Only when it starts slipping through your hands will you finally understand what life means. - Ft. Anna
Sam 10 Oct - 6:04
Yeux fermés, tu écoutes le bruit du vent, tu te laisses bercer par ce son qui, à tes oreilles, sonne presque comme une mélodie. Pendant un instant, tu t'évades, tu oublies ta réalité actuelle. Tu ne fais que t'imaginer voguant au gré du vent, t'éloignant vers des contrés lointaines. Ah si seulement. Si seulement tu avais cette capacité de partir en outre-mer, vers un nouveau monde et tout recommencer à zéro. Si seulement. La vie ne serait-elle pas bien plus simple, plus... Agréable ? Probablement pas en fait. Peu importe où tu te trouveras sur cette terre, ton passé finira toujours par te rattraper tôt ou tard. C'est pour ça que tu as fini par simplement accepter la vie telle qu'elle est. Tu enfiles ce masque de bonne humeur et de bien être chaque matin, bien que tu ne saches pas réellement comme tu te sens, ce que tu ressens réellement. Es-tu réellement heureux ? Si tu te poses la question, c'est probablement que tu ne l'es pas. Ce n'est pas bien grave, ça se travaille, ça viendra avec le temps. Il faut bien vivre un jour à la fois, travailler un problème à la fois, mais surtout, y aller étape par étape. Si tu essaies trop, tu ne feras que plus facilement t'effondrer. Si tu te fais trop d'espoir, tu seras que bien plus déçu. Ça, tu l'as assez vite compris.
T'inspires une fois, une bonne inspiration puis ouvre enfin tes yeux. Tu regardes le plafond de ta chambre, tu le fixes en restant limite immobile. Que faire maintenant ? Tu tournes la tête pour regarder l'heure : 9h48. Tu te lèves, te trainant les pieds jusqu'à ta commode. Tu y sors un jogging et un t-shirt que tu enfiles aussitôt. Tu accroches un air neutre tirant vers la bonne humeur sur ton visage et descends à la cuisine te prendre un simple verre de lait. Tu salues d'un signe de tête quiconque croises-tu sur ton chemin alors que tu retournes à ta chambre. Aujourd'hui, tu ressens le besoin de rester à l'écart. À vrai dire, c'est ce que tu fais toujours depuis que tu es arrivé presque. Tu ne t'imposes pas tant, tu as une présence plutôt effacée. Tu es de ce genre qui a presque peur de déranger, te sentant quelque peu de trop dans cette demeure, dans cette famille qui vivait tranquillement sa vie avant que tu arrives. Tu ne veux pas que ta présence en ce lieune dérange d'une quelconque façon. Aujourd'hui, c'est simplement pire qu'à l'habitude il semblerait. Aujourd'hui, limite, tu seras un fantôme.
Tu bois ton verre en arpentant ta chambre du regard. Celui-ci s’arrête sur ton violon qui repose au coin de la pièce. T’as un léger sourire qui se dessine au coin de tes lèvres. Tu n’y as pas touché depuis que tu es arrivé ici et tu réalises qu’en jouer te manque peut-être plus que tu ne l’aurais pensé. Il est vrai que si tu n’y penses pas, tu ne t’en ennuies pas, mais quand tes yeux s’y posent, l’envie revient. Tu soupires silencieusement et vas le ramasser. Tu l’observes un moment puis prends l’archet. À cette heure, tout le monde devrait être réveillé, non ? Et puis, tu te dis qu’en étant sur un étage différent, le son ne devrait pas trop déranger. Tu positionnes la mentonnière du violon entre ton épaule et ton menton, redresses le bras tenant l’archet et prends une profonde inspiration avant de lentement laisser l’air s’échapper. Tu fermes les yeux, entrant dans ta bulle alors que tu entâmes le commencement de ta pièce favorite de Samuel Barber, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Il s’agit de la première pièce au violon que tu as appris entièrement. Celle que tu joues depuis le plus longtemps et qui, peu importe le nombre de fois que tu as pu l’entendre et la jouer, vient te chercher au plus profond de ton être. Cette chanson semble avoir cette capacité à te transporter dans une autre monde. Tu ne saurais dire si elle te rend plus léger ou si elle semble rassembler toutes tes émotions en une, rehaussant la mélancolie que tu ressens. Peut-être est-ce bien un mélange des deux. Tu ne saurais mettre le doigt sur ce que tu vis lorsque tu entends cette mélodie..
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Only when it starts slipping through your hands will you finally understand what life means. - Ft. Anna
Ven 20 Nov - 3:55
Aujourd’hui, Anna commence le boulot plus tard. La joie de travailler dans un spa aussi connu, ça implique de travailler certains soirs. Notez ici le sarcasme. Anna se réjouirait d’un horaire plus traditionnel, mais en même temps, elle peut difficilement refuser de faire quelques soirs de temps en temps quand ses collègues ont des meilleures excuses qu’elle pour refuser – des enfants, par exemple. Quoique, entre Selena et Caleb, elle pourrait presque entrer dans la catégorie des mères éplorées. Presque. Mais d’avoir deux ados à la maison n’attire pas autant la sympathie qu’une marmaille de bambins. Enfin, peu importe, ça lui permet au moins de faire la grâce matinée. C’est aux alentours de 9h00 qu’elle s’éveille et qu’elle descend à la cuisine se préparer une tasse de café bien fumante. Puis elle se lance dans la confection de pancakes, sans prendre en compte qu’elle est sans doute seule à la maison. Elle a remarqué que la voiture n’est pas dans l’allée, sans doute Cameron a-t-il amené Lena et Caleb avec lui prendre le petit déjeuner ou faire une activité quelconque.
