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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~

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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Jeu 10 Déc - 14:59

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- Holding on to you -




Je déteste être seul dans notre maison. Je tourne comme une âme en peine. Je cherche Seamus tout en sachant qu’il n’est pas là. Je me surprends même à regarder ses horribles chemises qui pendent dans le dressing. À les toucher. Les sentir. Heureusement que mes journées sont surchargées, entre les répétitions et les concerts qui ont commencé, les séances photos et les interviews. Cet emploi du temps sans temps mort me permet de ne pas trop sentir son absence. J’ai failli plusieurs fois retourner vivre à l’hôtel mais, je préfère malgré tout, rentrer le soir chez moi, chez nous, même si mon trublion n’est pas là. Je ressens son absence et c’est nouveau pour moi. Je me suis toujours contenté de ma petite personne. Jamais eu besoin de quelqu’un d’autre… je deviens un peu trop sentimental...

Devant moi, des pass VIP. Mon sourire s’agrandit. J’ai obtenu tout ça grâce à Ruben. Demain, je m’envole pour Saint Louis. Je rejoins Seamus. C’est le dernier concert de sa tournée en attendant les nouvelles dates.

Une cigarette dans une main, mon téléphone dans l’autre, je ris en voyant les posts inta de mon mec. Un peu moins, en voyant ma tronche affublée d’un horrible bonnet. Je ne commente jamais. Je préfère lui envoyer des sms pour lui dire ce que j’en pense. J’ai longtemps hésité à aller le rejoindre malgré le manque. Je ne veux pas que notre couple soit médiatisé. Je ne veux pas que chacun de nos faits et gestes soient disséqués et commentés. Je veux rester dans cet anonymat qui me convient parfaitement. Je pense qu’il en va de même pour Seamus.

L’odeur mentholée du tabac m’enveloppe. Me rassure. Me tient compagnie. Volutes de fumées qui s’échappent de mes lèvres. Se tordent et s’évanouissent dans la nuit, ne laissant derrière elles qu’une vague senteur de menthe. Derrière moi, la maison est dans la pénombre. Seul le premier étage dispense une lumière tamisée à travers les ouvertures. D’immenses yeux dans la nuit et qui semblent m’épier.

Au milieu de la foule des passagers, j’attends d’embarquer. Pas d’avion privé cette fois. Je fais comme monsieur tout le monde, avec un pincement au cœur tout de même. J’aime mon confort. Seule entorse, une place en première.
4 h 15 de vol si tout va bien.
Une fois à Saint Louis, taxi, direction l’hôtel pour laisser mes affaires. On m’a donné des indications pour pouvoir rentrer dans la salle de concert sans que Seamus ne se doute de ma présence.

Le Peabody Opera Hall est une salle plutôt ‘old school’. La foule a envahi l’espace. Le public est fébrile en attendant que le groupe arrive sur scène. Les lumières crues tombent du plafond, rendant les ors des boiseries plus froids. Le lourd rideau rouge cache la scène et rend l’atmosphère mystérieuse. J’attends dans un coin avec d’autres personnes. Des petits veinards qui ont gagné le droit de rencontrer le groupe après la prestation. Ils sont absolument tous dingues de mon homme et je ne sais pas si j’apprécie les commentaires des uns et des autres. Je prends sur moi, et je souris sans ouvrir la bouche. Je me suis placé derrières les groupies afin de ne pas me faire remarquer, même si, je suis certain qu’une fois les lumières éteintes et le show commencé, mon homme sera à fond dans sa performance. Cette idée me donne le sourire. C’est la première fois que j’assiste à l’un de ses concerts. Portland, c’était différent.

Lorsque j’ai raconté mes projets à Oma, elle m’a fait jurer de lui montrer quelques séquences du show de son chouchou. J’ai dû « jurer/cracher » pour qu’elle me laisse tranquille. Seamus peut dire que ma grand-mère est l’une de ses plus grande fan.

L’obscurité est enfin arrivée. Subite. Surprenant le public.  Le silence s’est étendu comme un voile sur la foule. Chacun attendant, le cœur battant. Les premières notes se sont élevées dans un silence religieux de derrière l’épais rideau rouge. Je suis moi-même impatient de découvrir ce que me réserve mon trublion. Oui, je fais parti de la foule mais je considère qu’il ne va chanter que pour moi. Et un peu pour Oma qui attend elle aussi, dans son appartement de Berlin, que Seamus veuille bien lever le rideau.

Soudain, c’est l’explosion. La musique qui jaillit, plus forte. Le public qui semble sortir de sa léthargie. Je souris en voyant son accoutrement. Un sweat-shirt noir avec en impression, un squelette. Du moins, comme si son torse et ses bras n’étaient qu’os apparents. Le batteur, masqué par une cagoule, porte la même chose. Peu importe ses fringues, je le trouve talentueux. Les chansons s’enchaînent et m’entraînent dans son univers pas si gai que ça. Je fronce légèrement les sourcils, même si la beauté des textes peut faire oublier la tristesse qui s’en dégage parfois. L’émotion m’étreint tandis que j’échange quelques mots avec Oma qui semble fascinée de voir Seamus comme ça.  Lorsqu’elle m’autorise enfin à mettre fin à la connexion, Oma a des étoiles plein les yeux. Elle adore mon homme, à n’en pas douter. Elle n’est pas la seule.

Afin de ne pas le perturber, je n’irai le rejoindre qu’une fois le concert fini. Je ne sais pas comment je dois agir. Je ne veux surtout pas le gêner. J’aurai peut-être dû le retrouver à l’hôtel. Il n’est pas encore trop tard pour changer mes plans. D’un autre côté, j’ai l’impression que ça fait une éternité que j’attends ce moment. Je suis les quelques privilégiés qui vont rencontrer le groupe tout en essayant de ne pas montrer l’envie que j’ai de les dégager de mon passage pour aller rejoindre Seamus. Je reste le dernier du petit groupe. Un peu tapi dans la masse de ses admirateurs. On nous demande d’attendre et je trépigne d’impatience. Autant que tous ces inconnus que je déteste. Ces parasites qui vont gâcher mes retrouvailles avec mon homme. Ce sont aussi des personnes qui l’admirent et qui aiment sa musique. Cette pensée me fait revenir à des sentiments plus humains. Il mérite son succès et je ne veux pas troubler ce moment avec son public.

La porte s’ouvre et je me retrouve dans une sorte de petit salon. Je remarque immédiatement la caméra et me tient encore plus en retrait. Mon homme est souriant. Je vois sur son visage les traits de la fatigue mais il est radieux. Je vais devoir patienter un peu avant de lui dire tout le bien que je pense de lui.

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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Ven 11 Déc - 0:09
Après une pause d’une dizaine de jours qui m’avait permis de retrouver ma vie à Los Angeles, j’étais de retour sur les routes à bord du van de la tournée. Se contenter d’une telle superficie nécessitait de sacrés sacrifices comme l’intimité. Heureusement : nous dormions à l’hôtel le plus souvent possible avec le budget qui nous avait été alloué. Mieux vaut-il ne pas imaginer la pestilence que déclencherait l’enfermement de trois fauves dans si peu de mètres carrés. Nous parcourions les États-Unis, mettant désormais le cap vers la côte est du pays (bien que nous en restions très éloignés) pour le mois de décembre. Wisconsin, Illinois et maintenant Missouri, Saint-Louis plus précisément afin de donner la dernière représentation de l’année. Le Peadbody Opera House était une salle splendide. Atypique pour notre style de musique mais franchement incroyable. En y mettant les pieds pour la première j’en restais bouche-bée. Rien à voir avec nos habituels caves humides ou bar minuscules. Là, nous terminions en beauté avec l’une de nos plus belles venues. Et au cas où vous vous le demandez : non, je n’avais pas la moindre idée que Stefan s’apprêtait à débarquer pour marquer encore plus le coup.

Ainsi, le concert se déroula comme bien d’autres : avec énergie et émotion. Certains titres avaient le don de tirer les larmes au public qui s’époumonait en se joignant à ma voix. La mélancolie était d’autant plus forte que plusieurs n’étaient pas près d’être rechantés puisqu’à la reprise, soit dans un mois exactement, nous exploiterions enfin les pistes du prochain album. Bien sûr, tous étaient susceptibles de réapparaître à l’occasion mais le tri principal était déjà défini. Adieu pour l’instant à la chanson d’ouverture, soit Lovely, à Slowtown et à, ironiquement, Time To Say Goodbye. J’adressais ce sujet durant mon discours introduisant le dernier titre, soulignant que tous assistaient à la fin d’un chapitre mais que le restant de l’histoire ne serait que plus palpitant encore. Voir la foule si émue m’obligea à marquer une pause dans mon monologue le temps de recouvrer mes esprits, secouant la tête dans une tentative de repousser les larmes qui me gagnaient avec une force sans pareille. Les cris résonnant dans la salle me confirmèrent que ce n’était pas passé inaperçu. Sur ce, nous lançâmes le final pour faire trembler les murs. Pas évident avec les sièges empiétant la fosse mais cela semblait à peine les déranger. Nous nous inclinâmes face à eux puis repartîmes en coulisses avec un dernier salut.

Un check, une brève étreinte avec mon partenaire de scène puis je partis me rafraîchir et me changer. Certains fans nous attendaient échanger quelques mots et faire une photographie. Les VIP quoi ! Par contre, précision : nous ne faisions pas payer les tickets plus chers pour ça. Seulement les stars planétaires pouvaient se le permettre à mon sens car il y avait tant de demandes et que, ne nous voilons pas la face, les maisons de disques et organisateurs de tournée aiment s’en mettre plein les poches. Ici, ce n’était qu’une affaire de hasard. Les tickets VIP étaient distribués à ceux faisant la queue avant l’entrée par des membres de notre mini-équipe. Injuste peut-être, mais mieux que de réclamer de la tune non ? Et puis, dans tous les cas, nous restions très accessibles, allant souvent saluer ceux restant à la sortie des concerts.

Habillé d’un t-shirt gris clair avec l’emblème de la famille Stark en blanc (j’ignorais d’où il venait d’ailleurs – à Stefan ?), j’entrais dans la pièce plutôt étriquée où attendaient impatiemment les quelques élus. J’étais alors en pleine discussion avec mon binôme, ma bouteille d’eau à la main. J’avais grandement besoin de me réhydrater ! J’adressais un large sourire à tous, buvant une énième gorgée qui vida le contenant de 50 cl. J’aplatis ce dernier, déclenchant un bref mais véritable boucan, puis entrepris de le jeter dans la poubelle à deux mètres de là. Je visai, flanchai les genoux puis… réussi mon coup. Je levais les bras en signe de victoire clairement exagéré, déclenchant rires et applaudissements puis, fier de moi, m’inclina de nouveau. Merci les années de basket. J’agissais toujours de façon si candide qu’on ne pouvait croire un instant que je me vantais de mes capacités. Quiconque me connaissait un minimum me savait mal dans ma peau et tout le tralala.

Allez savoir, mais je ne repérai pas mon homme. Les raisons pouvaient être multiples : du fait qu’il soit caché derrière tout le monde, que je ne m’attendais absolument pas à le trouver là, que la fatigue me rendait distrait… Le batteur étant plus réservé que moi, je me mis à discuter un peu, leur demandant s’ils avaient passé un bon moment, s’ils avaient hâte d’entendre le prochain opus et… quelles seraient les bonnes choses sur leurs tables jour de Noël. J’y pensais car je crevais la dalle comme je leur en fis part, ce qui me valu de recevoir un paquet de Skittles de la part d’un VIP. Bref, la séance photo commença dans la très bonne humeur. Nous nous tenions plutôt loin de la porte principale et étions presque de profil du point de vue des spectateurs. En clair : je ne savais jamais qui était le suivant avant qu’il soit arrivé. Sur la trentaine de chanceux, peu furent ceux qui auraient l’honneur de me voir avec une expression banale sur le visage à la réception de leur cliché. Soit je tirai la langue, soit je faisais une goule de martyr, soit je me cachais derrière le fan pour ne laisser apparaître qu’une partie de ma face et ma main l’agrippant… Pour résumer : je m’amusais bien. NOUS nous amusions bien, le musicien inclus.

Ce ne fut que lorsque tous furent sortis – sauf un – que notre ami et monteur me murmura avec malice qu’il restait encore une personne dans la pièce mais qu’elle était trop timide pour s’approcher. Pourquoi sentais-je encore le coup fourré ? Je me retournais, loin d’avoir anticipé la surprise qui m’attendait. Quand je vis le violoniste debout, attendant à mi-chemin entre l’entrée et moi, j’eus un bug dans le système. Je restais paralysé une poignée de secondes avant de bondir vers lui avec des petits cris enthousiastes. Là, c’était moi la groupie ! Je sautais dans mon élan, enroulant mes jambes autour de sa taille puis l’embrassai avant de me serrer contre lui à l’en étouffer. Nous ne nous étions pas vus en chair et en os depuis deux semaines ! Ici, tous savaient que nous étions en couple. Inutile de le cacher.

- Qu’est-ce que tu fais ici ? T’es là depuis quand ? demandai-je, surexcité, avant de me retourner vers les autres pour crier. Cachottiers ! Vous êtes tous virés !

