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Don't wreck your brain, it'll be alright (Andy-Babbaka)

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Don't wreck your brain, it'll be alright (Andy-Babbaka)
Sam 12 Déc - 21:11

( Don't wreck your brain, it'll be alright )
Tu as l’impression d’être dans une dimension proche de l’enfer. L’odeur de sueur et de concentration humaine te prend à la gorge, alors que tu tentes au mieux de cacher le bout de ton nez dans le col de ton manteau. Ton sac entre les pieds, chargé de tes cadeaux de Noël, trois bouquins sous le bras, tu tentes de t’agripper du mieux que tu peux à l’une des barres horizontales de la rame de métro archi-bondée. En tendant le bras et en te tenant bien droit, tu es juste assez grand pour avoir un semblant d’équilibre, mais tu crains que le moindre coup de frein un peu brusque ne t’envoie valdinguer dans les bras des autres passagers.

Quelque part, tu es content, pourtant. Heureux parce que tu as réussi à trouver ce que tu voulais pour ta sœur (un coussin-peluche avec un renard pour effigie), et quelques trucs pour tes parents. En soit, tu n’es pas trop trop mal barré, cette année. (C’est surprenant.)
Ce serait nickel si tu n’étais pas dans cette maudite rame bondée (à croire que, comme toi, tout le monde a eu la même idée : faire des courses et s’entasser). Pourtant, tu n’as pas vraiment le choix : l’appart’ est encore loin, et chargé comme tu es, tu te vois mal marcher aussi longtemps – au fond, tu pourrais, mais tes déambulations pour tes présents ont réussi à te fatiguer.
Alors, mentalement, tu comptes les changements et les arrêts. Tu réfléchis, anticipes déjà le moment où tu pourras te vautrer dans le canapé, peut-être après une douche bien méritée. (Parce que, même si tu te tortilles un peu pour ouvrir ton manteau entre deux stations de métro, avec la foule, tu crèves de chaud.)

Pourquoi est-ce que tu as voulu faire tes courses si loin, hein ?

Et puis, il y a ce contact audacieux sur ton arrière-train. Tu sursautes, un peu surpris dans une pseudo-rêverie. (Mais ça dure, ça dure, sans que ça ne s’arrête.)
T’es mal à l’aise.
T’aimes le contact, t’es du genre tactile, ok, mais pas avec n’importe qui non plus. (Et puis tu as au moins la délicatesse de commencer par les épaules avant de foutre des mains au cul.)
Peut-être que c’est le hasard.
Peut-être que c’est parce que vous êtes aussi serrés que des sardines dans une boite trop petite. Tu veux bien essayer d’y croire, alors, tu tentes de te tortiller, un peu. Tu essaies de te soustraire au contact, tentes d’opérer une glissade subtile, tout en emportant ton sac entre tes chevilles.
Mais ça continue.
(Alors, tout d’un coup, tu te demandes si ce n’est pas volontaire.)
« Eh, on arrête, maintenant ! » t’exclames-tu, espérant ainsi calmer l’importun. Tu te retournes, ne serait-ce que pour fixer ton possible agresseur. « Vous me touchez les fesses depuis tout à l’heure, ça suffit ! » poursuis-tu, tout en attendant des excuses qui ne semblent pas venir.
Et puis, il y a ce coup de frein qui te déséquilibre un instant. Tu tentes de te rattraper, alors que les portes s’ouvrent, laissant l’opportunité à ton interlocuteur de filer en courant, tout en bousculant quelques êtres sur son passage. Un « Eh ! » s’échappe de ta gorge, alors que tu te demandes, soudainement, s’il n’a pas profité de cette palpation opportuniste pour te voler une quelconque affaire avant de s’enfuir en courant.

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Don't wreck your brain, it'll be alright (Andy-Babbaka)
Dim 20 Déc - 14:20
Plus je sillonne cette ville, plus je la déteste, en particulier lorsque je la parcours par les voies souterraines. On trouve de tout dans le métro, sauf des gens intéressants. Des enveloppes vides qui vont d’un point à un autre. On est loin de chez nous, même s’il ne reste que quelques minutes, cela semble toujours une éternité. Serrés les uns contre les autres, écrasés pour certain. Je reste immobile, luttant pour ne pas sombrer dans des souvenirs violent, un souvenir qui insufflerait la panique, la folie.

