Nothing good comes after midnight

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Dim 13 Déc - 21:18


Nothing good comes after midnight
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Les lumières criardes, le contraste assez dur et féroce entre la scène illuminée comme s’il s’agissait d’une scène biblique –alors qu’elle n’abritait que la débauche- et la salle plongée dans le noir ou sinon éclairée par des lumières très faibles pour laisser circuler les serveuses, les volutes de fumée qui se dissolvait en arabesques, l’éclat des lumières sur le métal froid de quelques revolvers posés sur les tables comme de vulgaires sac à main, l’Impératrice avait fermé ses portes ce soir.


L’Impératrice était connu, reconnu et réputé à travers tout le pays. On y servait les meilleurs cocktails et les filles qui y dansaient et s’effeuillaient au rythme de l’orchestre endiablé étaient choisies aussi méticuleusement que les tours de la ville où vivaient ceux qui brassaient des millions (et fréquentaient l’Impératrice comme tout le monde) choisissaient leurs employés.


Sa réputation le précédait, tellement que le lieu s’était vite fait remarqué. QG de la Bratva. Accepter ou refuser, l’établissement n’avait pas eu le choix. Un homme était entré un jour, apportant la mort avec lui et c’était la mort en personne, ce grand homme drapé de noir aux yeux qui semblaient tressauter tellement ils étaient emplis de colère, à la peau encrée de noir et de cicatrices, vestiges de la souffrance qu’il avait adoré infliger aux autres, qui s’était approché du comptoir. Il n’avait pas prononcé un mot, n’avait regardé personne et s’était contenté de balayer la salle du regard, ses prunelles accrochant chaque brique de l’édifice, ses pas assurés et d’une lenteur qui n’avait paradoxalement rien de calme s’étaient attardés sur chacune des planches du sol. Mais il n’avait rien dit. Il avait observé, calculé, contrôlé, mais il n’avait rien dit.


Retournant à l’entrée, il avait fait face à un videur qui tentait d’expliquer à son patron que la consommation était obligatoire s’ils entraient et qui s’efforçaient de hausser la voix pour qu’on leur présente des papiers d’identité. Ils n’avaient pas l’air de citoyens modèles et en réalité, passer pour des plébéiens ne les intéressait pas le moins du monde.


En Russe, l’homme s’était tourné vers le tatoué et avait haussé les épaules, comme si la décision ne dépendait plus de lui, que le videur avait provoqué lui-même ce qui s’apprêtait à lui tomber dessus. Comme s’il avait apporté lui-même les fruits toxiques et pourris des conséquences de ses actes

« Vlad, cet homme refuse de comprendre que nous sommes ici chez nous. »



Même sans comprendre le sens de la phrase, il comprit le ton et s’emporta, un pas en avant, puis deux, et trois avant qu’il ne s’apprête à poser une main sur celui qui semblait être le patron pour le sommer de quitter les yeux. Mais à peine avait-t-il esquissé son geste, que la mort avait fondu sur lui comme un aigle, ailes déployées et serres en avant et l’avait durement saisi pour le retourner et le plaquer sans ménagement aucun contre le mur, se délectant du fracas de ses côtes écrasées contre ce dernier sans le moindre remord. Et, alors que son patron ne bronchait pas et ne s’était même pas retourné pour assister à la scène, il lui avait violemment tordu les bras dans le dos, le forçant à lâcher le téléphone portable qu’il avait tenté de sortir de sa poche, s’était penché à son oreille et avait murmuré, la voix encore teintée par son accent Russe

« Ecoute moi bien, сукин сын, l’époque où tu faisais ta petite loi ici c’est terminé. Maintenant, ici, c’est nous les patrons. Alors tu vas gentiment nous montrer où on peut se servir à boire maintenant qu’on est chez nous et tu penseras à avertir tes patrons que maintenant ils travaillent pour nous. »


Malheureusement, le videur ne fut pas impressionné. Ou pas assez. De la fierté mal placée, un trop plein de confiance ou un geste désespéré, il tenta de se débattre comme un lion. Mais le lion, aussi menaçant soit-il ne fut rien quand l’éclat malsain et glacé d’un glock 12mm rayonna alors que Vlad apposait doucement le canon contre sa tempe, rajoutant

« Et si tu penses aboyer ce serait-ce qu’une seule seconde espèce de chien, je te fais sauter la cervelle et je repeins les murs avec. »


