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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~

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Milton Borough
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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Ven 27 Nov - 13:23

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- A step into the unknown -


Suite à un sondage, nous avons décidé de jouer les entremetteurs et de faciliter les relations entre membres. En mixant les profils, nous avons créés des couples virtuels. Il ne tient qu’à vous, que ce partenaire idéal, prenne corps dans la réalité. À la suite de ce message, vous  trouverez le pseudo de celle ou celui qui devrait vous charmer. Que l’Amour soit avec vous.

Milton a toujours le regard rivé sur son écran de portable, et il se demande s’il s’agit d’une mauvaise blague. Certes, il est bien inscrit sur The Chart, mais, il n’a rien demandé. Il est assez grand pour se dénicher des partenaires lorsque le besoin s’en fait ressentir, et pour le moment, ses projets de bâtiments pour la ville le vampirisent. Il n’a pas de temps à perdre. Il expire longuement, essayant par là même de chasser loin de lui tout ce qui est inutile, comme cette invitation. Un soupir clôt ses pensées tandis que la réunion va bientôt commencer. Autour de lui, les voix et les discussions sont déjà bien engagées. The Chart peut attendre.

Confortablement installé dans son bureau, il regarde les maquettes du futur projet tout en sachant qu’il n’arrivera plus à rien. Son esprit cale lamentablement. Aucune idée nouvelle ne viendra. Tandis qu’il bascule dans son fauteuil, ses paupières se ferment et tout son corps se relâche enfin. Il fait le vide dans son esprit. Dégrafe son col de chemise et les deux premiers boutons. Il n’y a pas songé avant alors qu’il est chez lui depuis plus de deux heures maintenant. Trop absorbé par son travail, comme souvent. Une main lasse s’égare sur sa nuque tentant vainement de chasser les tensions accumulées au fil de la journée. Sa tête ploie lentement sur son torse dans un signe de reddition. La fatigue eu raison de lui. Lorsqu’il redresse mollement la tête, ses prunelles claires tombent sur l’écran de son ordinateur et un sourire joueur illumine son visage, faisant apparaître tout un réseau de fines ridules autour de ses yeux. Légères mais bien présentes. Il songe soudain à sa rencontre avec Harry sur the Chart, et s’empare de son téléphone afin de relire le message. Il décide d’aller voir sur le site et découvre le même message que celui qu’il a reçu sur son portable. Exit la mauvaise blague. Le site veut juste jouer les Cupidons. Milton hésite. Son téléphone fait des cabrioles entre ses doigts. Il réfléchit. Pèse le pour et le contre. S’il veut être franc envers lui, il peut dire que sa première expérience sur le site a été très concluante. Au-delà de ses attentes. Le partenaire qu’il a déniché est fabuleux. Il n’aurait pu rêver mieux. Un soupir de satisfaction s’échappe de ses lèvres  au souvenir de leurs échanges. Le téléphone a fini sa course folle entre ses mains et il est posé sagement sur le grand bureau. Ses doigts sont croisés devant lui, les index pointés dans une direction qu’eux seuls connaissent. Ce n’est pas pour autant qu’ils sont immobiles. Ils  frappent l’un contre l’autre, scandant le rythme de ses pensées qui s’accélèrent malgré la fatigue. Il n’est pas encore trop tard pour contacter ...  Un regard sur l’écran et le pseudo réapparaît. Eliface. Il n’y a pas de photo. Juste un nom d’emprunt. Même si Milton est déçu, il pourra toujours abréger l’entrevue. Ses yeux se perdent dans le vide. Il déteste ces situations où il n’arrive pas à se décider. Il n’a rien à perdre, si ce n’est son temps, sauf que celui-ci est précieux. Encore une hésitation puis, il se lance. Efface les premiers mots, les trouvant idiots. Recommence, encore une fois. Puis, une autre avant d’être enfin satisfait de ce qu’il a écrit. Il se relit plusieurs fois, hésite à modifier le message puis, envoie. Il n’aura peut-être pas de réponse après tout et se sera tracassé pour rien. Son message trotte dans sa tête et il se dit qu’il aurait pu être plus original…

Salut
Il paraît que nous sommes compatibles. Est-ce que ça te dirait qu’on se rencontre quelque part histoire de vérifier ça ?
Mil.


Trop tard pour les regrets.



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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Ven 27 Nov - 16:23
Je devais être frapadingue. Moi qui m’étais promis de ne jamais m’inscrire sur des sites de rencontre à cause de mon emploi venais d’envoyer mes principes au Diable. D’accord, j’avais évité d’y télécharger la moindre photographie pour conserver mon anonymat mais il n’empêche que mon profil était bel et bien en ligne sur The Chart. Celui-ci était temporaire, pour une courte période d’essai. Hors de question d’investir le moindre centime là-dedans ! Qu’est-ce que je cherchais exactement ? Enrichir mon cercle, d’amis notamment car, non, je ne voyais ma démarche comme une quête folle de parties de jambes en l’air – pourtant j’en avais bien besoin avec tous ces mois d’abstinence. L’hiver approchait, il caillait à l’extérieur, Jake était occupé, Riley travaillait et… je me sentais seul. Tout simplement. Dingue comme la solitude hivernale peut nous pousser à faire n’importe quoi ! Je ne répondis pas aux questions que je trouvais trop personnelles comme ma position favorite – what the fuck ! – ni même mon orientation sexuelle, me concentrant davantage sur mes goûts culturels. Qu’est-ce qu’on en avait à foutre du reste quand on cherchait simplement à faire connaissance avec autrui ?

Par chance, en plein Black Friday, l’application offrait un algorithme rapprochant deux individus qu’il jugeait enclin à s’apprécier de par leurs caractéristiques partagées. Très curieux. Comment un cerveau virtuel pouvait se prétendre substitut d’une alchimie humaine naturelle ? La technologie me dépassait tellement parfois ! Je trouvais ça idiot. Par conséquent, je ne prêtais pas la moindre attention à sa recommandation, poursuivant ma recherche manuelle. Tant de personnalités, tantôt réservées, tantôt frôlant l’exhibitionnisme. Quand il était difficile de savoir les intentions de certains, celles d’autres étaient plus qu’évidentes. Les clichés s’annonçant les plus révélateurs m’étaient cachés puisque je ne payais pas d’abonnement et n’avais pas reçu l’autorisation du membre pour les visionner. Pas un mal. Dire que je n’osais même pas mettre ma tronche, alors le reste…

J’étais occupé à liker le profil d’une rouquine lorsque je reçus une notification. Un message venait d’arriver dans ma boîte de réception ! Intrigué, je cliquais sur cette dernière. Si je m’étais contenté de refermer la fenêtre pop-up de compatibilité, mon « âme-sœur » avait sauté sur l’occasion. Je fronçais les yeux face à ses mots, me demandant si je devais y percevoir un sous-entendu sexuel. Ce fut pour cette raison que je me trouvais à scroller son profil, lisant les infos disponibles. Mes doutes furent balayés en un clin d’œil. L’habitant de Pacific Palisades – d’après la localisation indiquée- était hétéro mais cherchait également à rencontrer des hommes. Des amitiés en l’occurrence ! Ok. Rassuré, je me dis qu’il fallait savoir prendre des risques dans la vie. Pourquoi refuser son invitation ? Je saurais me défendre si besoin et nous ne nous verrions pas dans une ruelle sombre et déserte !

Bonsoir,
Avec plaisir ! Un algorithme ne peut pas se tromper ! Tu es libre dans une heure ? Je peux te rejoindre dans ton quartier si tu connais un bar sympa.
Eli

J’attendis sa réponse qui fut positive puis filais me rafraîchir. Je ne pouvais pas trop traîner comme il restait encore une journée de cours cette semaine mais il y avait de la marge d’ici une heure du matin (mon maximum raisonnable). Habillé d’une chemise gris foncé et d’un pantalon plus clair, je débarquais au lieu de rendez-vous à 21h presque pétante. Aucune des têtes se tournant dans ma direction ne correspondait à celle que j’avais vu sur son profil. Ainsi, je partis m’asseoir au bar, l’attendant tout en me commandant une bière supposément de qualité. J’étais fou de me lancer dans cette aventure mais qu’avais-je à y perdre ? Au pire des cas, le type serait un peu taré et j’aurais juste à me barrer et reprendre la route. Rien d’insurmontable !
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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Dim 29 Nov - 13:49

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- A step into the unknown -



La réponse fuse et Milton sourit. Il aime la réactivité et Eli, puisque c’est ainsi qu’il a signé, semble être un homme efficace et rapide. Encore un bon point en sa faveur. Finalement, cette application n’est peut-être pas si mauvaise que ça et la soirée promet d’être agréable. Il doit avouer que pour le moment, The Chart le comble au-delà de ses espérances. D’abord avec Damian et maintenant, avec cet inconnu. Avec un peu de chance, Milton ne rentrera pas seul ce soir. Un grand sourire étire ses lèvres tandis qu’il envoie un message à Eli.