Je gloussai puis revins capturer ses lèvres. Elles m’avaient tant manqué. Comme son odeur, ses muscles, ses grandes soucoupes marrons… Mon cœur était au bord de l’explosion tant il battait à deux cents à l’heure. Cette soirée allait m’achever. Je n’avais même pas remarqué que des larmes humidifiaient mes joues à présent. Je grognais à devoir me décrocher de lui, laissant l’opportunité à tous de le saluer. Il les avait déjà vu.
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Dim 13 Déc - 15:14

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Les fans. Cette espèce collante et délirante mais dont tout artiste à besoin pour se sentir aimé et reconnu. À l’abri de la horde en délire, je regarde mon homme se plier avec sa bonhomie habituelle à l’exercice des selfies, peut-être même des autographes pour certains, ou des petits mots gribouillés sur des tshirts. L’imagination des fans est souvent sans limite. Je me demande si certains sont venus avec des cadeaux. Il m’arrive d’en recevoir, donc, j’en déduis que Seamus aussi et je suis bizarrement curieux de voir ce qu’il peut recevoir. Des messages d’amour… je souris en y songeant et je me rends aussi compte, à quel point il fait parti de ma vie. De moi. J’attends sagement que chacun ait eu son moment avec son idole. J’évite de penser à toutes ses mains qui le touchent. Toutes ses bouches qui l’embrassent. Ces bras qui l’enserrent. Ces corps qui se pressent contre le sien. Son sourire qu’il distribue sans limite. Mon cœur se serre et une pointe de jalousie vient s’immiscer mais, je ne la laisse pas s’installer. Seamus fait ce que je fais parfois à la fin des concerts. Je me donne à mon public. Je leur offre ce qu’ils veulent. Je deviens celui qu’ils désirent le temps de quelques heures. Lorsque la dernière personne s’éclipse enfin, je peux me montrer et subir l’assaut de mon trublion. J’aimerais que le temps s’arrête. Mes bras encerclent son corps. Ma bouche embrasse la sienne. Je me gorge de sa présence avant qu’il ne consente à me relâcher. Les questions fusent et je mets quelques secondes à sourire et reprendre contenance avant de me lancer dans le récit. « J’ai demandé de l’aide à Ruben et sachant que ce soir est votre dernière date de tournée, en attendant la prochaine, j’ai décidé de venir te rejoindre » J’évite de dire que cette peste de Ruben me demandera forcément un service en retour. Il ne perd jamais une occasion. Je préfère aussi taire tout ce que j’ai dû entendre pour obtenir ses malheureux pass vip. En voyant le visage radieux de mon homme, je me dis que la torture en valait la peine et un petit sourire espiègle étire soudain mes lèvres « J’ai profité d’un temps de relâche dans mes répétitions pour passer quelques jours avec toi » Je ne rentre pas dans les détails car je réserve une surprise à mon chéri. Je suis convaincu que son âme d’enfant va adorer. « Arrivé aujourd’hui. Après un rapide passage à l’hôtel, je suis venu directement ici où j’ai assisté à ton concert » je me mets à rire avant de préciser « Oma aussi. En visio, elle a vu quelques passages. Une vraie furie. Je pense que tout son quartier a dû l’entendre vociférer. C’était génial – pas que ma grand-mère hurle à s’en déchirer les cordes vocales mais votre prestation » je rajoute plus bas « tu n'as pas mis une de tes magnifiques chemises même si ce t-shirt est superbe  » je n’ai pas oublié notre deal et j’aime bien lui montrer que je peux faire amende honorable. J’ai adoré le voir sur scène mais, je lui dirais exactement ce que j’ai ressenti lorsque nous serons seuls et ce n’est pas dans l’immédiat que mon vœu va être exaucé car, toute la troupe va se retrouver au resto pour clôturer dans la bonne humeur cette partie de la tournée.
La soirée passe vite entre rires, anecdotes et souvenirs. Je les écoute raconter ces fragments de vie, tout en riant et souriant. Je me rends compte que nos existences sont diamétralement opposées et très différentes. Nos monde aussi et pourtant, c’est lui qui arrive à ramener cette étincelle qui manque à l’être que je suis.  Il a réussi  à faire voler en éclats ma carapace et mettre en pièces mon univers si codifié. Je le regarde gesticuler et faire le clown, le cœur au bord de l’explosion.

Dans la pénombre, je redécouvre son corps. Nos souffles saccadés. Les baisers affamés. Le désir exacerbé par l’absence. Ce Tout qui me manquait.

Je n’ai répondu à aucune de ses questions quant à la destination. Je lui ai juste dit qu’il y aurait pas mal d’heures de vol pour y arriver. J’ai eu beau tourner et retourner les plans de vol dans tous les sens, rien à faire. Besoin de faire un changement pour aller où je veux l’emmener. J’espère juste que le nom de la ville n’éveillera rien pour lui. Le seul indice qu’il a, ce sont les vêtements chauds qu’il a fallu mettre dans les valises, tout en laissant sa magnifique collection de chemises sur le sol américain. Je me demande si la malle les contenant ne pourrait pas s’égarer… un regard sur mon trublion, et j’ai honte d’avoir de telles pensées alors que je ne l’imagine pas sans ses affreuses nippes sur le dos.
Le vol est rapide jusqu’à New-York et je me dis qu’il faudra qu’on y séjourne un jour. J’aimerai même m’y installé. Cette ville est magique. Pour le moment, direction la Finlande. Je tente par tous les moyens de distraire Seamus car je crains qu’il ne se mette à hurler lorsqu’il va comprendre où l’on va. Pour ce voyage, j’ai choisi une ligne normale. Pas de jet privé. Juste des places en première.

Nous sommes accueillis par le froid et l’obscurité. Pas une nuit noire, non. Juste un voile sombre qui teinte le paysage de gris.  Une fois les bagages récupérés, direction l’hôtel et l’endroit où nous devons séjourner deux jours, avant de repartir. Je préfère ne pas penser que l’on passe plus d’heures dans les avions qu’au sol. J’espère seulement que Seamus appréciera. Je le sens qui s’anime et trépigne et éclate littéralement lorsque [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] apparaît.  Je me mets à rire. Il va être difficile à gérer, je le sens. Malgré tout, j’arrive à l’enlacer et l’embrasser tout en murmurant « J’espère que la surprise te plaît ».
Notre igloo de verre est à quelques pas du village, au milieu d’une forêt qui permet de garder à chaque habitation, un semblant d’intimité. Si tout va bien, du lit, on pourra admirer les aurores boréales.

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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Dim 13 Déc - 20:25
Je n’avais pas anticipé qu’en rentrant dans la salle pour le meet & greet je finirais par y retrouver l’amour de ma vie. Celui-ci c’était bien plu à débarquer dans le secret, mon équipe l’aidant en ne trahissant pas sa présence. Je hurlais à la mutinerie intérieurement mais, puisque c’était pour un résultat des plus agréable – j’étais collé à ses lèvres – je ne pouvais pas m’en plaindre bien longtemps. Stefan se révélait être un si grand romantique que j’en étais époustouflé. Ce n’était pas la première fois et ne serait sûrement pas la dernière mais… Allez savoir pourquoi je n’avais jamais imaginé qu’il puisse l’être autant quand nous nous étions mis ensemble. Qu’il se décrive toujours comme solitaire, égoïste et autres synonymes peu accrocheurs n’aidant pas. Pourtant, il ne cessait de me prouver le contraire. Ce soir plus que jamais je doutais d’être à la hauteur ! Putain de mauvaise estime de soi ! En serais-je un jour exorcisé ? Not likely. En tous les cas, que le violoniste ait traversé la moitié du pays rien que pour me voir me mis les larmes aux yeux. Qu’avais-je fait pour mériter un homme aussi bon, aussi doux ? Oui nous avions eu une sérieuse dispute le mois dernier mais nous en avions tirer des leçons et ce n’était rien comparé à tous les instants de bonheur que nous avions partagé ensemble.

« Quelques jours. » Je haussais les sourcils en entendant ces paroles. Nos emplois du temps devaient enfin correspondre si nous pouvions nous accorder autant de temps ensemble ! J’en étais le plus heureux des phénomènes croyez-moi ! Néanmoins… Que nous avait-il prévu ? Je le connaissais suffisamment désormais pour déterminer quand il avait une idée derrière la tête et aujourd’hui ne faisait pas exception. Je pouvais lire une lueur mystérieuse à peine dissimulée dans son regard. Quel tour me réservait-il ? Il finirait par avoir ma mort à me gâter de la sorte ! Je n’étais déjà pas certain que mon cœur fût suffisamment costaud pour ne pas lâcher dans les secondes à venir. Cerise sur le gâteau : il m’informa avoir assisté au concert, avec Oma pour compagnie virtuelle. Les deux-là ne manquaient jamais une opportunité de me faire devenir chèvre ! Je nourrissais énormément d’affection pour sa grand-mère qui m’avait déjà accepté avant-même que nous ayons fait connaissance. Il n’était pas rare que le brun rentrait des répétitions pour me retrouver accroché au téléphone en train de discuter avec elle de la philosophie de la vie, voire du temps à l’extérieur. Nous formions déjà une réelle famille.

- Je l’imagine bien s’occuper des parties screamo de nos chansons. Il faut vraiment qu’elle monte sur scène quand on ira en Allemagne !

Car oui : une tournée en Europe l’an prochain était inévitable ! Ce ne serait pas simple à gérer émotionnellement. Déjà, je craignais d’être si éloigné de Stefan. Nous ne partagerions même plus le continent c’est pour dire ! Cela m’effrayait tellement… Cependant, j’étais incroyablement excité à l’idée de découvrir des pays m’étant inconnus. Était-ce possible que nous ayons des fans à plusieurs endroits du globe ? Cette simple pensée me faisait tourner la tête.

- Je lui passerai un coup de fil demain. En attendant… tu es vraiment aimé ? Ce n’est pas juste pour me faire plaisir ? Heureusement que je ne t’ai pas vu, on aurait été obligé de tout arrêter pour que je te saute dessus en coulisses…


Je gloussais puis l’embrassai pour la énième fois avant de me perdre dans son cou, moment qu’il dut juger opportun pour commenter mon accoutrement. Je gloussai puis lui murmurai dans l’oreille :

- Bientôt, tu pourras choisir la tenue dans laquelle tu pourras me voir. Surtout que j’ignore à qui appartient ce t-shirt !

Un cadeau des fans que j’avais oublié ? Une fringue que j’avais piqué à un pote ou déniché en backstage ces derniers jours ? Nous ne le saurions probablement jamais. Par contre, une chose était sûre : je n’étais pas contre l’ôter afin de coller ma peau à la sienne. Si seulement je n’avais pas des obligations… Car oui, une fin de tournée couplée à une nouvelle année approchante ça se fêtait dignement ! C’est ainsi que nous nous retrouvâmes tous au restaurant. Assis à côté de mon petit-ami, je saisissais sa main sous la table dès que la mienne n’était pas occupée avec les couverts. Quand la discussion battait son plein à coup d’anecdotes joyeusement embarrassantes s’étant déroulée depuis un mois, je lui soufflais un « Je t’aime. » à en faire chavirer les cœurs.

**

J’eus beau le harceler de question : Stefan ne céda jamais. C’est ainsi que je me retrouvais dans un avion sans savoir où je me rendais, ce dernier me cachant les yeux ou me bouchant les oreilles dès qu’une information s’apprêtait à filtrer. Cette tâche ardue lui donna du fil à retordre mais, miraculeusement, il parvint à ses fins. Dans nos valises se trouvaient écharpes, gants, bonnets, etc. Mais rien de suffisamment chaud pour résister à un froid polaire. Où m’emmenait-il bon sang ? Je trépignais d’impatience, tentant un regard à travers le hublot à maintes reprises. Pire qu’un gosse qu’on emmène voir le Père Noël. Et je n’aurais su trouver meilleure comparaison comme je le découvris en mettant les pieds dans notre destination finale : la Laponie.

En dépit du froid mordant, de la fatigue et du décalage horaire atroce, c’est avec une excitation sans borne que j’accueillis la vision s’offrant à moi. Nous allions bel et bien passer un séjour dans SON village ! Ok, techniquement il n’existait pas mais je m’en fichais. Pour moi c’était tout comme. J’avais le sentiment de vivre un rêve d’enfant considéré jusqu’ici comme totalement irréaliste. Première chose que je fis ? Me mettre à courir dans tous les sens avec une admiration évidente sur mon visage rougi par la basse température malgré la capuche l’encerclant. Je décrivis les sapins lumineux, le ciel au-dessus de nous, allant même jusqu’à ramasser de la neige que je lançais dans les airs. Bon, celle-ci retomba sur moi plus lourdement qu’anticipé mais je n’en vais cure. Tout était si féerique ! Je n’avais jamais rien vu de tel en près de 25 ans d’existence ! Sans doute que je me serais élancé dans les bois si les mains de mon amant n’avaient pas interrompu ma course, m’enlaçant avant de voler mes lèvres. Il l’avait mérité. Ça et bien plus encore.

- J’ai l’air de détester ? demandai-je rhétoriquement, pétillant de joie tandis que mon rire résonnait aux alentours. C’est… Je ne trouve même pas les mots. Cesserez-vous un jour de m’impressionner monsieur Wolkoff ?

J’avais momentanément omis qu’il n’aimait pas la mention de son nom de famille mais je l’avais dit avec tant de passion et de délicatesse que la pilule devrait passer dans trop de mal. Aussitôt dit, je le poussais de toutes mes forces jusqu’à le faire tomber à la renverse. Pour être franc, ma réussite aurait demandé une éternité s’il n’avait pas consenti – sans me le reporter – à se laisser aller en arrière. Je chutais sur lui, nous plongeant dans la blancheur moelleuse ne manquant pas d’épaisseur puis lui donna un baiser qu’il n’oublierait jamais même si le futur le faisait devenir sénile. Obligé de reprendre mon souffle à moins de désirer abréger mes jours, je lançai :

- Je suis si chaud maintenant que je vais faire fondre la glace.