***

Vlad n’avait pas changé. Trainant la mort dans son sillon, il avait juste plus de sang sur les mains. Ah, qu’elles auraient été horrifiées si elles avaient su, toutes les midinettes qui lui tournait autour, si elles avaient su ce que ces mains étaient capable de faire, ce que ce cerveau détraqué et malsain leur ordonnait de faire, la lueur qui faisait vibrer ses yeux. Vlad n’était pas qu’un mafieux. C’était un démon vivant. Et s’il profitait des plaisirs de la chair et ceux qui venaient avec l’argent que la Bratva amassait chaque jour c’est parce qu’ils venaient avec ceux de la mort, c’est qu’ils étaient inhérents à sa condition d’âme morte en décomposition. Vlad était mort, depuis bien longtemps. Il fallait ne pas être humain pour prendre autant de plaisir à tuer, torturer, ôter la vie avec un sourire aussi franc.

Mais voilà, il y avait Yuliya. Bien loin des filles engagées par la Bratva qui venaient par paquets de 5 se coller et se frotter à lui, l’esprit embrumé par l’alcool, la drogue et le cerveau assez peu fonctionnel pour s’enticher d’un démon comme lui. Et il les touchait avec ses mains qui portaient encore les cicatrices et les stigmates de son dernier meurtre. A quand remontait-il ? Seul lui le savait. Un quart d’heure peut-être ? Cinq minutes même… Personne n’en savait rien. Mais voilà il y avait Yuliya. Yuliya et ses mains gantées qui se posaient sur ses plaies ouvertes, seules plaies qu’il ne recousait pas lui-même dans son appartement miteux avec une pauvre bobine de fil de coutures poussiéreuse et une épingle à nourrice avant de verser un peu de whisky pour désinfecter. Pas trop, il ne gaspillait pas l’alcool. Mais voilà il y avait Yuliya. Yuliya et ses rugissements de tigresses, Yuliya qui continuait de lui résister, Yuliya qui continuait de le repousser, Yuliya qui l’avait embrassé une fois. Ou peut-être était-ce un rêve ? Le cauchemar avait été quand il s’était réveillé sans elle, en se rendant compte que si ses mains ne pouvaient l’avoir, son cerveau semblait lui appartenir. Et la douleur d’une obsession avait été si forte qu’il en avait grogné. Infesté par la tigresse et ses yeux bien trop bleus, ses jambes bien trop longues, sa poitrine, ses cheveux, ses mains, ses reins.


S’il n’avait jamais aimé, il avait déjà été en couple. Pour quelques heures, quelques jours pour les plus chanceuses, des filles qu’il finissait par obliger à servir la bratva, qu’il baisait une première fois pour les asservir et en faire des filles de joie. La plupart le haïssaient mais elles finissaient toujours par revenir vers lui. Parce qu’au-delà de l’horreur, au-delà du cauchemar vivant, Vlad inspirait la puissance. Une puissance magnétique dont on ne pouvait plus se détacher, c’était sans espoir. Elles avaient été des papillons de nuits, attirés par une flamme qui les avait brulées et qui les consumait doucement. Mais aveuglée par la puissance, les sens engourdis par la brulure, elles continuaient inlassablement à venir se jeter dans les flammes des enfers, espérant être celle qui l’apaiserait, être celle qui finirait enfin par percer ses secrets, posséder son cœur, elles espéraient toutes, mais voilà, il y avait Yuliya. Yuliya qu’il refusait catégoriquement d’entrainer dans cette spirale infernale, malgré les demandes de son patron, « elle ferait une pute d’enfer ! » avait-il dit un jour, mais l’avis de Vlad n’avait pas changé. Elle était à lui. Et si elle ne le voulait pas, tant pis pour elle. Vlad ne demandait pas la permission.

Vlad l’avait invitée ce soir-là. Sans grands espoirs qu’elle vienne. Cette soirée ne lui ressemblait pas. Les femmes y étaient objectifiées, traitées en esclaves sexuelles, regardées simplement et seulement parce qu’elles étaient sexy et très peu habillées. Les hommes étaient puissants, affalés sur des fauteuils, louchant sur le corps des femmes qui étaient parfois mineures, le regard lubrique, le pantalon serré. Vlad en faisait partie et ne se gênait pas pour en attraper une par le bras pour l’asseoir sur ses genoux. De toute façon, elles venaient toutes s’y installer, ouvrant leurs cuisses pour qu’il les caresse, massant ses épaules, touchant ses tatouages, attrapant sa main pour la poser sur leurs poitrines blanches… Yuliya ne pouvait pas venir. Il l’avait tout simplement convoquée aux Enfers simplement parce qu’il en était le maître et Perséphone était bien la seule à pouvoir refuser. Tant qu’Hadès n’avait pas décidé de l’enlever pour en faire son épouse.