Salut,
Je te propose le Draycott. 15255 Palisades Village Ln à Pacific Palisades. On se retrouve là-bas dans une heure.
Mil’


Une fois le sms envoyé, il file sous la douche. Simplement vêtu d’une serviette enroulée autour de la taille, il inspecte les rangées de cintres d’où pendent, impeccablement rangés et repassés, des costumes et des chemises. Il tend la main, reste à quelques centimètres du tissu avant de se décider pour un costume bleu gris. Simple et élégant. Passe-partout. Il conviendra parfaitement à l’occasion.  Afin de donner un ton informel à cette rencontre, il opte pour un tshirt ras de cou marine. Une paire de converse marine complète l’ensemble. Un dernier regard dans l’un des miroirs avant de quitter sa demeure au volant de sa voiture. Il ne lui faut pas longtemps pour rejoindre le point de rendez-vous. Il connaît le lieu car il lui arrive fréquemment d’emmener ses clients ici. Il trouve que cela donne une note plus conviviale au rendez-vous d’affaires. Une fois sa voiture garée, il se dirige vers [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Le bâtiment de briques rosées est accueillant. Il hésite entre l’intérieur et l’extérieur avant de commencer par l’intérieur.  L’immense salle est chaleureuse tout en ayant une certaine sophistication. Les éléments en laiton y sont pour beaucoup. Les canapés en velours vert sapin côtoient des sièges en cuir fauve, créant une ambiance harmonieuse que Milton apprécie. Il a déjà fait appel au talent du décorateur d’intérieur pour certains de ses projets, ne récoltant que des louanges. Autour du comptoir en marbre clair, de confortables tabourets en velours accueillent les clients.
Milton jette un regard dans la salle, à la recherche d’un homme seul, lorsque son regard croise un autre regard. L’homme lui fait un petit signe, et Milton en déduit qu’il s’agit d’Eli. En quelques enjambées, il le rejoint, un grand sourire aux lèvres. Une fois près de lui, il demande malgré tout « Eli ? » petite pause avant de poursuivre « Je suis Milton. Enchanté  »
Il ne peut s’empêcher de le dévisager rapidement. Après tout, il a le droit d’observer la marchandise surtout que, n’ayant vu aucune photo sur le profil, Milton est venu sans savoir à quoi s’attendre. Le gars a l’air sympathique. Une chaude poignée de main pour sceller la rencontre et la soirée peut commencer. Milton prend place à côté du blond. Salut le barman qu’il connaît, avant de passer commande. Un gin-tonic. Un peu plus fort que le verre de bière qui trône devant son compagnon mais Milton n’apprécie pas ce breuvage qu’il trouve plein d’amertume. Une fois servi, il lève son verre et trinque avec le blond « à cette soirée tout droit sorti d’une combinaison élaborée par une machine » Il ne peut s’empêcher de rire face à cette situation des plus étranges.

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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Mar 1 Déc - 1:00
En acceptant le rendez-vous, j’avais été loin d’imaginer que je me serais trouvé dans un bar aussi… somptueux. J’étais habitué à ceux à la lumière tamisée, mal fréquentés et sentant la clope à plein nez. Cliché ok, mais pourtant… The Draycott me rappelait davantage celui où j’avais fait la connaissance de Lane en juin dernier. Je ne pouvais passer outre ce sentiment de ne pas y être complètement à ma place, de faire tâche dans un tableau immaculé. L’ironie dans tout ça ? Pendant dix-huit années j’avais vécu dans le luxe, puant l’argent à plein nez dès que j’étais en compagnie de mes parents. Même à l’école j’étais affublé d’un uniforme de bourge ridicule, me serrant plus que nécessaire. Qu’est-ce que j’aimais les après-midis entre amis où l’apparence ne revêtait plus la moindre importance. Débraillés, nous oublions toute la pression sociale de notre milieu pour n’être plus que ce que nous étions réellement : des gosses. J’avais toujours haï ce monde d’hypocrisie et de paraître où il était perpétuellement question de faire honneur à sa famille. Si j’embarrassais la mienne – et il en fallait peu – je ne tardais jamais à la regretter amèrement. Que je n’aie conservé aucune cicatrice relevait du miracle puisque je ne me laissais jamais démonter bien longtemps. En dépit de mes soucis, j’avais toujours conservé une certaine joie de vivre qui avait été mise à mal seulement lors de mes premières années au Luxembourg. Depuis, je me reconstruisais peu à peu.

Ne sachant pas si l’internaute pointerait le bout de son nez à l’heure, je me commandais une bière. Je ne souhaitais pas d’alcool fort puisque je conduisais et qu’il me faudrait rendosser le rôle d’enseignant dans une quinzaine d’heures. Évitons la gueule de bois ! Après avoir fait le tour des visages aux environs, mes yeux s’arrêtèrent sur un nouvel arrivant dont le faciès faisait parfaitement écho à la photographie mise sur le profil de The Chart. Je lui fis un signe de la main, conscient qu’il était impossible pour lui de me reconnaître puisqu’il ignorait tout de mon physique. Je l’accueillis avec un sourire suivi d’une salutation en bonne et due forme. Sa peau était encore refroidie par la température extérieure, me rappelant à quel point il était plus agréable d’être à l’intérieur.

- Elijah. Ravi de te voir en chair et en os !

Pas que cet instant avait tardé remarquez. Nous avions pris un sacré risque en nous rencontrant après un seul échange écrit. Ma bonne humeur s’étira davantage vers mes oreilles puis nous trinquions dès qu’il reçut sa commande. Un gin-tonic. Pas mal je devais avouer ! Je me contentais bien trop de mes habitudes. Il fallait que je pense à me renouveler de temps à autre ! J’accompagnais son rire puis profitai d’une première gorgée pour le décrire. Milton était un homme élégant, avec un charisme qu’on ne pouvait nier. Là où ma face était arrondie, la sienne était davantage creusée, renforçant ses pommettes. Sa tenue était si soignée que je me surpris encore à culpabiliser d’être ici.

- Cet endroit est vraiment sympa ! Je ne suis pas vraiment bien habillé pour l’occasion mais je valide ton choix. Je n’étais jamais venu. Comme quoi, avoir mis mon destin entre les mains d’une application valait le coup déjà rien que pour ça.

Je pouffais. J’étais heureux d’avoir découvert ce lieu et, si ça devait mal se passer entre mon interlocuteur et moi, au moins ce point suffirait à me convaincre que ma folie passagère n’avait pas été veine. Mes propos avaient été prononcés avec tant d’innocence que l’idée qu’ils soient mal interprétés ne me traversa même pas l’esprit. Je n’insinuais pas être déçu de faire sa rencontre ! Au contraire, il avait l’air d’être un chic type. Il n’aurait d’autre choix que de vite s’habituer à ma maladresse pour survivre à cette soirée.

- Si je dois être franc, je t’avoue que je n’ai pas l’habitude de retrouver des étrangers comme ça, sur un coup de tête. Il faut croire que tu inspires la confiance, concluais-je avec amusement, retenant une vanne par crainte qu’elle soit mal interprétée comme nous ne nous connaissions pas du tout. Et toi ? Qu’est-ce qui t’as poussé à venir ce soir ? L’ennui ?