J’éclatai de rire puis nous nous relevâmes non sans difficulté. Le groupe avec qui nous étions arrivés était éparpillé un peu partout. Aucun d’entre eux ne nous avait reconnu aussi loin que je sache. Bref, la folie me submergea encore, me faisant sautiller jusqu’à ce que je trouve un lieu idéal – selon moi – pour me lancer dans la construction d’un bonhomme de neige. Qu’il ressemble davantage à un personnage tiré de Minecraft ne me fit pas ressentir une sensation d‘échec pour autant. J’étais bien trop positif. Stefan eut la mission d’immortaliser mon œuvre seule, puis avec ma personne devant l’objectif et, enfin, tous les trois. Je ne voulais pas qu’elle soit oubliée de sitôt !

Nous devions être arrivés depuis une bonne heure déjà quand mon ventre se mit à grogner et que je commençais à grelotter de manière incontrôlable. J’avais si froid ! Nous n’étions pas habillés suffisamment chaudement pour nous éterniser. À moins que je fusse encore plus fragile que je ne le pensais ? Je vins me cajoler dans les bras du violoniste, tremblant mais plus comblé que jamais.

- Dans le cas où on aurait été ensemble depuis plus longtemps et que tu n’aurais pas été contre… Je crois que ce soir je t’aurais proposé de m’épouser, lui avouai-je avec un sourire timide. Tu me rends si heureux Stefan. Et, si je dois mourir pour me réincarner en iceberg, je veux que ce soit mes dernières paroles.
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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Mar 15 Déc - 10:48

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Je savais qu’en amenant Seamus à Rovaniemi, je prenais le risque de le voir agir comme un enfant, même si, au fond de moi, cela ne me dérange pas. J’aime cette faculté qu’à mon trublion de s’émerveiller d’un rien. D’ouvrir de grands yeux admiratifs devant la moindre chose, même la plus insignifiante. N’étant pas spécialement doué pour ce genre de démonstration, c’est à travers ses yeux que je vois le monde. Je n’ai jamais vraiment eu de Noël car, c’est une période propice aux concerts et messes en touts genres, et mon père, ne ratait jamais une occasion de rappeler au monde, l’enfant doué que j’étais. Je me souviens d’Oma qui râlait mais qui n’avait jamais gain de cause. Il fallait que le petit prodige dispense sa musique comme le Christ la bonne parole. J’espère juste ne pas finir au piloris à 33 ans…

Autour de nous, l’atmosphère est particulière. On sent l’excitation latente des gens car, même si personne n’y croit vraiment à ce vieux bonhomme, mis à part les enfants et Seamus, ici, on a juste envie de dire « Pourquoi pas après tout, se prendre à rêver, le temps du séjour ».

Après le bonhomme de neige, le bonhomme gelé car mon homme n’a pas eu la patience d’attendre et je n’ai pas osé lui dire qu’il y avait des vêtements prévus pour les températures extrêmes du cercle polaire à notre disposition dans la chambre. Après avoir envoyé son œuvre d’art à Oma, qui l’a complimenté, je l’entraîne vers notre « igloo » sans relever ses dernières paroles. C’est ainsi qu’ils nomment les petits bungalows au toit et parois de verre. La chaleur nous saisit et j’enlace Seamus avant de l’embrasser. « Tu m’as manqué » Je sais que je n’ai pas énormément de temps pour profiter de sa présence et que cela va représenter notre quotidien pour les mois, voire, les années à venir. Je ne veux pas que cela me gâche le temps que nous allons passer ensemble.  Malgré tout, je ne peux m’empêcher de repenser à la relation épisodique que je vivais avec Ruben. Cela me convenait à l’époque. J’aimais bien ces rencontres au hasard de nos calendriers respectifs. Pourquoi cela ne serait pas la même chose avec Seamus… parce que. Parce que la maison est vide sans lui. Parce qu’il occupe une grande place dans ma vie. Parce que c’est comme ça.

Je le déshabille.
Un, car il est gelé. Deux, pour le réchauffer. J’ai perdu la notion du temps et cela me convient parfaitement. Je me rends compte, que moi aussi, je suis gelé. Mes vêtements sont dans un piteux état. Je lui montre deux piles de vêtements, sous-vêtements compris et lui dit « pour ne plus avoir froid mais on peut aussi se réchauffer autrement » je prends un air innocent avant de rajouter « il y a un jacuzzi à l’extérieur » il va sans dire que je ne pense absolument pas à ça et ressortir à moitié nu dans la neige ne me tente pas. Je crains que cette idée plaise à Seamus, mais lorsque je vois ses lèvres bleutées, je me dis, que le sauna, serait plus adapté « ou un sauna » D'un vague geste de la main je désigne un endroit dans l'habitation. Je m’approche enfin pour le prendre dans mes bras « il y a aussi la chaleur humaine, il paraît que ça fonctionne bien ... »

L’eau chaude de la douche délasse mon corps. Mon estomac crie famine. J’ai réservé une table dans l’un des restaurants du village. Balade nocturne au pays du Père Noël. Demain, j’ai prévu d’autres activités mais, entre les heures d’avion, le décalage horaire et la frénésie des retrouvailles, je me sens ‘en apesanteur’. C’est peut-être aussi l’effet ‘cercle polaire’ ou Seamus. Les trois combinés me semblent la réponse la plus évidente. Une fois habillé pour affronter le froid, j’entraîne mon trublion à la découverte du village. Main dans la main, on déambule.  Les piliers qui marquent [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] me fascine. On s’immortalise devant l’un d’eux avec Seamus, puis, j’envoie la photo à Oma.

Tout est illuminé et je dois avouer que la magie opère. Avant d’aller au restaurant, petit détour dans un bar. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Lorsque j’ouvre la bouche pour parler, un petit nuage de vapeur s’échappe de mes lèvres, et je me mets à rire. On va geler sur place dans ce lieu. Par contre, c’est magique. Et froid. Les pieds cristallins des tables diffusent une lumière bleutées.  Je prends pleinement conscience de la qualité des vêtements qui sont mis à notre disposition, en me disant que jamais les miens ne m’auraient tenus aussi chaud. Un regard à Seamus et un sourire vient prendre place sur mes lèvres. Il a vraiment l’air d’apprécier.


Malgré les peaux de rennes qui recouvrent les sièges taillés à même la glace, je dois avouer que le froid est saisissant. Mon gin doit être à bonne température. Limite, il pourrait pailleter. Après avoir trinqué avec mon chéri, je me décide enfin à aborder le sujet que j’ai ignoré plus tôt, ne sachant pas quoi dire. Autour de nous, peu de monde. Le froid doit les rebuter. J’avoue que je me demande si c’est le bon endroit pour avoir une conversation. La chaleur du restaurant qui nous attend serait plus indiquée, même notre chambre serait mieux. Collé contre son corps emmitouflé, je murmure « Tu sais, je n’ai jamais songé au mariage » je marque une pause tout en essayant d’ordonner mes pensées et en évitant de dire quelque chose qui pourrait le froisser « sûrement parce que je n’avais pas trouvé la bonne personne » évoquer une union me fait penser à Oma, mais, je ne compte pas me marier pour lui faire plaisir. « On en a jamais parlé parce que... » là, aussi, je laisse en suspend « Tu as envie de te marier ? » Ma demande me choque mais, il faut que je sache et je me suis promis de prendre en compte son avis depuis notre altercation. Je ne sais rien de la façon dont il envisage notre avenir. Moi-même, je ne me suis jamais posé la question mais une réponse s’impose « parce que je l’aime ».

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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Mer 16 Déc - 18:39
Après ma petite confidence que Stefan préféra ne pas relever, les heures qui suivirent défilèrent à vive allure. Nous nous retrouvions ainsi à visiter notre bungalow si douillet dans lequel je me voyais déjà vivre pour le restant de mes jours (j’étais époustouflé rien qu’à l’idée de pouvoir admirer les aurores boréales cette nuit tout en étant couché dans notre lit), puis mon amoureux me fit une proposition que je fus incapable de refuser. La chaleur de son corps réchauffa la moindre parcelle de mon être, me faisant oublier ma peau qui avait viré au bleuté par endroits. Désormais de teinte normale, je me laissais submerger par le dynamisme provoqué par l’excitation de ce séjour. Ce fut sûrement notre fois la plus merveilleuse (chacune semblait l’être) et j’en sortis en nage. La douche qui suivit me redonna un souffle de vitalité sans lequel je me serais laissé tomber sur l’oreiller pour les prochaines 24h. Je refusais strictement de ne pas profiter de ce cadre enchanteur !

Par conséquent, nous nous retrouvâmes à nous balader dans le village avec dix milles épaisseurs bien plus efficaces que nos affaires de californiens (ce n’était pas le moment de sortir mes chemises fétiches car elles auraient ma mort sinon). Nous jouions même aux paparazzis, en faisant profiter nos familles respectives. C’était étrange de nous promener main dans la main sans crainte de répercussions. Personne ici ne risquait de nous identifier, ne s’attendant pas à nous trouver là. Puis nous n’étions pas Britney Spears et Justin Timberlake non plus. J’appréciais cette liberté plus que de raison, posant des baisers sur ses joues dès que l’envie m’en prenait, me glissant dans ses bras à la seconde où le désir se matérialisait, et ce, peu importe où nous nous trouvions. Je riais constamment, provoquant même une bataille de boules de neige dont je ne réussis pas à déterminer le gagnant entre nous deux. Il m’avait mis à terre en premier mais je considérais qu’avoir réussi à lui glisser des « glaçons poudreux » dans le pantalon constituait une belle revanche ne devant pas être snobée. Par contre, devoir l’aider à s’en débarrasser suffit à raviver (encore) ma libido.

Malgré la faim qui nous tiraillait, nous fîmes un détour dans un bar de glace. La température était loin d’être estivale comme vous pouvez vous en douter mais nos habits dressaient une barrière très appréciable nous protégeant généreusement du froid sans pour autant créer de miracles. Je laissais mes doigts traîner un peu partout, retirant mes gants afin d’apprécier le contact avec les surfaces lisses et bleutées du bar, du sol, des tables, des murs… Je me prenais presque pour Elsa d’Arendelle. Non. J’avais davantage de points communs avec Olaf je le crains. Depuis notre arrivée, j’enchaînais les photographies et même les vidéos (en mode selfie ou non) dans l’optique de nous constituer un album virtuel ainsi qu’un physique. Hors de question d’oublier quoique ce soit. Mes parents ainsi que me fratrie étaient si jaloux qu’ils me firent jurer de leur ramener un tas de cadeaux. Noël serait riche cette année ! Il faudrait deux sapins chez les Dean (surtout que le violoniste serait de la partie si tout allait bien).

Une fois décidé à rester tranquille, je vins me poser sur les genoux de Stefan, ce dernier m’enlaçant sans un soupçon de gêne vis-à-vis du personnel ou des rares autres clients. Nous venions de trinquer quand le brun me prit de court. Le voilà qui relançait une discussion que je pensais mort-née. Le mariage. Cette fameuse union dont j’étais persuadé que l’idée-même le révulsait depuis notre virée en Allemagne. Mon interlocuteur cherchait ses mots péniblement, craintif sûrement de commettre une gaffe. Depuis notre dispute, celui-ci faisait très attention quand des sujets sensibles étaient mis sur le tapis. Si c’était appréciable d’un côté, je craignais que de l’autre cela nuit à son naturel à mes côtés. J’étais partagé donc.

Bref, il me demanda de but en blanc si je nourrissais le souhait d’avoir un jour la bague au doigt. Après un instant de silence, je déposais mon verre puis encerclai son cou de mes bras, me tournant légèrement pour plonger mes yeux dans les siens. Il était si beau mais aussi si… tendu ? Mon devoir était maintenant de trouver un juste milieu entre sincérité et le rassurer.

- Et d’avoir des enfants. Peut-être. Un jour. J’ai toujours nourri cette envie mais à la base je ne pensais pas que je serais avec un homme. Encore moins avec le plus fantastique d’entre eux, annonçai-je avec un petit sourire. Alors oui, c’est vrai qu’il m’arrive d’imaginer ce à quoi pourrait ressembler notre mariage – où je serais le plus adorable de nous deux, forcément – ou encore à la réaction de mes vieux en apprenant qu’une nouvelle génération est sur le point de venir saccager leur salon mais… Jamais je ne te forcerai si ce souhait n’est pas partagé. Tu suffis à me combler. Le reste ce n’est… que du bonus.

Je haussais les épaules puis vins lui caresser la joue avec délicatesse.

- Puis je pense que malgré la fréquence extrêmement soutenue de nos ébats, tu vas galérer à me mettre en cloque, ajoutai-je tout en pouffant. Tu crois que j’aurais plus de chance de te faire gonfler le bidou ?

Impossible de ne pas rire une seconde fois, venant capturer ses lèvres avec insatiabilité. Autre thème que nous n’avions jamais abordé : l’inversement des « rôles ». Probablement car je pensais que c’était perdu d’avance et que ce que nous faisions depuis le départ suffisait amplement à me faire grimper aux rideaux. Je ne m’en lassais pas le moins du monde et étais déjà prêt à remettre le couvert à la première opportunité. Dingue comme il me rendait luxurieux, moi qui n’avais jamais été très porté sur les histoires de lit auparavant. Stefan me désinhibait en un seul de ses regards qui me faisait tressaillir. Ses prunelles étaient si expressives, si intenses. Je m’y perdais à chaque fois sans exception.

Que cet endroit puisse nous paraître comme propice à une conversation à cœurs ouverts comme celle-ci relevait du plus grand des mystères. Il était tout sauf adéquat. Pourtant, nous voilà à repousser les limites de notre communication.

- Et toi ? Tu réfléchis parfois à notre avenir ? Je comprendrais que ce ne soit pas le cas. Tu es quelqu’un de très ancré dans le présent alors que moi… j’ai l’esprit vagabond.

