, donc je lui devais respect. Malgré tout, je n’ai pas pu m’empêcher cette petite blague quant à un changement, qu’elle prit bien à mon plus grand plaisir.
- Je crois pas que ma main aime nettoyer toute la journée, puis, je l’avoue à mon tour, je préfère le poste de sécurité.
Je ris doucement pour accompagner mes paroles. Après tout, avec Anna, on va trouver un nouvel équilibre dans notre couple entre son boulot et le mien. Ce n’est qu’une question de temps. On a réussi à trouver pendant mes années dans l’armée, on va bien pouvoir trouver maintenant.
La voyant regarder et chercher dans un dossier, une petite montée de nervosité m’envahi. Qu’avait-elle d’autre à ajouter ? Je ne voyais vraiment pas et c’était ça qui me rendait nerveux. C’est assez ironique que le fait de ne pas savoir me rend nerveux à cet instant alors que depuis toutes ces années dans l’armée, ma vie était remplie d’inconnu. Ce n’était vraiment pas le même univers, ça paraît.
- Ça marche, vous pourrez m’appeler – ou votre assistante – pour me dire qu’il est prêt et je vais passer dans la journée, il n’y aura pas de problème.
J’affirme en hochant la tête accompagner d’un sourire de circonstance.
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complicated situation with chances of chaos ✘ Cameron
Elle l'écoute attentivement avec un sourire au coin des lèvres qui s'élargit un peu plus au fur et à mesure qu'il s'exprime. Si l'ambiance qu'elle s'efforce à établir dans son club se ressent, elle est contente, elle apprécie chacun de ses employés, elle les connait, c'est elle qui a engagé chacun d'entre eux, qui a vérifié leurs références et leurs antécédents. Encore aujourd'hui, bien qu'elle ait confiance en ceux qui gère ses clubs aux quatre coins de la planète c'est elle qui décide pour les postes à responsabilités elle sait en qui elle peut avoir confiance ou non. Son business c'est sa vie et elle ne laisse rien ni personne dicter sa manière de gérer sa vie. Elle apprécie qu'il retrouve plus de liberté ici qu'il a pu en avoir à l'armée, il est clair que ce n'est pas un univers que l'on peut remettre en question sans en subir les conséquences. Les hommes pensent savoir comment se faire obéir juste en hurlant des ordres et en empêchant les masses de réfléchir. Mettez au sommet une femme qui a dû se démener pour arriver là où elle se trouve, qui a dû gravir seul les échelons à la force de sa volonté et vous verrez qu'elle gérera ses troupes bien plus efficacement que n'importe quel chef de guerre. Pour lui c'est nouveau qu'on lui demande son avis ? Elle sourit avant de lui répondre. "Il faudra vous y habituez, j'aime savoir ce que penses mes employés, c'est la meilleure manière de s'améliorer, si je veux le meilleur, je dois donner le meilleur moi aussi."
Lorsqu'il plaisante à sa suite pour dire qu'effectivement il préférait son poste à la sécurité plutôt que de rejoindre les équipes de nettoyage, elle hoche simplement la tête en signe d'approbation. Il n'y a aucun poste qu'elle juge plus ingrat qu'un autre, chez elle, tout le monde est traité de la même manière. Que ce soit ceux qui briquent le dancefloor et remplissent les stocks dans la journée que les barmans et les hôtesses, pour Demetra, ce n'est pas parce que l'on travaille dans l'ombre que l'on a moins de valeur à ses yeux. Elle sait qu'elle peut paraitre parfois inaccessible, froide ou hautaine aux yeux du monde extérieur, mais elle en joue, c'est aussi une sorte de façade qui attire tout de même les regards et quoi de mieux pour faire sa promotion. Même si, aujourd'hui, à la tête d'un véritable empire de la nuit, elle n'a plus à faire ses preuves et son nom est connu de tous dans le milieu. Sa réussite, ses millions, son histoire personnelle, personne ne l'ignore mais derrière cette façade il y a la cheffe d'entreprise qui veille à ce que chacun de ses employés soit bien et trouve sa place, il n'y a rien de pire que de n'être qu'un numéro. Elle y tient.