Cette saison était si encline à ça, couplé aux dépressions. J’étais loin d’envisager que sa raison était plus hormonale qu’autre chose puisque son profil le présentait comme hétérosexuel. J’avais juste mal interprété le « sans limites ». Bien que je tentais d’être naturel, ma légère nervosité se traduisait par un accent renforcé plus que par des gestes ou des regards fuyants.
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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Jeu 3 Déc - 17:22

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Elijah. Il aime bien ce prénom et l’homme a vraiment l’air sympathique. D’un vague geste de la main, Milton chasse les doutes sur la tenue vestimentaire du blond « Mais non, tu es parfait. Regarde autour de toi, les gens sont comme ils sont. C’est l’un des avantages de cet endroit » Autour d’eux, la foule est plutôt hétéroclite. Les gens ne semblent pas se prendre la tête. Maintenant qu’il est installé, Milton prend un peu plus le temps de détailler l’homme à ses côtés. Certes, il évite de le dévisager mais, il s’attarde juste ce qu’il faut pour graver ses traits dans sa mémoire. Il fait une sorte de cartographie des lieux et cette idée étire un peu plus le sourire qui orne déjà ses lèvres. L’architecte ne peut s’empêcher de rire à l’évocation de cette première pour Eli. « Je dois t’avouer que mon métier m’amène à rencontrer beaucoup de monde. Je suis architecte et donc, il m’arrive parfois de sortir du cadre de mon bureau pour venir dans des lieux plus humains et celui-ci en fait partie. De plus, j’ai travaillé avec le décorateur d’intérieur lorsque l’endroit a été rénové par les nouveaux proprios » il se penche légèrement vers Eli et murmure « ça me sert de carte de visite » avant de reprendre sa place tout en laissant échapper un rire rauque et d’enchaîner, sur le ton de la confidence « Cela ne fait pas longtemps que je me suis inscrit sur The Chart. Mon boulot est chronophage et une de mes collaboratrice m’a parlé du site. J’ai tenté et je n’ai pas été déçu... » Il évite d’évoquer Harry et la soirée particulière qu’ils ont passé ensemble mais chacun derrière son écran. Milton préfère néanmoins le contact charnel. Le vrai et non celui de sa main. Il  a passé l’âge pour les plaisirs solitaires. « … tu es la deuxième personne que je rencontre via cette application » Il porte son verre à ses lèvres et boit une gorgée de sa boisson. Comme d’habitude, le cocktail est bien dosé et Milton apprécie le goût du gin. Revenant à sa conversation, il tient à préciser qu’il n’enchaîne pas les rendez-vous, afin de ne pas donner une fausse image de sa personne. « Pour être franc moi aussi, ce soir, je travaillais sur un projet mais les idées stagnaient ou ne voulaient pas venir. Je déteste ça, me retrouver démuni devant quelque chose. Pour retrouver la créativité, il faut parfois tout arrêter, sortir, se changer les idées et ensuite, la situation qui nous semblait bloquée quelques heures auparavant se décante toute seule. En un mot, je devais prendre l’air. J’ai repensé à ce message qui disait que l’on matchait et me voici » Milton sourit à son interlocuteur « si cela te rassure, rien à voir avec l’ennui, bien au contraire » Il marque une pause pour regarder Eli et demande « Et toi, pourquoi es-tu là ? Ennui ? » Il a glissé ce dernier mot sur le ton de l’humour. Après tout, si Eli s’ennuie, Miton peut lui proposer diverses activités qui devraient l’occuper une partie de la nuit. Il est prêt à l’aider à ne plus s’ennuyer. Son regard coule sur les épaules larges, le torse qui semble musclé. Il évite de descendre plus bas et préfère remonter sur la bouche pulpeuse, tout aussi désirable que le reste. Milton pourrait tout à fait s’accommoder du blond. Un sourire rêveur s’installe une fraction de seconde sur son visage avant de disparaître. Son imagination a tendance à dériver à partir d’une certaine heure. Il met cela sur le compte de la fatigue ou de sa libido, parfois hyper active, plus que son cerveau. « Tu as un petit accent charmant lorsque tu t’exprimes. » Milton n’ose pas questionner plus avant le blond afin de ne pas commettre d’impair. Ne connaissant rien de ses origines, il préfère rester vague mais souligner sa particularité pour le cas où Eli voudrait bien lui donner plus de détails sur lui.
Il est vrai que, pour les idées qui l’animent, l’accent n’a que peu d’importance et la provenance encore moins. Il penche légèrement la tête sur le côté, un sourire engageant éclaire son visage, et il se dit que peut-être cette application lui a trouvé le candidat idéal pour s’envoyer en l’air ce soir.

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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Mar 8 Déc - 12:15
Mon interlocuteur n’avait pas tort. Si l’endroit était franchement impressionnant, la clientèle était très… hétéroclite. Cela allait de l’homme d’affaire avec le costume-cravate, à la robe de cocktail jusqu’au pull à col roulé semblant daté de deux décennies (si ce n’est davantage). Je me situais dans une sorte d’entre-deux, moins élégant que Milton mais mieux accoutré que monsieur lambda. Autant arrêter de me faire du mouron, donc. D’ailleurs, je ne pus empêcher un sourire de gratitude quand il me qualifia de « parfait ». Adorable de sa part. Déjà, il me prenait sous son aile pour m’empêcher de me rabaisser. Un bon gars ! Je hochai la tête afin de lui faire comprendre que le message était reçu puis l’écouta se présenter plus en détail. J’étais fasciné par son récit dont je ne doutais pas un seul instant de la véracité. Ainsi donc, il avait contribué à la majesté du Draycott ! L’admiration se lisait sûrement dans mes deux billes bleutées tandis que je me demandais comment on pouvait être si talentueux dans ce type de vocation. Cela demandait de puiser dans une imagination en-dehors du commun à mes yeux ! Ok, le brun n’avait pas tout fait en solo et j’en avais conscience. Cependant, ça ne changeait rien au fait que sa participation n’avait pas dû passer inaperçue d’une façon ou d’une autre. Que ce bâtiment lui serve de « carte de visite » n’avait rien de surprenant. Qui se contenterait d’enterrer une telle réussite ? Autant que cela lui serve autrement qu’en enrichissant son compte bancaire !

L’homme poursuivit sur sa lancée, révélant ne pas avoir été déçu de l’application bien qu’il n’y soit que depuis peu. Devais-je prendre cette remarque comme un compliment à mon égard ? Nous n’avions que peu échangé après tout. Mais s’il me trouvait déjà sympathique, pourquoi cracherais-je sur sa flatterie ? Ça faisait toujours plaisir. Prétendre que, de mon côté, j’étais déçu, serait un incroyable mensonge. Je lui enviais sa confiance en lui, son parcours qui me semblait exemplaire, l’étendue de ses compétences, etc. Après tout, je n’étais qu’un acteur/professeur maîtrisant l’anglais et se contentant de réciter des lignes – ok, je simplifie drastiquement. Lui était plongé dans l’art de la création.

Je l’accompagnais en buvant une nouvelle gorgée de ma bière, lui laissant le temps de se réhydrater avant qu’il puisse poursuivre. Celui-ci en profita pour m’expliciter les raisons de sa présence : la page blanche. Je grimaçai à sa mention car je connaissais ça. Un blocage vous empêchant de poursuivre, vous paralysant au point d’en perdre son calme et qui vous fait tout envoyer balader. Je m’apprêtais à faire un commentaire lorsque la surprise me scotcha sur place. L’architecte, après m’avoir décrit un instant, venait de qualifier mon accent de « charmant ». J’étais perplexe. Était-il si direct avec tout le monde ? Pas que je le prenais mal ou quoique ce soit mais j’étais peu habitué à ça de la part de la gent masculine, en particulier entre hétéros. Milton devait se fiche complètement de la « norme masculine » consistant à se montrer détaché vis-à-vis des autres mecs et pour ça je ne pouvais que l’applaudir car je n’étais pas dans ce cas.

- Hum… merci, dis-je sur un ton mêlant hésitation et timidité. Je suis arrivé aux États-Unis depuis quelques mois seulement. Allemand.

Je me pointais du pouce en prononçant ce dernier terme. Mon sourire s’agrandit à nouveau tandis que je décidai d’enchaîner rapidement sur tout le reste. Ne restons pas dans l’ambiguïté étrange. Ce n’était pas mon fort que de me montrer aussi vulnérable et dépassé par les événements ! Dès que je repris la parole, ma confidence était de retour.

- Déjà : bravo pour ton job ! C’est franchement sublime. Un chantier comme celui-ci doit prendre une éternité de la conception des plans à l’ouverture non ? Tu devais en rêver la nuit, imaginais-je avec un rire de compassion à l’égard de ces longs mois sous le signe de la tourmente qu’il avait dû passer. Ceci dit, tu dois une fière chandelle à ta « collaboratrice ». Vous n’avez jamais rien tenté tous les deux ?

J’adoptais une mine à la fois amusée et conspiratrice. Qui pouvait bien être cette femme qu’il mentionnait sans prendre la peine d’approfondir ? Y avait-il anguille sous roche entre eux ? Excusez-moi de chercher le croustillant ! Mon interlocuteur n’était clairement pas sectaire à l’idée de se dévoiler au premier venu – moi, en l’occurrence – alors pourquoi ne pas en profiter ? Ce n’était pas comme si ma question était hyper intrusive ! Si ? Vous me faites douter maintenant.