Son patron le regardait d’un air amusé, les gardes à l’entrée vérifiaient toutes les invitations, certaines personnes ayant eu l’immense honneur d’être conviées à cette soirée. Surtout des hommes d’affaires et des politiques que la Bratva attirait dans ses filets en les pervertissant, leur offrant des filles, des pots-de-vin, de l’alcool, l’Impératrice était le royaume de la corruption. Ce que Yuliya ne savait pas, c’est que les gardiens du domaine avaient pour ordre de la laisser passer et surtout, de ne pas la regarder dans les yeux. Aux yeux de Vlad, les féministes étaient des serpents et Yuliya ne se serait pas gênée pour les envouter, Vlad le savait, c’est ce qu’elle avait fait.

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Dim 13 Déc - 21:22
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Le carton d’invitation danse entre les doigts fins de l’infirmière depuis maintenant vingt bonnes minutes, presqu’autant de temps qu’il ne s’en est écoulé depuis la fin de son service. Ses billes bleues en fixent la matière glacée, les lettrages élégants et les couleurs profondes de l’Impératrice. Depuis vingt minutes, elle y lit et relit l’heure de rendez-vous, lève les yeux vers la vieille horloge accrochée au mur et calcule le temps qu’il s’est passé depuis que les festivités sont supposées avoir commencé. Soupir. Pourquoi est-elle seulement en train d’hésiter ? Pourquoi même envisage-t-elle d’y aller quand elle devrait rentrer chez elle, prendre soin de son frère, veiller sur son père et ignorer les assauts de sa mère ? Pourquoi a-t-elle pu concevoir, ne serait-ce qu’une seule seconde, de satisfaire l’égo de ce dépravé de première en lui faisant grâce de sa présence à un évènement sûrement peuplé d’autres tarés dans son genre ? Peut-être parce qu’elle y a pensé, un peu plus d’une seconde. Qu’avant de partir pour sa garde ce matin, elle a mis dans son sac une robe de soirée et de quoi se préparer. Peut-être parce qu’au fond d’elle-même, elle crève d’envie de revoir la tronche tatouée de cet abruti pervers et égocentrique à qui elle a foutu une claque la seule et unique fois qu’il a cherché à poser ses lèvres sur elle. Et ce contact a continué de l’électriser pendant des jours.

La tête de Yuliya s’abaisse, tombe sur ses avants bras alors qu’elle y enfouit son visage, cherchant à chasser la culpabilité de ce désir qui lui retourne les tripes, et ce désir lui-même, tentant de trouver une raison réaliste à son envie de se rendre à l’Impératrice. C’est un patient, régulier qui plus est. Ne serait-il pas une bonne idée d’en étudier l’environnement pour comprendre, une bonne fois pour toutes, comment il fait pour se foutre, encore et toujours, dans des états pareils ? Oui, voilà. La voilà, sa bonne raison. Non ? Elle relève la tête et son regard se pose sur le carton d’invitation qui a cessé de tourner entre ses doigts.

∞:∞:∞:∞:∞:∞:∞:∞

Une buée épaisse a envahi les douches communes, et le bruit constant de l’eau s’arrête brusquement avant que la porte de l’une des cabines ne s’ouvre enfin, laissant passer en son travers la silhouette élancée de la blonde qui éponge ses cheveux, une autre serviette enroulée autour de son buste. Lorsqu’elle ouvre son casier pour y retrouver ses vêtements civils, elle s’immobilise à la vue du sac de toile duquel dépasse la fabrique légère de la seule et unique pièce de sa garde robe qui soit assez élégante pour pareil événement. La serviette qu’elle passait encore dans ses cheveux échoue sur son épaule lorsqu’elle la lâche pour se saisir du sac dont elle écarte les bords pour mieux apprécier la délicatesse de la robe couleur corail. Ça doit faire des années qu’elle ne l’a pas portée, ça ne coûte rien de vérifier qu’elle lui va encore, non ? Non, visiblement. Après avoir rapidement séché ses cheveux, l’infirmière s’empresse de passer le vêtement qui tombe toujours aussi bien sur sa menue silhouette et semble flotter autour d’elle au moindre de ses mouvements. Un discret sourire aux lèvres, Yuliya passe ses doigts sur le tissu si fin qu’elle ne l’a jamais portée qu’en été. Sa veste fera parfaitement l’affaire pour supporter la fraîcheur de la nuit à LA.