Les sacs sont plus chargés les uns que les autres, noël. Il y a bien longtemps que j’ai arrêté de le fêter. Un avantage quand l’on n’a personne qui vous aime et personne à aimer. Cela peut sembler triste, mais moi ça me convient de sortir de leurs conneries instaurées par des sociétés trop bien lotie alors qu’ailleurs… Ailleurs les gens disparaissent sous des déflagrations de balles. Le hasard accorde des privilèges. Je suis un noir privilégié, mais j’ai tout gâché. Comme la plupart des gens dans ce wagon qui se donnent l’illusion d’avoir réussi leur vie, d‘avoir trouvé le bonheur.

Il y a cette voix qui me tire de mes répétitions mentales pour ne pas céder dans cette proximité imposée par ce moyen de locomotion. Plus nous arrivons vers chez moi, plus la population du wagon devient asiatique. Je sais que certaines me dévisage, je les ignore éperdument, habitué à faire tâche dans le décors. Après tout, j’habite maintenant à Little Tokyo, dans un appartement peu reluisant, mais j’aime me dire que je peux y être serein.

Le type au look complètement déluré semble brayer après un tripoteur. Mon regard, parmi tant d’autres, se tourne vers les concerné.

- P’tit fils de…

Que j’peste en le voyant prendre la fuite !

Le type s’engouffre par les portes du métro à côté desquelles je me trouve, il a le toupet de me bousculer. Je saute en dehors de la rame pour atterrir sur le quai. Quelques personnes reculent, effrayées, je ne pourrais pas leur en vouloir.

- Hey !

Sans être Usain Bolt, je suis particulièrement rapide et mon placage fut digne du militaire que j’ai été autrefois. Malheureusement un peu trop, en un battement de cil, cet inconnu est devenu mon ennemi. C’est lui ou moi.

Mon poing s’est écrasé dans son visage, faisant jaillit le sang de son nez avec qu’il pousse un cri douloureux. Savoir taper là où ça fait mal, c’est tout un art. Quelques cris s’échappent des passants qui s’écartent courageusement alors que j’entend quelqu’un courir vers moi, vers nous. Une course maladroite et des bruits de sac… Je tourne la tête pour vérifier mon angle mort, maintenant le type au sol avec les deux mains alors que je le vois, le type du métro. Je reporte mon regard vers l’homme au sol, les vêtements militaires ont disparu au profit de nos tenues de civil et la grenade à côté de nous est redevenue un simple cellulaire. Personne ne va mourir ce soir, mais il se pourrait bien que ça se termine mal pour moi.
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Don't wreck your brain, it'll be alright (Andy-Babbaka)
Mar 22 Déc - 22:39

( Don't wreck your brain, it'll be alright )
Il y a comme un sentiment de panique qui grimpe, grimpe, grimpe au fond de ta gorge. C’est plus fort que toi, mais à voir l’autre s’enfuir, tu commences à avoir la trouille.
Et tu remarques que, dans sa course, il n’est pas parti seul. Il y en a un second qui le suit, après avoir maugréé quelque chose que tu n’as pas compris.
Damn it.
Et, tu ne sais pas pourquoi, mais tu t’es élancé à leur suite. (Tu as un mauvais pressentiment, quelque part.) Tu te baisses pour attraper l’une des bretelles de ton sac, et voilà que, toi aussi, tu sautes de la rame. Juste à temps pour voir un plaquage digne d’un match de football américain, qui te laisse presque sans voix.
Et puis, il y a ce poing qui s’écrase sur le visage de l’importun. Tu entends un cri de souffrance (le sien), mêlé à un autre, à la consonnance effrayé (le tien).
Le corps du troisième semblant respirer de violence et de haine, et toi, tu ne sais plus vraiment quoi faire.
Sur quoi est-ce que tu étais tombé ?
Est-ce qu’il ne fallait pas les arrêter ? Est-ce qu’il ne fallait pas stopper tout ça, avant que ça ne tourne vraiment mal ?
« Arrêtez ! » Tu t’entends encore hurler, alors que tu termines ta course au milieu du cercle d’évitement qui s’était formé. (No man’s land dans lequel tu foutais les pieds.)