- Enfin, peut-être que rencontrer un type si exotique que moi débloquera ta situation, répliquai-je avec amusement. De mon côté, j’en avais marre de corriger des copies – je suis enseignant. Un bon bol d’air était tentant mais personne n’était libre. Jusqu’à ce que je reçoive ton message…

Mes lèvres s’étirèrent encore davantage tandis que je pianotais distraitement la surface du bar avec ma main droite, le verre posé juste à côté.

- Je suis ravi que tout se soit enchaîné de la sorte. Une de mes craintes en déménageant ici était de ne pas réussir à m’intégrer mais, à force de faire des rencontres sympathiques, je commence à être rassuré. Tu as beaucoup voyagé toi ? C’est peut-être de là que tu tires ton imagination ?
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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Mer 16 Déc - 12:49

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Tout en sirotant son gin, Milton se détend et pense que la soirée s’annonce sous les meilleurs auspices. Elijah est une personne sympathique. Tout à fait le genre de l’architecte. Il a cette timidité qu’il trouve charmante et son esprit vagabond se demande ce qu’il y a dessous. Une fois que les barrières disparaissent. L’autre côté du miroir. L’homme qui se cache derrière l’homme.

« Allemand. » Milton sourit tout en scrutant un peu plus Elijah. Il aurait dû s’en douter mais ça fait tellement longtemps. « Je suis allé en Allemagne lors de mes études. Pour parfaire ma culture » Il marque une pause avant d’enchaîner «  Je suis architecte et fasciné par le mouvement Bauhaus. J’adore cette vision de le conception dans sa globalité. Certes, nous avons quelques modèles d'arcitecture Bauhaus aux USA, mais j'avais envie de découvrir la source » D’un geste de la main, il chasse ses pensées pour continuer « Je suis aussi allé en France, je ne pouvais pas passer à côté de Le Corbusier ou Perriand... entres autres ... » son regard se perd quelques secondes et retrouve toutes ces magnifiques constructions « J’ai aussi séjourné en Italie. Un pays magnifique » Milton a aimé tous ces endroits et a ramené des centaines de clichés mais aussi de croquis. Certains sont accrochés dans son bureau. Ils sont là pour lui rappeler le génie de la construction. Ne jamais faillir. Toujours tendre vers l’excellence. Donner le meilleur de soi en toutes circonstances. « Je suis intarissable sur le sujet mais sache, qu’ici, j’ai œuvré avec les propriétaires qui ont choisi le style et certaines couleurs. Je suis loin d’être le génie que tu crois. On est une équipe et chaque idée est bienvenue et ce ne sont pas toujours les miennes les meilleures » Un rire ponctue sa tirade. « Quant à ma collaboratrice, on a fait nos études ensemble. Elle s’appelle Jenny et était mon témoin lorsque je me suis marié et pour être franc, j’ai « tenté »  avant de rencontrer ma femme, mais, je me souviens encore de la façon dont elle m’a remis à ma place » son rire s’accentue légèrement à ce souvenir qu’ils évoquent parfois entre eux « Je savais qu’elle préférait les filles mais j’ai voulu faire mon malin. Je n’ai plus jamais recommencé » tout en riant, il secoue la tête en se remémorant la scène. « Heureusement qu’elle ne m’en pas gardé rigueur car j’aurai perdu une amie et une collaboratrice de choix »

Milton évite de parler de son imagination qui est parfois galopante et sans limite, comme en ce moment, il imagine le blond dans l’intimité.  Il observe la façon dont il porte le verre à ses lèvres. Ses mains qui s’agitent. Son sourire. Tous ces petits détails qu’il croquerait volontiers s’il avait un crayon et une feuille sous la main.

« Enseignant. Je suis admiratif, car je trouve que c’est parfois ingrat de vouloir inculquer des principes à une bande d’ignares qui ne pensent qu’à faire la fête » Il porte une main à son  cœur, baisse légèrement la tête « J’avoue que cela m’est arrivé… Plus d’une fois. Mea culpa » Milton a parfois eu besoin de tester l’autorité lorsqu’il était étudiant. Besoin de trouver des limites. Mais aussi, ses limites. Bon élève, cela n’a jamais porté préjudice à ses études, ni à ses résultats. Son père ne l’aurait pas permis …

« Tu enseignes quelle matière ? Ta langue maternelle ? »
Milton l’imagine bien en professeur de langue. Rien de mieux qu’un natif pour apprendre. Il cherche à  l’imaginer dans son environnement. Avec ses élèves. Il aurait aimé avoir un prof tel que lui. Physiquement parlant.

Son verre à la main, il regarde Elijah et demande soudain « ça te dérange si l’on va s’asseoir dehors ? En fait, j’ai la sale habitude de fumer » un haussement d’épaules accompagne son aveu. « Je dois avouer que je ne fais rien pour arrêter. Je n’en ai absolument pas envie » son sourire s’agrandit « Les aménagements extérieurs sont parfaits, tu peux me croire mais, ne te sens pas obligé, si tu préfères rester dedans, je comprendrais. Les fumeurs sont devenus une race à bannir »
C’est pour cela qu’il a mis tout son cœur à faire du patio, un endroit chaleureux et convivial et non un simple fumoir sans âme.

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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Ven 18 Déc - 23:41
Le rendez-vous se déroulait à merveille, je ressentais déjà une belle alchimie s’installer entre nous. Dingue comme le hasard faisait bien les choses puisqu’il n’était pas dans nos habitudes de partir à la rencontre d’étrangers après seulement un ou deux messages. De grands malades. Mais la prise de risque payait aujourd’hui. Pas que je retenterais ça fréquemment, j’en connaissais les risques. Même en public j’aurais pu tomber sur un dégénéré puisque certains ne reculent devant rien. Bref, nous nous livrions à l’autre tour à tour, faisant connaissance avec curiosité. Après l’avoir informé du pays d’où je venais, l’homme m’annonça y avoir séjourné au cours de ses études. D’ailleurs, il ne s’était pas contenté de l’Allemagne, ayant arpenté l’Italie et la France. Je pouvais justement dire que Milton avait la bougeotte et cela augmenta mon intérêt à son égard. Il devait avoir tant d’anecdotes à conter, d’expériences à partager… Pas que j’étais en manque non plus vu mes péripéties mais c’était difficilement comparable. J’avais voyagé par nécessité, lui par esprit de découverte. La passion brillait dans ses yeux sans même que je n’ai besoin de les analyser en profondeur. Cela le rendait d’autant plus charismatique.

- Désolé, tu m’as complètement perdu sur ce coup-là, avouai-je, amusé, en réponse à ses mentions à divers mouvements/types architecturaux. Mais si un jour tu t’en sens le courage, je ne suis pas contre un exposé. Ton admiration est contagieuse.

Et je ne mentais pas ! Même si tout l’aspect technique m’échappait, il avait déjà réussi à attiser ma soif de culture. En tant qu’acteur, j’avais toujours apprécié tout ce qui était d’ordre visuel au sens large et l’architecture n’y manquait pas. J’étais rapidement ébahi, que je me trouve dans un château ou dans des rues atypiques. Cela me rappelait ma découverte de Silver Lake aux côtés de Riley, mon étudiant chouchou – qui n’était pas le mien soit dit en passant. J’avais tellement aimé la vision de ces peintures, formes, expressions artistiques diverses et variées. Par conséquent, oui, cela pouvait sonner telle une invitation à se retrouver ultérieurement – finalement c’était le cas – mais je n’utilisais pas ça comme prétexte. J’étais sérieux.

- En tous cas, tu n’as pas l’air d’avoir été déçu. J’espère que tu as pris le soin d’immortaliser tout ça. Surtout que je suis curieux de savoir si tu as été dans des coins que je connais. Ce serait plutôt comique.

Après quoi, mon interlocuteur poursuivit sur sa lancée, me fournissant davantage de détails concernant son implication dans la rénovation du lieu où nous nous trouvons et du lien l’unissant à sa collaboratrice. À en croire ses paroles, tous les deux avaient un passé en commun plutôt rocambolesque. Je ne m’empêchais pas d’en rire puisqu’il se le permettait. Milton n’était visiblement pas blessé par le refus catégorique de la jeune femme. Il faut dire qu’il avait tenté le Diable sur ce coup-là ! La chance jouait contre lui !