Finissant de regrouper ses affaires, l’ukrainienne finit immanquablement par croiser son propre regard dans l’immense miroir surplombant les lavabos. Immobilisée par cette vue, par cette vision d’une femme, pourtant fière et loin d’être idiote, en train de continuer, encore, à envisager de rejoindre cet homme tatoué qu’elle méprise pourtant de tout son être. Pour ce qu’il est, pour ce qu’il représente, pour toute cette violence pure que se dégage de lui, et pour avoir étendu sur elle une emprise qu’elle refuse de reconnaître mais qui l’étreinte pourtant si fort qu’elle en est déjà à appliquer la dernière touche de maquillage, penchée vers le miroir, rouge à lèvres dessinant ses lippes pulpeuses qu’elle pince une dernière fois avant de se regarder, satisfaite du résultat mais beaucoup moins de l’erreur qu’elle s’apprête à commettre. Dix minutes plus tard, c’est dans un bus partant à l’opposé de Willowbrook qu’elle embarque.

∞:∞:∞:∞:∞:∞:∞:∞

Ses yeux clairs se lèvent devant l’imposante bâtisse, symbole de luxe et d’abondance pour les connaisseurs de LA. Yuliya a pu passer devant à plusieurs reprises, l’effleurer du regard de temps à autres, mais jamais elle n’aurait imaginé se tenir un jour devant, carton d’invitation à la main, perchée sur des talons, à maudire l vent froid qui menace de faire s’envoler la robe qu’elle maintient contre ses jambes du mieux qu’elle peut. Alors qu’elle sent son coeur s’emballer, elle sait qu’elle est allée bien trop loin pour reculer à présent et, même s’il est encore temps pour elle de faire demi tour, sa fierté la maintient face à cette façade derrière laquelle se trouve l’objet de ses tourments.
Ses talons claquent contre le macadam, sa main délicate s’apprête à pousser la porte qu’on lui ouvre et ses pas suivent la direction qu’on lui donne lorsqu’elle présente son invitation. Malgré l’étrange attitude de ses interlocuteurs au regard étrangement fuyant, elle se retrouve enfin au vestiaire où elle dépose manteau et objets personnels, ne portant plus sur elle que [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Sans surprise, elle se retrouve dans un brouillard épais de fumée de dizaines de cigares pendant aux becs d’hommes fortunés, dont certains lui semblent familiers. S’enfonçant toujours plus dans la pièce, elle le cherche des yeux, celui qui l’a invitée à le rejoindre. Et, sans surprise à nouveau, c’est entouré de plusieurs femmes qu’elle le voit, dans un coin plus reculé. Dans un soupir, Yuliya lève les yeux au ciel. À quoi s’attendait-elle, après tout ? Un mec comme ça fourre sûrement sa queue dans tout ce qui se trémousse près de lui et, à vrai dire, elle ne paraît pas plus étonnée que ça et choisit, pour ne pas être venue pour rien, de s’approcher du comptoir en espérant capter l’attention du barman. Autant rentabiliser sa présence en ces lieux, se dit-elle en levant une main qu’une autre vient aussitôt abaisser. Yuliy en suit le poignet orné d’une montre de luxe, en remonte le bras des yeux pour découvrir un homme en âge d’être son père, si ce n’est plus. Sans qu’elle n’ait le temps de rien dire, il passe commande pour elle et lui adresse un large sourire, vraisemblablement intérressé, tandis que ses yeux ne semblent pas parvenir à se contenter de son visage.

« Tu dois faire partie des petites nouvelles… Une vraie bouffée d’air frais, je sens qu’on va passer du temps ensemble, toi et moi. »

Les sourcils de la blonde se froncent et sa bouche s’entrouvre sous la surprise et l’outrage subis face au vieux croulant en face d’elle. Alors que le verre qu’il a commandé est posé devant elle, elle s’en saisit et en projette le contenu sur le costume, sûrement onéreux, de ce déchet parmi les ordures.