Après qu'elle lui ait exposé ce qu'il en était avec celle qui remplaçait pour le moment son assistante, elle réalise à quel point Teralisha est une perle pour elle. Après tout elle s'est démenée pour qu'elle vienne travailler pour elle. La jeune femme n'est pas une simple assistante, elle est bien plus que ça, il y a une véritable confiance entre les deux femmes, chacune connait la part sombre de l'autre, Teralisha, elle ne l'a pas engagé comme assistante, enfin si mais ce n'est qu'une sorte de couverture aux yeux du grand public, la jeune femme est surtout son bras droit dans son trafic d'armes, avoir une tueuse à ses côtés, et de talent qui plus est, et surtout une femme, pour Demetra c'était plus qu'une envie, elle ne s'entourait que des meilleurs, dans tous les domaines que cela puisse être. Elle avait hâte de la voir revenir, elles avaient des affaires à préparer pour ces prochains mois, et puis, elle lui manquait tout simplement.
Observant le jeune homme de l'autre côté du bureau elle reste silencieuse quelques instants avant de le questionner. "Auriez-vous d'autres questions ou choses que vous souhaiteriez porter à ma connaissance du moment que vous êtes là ? Je ne veux pas non plus vous retenir plus longtemps, je suis contente de vos services, je souhaite que vous restiez avec nous pour de bon, c'est surtout pour cela que je vous ai fait venir ici aujourd'hui."
complicated situation with chances of chaos ✘ Cameron
Sam 15 Mai - 20:51
Il faudra que je m’habitue à donner mon avis ? Ça me fait tout drôle de devoir commencer à m’y faire. Après tout, j’ai passé tellement d’année à juste suivre les ordres que j’en ai perdu totalement l’habitude. La preuve que ça s’est répercuter même dans ma vie de tous les jours : la maison où on habite, c’est ma fiancée et ma sœur qui l’ont choisi. Moi, j’ai juste signé. Bon, là, c’était plus parce que je voulais qu’elles choisissent une maison où elles seraient vraiment bien puisque c’était elles qui allaient y habiter à temps pleins. Moi, c’était juste pendant mes permissions et… maintenant depuis un an à temps pleins. Ça ne veut pas dire que je n’aime pas la maison, je l’adore même ! Je savais qu’elles allaient bien choisir. Bref, je lui fais un sourire en hochant la tête pour approuver ses dires.
- Je vais faire de mon mieux pour m’y habituer rapidement alors !
Bien vite je remarque que ma blague n’a peut-être pas super bien passer. Le pire, c’était que je dénigrais aucun métier ! Ne pas avoir eu la main blessée, ça ne m’aurait aucunement dérangé de faire partie de l’équipe de nettoyage. Après tout, il n’y a aucun sous métier. Tout métier est important pour le bon fonctionnement de tout. Mais, je dois me rendre à l’évidence que je ne pourrais plus tout faire à cause de ma blessure alors autant en rire non ? Je n’en fais pas plus de cas ne voulant pas me caler plus que je ne le suis déjà.
Puis, on se met d’accord pour la signature du contrat avant que Madame Queen tombe silencieuse un moment. Et je ne sais vraiment plus où me mettre là. Je devrais partir ou elle a encore quelque chose à me dire ? Finalement, elle reprendre la parole et c’est à mon tour de rester silencieux un instant pour réfléchir à ses questions. Est-ce que j’ai d’autres questions ?
- Non, tout est clair, merci. Moi aussi j’espère faire un bon bout de chemin ici.
Un sourire et un au revoir plus tard, je suis sorti du bureau pour me rendre à l’extérieur, à ma voiture en fait, dans le but de rentrer et de retrouver ma fiancée.
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complicated situation with chances of chaos ✘ Cameron
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Mar 26 Jan - 2:12