- J’en conclus que tu n’es pas du genre à te laisser abattre par un simple « détail » comme l’orientation d’une personne. Si tu es décidé, tu fonces quitte à te prendre un mur. Mais tu croyais sincèrement que ça allait fonctionner ?

Je pouffais, terminant ma bière au passage avant d’ajouter :

- Donc monsieur est marié ? Je te pensais célibataire. Il faut croire que l’application s’est définitivement plantée dans son rôle de Cupidon.

Pur et simple humour. Même sans qu’il ait la bague au doigt cette dernière avait déraillé en nous introduisant à l’autre pour la simple et bonne raison que nous étions hétéros. L’algorithme s’était sûrement focalisé sur notre recherche amicale. En outre, nous creusions encore les principaux traits de l’autre. C’était à mon tour de passer à la loupe, mon job étant le nouveau grand sujet mentionné. Je ne pouvais pas lui donner tort concernant le comportement de certains étudiants mais je ne considérais pas avoir de cas désespérés. Dieu merci ! Mon sourire (qui n’était jamais très loin) s’agrandit encore en réaction à ses excuses puis à sa devinette.

- Je te connais à peine mais, étrangement, je t’imagine parfaitement en rebelle de service. Le gars populaire, qui fait baver toutes les filles de sa promo, se rendant intéressant pour les impressionner. Bon sang, tu m’aurais donné du fil à retordre !


Je lui donnai un petit coup de poing sur l’épaule, premier contact « affectueux » entre nous. Pas de ma faute. J’avais beau essayer de me retenir sans arrêt, j’étais une personne aisément tactile. Il en payait les frais à cet instant.

- Oh et… Nop. Bien tenté mais mauvaise pioche. Je suis prof de ciné. J’aborde tout ce qui est historique, mais aussi la pratique et la technique. Ce n’est pas toujours simple mais, grosso-modo, on s’éclate tous ensemble. Dingue comme les jeunes d’aujourd’hui ont des facilités avec la technologie.

Pas que j’étais extrêmement plus vieux qu’eux mais une décennie se ressent malgré tout ! Les étudiants de maintenant étaient presque nés avec l’iPhone et les ordinateurs en main. De mon côté, j’avais dû tout apprendre sur le tas à un âge plus avancé et je m’estimais heureux d’avoir reçu une très bonne éducation grâce aux moyens financiers de mes parents.

C’est là que Milton me proposa de rejoindre le patio, endroit où il serait autorisé à fumer. Comment le blâmer pour cette sale habitude puisque je partageais ce vice ? Le pire étant que je trouvais le goût dégueulasse, ce qui me motivait néanmoins à arrêter. Pourquoi n’arrivais-je pas à couper net ? Des économies et moins de menthe consommée ! Que du positif !

- Non pas de problème. Je te suis. Par contre, tu te feras plaisir pour nous deux car j’essaye de stopper. Il faut bien qu’un de nous deux ait de bonnes résolutions !

Je ris, me levant afin d’enfiler mon manteau qui me tiendrait au chaud. Tout en m’exécutant, j’ajoutai :

- Puis ce serait dommage d’écourter notre rencontre. À moins que ce soit ce que tu désires et ce que tu essayes de me faire comprendre ?

Mes yeux bleus vinrent le fixer, soupçonneux. Imaginez si je lui imposais ma présence alors qu’il tentait de prendre la fuite ! Cela ferait de moi une bien vile personne non ? Dans le doute, autant m’en assurer.
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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Sam 26 Déc - 17:51

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- A step into the unknown -



Jamais Milton n’aurait crû qu’Elijah prendrait sa demande d’aller à l’extérieur pour une fuite et un imperceptible froncement de sourcils vient barrer son front avant qu’un sourire affable ne revienne éclairer son visage et plisser le contour de ses yeux, lui donnant immédiatement un air joueur.
« Absolument pas. Je ne compte pas écourter cette entrevue. J’ai juste envie de fumer et comme il est interdit de le faire en intérieur, je n’ai d’autre choix que d’aller m’exiler dehors et de t’entraîner avec moi » il laisse filer quelques minutes, le temps de remettre sa veste avant de dire « Si j’avais voulu partir, je te l’aurai dit franchement » il réajuste son vêtement tout en lançant « Rassuré ? »

D’un regard habitué, il repère une table libre sous un chauffage de terrasse, et se dirige droit dessus. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]invitent à la détente tandis que le cendrier sur la table, lui indique qu’il est au bon endroit pour se vouer à sa passion coupable. Milton a jeté son dévolu sur l’énorme chesterfield rose pâle qui semble lui tendre les bras. Quelques coussins viennent ajouter un peu plus de cette ambiance chaleureuse qui caractérise l’endroit et que ses équipes ont œuvré à mettre en place. Il s’installe à côté du blond et sort son paquet de cigarettes et en allume une sans perdre plus de temps. Comme à chaque fois, la première bouffée lui semble exquise. Elle a toujours un goût particulier. Les autres sont plus addictives. Moins… sensuelle que la première. Cette pensée lui tire un sourire tandis qu’il prend garde de ne pas envoyer la fumée dans la direction du blond. Son paquet est posé sur la table. En évidence afin que si Elijah change d’avis, il puisse se servir.

Autour d’eux, la clientèle familiale a fait place aux couples et groupes d’amis. L’atmosphère n’est plus la même mais Milton préfère celle-là. L’heure de la chasse, comme il l’appelle parfois.

« Au fait, pour en revenir à notre conversation, je voulais dire que j’ai été marié mais que je ne le suis plus depuis quelques années déjà. Je suis libre et complètement disponible … » Milton penche légèrement la tête sur le côté afin d’observer les réactions de l’allemand, tout en arborant son éternel sourire avant de rajouter « peut-être que Cupidon a finalement bien fait les choses » Un rire discret s’échappe de sa gorge car il trouve la situation vraiment cocasse. Il ne croit pas une seconde que cette application soit fiable mais il n’est pas interdit de faire semblant de le croire, au moins pour une soirée, et il se voit bien endosser le rôle du prince charmant. En tant que prof de cinéma, le blond devrait apprécier son implication à rendre réel ce qui ne l’est pas. Et comme le prince charmant être se mettre à nu, parfois, il se penche légèrement vers son interlocuteur et murmure
« En fait, c’est comme pour Jenny. Je savais qu’elle préférait les filles mais j’ai tenté afin de ne pas avoir de regret. Je déteste ça, les regrets. Ressasser les situations en émettant des hypothèses qui ne pourront jamais être vérifiées ... et sache que je faisais baver et les filles et les garçons de ma promo. J’ai toujours détesté me cantonner à une catégorie. Et puis, je crois que si j’avais eu un prof comme toi, je l’aurai sûrement dragué … »

Il se recule pour reprendre sa place au fond du canapé sans quitter le blond des yeux. Il trouve le gars sympa et touchant. Attirant. Intéressant.

« Je suis allé à Weimar, Dessau et Bernau en Allemagne, afin de m’imprégner et de ressentir le mouvement bauhaus. Je voulais être là où il est apparu. Appelons ça ‘ma quête de l’absolu’  ou ‘à a recherche de mon identité architecturale’ » D’un geste désinvolte de la main, il fait comme s’il effaçait ses paroles. Comme si cela n’avait aucune importance. « Tu connais peut-être ses villes… »

Sa main se tend vers son paquet, et avant que son cerveau n’ait mis son droit de veto, Miton a déjà une cigarette entre les lèvres. La première taffe n’a plus la même saveur mais, il fume par besoin. Par habitude, comme la plupart de ceux qui ont le même vice.

En songeant au métier d’Elijah, il repense à son grand-père et à sa passion pour le cinéma muet. Il a la soudaine impression de replonger dans le passé. Il se revoit dans la salle de projection familiale à regarder et rire devant les films muets et en noir et blanc. Les images saccadées. Les gags énormes mais qui le faisaient rire. Ces moments de partage avec cet homme froid et rigide qui ne semblait prendre vie que devant les simagrées des acteurs d’antan. Il y a toujours dans la demeure ancestrale, la salle de projection ainsi que les bobines et l’antique projecteur. Il y a surtout un employé qui veille sur tous ces trésors. Plus personne ne fait défiler les vieilles images sur l’écran, mais, elles sont là. Prêtes à resurgir si quelqu’un en émet le souhait. Plusieurs fois, il s’est promis d’y aller et de revoir les films de son enfance mais, à chaque fois, il a trouvé des excuses et des empêchements pour ne pas le faire.