« Je ne m’attendais à rien de glorieux en venant ici et vous arrivez à rendre ça encore pire que ce que j’avais imaginé. Y’en a pas un ici qui soit capable de la garder dans son froc à la fin ? »

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Dim 13 Déc - 21:28


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Un rire gras et fort. Le ricanement contagieux d’un quinquagénaire au crâne lisse et brillant ne tarda pas à gagner l’assemblée, inscrivant sur les lèvres de Vlad un sourire franc qu’il noya bien vite dans une rasade de vodka. Le Russe se plaisait dans la débauche, à regarder les filles s’effeuiller juste pour lui, le bruit du froissement des billets et du tintement de verres.

Le sien étant vide, il se mit à la recherche du bar d’un jeu de regard, tordant le cou pour ne pas bouger, trop confortablement installé entouré de quelques femmes trop peu vêtues qui ondulaient contre lui. D’ailleurs, ce simple mouvement suffit pour que l’une d’entre elles ne se penche sur lui pour poser ses lèvres chaudes et maquillées sur son cou, il en frémit, mais plus de surprise que de plaisir. La surprise était agréable, mais il n’avait qu’elle en tête. Elle. Yuliya.

Sa peau sentait l’alcool, le tabac et la mort mais la prostituée s’affaira à l’embrasser, passant sa main sur son torse pour apprécier le contact froid de son blouson de cuir comme si elle s’était apposée sur son pectoral. C’est en repérant le comptoir des yeux que son coeur fit une violente embardée contre sa poitrine. Ou du moins ce qu’il en restait. La jeune fille contre lui le sentit et, prenant ça pour un signe que ce qu’elle lui faisait lui plaisait, continua de plus belle, se hissant à califourchon sur lui, écartant les cuisses pour y glisser la main du tatouée qui la retira vivement, prenant conscience de la réalité. Yuliya était venue. Elle était là et deviner sa silhouette, de dos, à quelques mètres de lui inonda sa tête et ses tripes de sentiments contraires. Attrapant la jeunette sur lui par l’épaule et la dégageant de ses genoux sans ménagement, il se releva et attrapa son revolver posé sur la table devant lui pour le fourrer à sa ceinture, entre cette dernière et le tissu de son caleçon, et ce n’est qu’en se retournant pour de bon, qu’il l’aperçut. Lui. Ce pauvre malheureux, certainement un homme d’affaire qui avait cru bon de s’approcher de la plus belle fille de la soirée, qui avait cru bon, parce qu’il l’avait vue entrer avec une aisance impressionnante, de penser qu’elle était nouvelle. Vlad imagina en un instant les dizaines de milliers de façons dont il pouvait le tuer. Le faire souffrir, le torturer. Mais se ravisa. Sa mort pouvait bien attendre. Il pouvait bien le tuer demain ou même le jour d’après, pour le moment, la venue de Yuliya à une soirée telle que celle-ci restait assez rare pour qu’il en profite en priorité.

S’approchant du bar, il décida tout de même qu’il fallait bien marquer son territoire, trop habitué à ce qu’on le traite comme un chien qu’il en avait gardé les réflexes. Juste bon à montrer les crocs et à mordre. Attrapa le yuppie par la nuque, il le tira brusquement en arrière pour le retourner et enfoncer son genou dans son ventre, assez fort pour qu’il ouvre la bouche à la recherche d’un air qui ne venait pas, le souffle coupé.


« T’as cru quoi ? Dégage. »


L’homme aurait pu riposter, montrer son invitation, prouver qu’il avait bien été autorisé à être là mais ça n’aurait fait qu’aggraver son cas. Vlad était connu dans la salle, on savait très bien le contrarier revenait à sauter dans sa tombe à pieds joints. Alors il se résigna et décida à s’éloigner non sans reluquer une dernière fois la jolie blonde qui s’était tant fait désirer. Un sourire étirant les lèvres tatouées du mafieux, il s’accouda au bar, le buste tourné vers elle, tendant une main pour replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Ce geste suffit à ce qu’une vague de son parfum arrive jusqu’à lui, assez pour qu’il s’en enivre, de cette odeur sucrée et renversante qui lui donnait envie de la salir, la souiller, pour le simple plaisir de sentir sa fragrance tourner, prendre une odeur rance et crasse.