Pour survivre, il me fallait tuer mon cerveau quand il allait trop loin, se perdant dans des recoins sombres ou relevant de l’imaginaire. C’était capital afin de ne pas enchaîner les déceptions, de ne pas me créer d’autres angoisses et pressions, etc.
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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Sam 19 Déc - 19:13

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Parler de notre avenir est quelque chose de surréaliste pour moi. Jusqu’ici, je vivais au jour le jour. Sans attache, si ce n’est celle de la musique. Aujourd’hui, avec Seamus, je suis dans une autre dynamique. Je dois prendre en compte ses désirs. Envies. Besoins. Mes sentiments brouillent les marqueurs et je dois trouver de nouvelles solutions pour ne pas tout foutre en l’air comme j’ai failli le faire. Même si ce souvenir me déplaît, il me permet de ne pas oublier ce que j’aurai pu perdre. Cela me dérange toujours lorsque Seamus me considère comme le plus formidable des hommes. Je me dis, dans ces moments-là, que l’amour doit le rendre aveugle. Je n’ai pas autant de qualité, et je crains le jour où il me verra tel que je suis réellement.

En attendant, je dois bouger mes fesses de cette banquette de glace, car même la fourrure qui est censée m’isoler du froid ne semble plus faire son travail. Seamus a eu l’intelligence de venir se mettre sur mes cuisses et je n’ai pas osé le chasser. Je n’en avais aucune envie.

« On devrait continuer cette conversation dans un endroit plus chaud. J’ai l’impression de geler sur place » Je songe avec envie au restaurant qui nous attend. J’imagine déjà le feu de bois réconfortant. Avoir chaud est un luxe ici.

Peut-être que je me donne aussi un peu de temps avant de répondre.

Une fois à l’extérieur, je l’enlace et l’embrasse avant de murmurer « Je t’aime »

J’ai l’impression de ne jamais le lui dire assez. Comme si quelque chose m’en empêchait. Là, j’ai peur qu’il ne prenne mon silence pour un refus en bloc de tout ce qu’il vient de dire.  

Le village est beaucoup plus grand que ce qu’il n’y paraît avec sa multitude de petits chalets et attractions en tous genres. Pour se rendre au restaurant, nous devons le traverser. Heureusement, des plans évitent de se perdre et surtout, de mourir de froid. Cette balade nous donne l’occasion de nous émerveiller devant les constructions en bois, les lutins qui égaillent les rues et tout le folklore local. Ma main enserre celle de Seamus et je profite de ce moment. Je savoure sa présence et je souris devant ses yeux émerveillés. À certains moments, je le retiens afin qu’il n’aille pas se mêler aux enfants qui ont droit à des distributions de bonbons.

Nous sommes enfin arrivés devant le restaurant. Une construction en forme de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] mais totalement en bois. L’endroit a l’air minuscule et je me félicite d’avoir fait une réservation. Je pousse la porte et une jeune femme souriante nous accueille ainsi qu’une chaleur bien venue. J’ai la sensation de dégeler. Un feu crépite dans une immense cheminée – on dirait qu’elle prend toute la place – pendant que de magnifiques pavés de saumon sagement rangés prennent une belle couleur dorée tout en répandant une délicieuse odeur. Il n’y a pas de hamburgers ou de frites mais si mon trublion en veut, il y a un autre resto qui en fait. On pourra s’arrêter avant de rentrer dans notre igloo de verre.

La première chose que je fais, c’est me déshabiller. J’enlève les couches qui me protègent du froid. Je sens la peau de mon visage piquer puis, rougir. Les rares tables sont pleines et j’espère que mon trublion va s’asseoir sur sa chaise et non sur mes genoux comme il en a la fâcheuse habitude. La faim étant la plus forte, je peux être seul sur ma chaise.

Une part de saumon et une eau minérale plus tard pour moi, je décide de continuer notre conversation. Toujours avec un temps de retard.

« Je ne pense pas forcément à notre avenir mais je m’imagine toujours avec toi » La formulation est maladroite mais sincère.
Comment lui dire que je n’ai eu qu’une vie de célibataire égoïste avant qu’il n’entre dans ma vie ? Qu’en tant que fils unique et génie du violon, j’ai toujours pensé que tout m’était dû ? Qu’il m’arrive parfois de le considérer comme ma chose même si je tente de faire des efforts.
« Tout comme je pourrais me marier. Cela ne constitue pas un problème tant que je suis avec la bonne personne »

J’enfourne une bouchée de saumon et mes paupières se ferment sous la déferlante de plaisir tandis qu’un « hummm » s’échappe de mes lèvres.

Une gorgée d’eau pour m’hydrater car, dans le restaurant, la chaleur est presque intenable après la température qui régnait dans le bar.

« En ce qui concerne les enfants... » un soupir se glisse hors de ma bouche. Je sais que pour certaines personnes, se reproduire est primordial. Outre le fait que nous ne pourrions pas avec Seamus, même en y mettant toute notre énergie.
« Je ne sais pas quoi dire. J’y ai moins pensé qu’au reste. » Je secoue légèrement la tête « Je rencontre des enfants dans les associations que je finance mais, ils ne sont pas à moi. Je ne fais que passer. Je donne de l’argent pour qu’ils aient le nécessaire et parfois, un peu de superflu, mais, je ne m’attache pas » Il ne m’est jamais venu à l’idée d’en adopter. Je ferai quoi d’un gosse alors que je voyage toute l’année ? Il me suivrait en concert ? Une nurse le garderait pendant mes galas, mes sorties ? L’idée me semble irresponsable. Il faudrait que l’un de nous se sacrifie et je ne me sens pas l’âme d’un homme au foyer. Je crains que mes paroles ne me fassent passer pour un être dépourvu de cœur.

« Avec nos carrières, je ne sais pas comment on pourrait gérer un enfant »
Un sourire est venu sur mes lèvres tandis que ma main enserre la sienne par-dessus la table.
« Si vraiment tu avais envie de changer des couches culottes dans quelques années, je pourrais envisager l’arrivée d’un autre enfant dans la maison » Un rire ponctue mes paroles car, j’ai parfois l’impression que je vis avec un gamin. Je redeviens un peu plus sérieux pour dire « Je n’ai pas eu d’enfance. La musique a toujours été la priorité. Au début, comme tous les gamins, j’étais fier de jouer devant les grands, puis, au fil des années, je me suis rendu compte que ma vie était différente des autres. Qu’il n’y avait quasiment que des grands autour de moi et lorsqu’il y avait enfin d’autres enfants, ils me regardaient de travers. On ne m’a pas demandé mon avis et lorsque j’ai voulu me rebeller, il était trop tard. J’étais déjà prisonnier, pris dans les mailles du filet. Je ne veux pas, si j’ai un enfant, qu’il vive ce que j’ai vécu »

Je finis mon verre d’eau pour faire passer toutes ces paroles que je viens de sortir. C’est tellement rare que je me livre ainsi que j’en ai presque la tête qui tourne mais je me reprends et demande avec un sourire

«Tu veux un dessert ?  Je me laisserais bien tenter par leur cheesecake local »

Un peu de sucre pour adoucir mes souvenirs d’enfant. Je n’ai pas trouvé mieux.

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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Dim 20 Déc - 20:59
Ce fut avec réticence que je descendis de ses genoux où je m’étais perché dès notre entrée dans le bar. Je m’y trouvais toujours à l’aise, appréciant la proximité physique que cela nous conférait. Bien mieux que pauvre chaise inanimée ! J’aimais que Stefan ait un accès simplifié à mes mains auxquelles il entremêlait ses doigts, à mon dos qu’il se plaisait régulièrement à caresser, et à mon visage où il pouvait déposer des baisers sans difficultés. Oui, c’était un délice que de privatiser ses cuisses. Malheureusement, il me fallait renoncer – temporairement - à ce privilège afin de retrouver la froideur extérieure. Remarquez que celle régnant ici n’était guère mieux. D’ailleurs, je m’interrogeais quant à la possibilité qu’elle soit, en réalité, pire. Néanmoins, son baiser couplé à son étreinte suffirent à me remonter le moral une fois dehors. Pourquoi étions-nous forcés à les interrompre à chaque fois ? Ne pouvions-nous pas poursuivre nos embrassades à vie ? Ce serait franchement top même si nos lèvres gercées finiraient sûrement par saigner abondamment. Hum. Moins romantique sous cet angle. Ce fut toujours main dans la main que nous poursuivions notre exploration du village. Dès que je voyais un lutin, je me précipitai à sa rencontre pour échanger quelques mots et prendre une photographie. C’était si drôle ! L’un d’eux m’enfonça même un bonnet de Noël sur le crâne que je me fis un plaisir de conserver même ultérieurement au restaurant.

Les opportunités de se goinfrer de sucreries ne manquaient pas mais le violoniste empêchait chacune de mes tentatives pour en récolter. Comme si elles risquaient de me couper l’appétit ! Ok, nous nous apprêtions à nous remplir l’estomac mais des bonbons ne causaient jamais de mal (du moment qu’on se brossait correctement les dents par la suite). J’étais un peu déçu de ne pas avoir le privilège de goûter à toutes ces bonnes choses mais je me fis une raison. De toute manière, mon attention était complètement chamboulée depuis notre arrivée dans le pays. Ainsi, j’oubliais cette affaire dès que mes yeux se posèrent sur un atelier de décorations de Noël en bois. Je fis la promesse solennelle aux employés que je repasserai pour les dévaliser avant de repartir sur le territoire américain, ce qui me valut un léger grognement de Stefan. D’après lui, nous n’aurions pas suffisamment de place à bord de l’avion pour traîner mille et uns souvenirs. Qu’est-ce qu’il pouvait être rabat-joie parfois (ne me corrigez pas avec le terme « réaliste » sinon je me fâche !) !

À l’intérieur du resto, nous pûmes enfin nous découvrir. Se voir sans nos fausses fourrures et autres fringues quadruplant nos silhouettes était étrange. Limite si je ne redécouvrais pas le corps de mon amant sans toutes ces couches. En outre, le choc thermique me causa une légère nausée que j’espérais voir rapidement disparaître. J’étais rarement malade ou indisposé mais là… Nous n’étions pas dans notre milieu naturel si puis dire. Assis autour de la table – moi sur ma chaise ! – le repas nous fut rapidement servit et s’annonçait délicieux. J’étais occupé à préparer mon saumon pour sa dernière vue sur le monde quand mon interlocuteur reprit la conversation précédemment avortée : notre avenir commun et comment nous l’envisagions. Était-ce trop tôt pour ce type de discussion alors que nous étions en couple seulement depuis six mois ? Ok, nous avions fait connaissance depuis bien plus longtemps que ça et avions partagé énormément de complicité mais… Enfin, si nous nous penchions dessus maintenant, c’est que oui, nous étions prêts pour ça.

« La bonne personne. » Le Berlinois n’apporta pas de précisions à ce terme. Il parlait bel et bien de moi hein ? Où était-ce justement car il n’en était pas sûr ? Mon anxiété me faisait déjà omettre ce qu’il avait dit à l’instant : que je faisais partie intégrante de son futur. Dingue d’être si mal dans sa peau, au point de ne mémoriser que le potentiellement négatif malgré que les preuves allant dans la bonne direction eussent déjà été fournies. Je le laissais parler, rejoignant son appréciation de la nourriture. C’était divin même si elle ne suffit pas à me détacher de son discours. Stefan n’avait pas tort. Comment pourrions-nous être parents avec des carrières comme les nôtres ? Nous avions déjà du mal à nous voir dès que l’un partait en tournée ! En choisissant un individu si similaire à nous-mêmes, nous sacrifions nos chances de fonder un jour une famille. Et je ne parle même pas de notre identité genrée puisque nous pourrions toujours adopter ou autre. Ce défi était uniquement secondaire pour moi. N’empêche qu’il parvint à me faire rire en me qualifiant indirectement de « gamin » tandis que l’image de moi-même en tant que père s’éloignait un peu plus à chaque seconde. Le plus épatant dans son monologue fut qu’après s’être livré comme rarement, le brun me demanda tout simplement si j’avais suffisamment de place pour un dessert. Non seulement la réponse allait de soi, mais ce changement brutal de sujet me prit au dépourvu.

- Toujours. Un repas n’est jamais complet sans un bon dessert ! Je prends comme toi.

Je lui souris, prenant enfin conscience que sa main reposait sur la mienne. Comment cela avait-il pu m’échapper ? Je m’étais noyé dans ses mots plus que je ne l’aurais pensé. Ce n’était pas évident pour moi de faire preuve d’une telle maturité. Ma douce folie était l’unique moyen que j’avais trouvé pour riposter contre mes tracas mentaux mais aussi celui m’aidant à les dissimuler à tous. Là, il me fallait les mettre de côté et laisser place à l’adulte qui sommeillait à moi, ressurgissant surtout en période de crise. Une fois notre commande passée, je m’éclaircis la gorge et me redressai sur ma chaise après que j’eus pris conscience de m’y être dangereusement avachi au cours des dernières minutes.

- Ton enfance n’a pas été fun mais je peux t’assurer que notre gosse ne la vivrait pas. Déjà car nos emplois du temps nous empêcheront probablement d’en avoir un… Je n’y avais juste pas vraiment pensé, avouai-je tristement. N’empêche que j’aurais été curieux de voir ce que nos gènes mélangés auraient donné. Je parie qu’il ou elle aurait été très poilu.

L’humour, une fois de plus. Pas ma faute c’était un réflexe en zone de danger ! Il me fallait vite relativiser avant que l’humeur ambiante ne soit définitivement plombée et pourrisse le reste du séjour. C’était hors de question ! Je me plaisais tant ici !