D’une voix emplie de nostalgie il dit
« Mon grand-père est fan de vieux films en noir et blanc. Il en a une collection impressionnante. Sur bobines »
Milton précise car, il trouve que le détail a son importance. Il sait que certains de ces films ne durent que quelques minutes mais que c’était déjà un exploit pour l’époque. Tout comme il se souvient avec quel soin son grand-père les manipulait et comme il se sentait fier lorsqu’il avait le droit de l’aider. Le temps n’avait plus la même valeur quand ils étaient ensemble dans la salle de projection. Afin de chasser ses souvenirs, il rajoute avec un grand sourire « Tu sais qu’il en a même des… coquins » L’éclat rieur est revenu éclairer ses prunelles claires tandis que son sourire joueur a fait apparaître les fines ridules autour de ses yeux. « Coquin pour l’époque bien sûr » et il rit de bon cœur en songeant à ce qui révulsait les bonnes mœurs de l’époque et qui aujourd’hui, est désuet à souhait et ne fait même pas naître un commentaire. « Vous étudiez la pornographie dans ton cours ? » Finalement, ça fait aussi parti de l’art cinématographique, option ‘gros plan’...

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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Mar 29 Déc - 14:37
J’acquiesçai. Oui, j’imagine que j’étais rassuré de ne pas être une plaie pour mon interlocuteur. Il m’arrivait parfois d’être paranoïaque, sûrement car j’avais vécu si longtemps avec l’impression d’être un poids terrible pour mes parents. Aujourd’hui encore j’en conservais quelques stigmates. Je le suivis jusqu’à une seconde pièce où nous nous posâmes côte à côte sur un chesterfield rosâtre qui occuperait la moitié de mon salon si je l’embarquais ce soir. Bon, j’abuse un peu mais il faut voir la taille du truc ! Pas que cela empêcha Milton d’établir une proximité telle que nos cuisses se frôlaient presque. N’empêche qu’il était bien confortable et que je me voyais déjà dormir dessus sans la moindre peine si ce n’est le risque de me ramasser la figure en m’approchant trop du bord. Je décrivis le reste des environs, toujours ébahi par ce que je voyais. Tout était si classe ici. Pas une erreur de goût ne m’arrachait les yeux, rien que je jugeais de trop ou incongru… Je m’y sentais bien, tout simplement. Le seul tracas que cet environnement me causait était ce rappel constant de mon origine sociale. Ce luxe qui pouvait nous réduire à l’état de fourmis quand on n’y prenait pas garde.

Je n’eus pas le temps d’étouffer en y resongeant puisque l’homme dont je venais juste de faire connaissance me décrivit sa vie sentimentale avec davantage de détails. Ainsi donc, il faisait partie du club des divorcés. Oh. J’étais triste pour lui que sa relation n’ait pas duré. Même si je n’en avais jamais entretenu une digne de ce nom, il n’était pas compliqué d’imaginer que cela pouvait être vécu comme une défaite cuisante. Se séparer d’une personne que l’on a aimé au point de désirer s’unir à elle pour la vie puis n’avoir d’autre choix que de couper les ponts… Dramatique. Néanmoins, avec le recul apporté avec les années, Milton ne semblait plus si blessé que ça par la situation. Il s’en amusait même, me prenant de court en mentionnant également Cupidon. Si j’avais parlé du chérubin, c’était uniquement à portée humoristique. Que l’architecte se penche ainsi vers moi, analysant mes expressions via un œil de lynx et me révèle ensuite qu’il « détestait se cantonner à une catégorie » me faisait me poser bien plus de questions que ça en résolvait. Oh ça et sa précision comme quoi il m’aurait dragué en étant mon étudiant.

Un petit tic nerveux agita le coin de mes lèvres, ne sachant quoi faire. Peut-être n’était-il pas sérieux et cherchait-il seulement à me déstabiliser ? Si tel était le cas : bravo champion, tu mérites une médaille ! Je n’avais même plus de boisson pour me faire gagner quelques secondes de répit et je me voyais mal m’enfiler une clope après m’être arrêté sur ma consommation ralentie ! Ainsi, je passais la main dans mes cheveux de façon distraite, prenant le risque de me coller un sale épi que je serais en incapacité de rectifier avoir d’apercevoir mon reflet quelque part. J’en étais arrivé à m’interroger sur sa présence ici. C’était bien une amitié (au meilleur des cas) qu’il recherchait n’est-ce pas ? Je forçai un léger sourire dans une tentative de me décrisper (sans compter que je ne voulais pas prendre le risque de me changer en statue) puis lui répondis, essayant de camoufler ma gêne. Comment ça c’était trop tard ?

- Je suis désolé pour ton mariage. Il est certain qu’il vaut mieux être seul que malheureux à deux. Pure logique. Et puis tu m’as l’air bien dans tes baskets aujourd’hui. C’est le principal ! dis-je avec une expression tendre bien plus sincère. En attendant, je retiens surtout que tu m’aurais donné double dose de travail si ce n’est triple. Filles, garçons, prof… Tu m’aurais fait perdre la tête mais pas forcément pour la raison que tu aurais préférée.

Cette fois, je lâchai un rire amusé. Mon premier instinct quand je me sentais « visé » par un mec non-hétérosexuel était le repli sur moi-même, cependant, plus je vieillissais plus je réussissais aisément à me décontracter à nouveau. Pour preuve. J’ignorais si je réussirais un jour à me débarrasser de ce vilain réflexe – gravé via l’éducation de mes vieux - que je trouvais pourtant absurde mais celui-ci tellement ancré !

- Par contre, je dois m’avouer intrigué. Quels stratagèmes douteux aurais-tu mis en place pour séduire un de tes enseignants ? Tu n’aurais pas osé le « Je suis trop à la traîne, j’ai besoin de cours particuliers » rassure-moi ?

En prononçant cela, je pris un timbre comique, très « faussement innocent » voire caricatural. Suite à quoi, nous en revînmes à l’Allemagne. Tout ne cessait de me ramener à la mère patrie ce soir ! Je répondis tout simplement :

- Peut-être quand j’étais môme. Mais pas via ton regard. Tu aurais énormément à m’apprendre sur mon propre pays.

Qu’un étranger puisse être bien plus incollable que moi sur l’Allemagne était limite honteux. Mais logique. C’était son job que de s’intéresser à l’architecture. Le mien avait consisté à me barrer de là le plus vite possible pour être débarrassé de mon arbre généalogique pourrit jusqu’aux racines. Et je le reconnaissais. Que Milton était extrêmement cultivé et qu’il réussissait à capter toute mon attention. Je le flattais sans arrière-pensées, espérant qu’il en ait pleinement conscience suite à ce qu’il m’avait livré précédemment. Ce n’était pas là une technique de séduction de complimenter son cerveau même si, paraît-il, ce dernier était un organe très sexy pour certains.

La discussion se poursuivit, prenant un énième tournant. Son grand-père était un cinéphile ? Rien que la mention des bobines suffit à me faire chavirer le cœur. La nostalgie que dégageait un tel matériel chez tous individus intéressés par l’avancée du 7ème Art et de ses formes était irrésistible. Je ris à la mention des métrages « coquins ». Cela devait relever de l’érotisme comparé à nos mœurs actuelles mais il n’empêche que la mise en scène de corps requérait énormément de maîtrise et de talent. On ne pouvait pas filmer ce type de scène n’importe comment. Tout du moins un artiste digne de ce nom le refuserait.

- Laisse-moi deviner. Tu les as tous visionné c’est ça ? répliquais-je pour l’embêter. Sa collection doit vraiment être époustouflante – non, pas à cause de ça ! J’ai toujours aimé découvrir des œuvres anciennes, rares même pour certaines. Tu penses que je pourrais y jeter un œil un jour ou bien ça relève de l’impossible car on ne se connaît que depuis une heure ?

Je pouffais. Oui, j’allais vite en besogne non ? Mais j’en oubliais souvent de me tenir correctement quand il s’agissait de cinéma. Pas que j’enseignais la pornographie en cours par contre !

- Davantage l’érotisme avec les dernières années. La pornographie en tant que telle reste un sujet très tabou… aux États-Unis. Elle est mentionnée d’une façon ou d’une autre mais on ne l’étudie pas à proprement parler. Même à l’Université je risquerais de me retrouver avec des parents sur le dos.