Il y a comme un moment de flottement.
Un instant où l’afro-américain marque un temps d’arrêt, se tourne vers toi, tout en maintenant l’autre au sol avec ses deux mains.
(Il y a toute cette noirceur, dans ses prunelles, qui te frappe. Elle te saisit, alors que tu ne parviens pas à lui offrir beaucoup plus qu’un regard terrorisé.)
Pendant un moment, tu n’es plus vraiment dans ton monde. Pendant un instant, tu oscilles à la frontière du sien, et entrevois, dans le reflet de ses iris, quelque chose qui te dépasse allégrement – un monde bien plus brutal que tout ce que tu as connu jusqu’ici.
Le contact visuel prend fin.
Tu bascules à nouveau dans ton univers, espères que le brun s’est joint à toi.

Tu ne sais pas quoi dire. Devant toute cette violence, tu ne sais plus bien comment réagir.
Mais, il y a ces mouvements en arrière-plan, qui t’alertent à nouveau. Quelque chose qui te souffle qu’il ne faut pas rester là. (Les uniformes des forces de l’ordre.) Tes prunelles se déposent une fraction de seconde sur ton pseudo-sauveur, tandis que tes jambes s’articulent rapidement pour briser la distance qui vous séparait. Sans vraiment réfléchir, tu déposes tes doigts sur son épaule. (Sans même te dire que le contact allait peut-être déclencher une réaction que tu n’avais point envisagée.) Tu essaies de l’attirer à toi, de l’entraîner avec toi, ne serait-ce que pour le tirer de ce mauvais pas. « Suis-moi. » articules-tu, alors que tu commences déjà à t’échapper.
L’importun ?
On s’en fiche.
Tu te fiches de savoir ce que tu as perdu (si tu as perdu quelque chose) ; tu veux juste que la violence s’arrête. Alors, tu remets la deuxième bretelle de ton sac sur ton autre épaule, serres un peu plus tes bouquins contre ton corps, et te mets à courir. (Est-ce que ça ne vous rend pas un peu plus suspects que l’autre ? Probablement, mais tu n’avais aucune idée de comment justifier la violence de ton nouveau camarade – et tu craignais que, dans l’affaire, ce soit lui qui se retrouve puni.)

Tu cours, escalades les marches deux par deux – merci le parkour –, slalomes entre les passants, pour finalement te retrouver à l’air libre. Tu jettes, de temps à autre, des regards à ton acolyte – et derrière toi, pour t’assurer que la cavalerie n’était point sur vos talons. Tu cours, encore un peu, et lorsque, finalement, vous ne sembliez être plus que tous les deux, tu ralentis le rythme. (C’est comme si tu allais t’effondrer.) « O-okay ! … Ah … Ça … devrait être … ok ! » L’air entrant dans tes poumons se fait sifflant, alors que tu tentes, difficilement, de reprendre ton souffle.  
Et alors, seulement en cet instant, tu le détailles. Ton regard ose s’aventurer, essaie d’interpréter les facettes que l’homme a bien voulu te montrer.
Peut-être qu’il pourrait te faire du mal, maintenant.
Peut-être qu’il pourrait se jeter sur toi comme il s’est jeté sur l’autre, et te passer à tabac. (Pitié.)
« Ne le prends pas mal mais … Tu fais quand même un peu … peur. Même si … c’était … heu … gentil de ta part. » Tu tentes de te rattraper, craignant qu’il ne te refasse la figure en moins de deux secondes. Peut-être que le terme le plus approprié était « impressionnant » ? Tu n’en avais aucune réelle idée. « Tu n’es pas blessé, au moins ? »

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Don't wreck your brain, it'll be alright (Andy-Babbaka)
Ven 1 Jan - 16:46
Mes poings appelle le sang. Le sang de mon ennemi. Tout est soudainement si confus, comme si je pouvais sentir l’odeur de cette terre imbibée de sang, la chaleur sur ma peau de ce soleil cruel, l’air alourdi de ce parfum de mort qui s’engouffre dans mes poumons fatigués de lutter contre les éléments. Même tête ne peut plus réfléchir, c’est trop douloureux. Je suis comme un robot, qui agit, qui frappe, qui survit… Même si rien n’a de sens.