- Enfin, il est bien trop tôt pour penser à tout ça. Je suis encore jeune et innocent, je meurs d’envie de goûter le cheesecake et on ne peut avoir de relations sexuelles avant le mariage.

Je m’interrompis, plissant mon front pour me donner un air songeur.

- Ok, on oublie ce dernier point. Je n’ai pas pu rester chaste bien longtemps. Je blâme ton charme ravageur pour ça.

Je pouffais, puis vins déposer des bisous sur sa paume, m’amusant à lui faire du pied sous la table pendant un court instant puisque nos parts généreuses de gâteau furent servies. Rien que de les voir mon ventre en gargouillait de plaisir. Parfaite distraction pour que mes envies de bébés soient mises de côté pour un temps. Du sucre nous requinquerait ! Après avoir soupiré de plaisir, je lâchai :

- Quelle est la suite du programme ? Parce qu’avec tout ça on n’a pas pu essayer le sauna ! À moins que… Tu sais à quelle heure les aurores boréales sont censées apparaître ? Je ne veux pas manquer ça !

La fatigue se faisant ressentir, je n’étais pas sûr de pouvoir courir indéfiniment entre les chalets sans repos.

- Oh et je ne t’ai pas dit mais tu seras forcé de me porter jusqu’à notre igloo. Je t’ai élu Traîneau de l’Année sans attendre ton consentement et comme je suis le plus beau des cadeaux… Ça fait sens que je grimpe sur ton dos non ?

Un rire puis je me penchai dans sa direction sans pouvoir atteindre sa bouche, murmurant un « Je t’aime. » débordant de sincérité et de tendresse. Le violoniste était l’homme de ma vie. Qu’il n’en doute pas la moindre seconde ! Dommage qu’en m’exécutant j’en venais – sans m’en rendre compte – à écraser mon cheesecake sur mon pull. Il n’est jamais évident de passer outre les bonnes habitudes ainsi que la maladresse.
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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Lun 21 Déc - 14:38

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Je déteste lorsqu’il tente de cacher ce qu’il ressent en faisant le pitre, même si je ne fais pas mieux parfois. Je me rends immédiatement compte que le sujet des enfants est quelque chose qui lui tient beaucoup plus à cœur qu’à moi et il n’est pas question que je le prive d’une envie de paternité. Il faudra juste que l’on trouve le moment adéquat.

« On trouvera une solution pour ton envie de bébé » Un sourire éclate sur mon visage pour le rassurer et lui prouver ma bonne foi. Je me vois déjà embaucher une armada de personnes qualifiées pour s’en occuper. J’ai tellement peur d’être un mauvais père que je préfère ne pas y penser pour le moment.

La suite du programme est simple. Si Seamus est rassasié, on rentrera à l’igloo pour prendre un repos bien mérité et qui sait, pouvoir admirer les aurores boréales chaudement installés sous la couette. Je crains toutefois, que le sommeil ne nous cueille avant. La remarque de mon homme me montre que je n’ai pas vraiment tort. Seamus a beau avoir le physique d’une crevette, je n’ai absolument pas envie de le porter jusqu’à notre chambre. Je souris malgré tout et me dis, que je pourrais essayer, sauf si je trouve une luge ou quelque chose pour le mettre dedans et le traîner. Certains parents font ça… de plus, il nous faut retraverser le village pour rejoindre notre logis. Tout à mes pensées pratiques, je n’ai pas le temps de le prévenir que la catastrophe s’est produite. Il y avait longtemps que mon trublion n’avait pas fait des siennes. Je ne peux m’empêcher de rire tandis que la jeune femme qui nous a accueilli intervient rapidement avec des serviettes pour nettoyer les bêtises de mon homme. Un sourire étire aussi ses lèvres. Quand je dis que j’ai déjà un enfant à la maison…

Une fois les dégâts nettoyés, je lui tends ma part de dessert. Il est beaucoup plus gourmand que moi et je dois avouer que je peux très bien m’en passer. Au pire, j’en recommanderai. Du bout de la cuillère, j’en prélève un morceau afin qu’il ne pense pas que je me sacrifie.
« Délicieux »
Je hoche la tête tout en avalant ma bouchée.

Le froid de la nuit polaire me saisit et j’ai l’impression de geler sur place lorsque je lève les yeux et reste ébahi. Au-dessus de nos têtes, la magie a débuté. Elle commence tôt au cercle polaire car la nuit tombe vite ou le jour est inexistant, au choix. Soudain, je m’empare de la main de Seamus et l’entraîne en courant à travers le village.
« Dépêchons-nous de rentrer. On sera beaucoup mieux au chaud pour admirer le spectacle »
Comme nous, certains rentrent se mettre à l’abri tandis que d’autres restent immobiles, le visage tourné vers le ciel et ses fabuleuses couleurs mouvantes. Hypnotisés par cette féerie.
Je ris tout en le traînant et je sens le froid sur mon visage. J’ai l’impression d’avaler de la glace tout en riant.

À l’intérieur de notre igloo, la chaleur me surprend. Pas aussi intense que dans le restaurant, mais très agréable. Je me déshabille rapidement, laissant tout en vrac sur le sol, sauf le blouson que je dépose sur le dossier d’une chaise avant de grimper les escaliers qui mènent à notre chambre et de filer sous la couette, priant Seamus de se dépêcher, riant toujours.

Les volutes vertes s’effilochent dans la nuit polaire. Je suis subjugué par ce que je vois. Tellement irréel et beau. Un rêve éveillé. J’ai emprisonné Seamus dans les bras pour que l’instant soit parfait. Certes, il y a bien une odeur de saumon grillé dans l’air mais, ce soir, je ferai avec.

« Demain, j’ai prévu une balade ... »
Ma voix s’éteint doucement. Mes yeux se ferment sans que je puisse les en empêcher. Les lueurs vertes au-dessus de ma tête m’entraînent  avec elles jusqu’au sommeil.

Après un copieux petit-déjeuner qui nous a été servi dans notre igloo – j’avais opté pour cette formule afin de passer du temps avec mon chéri – nous nous dirigeons vers le chalet d’où part des excursions. J’avoue que la motoneige m’attirait mais, pour des raisons de sécurité, j’ai opté pour une balade en traîneau avec des rennes et une autre, toujours en traîneau, mais avec des chiens cette fois. Nous avons un musher à disposition. Pas question que je laisse Seamus aux commandes. Deux balades en pleine nature mais avec un minimum d’efforts à fournir. Le décalage horaire et nos emplois du temps surchargés, pèsent encore sur nous malgré une nuit de repos.

L’hôtel nous a fourni les tenues. Des combinaisons noires et rouges avec le logo du chalet d’excursion brodé sur la poitrine, ainsi que des sous-vêtements chauds. Une fois équipés, je l’emmène vers notre première excursion. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Il y a les présentations, puis, la séance de caresses et enfin, le départ. Une trentaine de minutes dans l’arctique. J’ai mis Seamus devant. Lorsque les chiens commenceront à courir, de fines particules s’élèveront et viendront s’abattre sur nous. Je suis convaincu que mon trublion va adorer ça et moi, je vais adorer le voir s’émerveiller.

Ensuite, en début d’après-midi, il y aura [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], bien à l’abri sous de chaudes couvertures. Cela sera un autre itinéraire avec au bout, une dégustation de saucisses grillées et de jus chaud. Je sens que mon homme va encore se goinfrer et l’idée me fait sourire.

Après, nous pourrons aller faire du shopping et passer voir le Père Noël. Oma veut un cliché du vieil homme et j’ai peur que Seamus ne lui grimpe dessus. J’ai demandé à ma grand-mère si elle comptait postuler afin de devenir la nouvelle Madame Noël… J’ai cru l’entendre grincer des dents à l’autre bout de la planète.

Le lendemain, on reprendrait l’avion pour une toute autre destination. Je ne savais pas trop ce qui m’attendait et je détestais ça… La suite se passerait chez les Dean ...

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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Mar 22 Déc - 0:11
Je m’étais toujours dit que dans le cas où je réussirai à dépasser la vingtaine, je deviendras père un jour. Évidemment, je n’avais pas anticipé que je serai en couple avec un homme, ni même que nos carrières respectives nous empêcheraient d’avoir beaucoup de temps libre. Si je devais avoir un gosse, je tenais à être présent pour lui et non pas un individu qu’il verrait trois ou quatre fois par an. Dans tous les cas, c’était se faire du mouron bien inutilement. Stefan et moi étions encore à des années-lumière de devoir nous en préoccuper sérieusement. Chacun chose en son temps. Mieux valait-il clore ce sujet et se focaliser sur le présent. La promesse de mon petit-ami me toucha néanmoins. C’était un sacré engagement qu’il prenait là ! Surtout car j’avais conscience que s’occuper d’enfant n’était pas son trip. Mais qu’il soit prêt à se « sacrifier » pour me rendre heureux m’émut plus que je lui avouais. D’ici-là, je croisais les doigts pour que ce ne soit plus seulement pour ne pas me frustrer, que lui aussi serait heureux à l’idée d’éduquer un gamin à mes côtés. Surtout qu’il aurait du travail puisqu’il lui faudrait passer derrière moi ! Je pouvais déjà parier que je commettrais de sacrées gaffes comme dévorer le goûter du môme, ce qui provoquerait des pleurs à en perdre l’audition. Bordel : ce serait une aventure tellement drôle !

Après m’être étalé le cheesecake sur le pull, été aidé par l’employée dans le but de nettoyer le massacre devant un violoniste hilare et m’être régalé avec sa part, nous retrouvâmes la fraîcheur sans pitié de l’extérieur. Je grelottais après trois secondes passées, me demandant comment nous pourrions ne pas attraper la crève. Devoir courir à toute allure pour suivre Stefan à travers le visage se révéla être un coup de pouce parfait pour me réchauffer. Le ciel et ses merveilles n’attendaient que nous ! Heureusement qu’il me tirait derrière lui car, sinon, je serais resté là à gober les mouches de stupéfaction. Si je manquais de glisser à plusieurs reprises ou de m’affaler tête la première dans la neige, nous arrivions rapidement à notre habitation où nous nous débarrassions de nos fringues trempées. Je ne gardais même pas mes sous-vêtements, pas dérangé pour un sou de devoir aller jusqu’au lit les fesses à l’air. L’excitation provoquait des crises de rire incessantes.

Dans les bras de mon homme, je savoure son contact tout en admirant les cieux avec admiration. Les formes vertes ne ressemblaient à aucun phénomène que j’avais déjà pu décrire ces 24 dernières années. Je n’eus pas la force de les prendre en photo, considérant qu’attendre le lendemain pour m’exécuter était un bon deal. Mes oreilles captèrent à peine ses quelques paroles annonçant le planning à venir. J’étais tout simplement obnubilé par le spectacle. Par ailleurs, j’ignore combien de temps je discutais tout seul mais, quand je jetais un œil en direction du Berlinois, je retrouvais ce dernier d’ores et déjà perdu dans le monde des rêves. Je vins déposer un baiser sur sa joue avec un sourire attendrit puis continua d’observer les aurores boréales jusqu’à ce que mes paupières se referment à leur tour.

Le lendemain ne fut pas ennuyant une seule seconde. Comme toujours, Stefan m’épata. Bien que je ne fusse jamais trop rassuré en présence de la race canine, je finis par me laisser séduire par la beauté de ces animaux à quatre pattes. Après avoir reçu des léchouilles au visage me rendant bien moins appétissant pour mon amant puis avoir manqué d’être écrasé sous le poids de l’un d’eux – cette panique ! -, je montais sur le traineau en hâte. Je m’y sentais plus en sécurité. Je passais la demi-heure qui suivit à rigoler et à lever les bras comme si j’étais sur les montagnes russes. Ce fut merveilleux, tout comme la balade avec des rennes. Eux m’inspiraient encore moins confiance. Par conséquent, il me fallut davantage d’encouragements pour me décider à les approcher. Et s’ils me tuaient avec leurs bouts de bois là ? Au final, après les avoir laissés me traîner durant quelques dizaines de minutes, je demandais à mon amoureux s’il était possible d’en adopter un et de le ramener à la maison avec nous. Ce à quoi il me répondit fermement que je pouvais oublier l’idée. Dommage, je nous imaginais bien nous balader à L.A. sur le dos de ces animaux ! Au moins ce serait original. J’avais profité d’être sous les couvertures avec lui pour ne pas lui lâcher la main et me coller à lui. Grimper sur ses genoux me paraissait être un risque inutile ce coup-ci.

L’après-midi était déjà sérieusement entamé quand nous partions faire des emplettes, le bidou débordant de saucisses grillées. Dieu sait combien je dépensais en une heure de boutiques. Tout était si beau ! J’achetais plusieurs boules à neige – le brun grogna à cause du risque que ça représentait de les transporter dans l’avion mais je ripostai en prônant la solidité de l’emballage -, diverses figurines (bonhommes de neige, Santa Claus…), des décorations que j’accrocherai dans notre maison à notre retour, des friandises (sucres d’orge inclus) etc. Rassurez-vous : tout ça n’était pas que pour moi. Il y avait des cadeaux de Noël de dernière minute pour ma famille, Oma et mon chéri qui n’eut pas le droit de regarder ce que je lui prenais.

- Dommage qu’il n’y ait pas un stand pour le Père Fouettard. J’aurais pu y trouver de quoi donner vie à tes fantasmes cachés, lui murmurai-je au creux de l’oreille tout en pouffant.