Ce puritanisme, cette pudeur était extrêmement frustrante dans un pays qui ne se dérangeait pas à afficher de la violence dans un nombre d’œuvres incalculables (et pourtant accessibles aux enfants). Mais je ne comptais pas refaire le monde. Je n’en avais pas le pouvoir. Au moins, en Allemagne nous étions bien moins prudes et je m’en réjouissais finalement.

- Après, si le sujet t’intéresse tant que ça, je peux te bricoler un petit document ou deux. Mais je te l’enverrai par mail sinon ça risque d’être gênant.

Mention indirecte à sa confession plusieurs minutes plus tôt. Non mais vous imaginez la scène ? Moi en train de lui parler de relations sexuelles alors qu’il avait balancé que me draguer n’aurait pas été au-dessus de son ambition ? Sans lui demander l’autorisation, je lui piquai sa cigarette qui était bien trop alléchante pour résister plus longtemps, la tirai puis lui redonnai en ajoutant :

- Pour rassasier l’étudiant en toi.

J’eus du mal à dissimuler mon sourire idiot alors que Milton était désormais en possession de ma salive.
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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Jeu 7 Jan - 11:43

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Il ne peut s’empêcher de rire en imaginant Elijah lui bricoler un documentaire sur la pornographie. Milton n’est pas un adepte de ce genre de films, si on peut appeler ça ‘des films’. Il en a visionné dans sa jeunesse, avec ses potes. Puis, écœuré, à décider de ne plus perdre son temps devant ce genre d’exploits.

« Merci, c’est gentil, mais » il se penche vers son interlocuteur et murmure
« je préfère, et de loin, tester par moi-même certaines choses. Me faire ma propre opinion et pouvoir me rendre compte de ce que j’aime mais aussi de mes limites » Tout comme il aime tester les limites de ses partenaires.

Milton est très proche d’Elijah. Il sait très bien qu’il aurait simplement pu baisser la voix car, il n’y a plus personne dans le patio. Les clients se sont rabattus à l’intérieur, dans la chaleur de la salle et le confort des chesterfield ou ont quitté les lieux.

Son addiction pour la cigarette le force à rester en extérieur, plus pratique à ses yeux que de faire d’interminables trajets entre l’intérieur et les endroits réservés aux fumeurs. Malgré tout, il demande 

« Si tu veux que l’on retourne à l’intérieur, n’hésite pas à le dire. Je pense avoir assez fumé pour la soirée. Je devrais pouvoir me passer de nicotine »

Mil adresse un grand sourire franc à Eli tout en continuant à parler.

« Les bobines de films anciens sont dans la demeure familiale mais, il n’y aura aucun problème pour se caler une séance de visionnage »

Son grand-père gardait jalousement son trésor mais était toujours heureux de le faire partager à un public de connaisseurs.

« Je n’aurai qu’à avertir Grand-Papa que je lui amène un professeur de cinématographie pour qu’il t’accueille à bras ouverts. Il se peut aussi qu’il devienne intarissable sur ses bobines et qu’il te questionne pour juger si tu es digne d’apprécier ces vieux films »
Un rire s’échappe de sa gorge en imaginant la scène.
« Je suis certain que tu passeras l’épreuve, haut la main »

Il ne peut s’empêcher de repenser aux heures qu’il passait à rire aux éclats dans la salle dédiée à cet usage, avec en bruit de fond le ronronnement de la machine, car, même si son grand-père avait fait numériser ces chefs-d’œuvre, il tenait malgré tout à regarder les originaux. Pestant lorsqu’un problème technique survenait. Il revoit encore les images, parfois hachées. Il était ébloui par les effets spéciaux de l’époque. Les faciès aux expressions exagérés. Les maquillages outranciers. Les sous-titres pour certains films. Il avait aimé se plonger dans ce monde en noir et blanc. Dans ce monde d’un autre temps. Milton aime les vestiges du passé mais il déteste s’appesantir sur ce qui constitue le passé de sa vie privée. Là, il va toujours de l’avant sans jamais regarder en arrière.

La cigarette coincée entre ses doigts, Milton la porte à ses lèvres tout en regardant Elijah. Une ombre de sourire étire ses commissures. Il aspire une longue bouffée, la garde un moment, apprécie sa saveur avant de recracher un trait de fumée vers le ciel.

« Je ne sais pas si tu as remarqué, mais, ça fait longtemps que je ne suis plus un étudiant... »
Milton dévisage le blond, une expression provocatrice sur le visage « et maintenant, monsieur le professeur, il m’en faut un peu plus pour me rassasier »

La situation l’amuse et il aime bien voir Eli pris à son propre jeu. Après tout, c’est lui qui a commencé. Milton ne fait que suivre le mouvement.

D’un geste lent et calculé, il écrase méticuleusement son mégot dans le cendrier avant de reporter son attention sur l’allemand. Il revient se caler dans les coussins moelleux tout en se rapprochant d’Elijah. Il aime jouer avec le feu. Pire, il adore ces moments de flottement où la situation la plus banale peut basculer. Un sourire impertinent éclaire son visage qui n’est plus qu’à un souffle de celui du blond. Le sourire toujours accroché aux lèvres.

Au début, il les effleure simplement. Puis, sa main vient se perdre sur la nuque du blond. Le rapproche un peu de lui. Ses lèvres se font plus insistantes et le baiser devient plus profond. Lorsque Milton se recule, il murmure simplement « Tu avais laissé trop de mystère sur mon mégot. Des promesses non abouties. J’en voulais plus … »

Sa main quitte la nuque et la peau chaude d’Eli sans s’attarder plus que nécessaire.
« On peut aller chez moi si tu le désires. »

Milton a repris sa place, impassible. Comme si de rien n’était.


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A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Dim 10 Jan - 23:30
Milton ne cessait d’instaurer une proximité grandissante, s’éloignant pour revenir à la charge puissance triple. À croire que j’agissais tel un aimant sur lui, qu’il était infoutu de se tenir à distance plus de vingt secondes sans que l’attraction que j’exerçais ne revienne l’attirer tel un papillon à une flamme. C’était embarrassant et, si j’arrêtais de me mentir, absolument PAS désagréable. Mais là, je n’y voyais qu’une intrusion dans mon espace privé. Je n’étais pas aussi regardant avec mes amis, de Jake à Riley, mais c’était sûrement car aucun d’eux ne s’était mis à flirter outrageusement. Et puis je les connaissais bien désormais. Je ne pouvais pas en dire autant de mon interlocuteur qui préférait tester que regarder. Au moins, je lui reconnaissais qu’il n’avait pas froid aux yeux. S’il désirait quelque chose, il fonçait tête baissée quitte à tout bousiller sur son passage. Peut-être ferais-je mieux de prendre des notes et de m’en inspirer. Je perdais toujours tellement de temps à peser le pour et le contre, notamment en ce qui concernait mes relations. Bref, je ne lui répondis pas si ce n’est par un sourire, écoutant ensuite sa proposition de rentrer au chaud. En vérité je n’avais pas si froid que ça grâce à l’appareil chauffant à côté de nous. Je me sentais même plutôt confortable ici. Le lieu était vide, nous donnant l’opportunité de prendre nos aises sans craindre d’être écoutés ni observés.

- J’aime bien être là. C’est plus paisible. Et de toute manière, tu t’es donné pour priorité de réchauffer l’ambiance ce soir.

Je ne prononçais pas vraiment cela sur le ton du reproche, répétant son clin d’œil dans un comportement plus malicieux qu’assassin. Déjà, la conversation prit un nouveau tournant puisque nous abordions les films anciens détenus par son grand-père. Des témoignages physiques et visuels d’une époque déjà lointaine pour nous autres trentenaires. J’étais excité rien qu’à l’idée de pouvoir un jour les visualiser. À condition bien sûr de ne pas froisser l’aîné ni son petit-fils. Et dire que je risquais de devoir passer un examen d’entrée si je comptais découvrir les fameuses bobines ! Un trésor n’est pas obtenu en languissant.

- Bon sang. Si je me plante, non seulement je vais me ridiculiser mais ma légitimité professionnelle sera remise en cause. Tu te rends compte de la pression que cela met sur mes frêles épaules ?

Mon air sérieux ne dura pas longtemps, s’effritant peu à peu en un sourire qui vira au pur et simple rire. Je n’étais pas flippé à ce point non plus. Si nous devions en arriver là, je ferais au mieux de mes capacités, mobilisant mes connaissances de la meilleure manière possible pour moi. D’ailleurs, notez que le terme « frêles » était franchement peu conforme à la réalité mais pourquoi pas ? Cela ne faisait que rendre la scène plus ridicule encore.