J’ai plaqué ce petit sac à merde pour le frapper… Il hurle, mais il n’est pas le seul. La panique autour de moi irradie à travers mon être. Je le déteste, mais j’ai aussi la trouille. Pas de mourir, mais de la manière dont ça va arriver. Ce sont des barbares, des vrais sauvages. L’armée a fait de moi une brute alors que je n’ai jamais été qu’un malchanceux.

Je m’arrête, reprenant pied dans la réalité sans savoir comment.
La folie a disparu comme elle est venue.

Si seulement c’était un fait isolé, un rare dérapage de ma part et si seulement j’avais la certitude que ça ne se reproduira pas, que je ne suis pas à moitié cinglé… J’pourrais probablement espère m’endormir paisiblement ce soir, mais dormir, me reposer, ne fait plus parti de ma vie. Alimentant encore plus ce genre de situations qui pourraient bien m’ouvrir de nouveau les portes de l’hôpital psychiatrique.

Le gamin a peur, alors que j’ai fait ça pour lui.
Est-ce que j’ai fait ça pour lui ?
Dans son expression je peux voir le monstre que je suis.

Pourtant, il prend le risque de s’approcher, de poser sa main sur mon épaule. J’aurai pu avoir un mauvais réflexe, j’aurais pu lui briser les os. Le suivre…

Je me relève, jetant un regard à l’homme à terre, je me penche vers la victime qui gémit en cachant son visage, j’attrape ce qu’il a dans la main, je ne sais même pas si c’est à lui ou si c’est quelque chose qu’il a volé au blond. C’est à moi maintenant.

Je me suis mis à le suivre, à courir avec ce petit qui est crissement rapide ! J’ai beau être sur-entrainé, les années ont passé et m’ont rendu moins habile que ce gars-là. Sa manière si fluide de passer entre les voyageurs du métro, j’en bouscule quelques-uns pour ma part, sans jamais m’excuser, sans me retourner.

Quand enfin il ralenti, je jette un regard en arrière. Personne. Mais on n’est pas pour autant à l’abris, les cameras peuvent nous suivre, il faut quitter le métro. Je continue de marcher, le souffle court, je sens son regard sur moi, il me détaille alors je rabat ma capuche sur ma tête parce que je n’aime pas sa manière de faire, parce que ses yeux semblent me hurler ses pensées à mon égard. Crainte, incompréhension…

Ses mots sont assez inattendus, mais sincère.
J’ai pas l’impression qu’il réfléchi beaucoup à cet instant.

Je ne répond rien, redresse tant bien que mal la tête pour regarder devant moi.

- J’vais bien…


Physiquement, on va dire. Un peu mal aux phalanges, mais ça c’est normal, le feu va se calmer. Mal aux genoux suite au placage au sol, béton armé contre cartilage, ça fait toujours un peu mal. Mais j’vais m’en remettre, j’ai été bien plus mis en vrac que ça.

Nous arrivons aux tourniquets de la sortie du métro, je ne suis pas près de rentrer chez moi, je vais devoir commander un Uber si je veux avoir la chance de m’étendre un minimum sur mon lit et tenter de me détendre.

Je pivote vers lui.

- Écoutes… Je… J’ai juste perdu mon sang-froid face à un sale con.


On va qualifier mes agissements ainsi, c’est plus simple.

- J’ai pas fait ça pour être gentil ou jouer au sauveur. Alors… Trace ta route.


J’veux pas qu’il me remercie, parce qu’on ne remercie pas quelqu’un qui se comporte comme un dingue. Je ne suis pas d’accord. Je repris la direction de la sortie du métro, j’ai pas envie de finir coincé entre deux vigiles, de justifier mes actes injustifiables.