Quand mes prunelles se posèrent sur le Vieux à la grosse bedaine et à la barbe façon Dumbledore, je lâchai un « Oh ! » de surprise. Ce dernier passa à côté de nous en nous faisant un signe de la main, rejoignant sa petite cabane joliment décorée où des photographies seraient prises. Un regard suppliant en direction de Stefan et je rejoignis la file d’attente. C’était limite si je ne tapais pas du pied en m’écriant « Je ne partirais pas d’ici sans ma photo ! ». À force de me fréquenter, le musicien réussissait à déterminer quelles situations ne méritaient pas que l’on se batte pour les éviter. Là, c’en était une. Je fus si fier d’être qualifié de « grand mais sage garçon » par le Père Noël une fois que je me fus assis sur ses genoux, un accoutrement d’elfe prêté pour l’occasion sur le dos. Nous prîmes plusieurs photos, dont une où il fit semblant de me réprimander. La scène était à mourir de rire (ce que firent beaucoup de témoins, non par moquerie mais car c’était simplement… drôle). La bonne humeur qui régnait ici était dingue et je me surpris à espérer que nous ne repartirions jamais. Bien sûr, je poussais mon accompagnateur (ha ha) à nous rejoindre pour un cliché, lui faisant de la place sur l’un des genoux du bonhomme. Sa grand-mère serait tellement heureuse en le recevant en guise de carte de vœux ! (Si Stefan refusait, je le glisserai quand même dans l’enveloppe.)

C’est avec regret que je fis mes adieux à ce pays enchanteur. J’en versais presque une larme en le voyant disparaître à travers le hublot. Le séjour avait été magique et je m’en souviendrais éternellement comme le lieu où notre couple s’était encore consolidé. Nous ne cessions de nous rapprocher et ça me rendait si heureux…


- Je déprime déjà…, lui avouai-je, attristé. Tu pourras te déguiser en père Noël pour atténuer la brutalité de la transition ?

Un sourire puis j’appuyais mon crâne contre son épaule avant de m’endormir. Je n’avais quasiment pas fermé l’œil en deux jours, ayant passé ma vie à courir dans tous les sens. Finalement, nous avions pu tenter le sauna la veille et étant dire que cela m’avait fortement plu, m’épuisant d’autant plus en contrepartie. Je restais avec Morphée jusqu’au premier arrêt, complètement dans le brouillard quand nous dûmes changer d’embarcation. Je sortis même ma carte fidélité Taco Bell en guise de passeport. Ce qui ne fonctionna pas, me forçant à m’agiter un peu plus.

Après ce qui sembla être une éternité, le taxi s’arrêta face à une petite demeure à étage à Eugene, Lane, Oregon, en ce début de soirée du 23 décembre. Soit ma maison d’enfance. Déjà, j’aperçus cinq des membres de ma famille les plus importants qui faisaient le pied de grue sur le palier. Heureusement que nous n’avions pas de retard ! Jusqu’ici, je n’avais pas trop réfléchi à l’importance que revêtirait la rencontre qui s’apprêtait à avoir lieu. Je n’avais pas imaginé une seule seconde que le courant ne pourrait pas passer entre mon petit-copain et eux. Mais, maintenant que de telles craintes envahissaient ma petite cervelle, j’étais à deux doigts d’exiger au chauffeur de faire demi-tour. Finalement, j’étais possiblement plus paniqué que Stefan. Je ne leur avais jamais présenté quelqu’un de toute ma vie d’adulte, n’étant pas resté suffisamment longtemps avec Yaël pour qu’ils connaissent son existence. Que je sois avec un homme avait dû leur paraître étrange au départ mais la distance aidant, je ne m’en étais pas rendu compte. Aujourd’hui, tous m’avaient certifié que j’étais libre de choisir ma compagnie, qu’ils n’avaient pas leur mot à dire et qu’ils l’acceptaient. Malgré tout, j’avais peur, ce pourquoi je lançai un regard de chien battu au Berlinois.

- Hum… Ça te dit qu’on reparte ? Pas besoin d’aller loin. Le Canada suffira.

Je soupirai. Il me fallait prendre sur moi. Mon rôle était d’assurer que mon petit-ami se sente bien, s’intègre avec mes proches. Pas de décupler son appréhension ! Enfin, nous sortîmes du véhicule après avoir pris une grande inspiration et je m’avançais timidement vers la petite troupe, le rouge aux joues. Je les enlaçai un par un, faisant rapidement les présentations. Quelle corvée ! Hâte d’en être débarrassé ! Stefan fit donc la rencontre de mon père, l’informaticien prénommé Luke, ma mère Katherine, enseignante, mon frère de deux ans mon cadet Zach, mon unique sœur Julie et le benjamin âgé de 14 ans : Matt. Oui, nous étions nombreux. Ceci fait, nous fûmes invités à rentrer au chaud. Les décorations de Noël brillaient partout, nos valises transportées à l’étage dans mon ancienne chambre par le duo de frangins.

- Interdiction de fouiller sinon…

- Sinon quoi ? Tu vas nous écraser avec tes muscles ?

- Te moque pas. Il a dû prendre 0,1 millimètre de pectoraux depuis la dernière fois ! surenchérit le plus vieux du tandem.

Comme si j’allais me laisser faire ! Le bébé m’échappa en s’enfuyant en trombe dans les escaliers mais j’étais déjà en train de me rouler par terre avec l’autre, luttant comme des gosses pour notre fierté. Mon géniteur regarda mon petit-ami avec un dépit amusé, sa femme se contentant de se taper le front et d’afficher un air compatissant à ce dernier, en mode « je te plains ». Merci du soutien ! J’étais plié en deux, cris et rires mélangés pour produire une cacophonie sans nom. Oui, malgré que nous soyons techniquement des adultes, nous continuions de chahuter. Je finis par déclarer forfait, tendant la main vers mon homme pour qu’il m’aide à me relever, toujours agité par mes gloussements. J’étais toujours occupé à reprendre mon souffle lorsque tout le monde partit s’installer dans le salon, s’asseyant sur le canapé et les fauteuils.

- Alors, comment s’est passé votre voyage ? demanda ma mère, concentrant son interrogation sur le brun.

- Seamus n’arrête pas de chanter tes louanges, ajouta mon père.

Bien sûr, Jul’ y alla de son propre commentaire.

- Ne le gâte pas trop, ça le fait devenir hystérique.

Je lui jetai un regard noir qui la fit rire derrière sa main. Elle n'était pas censée être toujours de mon côté ? Nous avions fait un pacte durant notre enfance quand je la menaçais de lui couper les cheveux avec ma paire de ciseaux !
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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Mar 29 Déc - 12:03

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- Holding on to you -


Je reste muet face à ce qui se déroule devant mes yeux. La famille Dean est complètement ravagée. Je pensais avoir hérité du seul spécimen taré de la bande mais maintenant que je suis avec eux, je pense qu’il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. J’écarquille les yeux malgré moi et je serre les mâchoires pour éviter d’ouvrir la bouche comme un débile. Mon homme, son frère et son père ont revêtu une sorte de coussin rond. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Un M&M’s. Je ne savais même pas que de telles choses pouvaient exister. Il a fallu que je vienne dans cette famille pour le découvrir. Je n’ose pas parler car, je dois avouer que je ne sais pas quoi dire. Les encourager ou les dissuader, ce qui me semble difficile car ils ont l’air bien partis pour faire le show. Dans la poche de mon jean, mon portable vibre. Oma n’arrête pas de me balancer des messages. Apparemment, Seamus lui a promis un exploit et moi, d’après ce que je vois, je me demande ce que les Dean ont dans la tête…
Je me recule un peu,  ne sachant pas trop quel exploit ils comptent faire lorsqu’une pyramide, ou un empilement se dresse devant moi. Toujours interdit, je prends une photo pour Oma en me demandant ce que me réserve la suite de notre séjour…

Quelques jours plus tôt, nous avons quitté le pays du Père Noël, avec un excédent phénoménal de bagages, pour rejoindre LA et notre maison. J’avoue que j’adore tourner la clé dans la serrure et me dire que je suis chez nous. Que derrière cette porte, il y a ma vie. La vraie. Celle que je partage avec Seamus. Cela me semble parfois irréel, et pourtant, malgré l’éloignement inhérent à nos activités, cette maison est l’endroit où l’on vit. Lorsqu’il est absent, j’erre dans les pièces à la recherche de sa voix. De ses affaires. De son odeur. Il m’arrive aussi de sourire tout seul en  me disant que j’ai enfin tout ce que je désire. Un foyer et une personne que j’aime pour le partager. Avant de partir chez ses parents, on fait une escale car, j’ai des répétitions et un concert. Ensuite, on s’envole pour Portland. Je ne suis pas rassuré de rencontrer sa famille. Ils ont l’air cool, mais, je suis un homme. Et Seamus aussi. Je crains les regards et pire, les crises qui pourraient éclater à cause de ça. Je ne suis pas serein. Tout comme je ne le serai pas le jour où nous serons en présence de mes parents. Rein que d’y penser, je sens les poils se hérisser sur tout mon corps et un grand frisson glacé me parcourir. La seule différence entre mon homme et moi, c’est que je peux me passer d’eux. C’est ce que je fais depuis des années et je m’en porte très bien.

Nous n’avons plus évoqué de sujets sensibles et personnels. Je fais des efforts pour ne pas l’oublier lorsque je décide quelque choses. Je tiens à ce qu’il trouve sa place à mes côtés.

Mon attention revient au présent ainsi qu’aux bonbons vivants qui rient à gorge déployée tandis que je repense à toutes les questions auxquelles j’ai dû répondre. Je ne sais pas si les réponses étaient celles qu’ils espéraient, mais, c’étaient celles qui me semblaient le plus proche de la réalité. Je ne peux m’empêcher de me demander s’ils ont encore d’autres trucs en réserve, et connaissant Seamus, je crains le pire. Heureusement, ils ne m’ont pas demandé de participer. J’aurai eu du mal à expliquer que mes mains sont assurées pour des millions de dollars et que me blesser ou pire, me casser ne serait-ce que le petit doigt, serait une catastrophe. Ici, tout cela semble dérisoire et tellement futile que j’en ai presque honte.

Madame Dean m’a embauché pour faire de la pâtisserie. Je me doute bien que ce n’est pas pour mes talents culinaires qui frôlent le zéro. Je suppose qu’elle veut que je lui parle, mais chez les Wolkoff, s’exprimer est moins aisé que chez les Dean, même si Seamus peut être aussi fermé qu’une huître, parfois.
Tandis qu’elle m’explique que je dois juste découper la pâte avec les formes qu’elle me tend, je sens le flot de questions qui va bientôt arriver. Sa sœur nous rejoint et se poste près de moi. Je sens son regard. Elle me scrute tandis que je relève la tête et la fixe moi aussi, un sourire sur les lèvres. J’espère qu’elle va partir sans parler mais la curiosité doit être plus forte.

« Tu es musicien toi aussi » La sœur ouvre la valse des questions.
« Oui, mais j’ai beaucoup moins de talent que ton frère. C’est un vrai créatif lui, un vrai génie. Je suis fan de ce qu’il fait » Je souris  en songeant à ma chanson préférée. Celle que je fredonne parfois ou que je joue sur le piano, à la maison, lorsque je suis seul.
« Tu as eu le coup de foudre pour lui »
Je suis toujours en train de faire mes bonhommes en pâte à gâteaux mais là, mon geste s’arrête et je réfléchis avant de répondre. J’ouvre la bouche mais heureusement, madame Dean répond avant moi et lance, sur un ton autoritaire
« Jul’, c’est quoi cette question » Elle secoue la tête en disant « Je me demande parfois ce que mes enfants ont dans la tête » Je n’ose pas répliquer que ça m’arrive souvent avec son fils.
Le plus jeune des Dean arrive aussi et se met à dévorer la pâte crue. Je n’ose rien dire mais je crains de ne plus en avoir assez pour continuer mon activité. Là encore, sa mère intervient en lui donnant une tape sur la main. Je me retiens de rire.
« Je pourrais venir vous voir. Je rêve d’aller à Los Angeles » Je ne sais pas si je survivrais à deux Dean mais, je réponds simplement
« Tu es la bienvenue, tout comme vous. » J’adresse un grand sourire à la mère de mon homme. « Notre maison vous est ouverte et c’est avec joie qu’on vous accueillera. Nous avons des chambres à disposition »
« Même pour moi ? » Le mangeur de pâte vient de parler
« Oui, même pour toi »
Seamus arrive et je crains devoir me battre avec lui afin de préserver la pâte qu’il reste. Je souris et lui adresse un clin d’œil complice.

Je ne vois pas les heures passées chez les Dean car il règne dans la maison une joyeuse activité.

Ce n’est que dans la chambre de Seamus que nous retrouvons un peu de calme, même s’il a fallu éjecter le plus jeune frère qui voulait faire une partie de je ne sais quoi avec mon homme.
« Ta famille est vraiment » Je ris à la recherche du mot exact « C’est l’image de la famille telle que je me l’imagine » Autour de nous, j’ai l’impression que tout s’est figé dans cette chambre où trônent encore des posters, des coupes, tout un tas de bric-à-brac que je n’ai pas encore eu le temps d’inspecter, étant sans arrêt sous le feu des questions et ne pouvant pas rester seul un seul instant. « Tu te doutes bien que dans ma famille, mis à part Oma, c’est un peu plus … guindé » et je suis loin de la vérité. Smoking obligatoire pour dîner le soir du réveillon, même à la maison, ce qui arrivait que très rarement et je ne sais pas si c'était un bien ou pas. Pas d’atelier pâtisserie mais répétition pendant des heures pour être parfait le soir du concert. Je ne sais plus combien de Noël j’ai passé sur scène en compagnie de mon violon. Beaucoup trop. Je ne veux pas me laisser submerger par ce passé qui arrive encore à m’atteindre. Je veux profiter et un grand sourire arrive sur mes lèvres tandis que je murmure « Tu n’as pas envie de savoir ce que je porte [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ? »

Je me suis laissé tomber sur le lit, entrainant mon homme avec moi et mes bras sont venus l'emprisonner.