- Au pire, je sais que je peux compter sur toi pour me sauver la mise. Tu ne manquerais pas l’occasion de jouer au héro en sortant « le professeur » du guêpier n’est-ce pas ?

Non, c’était de la pure taquinerie. PAS DU FLIRT ! Enfin… C’était le cas hein ? Il faut dire que l’architecte m’embrouillait l’esprit et que je ne savais plus où j’en étais exactement. Sûrement aurais-je dû me retenir de lui faire le coup de la cigarette, l’induisant davantage en erreur. Je cherchais les embrouilles ou quoi ? Je ne voyais que ça. Être aussi idiot ne pouvait se justifier autrement et jouer avec le feu entraînait toujours des conséquences. Ainsi n’aurais-je pas dû écarquiller les yeux de surprise quand sa main vint se réfugier dans me nuque puis ses lèvres s’écraser contre les miennes. Au départ, je fis de la résistance, posant ma main sur son poignet dans une faible tentative de le repousser. Pourtant, face à son insistance, je renonçais très vite, fermant mes paupières tandis que son baiser gagnait en ardeur. Je sentis une montée d’excitation me retourner les entrailles et je la maudis instinctivement. Pourquoi ressentais-je cela ? Aussi : pourquoi le laissais-je faire ? Impossible de prétendre que je lui avais dressé une opposition digne de ce nom ! J’étais à deux doigts de me laisser transporter pour le meilleur comme pour le pire quand Milton stoppa net, nous coupant brusquement dans notre élan. Ce fut la douche froide, la réalisation complète de ce qui venait de se dérouler. Je me sentais honteux, sale. Déjà, j’entendais les reproches de mes parents en dépit de la décennie passée en leur absence. Seul Achille était parvenu à faire taire ses voix.

Mon regard était perdu dans le vide, inconscient de ce qui m’entourait. Ce fut les propos de mon interlocuteur qui me ramenèrent à la réalité, promesse d’une fin de soirée qui me ferait perdre la raison si je l’acceptais. J’étais hanté et la meilleure solution pour faire taire ces fantômes était de me tenir à distance de toute forme de tentation. L’homme à mes côtés était bien trop entreprenant, son appétit sexuel se lisait dans son regard avec une facilité déconcertante. Il me boufferait s'il le pouvait. Comment pouvais-je ne pas prendre mes jambes à mon cou ? C’était l’unique moyen. Sans que je n’aie le moindre contrôle dessus, je sentis une vague de rage et de ressentiments m’envahir. En un battement de cils je retrouvais cette haine qui m’avait si longtemps habité durant ce que j’appelais poétiquement « mes années sombres ». Elle me grignotait de l’intérieur, accélérant ma respiration et me faisant serrer la mâchoire à en grincer des dents.

- Tu ne me baiseras pas si c’est ton but, répondis-je, froidement, voyant clair dans son jeu. Il était allé trop loin, au mauvais moment. Il est temps que je rentre.

Je me levais du sofa, conscient que ma brusque mauvaise humeur risquait de durer et je ne souhaitais pas gâcher toute notre soirée qui, jusque-là, s’était très bien déroulée. Juste que je n’aimais pas avoir ce sentiment de n’être qu’un bout de viande pour lui, une conquête de plus car, comme il sait si bien le dire, il aimait prendre des risques. Le fantasme de l’enseignant même si je n’étais évidemment pas le sien, ou du mec hétéro peu accessible à faire chavirer. En dépit de tout ça, je m’en voulais d’écourter notre rencontre mais… m’en laissait-il le choix ? Me faire finir dans ses draps semblait être son moteur principal, sinon il ne m’aurait jamais fait une telle proposition après m’avoir… embrassé. Je ne le pensais pas si calculateur, voire manipulateur. (Ne surtout pas réaliser que c’était principalement contre moi-même que j’étais furax pour de multiples raisons, surtout contradictoires.) Déjà tiraillé par des remords, j’essayai d’adoucir mes traits, tentant aussi de remodeler mon ton plus chaleureusement.

- Désolé. Je suis fatigué. J’ai eu une longue journée et… À plus tard.

Je lui appuyai sur l’épaule puis filai jusqu’à ma voiture dans laquelle je grimpai en vitesse. Une fois assis sur le siège du conducteur, je donnais un coup violent au volant, provoquant une vive douleur qui me fit secouer ma main en espérant l’apaiser. J’en avais tellement ras le bol d’être comme ça. Cela ne cesserait donc jamais ?
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Milton Borough
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• âge : 40
• côté ♥ : Divorcé. Pour le moment, célibataire.
• orientation : Hétéro sans limite
• occupation : Architecte
• quartier : Pacific Palisades dans une maison dont il a lui-même dessiné les plans.
• avatar : Mathias Lauridsen
• crédits : stay gold
• messages : 180
• date de naissance : 13/01/1984
Milton Borough
A step into the unknown ~ Milton et Elijah ~
Lun 11 Jan - 14:29

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- A step into the unknown -



Ce sont ces pas qui s’éloignent qui le font soudain sortir de sa léthargie. De cette situation pas vraiment plaisante qu’il a créé à cause de son comportement.
Tout se passait bien pourtant. Il réfléchit rapidement à ce qui a bien pu déraper. Le baiser forcément. Ça ne peut être que ça l’élément déclencheur de la réaction, pour le moins violente d’Eli.
Milton s’est levé, sans réfléchir. Il a quitté le confort du canapé. Seul, il n’a plus aucun intérêt à rester. La salle est presque vide. Il se demande comment la soirée des retardataires se terminera. Mieux que la sienne, c’est la seule chose qu’il leur souhaite.

Au bar, il a déposé un billet afin de payer les consommations avant de fermer sa veste et de quitter les lieux en adressant un signe de la main aux propriétaires, toujours présents. Ses pas se sont coulés dans ceux du blond. Il se sent mal de l’avoir… embrassé. Non, pas vraiment. Plus d’être la source d’une situation qu’il ne souhaitait pas.

Il aperçoit la silhouette d’Eli un peu plus loin qui s’engouffre dans sa voiture.
Milton trouve qu’il a agi comme un mufle. Avec les femmes, il est moins direct. Plus délicat. Rarement avec les hommes. C’est ce qui lui plaît de pouvoir être cash. Sans détour. De ne pas être obligé de promettre monts et merveilles pour baiser.

Il a cru qu’ils étaient sur la même longueur d’ondes. Que le blond l’aguicher en lui prenant sa clope. Il s’est complètement gouré. Il a mal interprété les signaux. Quel abruti.

D’un autre côté, sur un site de rencontres, à quoi il s’attendait le blond ?

Milton secoue la tête, agacé. Il ne veut pas rester sur une mauvaise impression. Ses pas se font plus rapide et il se retrouve devant la vitre. Avec l’index replié, il tape deux fois. Deux petits coups secs qui semblent résonner et se répercuter à l’infini dans le silence de la rue.

Il n’insistera pas si Elijah veut rester enfermer dans l’habitacle.

La rue est déserte. Il y a peu de monde qui traîne à cette heure-ci dans Pacific Village, la semaine. Les familles ont regagné depuis longtemps le confort de leur pavillon.

Milton plie sa carcasse afin que son interlocuteur puisse voir le repenti sur son visage.

« Je voulais te présenter mes excuses pour ce qu’il vient de se passer » Il baisse les yeux au sol, contemple ses pieds avant de relever son visage vers celui d’Elijah.
« Je suis vraiment désolé de t’avoir mis dans l’embarras. J’ai mal interprété la situation en pensant que tu voulais la même chose que moi. »

Milton est architecte et non psychologue, cela se voit.

« Si tu veux visionner les vieux films de mon grand-père, l’invitation tient toujours. Grand-Papa sera là pour veiller au grain »
Une façon détournée de lui dire qu’il ne lui sautera pas dessus, une fois les lumières éteintes.
Il se recule légèrement
« Encore désolé de m’être comporté comme un con. Ce fut un plaisir de te rencontrer.  Bonne fin de soirée »

Milton tenait à s’excuser avant qu’Elijah ne s’en aille. C’est chose faite. Il ne tente pas de rattraper la situation. Il n'y a rien à faire.

La rue est toujours déserte. Bientôt, il restera seul, planté sur le bitume. Il ne lui restera plus qu’à reprendre sa voiture et rentrer chez lui. Il note dans un coin de sa tête d’être plus vigilant à l’avenir avec les applications de rencontres.

code by EXORDIUM.


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