Dans ma main, je garde ce que j’avais pris dans celle du gars, j’serre fort sans avoir pris la peine de regarder ce cellulaire.  C’est sans importance, je dois juste mettre de la distance avec la scène précédent, avec les ennuis.
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Don't wreck your brain, it'll be alright (Andy-Babbaka)
Dim 10 Jan - 18:06

( Don't wreck your brain, it'll be alright )
Vous formez un drôle de duo. Toi avec tes bouquins, ton cousin-renard, lui avec son allure d’ours. (Vous sembliez, pourtant, graviter autour de la folie. Lui pour les gestes qu’il avait eu plus tôt, toi pour oser lui proposer de te suivre. Pour avoir été jusqu’à le toucher.)
Tu essaies de le détailler, tentes de comprendre ce qui l’avait poussé dans de tels retranchements. (L’Américain rabat sa capuche, se cache de ton regard, et une grimace vient doucement tordre ton visage.)
Tu ne sais pas vraiment ce qu’il pourrait faire. Tu ne savais pas ce dont il était capable, et pourtant, tu parles. Tu tentes un remerciement qui pourrait aisément être qualifié de maladroit.
Il est sincère, pourtant. Hasardeux, certes, mais tu le pensais vraiment. « J’vais bien… » entends-tu après quelques secondes de silence. Tes prunelles se lèvent vers sa silhouette, pleines d’interrogation. Il allait bien ? (Peut-être qu’il ne s’en rendait pas vraiment compte, ou qu’il ne voulait juste pas l’accepter. Pourquoi pas, au fond, ce n’était pas à toi d’en décider.)

« Écoutes… Je… J’ai juste perdu mon sang-froid face à un sale con. » Tes lèvres se déforment dans un sourire en coin compréhensif. Peut-être qu’il avait juste perdu son sang-froid, oui. Peut-être que ce n’était que ça mais … « J’ai pas fait ça pour être gentil ou jouer au sauveur. Alors… Trace ta route. » dit-il avant même que tu ne parviennes à en placer une. (C’est presque, pour toi, un exploit.) « Oui mais … » commences-tu, avant de t’interrompre deux secondes le temps de passer le portique du métro. « Si tu n’avais pas réagi, qui l’aurait fait ? » demandes-tu. Tu voulais juste lui faire réaliser ce point. Même s’il avait perdu son sang-froid, il avait réagi. « Il recommencera probablement mais … Avec des actions comme la tienne, j’ai l’espoir que quelqu’un d’autre réagira aussi une prochaine fois. Contre lui ou un autre énergumène du même genre. » Que ce soit pour un garçon ou une fille, ni l’un ni l’autre. Peu importe l’identité de l’importuné.
Sa réaction n’empêcherait peut-être pas les choses d’arriver, mais elle pouvait les arrêter.
Elle avait son importance.
Elle calmait, d’une certaine manière, ce sentiment de panique. (Pas celui d’être attaqué dans son intimité, mais celui qui grimpait à vitesse grand V quand on remarquait que, malgré les protestations, personne d’autre ne réagissait - une impression violente d’abandon.)
« Alors … Merci. »
Et si le garçon ne l’avait fait pour aucune raison particulière, c’était probablement plus honnête encore.