En rentrant de Rovaniemi, j’ai fait l’acquisition de nouveaux sous-vêtements, suite à une demande lancée par mon homme alors que nous étions encore là-bas et chaque jour, je ris tout seul lorsque je vois mon reflet dans le miroir. J’ai l’impression de m’être transformé en calendrier de l’Avent...

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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Mar 29 Déc - 20:17
Pas besoin d’être un savant pour se rendre compte que nous prenions Stefan au dépourvu à cause de l’ambiance festive qui régnait ici. Nous enchaînions les vannes, les fausses disputes, les bagarres qui n’en étaient pas, nous prenions en photos dans des positions ou des accoutrements complètement loufoques, etc. Ok, toute ma vie dans cette maison n’avait pas été aussi rose, nous étions loin d’être parfaits contrairement à ce que cette journée pouvait laisser penser. La différence était que nous n’avions plus de raison valable pour déclencher de véritables esclandres. Encore moins à Noël et en compagnie de mon premier (et seul) petit-ami. Je n’interprétais pas la confusion de ce dernier comme une marque de désaccord car nous étions déguisés en M&M’S et faisions les fous. Non, d’après ce que je connaissais de son passé – et présent – c’était le témoignage du décalage qui existait entre les Wolkoff et les Dean. La complicité ne régnait pas autant chez eux que la froideur et l’absence de communication. Une fois de plus : je me basais sur ce qui m’avait été dévoilé. Néanmoins, je crus percevoir un relâchement – subtile, certes – au fur et à mesure des heures qui défilaient. Il se leva pour capturer plusieurs clichés, imitant ma mère et ma sœur qui pleuraient de rire, appréciant que nous soyons si « ridicules ». Effectivement, aucun de nous ne renvoyait l’image du mec viril stéréotypé avec un bâton entre les fesses. Je crus aussi comprendre qu’Oma assistait à ce spectacle à l’autre bout de la planète. J’étais attristé qu’elle n’ait pu nous rejoindre pour les fêtes car cela aurait été génial. L’an prochain ? Je croisais les doigts. Même si nous nous étions peu vus en chair et en os, à mes yeux elle était également ma mamie.

Après notre petit numéro, nous avions encore suffisamment d’énergie pour décorer le sapin qui avait été préservé au naturel jusque-là pour que nous puissions le faire tous ensemble. Ce fut une sacrée activité qui dura une bonne heure, notamment à cause de nos nombreux désaccords. « C’est moi la star, c’est moi qui décide ! » fut l’argument que je réutilisais le plus souvent entre deux propositions chuchotées à mon homme, lui demandant s’il voulait « soupeser mes boules » par exemple. La présence de ma famille autour (bien que personne n’ait entendu) due contribuer à lui faire monter le rouge aux joues, me motivant d’autant plus à enchaîner ce type de répliques. Oui, j’étais vilain. Mais il était mon chéri pour le meilleur comme pour le pire n’est-ce pas ?

À table, nous dûmes revenir sur notre rencontre et les années de distance ayant suivies. Tous paraissaient avares en détails tant ils étaient peu (pas) habitués à ce que je ramène quelqu’un à la maison. Je les fis taire en prétextant qu’ils mettaient Stefan mal à l’aise, mais c’était surtout car je l’étais bien plus que lui comme l’attesta mon fou rire qui suivi. Enfin, je pus goûter aux gâteaux que celui-ci avait préparé avec ma génitrice après qu’il m’ait interdit de toucher au restant de pâte plus tôt en début de soirée. Pour la peine j’en mangeai plein. Vengeance ! Au milieu de toute cette assemblée, je me montrais moins tactile qu’accoutumée. Je me contentais de bisous volés, de petites caresses discrètes et d’étreintes pudiques. Impossible pour moi de ne pas le toucher du tout jusqu’à ce que nous nous retrouverions seuls !

Bientôt, nous fûmes en tête à tête dans ma chambre d’enfance/adolescence une fois que le plus jeune eut vidé les lieux. Il n’était pas collant ni pénible à proprement parlé mais il était toujours heureux que l’on se retrouve même s’il préférait perdre une main que de l’avouer tel quel. Cependant, nous avions besoin d’être seuls en amoureux. Mes dents étaient déjà brossées et je commençai à me déshabiller pour enfiler un t-shirt et un pantalon. Pas envie d’attraper froid ! Ok y avait le chauffage et tout mais, pour le principe, nous restions l’hiver ! Le violoniste choisit cet instant de calme pour confirmer les soupçons que j’avais gardé pour moi jusqu’ici, m’interrompant alors que je n’avais plus que mon boxer sur moi.

- Et ici nous sommes barges. À chacun sa croix, répliquai-je en gloussant. J’espère que tu te sens bien ici. Je sais qu’on peut être assez… étouffants quand on est tous ensemble.

Je levais un sourcil, lui transmettant l’avertissement « Ose dire que je le suis déjà en solo ! » puis m’étirai longuement tel un chaton épuisé.

- Mais il ne faut pas trop leur en vouloir. Ils sont curieux car on ne s’est pas beaucoup vu cette année et ils ne doivent sûrement pas comprendre comment un sale type comme moi peut avoir conquis le cœur de… Tu m’aimes, pas vrai ?

Bah quoi, je voulais m’en assurer avant de parler dans le vent ! S’il y avait bien une question que je lui posais cent fois par semaine c’était celle-ci. Je ne me lassais pas de l’entendre me le confirmer, même si je craignais à chaque fois qu’il me réponde à la négative. Et si son opinion avait changé depuis ? Qui sait ! La seconde suivante, une expression perplexe s’afficha sur mon faciès.

- Peut-être qu’on devrait les inviter l’an prochain. Tes parents je veux dire. Si ça se trouve ils comprendraient qu’ils loupent quelque chose en étant si… si… eux.

Parfait résumé qui ne risquait pas de froisser quiconque ! Cette décision s’avéra efficace puisque je me retrouvai très vite allongé sur le lit, contre Stefan qui m’encerclait de ses bras. Ce qu’il portait ? Je fronçai les yeux, curieux. De quoi pouvait-il bien parler ? Il ne pouvait me jeter une bombe pareille et s’attendre à ce que je ne mène pas l’enquête immédiatement ! Ce ne pouvait être une de mes chemises car cela se verrait d’une façon ou d’une autre : col qui déborde, plis étranges, etc.

- Oh si ! En plus ça tombe bien car je pensais justement que c’était injuste que je sois le seul de nous deux à être à poil ! Vil profiteur !

Je ris puis grimpai à califourchon sur lui avant de l’embrasser de façon si passionnée que cela devrait – presque – être suffisant pour rattraper le retard pris aujourd’hui. Ma langue vint trouver la sienne bien que je continuais de pouffer en parallèle, mes mains soulevant peu à peu son pull pour dévoiler sa peau. Je mis un terme à notre baiser pour l’examiner ainsi que les couches de vêtements retirés. Rien du tout ! Je grognais, puis conclus avec engouement que la fouille n’était pas encore terminée. Toujours aussi coquin, je déposais un bisou sur son téton gauche en guise de bonsoir puis m’agenouillai au sol tout en déboutonnant son pantalon. Plus simple pour lui retirer que d’être assis dessus ! Je le fixais tout en me mordant la lèvre quand je commençai à le descendre, menaçant de m’étouffer sous les rires accentués que je tentais de refouler à chaque fois que je tentais l’érotisme. Malheureusement, toute la maisonnée due m’entendre quand ils furent libérés. Le boxer porté par mon petit-ami avait eu raison de moi. Je ne m’y étais pas attendu un seul instant et mes yeux ne pouvaient plus quitter le père Noël qui y était fièrement illustré.

- C’est moi le nounours derrière ? Ça nous change de nos habitudes.

Ma vision se brouillait de plus en plus. J’en pleurais. Être discret n’était franchement pas évident tout de suite. Cela relevait davantage d’un défi impossible !

- Désolé, ce n’est même pas à des fins vicieuses mais je dois te le retirer si je ne veux pas mourir !

Et, croyez-le ou non mais je ne le désirais pas. Tout du moins « plus ». L’une de mes mains était posée sur mon ventre rendu douloureux tant j’étais plié en deux. Le sous-vêtement se retrouva vite caché dans une valise (par peur que l’apercevoir même de loin me referai perdre la boule) et je m’écroulai sur lui, vanné et à bout de souffle. Que Stefan ait pris mes propos si au sérieux était adorable. Ou en tous les cas qu’ils lui aient donné une drôle d’idée l’était. Comment pourrais-je me passer de cet homme ? Impossible. Nous étions si en phase ! Je me remontai légèrement pour lui souffler à l’oreille :

- Tu sais que tant de dévotion mérite une récompense ?

Et je savais parfaitement par où commencer comme en témoignait mes doigts glissant déjà le long de son torse.

**

Le lendemain fut dédié à une visite de la ville. Ainsi, je fis découvrir au brun où j’avais fait mes études, où j’avais donné mon tout premier concert, mais aussi le par cet son équipement sportif où j’avais passé tant d’heures à m’entraîner au basket. Être enfin en mesure de l’accueillir dans ce pan de ma vie rendait notre relation d’autant plus importante et réelle à mes yeux. Une nouvelle étape dans sa connaissance de ma personne. Je le laissais pleinement entrer dans mon univers, ne grognant que lorsque ma mère sortit les albums photos tandis que nous dévorions le repas du Réveillon. Avait-il vraiment besoin de me voir en short et en marcel ? Néanmoins, comment pouvais-je contrer plus longtemps l’inévitable quand j’avais moi-même été dans son rôle plusieurs mois plus tôt ? Une fois que nos estomacs furent plein à craquer de fromage et de pommes de terre – en hommage aux origines de Stefan apparemment – il fut décidé que nous jouerions à action ou vérité jusqu’à ce que lassitude s’ensuive. Nous en étions déjà à plusieurs manches (durant lesquelles j’avais dû réaliser des acrobaties et révéler mes goûts culinaires douteux) quand je fus mis au défi d’avouer trois choses que mon chéri ignorait encore à propos de moi.

- Pourquoi trois ? C’est si…, commentai-je avant d’être interrompu par les protestations de tous. Ok, ok ! Je me tais ! Vous êtes tous pénibles. Hum… Il s’en doute sûrement après notre voyage mais je ne l’ai jamais vraiment dit : j’ai peur des chiens. Ils sont adorables et tout, juste… loin de moi. Sinon… Il m’arrive la nuit de me lever pour écrire des paroles le concernant. J’ai même un ou deux airs déjà définis en tête.

Comme un gosse, je dressai un doigt à chaque étape franchie, concentré sur ce que je racontais bien que ces anecdotes puissent paraître super lambdas. Plus qu’un visiblement et mon défi serait relevé !

- Et pour finir… J’ai appelé mon dernier ukulélé Stefan pour avoir l’impression qu’il m’accompagne quand je suis en tournée. Il est moins bavard par contre. C’est bête mais ça marche un peu. Par contre, j’ai aussi essayé de jouer avec sous la douche mais c’est pas top…

Cela souleva des rires mêlés à des « Gross ! » à tout va tandis que, de mon côté, j’étais occupé à me marrer tout en me penchant vers mon chéri, à la recherche de son bras pour qu’il m’en entoure. Ma pudeur fondait petit à petit.

- Toi ? Qu’est-ce que tu me caches ?

Je l’avais choisi, omettant simplement de lui laisser le choix de l’action. J’étais toujours affamé de nouveaux renseignements le concernant.
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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Dim 3 Jan - 14:42

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- Holding on to you -




Chez les Dean, j’ai l’impression d’évoluer dans une dimension parallèle. Je n’ai jamais rien vu de tel et je me demande souvent, s’ils font le show parce que je suis là, ou s’ils sont vraiment comme ça. Je reste parfois un peu en retrait, ne sachant pas comment réagir face à autant d’exubérance. Finalement, les moments où nous sommes seuls avec mon homme, me permettent de souffler un peu. De ne plus avoir l’impression d’évoluer sur un fil suspendu dans les airs. Très loin de la terre ferme. J’en perds mes repères. Seul Seamus reste égal à lui-même. Un mélange de retenu et de laisser-aller à part égale. Il m’a fait monter le rouge aux joues plus d’une fois avec ses allusions sexuelles. J’ai béni ma peau hâlée de camoufler mes émotions. À la maison, je n’aurai pas laissé passer de tels appels à la luxure, mais ici, je dois rester poli et correct. De plus, je me demande toujours si une réflexion sur la composition de notre couple ne va pas fuser ou sortir au détour d’une phrase. Les Dean ont l’air de personnes ouvertes d’esprit et je sais que cela risque d’être totalement différent dans ma famille. Un voile sombre passe sur mon visage à chaque fois que j’y pense.

J’apprécie la visite de la ville et surtout marcher dans les pas de mon homme. Je découvre où il a vécu. Où il a étudié. Où il a pratiqué des activités. Un immense sourire étire mes lèvres, lorsque madame Dean sort les albums photos. Je lance un regard railleur à mon homme, qui veut dire « à ton tour mon chéri »

Sa mère commente la moindre photo et je n’hésite pas à poser des questions innocentes… je m’extasie devant Seamus bébé, nu dans son bain et conclus « On dirait qu’il aimait ça les bains, lorsqu’il était enfant ... » J’évite de dire que cela n’a pas changé. Je lance juste un regard entendu à mon homme, le tout accompagné d’un sourire joueur. En voyant ces photos, je constate à quel point un fossé nous sépare. Mes albums photos ne sont constitués que de clichés me montrant devant des centaines de personnes. En smoking ou déguisé en petit Mozart basané. Le violon comme un prolongement de ma petite personne. Il y a des sourires tant que je suis enfant, ensuite, le sourire s’atténue pour finir par disparaître complètement. Aujourd’hui, pour certaines personnes, j'affiche le sourire réflexe. Celui que je sors lors des shooting ou sur les photos de presse.