« Qu’est ce qui t’as décidée à venir ce soir ? »


Son sourire devint plus malicieux, il connaissait la réponse, il la connaissait parce qu’il aurait accouru si elle avait requis sa présence. Avec autant de réserve et en râlant très certainement. Mais il serait venu. Alors, il s’approcha encore d’elle, collant presque son torse à sa poitrine pour saisir son verre directement dans sa main et en avaler les quelques gorgées restantes après le vol plané qu’elle avait offert au liquide jusqu’au costume hors de prix du quinquagénaire qui avait osé l’approché avant que son visage ne se torde dans un rictus dégoûté, puis amusé


« Il a osé te commander la vodka coupée à l’eau qu’on sers aux bleus quand ils viennent pour la première fois. »


Une remarque pour lui-même plus que pour les autres. Tapant de deux phalanges sur le comptoir, le barman s’empressa d’obéir à cet ordre presque silencieux et sorti une flûte d’un placard jusque là fermé. Flûte qu’il remplit d’un champagne qu’il ouvrit pour l’occasion. Sans doute hors de prix. Vlad n’en avait aucune idée à vrai dire, lui qui aurait pu certainement boire de l’essence, mais il savait qu’elle méritait le meilleur.


« D’ailleurs, si tu pouvais éviter cette fois-ci, le champagne doit être assez cher et j’aime beaucoup ce blouson. »


Et il lui donna une occasion de tout lui balancer à la gueule. Enfin, plus une raison qu’une occasion. Posant sa main sur sa joue pour venir l’embrasser. Lui demander la permission n’avait jamais été une option.

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Dim 13 Déc - 23:39
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Une goutte fraîche perle sur le bord du verre qu’elle tient toujours à la main, tandis que le restant imbibe la chemise tendue sur le ventre bedonnant du quinquagénaire visiblement surpris, et peu ravi, de la tournure qu’ont pris les événements. Ses doigts boudinés viennent évaluer l’ampleur des dégâts, puis son regard meurtrier se pose dans celui, empli de dédain, de l’ukrainienne qui ne se démonte pas. Si elle sait que l’homme qui l’a invitée ici ne traîne pas dans les milieux les plus fréquentables de la ville, elle n’a aucunement conscience de la dangerosité qui y règne en maîtresse. Yuliya ne voit que de petits truands avides de pognon et de pouvoir, à l’égo surdimensionné qui viennent dans des soirées comme celle-ci pour se faire voir et se faire mousser par des prostituées au rabais. Autant dire qu’elle est loin du compte.

« Espèce de petite putain, tu sais pas à qui t’as affaire. »

Les sourcils de la blonde se froncent de nouveau face à l’homme qui se redresse et semble prêt à se ruer sur elle. OK, elle a peut être merdé avec celui-là, il semble un poil plus susceptible que ce qu’elle avait imaginé. Yuliya se tend de tout son corps, lequel s’incline machinalement en arrière, comme si elle espérait esquiver quoi que ce soit en restant le cul vissé sur son tabouret de bar. La vérité, c’est qu’elle n’ foutrement aucune idée de comment se sortir de là, et le temps lui manque pour pouvoir espérer prendre la fuite.
Mais une ombre noire se dresse derrière l’homme dont elle se saisit, et ce n’est que lorsque ce dernier se plie en deux de douleur, le souffle coupé par le coup porté dans son abdomen, que la jeune femme découvre l’identité de celui qui lui a certainement évité de passer un sale moment. Le soulagement qu’elle a ressenti en voyant l’homme d’affaire s’éloigner fait brusquement place à une déception à peine dissimulée lorsqu’elle reconnaît la dégaine tatouée de celui qui l’a invitée à le rejoindre là. Cet air satisfait placardé sur son visage la fait bouillir de l’intérieur. Bordel, elle savait pourtant qu’elle aurait mieux fait de rentrer chez elle.

« Le buffet froid. » Lui répond-elle sèchement lorsqu’il lui demande ce qui l’a finalement décidée à venir. Hors de question qu’elle lui donne satisfaction en admettant qu’elle a, peut-être juste un peu, passé ces derniers jours à se toucher les lèvres en repensant au baiser qu’il lui a volé, qu’elle n’a, peut être juste un peu, fait que chercher de bonnes raisons pour ne pas venir ce soir, lesquelles étaient nombreuses, mais aucune n’a été suffisante pour faire taire cette envie irrépressible de le revoir.