« Yeong Ho. » avances-tu soudain, osant même tendre une main dans sa direction. « Si jamais. » ajoutes-tu. « Et je te laisse tranquille. » complètes-tu dans un sourire, avant de regarder autour de toi, à la recherche d’un chemin pour rentrer chez toi. (C’est loin, non ? C’est loin, et au fond, même si tu connais plutôt bien la ville, tu n’es pas certain d’être déjà un jour venu par là.)
Tu pourrais reprendre le métro, mais l’épisode de tout à l’heure te retient.
Alors, tes doigts se glissent vers ta poche arrière et … Tu t’arrêtes.
Oh.
Est-ce que tu avais été si con ?
Tes mains s’évadent dans les poches de ton blouson, recherchent dans la pochette de ton sac, et tu dois bien te rendre à l’évidence : « Mon téléphone … » gémis-tu dans un sanglot feint, maudissant, découragé, ta stupidité. Pourquoi diable est-ce que tu l’avais foutu dans un endroit accessible ? Dans un métro bondé, en plus.
(Si ça se trouve, c’était un autre, ou tu l’avais perdu dans ta course.)
« T’es vraiment naze, Yeong Ho. » marmonnes-tu à toi-même, alors que tu te retournes tout de même dans un dernier espoir (sait-on jamais, peut-être traînait-il sur le sol à quelque mètres de toi).
Mais non.
Il n’y a bel et bien rien, et tu sens déjà que tu peux ajouter à ta liste au Père Noël (aka toi) un nouveau cadeau : un téléphone et une carte SIM en urgence, ne serait-ce que pour le boulot. (Il faudra surtout que tu te serres un peu la ceinture, si tu veux pouvoir payer ta part du loyer.)

Et il y a l’autre. L’autre qui part déjà, vers qui tu trottines, bêtement. « Eh, attends ! » Tu tentes de l’intercepter avant qu’il ne disparaisse aussi vite qu’il n’est arrivé. « Ça t’embête si je fais un bout de chemin avec toi ? » Il allait peut-être te répondre oui, que tu parlais trop et qu’il voulait du calme. (Tu lui avais dit il n’y a même pas cinq minutes que tu le laisses tranquille.) « J’ai … perdu mon téléphone dans la bataille, en fait. » confesses-tu en relevant la tête dans un petit éclat de rire nerveux. C’était chiant, mais quelque part, tu relativises, en te disant que ça aurait pu être pire. « Est-ce que je … peux au moins checker sur le tien la carte Maps, pour voir vite fait la route à prendre pour rentrer chez moi ? » Histoire de savoir si tu pouvais te mettre à pleurer tout de suite ou maintenant, ne serait-ce qu’en voyant le chemin hasardeux qu’il te restait à faire. (Et dans le but aussi de ne pas te perdre inlassablement, sans même pouvoir contacter quelqu’un.)

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Don't wreck your brain, it'll be alright (Andy-Babbaka)
Sam 16 Jan - 23:55
J’aurais aimé savoir quoi dire, quoi faire face au blondinet, mais j’suis dépassé par mon propre comportement, par ma capacité à me mettre dans la merde. Ma capuche me donne l’impression, la protection face au reste du monde. Je me coupe des autres, parce que je ne me sens plus appartenir à ce monde. Étranger face à ma propre espèce qu’est l’humanité, comment une telle rupture peut-elle être possible ? Il y a-t-il la moindre chance d’une réconciliation ne serait-ce que partiellement ? Plus le temps passe et plus j’en doute.

Si je n’avais pas agit, qui l’aurais fait ?
Probablement personne.

Mon regard se pose sur lui, un vide en moi comprend de quoi il parle. De l’indifférence du reste du monde, peut-être qu’il se sent un peu comme moi ? C’est trop improbable. Je n’ai pas le droit de fantasmer sur l’idée que quelqu’un puisse être aussi détraqué que moi.

- Je ne crois pas que les gens changent.

Il est naïf le blondinet, il pense que mon pétage de plomb en fera réagir plus d’un, moi je n’y crois pas, je n’y crois plus. J’ai vu pendant la guerre comment l’humain est dérangé. Je n’irais jamais mieux, en grande partie à cause de ces humains-là

- Andy Babaka.


Avais-je répondu, sans lui avoir serré la main, me contentant de faire demi-tour, parce que je ne suis pas certain de pouvoir supporter cette sympathie qu’il témoigne à mon égard. Pourquoi est-ce qu’il a l’air aussi… Doux ? Qu’est-ce que ça cache ? Je n’ai pas envie de me torturer davantage, j’ai besoin de laisser redescendre l’adrénaline, de reprendre le contrôle de mes pensées. Partir en vrille n’est pas une chose que je peux m’autoriser.

Quand il revient à la charge, je ne pu contenir un léger rictus à l’ombre de ma capuche. Décidément ce petit rayon de soleil ne cesse jamais de briller.

- J’vais vers Little Tokyo.