Mais c’est alors qu’elle entend des notes percer dans la pièce. Son léger sursaut s’apaise aussitôt qu’elle prend le temps d’écouter, soudainement transportée par la musique. Caleb. Sa venue dans leur maison était sans doute une surprise, mais Anna n’a pas hésité une seule seconde avant de l’accueillir. Et jamais il ne lui a donné l’occasion de le regretter. Elle s’est rapidement attachée à lui, même si les contraintes de communication ont posé un frein à leur apprivoisement. Lentement, mais sûrement, elle s’est mise à apprendre la langue des signes. Et si elle arrive à formuler plusieurs mots et quelques phrases encore bancales, marquées par son hésitation constante, elle est toujours incapable d’avoir une réelle conversation avec lui. Mais ça ne l’embête pas, elle est prête à l’accueillir comme il est, et de prendre le temps nécessaire pour qu’ils arrivent un jour à communiquer efficacement. Un sourire mélancolique aux lèvres, elle dépose l’assiette de pancake sur un plateau, y posant deux verres de jus d’orange et un pot de sirop d’érable. Puis, armée de ses offrandes, elle monte à l’étage, toujours transportée par cette musique qui lui perce le cœur, qui emplit son âme. Un amalgame parfait de tristesse lancinante et de douceur inouïe la saisit toute entière.
Ce serait presque un sacrilège d’oser interrompre la musique, et pourtant, Anna toque doucement à la porte, tenant le plateau en équilibre d’une main, avant d’ouvrir la poignée. Et elle voit le même trouble qui l’anime peint sur le visage de Caleb, à qui elle adresse un sourire, l’encourageant d’un signe de la tête à poursuivre. Posant le plateau sur le bureau, elle prend la liberté de s’assoir au pied du lit, signant à l’aide de ses mains le mot bonjour. « J’espère que tu ne m’en veux pas d’être entrée, j’ai entendu la musique, et ça m’a emportée… », avoue-t-elle de vive voix, ses compétences en langage des signes étant toujours limitées. Tu as faim?, arrive-t-elle toutefois à signer, faisant un petit signe de la tête vers le plateau.
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Only when it starts slipping through your hands will you finally understand what life means. - Ft. Anna
Lun 21 Déc - 20:34
Only when it starts slipping through you hands will you understand what life means.
Déranger… C’est ce qui te fait peur. On aura beau te dire que tu as ta place ici, tu as quand-même cette impression d’être de trop ici. Bon, tu te doutes bien que ça va te prendre un temps à t’adapter. Après tout, c’est une nouvelle vie pour toi qui commence. Et comme toujours, toi qui a de la misère avec la nouveauté, tu dois te juste accepter et t’y faire. Et te calmer. Ce que tu fais facilement en t’armant de ton violon. Calmer… À vrai dire, ça t’envoie une armée d’émotions et de sentiments que tu refoules. Sans que tu t’en rendes comptes, une larme coule le long de ta joue. Cette chanson que tu interprète sait venir te chercher, te tirer dans tes souvenirs et tes émotions. Alors tu te laisses bercer par les notes que tu joues sans émettre un autre son quelconque. Tu as cette impression que rien ne pourrait te sortir de ta bulle. Du moins, tu pensais que ce serait le cas, mais il y a un bruit qui vient perturber ton état d’esprit. Celui d’Anna qui vient entrer dans ta chambre après avoir cogné à ta porte. Tu te tournes vers elle, prêt à arrêter, mais incité par cette charmante femme, tu continues. Tu te laisses aller à compléter cette chanson que tu aimes tant.
Tu la salut d’un signe de tête et quand tu finis cette pièce, tu déposes ton violon dans son étui. Tu souris en l’écoutant parler, comment lui en vouloir ? Elle est chez elle et puis, si c’est la musique qui l’emporte, alors tu ne peux pas lui en vouloir ! Tu te tournes vers elle et lui répond. Il n’y a aucun problème. On dit toujours que la musique rassemble, non ? Tu t’assures de ne pas y aller trop rapidement pour lui laisser le temps d’interpréter chaque signes, sans pour autant y aller trop lentement. Tu poses ton regard sur le plateau et lèche mes lèvres sous l’effet de la faim qui se fait sentir. Ce que ça a l’air bon. Tu hoches la tête en mode enfant heureux et tu t’assis sur le lit, à côté d’Anna. Merci Tu t’attaques assez vite à une pancake et tu laisses entendre un son de satisfaction. À défaut de parler, tu peux tout de même t’exprimer par son. Tu déposes tes armes et regarde de nouveau ton interlocutrice. Encore merci.. J’ai l’impression que je vais être bien ici.. Et tu le penses vraiment, bien que tu auras bien préféré continuer de vivre avec ton père. Mais ça, c’est de l’histoire ancienne…
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Sam 10 Oct - 6:04