Il y a aussi Oma qui me bombarde de messages à longueur de journée et de nuits. Elle veut tout savoir. Je lui ai dit, à demi-mots, que je ne comptais toujours pas faire une demande quelconque à mon homme, et à chaque fois, j’entends une bordée de jurons dans la langue de Goethe. Malgré les remarques qui me piquent langue, je reste imperturbable, me demandant, après chaque échange, si je ne vais pas la bloquer momentanément, histoire d’avoir la paix … J’adore ma grand-mère mais parfois elle est pénible, surtout quand elle décide de se mêler de ma vie amoureuse.

Mis à part la sœur de Seamus, qui me questionne franchement, même trop à mon goût, les autres membres de la famille sont plutôt raisonnables, je dirais. Autant qu’un Dean puisse l’être …

Les Dean sont joueurs. Beaucoup plus que les Wolkoff et je me demande comment je vais me sortir de cette impasse, surtout lorsque je vois mon homme faire le pitre – une fois de plus – et déballer tout un tas de vérités sur lui. Je reste néanmoins bouché bée en les entendant. Certes, je m’étais bien rendu compte qu’il y avait un malaise avec la race canine, mais, n’ayant ni le temps, ni l’envie d’avoir un chien, j’avais rangé ce détail dans un coin de ma tête, car sans importance à mes yeux.
Par contre, l’évocation des écrits me concernant me laissent un sentiment étrange au fond de moi. Je lui adresse un sourire dans savoir comment réagir, surtout au milieu d’autres personnes. À la maison, je lui aurai sûrement demandé qu’est-ce qu’il pouvait bien écrire sur moi. Ici, je reste muet. J’attendrais que l’on soit seul pour aborder ce sujet. Dans l’intimité. J’éclate de rire en songeant à son ukulélé qu’il a appelé Stefan. Des vannes fusent de la part de ses frères qui font sembler de caresser je ne sais quoi en murmurant des « Stefaaan, oh, Stefaaannn » et je vois qu’ils se retiennent d’envoyer des blagues salaces. Madame Dean veille à ce que ses garçons ne dépassent pas les bornes, et je lui en suis reconnaissant. Je n’ai pas l’habitude que ma vie privée soit ainsi étalée, même avec la famille. Il me vient soudain l’image de mon magnifique violon sous l’eau et un frisson glacé me parcourt. Dorénavant, je vais le mettre dans le coffre afin qu’aucune mauvaise idée ne vienne à mon homme en le voyant. Le Guarneri n’apprécierait pas l’eau.

« Moi ? Mais je te cache rien voyons » 
Je lève les mains pour prouver ma bonne foi, mais un tollé de protestations montent. Je vois bien que personne ne va venir à mon secours, pas même madame Dean, qui je suppose, doit être curieuse, elle aussi.
« Allez Stefan, dis-nous tout » La sœur de Seamus est toujours aussi excessive, à mon grand désespoir.
« Tout, je ne crois pas, mais 3 choses, je devrais trouver ça … normalement ... »  dis-je  dans un éclat de rire. Du moins, je l’espére.
« Alors ... » Je me creuse la tête mais, étant beaucoup plus classique que mon homme, je n’ai pas baptisé mon violon – certains ayant déjà un nom donné par leur créateur -, je ne compose pas non plus de musique, pas assez bon pour cela. .. Je regarde Seamus, hausse les épaules et annonce
« Je crois que tu connais tout de moi »
Je n’ai pas l’impression de cacher quoi que ce soit sauf qu’il me manque lorsqu’il part en tournée, mais pas question que je le culpabilise avec ça, car, lorsque viendra mon tour, je partirai quels que soient mes sentiments.

Les douze coups de minuit me sauvent ; Le jeu est vite oublié et j’en suis soulagé. Je vois la famille Dean s’animer et certains membres, devenir carrément hystériques en se précipitant sur les cadeaux qui fleurissent sous le sapin. Nous en avons ramené certains de Laponie. D’autres, ont été acheté à Los Angeles ou ailleurs.

Le bruit des emballages que l’on déchire emplit le salon, suivi par les cris de joie. J’ai longtemps hésité avant de déposer son cadeau au pied du sapin, tiraillé entre le besoin de partager certaines choses qu’avec lui ou bien d’agir devant sa famille et de faire de cet instant, une sorte de légitimité. J’ai opté pour la première option. Je ne me sentais pas le courage de me justifier. Mon trublion se jette dans la quête de ses cadeaux, et je murmure à son oreille « J’ai un cadeau pour toi dans la chambre » avant de rajouter en riant « non, pas ça ... quoique [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] » Je porte un autre caleçon Noël comme promis. Tant pis pour les rires.
Les remerciements fusent et les rires aussi lorsque la personne découvre son cadeau. Seamus a été particulièrement imaginatif et j’ai l’impression de me retrouver à Rovaniemi. Pour madame Dean, on a opté pour un bracelet ainsi que des chaussons à tête de lutins – choisi par Seamus. Pour monsieur Dean, un alcool local dont les degrés m’avaient fait écarquiller les yeux et hésiter avant que Seamus mette la bouteille dans notre panier en riant ainsi qu’une paire de chaussons assortis à ceux de sa femme. Extrêmement chauds et ridicules… mais après s’être déguisés en M&M’s, de tels chaussons devaient passer inaperçus. Il y a aussi un bijou pour sa sœur, des t-shirts pour ses frères et plein d’autres choses. J’ai offert une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] à mon homme. J’ai choisi celle que je trouvais la plus moche afin d’être certain qu’elle lui plairait. Elle est dans la même veine que celles qu’il porte… elle pique les yeux mais le principal est qu’elle lui plaise.

Je souris en voyant Seamus s’extasier comme un enfant puis, je l’entraîne discrètement vers la chambre ou je lui offre son cadeau. Une petite boite qui contient un [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] sans grande valeur commerciale mais qui représente énormément à mes yeux.
J’attends sa réaction et ses questions puisque je n’ai rien dit de plus que « Joyeux Noël »


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Holding on to you ~ Stefan & Seamus ~
Mar 5 Jan - 20:24
Nos regards express sous-entendus, nos boutades soufflées aux creux de l’oreille de l’autre… Oui, ces petits signes de complicité… nous en usions et en abusions mais impossible d’y échapper en compagnie du cercle resserré des Dean. Dire que de nouveaux membres de la famille nous rejoindraient pour le festin du 25 décembre ! Nous n’étions pas au bout de nos surprises (ni de nos peines) ! C’est ainsi que, discrètement, je vins lui pincer les côtes quand il mentionna ma passion pour les bains ou quand il se mit à rire ouvertement – et plus d’une fois – en réaction aux autres photographies que ma mère lui mettait sous le nez sans pudeur. Parfois, en guise de contestation, je croisais les bras en affichant une moue boudeuse d’enfant contrarié, mais impossible de les atteindre. Le duo continuait de feuilleter les pages légèrement jaunies pour les plus anciennes. Stefan savourait sa revanche, j’en étais persuadé. Mais je ne pouvais résumer cette scène à cela seulement. Mon petit-ami paraissait viscéralement réjouit par ce retour dans le passé, de ma naissance à ces dernières années, en passant par mes premiers pas, mes participations aux carnavals et les clichés en compagnie de ma chérie du lycée. Tout le monde ici présent y allait de ses commentaires, livrant moultes anecdotes embarrassantes. Au final, je partis manger des chocolats comme une âme en peine sur le canapé.

Maintenant, nous en étions rendus au terrible et sanglant jeu de l’action ou de la vérité. N’étant plus à une révélation près suite à cet épisode, je confiais ma peur de la race canine, mes écritures secrètes ainsi que le surnom attribué à mon dernier instrument en date qui m’accompagnait pour la tournée. Suite à quoi, ce fut au violoniste de se confier. Ce qu’il n’apprécia pas autre mesure tant il fit tout pour s’extirper de cette situation, prétendant ne pas avoir le moindre secret. Était-ce réellement la réalité ? Pouvions-nous un jour savoir absolument tout de notre moitié ? Des détails avaient forcément été omis, que ce soit exprès ou non. Ma sœur l’encouragea à creuser malgré qu’il fasse chou blanc – en apparence du moins – mais ses efforts furent court-circuités par l’horloge qui sonna minuit. Dans un élan collectif, nous nous retrouvâmes perchés sur nos pieds à la vitesse de l’éclair, courant (nous poussant pour certains) jusqu’au sapin où nous encombrions tous nos bras avec les paquets étiquetés/marqués de notre prénom. Je m’apprêtais à déchirer violemment le papier violet de celui posé sur le dessus lorsque Stefan m’informa en avoir un autre en réserve, planqué dans notre chambre. Si je pris cette remarque comme une invitation coquine, il s’empressa de contrer ma première impression. Quoique sa négation ne dura pas bien longtemps.

- Je sais déjà que je vais aimer, répondis-je avec un sourire.

En attendant, je déballais ceux déjà en ma possession. Je reçus des vinyles, des accessoires de musiques, des friandises et… une chemise de la part du brun. Enfin… de MON brun puisque nous l’étions tous sous ce toit. De la marque Dolce & Gabbana, le tissu abordait des rayures bleu ciel et blanches sur un fond bleu marine, le tout décoré entre autres par des transats rouges. La qualité du vêtement était incroyable, si doux au toucher. Il avait dû le payer une véritable fortune !

- Oh ! Elle est splendide ! Elle va fiche la honte à toutes les autres c’est certain !

Le pire ? C’est que je le pensais. Mes autres fringues étaient quasiment du premier prix. Même mon costume – seule pièce élégante de ma garde-robe – ne devait pas valoir aussi cher. Je serrais le garçon dans mes bras avec un enthousiasme impossible à imiter, puis lui fis signe d’ouvrir ceux que je lui dédiais. Trois paquets de tailles aléatoires l’attendait. Le plus grand, dans une boîte rectangulaire profonde, contenait un très bel étui pour violon, sombre et élégant, avec des symboles discrets légèrement en relief. Cette sobriété fut mise à mal quand le musicien l’ouvrit pour découvrir un intérieur (un tissu supplémentaire détachable) recouvert de mille et une têtes de mon humble personne, récupérées sur différentes photos que j’avais eu sous la main. Mon plus jeune frère s’était occupé du montage, n’étant moi-même pas très doué en la matière. Cela provoqua l’hilarité générale.

- Parce que j’ai toujours peur que tu m’oublies quand on est loin l’un de l’autre…

C’était triste en soi de dire ça, mais je le prononçai d’une manière si détachée et humoristique que cela ne mis pas l’ambiance à mal. Sous le second emballage ? Une boîte que j’avais acheté en cachette au pays du Père Noël. Celle-ci rassemblait tout le nécessaire pour des bains inoubliables : du bain moussant senteur pain d’épice, à la petite brosse au manche décoré de rennes pour se gratter le dos, aux gels de massage et bulles de bain. Le dernier regroupait un ensemble de gâteaux typiques de cette région glacée.

- Car je sais que ce n’est pas toujours évident pour toi de me satisfaire, répliquai-je avant de lire la confusion sur tous les visages alentours. Je parle de mon ventre !

Je levais les yeux au ciel puis me laissai conduire jusqu’à notre antre pour notre tête-à-tête tant attendu. Quand il me tendit une boîte carrée tenant dans le creux de la main, mon cœur sauta un battement. La panique dut se lire dans mon regard quand je le posais dans le sien avec anxiété. Si ça se trouve ce n’était rien de plus qu’un bijou mangeable comme en Allemagne ! Pourtant, le sérieux de Stefan couplé à la brillance de ses yeux suffit à me saisir l’importance que revêtait ce moment pour lui. J’agitais mes doigts, les échauffant à l’ouverture de ce petit trésor, tâchant de retrouver mon calme. Si Oma avait été là, elle serait penchée au-dessus de mon épaule, haletante. Enfin, je découvris un bijou sans prétention mais non moins ravissant comme tout. Il s’agissait bel et bien d’une bague. J’étais comme en mode pause avant de réaliser que ce ne pouvait être une demande en fiançailles. Le Berlinois aimait faire les choses en grand, dans la démesure, comme l’avaient prouvé nos deux séjours qu’il avait soigneusement programmé. Ici, nous étions dans un cadre plus intime, plus… symbolique ? Nul doute que ce présent était une promesse, une preuve d’amour véritable. Juste : il ne revêtait aucun aspect religieux comme le mariage. Tout du moins le pensais-je. Avais-je tort sur toute la ligne ?

- C’est… Tu… Hum…, balbutiai-je en fronçant les sourcils. je ne sais pas quoi dire. Et c’est si rare que ça vaut la peine de le souligner.

Je pouffai, puis lui redonnait le bijou, toujours posé dans son écrin.

- Mais ce que je sais, c’est que tu n’as pas terminé le boulot…

Sur ce, je lui tendis ma main gauche, lui faisant comprendre en la désignant du menton que je désirais qu’il me glisse la bague au doigt. De mon point de vue, c’était la preuve muette que nous nous appartenions l’un à l’autre. Avoir cet anneau représentait l’amour que nous nous portions et je me refusais à l’enfiler moi-même. Quand ce fut fait, j’entourais sa nuque de mon bras, lui soufflant tout en frôlant sa bouche de mes lèvres :

- Je t’aime comme un fou, Stefan Wolkoff. Joyeux Noël.

Un sourire m’étira à nouveau les lèvres puis je lui sautais dessus, coinçant mes jambes contre sa taille tandis qu’il me portait sans grands efforts.
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