Il n’est pas obligé de vivre là-bas (ce serais cliché, mais pas si surprenant que ça après tout), mais moi, c’est le quartier où j’ai déposé bagages. J’ai pas trouvé meilleur apparemment dans l’urgence, le prix était attractif et puis franchement, j’me fiche pas mal de savoir où je vis, du moment que je mets beaucoup de distance avec l’Ohio et les emmerdes que je me suis fais là-bas. Maintenant, il ne tiens qu’à moi à ne pas refaire les mêmes erreurs. Je n’essaie pas de devenir un homme de bien, je pense que c’est trop tard, mais je peux toujours tenter de ne pas aggraver davantage mon cas.

Je consens à chercher mon cellulaire pour lui prêter, mais je réalise enfin que je tiens dans ma main un téléphone. Je relève le regard vers Yeong Ho, ça a l’air d’une sacrée aventure pour lui ce soir, il a l’air terriblement émotif et ça me rappelle qu’il n’y a rien de normal à être aussi insensible que je peux l’être la plupart du temps.

- C’est ça que t’as perdu ? Sinon… Garde-le.


Si c’est le téléphone du connard du métro, il mérite de se rembourser un peu, au moins comme ça. Parce que c’est de sa faute si le gamin a perdu son cellulaire.

Je m’arrête pour lui tendre l’objet, je pourrais ainsi me débarrasser de lui.
Il n’a aucune raison de continuer à marcher avec moi.
Mais il a l’air tellement paumé Yeong, tellement fragile et maladroit.

- Mais si tu vas aussi à Little Tokyo… Tu devrais peut-être rester près de moi. T’as l’air d’avoir une prédisposition à cumuler les emmerdes, non ? T’as peut-être eu ta dose pour ce soir. Pourtant, t’as l’air d’un bon gars, toi...


C’est peut-être ça son problème : être trop gentil.


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Don't wreck your brain, it'll be alright (Andy-Babbaka)
Jeu 28 Jan - 22:05

( Don't wreck your brain, it'll be alright )
« Je ne crois pas que les gens changent. » Si tu ne réponds pas oralement, tu ne peux t’empêcher de lui adresser un léger regard. Vraiment ? (Comment en était-il arrivé là ? Est-ce qu’il avait été toujours aussi pessimiste et froid, ou était-ce le monde qui l’avait rendu comme ça ?) Pourquoi est-ce que les gens ne changeraient pas ?

« Andy Babbaka. » ajoute l’américain, sans pour autant te serrer la main. Tu ne le prends pas mal, comprends, et laisses tes doigts revenir le long de ton flanc, alors que tu lui offres un de tes grands sourires. « Enchanté, alors ! » piailles-tu tout de même, retenant, cependant, les deux mille questions qui te traversent l’esprit. D’où est-ce que ça vient ? Qu’est-ce que ça veut dire ? (Des Andy-Babbaka, jusqu’à aujourd’hui, tu n’en avais croisé aucun.)
Et, alors qu’il te tourne le dos pour retourner dans son univers, tu retournes, toi aussi, à tes occupations. Tu réalises. Tu réalises que tu as égaré ton téléphone – qu’une personne mal intentionnée te l’a probablement emprunté à tout jamais. Tu angoisses un chouilla, réalises que tu es tout de même un peu perdu dans ce quartier que tu connaissais mal. Alors, tu reviens à la charge, bien embêté. (Tu trottines vers le brun, pour lui demander s’il t’accepte comme compagnon pour une portion de sa route.) « J’vais vers Little Tokyo. » « Oooh, moi aussi ! » t’entends-tu dire, avant même que tu ne puisses te retenir. Tu te pinces les lèvres, baisses le regard, malgré tout embarrassé. Et pourtant … Thanks God. Tu ne peux t’empêcher d’être quelque peu soulagé à l’idée, même si ce n’était peut-être pas le cas de ton interlocuteur. (Surtout s’il n’était pas enchanté à l’idée de se fader quelques kilomètres en ta compagnie.)