Elle se tend de nouveau, cette fois lorsque l’homme en cuir vient si près que leurs bustes s’effleurent, comme leurs doigts alors qu’il lui prend le verre des mains pour en boire les dernières gouttes et en constater le triste contenu. Coupée ou pas, Yuliya n’aurait de toute manière pas envisagé une seule seconde d’accepter un verre de la part d’un mec aussi louche, l’idée qu’il y ait fait glisser une quelconque substance ne pouvant être ignorée dans un endroit pareil. Et pourtant, l’homme en face d’elle en a fini le restant d’une traite, sans se poser un seul instant cette question qui taraude encore l’esprit de l’infirmière qui constate, une énième fois, à quel point leurs instincts de survie sont drastiquement opposés.

Sans un mot, elle l’observe alors qu’il commande un nouveau verre et que le barman s’exécute sans délai. Elle l’analyse, le découvre dans son élément, loin des murs glacés de son hôpital où ont eu lieu la plupart de leurs rencontres. Il évolue avec une aisance flagrante, semble posséder les lieux et les âmes qui le peuplent, mettre à ses pieds le personnel comme ces greluches qu’il a quittées et qui les observent de loin. Yuliya glisse un instant son regard vers elle, ne cache pas toute la pitié qu’elles lui inspirent à ramper ainsi, à se plier aux moindres désirs de celui qui paiera le mieux. Qu’elles s’achètent une dignité, bordel, elles lui foutent la gerbe avec ces couleurs criardes sur leurs vêtements trop serrés. Et il est vrai qu’elles tranchent avec la robe légère que l’ukrainienne a choisi de porter ce soir, autant qu’avec ce maquillage léger contrastant avec les coup de truelles qu’elles ont foutu sur leurs visages.

L’attention de Yuliya se pose finalement sur le nouveau verre qu’on lui sert, puis sur la bouteille que l’on range soigneusement dans le casier lui étant dédié. Elle comprend au soin que met le barman à la manipuler qu’il ne s’agit pas là d’une vulgaire piquette qu’elle pourrait trouver dans n’importe quelle épicerie de nuit et, levant ses yeux vers le responsable de sa présence ici, elle lui adresse une expression perplexe. Comment peut-il être assez con pour se retrouver tous les deux jours aux urgences, et avoir assez de fric pour se payer une telle cuvée ?

Ses lèvres s’entrouvrent alors qu’elle s’apprête à lui faire part de son interrogation, mais le contact chaud d’une main qu’il pose sur sa joue la fige instantanément, l’interrompt dans ses paroles et dans ses pensées et plante son regard cristallin dans celui, bordé de noir, de l’homme en noir dont les lèvres fondent vers les siennes. Il n’en faut pas plus à Yuliya pour se braquer, l’une de ses mains versant le contenu de la flûte sur le sommet du crâne de Vlad, l’autre percutant sa joue dans une claque laissant ses propres doigts endoloris. La colère qui danse dans les iris de l’ukrainienne se dirige vers lui, et vers lui seul, semble le blâmer pour ce geste qu’elle n’a pas consenti. Mais la vérité, c’est qu’elle ne supportera pas d’être à nouveau hantée par la chaleur de ses lèvres jour et nuit. Hors de question qu’il ne s’immisce davantage dans son esprit dans lequel il est bien trop présent au goût de l’infirmière qui grince des dents.

« Je pensais pourtant avoir été assez claire la dernière fois : même pas en rêve. » Sa main engourdie par le coup qu’elle vient de porter se tient pourtant prête à lui en mettre une autre, tendue à quelques dizaines de centimètres du visage de son hôte. « Et si je dois viys en coller d’autres pour que ça vous rentre dans le crâne, je n’hésiterai pas à recommencer. »

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Lun 14 Déc - 22:03


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Lun 14 Déc - 23:46
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Mar 15 Déc - 14:39


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Mar 15 Déc - 23:41
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Mer 16 Déc - 15:02


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Mer 16 Déc - 23:20
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Jeu 17 Déc - 22:25


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Mar 22 Déc - 17:24
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Ven 1 Jan - 22:28


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Mer 6 Jan - 18:59
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Jeu 7 Jan - 22:32


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