Malgré tout, tu te justifies. Tu confesses ton souci, avoues que s’il est presque obligé de te supporter encore, c’est parce que tu t’es fait voler ton cellulaire. « C’est ça que t’as perdu ? Sinon… Garde-le. » dit-il, après avoir relevé le regard vers toi.
Tu croises un instant ses prunelles, avant de baisser les yeux sur l’objet qu’il tenait entre tes mains.
Une coque noire et les stickers de chats en relief, aux yeux énormes, que ta sœur t’avait offert.
Ton téléphone.
Tu sens ta gorge se serrer, le soulagement t’envahir et c’est plus fort que toi : devant tes émotions qui s’emmêlent, tes bras se sont enroulés autour de son être, alors que tu te hisses sur la pointe de tes baskets.
Tu fermes les yeux, sans trop savoir à quoi t’attendre, en réponse cette étreinte surprise. (C’est peut-être juste une diversion de ta part, pour lui cacher les larmes qui menaçaient de se frayer un chemin au-delà de tes paupières.)
Tu es probablement trop impulsif. Certainement très émotif. (Un poil trop tactile, assurément, avec le garçon qui n’avait même pas voulu te serrer la main quelques instants auparavant.)
L’étreinte ne dure que quelques secondes, pourtant.
Quelques instants, avant que tu ne te recules, récupérant au passage ton précieux objet. « Excuse-moi. » souffles-tu, tout en baissant la tête, conscient d’avoir enfreint son espace personnel. « Mais … C’est mon téléphone, oui. » Tu éponges un peu tes yeux avant qu’il ne te voie dans tous tes états, raccroche ton sourire à tes lèvres (même s’il est plus timide que les autres) et puis tu souffles ce « Merci. » à ton héros du jour (quand bien même il ne voulait pas l’entendre).

« Mais si tu vas aussi à Little Tokyo… Tu devrais peut-être rester près de moi. T’as l’air d’avoir une prédisposition à cumuler les emmerdes, non ? T’as peut-être eu ta dose pour ce soir. Pourtant, t’as l’air d’un bon gars, toi... » Quand tu l’entends, tu peines à croire qu’il est aussi méchant que l’air qu’il se donne. (Tu en oublierais presque le garçon de tout à l’heure, au visage déformé par la haine.)
Et toi ?
Est-ce que tu avais une prédisposition à cumuler les emmerdes ? Peut-être un peu, quand on y regardait à deux fois.
Est-ce que tu avais eu ta dose ? Si on considérait les évènements qui s’étaient enchaînés, très certainement.
Est-ce que tu étais un bon gars ? Ça restait subjectif, même si tu n’étais pas vraiment foncièrement méchant.
« Je risque de parler beaucoup, tu sais. Tu es sûr de toi ? » demandes-tu, sans parvenir à retenir un éclat de malice au fond de tes prunelles. C’était pour lui l’occasion de se raviser. L’occasion de réaliser ce qu’il venait de te proposer (s’il voulait te fuir en courant, c’était maintenant.) « Mais en réalité … si ça ne te dérange pas … Je veux bien faire le chemin avec toi. » Peut-être que ça t’éviterait une nouvelle mauvaise rencontre, un esprit revanchard, ou de te faire percuter par un chauffard trop pressé. (Les accidents étaient, souvent, vites arrivés.) « Je suis pas certain de toujours cumuler les soucis, cela dit mais … Je crois que ce soir, en effet, c’est assez compliqué. » Il fallait bien l’avouer : il ne te manquait plus grand-chose, même si tu passais ton temps à sourire, pour te rouler en boule au milieu de la rue, en proie à un mental breakdown que tu ne savais comment éviter.
« J’avoue que … J’ai un peu honte, parce que j’habite ici depuis que je suis tout petit mais … Je ne connais même pas bien ce coin-ci. » confesses-tu à demi-mot, alors que tu glisses tes doigts dans tes mèches blondes. Était-ce un problème de jeunesse ? Une faculté à garder les yeux rivés sur l’écran d’un téléphone, sans même observer les alentours ? Une routine qui t’avait fait, petit à petit, oublier les rues dans lesquelles tu avais un jour évolué ?
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( Pando )
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